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Après avoir voté la Déclaration universelle des droits de l’Homme, l’Assemblée générale
souhaite élaborer un texte en matière des droits de l’Homme qui aurait force obligatoire. Elle
crée donc une Commission des droits de l’Homme qui est chargée de le rédiger. Le projet
aboutit, après de longues négociations dans le contexte de la guerre froide, à deux textes
complémentaires : le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et
le Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Le Pacte international relatif aux
droits civils et politiques a été adopté à New York le 16 décembre 1966 par l’Assemblée
générale des Nations Unies dans sa résolution 2200 A (XXI). Il est entré en vigueur après la
ratification par 35 États, le 23 mars 1976. Il est en principe directement applicable par les
juridictions des États signataires. Le 10 janvier 2003, il avait été signé par 149 Etats.
Les droits économiques, sociaux et culturels sont les droits qui visent à assurer un niveau de
vie digne et adéquat aux individus. Ils recouvrent différents droits, tels que :
le droit au travail, au libre choix de son travail et à de bonnes conditions de travail.
le droit de grève et de former et joindre des syndicats
le droit à la sécurité sociale
le droit à un standard de vie adéquat (y compris une alimentation, un logement, des
services sociaux et médicaux adéquats)
le droit à la famille
le droit à la santé
le droit à l’éducation
le droit à l’identité culturelle et de prendre part à la vie culturelle.
Historiquement, ils forment la 2ème génération des droits de l’homme. Leur reconnaissance
a, été postérieure à celle des droits civils et politiques. La plupart de ces droits n’ont par
ailleurs été reconnus dans les Constitutions nationales qu’après avoir été reconnus dans les
instruments internationaux. La principale différence entre les droits civils et politiques et les
droits économiques, sociaux et culturels est leur nature. Ces derniers sont des
droits programmatiques, c'est-à-dire que les gouvernements doivent s’engager à atteindre
progressivement leur pleine réalisation, en utilisant au maximum les ressources
disponibles. Malgré leurs différences, les deux générations de droits de l’homme sont
totalement interdépendantes. En effet, le droit à la vie privée peut par exemple difficilement
s’exercer sans le droit au logement. De même, la liberté d’expression et de conscience se
verraient bien réduites s’il n’y avait pas de droit à l’éducation.
Une troisième génération ou catégorie de droit se développe à partir des années 1970 en
réponse à la situation mondiale de notre époque. Certains auteurs l'appellent droits de la
solidarité. Ces droits s'infèrent d'une conception planétaire qui tient compte de
l'interdépendance mondiale et du besoin d'établir un nouvel ordre politique et économique
international. La solidarité est considérée comme un élément nécessaire à la mise en
application du respect de ces droits. Etant donné l'état embryonnaire de leur formulation, on
ne trouve pas encore de texte universel qui les énonce dans leur ensemble, comme c'est le cas
des deux premières générations de droits. Parmi les droits de cette génération, on trouve :
le droit à la paix ;
le droit à la libre détermination des peuples ;
le droit des minorités ;
le droit au développement ;
le droit à un environnement sain et à l'utilisation de ses ressources naturelles ;
le droit à un régime démocratique représentant l'ensemble des citoyens et des
citoyennes, sans distinction de race, de sexe, de croyances et de couleur.
Chapitre V : Les droits de la 4ème génération
Une quatrième génération ou catégorie de droits a pris forme durant les dernières décennies. Il
s'agit des droits des personnes vulnérables, à savoir ; les handicapés, les personnes âgées et les
enfants. Tout comme dans le cas précédant, il n'existe pas encore de texte universel qui
énoncerait ces droits dans leur ensemble. En ce qui concerne les enfants, une convention sur
les droits des enfants vient d'être signée en1989 par les Nations Unies à l'occasion du
trentième anniversaire de la Déclaration des Droits des enfants de 1959. Cette convention
vient compléter la Déclaration de 1959. Parmi les droits des enfants, on trouve :
le droit à la protection contre toute forme de négligence, de cruauté, d'exploitation, de
discrimination ;
le droit à une éducation obligatoire et gratuite au moins aux niveaux élémentaire. ! Le
droit à la santé physique et mentale ;
Le droit aux jeux ;
Le droit à un traitement juste et équitable ;
Le droit des enfants handicapés à bénéficier des soins spéciaux et d'une éducation
appropriée.
Bien que ces diverses catégories de droits diffèrent par leur caractère et par leur système de
protection, les juristes s'entendent généralement pour affirmer que ces droits sont de même
nature, c'est-à-dire qu'ils sont inhérents à la dignité humaine. En d'autres termes, aucune
hiérarchisation qui voudrait justifier la présence d'une catégorie de droits sur une autre n'est
admissible. Ces droits sont tous reliés entre eux ; ils sont interdépendants et constituent un
tout.