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Projet de fin d’étude

Pour la ville d’Azemmour, Le système d’assainissement existant est le système unitaire, système
préconisé par le schéma directeur de la ville d’Azemmour.

2. Calcul du débit pluvial :

2.1 Principe de Calcul

Le dimensionnent du réseau unitaire se fait en considérant le débit des eaux pluviales, (QEP >> QEU)
pour le calculer on procède comme suit :

 On divise le réseau en sous Bassins versants, chaque sous bassin est caractérisé par une pente,
une superficie et un coefficient de ruissellement.
 On calcule les caractéristiques principales de chaque bassin versant :
 La superficie.
 La pente : est calculée suivant la ligne de la plus grande pente.
 Le coefficient de ruissellement : il dépend de la couverture et de la nature du terrain
naturel du Bassin
 On calcule le débit de chaque bassin versant en utilisant les différentes formules dont celle de
Caquot reste la plus cohérente et la plus fiable.
 L’Assemblage des sous Bassins versant afin d’évaluer le débit à l’exutoire.

2.2 Méthodes de Calcul du débit :

Il est important de faire la distinction entre les modèles mathématiques utilisés en hydrologie et les
modèles informatiques qui utilisent eux-mêmes plusieurs modèles mathématiques.

Méthodes manuelles :

Les modèles peuvent être qualifiés de manuels lorsqu’à partir des équations, un utilisateur est
capable de calculer les débits de sortie. Cette méthode manuelle permet d’étudier rapidement un
événement pluvieux unique.
Il y a plusieurs méthodes d’évaluation des eaux pluviales :

 Le modèle Mac-Math.
 Le modèle Malet-Gauthier.
 Le modèle superficiel de CAQUOT.
 Le modèle hybride de transfert.
 Le modèle d’Harton.
 Le modèle Globaliste.
 Le modèle rationnelle.

Les plus courants sont la méthode rationnelle et le modèle superficiel de Caquot, on opte pour ce
dernier qui résulte d’une évolution de la méthode rationnelle, c’est un modèle superficiel, c’est-à-dire
qui traite de façon globale la totalité de la superficie drainée et qui permet de calculer le débit de
pointe aux divers points caractéristiques des tronçons, le débit de pointe sert à dimensionner les
ouvrages d’évacuations.

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A la différence de la méthode rationnelle, le modèle de Caquot tient compte de la capacité des


conduites, ce qui est important de point de vue investissement.
Pour la suite, on va se contenter de détailler le modèle superficiel de Caquot, puisque c’est
justement cette méthode qu’on va utiliser pour l’évaluation du débit pluvial.

Modèles informatiques :

Lorsqu’il s’agit d’étudier un réseau sur une échelle de temps plus longue, on préfère l’utilisation des
modèles informatiques qui sont, pour certains, capables de simuler en continu.

Il existe de très nombreux outils informatiques. Certains traitent uniquement de l’aspect quantitatif
des eaux de ruissellement. D’autres tiennent en compte en plus de l’aspect qualitatif, dans le but de
quantifier les charges polluantes. Mais seulement un faible nombre d’entre eux sont répandus et
fréquemment utilisés, dont on cite :

 SWMM (Storm Water Management Model) qui est le premier modèle, apparu aux États-
Unis et est toujours en développement de nos jours. C’est le logiciel le plus utilisé en
Amérique du Nord pour l’analyse des réseaux d’égouts.
 le modèle MOUSE (Modelling of Urban Sewers), développé au Danemark dans les années
80, et populaire en EUROPE.

2.3 Méthode superficielle de Caquot :

La formule de Caquot est appliquée pour un bassin versant élémentaire de caractéristiques physiques
homogènes. C’est pourquoi l’étude hydraulique d’un bassin versant présentant une forte
hétérogénéité en caractéristiques physiques, nécessite le découpage en sous bassins homogènes.

Les sous bassins seront assemblés selon le réseau d’écoulement proposé en vue de suivre l’évolution
du débit dans les collecteurs de l’amont vers l’aval.

2.3.1 Formule de Caquot :

Les ouvrages d’assainissement doivent assurer un degré de protection suffisant contre les inondations
causées par la pluie. Une protection absolue nécessiterait la construction de réseaux aux dimensions
excessives par les dépenses de premier établissement et d’entretien qu’elles impliqueraient, de tels
ouvrages seraient en outre d’une exploitation défectueuse parce qu’ils risqueraient de favoriser la
formation de dépôts fermentescibles.

L’expression littérale du débit provenant d’un bassin versant urbanisé pour une période de retour
« T » donné a été établie à partir des travaux de M. Caquot.

La formule superficielle du débit de période de retour « T » prend l’aspect suivant :

Avec :

Q(T) : Débit de pointe (m3/s) pour une période de retour T.


T : période de retour (années).

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I : Pente moyenne du bassin versant en m/m.


C : Coefficient de ruissellement.
A : Superficie du bassin versant en ha.
m(T) : coefficient de correction
K, u, v, w : Coefficients caractéristiques qui dépendent de la période de retour et des coefficients de
Montana
2.3.2 Définition des paramètres de la formule :

Période de retour :

Les ouvrages d’assainissement pluviaux sont conçus pour prévenir les inondations provoquées par la
pluie. Toutefois cette dernière a un caractère plus au moins exceptionnel exprimé par sa fréquence F
et sa période de retour T.
On appelle période de retour ou intervalle de récurrence d’une averse, l’inverse de sa fréquence.
T = 1/F = N/n
Avec :

F : fréquence de l’averse
N : nombre d’années de la période pendant laquelle on a enregistré n fois une averse de durée t et
d’intensité i.

On note que pour les collecteurs principaux qui évacuent les ruissellements de grands bassins, il est
recommandé d’adopter une période de retour de dimensionnement de 10 ans.

Coefficients de Montana a,b :

Les coefficients a et b, sont fixés pour chaque région et période de retour données.

Ces paramètres a et b interviennent dans la relation de MONTANA comme suit :

𝐼(𝑡, 𝐹) = 𝑎(𝐹) ∗ 𝑡 𝑏(𝐹)


Avec :

I(t, T) : l’intensité maximale de la pluie de durée t, de fréquence de dépassement F,


I est exprimée en millimètres par minute et t en minutes est compris entre 5 minutes et 120
minutes.

Remarque : le coefficient b est toujours négatif dans l’application de la formule ci-dessus.

A et b sont donc en corrélation directe avec l’intensité maximale de la pluie dans une région, ainsi il
est préférable d’utilisé les paramètres locaux afin de mieux exprimer la réalité sur le terrain.

Pour notre cas, on s’est basé sur les coefficients de Montana donnés pour les villes à proximité
d’Azemmour. En effet, du point de vue géographique, la zone d’étude se situe entre les deux
pluviographes d’El Jadida et celui de Casablanca. Et, El Jadida et Safi sont des villes côtières qui se
caractérisent par un contexte climatologique assez similaire.

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Les coefficients de Montana pour ces trois valeurs sont donnés dans le tableau suivant pour différentes
périodes de retour :

El Jadida (1981-2008) Safi (1960-2006) Casablanca (1960-2004)


Période de
retour a (mm/mn) b a (mm/mn) b a (mm/mn) B

2 ans 3.642 0.655 4.074 0.651 - -

5 ans 5.606 0.659 5.550 0.646 4.290 0.641

10 ans 6.923 0.661 6.545 0.646 5.136 0.641

20 ans - - 7.504 0.645 5.948 0.642

25 ans 8.593 0.663 - - 6.414 0.642

50 ans 9.834 0.664 8.749 0.645 6.997 0.642

100 ans 11.067 0.665 9.683 0.645 7.782 0.643

Tableau 3: Coefficients de Montana des pluviographes d'El Jadida, de Safi et de Casablanca (SDAA)

Choix des valeurs de a et b à considérer :

On remarque que les périodes d’observation des trois pluviographes sont assez différentes. En effet,
la période d’observation du pluviographe de Safi s’étale sur 46 ans alors que celle d’El Jadida est de
27 ans et celui de Casablanca est de 44 ans.

Donc, pour le choix du pluviographe de référence à adopter, on va faire une comparaison des
intensités pluviométriques de ces différentes villes relative à la période de retour 10 ans pour
différents pas de temps (10 ans étant La période de retour de dimensionnement du réseau
d’assainissement).

On calcule donc I (mm/h) pour chaque pas de temps et chaque ville et on évalue l’écart comme le
montre les tableaux et la figure ci-dessous :

El Jadida Safi
T=10 ans
a (mm/mn) b a (mm/mn) b Ecart %
t(min) 6.923 0.661 6.545 0.646
5 143.36 138.84 3.15
10 90.67 88.73 2.14
15 69.35 68.28 1.54
20 57.34 56.70 1.11
30 43.86 43.64 0.51

Tableau 4 : Comparaison des intensités pluviométrique d'El Jadida et de Safi

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El Jadida Casablanca
T=10 ans
a (mm/mn) b a (mm/mn) b Ecart %
t(min) 6.923 0.661 5.136 0.641
5 143.36 109.83 23.39
10 90.67 70.43 22.32
15 69.35 54.31 21.68
20 57.34 45.17 21.23
30 43.86 34.83 20.59

Tableau 5:Comparaison des intensités pluviométrique d'El Jadida et Casablanca

Intensité pour T=10 ans


3

2.5
Intensité (mm/min)

1.5 El Jadida
Safi
1
Casablanca

0.5

0
0 5 10 15 20 25 30 35
Temps (min)

Figure 5 : Comparaison entre les différentes intensité de pluie pour T=10ans

D’après les tableaux et la figures ci-dessus, on remarque que les intensités pluviométriques du poste
d’El Jadida sont proches que celles du poste de Safi.

En effet, l’écart maximal entre les intensités pluviométriques du poste d’El Jadida et celles du poste
de Safi ne dépasse pas 4%. Par conséquent, l’écart maximal en termes de débit sera également de
l’ordre de 4%. Ainsi, l’influence sur le calcul hydraulique reste minimale.

L’écart entre les intensités du poste d’El Jadida et celles du poste de Casablanca reste important, un
écart maximal de l’ordre 23% pour un temps de concentration de 5 mn.

De ce fait, et vu que la station d’El Jadida est la plus proche géographiquement de la zone d’étude, on
va adopter les valeurs de a et b de la ville d’El Jadida pour la suite des calculs.

Coefficients K, u, v, w :

K, u, v, w sont données par les relations suivantes :

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1
𝑎 ∗ 𝜇𝑏 1−𝑏∗𝑓
𝐾(𝑇) = [ ]
6 ∗ (𝛽 + 𝛿)
𝑏∗𝑐
𝑢(𝑇) =
1−𝑏∗𝑓
1
𝑣(𝑇) =
1−𝑏∗𝑓
(𝑏 ∗ 𝑑) + (1 − 𝜀)
𝑤(𝑇) =
(1 − 𝑏 ∗ 𝑓)
Avec :
- μ, c, d, f, ε, β+ δ des paramètres dont les valeurs sont données par l’instruction Française
(1977) :

 c d f +β 


0,5 -0,41 0,507 -0,287 1,1 0,05

- a, b coefficients de Montana de la station pluviographe d’El Jadida.


A = 6.923 mm/mn B= 0.661

Les coefficients K, u, v, w ainsi obtenus dans cette étude sont :

K 1.876
U 0.334
V 1.234
W 0.759

Le coefficient de ruissellement:

Le coefficient de ruissellement exprime la fraction d’eau de pluie, par rapport à la totalité de la


précipitation pluviale, qui parvient à l’égout, il dépend de la nature de la surface drainée, de
l’infiltration dans le sol, de l’évaporation et de l’humidification de cette aire. A chaque nature de
surface correspond un coefficient de ruissellement qui lui est propre défini suivant des normes
universellement reconnues.

Le coefficient de ruissellement global d’un bassin peut donc être calculé à partir des coefficients
pondérés par les surfaces de chaque type d’occupation du sol. Ces calculs sont donnés par bassin
versant.

∑𝑖 𝐶𝑖 ∗ 𝐴𝑖
𝐶=
∑𝑖 𝐴𝑖
Avec :

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Projet de fin d’étude

 C : Coefficient de ruissellement du bassin versant ;


 Ai : Surface du sous bassin i ;
 Ci : coefficient de ruissellement du sous bassin i.
Les coefficients de ruissellement utilisés selon le type d’habitat considéré sont présentés dans le
tableau suivant :

Petits bassins de 0 à 10 ha, Bassins moyens de 10 à 1500 ha,


présentant une pente de : présentant une pente de :
Nature de la
Moin
couverture végétale De 5 De 10 Plus de Moins De 5 à De 10 à Plus de
s de
à 10% à 30% 30% de 5% 10% 30% 30%
5%
Plates-formes et
0.95 0.95 0.95 0.95 0.95 0.95 0.95 0.95
chaussées de routes
Terrain dénudé ou à
végétation non
couvrante. Terrains 0.80 0.85 0.90 0.95 0.70 0.75 0.80 0.85
déjà entachés par
l’érosion. Labours frais
Cultures couvrantes.
Céréales hautes.
Terrains de parcours. 0.75 0.80 0.85 0.90 0.52 0.60 0.72 0.80
Petits brousse
clairsemée
Prairies. Brousses
denses. Savane à sous- 0.70 0.75 0.80 0.85 0.30 0.36 0.42 0.50
bois.
Tableau 6:Valeurs du coefficient de ruissellement (normes françaises)

Coefficient d’allongement « M », et le coefficient de correction « m » :

L’allongement M est définie comme étant le rapport du plus long cheminement hydraulique L au
côté de la racine de la surface équivalente à la superficie du bassin considéré ; son expression est la
suivante :
𝐿
𝑀 = 0.5
𝐴

L’expression du coefficient de correction m(T) est la suivante :

4∗𝐴
𝑚(𝑇) = ( 2 )𝑡
𝐿
Avec :
L : longueur hydraulique en hectomètre
A : surface du bassin hydraulique en hectares
t : coefficient s’exprime par la relation suivante :

0.42 ∗ 𝑏
𝑡=
1 − 𝑏𝑓
Avec b : coefficient de Montana

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Projet de fin d’étude

Formules d’équivalence des bassins assemblés :

L’assemblage des bassins élémentaires consiste à évaluer le débit effectif de chaque bassin versant
élémentaire, en tenant compte des débits dus aux autres bassins versants qui lui sont contigus ou
situés à l’amont du bassin considéré. Cet assemblage permet, à ce titre de connaitre les valeurs de
débit aux différents points de rejet.
On opère à partir des bassins de tête, en descendant l’aval, en tenant compte des paramètres
équivalents suivants :

Tableau 7: Formules d'équivalence des caractréstiques des bassins versant


Avec :
Aeq : La superficie équivalente de l’assemblage
Ceq: Le coefficient de ruissellement équivalent
Ieq: La pente équivalente
Meq: Le coefficient d’allongement équivalent de l’assemblage.

Il est à noter que :

 Pour les bassins en parallèle correspond à la longueur du bassin donnant le débit de pointe le plus
élevé.
 Le débit corrigé de l’assemblage doit satisfaire les conditions suivantes:
Max (Q1 et Q2) < Qeq< Q1 + Q2 Avec Q1 et Q2 débit des deux bassins élémentaires assemblés.
 Au cas où Qeq < Max (Q1 et Q2) on prend Qeq= Max (Q1 , Q2)
 Au cas où Qeq > Q1 + Q2 on prend Qeq= Q1 + Q2

Les assemblages en série

Les assemblages en série se font lorsque deux bassins versant se suivent sur un même cheminement
hydraulique.

Figure 6 : Exemple de Bassins en série

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Projet de fin d’étude

Les assemblages en parallèle


Les assemblages en parallèle se font lorsque deux bassins versants se rejoignent au même exutoire en
ayant un cheminement hydraulique différent.

Figure 7: Exemple des bassins en parallèle

Validité de la formule de Caquot:

La formule de Caquot n’est valable que dans les conditions suivantes :

 La limite supérieure de la surface du bassin ou du groupement de bassins est fixée à 200 ha.
 La valeur de la pente doit rester comprise entre 0,2 % et 5%.
 La valeur du coefficient de ruissellement C, doit rester comprise en 0,2 et 1.
 Le coefficient d’allongement M ≥0,8.

3. Dimensionnement des canalisations:


3.1 Calcul de la section existante :

Le dimensionnement consiste à trouver les diamètres des collecteurs constituant le réseau. Sachant
que le débit à évacuer est donné par la formule d'écoulement adopté ci-dessous :

𝑄 = 𝑉 .𝐴

Avec :
Q : débit évacué en m3 / s.

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Projet de fin d’étude

V : vitesse d'écoulement en m / s.
A : section de l'ouvrage en m²

Pour une conduite circulaire pleine de diamètre D :

𝐷2
𝐴 = 𝜋
4
Le calcul des sections se fera par la formule de MANNING-STRICKLER qui est la plus adaptée pour le
dimensionnement des canalisations en écoulement à surface libre.

 Pour les réseaux eaux usées en système séparatif la relation s’écrit


2 1
𝑄 = 𝐾 ∗ 𝑅ℎ3 ∗ 𝐼 2 ∗ 𝐴

Avec :

Q : débit à transiter m3/s


Rh : Rayon hydraulique(m)
𝑆
𝑅ℎ = Avec S : section mouillée (m²) et P : Le périmètre mouillé (m)
𝑃
I : pente du collecteur
K : coefficient de Manning-Strickler dont la valeur dépend de la nature du matériau de la canalisation
et de son âge.
 Pour les tuyaux neuf en béton armé, il est d’usage de retenir un coefficient de 70 ;
 Pour les tuyaux neufs en PVC ou en PRV, il a été retenu la valeur de 100.
 Pour les réseaux eaux pluviales en système séparatif la relation s’écrit
3 1
𝑄 = 𝐾 ∗ 𝑅ℎ4 ∗ 𝐼 2 ∗ 𝐴

 Pour les réseaux unitaires :


Puisque QEU << QEP ; il faut utiliser les mêmes formules que le réseau eaux pluviales en système
séparatif.
Mais en temps sec, il faut utiliser les mêmes formules que le réseau d’eaux usées.

Pour notre cas, pour vérifier les diamètres, on va adopter la formule de Manning-Strickler pour le
réseau d’eaux usées avec un coefficient de Strickler K pris égale à 60.

Cette formule s’écrit


2 1
𝑄 = 60 ∗ 𝑅ℎ3 ∗ 𝐼 2 ∗ 𝐴

N.B : Le diamètre minimal adopté pour les eaux pluviales est 300 mm

3.2 Vérification des conditions d’auto-curage :

Afin d’éviter, d’une part la formation de dépôts dans les collecteurs en garantissant leur auto-curage
et, d’autre part, de minimiser les risques de dégradation des joints et d’abrasion des canalisations, Un
réseau d’assainissement doit, dans la mesure du possible être auto-cureur , cela en limitant la vitesse
des eaux usées et pluviales dans un réseau d’assainissement inférieurement pour éviter les stagnations

25
Projet de fin d’étude

susceptibles de provoquer des dépôts et supérieurement pour éviter l’érosion des canalisations par
les matières solides charriées par les eaux.
Les conditions d’auto-curage seront vérifiées selon l’instruction technique (du Ministère de l’Intérieur)
relative aux réseaux d’assainissement des agglomérations, à savoir :

Pour les réseaux unitaires et séparatifs pluviales :


 La vitesse à pleine section > 1m/s pour les conduites circulaires
 Pour un débit égal à 1/10 du débit plein section, la vitesse doit être supérieure à 0,60m/s.
 Pour un débit égal à 1/100 du débit plein section, la vitesse doit être supérieure à 0.30m/s

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Projet de fin d’étude

Chapitre 3:
Etude du réseau d’assainissement

27
Projet de fin d’étude

CHAPITRE 3 : Résultats du dimensionnement du réseau


d’assainissement :
1. Dimensionnement du réseau :

1.1 Vérification des sections existantes par le logiciel Covadis :

Pour établir un diagnostic du réseau existant de la ville d’Azemmour, on a utilisé en premier lieu le
logiciel Covadis.

Ainsi on a procédé comme suit :

Découpage du réseau en sous bassins versants (Sur AutoCAD) :

Le découpage en sous- bassins versants a pour but, l’évaluation des débits au niveau de chaque bassin,
par conséquent on pourra dimensionner les ouvrages. En effet un bassin versant fonctionne comme
un collecteur chargé de recueillir l’eau, et le transformer en écoulement à l’exutoire. C’est une surface
élémentaire hydrologiquement fermé, c’est-à-dire qu’aucun écoulement n’y pénètre de l’extérieur

Le découpage en sous- bassins versants du réseau existant a été fait suivant les bases classiques
appliquées en assainissement et sur la base des reconnaissances topographiques effectuées sur le
terrain.

On a donc procédé au découpage du réseau existant de la ville Azemmour sur le logiciel AutoCAD,
un logiciel de dessin assisté par ordinateur (DAO) créé en décembre 1982 par Autodesk.

Le travail final a résulté en 1022 sous bassins. Voir figure ci-dessous.

Figure 6: Découpage du réseau d'Azemmour en sous bassins versants (AutoCAD)

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Projet de fin d’étude

Modélisation physique du réseau (Sur Covadis) :


COVADIS est un logiciel de topographie et de conception de projets d’infrastructure-VRD qui
fonctionne sur toutes les versions d’AutoCAD postérieure ou égale à la 2004. Il est spécialement
dédié aux bureaux d’études en infrastructure, aux entreprises de travaux publics, aux collectivités
locales et territoriales, ainsi qu’aux cabinets de géomètres.

Après le découpage, on a entamé la représentation graphiquement du réseau pour le logiciel


Covadis, comme la montre la figure ci-dessous.

Figure 8: Représentation graphique des canalisations existante sur Covadis

Principe de calcul (Covadis) :

Pour pouvoir faire le calcul, il nous a fallu générer un fichier de point, MNT.

Pour le calcul du débit, on a choisi sur Covadis le modèle superficiel de Caquot expliqué ci-avant.

Pour le calcul des diamètres et le calage altimétrique, on a choisi la méthode de Manning-Strickler.

Ainsi, on a fixé pour la ville d’Azemmour, la période de retour T=10ans et les coefficients de
Montana A = 6.923 mm/mn B= 0.661 ;

On a calculé les coefficients de ruissellement pour chaque sous bassin selon la méthode précitée.

Aussi, on a limité le catalogue des tuyaux, selon les diamètres commerciaux existants et les plus
utilisés au Maroc.

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Projet de fin d’étude

On a fixé les contraintes à respecter pour le réseau d’eaux pluviales :

 Hauteur de recouvrement minimal : 0.80m


 Profondeur minimale du fil d’eau : 1.24m
 Hauteur de chute maximale : 1 m
 Pente minimale de la canalisation : 0.003
 Pente maximale de la canalisation : 0.05
 Vitesse d’écoulement minimale : 0.60 m/s
 Vitesse d’écoulement maximale : 4 m/s

Résultat final du calcul :


Ci-dessous sont présentés des aperçus du calcul final donné par Covadis ;

Tableau 8:Aperçu du calcul des débits des BV par Covadis

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Projet de fin d’étude

Tableau 9: Aperçu du calcul des diamètres et vérification des contraintes par Covadis

Tableau 10:Aperçu du calcul des canalisations donné par Covadis

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Projet de fin d’étude

Tableau 11:Aperçu du débit d'assemblage des BV par Covadis

Finalement, le débit final du rejet de la ville d’Azemmour est :

QEP = 12.878 m3/s

Remarque :
On a un grand nombre de tableaux-résultats vue la taille du réseau, et le grand linéaire des
conduites. De ce fait, le calcul détaillé est présenté en annexe fourni en format numérique sur CD.

1.2 Vérification des sections existantes par calcul manuel:

Une deuxième méthode à adopter pour établir le diagnostic du réseau d’assainissement est de faire
le calcul manuellement. Pour ce faire on s’est basé sur le découpage qu’on a déjà établi sur
AutoCAD ; On a procédé comme suit :

Détermination de la pente de chaque bassin versant :


La pente moyenne du bassin versant est évaluée sur la base des pentes élémentaires mesurées sur
chaque tronçon du réseau selon la formule suivante :

32
Projet de fin d’étude

2
∑ 𝐿𝑖
𝐼=[ ]
𝐿𝑖

√𝐼𝑖
Avec :

I : Pente moyenne qui exprime le temps d’écoulement le long de ce cheminement le plus


hydrauliquement éloigné de l’exutoire du sous bassin.

Li : longueur du tronçon i

L = ∑ 𝐿𝑖 le plus long cheminement hydraulique


𝑐𝑜𝑡𝑒 𝑎𝑣𝑎𝑙−𝑐𝑜𝑡𝑒 𝑎𝑚𝑜𝑛𝑡
Ii : Pente du tronçon i Ii =
𝐿𝑖

Tableau 12: Apeçu calcul des pentes des BV du rejet 1 (manuellement)

33
Projet de fin d’étude

Tableau 13: Apeçu calcul des pentes des BV du rejet 2 (manuellement)

Remarque : Le calcul manuel détaillé est fourni en annexe.


Calcul du débit de chaque bassin versant :

Pour calculer les débits, on s’est basé sur la méthode de Caquot ; comme le montre l’aperçu ci-
dessous :

Les paramètres du modèle de Caquot étant calculés comme expliqué dans le chapitre 2, et la surface
du bassin calculée avec le logiciel AutoCAD.

Tableau 14: Aperçu calcul manuel des débits des BV du Rejet1

34
Projet de fin d’étude

Tableau 15 : Aperçu calcul manuel des débits des BV du Reje2

Assemblage des bassins versants :


On a entamé par la suite l’assemblage des BV en suivant le sens de l’écoulement, et en utilisant les
paramètres équivalents on peut déterminer le débit aux différents points de rejet.

Tableau 16 : Aperçu calcul manuel des débits des BV assemblés du Reje1

35
Projet de fin d’étude

Tableau 17 : Aperçu calcul manuel des débits des BV assemblés du Reje2

Finalement, le débit du rejet 2 est :

QEP = 0.8729 m3/s

Vérification des conditions d’auto curage pour le réseau existant :

Pour cette partie, on s’est concentré sur le rejet 2 qui correspond à l’ancienne médina, car il s’agit du
plus ancien réseau, et donc il est probable d’y trouver le plus d’anomalies.

Ainsi, on a vérifié les conditions citées dans le chapitre 3 pour les diamètres existants ; et on voit bien
qu’elles ne sont pas respectées pour plusieurs tronçons.

Pour ce faire, on a utilisé la méthode graphique détaillée ci-dessous :

Pour une conduite circulaire de diamètre D partiellement remplie :

Figure 9: conduite circulaire partiellement pleine

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Projet de fin d’étude

On a Les relations suivantes :


𝐷2
 Surface mouillée 𝑆= ∗ ( 𝜃 − sin(𝜃))
8
𝐷∗𝜃
 Périmètre mouillée 𝑃= 2
𝑆 𝐷 𝜃−sin(𝜃)
 Rayon hydraulique 𝑅ℎ = 𝑃
= 4
∗ ( 𝜃
)
Avec
𝜃 = 2 ∗ 𝐴𝑟𝑐𝑜𝑠(1 − 2 ∗ 𝑟𝐻)


𝑟𝐻 =
𝐷

On va donc calculer 𝒓𝑸 ,𝒓𝑽 et 𝒓𝑯 : le rapport du débit, de la vitesse et de la hauteur


respectivement, Sachant que :
𝐷é𝑏𝑖𝑡 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑎 𝑐𝑜𝑛𝑑𝑢𝑖𝑡𝑒 𝑄
 𝒓𝑸 = 𝐷é𝑏𝑖𝑡 𝑝𝑙𝑒𝑖𝑛𝑒 𝑠𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 = 𝑄𝑝𝑠

𝑉𝑖𝑡𝑒𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑙′é𝑐𝑜𝑢𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑉
 𝒓𝑽 = 𝑉𝑖𝑡𝑒𝑠𝑠𝑒 𝑝𝑙𝑒𝑖𝑛𝑒 𝑠𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 = 𝑉𝑝𝑠

Avec :
2 1
V : Vitesse d’écoulement 𝑉 = 60 ∗ (𝑅ℎ)3 ∗ 𝐼 2
Q : Débit dans la conduite Q=V*S
𝐷
𝑅ℎ𝑝𝑠 : Rayon hydraulique pleine section 𝑅ℎ𝑝𝑠 =
4
2
Sps : Surface pleine section : 𝑆𝑝𝑠 = 𝜋 4𝐷

Donc :
2
(𝑅ℎ)3 ∗ 𝑆
𝒓𝑸 = 2
(𝑅ℎ𝑝𝑠 )3 ∗ 𝑆𝑝𝑠

Après simplification on trouve :


5
(𝜃 − sin(𝜃))3
𝑟𝑄 = 2
2𝜋𝜃 3
Finalement on trouve :

37
Projet de fin d’étude

𝟓
(𝟐 ∗ 𝒂𝒓𝒄𝒐𝒔 (𝟏 − 𝟐 ∗ 𝒓𝑯 ) − 𝐬𝐢𝐧(𝟐 ∗ 𝒂𝒓𝒄𝒐𝒔 (𝟏 − 𝟐 ∗ 𝒓𝑯 ))𝟑
𝒓𝑸 = 𝟐
𝟐 ∗ 𝝅 ∗ (𝟐 ∗ 𝒂𝒓𝒄𝒐𝒔(𝟏 − 𝟐 ∗ 𝒓𝑯 ))𝟑

De même pour 𝒓𝑽 :
2
(𝑅ℎ)3
𝑟𝑉 = 2
(𝑅ℎ𝑝𝑠 )3

Ainsi :
2
𝜃 − 𝑠𝑖𝑛(𝜃) 3
𝑟𝑉 = ( )
𝜃

Finalement :
𝟐
𝟐 ∗ 𝒂𝒓𝒄𝒐𝒔(𝟏 − 𝟐 ∗ 𝒓𝑯 ) − 𝐬𝐢𝐧(𝟐 ∗ 𝒂𝒓𝒄𝒐𝒔(𝟏 − 𝟐 ∗ 𝒓𝑯 )) 𝟑
𝒓𝒗 = ( )
𝟐 ∗ 𝒂𝒓𝒄𝒐𝒔(𝟏 − 𝟐 ∗ 𝒓𝑯 )

Ce qui nous permet de dessiner l’abaque suivant :

1.2

0.8

0.6 rV
rQ
0.4

0.2

0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2

Figure 10 : Abaque rQ, rV, rH

On va donc calculer 𝒓𝑸 , 𝒓𝑽 : le rapport du débit et de la vitesse correspondant, ce qui nous permet


de déduire la vitesse de l’écoulement.

38
Projet de fin d’étude

Tableau 18: Aperçu de la vérification manuelle des conditions d'autocurage pour le réseau existant

Dimensionnement des conduites et vérification des conditions d’auto curage :

Dans cette partie, on a essayé de dimensionner manuellement les conduites en se basant sur les
débits des eaux pluviales calculés selon la méthode de Caquot.

Pour ce faire, on a utilisé la relation de Manning Strickler en fixant un taux de remplissage de 80%.
On s’est donc basé sur la relation suivante :
2 1
𝑄 = 60 ∗ (𝑅ℎ)3 ∗ 𝐼 2 ∗ 𝑆
En utilisant les formules citées ci-avant pour une conduite partiellement pleine, on obtient :
2
3
𝐷 𝜃 − sin(𝜃) 1 𝐷2
𝑄 = 60 ∗ ( ∗ ( )) ∗ 𝐼2 ∗ ∗ ( 𝜃 − sin(𝜃))
4 𝜃 8

D’où finalement :
3
2 8
𝑄∗ (4𝜃)3
𝐷=( 5)
15 ∗ √𝐼 ∗ ( 𝜃 − sin(𝜃))3
Avec :
𝜃 = 2 ∗ 𝐴𝑟𝑐𝑜𝑠(1 − 2 ∗ 𝒓𝑯 )
𝒓𝑯 Fixé tel que 𝒓𝑯 =0.8

39
Projet de fin d’étude

Une fois qu’on trouve le diamètre théorique, on adopte le diamètre commercial existant qui est
supérieur à celui-ci.
Aussi, on a essayé de modifier les pentes tel que toutes les conditions soient vérifiées, et tel qu’on
n’ait pas de très grands diamètres.

Les conditions d’auto curage ont été vérifiées de la même manière que pour le réseau existant, mais
cette fois ci, pour les diamètres théoriques adoptés.

Voici un aperçu des résultats finals.

Tableau 19: Aperçu du dimensionnement manuel des conduites

Conclusion :

Cette partie nous a permis de calculer les diamètres du réseau et de connaitre les anomalies
fonctionnelles en gardant sur les pentes existantes du réseau.

40
Projet de fin d’étude

2. Diagnostic du réseau d’assainissement existant :


2.1 Résultat du diagnostic de la situation actuelle mené par NOVEC :

2.1.1 Objectifs et présentation des opérations du diagnostic

L’objectif de cette partie est de présenter globalement les principaux résultats des investigations de
terrain (diagnostic physique), effectuées par NOVEC, afin d’établir la situation physique et
fonctionnelle actuelle du système d’assainissement liquide de la zone d’étude.

Les opérations de diagnostic ont porté sur :

 Actualisation du tracé et des caractéristiques du réseau d’assainissement liquide de la zone


d’étude (diamètre, nature,…) ;
 Relevé de tous les dysfonctionnements physiques et fonctionnels des ouvrages existants ;
 Relevé des zones de stagnation des eaux pluviales.
Ce qui a permis de relever :

 La section et les dimensions des collecteurs ;


 Le sens d’écoulement ;
 La nature du matériau et l’état des collecteurs ;
 Situation, profondeur et état des regards ;
 Situation et état des autres ouvrages.

2.1.2 Résultat du diagnostic :

Différents désordres constatés :

Le diagnostic et la reconnaissance, effectués sur le réseau, ont permis de constater les désordres
suivants :

 Non accessibilité de certains ouvrages, essentiellement les regards de visite, ce qui est
principalement due au fait que les Tampons sont en béton scellé, ou recouverts par le
revêtement (sable ou dépôts de terre..) ; ou enfouis sous les remblais (Sable) .

 Dépôts dans les regards, dus à une introduction de dépôts en temps sec (ordures, produits de
balayage), matériaux de construction et de mise à niveau de la voie ;

Ces désordres sont dus :

 Soit à des défauts de conception, influant sur le fonctionnement des collecteurs (pente
insuffisante, déversements en temps sec, mises en charge, dépôts apportés par les
écoulements pluviaux, etc…) ;

 Soit à des défauts d’état (inaccessibilité) ;

 Soit à des comportements de la population, entrainant des dysfonctionnements (introduction


volontaire de dépôts en temps sec, etc…).

41
Projet de fin d’étude

Principales anomalies sur le réseau

Les désordres constatés dans le réseau d’assainissement de la zone d’étude, se présente comme suit :

 Des colmatages dans les collecteurs, qui nécessitent un traitement adapté (curage et
extraction). Ces colmatages sont causés par l’introduction du sable et des déchets, au niveau
du réseau.

 Des dépôts, au niveau des radiers de certains regards, nécessitant le nettoyage. Ces dépôts,
causés par les travaux de la mise à niveau de la voirie, peuvent colmater le réseau.

Le colmatage est due à l’intrusion, dans le réseau, des eaux de pluies chargées du sable et également
des dépôts dus aux travaux de la mise à niveau de la voirie, acheminées par les ruelles non aménagées.

Les résultats du diagnostic du réseau d’assainissement de la zone d’étude sont récapitulés dans le
tableau ci-après :

Anomalies
Réseau sous Réseau Réseau Réseau
Collecteur
construction sous train nécessitant le obturé
privé curage
A 139 315 2844 -
B 73 51 487 -
C 100 - 1333 285
D 60 - 1754 -
E - - 2800 -
Total 370 366 9218 285
Tableau 20 : Résultats de diagnostic des collecteurs (SDAA)

Principaux résultats de diagnostic sur les ouvrages annexes (regards de visite)

Les principales anomalies, relevées sur les ouvrages annexes, sont récapitulées dans le tableau, ci-
après, récapitule, par bassin versant, les principales anomalies constatées sur les ouvrages annexes.

Regards à
Tampon Bon état
Regards Regards Regards Echelons Echelons Regards à Appareil
Collecteur en bon du GC des
accessibles enterrés scellés absents dégradés nettoyer siphoïde
état regards
cassée
A 698 26 9 691 698 398 9 54 27
B 469 9 - 464 469 340 4 44 58
C 395 15 - 394 390 279 6 25 10
D 105 8 44 100 105 98 - 35 -
E 44 120 15 44 44 44 - 44 -
Total 1 711 178 68 1 693 1 706 1 159 19 202 95
Tableau 21 : Résultats de diagnostic des regards (SDAA)

Zones inondables

Sur la base des constatations de l’I.C sur le terrain et suite aux renseignements fournis par l’exploitant,
plusieurs points bas ont été identifiés présentant des zones à submersion prolongée.

42
Projet de fin d’étude

Les zones inondables et mal drainées au niveau du périmètre urbain retiennent les eaux de pluie pour
une longue durée et présentent des risques sanitaires (développement d’insectes).
Pour ces zones, il faudrait augmenter le nombre des grilles et bouches d'égout.

2.2 Vérification des capacités des collecteurs existant :

On présentera dans cette partie les insuffisances des réseaux d’assainissement qu’on a pu identifier à
partir de la comparaison entre les diamètres existants, et ceux du dimensionnement présenté dans le
chapitre précédent.

2.2.2 REJET 1 :

Pour évaluer les insuffisances des collecteurs qui aboutissent au rejet 1, on s’est basé sur le résultat
du calcul donné par le logiciel Covadis, sachant que pour ce calcul on a utilisé les informations issues
des campagnes d’inspection du réseau et des levés topographiques.

On a procédé ainsi à une comparaison entre les diamètres calculés, et ceux existants.

Pour comparer les diamètres des collecteurs ovoïdes existants, on a adopté la méthode suivante :

Figure 11 : schéma de définition de la conduite ovoide normale

Les caractéristiques de l’écoulement, telle que l’aire de la section mouillée A, le périmètre mouillé P,
𝑌𝑛
le rayon hydraulique Rh dépendent du taux de remplissage 𝜂 = 𝐷
ou 𝑌𝑛 est la profondeur
normale de l’écoulement et D est la hauteur de la conduite. Ces caractéristiques s’expriment par
différentes relations selon le lieu géométrique de l’écoulement.

Pour calculer le périmètre mouillé d’une conduite Ovoïde, on utilise la relation suivante :
2 2
𝑃(𝜂) = 𝐷 ∗ (2.64329818 − ∗ cos −1(3(𝜂 − )))
3 3
L’expression de la surface mouillée est comme suivante :

43
Projet de fin d’étude

1 2 2 1
𝐴(𝜂) = 𝐷2 ∗ (0.5104589 − ∗ cos −1(3(𝜂 − )) + (𝜂 − ) ∗ √(𝜂 − ) ∗ (1 − 𝜂) )
9 3 3 3

2
Ces deux relations sont valables pour ≤ 𝝶 ≤ 1
3

On trouve finalement les résultats suivants :

Conduite Ovoïde Circulaire


Type Hauteur de la conduite Périmètre (m) Surface (m^2) Rh (m) D (mm) Rh (m)
(cm)
T100 100 2.64329818 0.5104589 0.193114384 800 0.2
T130 130 3.436287634 0.862675541 0.251048699 1000 0.25
T150 150 3.96494727 1.148532525 0.289671576 1200 0.3
Tableau 22: Caractéristiques de quelques sections ovoïdes

Le tableau ci-dessous, est un aperçu qui illustre le résultat de la comparaison, combiné avec les
dysfonctionnements et les résultats des investigations de terrain qu’a mené le bureau d’étude
NOVEC : nature du collecteur concerné, son type et l’état physique des tronçons.

Remarque :

- Le diagnostic des collecteurs principaux est fourni dans l’annexe.


- Le diagnostic des réseaux secondaires et tertiaires se raccordant aux collecteurs principaux est
fourni dans l’annexe numérique.

44
Projet de fin d’étude

Tableau 23 : Aperçu de la vérification des capacités des collecteurs ( Rejet 1)

2.2.3 REJET 2 :

Pour ce deuxième rejet, on s’est basé sur les résultats du calcul manuel.

Pour savoir si les diamètres existants sont suffisants, on a calculé la hauteur de remplissage des
collecteurs en se basant sur la méthode graphique détaillée dans le chapitre précédent.

Ainsi, à partir du rapport des débits qui est fonction des débits des BV qu’on a calculé et du débit
pleine section en considérant les diamètres existants, on détermine rH , ce qui nous permet de
déduire H la hauteur de remplissage.

L’aperçu ci-après montre le résultat de ces calculs :

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