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Cours de droits humains et justice

à nos Ecoles Politique et


démocratique

Introduction aux Droits de ’Homme


Que sont les droits de l’homme? Les droits de l‘homme sont les droits inaliénables de tous les
êtres humains, quels que soient leur nationalité, lieu de résidence, sexe, origine ethnique ou
nationale, couleur, religion, langue ou toute autre condition. Nous avons tous le droit
d‘exercer nos droits de l‘homme sans discrimination et sur un pied d‘égalité. Ces droits sont
intimement liés, interdépendants et indivisibles. Les droits de l‘homme universels sont
souvent reflétés et garantis par la loi, sous forme de traités, de droit coutumier international,
de principes généraux et autres sources de droit international. La législation internationale sur
les droits de l‘homme stipule que les gouvernements sont tenus d‘agir d‘une certaine manière
ou de renoncer à certains actes afin de promouvoir et protéger les droits et les libertés
fondamentales de certaines personnes ou groupes

Objectifs d’apprentissage
 Expliquer les principes et la typologie des droits de l’Homme
 Décrire les instruments et les mécanismes internationaux, régionaux et nationaux de
protection des droits de l’Homme
 Expliquer la responsabilité de l’Etat dans la mise en œuvre des droits de l’Homme
 Analyser la situation des droits de l’homme dans le système juridique du Mali
 Résultats attendus
 Expliquer les principes et la typologie des droits de l’Homme
 Décrire les instruments et les mécanismes internationaux, régionaux et nationaux de
protection des droits de l’Homme
 Expliquer la responsabilité de l’Etat dans la mise en œuvre des droits de l’Homme
 Analyser la situation des droits de l’homme dans le système juridique du Mali

Plan
I. Définition des droits de l’homme
II. Principes et typologie des DH
III. Instruments internationaux, africains et nationaux des DH
IV. Mécanismes internationaux, africains et nationaux des DH
V. Responsabilité de l’Etat en matière de DH;
VI. Forces et faiblesses du système judiciaire du Mali en matière de promotion et
de protection des droits humains

I-Définition des concepts


Les droits de l’Homme sont des garanties juridiques qui protègent sans
discrimination la personne humaine et des groupes de personnes de l’ingérence de
l’État et d’autres acteurs dans les libertés fondamentales et la dignité humaine.
Pour le Juge sénégalais Kéba Mbaye, « Les droits de l’homme se présentent comme un
ensemble cohérent de principes juridiques fondamentaux qui s’appliquent partout dans le
monde tant aux individus qu’aux peuples et qui ont pour but de protéger les prérogatives
inhérentes à tout homme et à tous les hommes pris collectivement en raison de l’existence
d’une dignité attachée à leur personne et justifiée par leur condition humaine ».

II- Historique
Les droits de l’Homme ne sont étrangers à aucune culture:
Le Code d’Hamourabi
La Charte de Cyrus
La Magna Charta
La Charte de Kurukanfugan
La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen

III- Principes des droits de l’Homme


 L’égalité / non-discrimination:
Egaux et non discriminatoires
Le principe de la non discrimination en matière de droits de l’homme et de libertés
s’applique à toutes les personnes et interdit toute discrimination basée sur une liste non
exhaustive et comprenant le sexe, la race, la couleur, etc. Ce principe s’accompagne
du principe de l’égalité, qui figure dans l’Article premier de la Déclaration universelle
des droits de l’homme : "Tous les êtres humains naissent libre et égaux en dignité et en
droits".

 L’universalité:
Le principe de l’universalité des droits de l’homme est la pierre angulaire de la législation
internationale des droits de l’homme. Le principe, proclamé pour la première fois dans la
Déclaration universelle des droits de l’homme en 1948, a été réitéré dans de nombreuses
conventions, déclarations et résolutions. La Conférence mondiale de Vienne sur les droits de
l’homme de 1993  a noté, par exemple, que les Etats ont pour devoir de promouvoir et
protéger tous les droits de l’homme et toutes les libertés fondamentales, quel que soit le
système politique, économique ou culturel.
 L’inaliénabilité
Les droits de l’homme sont inaliénables. Ils ne peuvent être abrogés, sauf dans des
circonstances particulières et conformément à une procédure spécifique. Le droit à la liberté
peut, par exemple, être limité si un tribunal reconnaît la personne coupable d’un crime .
 Interdépendants et indivisibles
Tous les droits de l’homme sont indivisibles, qu’ils soient civils ou politiques, notamment le
droit à la vie, l’égalité devant la loi et la liberté d’expression ; les droits économiques, sociaux
et culturels, comme le droit au travail, à la sécurité sociale et à l’éducation ; ou les droits
collectifs, comme le droit au développement et à l’autodétermination, sont indivisibles, liés
et interdépendants. L’amélioration d’un droit facilite le progrès des autres. De la même
manière, la privation d’un droit a un effet négatif sur les autres.
 La responsabilité
A la fois des droits et des obligations:
Les droits de l’homme impliquent à la fois des droits et des obligations. Le droit international
impose aux  Etats l’obligation et le devoir de respecter, protéger et instaurer les droits de
l’homme. Respecter les droits de l’homme signifie que les Etats évitent d’intervenir ou
d’entraver l’exercice des droits de l’homme. Protéger signifie que les Etats doivent protéger
les individus et les groupes contre les violations des droits de l’homme. Instaurer signifie que
les Etats doivent prendre des mesures positives pour faciliter l’exercice des droits
fondamentaux de l’homme. Au niveau individuel, nous avons certes le droit d’exercer nos
droits de l’homme, mais nous devons aussi respecter les droits des autres.

Typologie
ère
.
1 Les droits de la 1 Génération
• Droits civils et politiques: le droit à la vie, le droit de vote, l’interdiction de la
torture, l’interdiction de l’esclavage, la liberté d’aller et venir…
è
2. Les droits de la 2 Génération
• Droits économiques, sociaux et culturels: le droit à l’éducation, le droit à la
santé…
On appelle aussi « droits créance ».
è
• 3. Les droits de la 3 Génération

• Droits collectifs ou de solidarité: le droit à la paix, le droit au développement…


V- Instruments internationaux et africains des
droits de l’homme
 Au préalable, savoir distinguer
 Déclaration - Charte - Convention – Traité – Protocole
 Paraphe - Signature - Ratification – Adhésion – Renonciation
 Constitution – Loi – Règlement
 Violations – Abus - Atteintes

Les instruments internationaux


 La Charte des Nations Unies de 1945
 La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948
 Le Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques de 1966
 Le Pacte International relatif aux Droits Economiques, Sociaux et Culturels de
1966
 Le Protocole facultatif au PIDCP, 1966
 Le Second Protocole facultatif relatif à l’Abolition de la Peine de Mort, 1989
 Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination
raciale du 21 décembre 1965;

 La Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des


femmes du 18 décembre 1979; ENTRÉE EN VIGUEUR: LE 3 SEPTEMBRE 1981
 Le Protocole facultatif à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de
discrimination à l’égard des femmes du 10 décembre 1999; ENTRÉ EN VIGUEUR: LE 22
DÉCEMBRE 2000,
 Le Convention relative aux droits de l’enfant du 20 novembre 1989; ENTRÉE EN
VIGUEUR: LE 2 SEPTEMBRE 1990
 Le Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’enfant, concernant la
vente d’enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des
enfants du 25 mai 2000. ENTRÉE EN VIGUEUR: LE 18 JANVIER 2002
 Le Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’enfant, concernant
l’implication d’enfants dans les conflits armés du 25 mai 2000. ENTRÉE EN
VIGUEUR: LE 12 FÉVRIER 2002;
 La Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou
dégradants du 10 décembre 1984. ENTRÉE EN VIGUEUR : LE 26 JUIN 1987
 Le Protocole facultatif se rapportant à la Convention contre la torture et autres peines
ou traitements cruels, inhumains ou dégradants du 18 décembre 2002 (non entré en
vigueur);
 La Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs
migrants et des membres de leur famille du 18 décembre 1990 (non entrée en vigueur)
Les instruments africains des droits de l’homme
 La Charte de l’Organisation de l’Unité Africaine: adoptée le 25 mai 1963, entrée en
vigueur le 13 septembre 1963, elle a été remplacée en 2001 par l’Acte Constitutif de
l’Union Africaine

 L’Acte constitutif de l’Union Africaine: adopté à Lomé, Togo le 11 juillet 2000 et


entré en vigueur le 26 mai 2001, l’Assemblée de l’UA a tenu sa rencontre inaugurale à
Durban, Afrique du Sud en juillet 2002. dont l’article 3, point h dispose que l’un des
objectifs de l’Union africaine est de promouvoir et protéger les droits de l’homme et
des peuples conformément à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples
et aux autres instruments pertinents relatifs aux droits de l’homme ;

Les instruments généraux relatifs aux droits de


l’homme
La Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples et ses six (6) Protocoles:
 Le Protocole relatif à la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples
portant création d’une Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples
(Protocole de Ouaga)
Adoption: 10 juin 1998 . Entrée en vigueur: 25 janvier 2004
Etat des ratifications: 30 Etats ont ratifié le Protocole au 16 janvier 2017
Il vient compléter les fonctions de protection que la Charte a conféré à la Commission
africaine des droits de l’homme et des peuple. (art. 2 )
 Le Protocole à la Charte africaine des droits de l'Homme et des peuples
relatif aux droits des femmes en Afrique (Protocole de Maputo)
Adoption: 11 juillet 2003 .Entrée en vigueur: 25 novembre 2005
Affirme les droits spécifiques aux femmes:
L’élimination de la discrimination à l’égard des femmes,
L’élimination des pratiques néfastes: obligations de l’Etat: Sensibiliser – interdire –
apporter soutien et réparation aux victimes – protéger.
Il est assorti de mécanisme de contrôle sur rapports périodiques par la Com. ADHP et
du contrôle juridictionnel de la Cour.
Etat des ratifications: 36 Etats

 Le Protocole portant statut de la Cour africaine de justice et des droits de


l’Homme (Protocole de Sharm el Sheick)
Adopté à Sharm el-Sheick, Egypte le 1er juillet 2008. A son entrée en vigueur ce Protocole
remplacera celui de 1998 (le Protocole de Ouaga) et celui de 2003 portant création de la Cour
africaine de Justice.
Seuls cinq (5) Etats membres, à savoir la Libye, le Mali, le Burkina Faso, le Bénin et
le Congo, avaient ratifié le Protocole en février 2014.
Il a pour objet la fusion de la Cour de justice de l’Union Africaine et celle des droits de
l’homme.

 Le Protocole portant amendements au protocole portant statut de la cour


africaine de justice et des droits de l’Homme ( Protocole de Malabo)
Ce Protocole dote la Cour africaine de justice et des droits de l’Homme d’une
compétence en matière de crimes internationaux. Il a été adopté à Malabo, Guinée
Equatoriale le 27 juin 2014. A ce jour aucune ratification
 Le Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, relatifs
aux droits des personnes âgées
Adoption: 31 janvier 2016
Affirmation de droits programmatoires avec des obligations à la charge des Etats:
Elimination de toutes formes de discrimination,
droit à la prise de décision
accès aux services de santé…
Un devoir toutefois à la charge des personnes âgées: Art. 20: Les personnes âgées ont
des responsabilités à l’égard de leur famille, leur communauté, la société en général, l’Etat et
la communauté internationale. A cet égard, ils sont tenus de:
1. Encadrer les jeunes générations en leur transmettant leur savoir;
2. Promouvoir et faciliter le dialogue intergénérationnel et la solidarité au sein des
familles et des communautés; et
3. Jouer un rôle dans la médiation et le règlement des conflits.
Mécanisme de contrôle: examen des rapports périodiques, Compétence de la Cour sur saisine
de la Commission ou d’autres entités compétentes.

 Le Protocole à la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples, relatif


aux droits des personnes handicapées en Afrique
 Adoption: 29 janvier 2018
 Objet: promouvoir, protéger et garantir la pleine et égale jouissance de tous les droits
de l'homme et de la personne humaine par toutes les personnes handicapées, et de
garantir le respect de leur dignité intrinsèque. (art. 2)
 Art. 11 § 1 sur les pratiques néfastes: « Les États parties prennent les mesures
nécessaires et offrent le soutien et l’assistance appropriés aux victimes des pratiques
néfastes, y compris des sanctions juridiques, des campagnes d'éducation et de
plaidoyer, pour éliminer les pratiques préjudiciables perpétrées contre les personnes
handicapées, notamment la sorcellerie, l'abandon, la dissimulation, les meurtres
rituels ou l'association du handicap avec les présages »

 LES INTRUMENTS JURIDIQUES


SPECIFIQUES
 1- Les instruments catégoriels

 2- Les instruments propres aux problèmes

socio politiques africains

 1- Les instruments catégoriels


 La Convention de l’OUA régissant les aspects propres aux problèmes des
réfugiés en Afrique

Adoption: 10 septembre 1969. Entrée en vigueur: 20 juin 1974

Des similarités avec la Convention des Nations Unies sur les réfugiés de 1951
mais s’en distingue par la Définition plus large du réfugié
 « Aux fins de la présente Convention, le terme "réfugié" s'applique à
toute  personne qui, craignant avec raison, d'être persécutée du fait de
sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un
certain groupe social et de ses opinions politiques, se trouve hors du
pays dont elle a la nationalité et qui ne peut, ou, du fait de cette
crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays, ou qui, si elle
n'a pas de nationalité et se trouve hors du pays dans lequel elle avait
sa résidence habituelle à la suite de tels événements, ne peut, ou en
raison de ladite crainte, ne veut y retourner ».

 Art. 1 § 2. Le terme "réfugié" s'applique également à toute personne qui, du


fait d'une agression, d'une occupation extérieure, d'une domination étrangère
ou d'événements troublant gravement l'ordre public dans une partie ou dans la
totalité de son pays d'origine ou du pays dont elle a la nationalité, est obligée
de quitter sa résidence habituelle pour chercher refuge dans un autre endroit à
l'extérieur de son pays d'origine ou du pays dont elle a la nationalité. des
précisions qui ne sont pas étrangers au contextes socio politiques de l’Afrique:
- La nature pacifique et humanitaire de l’octroi du droit d’asile
- Appel à la solidarité des Etats en cas de difficultés dans l’octroi du droit
d’asile
- L’interdiction de toute activité subversive

 Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant


Adoption: juillet 1990. Entrée en vigueur: 29 novembre 1999
Similarité des dispositions de la Charte avec celles de la Convention des NU sur les droits de
l’Enfant avec tout de même des particularités africaines.
Proclamation des devoirs de l’enfant (art. 31);
Protection contre l’apartheid et la discrimination (art 26)
. La charte est dotée d’un Comité de contrôle qui examine les rapports périodiques et reçoit
les plaintes individuelles
 Convention de l’Union africaine sur la protection et l’assistance aux
personnes déplacées en Afrique (convention de Kampala)
 Elle a été adoptée au sommet spécial de l’Union Africaine à Kampala, Ouganda le 23
octobre 2009. La Convention est le premier traité international sur les personnes
déplacées internes. Elle est entrée en vigueur le 6 décembre 2012.

 Charte africaine de la démocratie, des élections, et de la gouvernance


 Elle a été adoptée à Addis Abeba, Ethiopie le 30 janvier 2007 et est entrée en vigueur
le 15 février 2012
 Chapitre III
 Des principes
 Article 3
1. Le respect des droits de l’homme et des principes démocratiques
2. L’accès au pouvoir et son exercice conformément à la Constitution de l’Etat partie et
au principe de l’Etat de droit
3. La promotion d’un système de gouvernement représentatif
4. La tenue régulière d’élections transparentes, libres et justes
5. La séparation des pouvoirs
6. La promotion de l’équilibre entre les hommes et les femmes dans les
institutions publiques privées
7. La participation effective des citoyens aux processus démocratiques et de
développement et à la gestion des affaires publiques
8. La transparence et la justice dans la gestion des affaires publiques
9. La condamnation et la répression des actes de corruption, des infractions et de
l’impunité qui y sont liées
10. Le rejet et la condamnation des changements anticonstitutionnels de
gouvernement
11. Le renforcement du pluralisme politique, notamment par la reconnaissance du
rôle, des droits et des obligations des partis politiques légalement constitués y
compris les partis politiques d’opposition qui doivent bénéficier d’un statut sous
la loi nationale

 Convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la


corruption
 Elle a été adoptée à Maputo, Mozambique le 11 juillet 2003 et entrée en
vigueur le 5 août 2006.
 Elle est dotée d’un Comité consultatif sur la corruption chargé du suivi de la
Convention.

Les Mécanismes internationaux, régionaux et


nationaux des droits de l’homme
Mécanismes internationaux des droits de
l’Homme
• Mécanismes spécifiques:
M écanism es
spécifiques:
les organes de
Comcontrole
ité des desC om
traités C om ité pour
ité pour
l‘Elim ination
Com ité des D roits l’Elim ination
de la
Droits de Econom ique de la
D iscrim inatio
l‘Hom m e s, Sociaux et D iscrim inatio
n à l'égard
(C C P R) C ulturels n R aciale
des Fem m es
(CESC R ) (C ER D )
(C EDAW )
Le Mécanisme Africain: UN SYSTÈME DE
CONTRÔLE EN PLEIN ESSOR
 LE DUALISME DES ORGANES DE CONTRÔLE
 B- L’ACCES DE L’INDIVIDU AUX MÉCANISMES DE CONTRÔLE

 A- LE DUALISME DES ORGANES DE


CONTRÔLE
1. Aperçu général
2. Compétence
Commission africaine des droits de l’Homme et
des peuples (Com.ADHP)
Créée en 1987 à Banjul (Gambie)

11 Commissaires élus à titre personnel pour un mandat de 6 ans renouvelable par la


Conférence des chefs d’Etats et de gouvernement.

Équilibre géographique entre les diverses partie de l’Afrique


Équilibre linguistique
Équilibre entre les professions (Magistrats, fonctionnaires, enseignants du supérieur)
Représentation équitable hommes/femmes

 Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples (Cour ADHP)


 Protocole de Ouagadougou
 Arusha (Tanzanie)
 11 juges élus à titre personnel pour un mandat de 6 ans par la conférence des chefs
d'Etat et de gouvernement, pour un mandat de 6 ans renouvelable 1e fois
 Équilibre géographique entre les diverses partie de l’Afrique ; Équilibre linguistique;
Équilibre entre les professions (Magistrats, fonctionnaires, enseignants du supérieur);
Représentation équitable hommes/femmes
 Compétences: Procédures contentieuses, Procédures consultatives

 La compétence contentieuse: Art. 5-10 Prot CADHP, article 27- 67 RII


 Compétence personnelle : Qui peut saisir la Cour? (art. 5; art.
34§6; art. 33 du règlement de la Cour).
 Les titulaires de la saisine ayant un accès de droit (art. 5 §1 et 2 du
Protocole de Ouagadougou)
 - La Commission;
 Les Etats parties
 Les OIG africaines,
 Les titulaires de la saisine ayant un accès conditionné (art 5 §3 et 34§6 du
protocole de Ouagadougou)
 Individus et ONG dotées du statut d’observateur auprès de la ComADHP
 Les Etats ayant fait la déclaration d’acceptation préalable de la compétence de
la Cour au titre de l’art 34§6: le Benin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire,  le
Ghana, le Malawi, le Mali,  la Tanzanie et la Tunisie.

 Les affaires portées devant la CourADHP peuvent être classées en 4


catégories :
Celles introduites par la Commission en cas de violation massive et grave des droits protégés
par la Charte
celles faisant l’objet d’une procédure devant la Com ADHP et qui ont été déférées par la suite
à la Cour par la Commission, l’État partie qui a saisi la Commission, l’État partie défendeur
ou l’État dont le ressortissant est victime de violation des droits de l’homme portée devant la
Cour.
Celles soumises directement à la Cour par les États parties ou les OIG.
Celles portées devant la Cour par un individu et une ONG dotée du statut d’observateur
auprès de la Commission sous réserve que les conditions de l’article 34(6) soient remplies.
 Compétence matérielle : Quel est le droit applicable? (art. 3§1 du Protocole de
Ouagadougou)
 Art. 3 §1: La Cour a compétence pour connaître de toutes les affaires et de tous
les différends dont elle est saisie concernant l'interprétation et l'application de
la Charte, du présent Protocole, et de tout autre instrument pertinent relatif aux
droits de l'homme et ratifié par les Etats concernés.
 Sa compétence matérielle est donc plus large que celle autres juridictions
régionales.
 Compétence temporelle : Quand est ce que les violations alléguées sont –elles
survenues?
 Principe: les faits doivent être intervenus après l’entrée en vigueur du texte de
base de l’organe de contrôle. Ici la Cour tient compte: de la Charte, du Protocole
de Ouagadougou, et de la déclaration d’acceptation de compétence au titre de
l’art. 34§6. (Wilfred Onyango et autres c. République-Unie de Tanzanie, 18 mars
2016)
 La compétence ratione temporis de la Cour s’applique aux violations continues.
 Abdoulaye Nikiema, Ernest Zongo, Blaise Ilboudo & Mouvement Burkinabé des
droits de l’homme et des peuples c. République du Burkina Faso, exceptions
préliminaires, 29 juin 2013.

 Compétence territoriale: Où se sont déroulés les violations alléguées?

Les violations survenues sur le territoire des Etats parties

B- L’ACCES DE L’INDIVIDU AUX MÉCANISMES


DE CONTRÔLE

1. La saisine individuelle des organes de contrôle

2. L’examen de la requête
La saisine individuelle des organes de contrôle
Deux types de saisine
La saisine directe:
- La Com ADHP
La Cour ADHP uniquement contre les Etats ayant fait la déclaration préalable d’acceptation
de compétence de la Cour aux termes de l’art. 34§6 du Protocole de Ouagadougou

 La saisine indirecte:
L’individu saisit la Commission qui pourra saisir la Cour à la fin de la procédure devant elle.
Il s’agit d’un pouvoir discrétionnaire de la Commission.– affaire Femi Falana c. Commission
Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples; 20 novembre 2015.

 Les Conditions de recevabilité


L’introduction de l’instance devant la Cour est soumise à un certain nombre de
conditions qui figurent à l’article 34 du RII. L’instance est introduite par la requête
déposée au greffe de la Cour. La requête doit contenir :

Le résumé des faits,

Les éléments de preuve

Elle doit être signée par la partie requérante et par son représentant

Elle doit fournir des indications précises sur l’identité du demandeur et du défendeur de même
que de leurs conseils.

Rédigée dans l’une des langues officielles de la Cour qui sont les mêmes que celles de l’UA

Elle doit indiquer la violation alléguée

Comporter la preuve de l’épuisement des voies de recours internes ou de leur prolongation


anormale

Les mesures attendues et les injonctions sollicitées

 Etre postérieures à l'épuisement des recours internes s'ils existent, à moins


qu'il ne soit manifeste à la Commission que la procédure de ces recours se
prolonge d'une façon anormale;

Affaire Tanganyika Law Society et The Legal and Human Rights Centre et RévChristopher
Mtikila c. La République-Unie de Tanzanie, 14 juin 2013

Uniquement les recours nationaux ordinaires: affaires tanzaniennes: Alex Thomas, Wilfred
Onyango, et Mohamed Abubakari
La Cour exige que les recours soient cumulativement disponibles, efficaces et suffisants. À
défaut, dérogation au principe. Affaire Lohé Issa Konate c. Burkina Faso

 Etre introduites dans un délai raisonnable courant depuis l'épuisement des recours
internes ou depuis la date retenue par la Commission comme faisant commencer à
courir le délai de sa propre saisine;

Une approche souple. le delai court à partir de la derniére décision non suceptilble de
recours et sa durée sera examinée au cas par cas.

 Ne pas concerner des cas qui ont été réglés conformément soit aux principes de la
Charte des Nations Unies, soit de la Charte de l'Organisation de l'Unité Africaine
et soit des dispositions de la présente Charte (non bis in idem)

Identité des parties

Identité des demandes ou leur caractère additionnel, alternatif ou découlant d’une


demande introduite dans une première cause

Existence d’une première décision sur le fond

Affaire Jean-Claude Roger Gombert c. Côte d’Ivoire, 22 mars 2018.

 2. L’examen de la requête

Etablir la violation à l’aune de la Charte et des instruments relatifs aux droits de l’homme
ratifiés par l’Etat défendeur

Prononcer les mesures de réparation: art. 27 §1 du Protocole: Lorsqu'elle estime qu'il y a eu violation
d'un droit de l'homme ou des peuples, la Cour ordonne toutes les mesures appropriées afin de

remédier à la situation, y compris le paiement d'une juste compensation ou l'octroi d'une réparation.

La Cour a développé un large éventail de mesures:

des modifications d’ordre constitutionnel affaires Mitikila, Zongo et Konaté;


des modifications législatives ;
Reprendre les investigations afin de poursuivre et juger les auteurs de l’assassinat (affaire Zongo)
Annulation des sanctions prononcées par les juridictions nationales
Réparations pécuniaires

 Exécution des arrêts (art. 29 et 30 Protocole de Ouagadougou.)


Les Etats parties s’engagent à exécuter les arrêts de la Cour
Le Conseil des ministres de l’UA veille à l’exécution des arrêts pour la Conférence des Chefs d’Etat et
de gouvernement
La Protection des droits de l’homme dans le système
judiciaire malien
La protection des droits de l’homme dans le système judiciaire malien est fondé sur un ensemble
d’instruments juridiques et un mécanisme de contrôle à plusieurs niveaux.

Le système de protection des droits de l’homme connait cependant des limites

A la législation nationale de droits de l’homme;


B le mécanisme de contrôle des droits de l’homme;
C les limites du système de protection des droits de l’homme

A la législation nationale de droits de l’homme


 La législation nationale de protection des droits de l’homme
La Constitution du 25 février 1992

La Constitution ou loi fondamentale est la norme juridique suprême du pays. Elle crée les
Institutions de la République du Mali, fixe leurs organisation et fonctionnement, définit les
rapports entre elles tout en précisant les principes et libertés publiques qui régissent les relations
des gouvernants et des gouvernés.
La Constitution du 25 février 1992, en son article 3 dit que « Nul ne sera soumis à la torture, ni à
des sévices ou traitements, inhumains, cruels, dégradants ou humiliants.
Tout individu, tout agent de l'Etat, qui se rendrait coupable de tels actes soit de sa propre initiative,
soit sur instructions, sera puni conformément à la loi ».

 Les textes législatifs


La Loi n°01-079 du 20 août 2001 portant Code Pénal: Cette loi traduit la volonté de notre pays
d’assurer le respect et la protection des droits humains
La Loi n°01-080 du 20 août 2001 portant Code de Procédure Pénale
er
En ses articles 1 , 2 et 3, le Code de Procédure Pénale affirme les Principes de base de la procédure
pénale :
la procédure pénale doit être équitable, contradictoire, préserver l’équilibre des droits des parties et
garantir la séparation des autorités chargées de l’action publique et des autorités de jugement ;
toute personne suspectée ou poursuivie est présumée innocente tant que sa culpabilité n’a pas été
établie ; elle a le droit d’être informée des charges retenues contre elle et d’être assistée d’un conseil ;
Etc…

 L’Ordonnance n°59-34/PCG du 28 mars 1959 relative aux attroupements

Cette ordonnance interdit la formation d’attroupements armés ou non armés sur la voie
publique en tant que rassemblements interdits de personnes de nature à troubler la
tranquillité publique.
Elle définit l’attroupement armé et détermine les conditions dans lesquelles les
sommations de dispersion doivent être faites. Elle précise également les cas dans lesquels
il peut être fait usage de la force.
 L’Ordonnance n°59-36/PCG du 28 mars 1959, sur la liberté de réunion

Cette ordonnance définit la réunion en précisant la nature d’une réunion privée, d’une réunion
publique et privée, les cortèges, les manifestations et fixe les règles de leur régime juridique.
Les dispositions de cette ordonnance sont complétées par les articles 59 et 63 du Code Pénal
relatifs respectivement aux crimes et délits contre l’exercice des droits civiques et aux troubles
graves à l’ordre public.
 Autres textes législatifs

De nombreux textes législatifs relatifs aux droits humains sont en rapport direct avec les activités
de la Gendarmerie Nationale. Il s’agit notamment de :

 la Loi n°66-6 / AN-RM du 02 mars 1966 portant réglementation des assignations à


résidence, des mesures d’éloignement et d’extradition ;
 la Loi n°61-86 / AN-RM du 21 juillet 1961 portant organisation de la liberté religieuse
et de l’exercice des cultes ;
 la Loi n°98-012 du 19 janvier 1998 régissant les relations entre l’administration et les
usagers des services publics ;
 la Loi n°98-040 du 20 juillet 1998 portant Statut des réfugiés ;
 la Loi n°04-058 du 25 novembre 2004 relative aux conditions de séjour et
d’établissement des étrangers en République du Mali ;
 l’Ordonnance n°02-062/P-RM du 5 juin 2002 portant Code de protection de l’enfant

B Les Mécanismes nationaux de protection des droits de


l’homme
Les mécanismes de recours constituent un aspect important de la protection des personnes
contre les atteintes à leurs droits.
Afin de mieux garantir les droits des personnes, il est prévu un ensemble de mécanismes de
recours en cas de violation des droits humains.
1. Les recours non juridictionnels
 Les recours administratifs ordinaires
Ce sont des recours exercés auprès de l’auteur de la décision administrative, soit auprès de
l’auteur de la violation dont a été victime le requérant, soit auprès du supérieur
hiérarchique de ce dernier.
 Le recours gracieux :
Le recours administratif gracieux est exercé devant l’auteur de l’acte de violation des
droits lui-même dans le but de l’amener à annuler ou à réparer les effets de la violation.
 Le recours hiérarchique: Le recours hiérarchique est exercé devant le supérieur
hiérarchique de l’auteur de la violation afin que celui-ci l’annule ou fasse réparer les
effets de la violation.
 Les recours quasi-administratifs:
a.Le Médiateur de la République
C’est une autorité indépendante créée par la Loi n°97-022 du 14 mars 1997.
Elle reçoit les réclamations relatives au fonctionnement des Administrations de l’Etat, des
Collectivités Territoriales, des Etablissements Publics et de tout organisme investi d’une
mission de service public par rapport à leurs relations avec les administrés.
 b. La Commission Nationale des Droits de l’Homme
Au Mali, la mise en place d’une INDH remonte à la loi N 2016-036 du 07 juillet 2016
portant création De la Commission Nationale des Droits de l’Homme.
Elle a principalement pour missions la protection et la promotion des droits de l’homme
ainsi que la prévention de la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou
dégradants.
 c. Les Organisations de la Société Civile
Diverses Organisations de la société civile interviennent également pour assurer la
promotion et la protection des droits de l’Homme. C’est le cas, notamment de
l’Association Malienne des Droits de l’Homme créée en 1988, de l’Observatoire des
Droits de l’Enfant de 1994, de l’Association des Juristes Maliennes créée en 1998, etc.
Toutes ces structures assistent en leur manière les citoyens dans la défense et la
sauvegarde de leurs droits et libertés (visites dans les lieux de détention, formulation de
plaintes, assistance devant les juridictions, conseils et formation de leaders d’opinion,
assistance aux blessés du fait du maintien d’ordre etc.).

Les recours juridictionnels


Selon l’article 81 de la Constitution du 25 février 1992, le pouvoir judiciaire est indépendant
des pouvoirs exécutif et législatif. Le pouvoir judiciaire est gardien des droits et libertés
prévus par la Constitution. Il est chargé d’appliquer dans le domaine qui lui est propre les lois
de la République
Loi n° 2011-037 du 15 juillet 2011 portant organisation judiciaire fixe la réorganisation
judiciaire de la République du Mali en déterminant les cours et tribunaux ayant mission de
rendre justice au nom du peuple malien. Ces cours et tribunaux sont la Cour Suprême, les
Cours d’Appel, les Cours d’Assises, les Tribunaux du Travail, les Tribunaux de Première
Instance, les Tribunaux Administratifs, les Justices de Paix à compétence étendue, les
Tribunaux pour Mineurs et les Tribunaux du Commerce.
Les recours juridictionnels sont adressés à ces juridictions par toute personne s’estimant
victime d’une violation de droits humains.

C Les limites du système de protection des droits de


l’homme
 Le système de protection des droits de l’homme au Mali connait les limites suivantes:
 LA DÉGRADATION DU CONTEXTE SÉCURITAIRE: La principale
conséquence de l’insécurité en matière de droits de l’homme est la présence très
limitée du pouvoir

judiciaire dans les régions affectées entrainant un accès limité à la justice

 LA CORRUPTION AU SEIN DU SYSTÈME DE JUSTICE MALIEN: De


manière générale, la corruption est une atteinte aux droits de l’homme et la
corruption du secteur de la justice est le premier défi à relever afin de garantir l’accès
à la justice équitable pour toutes et tous au Mali

 L’INACCESSIBILITÉ DE LA JUSTICE POUR LES JUSTICIABLES:

L’accès à la justice peut s’avérer difficile, en particulier pour les personnes démunies,
pour différentes raisons, telles que le manque de ressources financières, le manque de
sensibilisation quant aux moyens d’accéder à la justice, la maîtrise insuffisante de la
langue française, ainsi que les longues distances à parcourir pour atteindre les villes où
sont situés les tribunaux.

 LES DYSFONCTIONNEMENTS DU SYSTÈME DE JUSTICE MALIEN

L’insuffisance de ressources humaines et financières allouées au secteur de la justice


entraîne de nombreux dysfonctionnements au sein de ce dernier. Ces problèmes font en
sorte qu’il est illusoire pour les justiciables désirant porter leur dossier devant les
tribunaux d’espérer obtenir une décision bien fondée en droit dans un délai raisonnable.

 Le non-respect des procédures : conditions de détention inadéquates et


détentions arbitraires:
Les arrestations et détentions arbitraires sont fréquentes, bien que les engagements
internationaux du Mali et le cadre législatif national interdisent pourtant ce genre de
pratiques.
 UN CADRE NORMATIF NE GARANTISSANT PAS L’ACCÈS À
LA JUSTICE
L’absence de loi sur les violences basées sur le genre criminalisant les pratiques néfastes:
De nombreuses traditions culturelles discriminatoires envers les femmes et les filles persistent
au Mali, telles que les mariages d’enfants, les mariages forcés, les mutilations génitales
féminines (MGF) ou encore le lévirat ou le sororat.
Au Mali, les cas de VBG sont rarement dénoncés par crainte de représailles, ou encore parce
que les victimes craignent d’être stigmatisées .

 L’absence de loi pour la protection des victimes et témoins :

L’absence de lois, de politiques et de programmes relatifs à la protection des victimes et


témoins au Mali constitue une limite importante à l’accès à la justice et à la lutte contre
l’impunité, en particulier pour les victimes et les témoins de graves violations des droits
humains, qui craignent souvent les représailles et, pour cette raison, renoncent à dénoncer les
violations commises à leur encontre.

Quelques avancées tout de même


 Le respect des droits de l’homme par l’accès à la justice par le biais de recours
Régionaux et Sous régionaux:
En 2018, deux affaires portées devant des instances régionales de protection des droits
humains ont permis de mettre en lumière les lacunes du système de justice et de reconnaître
que l’État malien a failli à sa responsabilité de protéger le droit de ses citoyens de demander et
d’obtenir justice.

En mai 2018, la CJCEDEAO a rendu un arrêt dans l’affaire Aminata Diantou Diane c
République du Mali concernant la violation du droit de la requérante à faire entendre sa cause
équitablement dans un délai raisonnable. Dans cette décision, la Cour a souligné « […] que la
plupart des plaintes de la requérante ci-dessus évoquées, ont connu sur le plan procédural, des
péripéties incompréhensibles qui frisent le déni de justice »

Dans la décision Association pour le progrès et la défense des droits des femmes maliennes
(APDF) et Institute for Human Rights and Development in Africa (IHRDA) c Mali, la Cour
africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) a statué en mai 2018 sur une
affaire concernant les pratiques discriminatoires envers les femmes au Mali, plus
particulièrement les mariages forcés de jeunes filles.

Le Code des personnes et de la famille du Mali prévoit que les officiers d’état civil et les
ministres du Culte sont compétents pour prononcer le mariage, mais sans pour autant prévoir
d’obligation pour les ministres du Culte de vérifier le consentement des époux

DEUX AFFAIRES CONCERNANT DES VIOLATIONS COMMISES AU MALI


DEVANT LA COUR PÉNALE INTERNATIONALE

La Cour pénale internationale (CPI) a été saisie récemment de deux situations concernant des
violations graves des droits humains commises au Mali : L’affaire Al Mahdi et L’Affaire Al
Hassan

 Le renouvellement du mandat de la Commission Vérité Justice Réconciliation et


la création d’antennes régionales

La Commission Vérité Justice Réconciliation (CVJR), créée en 2014, a pour mission de


contribuer à la restauration d’une paix durable à travers la recherche de la vérité, la
réconciliation et la consolidation de l’unité nationale et des valeurs démocratiques192. Le
mandat de la CVJR a été renouvelé jusqu’au 31 décembre 2021193 et ses travaux couvrent
désormais la période qui s’étend de 1960 à 2019.

 La refondation de la Commission nationale des droits de l’Homme

La Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH), refondée en 2016, a pour mission
la protection et la promotion des droits humains, ainsi que la prévention de la torture et autres
peines ou traitements cruels , inhumains et dégradants. L’Expert indépendant des Nations
Unies sur la situation des droits de l’homme au Mali s’est d’ailleurs réjoui que le Mali dispose
maintenant d’une institution indépendante des droits de l’homme qui est conforme aux
Principes concernant le statut des institutions nationales pour la promotion et la protection des
droits de l’homme (Principes de Paris)

 Un projet de loi de programmation et d’orientation du secteur de la justice 2020-


2024
Un projet de loi de programmation et d’orientation du secteur de la justice couvrant la période
2020 à 2024 a été adopté en Conseil des ministres le 16 octobre 2019 a été adopté par
l’Assemblée nationale.

Messages clés !
 Les droits de l’homme sont aussi vieux que l’humanité, ils ont existé
dans toutes les sociétés,
 Ils obéissent à des principes tels que l’égalité et la non-
discrimination, l’universalité, l’interdépendance, l’inaliénabilité, la
responsabilité,
 L’Etat a la responsabilité de les principale de les respecter, de les
protéger et de les réaliser,
 Leur protection est une responsabilité partagée.

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