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ASSAINISSEMENT

I- Introduction
Définition:
L’assainissement des agglomérations a pour objet d’assurer l’évacuation de
l’ensemble des eaux pluviales et usées ainsi que leur rejet dans les exutoires
naturels sous des modes compatibles avec les exigences de la santé publique et de
l’environnement.
Les eaux usées comme les eaux pluviales véhiculent des substances toxiques et/ou
pathogènes. Cette situation implique :
• l’obligation pour l’installation sanitaire privative d’être établie en conformité avec
le règlement sanitaire d’assainissement de la collectivité ;
• la prise en compte des effluents non domestiques, qui sont potentiellement
toxiques ou peuvent provoquer des nuisances particulières. Ils doivent
systématiquement faire l’objet d’une approche au cas par cas, concrétisée par
une procédure adéquate de rejet dans un milieu naturel ou dans un réseau
d’assainissement collectif.
Le système d’assainissement constitue un milieu insalubre et dangereux, facteurs
de risques pour l’hygiène, la santé et la sécurité du travail. On y retrouve également
des rongeurs et des insectes vecteurs de maladies. Cela impose une conception des
ouvrages permettant au personnel d’intervenir en toute sécurité et d’éviter toute
intrusion d’objet ou de personnes non autorisées tout en maintenant une
ventilation.
Préservation des milieux récepteurs

Divers types d’actions peuvent être mis en oeuvre pour atteindre cet objectif :
• Limiter la production d’eaux de ruissellement ;
• Limiter les sources de contamination des eaux pluviales, avec entre autres des
pratiques d’entretien de la voirie et des espaces verts ;
• Privilégier les rejets dans des milieux récepteurs peu sensibles ;
• Traiter les rejets afin que les concentrations et les flux de divers polluants soient
acceptables par le milieu.
Limitation des inondations dues à une forte pluie

Les inondations dues aux systèmes de gestion ou de transport des eaux pluviales
urbaines peuvent avoir deux types d’origine :
• La saturation des réseaux de collecte ou des ouvrages de gestion locale des eaux
pluviales lors d’un événement pluvieux de période de retour supérieure à celle
choisie comme référence de dimensionnement ;
• L’insuffisance des dispositifs d’engouffrement due à un défaut de conception ou
d’entretien, ou encore à la défaillance voire à l’absence des équipements
règlementaires anti-reflux.
La pluie doit être gérée au plus proche du point de chute afin d’éviter des flux, des
volumes et des pollutions ingérables à l’aval, ces systèmes de gestion des eaux
pluviales doivent le plus possible intégrer le paysage urbain, en privilégiant les
dispositifs multifonctions. En conséquence, la conception de tels dispositifs de
gestion des eaux pluviales dont la fonction première n’est pas hydraulique doit faire
l’objet d’une étroite collaboration entre hydraulicien, urbaniste et paysagiste. Cela
permet la mise en valeur de tels espaces et garantit leur entretien.
Deux techniques d’évacuation des eaux usées à prévoir:

- L’ assainissement liquide collectif;

- L’ assainissement autonome ou individuel.

Le choix de type d’assainissement est fonction de plusieurs critères selon les


technologies pertinentes et adaptées au contexte parmi lesquelles on cite la taille
de la population et le type d’urbanisation.
II-Types de réseaux d’assainissement

Natures des eaux d’assainissement:


Les eaux d’assainissement sont de trois types:
• Eaux de ruissellement,
• Eaux usées d’origine domestiques,
• Eaux industrielles.
Ces eaux peuvent être séparées ou mélangées.
• Eaux de ruissellement:
Les eaux de ruissellement comprennent essentiellement les eaux de pluie.
La pollution des eaux de ruissellement est variable dans le temps, plus forte au
début des précipitations qu’à la fin par suite de nettoyage des aires balayées par
l’eau.
Les eaux de pluies se chargent au cours de leurs parcours de matières qui diffèrent
de celles des eaux domestiques et sont chargées d’ une pollution composée de
matières minérale(MES).
Eaux usées d’origine domestiques:
Les eaux usées d’origine domestiques comprennent:
- les eaux ménagères (eaux de cuisine, de lessive, de douches,…),
- Les eaux vannes (en provenance des toilettes, matières fécales et urines).

D’une manière générale ces eaux sont chargées des matières organiques(DBO).
Eaux industrielles:
Les eaux industrielles sont celles en provenance de divers usines de fabrication ou
de transformation.
Les diverses matières contenues dans ces eaux sont dissoutes et en suspensions
d’origine animale, végétale, minérale, chimique,…… à des températures plus ou
moins élevées.

Avant le rejet des eaux usée en milieu naturel elles doivent subir un traitement plus
ou moins spécialisé selon leurs origine.
Types de réseaux d’assainissement:

L’établissement d’un réseau d’assainissement d’une agglomération doit répondre à


deux préoccupations, à savoir :
- assurer une évacuation correcte des eaux pluviales de manière à empêcher la
submersion des zones urbanisées,
- assurer l’élimination des eaux usées ménagères et des eaux vannes.
Pour atteindre ces objectifs plusieurs systèmes d’évacuation sont susceptibles
d’être mis en service

• système unitaire,
• système séparatif,
• système mixte,
• système pseudo-séparatif,
• système composite,
• systèmes spéciaux.
Système unitaire :
Il s’impose lorsqu’il n’y a pas de possibilité de concevoir économiquement un
réseau des eaux pluviales de surface, c’est-à-dire:
• Si l’exutoire est éloigné des points de collecte;
• Lorsque les pentes du terrain sont faibles, ce qui impose de grosses sections aux
réseaux d’égouts séparatifs.
Il est reconnu que le système unitaire est intéressant par sa simplicité, puisqu'il
suffit d’une canalisation unique dans chaque voie publique et d’un seul
branchement pour chaque habitation et ce qui rend les erreurs de branchement
inexistant à la réalisation.
Système séparatif:

Consistent à l’ évacuation des eaux usées domestiques (eaux de vannes et eaux


ménagères) vers une station de traitement et les eaux pluviales des canalisations
séparées.

Cette technique peut être rentable grâce aux eaux usées domestiques qui
nécessitent des ouvrages de section réduite en raison du volume limités des
effluents
Système mixte:

Ce sont les réseaux constitués selon les zones d’habitation, en partie en système
unitaire et en partie en système séparatif.
Système pseudo-séparatif:

le réseau est divisé pour les apports d’eaux pluviales en deux partie : l’une
provenant essentiellement des surfaces de voirie et l’autre ceux qui proviennent
des toitures et cours intérieurs et qui sont raccordées au réseau des eaux
domestiques.
Système composite:

C’est une variante du système séparatif qui prévoit, grâce a divers aménagements,
une dérivation partielle des eaux les plus polluées du réseau pluvial vers le réseau
d’eaux usées en vue de leur traitement.
Systèmes spéciaux:

- Système sous pression sur la totalité du parcours


Le réseau fonctionne en charge de façon permanente sur la totalité du parcours.

- Système sous dépression


Le transport de l’effluent s’effectue par mise des canalisations en dépression.

Ces types de réseaux sont utilisés lorsque l’écoulement gravitaire n’est pas permis.
Avantages et inconvénients du systèmes d’assainissement:
Système Avantages Inconvénients
d’assainissement
système unitaire Une seule canalisation donc absence Débit d’eaux pluviales important en temps de
d’erreurs de branchements. pluie, et cout moins élevé à la réalisation des
ouvrages
système séparatif Séparation des sources pollution, ce qui La réalisation des ouvrages nécessite des
donne un bon fonctionnement de la budgets importants avec le risque d’ erreur au
station d’épuration. moment du branchement à l’égout.
système mixte Solution intermédiaire et plus optimale Les inconvénients sont ceux cités en unitaire
entre unitaire et séparatif ou en séparatif selon les tronçons.

système pseudo- Moins d’ erreurs au branchement à L’ investissement est important et ressemble


l’égout par rapport au séparatif au système séparatif.
séparatif
système Réseau plus intéressant dans le cas de L’ investissement dans la réalisation des
séparation de toute les sources de ouvrages est plus important que dans le cas
composite pollution du système unitaire.
systèmes Système résout le problème d’ Frais de fonctionnement très élevés.
évacuation des eaux dans le cas
spéciaux d’absence d’écoulement gravitaire.
Schémas des réseaux d’assainissement:

Les réseaux d’ évacuation revêtent des dispositions très diverses selon le


système choisi, leur schéma se rapproche le plus souvent de l’un
des cinq types schématisés ci-après
1) le schéma perpendiculaire au cours d’eau

Il s’adapte aux villes ou agglomérations qui cherchent uniquement à procéder à


une évacuation par les voies les plus économiques sans prendre en considérations
les risques de pollution engendrés par les effluents.

2) le schéma type collecteur latéral

Ce schéma oblige parfois à prévoir des stations de relèvement.


Les eaux sont recueillies dans un collecteur parallèle au cours d’eau. Il permet de
reporter l’effluent à l’aval de l’agglomération.
3) le schéma type « collecteur transversal »

Ce schéma permet de reporter par simple gravité l’ensemble des effluents plus loin
à l’aval par rapport au schéma précédent.
Le ou les collecteurs orientés par rapport à la pente topographique et à
la direction de l’écoulement de la rivière comporte des égouts ramifiés; ces
derniers reportent par gravité le débouché du réseau plus loin à l’aval que dans le
schéma précédent.
4) le schéma type « par zones étagées »

Ce schéma s’apparente au schéma précédent. Le collecteur bas qui doit souvent


faire l’objet de relèvement, se trouve soulagé des apports des bassins dominants
qui peuvent être évacués gravitairement.
C’est une transposition du schéma par déplacement latéral, mais avec
multiplication des collecteurs longitudinaux; il permet de décharger le collecteur
bas des apports en provenance du haut de l’agglomération.
5) le schéma type « centre collecteur unique » et le schéma type radial

Selon que le réseau converge vers un ou plusieurs points bas où l’on peut reprendre
l’effluent pour le relever, on utilise ce type de schéma.
Le système comporte plusieurs schémas en éventail. Les schémas sectionnels
conviennent spécialement aux régions uniformément plates.
Le système séparatif s’applique bien dans de tels schémas à cause de la multiplicité
des rejets.
III- Dimensionnement du réseau
d’assainissement
III-1 Calcul des débits des eaux pluviales
On distingue deux principales méthodes de calcul des débits pluviaux:

*La méthode la plus ancienne et la plus utilisée en dehors du Maroc et de la


France (essentiellement dans les pays anglophones) est la méthode dite
«rationnelle » dont la formule de base est très simple, mais elle devient
beaucoup plus complexe à utiliser manuellement si on intègre tous les correctifs et
si on procède à une décomposition analytique
* La plus utilisée en France et au Maroc et nommée « méthode superficielle
de Caquot ». Elle permet de calculer en un certain nombre de points du
système l’écoulement des débits maximums pour un orage donné.
A- les paramètres de calcul

Le calcul des débits des eaux pluviales nécessite une connaissance des précipitation
et une définition précise des caractéristiques du bassin versant.
Les paramètres utilisés pour le calcul du débit des eaux pluviales sont:
• L’intensité et la durée de l’averse;
• La durée de stockage sur le sol et dans les canalisations au moment de l’averse;
• Le temps de concentration du bassin versant.
Légende
1 Eau de pluie
2 Eaux de ruissellement
3 Eaux pluviales
4 Infiltration
5 Milieu récepteur aquatique de surface
6 Eaux souterraines
L’intensité et la durée de l’averse
L’intensité moyenne I se définit par le rapport de la hauteur d’eau tombée Δh
pendant une durée Δt, soit :
I = Δh / Δt
L’intensité de précipitation I ( en mm/mn ou en mm/h) est déterminée à partir
des courbes Intensité – Durée – Fréquence (IDF) pour une durée égale au temps
de concentration.
L’intensité s’exprime en fonction des paramètres a et b par la formule de
« Montana »:
I (mm/mn) = a . tᵇ
Avec t en mn obtenu à partir des courbes IDF.
Temps de concentration

Le temps de plus long parcours de l’eau ou le temps de concentration

La goutte d’eau tombée en un point du bassin versant :


- ruisselle selon le trajet (gouttières, caniveaux…) pendant un temps t₂
- s’ écoule dans le collecteur entre les points(début et fin du trajet) pendant un
temps t₁
La durée totale de l’ écoulement est t = t₁ + t₂
La durée maximale d’ écoulement dans le bassin est appelée TEMPS de
CONCENTRATION tc = max (t₁+t₂)
Coefficient de ruissellement

Le coefficient de ruissellement C d’un bassin versant est un coefficient


volumétrique mesurant l’importance des pertes à l’écoulement des eaux dans le
bassin. Il en résulte la notion de pluie nette déduite de la pluie précipitée après
abattement des pertes.

Les différents types de pertes sont les suivants :


- évaporation (négligeable en hydrologie urbaine, car l’évaporation survient pour
l’essentiel dans l’atmosphère au cours du trajet des gouttes de pluie entre le
nuage et le sol).
- interception par la végétation
- infiltration
- rétention de surface(consistant en un stockage permanent de l’eau dans les
dépressions du sol).
C = A’/A
A’ superficie imperméable
A superficie du bassin versant

L’ évaluation du coefficient de ruissellement C est l’ élément déterminant de tout


projet d’assainissement. Nous indiquons ci-après des valeurs observées en fonction
du type d’habitat :
• Habitations très denses : C = 0,9
• Habitations denses : C = 0,6 a 0,7
• Habitations moins denses : C = 0,4 a 0,5
• Quartiers résidentiels : C = 0,2 a 0,3
B - METHODE RATIONNELLE
La méthode rationnelle consiste à estimer les débits à partir d’un découpage du
bassin versant en secteurs A1,A2, ………, Aj,….....An limités par des lignes isochrones
telles que l’eau tombant sur le secteur A1 (respectivement A2,…..AJ,……An) arrive à
l’exutoire au bout d’un temps Δt (respectivement 2Δt,……….,nΔt). Le pas de temps
Δt qui sépare deux isochrones consécutives dépend de la précision voulue.
• (isochrones : lignes situées à la même distance hydraulique c’est-à-dire au même temps de parcours jusqu’à l’exutoire).
C - METHODE SUPERFICIELLE DE CAQUOT

LIMITES D’APPLICATION DE LA METHODE DE CAQUOT :


L’instruction technique impose les limites suivantes :
• Superficie totale du bassin versant étudié A ≤ 200 ha
• La pente 0,002 ≤ I ≤ 0,05 en m/m
• Coefficient de ruissellement 0,2 ≤ C ≤ 1
• Le coefficient d’allongement : M ≥ 0,80.
Formule générale du modèle de Caquot

Q(T) = K(T) . Iᵁ⁽ᵀ⁾ . Cᵛ⁽ᵀ⁾ . Aʷ⁽ᵀ⁾ . m(T)


Q : Débit en m3/s.
T : période de retour (années).
I : pente moyenne du bassin versant (m/m)
C : coefficient de ruissellement du BV.
A : superficie du BV en hectares.
m : coefficient correcteur d’allongement du BV.
K, u, v, w coefficients
Coefficient de ruissellement
Ce coefficient détermine le taux d’imperméabilisation. Il est obtenu en utilisant la
formule suivante :
∑(Ci*Ai) / ∑Ai
• Ai : superficie du sous basin i
• Ci : coefficient du sous basin i
Pente

Pour un bassin, dont le plus long cheminement hydraulique L qui est constitué de
traçons successifs lĸ de pentes supposées constantes Iĸ, la pente moyenne qui
intègre le temps de concentration (temps d’écoulement le long du cheminement)
est :
I = (L/ ∑ (Lĸ /√Iĸ) ²
L : le plus long cheminement hydraulique
Lĸ : longueur du tronçon k
Iĸ : pente du tronçon k
Paramètres équivalents d’un ensemble de bassins

Qpj, Aj, Cj, Lj sont respectivement le débit de pointe du bassin j, sa surface, son
coefficient de ruissellement et la longueur de son drain principal.
III-2 calcul des débits des eaux usées
Les écoulements d’eaux usées ou de temps sec se composent des écoulements
d’eaux usées (domestiques, artisanales et industrielles) et des écoulements
parasites (eaux pluviales injectées dans le réseau). Les débits d’eaux usées sont
estimes en général d’ après les consommations moyennes par habitant pour les
eaux domestiques ou par activité pour les effluents industriels. Ces calculs sont
simples et leur programmation ne nécessite pas des algorithmes complexes.
La production moyenne des eaux usées dépend de la consommation d’eau potable,
du taux de retour à l’égout (Tres) ainsi que du taux de branchement au réseau
d’égout (Trac). Elle est calculée comme suit:

Qm,EU = Tres x Trac x Qm,AEP

Avec Qm,AEP = Consommation moyenne d’eau potable.


Le calcul des besoins de consommation d’eau potable se fait sur la base de la
formule suivante:

Qm,AEP = qpb x Ppb + qAdm x Ptot + qInd x Ptot + ….

- qpb : dotation en eau de la population branchée,


- Ppb : population branchée au réseau d’eau potable,
- qAdm : dotation des administrations;
- Ptot : population total de la ville,
- qInd : dotation des industries.
Ppb = TB x Ptot
avec TB taux de branchement au réseau d’eau potable
Débit de pointe journalière:
Le calcul du débit de pointe lors du jour de production maximale Qmax,j est fait
en se basant sur la pointe journalière relative à la consommation en eau potable.
Le débit maximal journalier se calcule de la manière suivante:

Qmax,j = Cpj x Qm,EU

Qm,EU : La production moyenne des eaux usées.


Cpj : Le coefficient de la pointe journalière qui est le rapport du volume moyen
d’eau potable des trois journées successives les plus chargées de l’année sur le
volume moyen annuel.
Cpj = Vm,AEP,3j / Vma
• Débit de pointe horaire:
Le débit de pointe horaire tient compte de la variation de la production en eaux
usées lors d’une journée.
Le débit maximal horaire de temps sec se calcul de la manière suivante:
Qmax,h = Cpj x Cph x Qm,EU/24
Le coefficient de pointe horaire, Cph, se définit comme rapport du débit maximum
dans l’heure la plus chargée Qmax,EU sur le débit moyen journalier Qm,EU d’eaux
usées EU.
Cph = Qmax,EU/Qm,EU

Le coefficient de pointe horaire est déterminé par la formule ci-dessous, en cas


d’absence de statistiques:
Le débit maximal de temps sec exprimé en l/s se calcul de la manière suivante:
Qmax,EU = Cpj x Cph x Qm,EU (m3/j) x 1000 (l/s)
24 x 36000

Débit de pointe horaire:

Qmax,j = Cpj x Cph x Σ(Si x di x dNG ) x Tres x Trac (l/s)


24 x 3600

• Cpj : Coefficient de pointe journalière;


• Cph : Coefficient de pointe horaire;
• Si : Superficie (ha) du sous bassin correspondant à la zone homogène i;
• di : Densité brute en hab/ha de la zone homogène i;
• Trac : Taux de raccordement à l’égout;
• Tres : Taux de retour à l’égout;
• dNG : Dotation en eau (l/j/hab).
les débits d’eaux usées industrielles:

Pour l’évaluation des débits d’eaux usées industrielles, on distingue 3 cas :


1) Industrie existante : Un bilan de la consommation et de l’usage permet d’évaluer
le débit à évacuer.
2) Création de zone industrielle : Il faut recourir à des données empiriques pour situer les
débits des rejets. On préconise(selon la documentation française) la prise en compte
d’un débit de 30 à 60 m3/jour/hectare loti suivant le caractère de la zone industrielle
concernée.
3) L’implantation d’industrie connue : Dans ce cas, il sera possible de déterminer
les débits à évacuer en fonction du type et de la quantité de la production envisagée.
Quantité à évacuer:
Les quantités d’eaux évacuées par les industries dépendent de plusieurs facteurs;
• Nature de l’industrie;
• Procédure de fabrication utilisée;
• Taux de recyclage effectivement réalisé.
Il ne peut être indiqué que des fourchettes de quantités évacuées, une étude étant
à entreprendre dans chaque cas particulier.
Une étude de consommation d’eau a permis de dégager trois types de zones :
• Zones d’entrepôts ou de haute technicité : 10 à 12 m3/j/ha lot;
• Zones d’emplois, petites industries et ateliers : 20 à 25 m3/j/ha lot;
• Zones d’industries moyennes : 50 à 150 m3/j/ha lot;
En ce qui concerne le rapport du débit de pointe horaire au débit moyen horaire
calculé sur le nombre d’heures de travail, celui-ci, se situe généralement entre les
valeurs 2 et 3.
Les débits d’eaux claires parasites

Les eaux claires parasites correspondent aux inversions de


branchement(raccordement des eaux pluviales sur le réseau d’eaux usées) ou au
drainage de la nappe (du fait d’une canalisation comportant des fissurations).
A défaut d’ éléments quantifies sur les débits d’eaux parasites, on peut évaluer le
débit moyen des eaux parasites a l’exutoire du bassin élémentaire par le produit du
débit moyen des eaux usées au centième du taux de dilution.
Qecp = Qm x (Tdilu/100)
Avec :
Qecp : Débit des eaux claires parasites en l/s
Qm : Débit moyen des eaux usées en l/s
Tdilu :Taux de dilution en %
III-3 Dimensionnement des canalisations d’assainissement et des ouvrages
d’assainissement

Dimensionnement des conduites d’assainissement:

Connaissant en chaque point, les débits a évacuer et la pente des ouvrages, le choix
des sections sera déduit de la formule d’ écoulement adoptée. Les dimensions des
canalisations varient compte tenu des diamètres courants de fabrication, ce qui
apporte de ce fait, une capacité supplémentaire d’ écoulement.
Formule de CHEZY
les ouvrages sont calculés suivant une formule d’écoulement(Ecoulement
uniforme) résultant de celle de CHEZY
V C √RI

V : Vitesse d’écoulement en m/s


R : Rayon hydraulique avec R= S
P
S : section mouillée en m²
P : périmètre mouillé en m
I : Pente de l’ouvrage en m.p.m
C : Coefficient pour lequel on adopte celui donné par la formule de BAZIN
C = 87
1+ γ
√R

γ est un coefficient d’écoulement qui varie suivant les matériaux utilisés et la


nature des eaux transportées
Rayon hydraulique
Formule DE MANNING-STRICKLER

C = K . R¹/ ⁶
V = K . R²/ ³. I¹/ ²
Qc = V . S = K . R²/ ³. I¹/ ². S

K = Coefficient de Manning - Strickler


S = Section mouillée de l’ouvrage au m²
P = Périmètre mouille de l’ouvrage en m
R = Rayon hydraulique de l’ouvrage S /P en m
I = Pente longitudinale de l’ouvrage en m/m
V = Vitesse de l’eau dans l’ouvrage en m/s
Qc = Débit capable de l’ouvrage en m³/s
Valeurs courantes de K utilisées pour les études :
- Ouvrages en fonte, béton, grès, PVC, PEHD,… : K = 70 a 80
- Ouvrages métalliques en tôle ondulée : K = 40 a 45

Il faut distinguer les coefficients annoncés par les fabricants ( coefficients allant
jusqu’a 110 calculés en laboratoire sur une canalisation neuve sans dépôt ) et les
coefficients réels qui tiennent compte de la fixation de matières en suspension
dans le fond des ouvrages (ce biofilm se substitue alors au coefficient de
Manning -Strickler du matériau de l’ouvrage).
canalisations d’eaux usées
le coefficient de Bazin γ peut être pris égal a 0,25 en tenant compte des inégalités
dans le réseau et d’ éventuelles intrusions de sable ou de terre.

C peut donc être représenté approximativement par l’expression C=70.R¹⁄ ⁶.

et V = 70 . R²/ ³. I¹/ ²
et le débit capable de l’ouvrage Qc :

Qc = V . S = 70 . R²⁄ ³. I¹⁄ ². S

• Qc en m³/s
• V en m/s
• S en m²
Le diamètre minimal des canalisations est fixé à 200 mm eu égard à la pellicule
grasse qui se dépose à l’intérieur des ouvrages, le coefficient γ de la formule de
Bazin est pris égal à 0,25 d’où:
CONDITIONS D’AUTOCURAGE :
1. A pleine ou a demi-section : V ≥ 0,70 m/s ou a l’ extrême rigueur 0,50 m/s
( dans ce cas, le rapport des vitesses est égal à 1 donc on vérifiera que la vitesse
pleine section est supérieure à 0,70 m/s )
2. Pour une hauteur d’eau égale au 2/10 du Ø : V ≥ 0,30 m/s
( le rapport des vitesses étant égal a 0,6 , on vérifiera que 0,6 VPS ≥ 0,3 m/s )
3. La hauteur d’eau doit être égale aux 2/10 du Ø, assure par le débit moyen actuel.
( le rapport des débits étant égal à 0,12 , on vérifiera que Qmoyen ≥ 0,12 QPS)
En pratique, on pourra considérer que l’ autocurage est respecte si V ≥ 0,30 m/s
pour le débit journalier moyen actuel.
canalisations d’eaux pluviales ou unitaires

Dans ce cas des dépôts sont susceptibles de se former, ce qui conduit a admettre
un écoulement sur des parois semi-rugueuses.

Le coefficient de Bazin γ peut être pris a 0,46. C peut donc être représenté
approximativement par l’expression C=60.R¹⁄ ⁴ .

V = 60 . R³⁄ ⁴. I¹⁄ ²

Qc en m3/s
• V en m/s
• S en m2
le débit capable de l’ouvrage Qc :

Qc = V . S = 60 . R³/ ⁴. I¹/². S

Qc en m³/s
V en m/s
S en m²
Calcul des réseaux unitaires

Les ouvrages sont calculés pour pouvoir transiter les débits pluviaux en fonction de
la région d’implantation des ouvrages et la période de retour d’insuffisance
retenue;
(il ne sera pas tenu compte des débits d’eaux usée qui sont négligeables par
rapport aux débits d’eaux pluviales).
Le diamètre minimal des canalisations est fixé à 300 mm. En raison des dépôts qui
peuvent se former, le coefficient γ de la formule de Bazin est pris égal à 0,46 d’où:
C = 60 RH⅟ ⁴ V = 60. RH³/ ⁴ . I⅟ ² Q = 60 . S . RH³/ ⁴ . I⅟ ²
Au-delà de 0,60 m de diamètre, l’utilisation des tuyaux ovoïdes est parfois jugée
préférable car leur section inférieure permet un meilleur écoulement du flot de
temps sec.
La variation du débit transité est fonction de la hauteur de charge dans les
ouvrages d’assainissement.
Pour le cas d’une conduite circulaire ou ovoïde, on a:
Pour un remplissage de l’ouvrage à 90%, on a Qh/QH = 1,06 d’où Qh= 1,06.QH
Avec Qh le débit calculé des eaux à faire évacuer par l’ouvrage. On doit
dimensionner par QH= Qh / 1,06.
On peut utiliser les abaques ou faire un calcul direct:
S=π.D²/4 P= π.D RH=S/P= D/4

QH=60.S.RH³/ ⁴.I⅟ ² = 16,661.D11¹¼.I⅟ ²

D= Qʜ⁴⁄ ¹¹
( 16.661)⁴⁄ ¹¹. I²⁄ ¹¹
CONDITIONS D’AUTOCURAGE :

1. Pour 1/10 du débit a pleine section : V ≥ 0,60 m/s


( quand rQ=Q/QPS= 0,1 ; rV=V/VPS=0,55 donc on vérifiera que VPS ≥ 1 m/s )

2. Pour 1/100 du débit a pleine section : V ≥ 0,30 m/s


Ces limites sont respectées avec des vitesses a pleine section de 1 m/s dans les
canalisations circulaires et 0,90 m/s dans les ovoïdes.
IV- Traitement des eaux usées
IV-1 Objectifs de l'épuration

• Préoccupations d’ordre sanitaire :


Il s’agit d’apporter aux eaux usées la correction de qualité nécessaire afin de
minimiser les risques sanitaires après leur rejet dans l’environnement ou à
l’occasion de leur exploitation éventuelle .
• Préoccupations d’ordre environnemental

Il s’agit d’éliminer ou de modifier l’état des polluants des eaux usées de sorte
à limiter l’impact négatif qu’elles pourraient avoir sur l’environnement
(écosystèmes aquatiques, terrestre, forestier)
IV-2 Type de traitement

Il dépend de la nature de la préoccupation et des caractéristiques des eaux usées à


traiter. Ces caractéristiques sont fonction de la nature des eaux usées
Nature des eaux usées

Selon leur provenance on distingue

- Les eaux usées domestiques

- Les eaux usées industrielles ou artisanales


Selon leur charge (organique) on distingue

- Les eaux usées à faible charge : effluents domestiques de zones


urbaines de haut standing, effluents d’hôtel, des zones de
bureau etc.

- Les eaux usées à forte charge : effluents d’abattoir, rejets


d’hôpitaux, effluents domestique des zones surpeuplées et de
bas standing
Nature des charges polluantes

Elles sont

- Des solides (préoccupation environnementale)

- Des substances ou particules minérales (préoccupation


sanitaire et environnementale)

- Des substances organiques (préoccupation environnementale


et sanitaire)
Les processus mis en œuvre dans l’épuration

Ils sont

- Physiques (pour éliminer les solides)

- Chimiques (pour modifier l’état des polluants minéraux et organiques)

- Biologiques (pour modifier l’état des polluants organiques et minéraux)

Un système d’épuration des eaux usés peut faire appel à ces différents processus à
n’importe quel stade
Les principaux paramètres de qualité utilisés dans l’épuration

- Paramètres traduisant la pollution physico-chimique :


transparence, MES, couleur/turbidité, pH, le phosphore et ses
composés , l’azote et ses composés, les métaux lourds

- Paramètres traduisant la pollution organique:


Demande biologique en oxygène (DBO), Demande chimique en
oxygène (DCO), Carbone organique total (COT)(hydrocarbures
et cyanures et naturellement toxiques)

- Paramètres traduisant la pollution bactérienne : Coliformes fécaux,


parasites (œufs d’helminthe)
Les niveaux de dépollution requis

Ils dépendent de la réglementation


- Pour les préoccupations d’ordre sanitaire:
les valeurs guides ou les normes proposent des valeurs fixes

- Pour les préoccupations d’ordre environnemental:


les valeurs sont fonction de la capacité de dilution et
d’autoépuration du milieu récepteur de l’effluent épuré
IV-3 Les étapes classiques d’un systèmes d’épuration des eaux
usées

elles comprennent:
- Des opérations de prétraitement physique
dégrillage, déchiquetage/broyage, déshuilage, dessablage
- La décantation/digestion primaire
- L’activation des bactéries et des boues
- L’oxydation ou la complexation éventuelles
- La décantation secondaire
- L’épaississement des boues
- Le séchage éventuel des boues ou leur enlèvement pour une disposition
finale (décharge par exemple)
Schéma global d'épuration
Schéma de principe
Schéma classique d’un système de traitement biologique par boues activées

Synoptique
Le pompage des eaux usées en station
Se Fait avec des pompes à basse pression
A-Le prétraitement des eaux usées domestiques

Dégrillage pour l’enlèvement des corps grossiers


Déchiquetage pour la réduction de la taille des corps grossiers

Schema de principe d’une grille Déchiquetage classique avec tambour rotatif à axe vertical, à fentes horizontales.
Dessablage : pour la rétention des particules grenues

Dessableur rectangulaire aéré


Tamisage

1-Arrivée d'eau brute. 2 -Boite d'alimentation.


1-Arrivée d'eau brute. 2 -Volet répartiteur.
3 -Tamis. 4 -Refus.
3 -Grille. 4 -Refus.
5-Lame de raclage. 6 - Sortie d'eau tamisée.
5-Lunette d'observation. 6 - Sortie d'eau tamisée.
Schéma d'un tamis rotatif à alimentation extérieure et nettoyage mécanique.
Schéma d'un tamis à grille concave (autonettoyage assisté).
Déshuilage-Dégraissage

Un système d’insufflation d’air provoque des


bulles qui vont emprisonner les particules
graisseuses et les faire remonter en surface
où elles sont récoltées pour être traitées
ultérieurement (dans une usine d’incinération
par exemple).
Le décanteur primaire

- Calculé pour retenir les particules solides des eaux usées brutes et les boues
- Données essentielles : taille et vitesse de chute des particules , débit
B- Le traitement biologique

Il a pour but de faire dégrader par activité bactérienne la matière organique et de


la minéraliser (H2O, CO2, CH4)
Par voie aérobie
Par voie anérobie
Les voies d’activation bactérienne

Par voie aérobie (présence d’oxygène)

Par voie anaérobie (absence d’oxygène)


Les systèmes classiques d’épuration biologiques

- Systèmes à boues activées


- Systèmes par culture fixée
Les systèmes à boues activées

- Ils sont équipés d’un système d’aération permanente du milieu

- Les bactéries se nourrissent de la matière organique qu’elles


minéralisent en utilisant l’oxygène de l’air

- Les bactéries mortes deviennent de la boue qu’il faut éliminer par


décantation
L’aération peut être :

- Par brassage superficielle

- Par insufflation d’air de fonds

- Par simple agitation hydraulique (écoulement très turbulent)


• Le traitement biologique par boues activées

Bassin d’aération Aérateur de surface


• Aérateur en activité

Les eaux usées sont mises en contacts avec des micro-organismes


(les « boues activées ») dans un bassin afin de « digérer » les
pollutions biodégradables.
Un apport complémentaire d’oxygène permet de stimuler les
bactéries et de les multiplier.
C’est pourquoi on appelle aussi ce bassin le bassin d’aération.
Le décanteur secondaire

Il est réalisé pour l’élimination des boues issues du bassin à boues


activées

Il peut être l’unique pour la station

Il combine les phénomènes de séparation particule-eau par gravité


et la Capacité de rétention des boues par leur cohésion
Les systèmes sur culture fixe

• Les lits bactériens


Les bactéries utilisent les matériaux de garnissage comme support
L’oxygène est fourni par des systèmes d’appel d’air au fond de l’ouvrage
Les effluents sont répartis sur la surface par des systèmes de sprinckler
Les boues issues de l’activité bactérienne se détachent et sont conduites
dans le décanteur secondaire
• Système de traitement par lits bactériens

Synoptique d’une station d’épuration comportant un lit bactérien


Lits bactériens

Synoptique d’une station d’épuration comportant un lit bactérien


• Les Biodisques:
Le biodisque est un support inerte en rotation dans l’eau dont une
partie est immergée:
Les bactéries se fixent sur le disque et subissent successivement des
phases de respiration et des phases en contact avec la matière
organique contenue dans les eaux.
Les boues dégradées se détachent du disque et sont conduites dans
le décanteur secondaire.
Les méthodes de traitement

• Les systèmes classiques


Biodisques

Principe d’un disque biologique Schéma de principe Synoptique d’une station d’épuration comportant un disque
d'un disque biologique biologique
Les systèmes alternatifs

 Le lagunage
 Principes
 Lagunage à microphytes : bassins anaérobie, bassins facultatifs, bassins de maturation
 Lagunage à macrophytes
 Couplage avec des ouvrages de prétraitement
 Conditions d'application et exploitation
Les systèmes alternatifs
• Les systèmes alternatifs
Le lagunage
Principes de fonctionnement:
L'épuration est assurée grâce à un long temps de séjour, dans des bassins étanches disposés en série. Le nombre
de bassin le plus communément rencontré est de 3. Cependant, utiliser une configuration avec 4 voire 6 bassins
permet d'avoir une désinfection plus poussée.
Le mécanisme de base sur lequel repose le lagunage naturel est la photosynthèse. La tranche d'eau supérieure des
bassins est exposée à la lumière. Ceci permet l'existence d'algues qui produisent l'oxygène nécessaire au
développement et maintien des bactéries aérobies.
Ces bactéries sont responsables de la dégradation de la matière organique. Le gaz carbonique formé par les
bactéries, ainsi que les sels minéraux contenus dans les eaux usées, permettent aux algues de se multiplier.
Il y a ainsi prolifération de deux populations interdépendantes : les bactéries et les algues planctonniques,
également dénommées “microphytes”. Ce cycle s'auto-entretient tant que le système reçoit de l'énergie solaire
et de la matière organique.
En fond de bassin, où la lumière ne pénètre pas, ce sont des bactéries anaérobies qui dégradent les sédiments
issus de la décantation de la matière organique. Un dégagement de gaz carbonique et de méthane se produit à
ce niveau.
Les méthodes de traitement
• Les systèmes alternatifs
Le lagunage
Principes de fonctionnement:

Les mécanismes en jeu dans les bassins de lagunage naturel


• Les systèmes alternatifs
Lagunage à microphytes : Bassin Anaérobie,
Bassins Facultatif, Bassins de Maturation

Bassin de lagunage de la Step


Traitement des eaux usées industrielles

• Procédés de traitement physico-chimiques


 Tamisage et filtration:Tamis rotatif, tamis circulaire et grilles, Filtres

 Séparation: Filtration de contact, Bassin de décantation, Bassin de compensation, Séparateurs Dessableur,

 Hydrocyclone, Flottation

 Précipitation/floculation
 Désintoxication/neutralisation :Neutralisation d’eaux alcalines à l’aide d’acide minérale, Les
procédés d’échange d’ions .

 Séparation des métaux lourds: Précipitation/neutralisation/filtration Échangeurs d’ions

Microfiltration, ultrafiltration, osmose inverse,


Électrodialyse

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