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I- Introduction
Définition:
L’assainissement des agglomérations a pour objet d’assurer l’évacuation de
l’ensemble des eaux pluviales et usées ainsi que leur rejet dans les exutoires
naturels sous des modes compatibles avec les exigences de la santé publique et de
l’environnement.
Les eaux usées comme les eaux pluviales véhiculent des substances toxiques et/ou
pathogènes. Cette situation implique :
• l’obligation pour l’installation sanitaire privative d’être établie en conformité avec
le règlement sanitaire d’assainissement de la collectivité ;
• la prise en compte des effluents non domestiques, qui sont potentiellement
toxiques ou peuvent provoquer des nuisances particulières. Ils doivent
systématiquement faire l’objet d’une approche au cas par cas, concrétisée par
une procédure adéquate de rejet dans un milieu naturel ou dans un réseau
d’assainissement collectif.
Le système d’assainissement constitue un milieu insalubre et dangereux, facteurs
de risques pour l’hygiène, la santé et la sécurité du travail. On y retrouve également
des rongeurs et des insectes vecteurs de maladies. Cela impose une conception des
ouvrages permettant au personnel d’intervenir en toute sécurité et d’éviter toute
intrusion d’objet ou de personnes non autorisées tout en maintenant une
ventilation.
Préservation des milieux récepteurs
Divers types d’actions peuvent être mis en oeuvre pour atteindre cet objectif :
• Limiter la production d’eaux de ruissellement ;
• Limiter les sources de contamination des eaux pluviales, avec entre autres des
pratiques d’entretien de la voirie et des espaces verts ;
• Privilégier les rejets dans des milieux récepteurs peu sensibles ;
• Traiter les rejets afin que les concentrations et les flux de divers polluants soient
acceptables par le milieu.
Limitation des inondations dues à une forte pluie
Les inondations dues aux systèmes de gestion ou de transport des eaux pluviales
urbaines peuvent avoir deux types d’origine :
• La saturation des réseaux de collecte ou des ouvrages de gestion locale des eaux
pluviales lors d’un événement pluvieux de période de retour supérieure à celle
choisie comme référence de dimensionnement ;
• L’insuffisance des dispositifs d’engouffrement due à un défaut de conception ou
d’entretien, ou encore à la défaillance voire à l’absence des équipements
règlementaires anti-reflux.
La pluie doit être gérée au plus proche du point de chute afin d’éviter des flux, des
volumes et des pollutions ingérables à l’aval, ces systèmes de gestion des eaux
pluviales doivent le plus possible intégrer le paysage urbain, en privilégiant les
dispositifs multifonctions. En conséquence, la conception de tels dispositifs de
gestion des eaux pluviales dont la fonction première n’est pas hydraulique doit faire
l’objet d’une étroite collaboration entre hydraulicien, urbaniste et paysagiste. Cela
permet la mise en valeur de tels espaces et garantit leur entretien.
Deux techniques d’évacuation des eaux usées à prévoir:
D’une manière générale ces eaux sont chargées des matières organiques(DBO).
Eaux industrielles:
Les eaux industrielles sont celles en provenance de divers usines de fabrication ou
de transformation.
Les diverses matières contenues dans ces eaux sont dissoutes et en suspensions
d’origine animale, végétale, minérale, chimique,…… à des températures plus ou
moins élevées.
Avant le rejet des eaux usée en milieu naturel elles doivent subir un traitement plus
ou moins spécialisé selon leurs origine.
Types de réseaux d’assainissement:
• système unitaire,
• système séparatif,
• système mixte,
• système pseudo-séparatif,
• système composite,
• systèmes spéciaux.
Système unitaire :
Il s’impose lorsqu’il n’y a pas de possibilité de concevoir économiquement un
réseau des eaux pluviales de surface, c’est-à-dire:
• Si l’exutoire est éloigné des points de collecte;
• Lorsque les pentes du terrain sont faibles, ce qui impose de grosses sections aux
réseaux d’égouts séparatifs.
Il est reconnu que le système unitaire est intéressant par sa simplicité, puisqu'il
suffit d’une canalisation unique dans chaque voie publique et d’un seul
branchement pour chaque habitation et ce qui rend les erreurs de branchement
inexistant à la réalisation.
Système séparatif:
Cette technique peut être rentable grâce aux eaux usées domestiques qui
nécessitent des ouvrages de section réduite en raison du volume limités des
effluents
Système mixte:
Ce sont les réseaux constitués selon les zones d’habitation, en partie en système
unitaire et en partie en système séparatif.
Système pseudo-séparatif:
le réseau est divisé pour les apports d’eaux pluviales en deux partie : l’une
provenant essentiellement des surfaces de voirie et l’autre ceux qui proviennent
des toitures et cours intérieurs et qui sont raccordées au réseau des eaux
domestiques.
Système composite:
C’est une variante du système séparatif qui prévoit, grâce a divers aménagements,
une dérivation partielle des eaux les plus polluées du réseau pluvial vers le réseau
d’eaux usées en vue de leur traitement.
Systèmes spéciaux:
Ces types de réseaux sont utilisés lorsque l’écoulement gravitaire n’est pas permis.
Avantages et inconvénients du systèmes d’assainissement:
Système Avantages Inconvénients
d’assainissement
système unitaire Une seule canalisation donc absence Débit d’eaux pluviales important en temps de
d’erreurs de branchements. pluie, et cout moins élevé à la réalisation des
ouvrages
système séparatif Séparation des sources pollution, ce qui La réalisation des ouvrages nécessite des
donne un bon fonctionnement de la budgets importants avec le risque d’ erreur au
station d’épuration. moment du branchement à l’égout.
système mixte Solution intermédiaire et plus optimale Les inconvénients sont ceux cités en unitaire
entre unitaire et séparatif ou en séparatif selon les tronçons.
Ce schéma permet de reporter par simple gravité l’ensemble des effluents plus loin
à l’aval par rapport au schéma précédent.
Le ou les collecteurs orientés par rapport à la pente topographique et à
la direction de l’écoulement de la rivière comporte des égouts ramifiés; ces
derniers reportent par gravité le débouché du réseau plus loin à l’aval que dans le
schéma précédent.
4) le schéma type « par zones étagées »
Selon que le réseau converge vers un ou plusieurs points bas où l’on peut reprendre
l’effluent pour le relever, on utilise ce type de schéma.
Le système comporte plusieurs schémas en éventail. Les schémas sectionnels
conviennent spécialement aux régions uniformément plates.
Le système séparatif s’applique bien dans de tels schémas à cause de la multiplicité
des rejets.
III- Dimensionnement du réseau
d’assainissement
III-1 Calcul des débits des eaux pluviales
On distingue deux principales méthodes de calcul des débits pluviaux:
Le calcul des débits des eaux pluviales nécessite une connaissance des précipitation
et une définition précise des caractéristiques du bassin versant.
Les paramètres utilisés pour le calcul du débit des eaux pluviales sont:
• L’intensité et la durée de l’averse;
• La durée de stockage sur le sol et dans les canalisations au moment de l’averse;
• Le temps de concentration du bassin versant.
Légende
1 Eau de pluie
2 Eaux de ruissellement
3 Eaux pluviales
4 Infiltration
5 Milieu récepteur aquatique de surface
6 Eaux souterraines
L’intensité et la durée de l’averse
L’intensité moyenne I se définit par le rapport de la hauteur d’eau tombée Δh
pendant une durée Δt, soit :
I = Δh / Δt
L’intensité de précipitation I ( en mm/mn ou en mm/h) est déterminée à partir
des courbes Intensité – Durée – Fréquence (IDF) pour une durée égale au temps
de concentration.
L’intensité s’exprime en fonction des paramètres a et b par la formule de
« Montana »:
I (mm/mn) = a . tᵇ
Avec t en mn obtenu à partir des courbes IDF.
Temps de concentration
Pour un bassin, dont le plus long cheminement hydraulique L qui est constitué de
traçons successifs lĸ de pentes supposées constantes Iĸ, la pente moyenne qui
intègre le temps de concentration (temps d’écoulement le long du cheminement)
est :
I = (L/ ∑ (Lĸ /√Iĸ) ²
L : le plus long cheminement hydraulique
Lĸ : longueur du tronçon k
Iĸ : pente du tronçon k
Paramètres équivalents d’un ensemble de bassins
Qpj, Aj, Cj, Lj sont respectivement le débit de pointe du bassin j, sa surface, son
coefficient de ruissellement et la longueur de son drain principal.
III-2 calcul des débits des eaux usées
Les écoulements d’eaux usées ou de temps sec se composent des écoulements
d’eaux usées (domestiques, artisanales et industrielles) et des écoulements
parasites (eaux pluviales injectées dans le réseau). Les débits d’eaux usées sont
estimes en général d’ après les consommations moyennes par habitant pour les
eaux domestiques ou par activité pour les effluents industriels. Ces calculs sont
simples et leur programmation ne nécessite pas des algorithmes complexes.
La production moyenne des eaux usées dépend de la consommation d’eau potable,
du taux de retour à l’égout (Tres) ainsi que du taux de branchement au réseau
d’égout (Trac). Elle est calculée comme suit:
Connaissant en chaque point, les débits a évacuer et la pente des ouvrages, le choix
des sections sera déduit de la formule d’ écoulement adoptée. Les dimensions des
canalisations varient compte tenu des diamètres courants de fabrication, ce qui
apporte de ce fait, une capacité supplémentaire d’ écoulement.
Formule de CHEZY
les ouvrages sont calculés suivant une formule d’écoulement(Ecoulement
uniforme) résultant de celle de CHEZY
V C √RI
C = K . R¹/ ⁶
V = K . R²/ ³. I¹/ ²
Qc = V . S = K . R²/ ³. I¹/ ². S
Il faut distinguer les coefficients annoncés par les fabricants ( coefficients allant
jusqu’a 110 calculés en laboratoire sur une canalisation neuve sans dépôt ) et les
coefficients réels qui tiennent compte de la fixation de matières en suspension
dans le fond des ouvrages (ce biofilm se substitue alors au coefficient de
Manning -Strickler du matériau de l’ouvrage).
canalisations d’eaux usées
le coefficient de Bazin γ peut être pris égal a 0,25 en tenant compte des inégalités
dans le réseau et d’ éventuelles intrusions de sable ou de terre.
et V = 70 . R²/ ³. I¹/ ²
et le débit capable de l’ouvrage Qc :
Qc = V . S = 70 . R²⁄ ³. I¹⁄ ². S
• Qc en m³/s
• V en m/s
• S en m²
Le diamètre minimal des canalisations est fixé à 200 mm eu égard à la pellicule
grasse qui se dépose à l’intérieur des ouvrages, le coefficient γ de la formule de
Bazin est pris égal à 0,25 d’où:
CONDITIONS D’AUTOCURAGE :
1. A pleine ou a demi-section : V ≥ 0,70 m/s ou a l’ extrême rigueur 0,50 m/s
( dans ce cas, le rapport des vitesses est égal à 1 donc on vérifiera que la vitesse
pleine section est supérieure à 0,70 m/s )
2. Pour une hauteur d’eau égale au 2/10 du Ø : V ≥ 0,30 m/s
( le rapport des vitesses étant égal a 0,6 , on vérifiera que 0,6 VPS ≥ 0,3 m/s )
3. La hauteur d’eau doit être égale aux 2/10 du Ø, assure par le débit moyen actuel.
( le rapport des débits étant égal à 0,12 , on vérifiera que Qmoyen ≥ 0,12 QPS)
En pratique, on pourra considérer que l’ autocurage est respecte si V ≥ 0,30 m/s
pour le débit journalier moyen actuel.
canalisations d’eaux pluviales ou unitaires
Dans ce cas des dépôts sont susceptibles de se former, ce qui conduit a admettre
un écoulement sur des parois semi-rugueuses.
Le coefficient de Bazin γ peut être pris a 0,46. C peut donc être représenté
approximativement par l’expression C=60.R¹⁄ ⁴ .
V = 60 . R³⁄ ⁴. I¹⁄ ²
Qc en m3/s
• V en m/s
• S en m2
le débit capable de l’ouvrage Qc :
Qc = V . S = 60 . R³/ ⁴. I¹/². S
Qc en m³/s
V en m/s
S en m²
Calcul des réseaux unitaires
Les ouvrages sont calculés pour pouvoir transiter les débits pluviaux en fonction de
la région d’implantation des ouvrages et la période de retour d’insuffisance
retenue;
(il ne sera pas tenu compte des débits d’eaux usée qui sont négligeables par
rapport aux débits d’eaux pluviales).
Le diamètre minimal des canalisations est fixé à 300 mm. En raison des dépôts qui
peuvent se former, le coefficient γ de la formule de Bazin est pris égal à 0,46 d’où:
C = 60 RH⅟ ⁴ V = 60. RH³/ ⁴ . I⅟ ² Q = 60 . S . RH³/ ⁴ . I⅟ ²
Au-delà de 0,60 m de diamètre, l’utilisation des tuyaux ovoïdes est parfois jugée
préférable car leur section inférieure permet un meilleur écoulement du flot de
temps sec.
La variation du débit transité est fonction de la hauteur de charge dans les
ouvrages d’assainissement.
Pour le cas d’une conduite circulaire ou ovoïde, on a:
Pour un remplissage de l’ouvrage à 90%, on a Qh/QH = 1,06 d’où Qh= 1,06.QH
Avec Qh le débit calculé des eaux à faire évacuer par l’ouvrage. On doit
dimensionner par QH= Qh / 1,06.
On peut utiliser les abaques ou faire un calcul direct:
S=π.D²/4 P= π.D RH=S/P= D/4
D= Qʜ⁴⁄ ¹¹
( 16.661)⁴⁄ ¹¹. I²⁄ ¹¹
CONDITIONS D’AUTOCURAGE :
Il s’agit d’éliminer ou de modifier l’état des polluants des eaux usées de sorte
à limiter l’impact négatif qu’elles pourraient avoir sur l’environnement
(écosystèmes aquatiques, terrestre, forestier)
IV-2 Type de traitement
Elles sont
Ils sont
Un système d’épuration des eaux usés peut faire appel à ces différents processus à
n’importe quel stade
Les principaux paramètres de qualité utilisés dans l’épuration
elles comprennent:
- Des opérations de prétraitement physique
dégrillage, déchiquetage/broyage, déshuilage, dessablage
- La décantation/digestion primaire
- L’activation des bactéries et des boues
- L’oxydation ou la complexation éventuelles
- La décantation secondaire
- L’épaississement des boues
- Le séchage éventuel des boues ou leur enlèvement pour une disposition
finale (décharge par exemple)
Schéma global d'épuration
Schéma de principe
Schéma classique d’un système de traitement biologique par boues activées
Synoptique
Le pompage des eaux usées en station
Se Fait avec des pompes à basse pression
A-Le prétraitement des eaux usées domestiques
Schema de principe d’une grille Déchiquetage classique avec tambour rotatif à axe vertical, à fentes horizontales.
Dessablage : pour la rétention des particules grenues
- Calculé pour retenir les particules solides des eaux usées brutes et les boues
- Données essentielles : taille et vitesse de chute des particules , débit
B- Le traitement biologique
Principe d’un disque biologique Schéma de principe Synoptique d’une station d’épuration comportant un disque
d'un disque biologique biologique
Les systèmes alternatifs
Le lagunage
Principes
Lagunage à microphytes : bassins anaérobie, bassins facultatifs, bassins de maturation
Lagunage à macrophytes
Couplage avec des ouvrages de prétraitement
Conditions d'application et exploitation
Les systèmes alternatifs
• Les systèmes alternatifs
Le lagunage
Principes de fonctionnement:
L'épuration est assurée grâce à un long temps de séjour, dans des bassins étanches disposés en série. Le nombre
de bassin le plus communément rencontré est de 3. Cependant, utiliser une configuration avec 4 voire 6 bassins
permet d'avoir une désinfection plus poussée.
Le mécanisme de base sur lequel repose le lagunage naturel est la photosynthèse. La tranche d'eau supérieure des
bassins est exposée à la lumière. Ceci permet l'existence d'algues qui produisent l'oxygène nécessaire au
développement et maintien des bactéries aérobies.
Ces bactéries sont responsables de la dégradation de la matière organique. Le gaz carbonique formé par les
bactéries, ainsi que les sels minéraux contenus dans les eaux usées, permettent aux algues de se multiplier.
Il y a ainsi prolifération de deux populations interdépendantes : les bactéries et les algues planctonniques,
également dénommées “microphytes”. Ce cycle s'auto-entretient tant que le système reçoit de l'énergie solaire
et de la matière organique.
En fond de bassin, où la lumière ne pénètre pas, ce sont des bactéries anaérobies qui dégradent les sédiments
issus de la décantation de la matière organique. Un dégagement de gaz carbonique et de méthane se produit à
ce niveau.
Les méthodes de traitement
• Les systèmes alternatifs
Le lagunage
Principes de fonctionnement:
Hydrocyclone, Flottation
Précipitation/floculation
Désintoxication/neutralisation :Neutralisation d’eaux alcalines à l’aide d’acide minérale, Les
procédés d’échange d’ions .