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Le tableau1 a permis de tracer les courbes IDF de la figure1 qui suit, avec comme abscisses la
durée des averses en minutes et comme ordonnées les intensités en mm/h :
Figure1 : IDF de référence : Zone côte atlantique
300
250
200 2 ans
5 ans
150 10 ans
20 ans
100 50 ans
100 ans
50
0
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
Valeur de la variable de
Variables récurrence
(minutes) 10 ans
Intensité en mm/min
5 3.08
10 2.32
15 2.15
30 1.58
45 1.50
60 1.05
90 0.83
120 0.70
180 0.45
La modélisation de la courbe IDF revient à déterminer les coefficients a et b de la formule de
Montana. Le logiciel Excel permet d'obtenir les équations des courbes de tendance pour une
courbe quelconque par la méthode des moindres carrés.
Figure2 : IDF de référence T=10ans : Zone côte atlantique
10 ans
3.50
f(x) = 8.05535727195395 x^-0.50826714598626
3.00
2.50
2.00 10 ans
Power (10 ans)
1.50
1.00
0.50
0.00
0 40 80 0 0 0
12 16 20
I = 8.0554t-0.508
Cependant une vérification est nécessaire pour voir s’il y a une éventuelle cassure de cette
courbe dans un repère bi-logarithmique. La figure suivante illustre cette vérification.
10 ans
10.00
0.10
1 10 100 1000
La lecture de la figure3 montre que la courbe IDF décennale ne présente pas de cassure, alors
dans les calculs, la formule définie précédemment peut être utilisée comme seule expression
de l’intensité des averses. En effet, le graphique permet de voir la précision de l’évolution de
l’intensité en fonction du temps.
L’intensité de dimensionnement est donnée par plusieurs formules dont la plus utilisée au Sénégal
est celle de
i(t,T) : intensité maximale moyenne de période de retour T observée sur une durée t [mm/ in].
a(T), b(T) : paramètres d’ajustement obtenus à partir de la modélisation des courbes IDF.
a
i=
- celle de Talbot b+t ,
a
i= b
- celle de Keiffer et Chu t +c .
Ces formules sont une modélisation des courbes IDF. Le travail consistera à déterminer les
coefficients a et b de la formule de Montana à partir de ces courbes par la méthode des moindres
carrés linéaires.
Les courbes IDF sont tracées pour plusieurs périodes de retour T et donnent les intensités maximales
de pluies journalières pour des pas de durée 2, 5, 10, 20 minutes...
Pour la région de Ziguinchor, les données pluviométriques sont fournies par le C.I.E.H. (Comité
Interafricain d’Etudes Hydrauliques). Elles se présentent comme suit :
durées intensités (mm/min)
(min) T = 1 an T = 10 ans
5 3,180 6,220
10 2,420 3,920
15 2,053 3,047
30 1,410 2,100
45 1,087 1,664
60 0,873 1,323
90 0,624 0,969
4
I (mm /min)
3
10 ans
2
1 an
1
0
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
t (min)
figure 4 : courbes IDF globales
Pour donc N pluies journalières maximales recueillies durant un nombre d’années, la fréquence
expérimentale de dépassement de la ième pluie la moins forte est théoriquement
N −i 1
F d=
N . On y ajoute en pratique 2 N pour avoir F d + F̄ d =F d +F nd =1 , Fnd étant la
fréquence de non dépassement.
La période de retour T est définie comme étant l’inverse de la fréquence de dépassement de cette
pluie. Son choix réside du consensus entre l’importance des biens à protéger, le coût de l’ouvrage et
celui de son entretien et la tolérance des dégâts permis. La période choisie pour le travail à effectuer
est 10 ans.
4
I (mm /min)
0
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000 1100 1200 1300 1400
t (min)
Figure 5 : équation IDF globale
La courbe de tendance est tracée pour la courbe de période 10 ans mais elle ne sied pas à la
précision qui convient. Cela est dû au fait qu’une seule courbe de tendance ne peut pas modéliser
une courbe IDF qui présente plusieurs types de pentes. Si la série de données est représentée sur
une échelle log-log, elle montre clairement une brisure à t = 60 minutes. Son équation ne sera donc
pas prise pour la modélisation de la courbe.
10
I (mm /min)
0.1
1 t (min)
100 10000
Figure 6 : courbe log log IDF pour T = 10 ans et 5 min < t < 24 h
10
5 min
f(x)60 min
= 16.1047605804328 x^-0.604565865328097
60 min
60 min
60 min
60 min
1440 min
I (mm /min)
1 f(x) = 32.3411700595
1440 min x^-0.784513141649045
1440 min
1440 min
1440 min
Elles sont :
Et ces équations se confirment lors du retour à la courbe IDF sur échelle arithmétique. Les courbes de
tendances obtenues sur les périodes 5 min – 1 h et 1 h – 24 h couplées épousent totalement la
courbe IDF et surtout pour la tranche allant de 5 min à 1 h, qui nous concerne le plus.
5 min
6
f(x) = 16.1047605804328 x^-0.604565865328097
60 min
4
60 min
I (mm /min)
3
60 min
2 60 min
60 min
f(x) =min
1440 7.51726890050617 x^-0.961249219942738
1 1440 min
1440 min 1440 min
1440 min 1440 min
0
0 10 20 30 40 50 60 70
t (min)
figure 8: courbes IDF réelle et modélisée
En fin de compte nous obtenons pour la zone de Ziguinchor les équations de Montana suivantes :
Deux méthodes sont les plus usitées pour le calcul des débits maximaux de ruissellement : la
méthode rationnelle et celle de Caquot.
Deux méthodes sont les plus usitées pour le calcul des débits maximaux de ruissellement : la
méthode rationnelle et celle de Caquot.
1
QP (T )= ⋅C⋅I⋅A
360
Elle ne consiste pas à proprement parler une méthode de simulation car étant basée sur une
approximation pondérée du débit de pointe de l’hydrogramme. Elle donne donc les valeurs globales
des débits à véhiculer mais ne permet pas de prévoir les situations critiques.
L’intensité de la pluie est obtenue par diverses formules ajustables à la région et modélisant les
courbes IDF pour le temps de concentration du bassin.
c d
t c= μ⋅S ⋅A ⋅Q f
p
S : la pente moyenne du sous bassin selon le plus long chemin hydraulique [%].
L’interprétation de cette équation est facilitée par le bilan originel duquel découle la formule de
Caquot, à savoir :
1
6
α r IA (1−γ r )=Q ( δ + β r ) t c
Le cours de drainage des eaux pluviales de l’université de Lille donne la formule suivante
pour le modèle de Caquot.
1 v w 1
u u u u
Q=k S A C
Par identification à notre formulation du débit dans la méthode de Caquot, nous avons :
K = k1/u,
= v /u,
= 1 / u,
= w / u.
a
k=
6 .6×0. 5b
u=1−0.287 b
v=0 . 41b
Or ce cours donne aussi : w=0. 95−0 .507 b
−b(T )
a et b sont les coefficients de la formule de Montana i(t ,T )=a(T ).t .
Nous aurons donc pour nos coefficients :
[ ]
1
a
K= b
1−0 .287b
6 .6×0 .5
0 .41 b
α=
1−0 .287b
1
β=
1−0.287b
0 .95−0.507b
γ=
1−0.287b
K = 4,886
= 0,29993
= 1,20995
= 0,77856
0. 3 1. 210 0. 779
Q p (10 )=4 . 886⋅S ⋅C ⋅A
K = 15,687
= 0,415
= 1,291
= 0,713
Le produit r * A = A1- = A0.822 peut être pris comme étant la minoration de l’intensité de la
pluie eu égard à la partie du volume précipité en dehors du bassin versant, à l’interception d’une
partie par la végétation, à la grandeur du bassin versant...
Les paramètres et r dont la somme est supérieure à 1 permettent de diminuer le débit
calculé en vue d’éviter les surdimensionnements et de rendre ainsi le modèle plus réaliste.
Les avantages d’une telle méthode sont :
La zone du projet est située entre le fleuve au nord et la région de Ziguinchor au sud. Il existe
donc du coté sud, des parcelles adjacentes, hors du domaine d’études qui se déversent sur les
bassins versants situés en partie sud de la ZAC. Ces éventuels déversements sont pris en compte dans
le dimensionnement par Covadis comme débits d’apport (débit forfaitaire de 0.5 m 3/s additionné au
débit calculé).