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Objectifs d’apprentissage
Expliquer les principes et la typologie des droits de l’Homme
Décrire les instruments et les mécanismes internationaux, régionaux et nationaux de
protection des droits de l’Homme
Expliquer la responsabilité de l’Etat dans la mise en œuvre des droits de l’Homme
Analyser la situation des droits de l’homme dans le système juridique du Mali
Résultats attendus
Expliquer les principes et la typologie des droits de l’Homme
Décrire les instruments et les mécanismes internationaux, régionaux et nationaux de
protection des droits de l’Homme
Expliquer la responsabilité de l’Etat dans la mise en œuvre des droits de l’Homme
Analyser la situation des droits de l’homme dans le système juridique du Mali
Plan
I. Définition des droits de l’homme
II. Principes et typologie des DH
III. Instruments internationaux, africains et nationaux des DH
IV. Mécanismes internationaux, africains et nationaux des DH
V. Responsabilité de l’Etat en matière de DH;
VI. Forces et faiblesses du système judiciaire du Mali en matière de promotion et
de protection des droits humains
II- Historique
Les droits de l’Homme ne sont étrangers à aucune culture:
Le Code d’Hamourabi
La Charte de Cyrus
La Magna Charta
La Charte de Kurukanfugan
La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen
L’universalité:
Le principe de l’universalité des droits de l’homme est la pierre angulaire de la législation
internationale des droits de l’homme. Le principe, proclamé pour la première fois dans la
Déclaration universelle des droits de l’homme en 1948, a été réitéré dans de nombreuses
conventions, déclarations et résolutions. La Conférence mondiale de Vienne sur les droits de
l’homme de 1993 a noté, par exemple, que les Etats ont pour devoir de promouvoir et
protéger tous les droits de l’homme et toutes les libertés fondamentales, quel que soit le
système politique, économique ou culturel.
L’inaliénabilité
Les droits de l’homme sont inaliénables. Ils ne peuvent être abrogés, sauf dans des
circonstances particulières et conformément à une procédure spécifique. Le droit à la liberté
peut, par exemple, être limité si un tribunal reconnaît la personne coupable d’un crime .
Interdépendants et indivisibles
Tous les droits de l’homme sont indivisibles, qu’ils soient civils ou politiques, notamment le
droit à la vie, l’égalité devant la loi et la liberté d’expression ; les droits économiques, sociaux
et culturels, comme le droit au travail, à la sécurité sociale et à l’éducation ; ou les droits
collectifs, comme le droit au développement et à l’autodétermination, sont indivisibles, liés
et interdépendants. L’amélioration d’un droit facilite le progrès des autres. De la même
manière, la privation d’un droit a un effet négatif sur les autres.
La responsabilité
A la fois des droits et des obligations:
Les droits de l’homme impliquent à la fois des droits et des obligations. Le droit international
impose aux Etats l’obligation et le devoir de respecter, protéger et instaurer les droits de
l’homme. Respecter les droits de l’homme signifie que les Etats évitent d’intervenir ou
d’entraver l’exercice des droits de l’homme. Protéger signifie que les Etats doivent protéger
les individus et les groupes contre les violations des droits de l’homme. Instaurer signifie que
les Etats doivent prendre des mesures positives pour faciliter l’exercice des droits
fondamentaux de l’homme. Au niveau individuel, nous avons certes le droit d’exercer nos
droits de l’homme, mais nous devons aussi respecter les droits des autres.
Typologie
ère
.
1 Les droits de la 1 Génération
• Droits civils et politiques: le droit à la vie, le droit de vote, l’interdiction de la
torture, l’interdiction de l’esclavage, la liberté d’aller et venir…
è
2. Les droits de la 2 Génération
• Droits économiques, sociaux et culturels: le droit à l’éducation, le droit à la
santé…
On appelle aussi « droits créance ».
è
• 3. Les droits de la 3 Génération
Des similarités avec la Convention des Nations Unies sur les réfugiés de 1951
mais s’en distingue par la Définition plus large du réfugié
« Aux fins de la présente Convention, le terme "réfugié" s'applique à
toute personne qui, craignant avec raison, d'être persécutée du fait de
sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un
certain groupe social et de ses opinions politiques, se trouve hors du
pays dont elle a la nationalité et qui ne peut, ou, du fait de cette
crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays, ou qui, si elle
n'a pas de nationalité et se trouve hors du pays dans lequel elle avait
sa résidence habituelle à la suite de tels événements, ne peut, ou en
raison de ladite crainte, ne veut y retourner ».
2. L’examen de la requête
La saisine individuelle des organes de contrôle
Deux types de saisine
La saisine directe:
- La Com ADHP
La Cour ADHP uniquement contre les Etats ayant fait la déclaration préalable d’acceptation
de compétence de la Cour aux termes de l’art. 34§6 du Protocole de Ouagadougou
La saisine indirecte:
L’individu saisit la Commission qui pourra saisir la Cour à la fin de la procédure devant elle.
Il s’agit d’un pouvoir discrétionnaire de la Commission.– affaire Femi Falana c. Commission
Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples; 20 novembre 2015.
Elle doit être signée par la partie requérante et par son représentant
Elle doit fournir des indications précises sur l’identité du demandeur et du défendeur de même
que de leurs conseils.
Rédigée dans l’une des langues officielles de la Cour qui sont les mêmes que celles de l’UA
Affaire Tanganyika Law Society et The Legal and Human Rights Centre et RévChristopher
Mtikila c. La République-Unie de Tanzanie, 14 juin 2013
Uniquement les recours nationaux ordinaires: affaires tanzaniennes: Alex Thomas, Wilfred
Onyango, et Mohamed Abubakari
La Cour exige que les recours soient cumulativement disponibles, efficaces et suffisants. À
défaut, dérogation au principe. Affaire Lohé Issa Konate c. Burkina Faso
Etre introduites dans un délai raisonnable courant depuis l'épuisement des recours
internes ou depuis la date retenue par la Commission comme faisant commencer à
courir le délai de sa propre saisine;
Une approche souple. le delai court à partir de la derniére décision non suceptilble de
recours et sa durée sera examinée au cas par cas.
Ne pas concerner des cas qui ont été réglés conformément soit aux principes de la
Charte des Nations Unies, soit de la Charte de l'Organisation de l'Unité Africaine
et soit des dispositions de la présente Charte (non bis in idem)
2. L’examen de la requête
Etablir la violation à l’aune de la Charte et des instruments relatifs aux droits de l’homme
ratifiés par l’Etat défendeur
Prononcer les mesures de réparation: art. 27 §1 du Protocole: Lorsqu'elle estime qu'il y a eu violation
d'un droit de l'homme ou des peuples, la Cour ordonne toutes les mesures appropriées afin de
remédier à la situation, y compris le paiement d'une juste compensation ou l'octroi d'une réparation.
La Constitution ou loi fondamentale est la norme juridique suprême du pays. Elle crée les
Institutions de la République du Mali, fixe leurs organisation et fonctionnement, définit les
rapports entre elles tout en précisant les principes et libertés publiques qui régissent les relations
des gouvernants et des gouvernés.
La Constitution du 25 février 1992, en son article 3 dit que « Nul ne sera soumis à la torture, ni à
des sévices ou traitements, inhumains, cruels, dégradants ou humiliants.
Tout individu, tout agent de l'Etat, qui se rendrait coupable de tels actes soit de sa propre initiative,
soit sur instructions, sera puni conformément à la loi ».
Cette ordonnance interdit la formation d’attroupements armés ou non armés sur la voie
publique en tant que rassemblements interdits de personnes de nature à troubler la
tranquillité publique.
Elle définit l’attroupement armé et détermine les conditions dans lesquelles les
sommations de dispersion doivent être faites. Elle précise également les cas dans lesquels
il peut être fait usage de la force.
L’Ordonnance n°59-36/PCG du 28 mars 1959, sur la liberté de réunion
Cette ordonnance définit la réunion en précisant la nature d’une réunion privée, d’une réunion
publique et privée, les cortèges, les manifestations et fixe les règles de leur régime juridique.
Les dispositions de cette ordonnance sont complétées par les articles 59 et 63 du Code Pénal
relatifs respectivement aux crimes et délits contre l’exercice des droits civiques et aux troubles
graves à l’ordre public.
Autres textes législatifs
De nombreux textes législatifs relatifs aux droits humains sont en rapport direct avec les activités
de la Gendarmerie Nationale. Il s’agit notamment de :
L’accès à la justice peut s’avérer difficile, en particulier pour les personnes démunies,
pour différentes raisons, telles que le manque de ressources financières, le manque de
sensibilisation quant aux moyens d’accéder à la justice, la maîtrise insuffisante de la
langue française, ainsi que les longues distances à parcourir pour atteindre les villes où
sont situés les tribunaux.
En mai 2018, la CJCEDEAO a rendu un arrêt dans l’affaire Aminata Diantou Diane c
République du Mali concernant la violation du droit de la requérante à faire entendre sa cause
équitablement dans un délai raisonnable. Dans cette décision, la Cour a souligné « […] que la
plupart des plaintes de la requérante ci-dessus évoquées, ont connu sur le plan procédural, des
péripéties incompréhensibles qui frisent le déni de justice »
Dans la décision Association pour le progrès et la défense des droits des femmes maliennes
(APDF) et Institute for Human Rights and Development in Africa (IHRDA) c Mali, la Cour
africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) a statué en mai 2018 sur une
affaire concernant les pratiques discriminatoires envers les femmes au Mali, plus
particulièrement les mariages forcés de jeunes filles.
Le Code des personnes et de la famille du Mali prévoit que les officiers d’état civil et les
ministres du Culte sont compétents pour prononcer le mariage, mais sans pour autant prévoir
d’obligation pour les ministres du Culte de vérifier le consentement des époux
La Cour pénale internationale (CPI) a été saisie récemment de deux situations concernant des
violations graves des droits humains commises au Mali : L’affaire Al Mahdi et L’Affaire Al
Hassan
La Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH), refondée en 2016, a pour mission
la protection et la promotion des droits humains, ainsi que la prévention de la torture et autres
peines ou traitements cruels , inhumains et dégradants. L’Expert indépendant des Nations
Unies sur la situation des droits de l’homme au Mali s’est d’ailleurs réjoui que le Mali dispose
maintenant d’une institution indépendante des droits de l’homme qui est conforme aux
Principes concernant le statut des institutions nationales pour la promotion et la protection des
droits de l’homme (Principes de Paris)
Messages clés !
Les droits de l’homme sont aussi vieux que l’humanité, ils ont existé
dans toutes les sociétés,
Ils obéissent à des principes tels que l’égalité et la non-
discrimination, l’universalité, l’interdépendance, l’inaliénabilité, la
responsabilité,
L’Etat a la responsabilité de les principale de les respecter, de les
protéger et de les réaliser,
Leur protection est une responsabilité partagée.