Vous êtes sur la page 1sur 5

UE 1.

3 Législation, Déontologie, Éthique


Médecine Sorbonne université

Droits de l’Homme et des patients

 Droit de l’Homme :

Les droits de l’homme sont issus d’une évolution de la pensée au sein de la société, de la
pensée politique et philosophique en Europe à partir du 17e siècle.

Le point de départ que l’on reconnait est la Révolution Française 1789 avec la Déclaration
des Droits de l’Homme et du citoyen ; c’est à partir de là que l’on considère comme une
entité reconnue des droits de l’homme.

Progressivement au 20e siècle la notion des Droits de l’Homme devient universelle avec la
Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 (ONU).

Actuellement le procédé en vigueur est ce que l’on appelle le droit positif. Ce dernier est
constitué de l’ensemble des règles juridiques en vigueur dans un État à un moment donné.
Ce sont toutes les notions, tous les textes de lois qui s’applique à l’individu au citoyen dans
un pays donné et en particulier en France parce qui nous concerne.

 Définition :

- Les Droits de l’Homme sont un ensemble des droits fondamentaux, inaliénables et


universels qui inhérent à chaque être humain situé dans une relation située dans une
relation sociétale quel que soit son ethnie, sa nationalité ou sa religion.

- Le droit subjectif : droit dont l’individu est titulaire.

- Le droit naturel : c’est le droit de l’individu en tant qu’être humain.

- Le droit objectif : c’est ce qu’on peut revendiquer en tant qu’individu.

L’émergence des Droits de l’Homme a été rendu possible par l’évolution de la façon


d’appréhender les rapports des individus avec la société en confrontant notamment le droit
naturel, le droit subjectif ainsi que le droit objectif.

On peut dire que les Droits de l’homme on évoluer par générations :

- Les droits de l’Homme de 1ère. Génération sont principalement ciblée sur les Droits civils et
politiques et ce dans le contexte de la Révolution Française et de la déclaration des Droits de
l’Homme et du citoyen du 26 aout 1789, ils prendront plus d’importance quelques années
plus tard en 1791 une fois intégrée au préambule de la constitution.

Note : Une déclaration n’a pas forcément de lois tandis que la constitution si !
- Les Droits de l’Homme de 2éme Génération sont principalement cibler sur les Droits
économiques et sociaux s’inscrivant dans le contexte de la déclaration de l’An du 24 juin
1793. Reposant sur le « droit à une assistance » (aide de l’État). Ils prendront plus
d’importance quelques années plus tard une fois proclamer et intégrée à la Constitution de
1818.

- Les Droits de l’Homme de 3éme Génération sont principalement ciblé sur les droits
collectifs. Fin des années 70 et découle de l’Arrêt 28 de la Déclaration Universelle des Droits
de l’Homme 1948.

 Droit de l’Homme en rapport avec la santé :

Il existe plusieurs textes qui viennent spécifiée les Droits de l’Homme en matière de santé.

- Dans le préambule de la Constitution de 1946 on retrouve des notions d’accès aux soins de
protections de la santé, de sécurité matérielle, de repas et loisir.

- Dans la Charte des Droits de libertés de la personne accueille en établissement social et


médico-social (Arrêté du 8 septembre 2003). On retrouve divers principes et droits comme la
non-discrimination, droit à l’information, respect de la dignité…

- Dans la Charte de la personne hospitalisée (2 mars 2006) on retrouve divers principes de


droit comme le refus de soins, consentement, respect des croyances...

Les Droits de l’Homme s’appliquent également avec les enfants mais cela a du être précisé
par d’autres textes.

 Les différents textes relatifs aux droits des enfants :

- La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (1948) : droit à une protection spéciale
de la maternité de l’enfant.

- La Déclaration des Droits de l’enfant (ONU 1959)

- La Charte Européenne des Droits de l’enfant hospitalisée (1988)

- Convention internationale des Droits de l’enfant (ONU 1989) signé par 192 pays.

 Les différents textes relatifs aux Droits de la personne âgée :

- La Charte des droits et libertés de la personne âgée en situation de handicap ou de


dépendance (2007) élaborer par la fondation nationale de Gérontologie.

 Les différents textes relatifs aux Droits du malade en psychiatrie  :


- Charte de l’usager en santé mentale élaboré par la Fédération nationale des associations
d’usagers en psychiatrie (FNAPSY en 2000).

 Les différents textes relatifs aux Droits de la personne vivant avec un handicap  :

- Convention relative aux droits des personnes handicapées (ONU 2006).


- Loi de 2005 pour l’égalité des droits, des chances, la participation et la citoyenneté des
personnes handicapées.

 Les droits des patients :

Les droits des patients ont émergé progressivement à partir du 20éme siècle sans pour
autant apparaitre dans les textes de loi.

C’est la jurisprudence qui a fait émerger les droits des patients, qui se sont concrétiser par la
loi du 4 mars 2002 et qui a ensuite été intégré au code la santé publique.
Cette loi est également appelée « Loi de démocratie sanitaire ».

L’idée est d’avoir une médecine plus humaine où le patient est au centre de la prise en
charge, du paternalisme médical.

1. Droit au respect de la dignité et de l’intimité :

La loi de l’Arrêt 6 du code civil assure la primauté de la personne, interdit toute atteinte à la
dignité et l’intimité de celle-ci et garantit le respect de l’être humain dès le commencement
de la vie.
Mais le code civil n’est pas un code qui est spécialisé dans le domaine de la santé. Le code
civil régit le droit des personnes entre elles au sein de la société.

À côté nous retrouvons dans le code de la santé publique l’Arrêt L1110-2 « la personne
malade à le droit au respect de sa dignité » (que l’on retrouve dans la Charte de la personne
hospitalisée de 2006).

2. Droit à l’information :

L’objectif de ce droit est la participation du patient à la prise de décision concernant sa


santé.
On retrouve cette notion dans le code de la santé publique Arrêt L111-2 « Toute personne à
le droit d’être informer sur son état de santé… ».
Et cela incombe tous les personnels de santé dans le cadre de ses compétences et de son
rôle professionnel.

+obligation de tout marqué dans le dossier médical.

Il existe cependant des exceptions a l’information :


- Refus du patient de savoir (sauf risque de contamination)
- Urgence
- Impossibilité d’informer (patient inconscient)
- Informations des mineurs ou majeurs sous tutelle (information adaptée à leurs maturités,
et information délivrée aux représentant légaux)

Toute information médicale par téléphone doit être prescrite.

3. La personne de confiance :

Le code la santé publique nous stipule que « Toute personne majeure peut désigner une
personne de confiance qui sera consulté au cas où elle-même serait hors d’état d’exprimer
sa volonté et de recevoir l’information nécessaire à cette fin… Si le malade le souhaite, la
personne de confiance l’accompagne dans ses démarches et assiste aux entretiens médicaux
afin de l’aider dans ses décisions…) Arrêt L1111-6

4. Régime de protection des personnes présentant des incapacités :

Certaines personnes ont besoin d’être représenté dans les actes de la vie civile ou dans leurs
quotidiens du fait d’altercation mental ou physique.
On retrouve cette notion dans le code civil Arrêt 425.

Ces personnes vont bénéficier d’une protection juridique, c’est une personne qui aura un
pouvoir juridique, une capacité de décider à place d’une personne dans le but de protéger sa
personne et ses intérêts patrimoniaux.

Il existe 3 mesures de protection des personnes présentant des incapacités :

- La sauvegarde de justice, c’est une protection juridique à courte durée qui permet à un
majeur d’être représenté pour accomplir certains actes qui pourrons être annulé.
Assiste la personne

- La curatelle est une mesure judiciaire destinée à protéger un majeur, qui sans être hors
d’état d’agir lui-même, à besoin d’être conseiller au contrôle dans certains actes de la vie
civile.

- La tutelle est une mesure judiciaire destinée à protéger une personne majeure et/ou son
patrimoine si elle n’est plus en état de veiller sur ses propres intérêts. Un tuteur la
représente dans les actes de la vie civile.
Prend les décisions

5. Droit au consentement :

Le consentement est un droit pour le patient mais une obligation pour le professionnel de
santé.
On retrouve cette notion dans le code de la santé publique Arrêt L1111-4 ; liée au droit du
refus de soins

Vous aimerez peut-être aussi