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Libertés publiques
Partie 7
Professeur Souad RAJEB
souadrajeb@gmail.com
S4- License en droit public
FSJES- Mohammedia, Université Hassan II- Casablanca
Année universitaire 2022-2023
Plan
I. Concepts clés
II. Les fondements philosophiques des droits de
l’homme
III.L’Universalité des droits de l’homme
IV.L’affirmation Internationale des Droits de l’homme
V. Le référentiel International des Droits de l’homme
VI.La protection des Droits de l’homme
Concepts clés
(1)
Les Droits et Libertés
Dans le sens politique et social la liberté est un pouvoir
d’agir au sein d’une société organisée, dans la limite des
règles définies.
(3)
L’Homme des droits de l’homme
La personne humaine est perçue, définie et protégée
distinctement selon les civilisations.
(4.1)
L’homme et le pouvoir
L’homme et le pouvoir selon la conception occidentale
fondatrice des droits de l’homme universels
(4.2)
L’homme et le pouvoir
Selon la conception orientale:
(5)
Les droits humains et les droits de la personne
Les droits de l'homme parfois appelés droits
humains ou droits de la personne sont un concept à la fois
philosophique, juridique et politique. Selon ce concept, tout
être humain — en tant que tel et indépendamment de sa
condition sociale — a des droits «inhérents à sa personne,
inaliénables et sacrés», et donc opposables en toutes
circonstances à la société et au pouvoir. Ainsi, le concept de
droits de l’homme est par définition universaliste.
(1)
Les courants du droit naturel
Elles sont multiples, classées en :
a. Courant objectifs ( Aristote, S.T.D’aquin) et subjectifs
voir laïcisés ;
b. Les théories du contrat social et les philosophies de
lumières (Hobbes, Rousseau…).
Les conceptions juridiques
a. Le positivisme juridique;
b. Le positivisme sociologique.
L’Universalité des droits de l’homme
A- Les déclarations
Dépourvues du caractère juridique, elles furent d’abord
adoptés par l’ONU sous forme de résolution :
• DUDH-1948
• Déclaration de Vienne 1993
• Déclaration universelle sur le génome humain-1997…
L’affirmation Internationale des Droits de l’homme
B- Les conventions internationales
Instrument Contraignant les Etats à des degrés variables:
a. émanent en majorité des NU (ONU, OIT, UNESCO…) mais
sont confrontés aux problèmes des ratifications;
b. peuvent faire l’objet de réserves ou de déclaration
interprétatives;
c. les Etat parties peuvent invoquer une crise pour faire jouer
une «clause de sauvegarde»;
d. la portée de la convention peut être amoindrie par des
désaccords d’ordre conceptuels «procès équitable»,
«enfant», «la torture».
Les effets de la convention dans l’ordre hiérarchique interne. Les
conventions demeurent soumises au choix arbitraire des Etats et
donc du pouvoir. Il est décideur du contenu et de l’opportunité de
l’affirmation des droits, des restrictions…
L’affirmation Internationale des Droits de l’homme
Les individus, issus des pays qui l'ont ratifié, peuvent être
entendus par le Comité des Droits Économiques Sociaux et
Culturels de l'ONU à propos de cas concrets de violation par
leur pays d'un des droits énoncés dans le Pacte I
Le référentiel International des Droits de l’homme
Cas d’Etudes:
1- La Convention internationale sur
l’élimination de toutes les formes de
discrimination raciale (ICERD) (1969) :
Référentiel International des Droits de l’homme
Instruments spécifiques
Les conventions spécifiques
Article premier
1. Dans la présente Convention, l'expression «discrimination
raciale» vise toute distinction, exclusion, restriction ou
préférence fondée sur la race, la couleur, l'ascendance ou
l'origine nationale ou ethnique, qui a pour but ou pour effet
de détruire ou de compromettre la reconnaissance, la
jouissance ou l'exercice, dans des conditions d'égalité, des
droits de l'homme et des libertés fondamentales dans les
domaines politique, économique, social et culturel ou dans
tout autre domaine de la vie publique.
Référentiel International des Droits de l’homme
Exercice :
destiné à un Jeu de « Quête des interdictions à valeur
multidimensionnelle »
Référentiel International des Droits de l’homme
•D E C I D E :
•Article 1er : La requête de M. A est rejetée.
•Article 2 : La présente décision sera notifiée à M. Témur A
et au garde des sceaux, ministre de la justice.
Référentiel national des Droits de
l’homme
Toute
Combinaison/
distinction,
Interaction de
exclusion,
2 ou plusieurs
restriction ou
causes de D.
l'attitude de préférence
sont à l'œuvre
Attitude ( rejet et fondée sur des
simultanémen
stéréotypes, d'exclusion de critères
des préjugés toute identité prohibés. t, = nouvelles Deux ou
et l'intention culturelle but/effet de formes plusieurs
de discriminer) étrangère en détruire ou de d'identité et motifs de
+ conviction tant que compromettre processus discrimination
Infraction
de la menace. la discriminatoire se produisent
pénale (délit
supériorité il n’a pas reconnaissance, s plus isolément et
infractions
naturelle d'un toujours une la jouissance ou P.) + mobile profonds. successivemen
pénales
groupe; origine raciste: l’exercice, discriminatoi ex.une femme t dans le Absence de
motivées par
racisme n’est il ne se fonde dans des re (Préjugé migrante temps. toute
pas pas tjr sur la conditions sur couleur, + préjugé fortement et résulterait discrimination
nécessairemen condition d’égalité, des handicap,etc raciste ou racisée et des axes directe ou
t xénophobe d’infériorité DH et LF ) xénophobe. handicapée séparés indirecte
La Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de
discrimination raciale
•Focus
•Une discrimination est une inégalité de traitement
fondée sur un
•Discrimination directe :
•Discrimination indirecte:
• si des règle, politique, programme ou mesure qui ne sont pas
discriminatoires et apparemment neutre ont pour effet un traitement
défavorable sur des personnes et de désavantager un groupe donné par
rapport à un autre à raison d'un de ces mêmes critères. Elle recouvre
l’ensemble des pratiques qui, formellement neutres, ont néanmoins un
impact négatif disproportionné sur les individus appartenant à certains
groupes marginalisés (femmes, minorités ethno-raciales, etc.) et ce,
indépendamment des motivations de leurs promoteur.
•Ex. prioriser dans les campagnes de régularisations, les personnes
migrantes travaillant à temps complet, alors que la majorité des femmes
migrantes travaillent à temps partiel et que les hommes migrants sont
majoritairement à temps complet.
Focus
•Mesures positives:
•lorsqu’est mis en place des inégalités dans l’objectif de promouvoir
l’égalité des chances. La loi précisera des «situations où la discrimination
n’est pas punissable ».
•Différentes mesures peuvent être proposées dans le cadre d’une politique
de discrimination positive :
•Ex.Créations de quotas ( des femmes, des jeunes, personnes en situation
d’handicap) à l’embauche ou à l’inscription doctorale, aux élections par
ex ; ou bien différentes exonérations fiscales pour privilégier l’embauche
de certaines catégories défavorisées
Détection de victimes présumées à
travers des Critères prohibés de
discrimination
•La liste de ces critères a plusieurs sources, d’une part, les conventions
internationales, d’autre part, les différents actes du soft law .
•Critères prohibés de
discrimination relevant de
plusieurs textes de lois ayant
connu des réformes ou
amendements ces dernières
années interdisant la
discrimination
Exercice
L cadre 97-13
sur les
enfants en
situation de
handicap
A.36.5 et 36.6 X X X
L.27.14 lutte
contre la
traite des
êtres humains
X X X
L’origi
Asc Situa L’app ne
en Rac tion L’opi arten social Ascen Fo
da e/Ét Co Han conj nion Reli ance e ou dance rt Nai
nc Se hni ule dica ugal politi gio syndic Âg syndic Lan nation un ssa
e xe e ur p e que n ale e ale gue ale e nce
a. 478 C.travail
Agences
Recrut.
pve X X X X X X X X
C. pénal
a. 431 X X X X X X X X X
L.cadre 51.17 système X X X
d'éducation
préambule+article 4
réglement intérieur
des hopitaux de 2011 X X X
L’origi
Asc Situa L’app ne
en Rac tion L’opi arten social Ascen Fo
da e/Ét Co Han conj nion Reli ance e ou dance rt Nai
nc Se hni ule dica ugal politi gio syndic Âg syndic Lan nation un ssa
e xe e ur p e que n ale e ale gue ale e nce
L. 65-00 couverture
médicale X X
art 9.2 C.travail X X X X X X X X X X
art 36 C.travail X X X X X X X X
Bien que le droit marocain ait fait un pas pour faire disparaître la plupart
des dispositions discriminatoires, certaines perdurent. celui-ci reste muet
lorsqu’il s’agit de certaines pratiques sociales comme le racisme, par
exemple, qui n’est mentionné que dans le cadre des motifs non valables
justifiant un licenciement ou la prise d’une mesure disciplinaire (article
36 du Code du travail). Quant aux personnes handicapées, le nouveau
Code encourage bien la prise de mesures en faveur de cette catégorie
sociale, leur permettant de garantir effectivement l’égalité des chances
et des opportunités.
Cependant des carences enregistrées par la législature marocaine à ce
niveau, subsistent comme dans l’article 24, qui exhorte la personne
employeuse à prendre des mesures dans ce sens sans pour autant
expliciter les mesures « punitives » prévues pour toute violation des
règles prescrites.
Sur le registre des politiques d’égalité et de non-
discrimination, les mécanismes onusiens de
protection des droits de l’homme,
recommandent, l’analyse intersectionelle» ou
multiple comme la plus appropriée et la plus
recommandée des démarches d’analyse.
Au Maroc, le vivre ensemble continue de poser de
nombreux défis en raison des nouvelles formes
multidimensionnelles de discrimination encore peu
prises en charge autant par les textes que par les
politiques publiques
Certes, les instruments juridiques seuls ne sont
pas suffisants pour mener une telle lutte, mais
les législations nationales cohérentes,
homogènes luttant contre des formes de
discrimination à valeur multidimentionnelle en
particulier intersectionnelle sont nécessaires
pour un mieux vivre ensemble.
L’intersectionnalité –en tant que phénomène
complexe et multidimensionnel a été très peu
prise en charge.
Certes, la législation marocaine contient certaines
dispositions d’interdiction de la discrimination à
entrée multiple c’est le cas de:
la loi 19-12 relative aux conditions de travail et
d’emploi des travailleuses domestiques, la loi
relative au conseil de la famille et de l’enfance,
la loi 103-13 de lutte contre les violences faites
aux femmes, la loi cadre 97-13 sur les enfants en
situation d’handicap, qui établit des critères de
discrimination multiple,
cette dernière a été complété par une politique
publique intégrée pour la promotion des
personnes en situation de handicap (PPIPSH).
C’est le cas également de la loi 27-14 relative à la lutte
contre la traite des êtres humains (2016) et la loi sur les
hôpitaux de 2011 qui ouvre l’accès inconditionnée et
gratuit aux services de santé aux femmes en situation
de grossesse et de migration régulière ou irrégulière.
C’est le cas, également, de la loi sur l’état civil qui
donne le droit à un état civil aux enfants né.e.s de
parents en situation de migration régulière ou
irrégulière, pour éviter les cas d’apatridie.
D’autre part, la législation marocaine en matière de
travail et d’emploi, prévoit des mesures de sanction
stipulées par le nouveau Code à l’encontre de certains
abus vis-à-vis de ces catégories sociales dites « fragiles
» : femmes en état de grossesse, des enfants, filles et
garçons mineurs de moins de 18 ans et des personnes
handicapées, et des droits « le droit de la femme
mariée ou non, d'adhérer à un syndicat professionnel
et de participer à son administration et à sa gestion.».
La réflexion sur la discrimination, au Maroc, tient,
encore, peu compte des facteurs intersectionnels.
La situation spécifique des femmes migrantes et
réfugiées au Maroc, en est une manifestation. Malgré
l’existence de mesures et programmes pour lutter
contre les violences faite aux femmes, les politiques et
la législation destinées à combattre la violence envers
les femmes, au Maroc, n’inclut pas encore des mesures
spécifiques pour lutter contre les violences faites aux
femmes migrantes et réfugiées.
Sur ce registre, en 2019, la Rapporteuse spéciale sur toutes les formes
contemporaines de racisme, de discrimination raciale et de xénophobie
en mission au Maroc, tout en reconnaissant les progrès réalisés en
matière d’égalité raciale, souligne la nécessité ... de reconnaître des
problèmes spécifiques générés par des discriminations
intersectionnées basées sur le genre, l’orientation sexuelle ou le
handicap. Par mesures spécifiques nous entendons, des mesures qui
prennent en compte les spécificités de la situation, de ces sous-
groupes de femmes au Maroc, et en particulier de leur statut légal à
l’intérieur du Maroc.
Des formes de discriminations, notamment intersectionnelles ont été très
peu prises en charge par les textes mise en place. Cela affecte de manière
concrète:
l’impossibilité des personnes en situation de handicap ou de maladie
d’accéder à la nationalité marocaine.
la dimension parité comme préalable à la lutte contre les discriminations,
en lien, spécifiquement avec des exigences dans les procédures d’octroi
de cartes d’immatriculation, de résidence, etc. et qui peuvent être liées
aux types d’activités, et d’emplois occupés, ainsi qu’à leur durabilité. Ces
exigences peuvent occasionner des situations de discriminations
indirectes pour certaines personnes migrantes actives dans le secteur
informel ;
la dimension genre en lien avec des formes multiples d’invisibilité :
• financières, manifeste au niveau des cotisations et ses corolaires en
termes de protection sociale, due à la vulnérabilité économique des
femmes migrantes, principalement subsaharienne, (faibles rémunérations
conséquents aux faibles niveaux d’instructions) ;
Mécanismes
Au niveau: International
Référentiel International des Droits de l’homme
Au niveau: national
La détection et l’identification des victimes: Pourquoi?
Cas d’Etudes:
2- La Convention sur l'élimination de toutes
les formes de discrimination à l’égard des
femmes
Référentiel International des Droits de l’homme
Les conventions spécifiques
.
Le référentiel International des Droits de l’homme
Les conventions spécifiques
La Procédure de contrôle