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Formulaire D462 Canalisations assainissement – GEMEAU 2 1/4 20/03/2005

FORMULAIRE D462 – HYDRAULIQUE ASSAINISSEMENT


Généralités
Les effluents urbains (ERU) comprennent : les eaux usées domestiques (eaux ménagères et eaux vannes), les
eaux pluviales, les eaux industrielles, les matières de vidange (fosses septiques).
Les 2 principaux systèmes de collecte utilisés en assainissement sont :
le système unitaire qui reçoit dans les mêmes canalisations les eaux usées et les eaux pluviales ;
le système séparatif comportant 2 réseaux différents (eaux pluviales et eaux usées).
En France, les ratios de volume d’eaux usées rejeté par habitant sont les suivants :
• inférieur à 150 l/hab/j en milieu rural,
• environ 200 l/hab/j dans les villes moyennes,
• supérieur à 300 l/hab/j dans les grandes villes.
2,5
Le débit de pointe Qp = Qm Cp avec : Cp = 1,5 + avec Qm : débit moyen en l/s.
Qm
Dans la pratique, pour calculer les dimensions d’une conduite de réseau pluvial, on doit connaître :
• détermination des différents paramètres du BV (surface, coefficient ruissellement, pente, longueur, pluie) ;
• on calcule le débit (avec formule superficielle ou rationnelle) ;
• on calcule le diamètre des canalisations en fonction du débit et de la pente (Manning-Strickler) ;
• on calcule les temps de concentration (temps d’entrée + temps d’écoulement).
pour l’autocurage, la vitesse doit être supérieure à 0,60 m/s (pour le 1/10 du débit à pleine section).
Pour un réseau d’eaux usées, on calcule d’abord les débits de projet (moyen actuel et à venir d’eaux usées
domestiques, fuites et eaux parasites) qui permettent de déterminer les caractéristiques dimensionnelles du
réseau, en capacité d’évacuation et en possibilité d’autocurage. Puis on calcule les sections d’ouvrages.
Pour les réseaux d’eaux usées, les conditions d’autocurage à vérifier sont :
• vitesse d’écoulement de 0,70 m/s à pleine ou demi - section ;
• vitesse d’écoulement d’au moins 0,60 m/s pour un remplissage égal aux 2/10 du diamètre ;
• le remplissage au moins égal au 2/10 du diamètre doit être assuré par le débit moyen actuel.
Facteurs influant sur les projets d’assainissement
Données naturelles : pluviométrie, topographie (pente), eaux superficielles et souterraines, géologie.
Données relatives aux agglomérations : nature et importance, densité de population, occupation du
sol, assainissement en place, développement futur, encombrement du sous-sol, ….
Données propres à I’assainissement : conditions de transport, problèmes d’exploitation, nuisances, …
Calcul des débits d’eaux pluviales
Le degré de protection résultera d’un compromis entre une protection idéale absolue et le souci de limiter les
coûts d’investissement et d’exploitation. Il est souvent admis de se protéger du risque de fréquence décennale.
On pourra obtenir un ordre de grandeur du débit pour une période de retour supérieure à dix ans en multipliant
le débit « Q » de fréquence 10 ans par un facteur « f » dont les valeurs sont les suivantes :
• f = 1.25 pour T = 20 ans ;
• f = 1.60 pour T = 50 ans ;
• f = 2.00 pour T = 100 ans.
Les intensités de pluie sont estimées à partir de la formule de Montana : i (mm/h) = a t-b avec t en min ; pour la
région III, les valeurs de a et b sont :
• 10 ans : a = 6,1 b = -0,44
• 5 ans : a = 5,9 b = -0,51
• 2 ans : a = 5,0 b = - 0,54
• 1 an : a = 3,8 b = -0,53
Le coefficient de ruissellement C correspond au taux d’imperméabilisation.
L’allongement M est défini par : M = L / A avec L longueur suivant la plus grande pente et A surface du BV.
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Calcul du débit par la formule rationnelle (appropriée aux bassins versants urbains jusqu’à 25 km2) :
• Q = K C I A avec :
• Q : débit maximal de ruissellement en m3/s ;
• A : superficie du bassin versant en ha ou km2 ;
• I : intensité de la pluie en mm/h ;
• C : coefficient de ruissellement ;
• K : facteur de conversion : 2,75 10-3 si A en ha ou 0,275 si A en km2.
Calcul du débit par la formule de Caquot (ou superficielle) :
• existence de trois régions relativement homogènes d’un point de vue climatique ;
• pour la région III (pourtour méditerranéen) les formules sont les suivantes :
− 10 ans : Q = 1,296 I0,21 C1,14 A0,83
− 5 ans : Q = 1,327 I0,24 C1,17 A0,81
− 2 ans : Q = 1,121 I0,20 C1,18 A0,80
− 1 an : Q = 0,804 I0,26 C1,18 A0,80
• La formule de Caquot est valable dans les conditions suivantes :
− la surface du bassin A ne doit pas dépasser 200 hectares ;
− la pente « I » doit rester comprise entre 0,2 % et 5 % ;
− le coefficient de ruissellement « C » doit rester compris entre 0,2 et 1.
Calcul du temps d’écoulement : tc = te + tf avec temps d’écoulement dans le bassin versant urbain (te)
plus le temps d’écoulement (tf) dans les conduites jusqu’à l’exutoire :
tc = 0,28 M0.84 I-0.41 A0,507 Qp-0,287 avec :
• tc : temps de concentration en minutes ;
• M : allongement du bassin (L/ A ) ;
• I : pente en m/m ;
• A : surface du bassin en ha ;
• Qp : débit de pointe pour une fréquence donné en m3/s.
Cette formule est souvent simplifiée par l’expression : tc = 0,423 L0,69 I-0,41 A0,184 Qp-0,354.
Calcul des débits d’eaux usées domestiques : à partir du débit moyen et du coefficient de pointe.
Dimensionnement des ouvrages
En général, on utilisera la formule de Chézy (avec coefficient de Bazin ou Kutter) ou de Manning-Strickler.
Diamètre Coefficient de
Diamètre Vitesse minimale Vitesse maximale
Conduite minimal Strickler
maximal (mm) écoulement (m/s) écoulement (m/s)
(mm) (Bazin)
Eaux usées 200 illimité 0,60 à 0,75 3 70 (0,25)
Eaux pluviales 300 illimité 0,9 3 60 (0,46)
Unitaire 300 illimité 0,9 3 60 (0,46)
Les canalisations
Les matériaux les plus utilisés sont : le béton non armé, le béton armé (préfabriqué ou coulé sur place), la fonte
ductible, béton à âme tôle, l’acier galvanisé et la matière plastique. Ils seront de section ronde ou ovoïde.
Pour les eaux usées, les plus utilisés sont : à base de ciment, grès, fonte ou acier à revêtement, PVC et PEHD.
La maintenance des ouvrages d’assainissement s’articule autour de 4 actions :
contrôle de l’état et du fonctionnement du réseau ;
entretien courant ;
maintenance des postes de relèvement et de refoulement ;
travaux de réhabilitation.
La métrologie des réseaux d’assainissement concerne différents domaines :
données hydrologiques ;
mesures de débits et prélèvements d’échantillons pour l’examen sectoriel des réseaux ;
contrôles de fonctionnement par des installations fixes reliées à un poste central ;
mesures permanentes et exploitation en temps réel des quantités et qualités des effluents.
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La circulation de l’effluent peut être perturbée :
parce que le tuyau est obstrué par accumulation de dépôts (pente, conditions d’autocurage), le mauvais
branchement d’autres tuyaux (tuyau pénétrant entièrement dans la section de l’autre) ;
parce que l’écoulement gravitaire n’est plus possible par suite de pressions sur le sol (ou affaissement
de terrain), l’inclinaison de la conduite peut être modifiée.
Il est primordial qu’un réseau soit bien conçu, bien réalisé et parfaitement entretenu.
Les types de désordres des canalisations : effondrement, mouvement de terrain, modification de la géométrie,
dégradation ou absence de joints, fissures, dégradation de la paroi intérieure (abrasion mécanique, corrosion
chimique), dépôts de sable, pénétrations de branchements, obstructions diverses (racines, pierres).
Les causes techniques de ces désordres :
défauts de pose des tuyaux (lit de pose, compactage, fil d’eau, largeur de fouille insuffisante, …) ;
liées au sol (tassement, affaissement, gonflement argiles, glissement terrain, …) ;
liées à la nature de l’effluent :
• abrasion mécanique des parois par les particules solides charriées par l’effluent ;
• les matières organiques libèrent en l’absence d’O2 de l’H2S (en général, en aval des
refoulements) puis H2S en présence d’O2 se transforme en acide sulfurique d’où corrosion.
Les techniques de réhabilitation des réseaux sont :
• l’étanchement ponctuel par injection de résines (époxy) ;
• le chemisage : insertion d’une canalisation neuve à l’intérieur du collecteur dégradé ;
• le tubage : par poussage (ou avec du PE en le déformant puis retour à sa forme initiale) ;
• les micro tunneliers : destruction de la conduite en place avec mise en place de la nouvelle ;
• les éclateurs : destruction par éclatement et mise en place d’un nouveau tuyau.
Les ouvrages annexes
Pour les branchements particuliers :
• Le diamètre doit rester inférieur à celui de la canalisation ; il ne sera pas inférieur à 150 mm.
• Le raccordement se fera directement sur un regard ou par l’intermédiaire d’une boite de branchement.
Les bouches d’égout ou d’engouffrement sont destinées à collecter en surface les eaux de ruissellement et de les
acheminer jusqu’à l’égout. Elles sont soit à accès latéral aménagées au bord des trottoirs, soit à accès par le
dessus (bouches à grilles). Elles sont de plus avec ou sans décantation.
Les regards d’accès servent au personnel chargé du curage et de l’entretien et aux entreprises devant travailler
en égout. Ils seront constitués par : une cheminée de descente et une galerie d’accès horizontale.
Sur les canalisations non visitables, les moyens de curage et de désobstruction permettent de porter à 80 mètres,
en alignement droit, la distance entre deux regards de visite. Dans tous les cas, un regard de visite devra être
prévu à chaque jonction de canalisation et à chaque changement de direction de canalisation.
Les déversoirs d’orage sont destinés à laisser passer une fraction du débit d’orage (au-dessus d’un seuil
correspondant en général au débit de pointe de temps sec). Ils sont placés sur les réseaux unitaires.
En réseau d’assainissement pluvial ou unitaire, 3 types de séparateurs sont utilisés fréquemment :
• le séparateur d’hydrocarbure,
• le séparateur particulaire,
• le dessableur.
Les postes de relèvement (faible élévation) et de refoulement (élévation importante) permettent de débarrasser
l’effluent des gros déchets pour protéger le système (flottants, sable) et de lui donner de l’énergie (grâce à une
pompe). Ces postes doivent fonctionner 24 h sur 24 et 365 j / 365, sinon il y a des risques de débordements.
Pour assurer le pompage 24 h / 24 on mettra une pompe de secours.
Le système de pompage doit être :
• correctement dimensionnée pour accueillir les effluents (quantité et qualité) ;
• fiable (car il est impossible d’arrêter le réseau) ; elle sera simple mécaniquement ;
• imbouchable ;
• avoir un rendement optimum (longévité, investissement et fonctionnement).
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Bassins de retenue d’eaux pluviales
Les bassins permettent de limiter les débits de pointe à l’aval et de traiter une partie de la pollution. Selon leur
fonction, ils auront une appellation particulière :
bassin de retenue ou de rétention (diminuer le débit de pointe et augmenter la durée d’écoulement) ;
bassin de décantation (décanter les eaux et diminuer la pollution rejetée au milieu) ;
bassin tampon ou de stockage – restitution (stockage momentané et diminuer les débits de pointe).
On distingue :
• les « bassins secs » qui restent vides sauf pendant quelques jours après les pluies d’orage ;
• les « bassins en eau » qui présentent un plan d’eau permanent, même en période sèche.
Le dimensionnement des bassins de retenue nécessite de déterminer :
bilan des débits : apport pluviométrique (+ sources / nappe) = volume stocké + débit de fuite (+ évaporation)
volume de la retenue en fonction d’un temps de retour ; deux méthodes de calcul sont possibles :
• la méthode dite « des volumes » utilise l’analyse statistique des volumes ;
• la méthode dite « des pluies » utilise l’analyse statistique des pluies ; elle fait l’objet d’une
construction graphique simple (résultats inférieurs à 20 % de ceux de la précédente) ;
ces deux méthodes supposent un débit de vidange (ou de fuite) constant durant les épisodes pluvieux.

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