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Le complexe physique :
Bassin versant ou Bassin de drainage
1/ Définitions et limitation d'un bassin versant
Applications
Introduction :
Les problèmes pratiques en hydrologie tel que la construction d'un barrage, l'aménagement d’une
région hydraulique… concernent en général une étendue de surface limitée dans laquelle le projet
va être réalisé. De même l'analyse des composantes du cycle hydrologique est effectuée sur une
unité géographique restreinte caractérisée par sa structure qui est définie par certains paramètres
tel que l'importance des apports naturels, la spécificité de la végétation existante, des
caractéristiques topographiques, géologiques, et aussi géographiques.
Il convient donc de délimiter cette unité géographique et de présenter les formules et méthodes
qui permettent d’évaluer ses paramètres.
L’exutoire d'un bassin est le point le plus en aval du réseau hydrographique par lequel passent
toutes les eaux de ruissellement drainées par le bassin.
La délimitation d’un bassin versant par rapport à un point d'un cours d'eau est donc
l’opération qui consiste à déterminer les surfaces qui contribuent à alimenter l'écoulement de ce
cours d'eau. Le bassin versant regroupe alors toutes ces surfaces qui, par ruissellement superficiel,
contribuent à l'écoulement au niveau de son exutoire.
Le bassin versant fonctionne alors comme un collecteur chargé de collecter les eaux de pluie , de
les restituer et les transformer en écoulement passant obligatoirement par son exutoire . Cette
transformation se produit avec des pertes d’eau qui dépendent des conditions climatologiques
régnant dans la région et des caractéristiques physiques , géologiques , de végétation… du bassin .
On délimite le bassin versant topographique par une ligne des partages des eaux reliant les
points les plus élevés ou crêtes. On se base alors sur la variation du relief (courbes de niveau ) et
sur la ramification du réseau hydrographique de drainage des eaux. On peut travailler sur des
cartes topographiques et/ou sur un modèle numérique de terrain avec les outils de ARCGIS
Il faut cependant conserver à l'esprit que l'alimentation d'un cours d'eau ne se fait pas uniquement
par ruissellement superficiel. Des écoulements souterrains guidés par le pendage des couches
géologiques (inclinaison des formations géologiques) les moins perméables ou par un réseau
karstique (formations sédimentaires calcaires ), s’il en existe , peuvent contribuer à l’écoulement
observé dans un cours d’eau.
Prof N.SERHIR - EHTP - -2 - Chap Bassin versant
Au cours des illustrations et applications réalisées en classe on illustrera le tracé d’une ligne de
partage des eaux selon les deux critères : courbes de niveau et réseau de drainage représentés sur
une carte topographique.
Un bassin topographique délimité sur une carte topographique peut être décomposé en plusieurs
sous bassins. Chacun pouvant être traité de façon indépendante au même titre que le bassin d'où
il est extrait, tel que montré sur la figure 2-2 ci-dessous du bassin Bouregreg de la zone d’action
de l’Agence du Bassin Hydraulique du Bouregreg et de la Chaouia ( ABHBC) : figure 2-1.
Figure 2-2
Un bassin est un système qui reçoit des impulsions auxquelles il répond. Sa réponse dépend de
sa structure. Il s’agit de comprendre cette réponse appelée communément comportement
hydrologique, et qui consiste à évaluer comment (en termes de forme, volume et rapidité) le
bassin transforme les pluies reçues en un écoulement vers son exutoire
La réaction hydrologique d'un bassin versant à une sollicitation particulière (Figure 2.3) est
caractérisée par :
• Sa vitesse : temps de montée tm, défini comme le temps qui s'écoule entre l'arrivée de la
crue à l’exutoire et le maximum de l’hydrogramme,
Ces paramètres sont, d’une part, fonction du type et de l'intensité de la précipitation qui le
sollicitent (confier chapitres 3 et 4 ) mais aussi de paramètres caractérisant le bassin
versant d’autre part. Ces paramètres sont de différentes natures :relief , pentes , forme , sol ,
géologie , végétation .. D’une façon générale, on calcule deux coefficients caractéristiques de
l’état du bassin et influençant les écoulements qui y sont générés: le coefficient de ruissellement
et le temps de concentration du bassin ( paragraphe 4 de ce chapitre ).
La figure 2.3 fournit un exemple d'hydrogramme de crue résultant d'un hyétogramme donné. Le
hyétogramme est la courbe représentant la variation de la pluie précipitée en fonction du temps.
Les premières caractéristiques physiques du bassin qu’on doit mesurer sont sa surface et son
périmètre. Ils se mesurent par un planimètre et curvimètre respectivement. Avec le
développement des SIG, on utilise actuellement les utilitaires ArcView et autres sur ArcGIS .
Il est défini par le rapport de périmètre du bassin au périmètre du cercle ayant même superficie :
P P P : périmètre du bassin2(Km)
K = = 0.28 A : aire du bassin (Km )
G 2 πA A
Indice de forme de Horton :
Figure 2.4 :
Influence de la forme sur la réponse
d’un bassin
De nombreux paramètres hydrologiques comme par exemple les températures, les précipitations
varient en fonction de l'altitude. On note l'influence de l'altitude à 3 niveaux :
¾ au niveau du type et de l'intensité des précipitations
¾ au niveau de la répartition spatiale des précipitations
¾ au niveau de la valeur de la température
Il est donc du plus grand intérêt, pour l'hydrologue, de connaître la répartition des surfaces d'un
bassin versant, en fonction de l'altitude.
La courbe hypsométrique :
C’est une courbe où l’on représente l’altitude en fonction de la superficie. Celle–ci est
obtenue en mesurant les surfaces comprises entre certaines tranches d'altitude ou courbes de
niveaux.
La courbe hypsométrique se trace en représentant en abscisse le pourcentage de la
surface totale du bassin qui se trouve au dessus des altitudes portées en ordonnées .
Un exemple de courbe hypsométrique est donné à la figure 2-5 . Les valeurs du tableau 2-1 ont
servi à bâtir cette courbe .
le diagramme hypsométrique
On définit aussi le diagramme hypsométrique en représentant en abscisses la valeur de la
superficie partielle comprise entre deux tranches d'altitudes successives portées en ordonnées :
figure 2-6.
Ces courbes permettent de relever des altitudes caractéristiques du relief :
l'altitude médiane :
Elle correspond au point d'abscisse 50 % sur la courbe hypsométrique : h50% .
L’altitude minimale :
Se situe à l'exutoire du bassin qui représente son point de contrôle : hmin
l'altitude maximale :
C'est l'altitude la plus forte relevée au cours de la limitation du bassin, : hmax
point culminant du bassin.
Cette notion a été introduite par Roche et elle est utilisée pour pouvoir comparer le
comportement hydrologique de deux bassins.
Il s'agit d'une transformation purement géométrique en vertu de laquelle on assimile le bassin à
un rectangle ayant le même périmètre et la même superficie. De cette façon les courbes de niveau
deviennent des droites parallèles aux petits côtés du rectangle. L'exutoire se situe à l'un de ses
petits côtés.
Les dimensions du rectangle équivalent se calculent à partir des relations suivantes :
⎡ ⎤ 2
K A ⎢ ⎛ 1 . 12 ⎞ ⎥
⎧leq × Leq = A Leq = G
⎢1 + 1 − ⎜ ⎟
⎥
⎪⎪ 1 . 12 ⎜ K ⎟
⎢ ⎝ G ⎠ ⎥
⎨ Leq + leq = P / 2 ⎣ ⎦
⎪
⎪⎩ KG = 0.28 P / A ⎡ 2 ⎤
K A ⎢ ⎛ 1 . 12 ⎞ ⎥
l eq = G
⎢1 − 1 − ⎜ ⎟
1 . 12 ⎜ K ⎟ ⎥
⎢ ⎝ G ⎠ ⎥
⎣ ⎦
Lorsque K G ≤ 1.12 , le bassin a une forme circulaire et la transformation géométrique en
rectangle équivalent n'est plus réalisable, le bassin sera assimilé à un carré.
Leur connaissance est d'une grande importance car il est évident que les eaux ruissellent
d'autant plus que la pente des versants est grande, c'est ainsi qu'en montagne on rencontre, pour
une averse donnée, des crues plus importantes qu'en plaine où les pentes sont beaucoup plus
faibles .
h moy
Pente moy = 2 en m / km
L
L'indice de pente de roche est donc la somme des racines carrées des pentes moyennes de chaque
élément partiel compris entre deux courbes de niveau, pondéré par la surface partielle qui lui est
associée .
Pour éviter les valeurs extrêmes, L'IRD (Institut de Recherche et Développement en France ) a
proposé la définition d'un indice global de pente d'un bassin versant . il sert à classer le relief des
bassins .
où D
Ig = u
Leq
Du est la dénivelé utile :
Du = h5% - h95%
L'IRD a ainsi défini des groupes permettant d’apprécier l’importance des pentes :
Tableau 2-2 : Critères de classification des sous bassins par nature de relief
Indice de pente classique
L'indice de pente classique consiste à rapporter la dénivelé d’altitude entre les deux points
extrêmes du bassin à la longueur du bassin définie par la longueur du rectangle équivalent.
I classique = ( h max − h min )
L eq
P lu ie T em p s
D é b it
T em p s
ª La dénivelé spécifique
L’indice de pente global décroît pour un même bassin lorsque sa surface augmente.
La comparaison des pentes de bassins de taille différente se fait en se basant sur la dénivelé
spécifique qui dérive de la pente globale en la corrigeant de l’effet de la surface .
Ds = I g A
Le réseau de drainage se compose d'un cours d'eau principal et d'une série de tributaires
alimentant le cours d'eau principal . Ce sont les affluents secondaires , tertiaires... L'ordre d'un
cours d'eau x est une classification qui reflète la ramification du réseau. Il existe plusieurs
méthodes de classification et nous retenons celle de Schumm (1952) qui a pour base :
Tout cours d'eau sans affluent est d'ordre 1
Tout cours d'eau formé par la réunion de deux cours d'eau d'ordre x est
d'ordre x + 1
Le calcul de l'ordre dans un réseau hydrographique définit le chevelu du bassin qu'il draine .
Si n est l'ordre maximal du réseau, on dira que le bassin est d'ordre n .
ª Densité de drainage
Elle est définie comme le rapport de la longueur totale des cours d'eau permanents et temporaires
à la surface totale du bassin .
∑
n
Dd = Li A
i=1
¾ Graphiquement
Le calcul de Rc peut se faire sachant que la relation suivante a été établie entre Rc et Nx .
Nx = Rcn-x
où x est un ordre et n est l'ordre max
Nx est le nombre de tronçons de cours d'eau d'ordre x
Cette méthode graphique permet de vérifier l’exactitude des Nombres Nx obtenus par le
comptage. D’une façon générale, les deux approches de calcul sont à effectuer pour avoir une
meilleure estimation de ce coefficient.
Les réseaux hydrographiques sont toujours dendritiques, c'est-à-dire ramifiés comme les branches
d'un arbre : certains auteurs distinguent 3 principaux types de réseaux :
peuplier : le bassin versant nettement plus long que large, présente de nombreux
affluents parallèles et un rapport de confluence élevé, supérieur à 10 ;
pin: le bassin se caractérise par une concentration des confluences dans le secteur
amont d'où sort un tronc qui ne reçoit plus d'affluents importants. Le rapport
Cette organisation est très importante pour la formation des crues du cours d'eau principal.
Selon le type de géométrie du réseau, les crues des différents affluents confluent plus ou moins
rapidement dans l'espace et dans le temps. Elles se superposent plus ou moins les unes sur les
autres, ou au contraire se succèdent, les unes après les autres. Les risques de superposition
croissent du type peuplier au type pin parasol. Ceci est vrai pour les bassins qui sont globalement
affectés par un événement pluvieux.
Les trois types présentés dans fa figure 2-8 sont des types simples d’organisation de réseaux
hydrographiques.
L'histoire géomorphologique et la structure géologique sont à l'origine de réseaux d'organisation
plus complexe.
Le profil en long :
Il est représenté par une coupe longitudinale du cours d'eau suivant l'axe de l’écoulement. C'est
un diagramme réduit à une échelle convenable sur lequel on reporte les points (Xi , Hi) avec Xi la
distance d'un point i à l'exutoire et Hi l'altitude du fond du lit au point i . Il nous permet de
calculer la pente moyenne de l’écoulement.
Dans la représentation du profil en long, des ruptures de pentes peuvent être mises en relief .
Ce sont des accidents topographiques qui correspondent à de brusques augmentations de la pente
dans le cours d'eau (ensemble d'une chute ou cascade) .
Il faut noter que la connaissance de ces ruptures est particulièrement intéressante pour
l'établissement des aménagements hydrauliques.
Les profils en travers des rivières permettent de mettre en relief l'existence d'un lit mineur
d'écoulement et / ou d'un lit majeur correspondant au champ d’inondation.
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Le lit mineur : identifie l'espace compris entre les berges de la rivière et résulte d'une
adaptation naturelle, plus ou moins parfaite, de l’écoulement. On l'appelle aussi le lit
ordinaire de l’écoulement.
les lacs : les lacs sont des sortes de champs d'inondation particulièrement efficaces parce
que sans pente. Quand ils ont des dimensions importantes, ils ont un effet régulateur et
modérateur des crues.
C'est le facteur moteur qui détermine la vitesse avec laquelle l'eau va s'écouler pour se rendre à
l’exutoire. Parmi les méthodes que l'on rencontre, nous citerons les suivantes :
¾ La pente moyenne se calcule par la moyenne arithmétique des pentes relevées sur chaque
tronçon du profil en long du cours d’eau.
¾ Un calcul s'effectue aussi à partir du profil en long en déterminant une hauteur moyenne,
Hmoy, qui correspond à la surface sous la courbe du profil en long du cours d'eau divisée par
sa longueur totale L.
La pente moyenne est égale au rapport du double de la hauteur moyenne du profil divisé
par la longueur L.
2H
Pmoy =
moy
en m / km
L ( km )
ª La nature du sol
La nature du sol intervient sur la rapidité de montée des crues et sur leur volume. En particulier le
taux d'infiltration, le taux d'humidité, la capacité de rétention, les pertes initiales avant le début du
ruissellement, le coefficient de ruissellement Cr (cf paragraphe 4 ) sont fonction du type de
sol.
Deux caractéristiques du sol sont importantes: son état d'humidité et son taux de
perméabilité
L état d’humidité d’un sol est cependant très difficile à mesurer car très variable dans l'espace et le
temps. En hydrologie, on utilise souvent des indices caractérisant les conditions d'humidité
antécédentes à une pluie. Il en existe plusieurs et sont pour la plupart basés sur les précipitations
tombées au cours d'une certaine période précédant un événement. Ils sont généralement notés
IPA : Indices de Précipitations Antécédentes (cours Hydrologie Approfondie)
D’un point de vue géologique , la nature du sol dépend de :
ª La géologie du substratum
La connaissance de la géologie d'un bassin versant s'avère importante pour cerner l'influence des
caractéristiques physiographiques. La géologie du substratum influe non seulement sur
l'écoulement de l'eau souterraine mais également sur le ruissellement de surface. Dans ce dernier
cas, les caractères géologiques principaux à considérer sont la lithologie (nature des roches) et la
structure tectonique du substratum en sous sol .
L'étude géologique d'un bassin versant dans le cadre d'un projet hydrologique a surtout pour
objet de déterminer la perméabilité du substratum. Celle-ci joue un rôle important dans
l’explication du régime d'écoulement du bassin. En effet, elle intervient sur la vitesse de
montée des crues, sur leur volume et sur le soutien apporté aux débits d'étiage par les nappes
souterraines.
Les terrains perméables tels que les sables, les cailloutis non agglomérés, les calcaires, les
basaltes, les grès permettent la circulation de l'eau à travers les fissures . Celle-ci est d'autant plus
importante et rapide que les fissures sont profondes et larges .Les eaux ainsi infiltrées alimentent
les nappes souterraines au contact des couches imperméables. On assistera alors à une
modération des crues, l’infiltration étant favorisée par rapport au ruissellement qui lui sera
retardé.
La perméabilité du sol peut être mesurée de façon assez précise, soit en laboratoire, soit in situ.
En revanche, et à l’échelle d’un bassin versant, il est très difficile de définir la perméabilité de
façon précise, compte tenu de I’hétérogénéité des terrains rencontrés.
En particulier, la perméabilité dans le cas des petits bassins versants urbanisés ou en cours
d’urbanisation, est différente de la perméabilité des zones non urbanisées. Et de façon générale,
l’urbanisation se traduit par une diminution de la perméabilité du bassin versant, certaines parties
étant totalement imperméables (toitures, chaussées goudronnées, trottoirs en béton).
En effet , toutes les rivières transportent ou charrient des matières solides dont le débit est
fonction de la vitesse et du débit d'écoulement des eaux . La connaissance de ces débits solides
est très importante dans l'étude des réservoirs et prises directes d'eau pour l'alimentation des
usines (Les machines peuvent s'user si elles fonctionnent avec l'eau contenant de la matière en
suspension) . Ainsi l'érosion diminue la capacité de stockage d'une retenue d'eau et
diminue de la qualité de l'eau à cause de la turbidité .
La répartition spatiale des divers types de sol à l'intérieur d'un bassin versant est donc très
importante car elle permet de définir les zones de ruissellement élevés qui participent le
plus à l'écoulement direct (rapide) et les zones qui participent à l'écoulement retardé ainsi que la
situation des nappes souterraines.
ª Le couvert végétal
Il a une action très importante sur tout le processus de transformation des pluies en débits. En
effet, le pourcentage des surfaces de forêts et de cultures ainsi que leur nature et degré de
développement, interviennent pour conditionner la rapidité du ruissellement superficiel. Elles
favorisent l'évapotranspiration et l'interception et limitent le ruissellement puisqu'elles offrent une
plus grande rugosité à l'écoulement des eaux.
En particulier, les forêts jouent un rôle régulateur des crues et diminuent l'érosion hydrique .
La carte d’occupation des sols est un document de travail important pour l’hydrologue. Elle
permet de délimiter les zones de différente nature végétale et d’apprécier leur extension spatiale.
On peut en distinguer des zones couvertes de forêts, des prairies, des cultures générales ou de la
végétation désertiques. On peut en déduire un diagramme de répartition de la couverture végétale
en fonction de la surface.
La figure 2-9 à la page suivante présente la carte d’occupation des sols du bassin de Bouregreg
au Maroc
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Figure 2-9 : Périmètre = 598 km et Surface = 9574 km2.
II faut enfin remarquer que la couverture végétale dans un pays tropical varie considérablement
entre le début et la fin de la saison des pluies. Et que les activités humaines culturales finissent par
modifier les pentes de la surface du sol et sa nature et donc sa capacité d'infiltration et sa rugosité
à la surface.
Le coefficient de ruissellement est l’un des paramètres clés qui caractérise le comportement
hydrologique global du bassin versant.
Il est souvent considéré comme un paramètre constant. Cependant il est plus réaliste de
préconiser sa variation dans le temps au cours d’une pluie, le sol se saturant progressivement au
fur et à mesure que la pluie tombe. Dans des conditions de non humidité après une longue
période de sécheresse, il est faible puis croit pour atteindre une valeur limite une fois le sol saturé
d’eau. Les valeurs du coefficient de ruissellement dépendent donc de l’état d’humidité antérieure
des sols du bassin.
La littérature propose quelques valeurs indicatives de ce coefficient pour chaque type de sol et
très souvent, en rapport avec d'autres facteurs tels que la taille du bassin, la couverture végétale et
la pente et utilisation du terrain .
Des conditions expérimentales tenant compte de l’état de saturation préalable des sols sont
souvent recommandées.
Comme on peut le voir sur le tableau 2-4, les valeurs reflètent la capacité des sols à ruisseler en
fonction uniquement de la couverture du sol. On remarque notamment le très fort taux du
coefficient de ruissellement donné pour les routes et toitures car ces surfaces sont pratiquement
imperméables
Coefficients de ruissellement Cr
Topographie et Texture du sol
Végétation
Sablonneux Argile et Argile
Silt Compacte
BOISE
Presque Plat Pente 0- 5% 0.10 0.30 0.40
Valonneux Pente 5- 10% 0.25 0.35 0.50
Montagneux Pente 10- 0.30 0.50 0.60
30%
PATURAGE
Presque plat Pente 0- 5% 0.10 0.30 0.40
Valonneux Pente 5- 10% 0.16 0.36 0.55
Montagneux Pente 10- 30% 0.22 0.42 0.60
CULTURES DRAINEES
Presque Plat Pente 0- 5% 0.30 0.50 0.60
Valonneux Pente 5- 10% 0.40 0.60 0.70
Montagneux Pente 10- 0.52 0.72 0.82
30%
C =
∑ c r ,i a i
∑
r
a i
Le tableau 2-6 en annexe permet de déterminer aussi le
coefficient de ruissellement Il est recommandé pour la méthode rationnelle de calcul d’un débit
max généré par une pluie uniforme de durée au moins égale au temps de concentration .
En fait si on suppose une pluie uniforme de durée illimitée qui tombe sur un bassin ,le
débit rapporté à la surface du bassin (ou débit spécifique) va atteindre un palier de valeur max
au bout du temps de concentration tc .
La pluie théoriquement la plus pénalisante pour un bassin versant est donc celle dont la durée est
égale ou dépasse son temps de concentration. En effet, si la durée de la pluie est courte, la
totalité de bassin versant ne contribue pas en même temps au débit de l'exutoire.
Le temps de concentration est une caractéristique du bassin qui dépend essentiellement de la
superficie du bassin, des pentes, de la longueur et de la densité du réseau hydrographique.
On définit, dans ce cadre, les courbes isochrones qui représentent les courbes d'égal temps de
concentration sur le bassin versant. Ainsi, l'isochrone la plus éloignée de l'exutoire représente le
temps mis pour que toute la surface du bassin versant contribue à l'écoulement à l'exutoire après
une averse uniforme donnée .
• formule de Giandotti :
4 S + 1 .5 L
tc =
0 .8 H m
tc : Temps de concentration en heures
S: Surface du bassin en km2
L: Longueur du talweg (cours d’eau) le plus long en km
Hm : Dénivelé du talweg en m (différence entre l’altitude moyenne et son altitude min à
l’exutoire )
tc (h) = 0.1272 S / I
S : Surface du bassin en km2
I : Pente moyenne du talweg en m/m
(
tc ( h) = 0.868 × L / H 3
)0.385
Formule Espagnole :
0 . 77
⎛ L ⎞
t c ( h ) = 0 . 3 × ⎜⎜ 0 .25 ⎟⎟
⎝I ⎠
L : longueur du Talweg le plus long en km ;
I : pente moyenne du plus long Talweg en m/m
• La formule de Dujardin :
1 . 78 S 0 . 35
tc =
C 0 .2 I 0 .4
tc : temps de concentration en min
S : surface du bassin versant en ha
I : pente moyenne du talweg en m/m
C : coefficient de ruissellement
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• Formule de SOGREAH
0.35
t c = 0 .9 S
C 0.35 . I
Valeur de C
Nature de la couverture végétale Petits bassins de 0 à 10 ha présentant une Bassins moyens de 10 à 400 ha présentant une
pente de pente de
moins de de 5 à 10% de 10 à plus de moins de de 5 à 10% de 10 à plus de
5% 30% 30% 5% 30% 30%
Plates-formes et chaussées de
routes : cours............................................................ 0.95 " " " " " " "
Terrains dénudés, ou à végétation non couvrante......
Terrains déjà attaqués par l'érosion........................... 0.80 0.85 0.90 0.95 0.70 0.75 0.80 0.85
Labours frais.............................................................
Culture couvrantes, céréales hautes..........................
Terrains de parcours chiendent ras............................ 0.75 0.80 0.85 0.90 0.52 0.60 0.72 0.80
Petite brousse clairsemée..........................................
Praires......................................................................
Brousse dense, savane à sous bois............................ 0.70 0.75 0.80 0.55 0.30 0.36 0.12 0.50
Forêt ordinaire en futaie
Sous-bois touffus...................................................... 0.30 0.50 0.60 0.70 0.13 0.20 0.25 0.30
Grande forêt primaire................................................ 0.20 0.25 0.30 0.40 0.15 0.18 0.22 0.25