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ROYAUME DU MAROC

OFFICE NATIONAL DE L ’EAU POTABLE

DIRECTION ASSAINISSEMENT ET ENVIRONNEMENT

ELABORATION D’UNE PROCEDURE DE CHOIX DES


SITES DE STATIONS D’EPURATION

Etablit par : - M. GERAR MONCHALIN


Expert de l’ECTI

N° 11 DAE/T/2003 MARS 2003


G.MONCHALIN 5 avril 2003

Expert ECTI  

PROPOSITIONS POUR UNE PROCEDURE DE CHOIX

DES SITES DE STATIONS D’EPURATION (STEP)

1. OBJECTIF

Les propositions faites dans ce rapport ont pour but de créer un document de
références fixant les règles d’examen de tous les sites potentiels pour
l’implantation d’une station d’épuration donnée, conformément aux lois et
règlements en vigueur. Ce document sera mis à la disposition des services de
l’ONEP et bureaux d’études concernés. Une structure opérationnelle et
relationnelle sera proposée pour discuter les sites retenus et faire un choix.

2. TEXTES DE REFERENCE

Un Schéma Directeur National d’Assainissement Liquide (SNDAL) a fait


l’objet d’une série de rapports définitifs, dont trois rapports définitif de Mission
II en relation directe avec le présent projet de document de référence :

un pour la Sous - Mission II-6, Epuration

un pour la Sous - Mission II-6, Epuration - Instruction Technique

un pour la Sous - Mission II-7, Réutilisation des Eaux.

Ce schéma a été réalisé sous la responsabilité du Ministère de l’Intérieur du


Royaume du Maroc, Direction Générale des Collectivités Locales, Direction de
l’Eau et de l’Assainissement. Les études ont été suivies par l’ONEP, le PNUD
et la CCE. Elles ont été exécutées par un Groupement de bureaux d’études
comprenant le GERSAR, le CID, la SAFEGE, la SEM et ADI.

Les rapports de Mission II ont été approuvés par le Ministère de l’Intérieur. Les
conclusions de ces rapports seront donc prises en compte dans le présent
document.

3. METHODE DE CHOIX DU SCHEMA DIRECTEUR

Le rapport de sous – mission II-6 définit une démarche préalable au choix du


procédé de traitement (§ 3, p.50) et produit un diagramme de déroulement des
études (figure 1, p.53), qui, en étape n°4 de la phase n°1, conduit à la sélection
définitive du mode de traitement. Mais, les tâches prévues en étape n°2, "
Devenir des eaux épurées (faisabilité de la valorisation agricole) " et "
Identification du milieu récepteur / oueds, nappes, océan) ", ainsi que des
tâches en étape n°3 :
Faisabilité des procédés de traitement extensifs vis-à-vis de la norme
de rejet

Faisabilité du lagunage en termes de caractéristiques de site

Faisabilité de l’infiltration percolation en termes de nature de terrain,

mettent en jeu des éléments qui sont à analyser au cours de la procédure de


choix des sites. La mise en œuvre de la méthodologie définie en ce § 3 du
rapport de sous – mission II-6 devra donc prendre en compte les résultats de
l’analyse systématique des facteurs de choix des sites qui seront définis ci-
après.

Cette analyse sera fondée sur les priorités fixées par le Schéma Directeur
National en matière de procédés de traitement :

(1) extensifs, avec d’abord le lagunage, sinon l’infiltration –


percolation

(2) intensifs, sous forme d’aération prolongée, de préférence.

4. ANALYSE DES FACTEURS DE CHOIX DES SITES

4.1. Emprise Foncière

Surface de terrain suffisante pour satisfaire aux exigences du procédé


retenu compte tenu des extensions futures. Le Schéma Directeur
indique les ordres de grandeur suivants :

- pour un lagunage anaérobie complet, maximum de 5 m2/ équiv.hab en phase


préliminaire (au lieu de 11 m2/équiv.hab pour un lagunage aérobie)

- pour lagunage anaérobie + infiltration percolation :

Agglomération Agglomération Agglomération


1000 hab 2500 hab 5000 hab

3 – 4 m2/hab 2 – 3 m2/hab 1,5 – 2 m2/hab

- à titre très indicatif pour un procédé intensif :

5000 hab 10 000 hab 50 000 hab 100 000 hab

0,4 à 0,6 0,3 à 0,4 0,2 à 0,3 0,15 à 0,2


m2/hab m2/hab m2/hab m2/hab
 
Proximité, pour laquelle un compromis doit être trouvé entre la
distance du milieu récepteur et celle du milieu réutilisateur potentiel, en
fonction des contraintes :

- d’un milieu récepteur : oueds, canaux, lacs, océan, pour rejeter les eaux épurées à
moindre coût, tout en tenant compte de la sensibilité de ce milieu

- d’une zone agricole pour la réutilisation optimale en irrigation des eaux épurées et
éventuellement, pour l’épandage agricole des boues stabilisées

Eloignement suffisant des zones habitées à l’abri des bruits et des


odeurs :

- une distance minimale de 300 m est conseillée en l’absence de vent défavorable,


sinon ou avec bassins anaérobies, une distance de 5 à 600 m est préférable

- les vents dominants peuvent être définis :

. par examen des relevés anémométriques de stations météorologiques voisines


si elles ne sont pas trop éloignées et si les roses des vents qu’elles produisent
sont concordantes

. compte tenu des indications fournies par les populations locales (agriculteurs,
bergers, etc…), recueillies avec un sens critique

- pour les odeurs, les limites retenues à proximité de la station sont en général :

Gaz émis H2S RSH NH3 RNH2 RCHO

C en g/m3 0,1 0,05 5,0 0,1 0,4

- pour les bruits, les limites à proximité de la station sont en général :

Période horaire De 9 h à 20 h De 22 h à 6 h 20-22 h et 6-8


h

Niveau en dB 50 40 45
A

à titre de comparaison : pour un bureau sans conversation ou dactylographie,


50 dB A, pour un environnement de bibliothèque, 40 dB A.

Respect des exigences réglementaires en matière d’utilisation de


l’espace :

- prescriptions des plans d’urbanisme et des plans d’occupation des sols


- décrets de création des zones d’environnement protégé, des parcs
nationaux et régionaux (cf. 4.8).

Situation :

- à l’écart de massifs d’arbres feuillus (chute de feuilles dans les


ouvrages)

- dans un endroit ensoleillé, pour obtenir les températures les plus élevées
possibles (amélioration de l’efficacité du traitement) et pour minimiser les
inconvénients en cas de gel.

4.2. Topographie

La surface du terrain doit être :

adaptée aux contraintes de construction des ouvrages, elle doit donc être à peu près
plane, avec des pentes faibles et régulières (quelques %), ce qui exclut tout secteur de
géomorphologie bouleversée et bien sûr, toute forme en cuvette accumulant les eaux
de ruissellement pluvial

d’altimétrie si possible compatible avec une évacuation gravitaire des eaux usées par
des collecteurs de profil en long respectant les pentes limites d’autocurage (à titre
indicatif, 0,5 ‰ en amont, 0,3 ‰ en aval), tout en notant qu’une partie de ces
collecteurs existe déjà dans la plupart des cas.

4.3. Préservation de la qualité des milieux aquifères

4.3.1. Nappes phréatiques et profondes

La zone explorée pour détecter les sites potentiels d’une station d’épuration
doit faire l’objet d’une étude géologique et hydrogéologique globale,
identifiant les structures et différentes couches sous-jacentes, les nappes
éventuellement présentes avec leurs caractéristiques générales (sens et gradient
d’écoulement), les voies de cheminement éventuelles des pollutions, par
exemple par systèmes de failles et de diaclases.

Si une ou des nappes sont identifiées, leurs caractéristiques seront recherchées :

par enquête auprès des services chargés de leur contrôle et des organismes
chargés de leur exploitation

par analyse des études hydrogéologiques existantes et des comptes-rendus


d’essais de pompage

par examen des comptes-rendus de suivi des réseaux piézométriques, s’il en


existe.

Les paramètres utiles sont par ordre de priorité :


les niveaux piézométriques, leurs variations saisonnières et annuelles, les
niveaux de plus hautes eaux (PHE) connues, permettant de déterminer les
épaisseurs de non-saturé sous la station, ce qui est :

- fondamental en infiltration – percolation, où 2 à 3,00 m de non-saturé sont un


minimum sous le massif d’infiltration au dessus du gonflement éventuel de la
nappe du fait de l’infiltration (voir 2émé alinéa ci-après)

- important en lagunage (mais aussi en traitement intensif), où en cas de fuite,


un cheminement suffisant en non-saturé est souhaitable avant d’atteindre la
nappe ; la longueur de ce cheminement est fonction de la perméabilité verticale
Kv du terrain non-saturé

- nécessaire pour le calcul des ouvrages enterrés (risque de déjaugeage, qui


peut être prévenu par des clapets de fonds si risque en fréquence
exceptionnelle) ;

la perméabilité verticale Kv de la nappe, qui peut être très différente de la


perméabilité horizontale Kh (variation possible du rapport Kh / Kv de 1 à 100
en milieu sédimentaire stratifié) ; Kv est difficilement accessible en grand par à
partir d’essais de débit, dont seule une méthode complexe (Neumann),
applicable uniquement dans des conditions bien définies, donne le rapport Kh /
Kv ; en fait, Kv doit être déterminé par des essais ponctuels au perméamètre..

en cas d’infiltration - percolation ou en cas de réalimentation de nappe, le


gradient et le coefficient de perméabilité horizontale Kh, de façon à évaluer les
conditions d’évacuation par la nappe du débit de recharge en eau épurée
(notamment l’élévation locale du niveau piézométrique entraînée par le
supplément de débit correspondant à la recharge).
4.3.2. Eaux de surface  

En l’absence de normes officielles sur la qualité des rejets en fonction de la catégorie


d’eau superficielle considérée, l’épuration doit être telle que la qualité du milieu
récepteur ne soit pas dégradée par le rejet. A titre indicatif seront mentionnées des
valeurs limites d’accroissement des concentrations dans un cours d’eau après mélange
rejet – eau de rivière, ceci pour 4 classes de cours d’eau de qualité décroissante des
écosystèmes :  

Classe cours d’eau 1A 1B 2 ou 3


(DBO5) mg/l 0,50 1,00 2,00
(N-NH4) mg/l 0,125 0,25 0,50
Ces conditions ne pourront être respectées si le débit d’étiage du cours d’eau est trop faible
vis-à-vis du débit de rejet, à fortiori s’il s’agit d’un oued à sec sur une certaine période de
l’année. Dans ce dernier cas, l’écoulement ne sera formé que par l’eau épurée (pour le
lagunage, au mieux, 40 mg/l de DBO5 et 40 mg/l de N-NK) ; la teneur en DBO5 sera alors
suffisante pour provoquer une expansion immédiate des bactéries encore présente dans le
rejet.  

L’impact sur le milieu récepteur ne pourra être apprécié qu’en déterminant :


la qualité physico-chimique et bactériologique de l’eau dans le cours d’eau
en période d’étiage  

le débit caractéristique d’étiage DCEj , débit d’étiage non dépassé j jours par
an ; on se réfère soit au DCE 30 soit au DCE10, suivant vulnérabilité du milieu
de rejet (oued, océan ou plan d'eau).
Les valeurs du DCE30 et du DCE10 ne sont facilement accessibles que s’il existe à proximité
du site une station hydrométrique exploitée depuis plusieurs années, ce qui permet une
analyse statistique des relevés dans la mesure où elle n’a pas déjà été faite. Sinon, il faut :
faire des jaugeages ponctuels en étiage  

si l’on veut apprécier les fluctuations sur une longue durée, il faut soit se
reporter à une station plus en amont ou en aval, ou à défaut, faire une
évaluation par comparaison avec des stations sur des bassins versants
similaires (structure géologique et contexte hydrogéologique, indice de
compacité, indice de pente, perméabilité, couvert végétal) : dans les deux cas,
il faut faire appel à un hydrologue confirmé connaissant bien la région.
Pour la qualité, des analyses chimiques et bactériologiques seront faites en étiage ;
leurs résultats seront comparés avec celles qui auraient éventuellement été déjà faites.  

4.3.3. Plans d’eau  

Pour des plans d’eau intérieurs (lacs, réservoirs, étangs,..), l’impact du rejet dépend
des conditions d’alimentation et de restitution :
si un débit de restitution existe tout au long de l’année, des valeurs de DCE30
et DCE10 peuvent être calculées, mais ceci n’est significatif que si le temps de
séjour dans le plan d’eau est très court ; sinon, si le volume du plan d’eau est
important comparé à celui du rejet, le temps de séjour est lui-même important
et le plan d’eau joue alors le rôle de bassin de stabilisation, ce qui nous ramène
au cas ci-après  

si le débit de restitution est nul certains mois de l’année, il y a stockage de


longue durée des effluents dans le plan d’eau qui devient un véritable bassin de
stabilisation pour les eaux usées ; sous réserve de ne pas appliquer une charge
en DBO5 de plus de 30 à 40 kg/ha.an (référence israélienne) , il se produit une
épuration complémentaire dans le plan d’eau ; sinon, il y a un risque important
d’eutrophisation.
Dans tous les cas, un rejet dans un plan d’eau exige une étude au cas par cas. Deux
références tunisiennes et israéliennes donnent des points de repère. Mais sauf un degré
d’épuration poussé (voir § 4.4.2), le rejet n’est pas compatible avec des activités de
baignade et de pratique des sports nautiques.  

4.3.4. Océan  

Quelque soit le degré d’épuration, simple prétraitement, traitement primaire ou


secondaire, le rejet dans l’océan exige une étude complète des caractéristiques
hydrologiques marines pour fixer l’emplacement de l’émissaire en mer, qui
conditionne celui de la station de traitement ; cet emplacement sera choisi de façon à
éviter un retour de panaches de pollution vers la côte et en particulier pour préserver
toutes les zones sensibles (plages, ports, conchyliculture, aquaculture marine, etc…).  
Les données à recueillir sont :
la bathymétrie d’une zone dont la surface sera fonction de la croissance des
profondeurs (en général au moins jusqu’à 2 à 3 km de la côte) et du tracé en
long de cette côte ; si elle n’existe pas, une telle carte bathymétrique peut être
levée avec un bateau équipé d’un échosondeur et d’un GPS  

le niveau des marées obtenu à partir de marégraphes dans les ports les plus
voisins équipés de tels enregistreurs  

la direction et l’intensité des courants à plusieurs profondeurs mesurés par


des courantomètres tri-directionnels, sauf si des études existantes montrent
qu’on peut se contenter de courantomètres monodirectionnels ou, encore
mieux, si ces courants sont connus et qu’il n’est pas nécessaire de faire
d’autres mesures  

la direction et l’intensité des courants de surface sur le platier (partie de


faible profondeur le long de la côte) suivant les marées, déterminés par
flotteurs à drogue  

la teneur en bactéries des eaux à proximité de la côte.


Ces données sont ensuite utilisées pour la modélisation de la diffusion du panache de
pollution au droit du point de rejet, qui permet de vérifier que ce rejet ne dégrade pas
la qualité actuelle de l’eau de mer et en particulier, qu’il ne présente pas de risque pour
les zones sensibles.  

4.4. Protection de la santé publique et des travailleurs  

4.4.1. Protection des ressources en eau potable  

Les puits, forages, captages, qui mobilisent l’eau des nappes pour l’alimentation en
eau potable des populations, sont entourés de périmètres de protection immédiats,
rapprochés et éloignés. Dans ces périmètres sont définies des règles strictes, qui
doivent être bien sûr rigoureusement respectées lors de la détermination des sites
potentiels de stations d’épuration. Généralement, une telle station doit être implantée à
l’extérieur de ces périmètres.  

Des prises d’eau en rivière sont aussi utilisées par des stations de traitement d’eau
potable : les sites potentiels doivent être en aval de ces prises à une distance de 2 à 300
m à titre indicatif. Si des sites sont envisagés en amont, une étude particulière devra
fixer des normes de rejet compte tenu de la distance séparant le site de la prise. Cette
distance devra être telle que l’autoépuration dans le cours d’eau maintienne en étiage
une qualité de l’eau à la prise identique à la qualité initiale. Une distance minimum de
1 km est citée à titre très indicatif : elle doit être en fait estimée en fonction du degré
d'épuration garanti de la STEP (en priorité) et de la capacité d'autoépuration du cours
d'eau (appréciée avec prudence).  

4.4.2. Protection des zones de baignade et de sports nautiques, des zones


conchylicoles  

Les sites seront prévus de façon que les rejets d’eau épurée n’aient aucun impact sur
la qualité de ces milieux aquatiques, soit du fait de leur position, soit du fait de leur
éloignement.  

Pour la baignade et les sports nautiques, les normes à respecter sont :


-  0 œuf d’helminthes et kyste de Giardia par 100 ml  

- valeurs guides : < 100 coliformes fécaux et streptocoques fécaux par 100 ml,
valeurs impératives : < 2000 coliformes fécaux par 100ml (Directive CCE n°
76/160 pour les eaux de baignade)  

- normes d’accroissement en DCO, DBO5 et N-NK inférieures à celles fixées


au § 4.3.2, sous peine d’une reviviscence bactérienne d’autant plus intense que
la température sera élevée.
4.4.3. Protection contre les projections et poussières  

Les sites seront prévus de façon :  

à limiter au maximum la traversée d’agglomérations par les camions transportant les
boues en décharge ou en tout autre lieu (usine d’incinération, cimenteries, ….)  

à interdire de telles traversées par des tracteurs agricoles avec remorques évacuant
les boues pour un épandage agricole.  

4.5. Protection contre les crues  

Les sites potentiels doivent évidemment être à l’abri des inondations, mais il convient
de fixer la fréquence pour laquelle cette protection est assurée. Le niveau décennal
N10 sera conseillé comme niveau minimal requis. Mais la qualité d’un site sera
d’autant meilleure que la station et si possible, le radier du collecteur de rejet, seront
protégés pour un niveau de fréquence plus faible N20, N50, N100. De même, s’il
s’agit d’une station importante, il est préférable de retenir N50 ou N100. C’est un
critère de choix essentiel dont l’évaluation doit être la plus précise possible :
 Une méthode pragmatique simple d’estimation des niveaux de crues est d’examiner
les rapports écrits et de recueillir les témoignages oraux (agents de services
techniques, riverains, agriculteurs,…) concernant les crues historiques ; les niveaux
ont souvent laissé des traces sur les ouvrages, les maisons et même parfois les rives.
Cette enquête exige bien sûr un examen critique des informations recueillies pour ne
retenir que des données fiables.

Mais il est très difficile d’attribuer une fréquence à ces évènements historiques : les
fréquences de crues ne coïncident pas forcément avec celles d’intensités
pluviométriques maximales ni avec celle de hauteurs de pluies maximales. De plus, les
intensités ne sont souvent pas connues (peu de pluviographes) et les hauteurs de
précipitation en quelques postes pluviométriques ne sont pas suffisantes (distribution
spatiale sur le bassin).
 Si une station hydrométrique existe sur le cours d’eau à proximité des sites envisagés
et si sa durée d’exploitation est suffisante (au moins une dizaine d’années), une
analyse statistique permet d’évaluer correctement le débit décennal Q10 et, par
référence à la courbe de tarage de la station, de calculer le niveau décennal N10. Il
convient toutefois de s’assurer que la courbe d’étalonnage est régulièrement vérifiée.
Si la période de mesures de la station est trop courte, une extension d'échantillon peut
être tentée
Pour les fréquences supérieures à Q10, notamment Q50 et Q100, , la méthode du
GRADEX (EDF) ou la méthode AGREGEE (CEMAGREF), qui s'en inspire
fortement et qui donne des résultats voisins, peuvent être utilisées. Mais, on se trouve
alors dans une partie peu précise et souvent même extrapolée de la courbe de tarage :
les niveaux N50 et N100 doivent être contrôlés par le calcul, ce qui est délicat (voir ci-
dessous).

S’il n’existe qu’une station éloignée (plusieurs km) en amont ou en aval, on peut
tenter de relier les débits au droit des sites potentiels avec ceux de la station, ce qui
suppose une bonne appréciation, sur la partie intermédiaire de bassin, des variations
des facteurs conditionnant le ruissellement (intensité pluviométrique, indice de pente,
indice de compacité, densité de drainage, perméabilité des sols, couvert végétal). Ces
résultats peuvent être comparés avec des valeurs mesurées sur des bassins, où les
critères de similitude sont satisfaits.

Une fois estimés les débits, il faut en déduire les niveaux, donc calculer les lignes
d’eau dans les cours d’eau. C’est une opération délicate et approximative, car
l’écoulement est en régime varié (variations de pente, de profil en travers), parfois
brusquement variés (ressauts hydrauliques), avec des courants transversaux. Il est
important de bien connaître le profil en long du lit et les profils en travers jusqu’à un
niveau de débordement apprécié par un premier calcul grossier, ceci sur une distance
minimum conseillée de 1 à 2 km en amont des sites potentiels. Le calcul doit être
conduit de préférence à partir d’une singularité (pont, seuil,…). Un lever
topographique sera nécessaire. Ce calcul doit être fait par un spécialiste d'hydraulique
fluviale.

En l’absence de toute station hydrométrique sur le cours d’eau, on peut essayer de
comparer le bassin versant étudié avec des bassins versants présentant une bonne
adéquation des critères de similitudes, comme indiqué ci-dessus, à condition qu’il en
existe. Sinon, la seule donnée disponible est la hauteur de pluie, parfois l’intensité
pluviométrique : une difficile transformation pluie – débit est nécessaire.

Pour résoudre ce problème, des formules régionales ont été établies en France par le
CEMAGREF, en Afrique tropicale par l’ORSTOM (Rodier, Rodier – Auvray) et par
le CIEH (Puech – Chabi Gonni). Ces formules concernent de petits bassins versants
jusqu’à 200 km2, pouvant parfois être étendues à plusieurs centaines de km2. Elles
donnent un ordre de grandeur du débit décennal Q10 et le passage au débit centennal
Q100 passe par un coefficient régional plus ou moins approximatif. Ces formules ne
sont pas à priori directement transposables au Maroc.

Si on peut disposer d'hydrogrammes de crues et / ou en enregistrer, la méthode du


GRADEX (EDF) ou la méthode AGREGEE (CEMAGREF) peuvent être envisagées.
La méthode rationnelle de calcul des débits des réseaux urbains d’eaux pluviales ainsi
que les méthodes similaires ne sont pas conseillées pour estimer des débits de crue sur
les bassins versants des cours d'eau .

Il faut retenir que :

- la méthode qui a permis d’estimer les débits et les niveaux de crue
- le mode d’évaluation des intervalles d’incertitude de ces paramètres

- la méthode de calcul de la ligne hydraulique dans le cours d’eau,

doivent être clairement exposés dans le mémoire d’étude hydrologique. Une telle
étude est délicate et doit être confiée à un hydrologue expérimenté ayant une bonne
connaissance des bassins versants du Maroc.

4.6. Convenance géotechnique des terrains

4.6.1. Lagunage

Le critère fondamental est la perméabilité verticale maximale au fond des bassins : la


valeur généralement retenue est de 10-8 m/s. Elle doit être vérifiée sur les matériaux
présents sur le site par des essais de laboratoire ( perméamètre à charge variable en
général, oedomètre) sur échantillons compactés (au moins 95% OPM). Des essais in
situ par mesure de temps d’infiltration sur sols en place peuvent être réalisés, mais, sur
cavités, on mesure une perméabilité dont la valeur dépend de la forme de la cavité,
donc qui est attachée à un faisceau de directions normales à la surface. Il faut donc
contrôler cette méthode par des essais en laboratoire déterminant Kv. Seul un
infiltromètre double anneau donne une valeur assimilable à Kv.

Il est aussi conseillé de faire des mesures sur sols en place dans les 2 à 3,00 m sous le fonds
des bassins, par prélèvement d’échantillons intacts, de façon à pouvoir apprécier la diffusion
d’une pollution par des fuites éventuelles.

Si la perméabilité est un peu trop élevée, une amélioration par traitement sur site (en général,
à la bentonite) peut être envisagée : des essais sont alors à faire sur matériaux après
traitement. Si un matériau d’apport doit être approvisionné, un ou des sites d’emprunt doivent
être identifiés par des essais analogues : l’éloignement du site d’emprunt est un critère qui
valide ou non les sites potentiels de station d’épuration (économie du projet).

En cas de présence d’une nappe sous les lagunages, même si pour le moment elle n’est pas
exploitée pour l’eau potable, une distance minimale est nécessaire entre le fonds de la lagune
et le niveau supérieur PHE de la nappe : à titre tout à fait indicatif, on citera 2,00 m si la
perméabilité de cet horizon est Kv < 10-6 m/s et 3,00 m si Kv > 10-6 m/s.

Les sondages de reconnaissance doivent aussi permettre de tracer la carte du toit du rocher
sous l’emprise des lagunes. Ceci est vrai pour tous les procédés, mais encore plus pour les
lagunes qui demandent des terrassements sur une surface importante.

4.6.2. Infiltration – Percolation

Il faut respecter une composition granulométrique du massif d’infiltration –


percolation. Le Rapport définitif de sous - mission II-6, Epuration, Instruction
Technique, qui se réfère à une étude en France Inter - Agences de l’Eau (1993) cite
comme convenant bien à ce procédé, pour autant qu’ils soient débarrassés des fines
par lavage, les matériaux suivants :

- sables dunaires : d50 = 200 µ, de coefficient d’uniformité Cu = d60/d10 = 2


- sables de maçon : d50 = 700 µ, de coefficient d’uniformité Cu = d60/d10 = 6 à 7

et recommande de ne pas dépasser des d50 2 mm.

Des études récentes ont conduit à proposer les caractéristiques plus générales
suivantes :

- 0,25 mm < d10 < 0,40 mm (ou 250 µ < d10 < 400 µ)

- coefficient d’uniformité Cu = d60/d10 = 3 à 6

- teneur maximales en fines (< 80 µ) : < 3% en masse.

Ces valeurs sont différentes des précédentes pour les sables dunaires :

- significativement pour le granulométrie puisque le d50 de l’Instruction


Technique (200 µ) est dans ce cas inférieur au d10 minimum des études
récentes (250 µ)

- légèrement pour le coefficient d’uniformité, puisque Cu = 2 au lieu de 3


minimum dans les études récentes.

Par contre elles sont pratiquement satisfaites pour les sables de maçon. Le BURGEAP,
qui a réalisé beaucoup de traitements de ce type propose des sables reconstitués de 0/4
mm.

Il faut retenir que toutes ces valeurs restent cohérentes : l’analyse granulométrique
des matériaux disponibles sur site devraient s’insérer dans ce faisceau de conditions.
Mais, il se peut que le volume mobilisable soit insuffisant, compte tenu d’une
épaisseur minimum de matériau d’infiltration estimée à :

- 1,00 m dans l’Instruction Technique (épaisseur jugée acceptable par


l'Instruction lorsque l'objectif de traitement ne concerne que la pollution
chimique, mais qui semble insuffisante)

- 1,50 m en fonction de résultats expérimentaux de la SCP (Société du Canal


de Provence) pour un traitement chimique et bactériologique correct (dans tous
les cas les œufs d’helminthes et kystes de Giardia sont retenus en surface),
étant noté qu’une épaisseur de 2,00 m n’améliore pas beaucoup l’épuration et
ne peut s'envisager que si coût du sable est faible (notamment matériau
disponible sur place).

La disponibilité en matériaux convenables peut varier d’un site à l’autre et sera un


critère de choix entre les sites. Il en va de même pour le lagunage.

Il se peut aussi que le matériau filtrant disponible s’écarte sensiblement du faisceau
de conditions précitées. Dans ce cas, il est possible  :

- soit de traiter le matériau sur place (criblage, lavage, reconstitution sur


fractions criblées et lavées)
- soit d’approvisionner un matériau d’emprunt conforme au faisceau de
conditions.

Ceci peut constituer un critère de sélection entre les différents sites potentiels
sur lesquels les conditions peuvent varier, mais aussi remettre en cause la
faisabilité économique du procédé.

Si le matériau d’infiltration est de caractéristiques respectant le faisceau de


conditions, mais s’il n’a jamais été utilisé en infiltration – percolation, il est conseillé
(Réf. BURGEAP) de :

- tracer la courbe succion – teneur en eau , ce qui est possible dans des
laboratoires tels que celui de la SCP en France, ceci pour préciser les doses

- étudier la dispersion des temps de transit sur colonnes de sable de 1,00 m de


haut et 100 mm de diamètre (en principe, au moins 200 fois le diamètre
maximum des grains de sable), ceci par traçage salin non coloré détecté par
mesure de conductivité ; une modélisation du type "échangeur en cascades"
donne ensuite les formes d’écoulement.

Il est inutile de refaire ces essais avec des sables bien connus.

En cas de présence d’une nappe sous le massif d’infiltration une épaisseur minimale
doit être respectée entre la base du massif et le niveau supérieur de la nappe. Ce
minimum sera de 2,00 m en période de hautes eaux (PHE),

- par rapport au niveau maximal prévisible de la nappe en écoulement


réalimenté si l’eau épurée recharge la nappe

- par rapport au niveau maximal connu de la nappe en écoulement naturel si


l’eau épurée est rejetée en oued ou si elle est récupérée par drainage pour être
réutilisée en irrigation par exemple.

Il est aussi nécessaire de vérifier la perméabilité Kv des horizons non saturés sous la
base du massif d’infiltration jusqu’à la surface de la nappe.

4.6.3. Résistance des sols

Généralement, des problèmes de résistance des sols ne se posent pas en lagunage ou


en infiltration – percolation, sauf à rencontrer des sols naturels de très mauvaise
qualité, à priori peu compatibles pour l’implantation d’une station. Pour en juger, on
peut se référer aux essais de technique routière (CBR < 6 par exemple). Si ces essais
montrent qu’il ne s’agit que de poches limitées, elles pourront être purgées et
comblées avec un matériau convenable.

Pour les procédés intensifs, les charges de fondation peuvent être grossièrement
évaluées pour :

des lits bactériens en remplissage de matériaux traditionnels (1400 kg/m3 pour de la


pouzzolane) ; compte tenu de la zooglée et de l’eau en ruissellement, une charge
maximale de 2000 kg/m3 peut être retenue ; pour une hauteur maximale de 3,00 m,
ceci correspond à une charge répartie sur un radier de 6000 kg/m2 ou 0,6 bars ; suivant
la loi de distribution des charges sur le sol en fonction du type de fondation, la
contrainte maximale devrait être de l’ordre de 1 à 2 bars en ordre de grandeur.

des décanteurs ou des bassins d’aération prolongée de profondeur 5,00 m


conduiraient à des contraintes analogues.

Ces contraintes restent modérées et seront le plus souvent compatibles avec les
capacités portantes des sols rencontrés, qui peuvent le plus souvent être appréciées
directement sur le terrain par un spécialiste de mécanique des sols connaissant bien la
région. Si ce dernier l’estime nécessaire, des essais pourront être exécutés sur sa
recommandation en fonction de la nature de terrains et des équipements disponibles à
proximité (essais à la table, pénétromètrestatique, pressiomètre, …). La présence de
rocher à faible profondeur conduira à une cartographie du toit sur le site.

4.7. Convenance climatique des sites potentiels

Pour le lagunage, le débit des apports (eaux usées + pluies) doit être au mois égal au
débit des pertes (évaporation + infiltration). En général, une valeur de Kv de 10-8 m/s
permet de satisfaire cette condition en régime d’évaporation méditerranéen. Il est
toutefois préférable de la vérifier, d’autant plus que le climat sera plus aride. Si on est
amené à réaliser une station avec une perméabilité plus forte (10-7 m/s), cette
vérification devient impérative.

Pour ce faire, les données climatiques nécessaires sont :

la pluviométrie, qui peut être connue à partir des postes pluviométriques, dont la
densité est le plus souvent suffisante, pour l’estimer dans la zone des sites, tout en
notant qu'en période d'évaporation maximale, la pluviométrie est souvent négligeable

l’évaporation qui n’est mesurée que sur des stations météorologiques (évaporomètre
de Piche, Bac Colorado) ou agro-météorologiques (cases lysimétriques mesurant
l’ETP, qui peut être reliée à l’évaporation par des coefficients) ; comme la variation
spatiale de cette donnée reste limitée, la densité des stations météo ou agro-météo est
généralement suffisante.

Pour tous les procédés biologiques, la température est une donnée qui conditionne les
rendements épuratoires. Des relevés sur des durées assez longues sont en général
disponibles. Le vent est aussi une donnée à recueillir (cf. § 4.1).

4.8. Protection de l’Environnement

4.8.1. Protection des paysages

La station ne doit pas se remarquer dans le paysage dont elle ne doit pas altérer les lignes
structurantes. Son impact peut donc être très variable suivant les sites étudiés dans une même
zone. Il faut toutefois tenir compte que l’insertion dans le paysage peut être modifiée, par
exemple, par des plantations d’arbres à feuilles persistantes (en principe pas de feuillus à
moins de plusieurs dizaines de mètres de bassins non couverts) ; mais les arbres plantés ne
doivent pas eux-mêmes faire "tache" dans le paysage, dont l’homogénéité doit être préservée.

4.8.2. Respect des sites architecturaux et des monuments classés

Ces sites et monuments sont protégés par des lois, décrets et arrêtés, qui s’appliquent à
l’intérieur des périmètres qu’ils définissent et à leurs abords. Le recensement des sites
potentiels d’une station est limité par les prescriptions réglementaires correspondants. L’avis
du service administratif responsable doit être habituellement requis pour les sites de station
d’épuration à proximité de ces zones.

4.8.3. Respect des zones d’environnement protégé

Ce sont les parcs nationaux, parcs régionaux, zones humides, réserves ornithologiques,
…., en général constitués d’une zone proprement dite et d’une zone périphérique,
affectés chacune de règles propres de conservation. Les sites potentiels de stations
d’épuration doivent évidemment les respecter. Les services administratifs responsables
de ces zones doivent aussi être consultés pour s’assurer de la compatibilité des sites
envisagés avec les règles les concernant.

4.9. Réutilisation des eaux épurées

C’est en fait le choix du site de réutilisation des eaux épurées qui est alors concerné, quand ce
choix n’est pas imposé. C’est un facteur indirect de choix des sites potentiels pour la station,
dans la mesure où celle-ci doit être à la fois proche :

- du site de réutilisation des eaux épurées, pour en minimiser les coûts

- du milieu naturel où devront être rejetées les eaux épurées non réutilisées.

4.9.1. Réutilisation en irrigation

Les critères de choix du périmètre irrigué sont par ordre de priorité :

l’acceptation par les agriculteurs d’utiliser les eaux épurées pour l’irrigation, qui
peut être facilitée par des actions de sensibilisation

la compatibilité de la qualité des eaux épurées avec les cultures pratiquées

la capacité des agriculteurs à s’organiser pour créer les installations collectives si
elles n’existent pas déjà, et ensuite les gérer et les entretenir, ce qui est facilité si les
agriculteurs sont déjà irrigants

l’existence de canaux ou conduites permettant le transport jusque sur le périmètre

l’aptitude des sols à l’irrigation, si elle n’est pas déjà connue (topographie,
caractéristiques pédologiques, hydrodynamiques, bilans de fertilisation)
la réponse des cultures à l’irrigation et le coût global (investissement + exploitation),
qui conditionne la rentabilité du projet, ce qui peut conduire à modifier le système de
culture si ceci est accepté par les agriculteurs.

Un critère fondamental est la conformité aux règlements sanitaires de réutilisation en


irrigation des eaux épurées. Le SNDAL fait référence aux critères OMS . Nous citons
en annexe I un projet de recommandations du Gouvernement des Baléares (Espagne)

4.9.2. Réutilisation en arrosage et usages urbains

Cette réutilisation concerne l’arrosage des espaces verts urbains, des golfs, le lavage
des rues et caniveaux. C’est encore un critère de proximité du site de la station avec la
zone de réutilisation. Ceci suppose bien sûr l’acceptabilité de l’usage d’eau épurée par
le gestionnaire et les usagers. Les recommandations espagnoles citées en annexe I
donnent des valeurs à respecter pour les différents paramètres concernant ces usages
[ catégorie (1) usages urbains ].

4.9.3. Réutilisation par l’industrie

La qualité exigée pour les eaux de process dépend évidemment du type d’industrie. La
teneur en sels admissible peut varier d’une dureté 0 (déminéralisation totale), à une
dureté de 5 à 10 ne demandant qu’un simple adoucissement ou jusqu’à 20 et plus. Une
élimination de toutes les molécules organiques peut être indispensable ou seulement
des plus grosses. Certains métaux peuvent être proscrits.

La composition exigée est fixée par l’industriel. Si elle n'est pas satisfaite par la STEP,
le traitement complémentaire de l’eau épurée incombera. L’eau épurée devra toutefois
respecter des critères parasitologiques et bactériologiques. Il est proposé d’adopter les
valeurs suivantes : 0 œuf d’helminthes et kystes de Giardia par 100 ml, < 100
coliformes fécaux par 100 ml, critères DBO5 / DCO / MES / pH analogues à ceux des
eaux en usage urbain tels que définis par les recommandations espagnoles.

La proximité de l’industrie ou des industries réutilisatrices est alors essentielle dans le


choix du site.

4.9.4. Réutilisation en recharge de nappe

Dans ce cas, la nappe sera présente sous l’ensemble de la zone où se fera la


prospection des sites, sauf cas exceptionnel. Mais les secteurs d'infiltration possible
dépendront d’autres facteurs tels que les points de prélèvement pour l’alimentation en
eau potable ou pour l’irrigation (implantation des sites de recharge en aval). Le
procédé de recharge de la nappe et son impact sur le site seront définis.

Si la nappe est une ressource en eau potable, des normes strictes doivent être fixées
telles que les normes californiennes (Title 22): turbidité < 2 NTU, < 2,2 coliformes
totaux par 100 ml, tout en vérifiant l'impact sur les autres paramètres de potabilité
réglementaires. Ceci exige un traitement secondaire efficace vis-à-vis des nitrates et
un traitement tertiaire avec filtration et stérilisation ; ce n’est envisageable qu’en cas
de pénurie de ressource en eau potable ou pour l'irrigation de cultures à haute valeur
ajoutée.
4.10.  Devenir des boues

Dans le cas de transports des boues à une décharge ou à un lieu d’incinération,


l’influence sur le choix du site sera faible, car en général, la distance de transport
supplémentaire suivant les sites sera marginale vis-à-vis de la distance totale de
transport. Par contre, en cas d'utilisation en agriculture, le choix du périmètre
d’épandage des boues influera fortement sur l’intérêt respectif des différents sites
possibles, la distance de transport étant un élément important pour les agriculteurs.

Le SDNAL (Sous-mission II-6, Epuration – rapport définitif) cite les prescriptions


techniques de réutilisation agricole fixées par l’arrêté français du 08/01/98 pour
l’épandage de boues sur les sols agricoles (notamment les teneurs limites en éléments
traces). L’acceptabilité de l’épandage par les agriculteurs, en priorité, les
caractéristiques des sols et la nature des cultures, ensuite, seront les critères de choix
du ou des périmètres possibles.

 Une procédure administrative d'autorisation d'épandage est recommandée. Un arrêté


préfectoral fixe :

 les limites du périmètre, les règles et le calendrier d'épandage,


 les conditions d'autocontrôle de la qualité des boues par l'exploitant de la STEP et de
contrôle par l'Administration,

 les conditions d'utilisation des boues par les agriculteurs, entérinées par des
conventions officielles entre l'exploitant de la STEP et les agriculteurs.

5. RECOMMANDATIONS

5.1. Lors de toute étude de site, examiner systématiquement tous les facteurs de choix de la
liste donnée en annexe II, sauf si à l'évidence, ils ne s'appliquent pas (par exemple, ce qui
concerne l'océan s'il s'agit d'un rejet en oued).

5.2. Un programme d'études préliminaires devra être établi après inventaire des documents et
données disponibles concernant les différents facteurs. Il ne faut pas restreindre ces études
pour des raisons de coût : les pollutions que peuvent engendrer des sites mal choisis, ou les
dégâts causés à la station par mauvaise appréciation de certains points conditionnant sa
pérennité, conduiront en général à des dépenses vis-à-vis desquelles les économies faites sur
les études préliminaires seront marginales.

5.3. Les études préliminaires doivent être exécutées de préférence par des spécialistes des
différents domaines concernées, et non par l'ingénieur chargé de l'avant-projet et du projet.
Elles sont un préalable obligatoire et leurs résultats sont nécessaires pour l'étude correcte de
l'avant-projet et du projet.

5.4. Ces études préliminaires doivent inclure :

 5.4.1. une étude hydrogéologique d'ensemble définissant sur toute la zone de


recherche des sites la structure géologique (strates, pendages, failles, diaclases), les
terrains rencontrés (nature, épaisseur), la ou les nappes présentes avec leurs
caractéristiques connues, les risques et modalités de transmission des pollutions ; une
telle étude est normalement conduite par un géologue officiellement agréé par
l'Administration (comme pour la définition des périmètres de protection des points
d'eau potable)
 5.4.2. en cas de présence d'une nappe ou de nappes pouvant être une ressource en eau
potable ou en eau d'irrigation, une étude des caractéristiques de la nappe, sauf si les
études déjà faites permettent de connaître directement celles nécessaires pour juger le
site (compte tenu du procédé d'épuration prévu) ; en cas de recharge de nappe, les
caractéristiques hydrodynamiques précises sont indispensables pour simuler les
nouvelles conditions d'écoulement avec le débit d'apport
 5.4.3. une étude hydrologique approfondie du milieu de rejet, soit en oued (débits et
niveaux de crue, débits caractéristiques d'étiage) soit en océan (bathymétrie, marées,
courants) soit en plans d'eau (volumes / surfaces, débits d'alimentation et de
restitution), avec analyses physico-chimiques et bactériologiques ; pour les oueds, une
étude des lignes d'eau correspondant aux débits de crue de différentes fréquences est
nécessaire si on ne dispose pas de la courbe de tarage d'une station hydrométrique
voisine, ou si on se trouve au delà des limites de cette courbe, ou encore si on se situe
dans sa partie extrapolée
 5.4.4. si nécessaire, compte tenu de la vulnérabilité du milieu de rejet, une étude
hydro-biologique pour apprécier l'impact de la station s'épuration sur la qualité de ce
milieu (indice biotique / pouvoir auto-épurateur en oued, recherche et analyse
d'écosystèmes sensibles en plan d'eau ou milieu marin); ce sera notamment le cas pour
:
 des rejets en oued non pérennes ou à débits caractéristiques d'étiage faibles,
 des rejets dans l'océan à proximité de plages / zones conchylicoles – aquacoles /
secteurs de pêche
 des rejets en plan d'eau de faible volume vis-à-vis des apports d'eaux traitées et / ou
avec des zones de baignade, de pratique des sports nautiques, de pêche
 5.4.5. une étude géotechnique qui ne doit pas se limiter à des vérifications de
caractéristiques, mais aussi, en cas d'emploi de matériaux du site ou d'apport pour la
construction de l'ouvrage (lagunage, infiltration - percolation), doit inclure la
détermination des quantités réellement disponibles et l'identification des zones
d'emprunt possibles ; ceci exigera des forages et des fouilles de reconnaissance en
densité suffisante, outre ceux nécessaires pour collecte d'échantillons et essais in situ;
une telle étude associe normalement un bureau de mécanique des sols et un
laboratoire; sauf erreur(s), ses conclusions s'imposent pour l'étude du projet et le
chantier.

6. structure organisationnelle et relationnelle de choix des sites

Cette structure devrait être organisée au niveau géographique de la Wilaya, auquel sont
représentés tous les services administratifs intervenant dans le choix des sites de stations
d’épuration. Ce serait un Comité, qui pourrait inclure à titre délibératif :
- un représentant du Wali, président du Comité

 un représentant du Ministère de l'Intérieur, Direction Générale des Collectivités


Locales

- un représentant de chacun des services suivants : Environnement, Hydraulique,


Agriculture, Equipement, Santé Publique

- deux représentants de l’ONEP (Direction Régionale, Centre)

- deux représentants de la collectivité maître d’ouvrage de la station.

En tant que de besoin, il pourrait être adjoint des membres à titre consultatif :

-  un représentant des usagers (association s’il en existe une).

- le bureau d’études responsable des études préliminaires

- le bureau d’études chargé de l'étude de l’avant-projet et du projet

- un ou des experts désignés pour leur compétence sur certains points délicats du
dossier (rejet en milieu marin, réutilisation en recharge de nappe, réutilisation en
irrigation, etc…..)

- un représentant du futur gestionnaire de la station, s’il est déjà désigné et s’il est
différent du maître d’ouvrage et de l’ONEP.

A défaut d’unanimité, les décisions du Comité seraient prises à la majorité des 2/3 des voix
délibératives (ou autre pourcentage à définir). Les décisions du Comité s’imposeraient à
l’ensemble de ses membres, sauf méconnaissance des dispositions des lois, décrets et
règlements, qui entraînerait la nullité de plein droit des décisions prises.

La création de tels Comités devrait faire l’objet d’une décision du Ministère de l’Intérieur. 
 

 
ANNEXE II

PROJET DE NORMES DE REUTILISATION

D’EAUX USEES EN ARROSAGE ET IRRIGATION

Des recommandations, non encore adoptées en 1996 comme normes par le Gouvernement
des Baléares, ont été préparées pour les valeurs des principaux paramètres et fréquences
de contrôle. Dans tous les cas, le nombre d’oeufs d’helminthes doit être <1/100ml sauf en
cas d’irrigation souterraine (2) ou de consommation en cuit (pas de limite). Les différents
usages de l’eau concernent :
(1) les usages urbains : arrosage des parcs publics, golfs, cimetières, nettoyage des rues,
service incendie (traitement étudié sur le pilote)
(2) l’irrigation souterraine des parcs, jardins, vergers
(3) l’irrigation des cultures alimentaires consommées en cru, sans traitement avant
consommation (irrigation de surface ou par aspersion); une période de 15 jours est imposée
entre la récolte des fruits et légumes et leur consommation
(4) l’irrigation des végétaux consommés toujours cuits tels que la pomme de terre, le navet,
l’irrigation des pâturages, fourrages, bois et forêts
Les valeurs recommandées (paramètres et fréquences) sont les suivantes :

Usages de l’eau pH DBO5 (mg/l) DCO (mg/l) MES (mg/l) E.Coli/100ml.

eaux urbaines (1) 6à9 <20 <60 <30 <200


/semaine /semaine /mensuel /semaine /semaine

Irrigation. souterraine (2) 6à9 <120 <340 <180 <3000


/mensuel /mensuel /mensuel /mensuel /mensuel

cultures. alimentaires (3) 6à9 <30 <90 <45 <200


/semaine /semaine /mensuel /semaine /semaine

végétaux. non 6à9 <40 <120 <60 <1000/


consommés. crus (4) mensuel /mensuel /mensuel /mensuel mensuel

pâturages. fourrages. 6à9 <40/ <120 <60 <1000


forêts (5) /mensuel mensuel /mensuel /semaine /mensuel

Pour la catégorie (1), eaux urbaines, deux contraintes supplémentaires sont imposées: <5
UNT en turbidité et <0,3 mg/l de chlore résiduel après 30 minutes de contact.
Les normes californiennes (Title 22) sont extrêmement sévères : turbidité < 2 NTU, < 2,2
coliformes totaux par 100ml .
G.MONCHALIN 7 avril 2003

Expert ECTI  

PROPOSITIONS POUR UNE PROCEDURE DE CHOIX

DES SITES DE STATIONS D’EPURATION (STEP)

ANNEXE II
LISTE DES POINTS A EXAMINER

1.Emprise foncière

1.1.vérifier que la surface de terrain disponible est bien compatible avec le


procédé d’épuration retenu, préciser la couverture végétale (feuilles

persistants, caduques)

1.2.indiquer la distance des habitations les plus proches, les directions des
vents dominants avec leur fréquence (rose des vents si disponible à

proximité)

1.3.justifier les distances par rapport au point de rejet, à la zone de réutilisation,

à la zone d’épandage des boues

1.4.confirmer le respect des prescriptions des plans d’urbanisme, des plans


d’occupation des sols

2.Topographie

2.1.justifier l’adaptation de la planimétrie au procédé de traitement retenu

2.2.indiquer si les côtes altimétriques du terrain permettent une évacuation


gravitaire des eaux usées avec des pentes de conduite compatibles avec
l’autocurage
2.3.vérifier que le site ne constitue pas une cuvette d'accumulation par
ruissellement des eaux de pluie en cas de fortes précipitations (inondabilité
par fortes pluie)

3. Préservation de la qualité des milieux aquifères

3.1.Vérifier la présence d’une nappe phréatique (et éventuellement de nappes


profondes), indiquer les principales caractéristiques (niveaux en plus hautes
eaux, gradient, perméabilités horizontales et verticales, qualité des eaux) en
précisant comment elles ont été définies, définir la perméabilité verticale
des horizons supérieurs et les risques de pollution par infiltration

3.2.En cas de rejet dans un oued :

 estimer les débits caractéristiques d’étiage de 10 et 30 jours.


 déterminer la qualité physico-chimique et bactériologique
de l’eau pour ces débits

 en déduire l’impact sur l’oued en termes de DBO5, de N-


NH4 et aussi de MES

3.3.En cas de rejet dans un plan d’eau :

 indiquer sa surface, son volume et sa profondeur, les débits


d'apport et de restitution, (moyennes, valeurs extrêmes,
variations au cours de l’année)
 les comparer aux volumes et charges polluantes apportées
par le rejet au cours de l’année

 étudier l’impact prévisible sur la qualité du plan d’eau en


justifiant la méthode.

3.4.En cas de rejet dans l’océan :

 recueillir les données nécessaires : carte bathymétrique,


niveau des marées, direction des courants en surface et en
profondeur
 déterminer les panaches de diffusion de la pollution suivant
la position du point de rejet en justifiant la méthode
(modélisation nécessaire en général).

4.Protection de la santé publique et des travailleurs

4.1.Recenser les points d'eau potable publics et privés ainsi que les points
d'abreuvement du bétail; pour les points d'eau utilisés pour un réseau de
distribution public, respecter les règles définies pour la création des
périmètres de protection immédiats, rapprochés et éloignés

4.2.Recenser les prises d'eau en rivière par catégories d'utilisateurs; justifier de


leur éloignement du point de rejet en fonction des critères de qualité requis
par les utilisateurs

4.3.Recenser les zones de baignade, de pratique des sports nautiques, les zones
conchylicoles, les secteurs de pêche, les fermes aquacoles; justifier pour les
zones repérées leur éloignement du point de rejet pour éviter tout impact
sur leur activité

4.4.Préciser les contraintes de transports des boues par camions ou par


tracteurs agricoles et justifier l'absence de risques pour la population ou les
travailleurs par projections de poussières, liquides ou aérosols polluants

5.Protection contre les crues

5.1. Estimer les débits de crues décennaux et centennaux en spécifiant la


méthode de détermination utilisée et le degré d'incertitude pour chacune de
ces valeurs

5.2.Déterminer les lignes d'eau pour ces débits, les niveaux décennaux /
centennaux aux différents points de rejet envisagés, indiquer le degré de
précision ou l'intervalle de confiance de chacune de ces valeurs, justifier les
méthodes

5.3.Définir les niveaux d'implantation des divers ouvrages et aménagements de


la STEP ainsi que du radier du rejet par référence à ces niveaux

5.4.Justifier la fréquence de protection adoptée pour la S TEP

6.Convenance géotechnique des terrains

6.1.En cas de lagunage :

 déterminer la perméabilité verticale du matériau disponible


sur le site par des essais en laboratoire sur un échantillon de
prélèvements (densité à justifier)
 en cas d'essais d'infiltration in situ, expliquer la méthode et
l'étalonner par quelques essais en laboratoire (rattachement
de Ki in situ à Kv verticale)

 définir les épaisseurs et surfaces disponibles pour


l'extraction du matériau
 cartographier le toit du rocher s'il en existe à faible
profondeur

 si le matériau sur site ne convient pas ou est en quantité


insuffisante, rechercher les zones d'emprunt possibles et

définir perméabilités verticales et quantités disponibles

6.2.En cas d'infiltration – percolation :

 tracer la courbe granulométrique du matériau disponible sur


site, calculer son coefficient d'uniformité, vérifier la
satisfaction des critères généralement admis pour ce type
d'épuration
 si ce type de matériau n'a jamais été expérimenté en
infiltration – percolation ou si l'on s'écarte quelque peu des
critères fixés, tracer la courbe de succion et faire un essai de
dispersion des temps de transit

 définir les épaisseurs et surfaces disponibles pour


l'extraction du matériau

 si un traitement sur site du matériau est prévu, faire les


essais sur le matériau traité

 si le matériau sur site ne convient pas ou ne peut être


amélioré à faible coût ou est en quantité insuffisante,
rechercher les zones d'emprunt possibles et déterminer les
caractéristiques granulométriques ainsi que les quantités
disponibles

 faire, si nécessaire, sur matériau d'emprunt, les essais


complémentaires (courbe de succion, temps de transit

 verifier l'absence de rocher à faible profondeur

6.3.En ce qui concerne la résistance des sols et les risques de tassement:

 pour les procédés d'épuration intensifs, examiner les sols de


fondation et vérifier l'adéquation de leur capacité portante
avec les contraintes générées par les ouvrages; si ces sols ne
sont pas connus pour avoir été déjà utilisés en fondation,
faire des essais de résistance adaptés au(x) type(s) de sol
rencontré (essai de chargement superficiel, pressiomètre,
pénétromètre statique)
 pour les procédés d'épuration extensifs, vérifier l'absence de
sols de mauvaise qualité et en cas de doute, faire quelques
essais CBR

 dans tous les cas, justifier que le niveau de fondation se


trouve en milieu non saturé, pour les procédés extensifs,
démontrer qu'une distance de 2,00 à 3, 00m sépare le niveau
sous fondation de la surface piézométrique de la nappe en
régime de hautes eaux.

7.Convenance climatique

7.1.Indiquer les relevés de température sur une station ou un poste


météorologique voisin des sites, en tenir compte en cas de lagunage dans
l'évaluation des rendements épuratoires selon les saisons; en cas de
périodes de gel, justifier les dispositions prises sur la STEP pour assurer
son fonctionnement correct

7.2.En cas de lagunage, déterminer la valeur de l'évapotranspiration sur les


mois les plus chauds et, compte tenu d'une éventuelle pluviométrie en ces

périodes (voir relevés stations ou postes météo), vérifier le bilan (apports +


pluie)  (évapotranspiration + fuites), surtout si la perméabilité est > 10 -8
m/s

8.Protection de l'environnement

8.1. Présenter les caractéristiques dominantes du paysage et analyser les


possibilités d'insertion de la STEP dans ce paysage en fonction des
procédés d'épuration envisagés

8.2.En cas de plantations d'arbres et d'arbustes, préciser les types (à feuilles


persistantes, à feuilles caduques), les comparer avec les types naturellement
présents sur la zone

8.3.Recenser les sites et monuments classés, les zones d'environnement


protégés (parcs naturels, zones humides, réserves animalières ou
ornithologiques, réserves marines, fermes aquacoles,……..)

8.4 Justifier du respect des règles édictées pour la protection de ces sites (zone
de protection rapprochée et éventuelle zone périphérique)

9.Prise en compte d'une réutilisation des eaux

9.1. En cas de réutilisation pour l'irrigation :


 justifier de la qualité d'épuration des effluents pour garantir une
eau acceptable pour l'irrigation sur toute la période d'arrosage
 présenter les critères de sélection des sites d'irrigation
(acceptabilité par les agriculteurs, capacité à mettre en place/
gérer /maintenir les équipements nécessaires, aptitude des sols,
économie du projet)
 confirmer l'acceptabilité par des engagements de souscription
des agriculteurs
 définir les contraintes retenues pour choisir les éloignements
respectifs du ou des périmètres irrigués et du point de rejet dans
le milieu naturel

9.2. En cas de réutilisation en milieu urbain (arrosage de plantations et / ou

de rues, lavage de rues, protection incendie) :

 indiquer les critères de qualité retenus et les justifier par


référence à des normes internationales ou d'autres pays
 préciser l'éloignement des différents sites possibles pour la
STEP et mettre en évidence les éventuels points faibles du ou
des sites les plus proches de la ville

9.3. En cas de réutilisation industrielle :

 indiquer les critères de qualité fixés par la ou les industrie(s),


justifier de leur respect en fonction du procédé d'épuration
 en cas de non respect de tous les critères, justifier de
l'acceptation en l'état de l'eau épurée par l'industriel, faisant son
affaire du traitement complémentaire nécessaire (engagement
de souscription)
 comme ci-dessus, analyser l'influence du critère de proximité

9.4. En cas de recharge de nappe :

 même si la nappe n'est pas utilisée actuellement comme une


ressource d'eau potable, considérer qu'elle peut l'être à l'avenir
sauf stipulation express contraire de l'Administration et justifier
de la prise en compte de règles très strictes de qualité (normes
californiennes par exemple) dans le procédé d'épuration
 définir le procédé proposé pour la recharge de la nappe et
analyser son incidence sur le choix du site.

10.Prise en compte d'une utilisation agricole des boues


10.1. Justifier de la prise en compte dans le traitement des boues des
contraintes d'utilisation agricole (surface nécessaire au stockage en
période de non-utilisation, compatibilité du degré de siccité avec les
matériels d'épandage, conditions chimiques et bactériologiques pour les
boues)

10.2. Expliquer les dispositions qui seront prises dans le traitement des boues
pour respecter toutes les contraintes imposées par l'utilisation agricole. 
 

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