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13/09/2023

Mme Tardieu présente le lundi et le jeudi, juge assesseur à la cour internationale des droits
de l’Homme.
Matière centrée sur les instruments internationaux de protection des droits de l’homme
dans les ordres juridiques internationales et son incidences dans les ordres juridiques
internes.

Partie introductive :
La réception des libertés publiques et des
droits fondamentaux par le droit
Centrée sur les notions de libertés publiques, droits fondamentaux, droits de l’homme, de la
place de l’individu dans l’ordre international. Manière dont on a classé ces droits, ce qu’on a
retenu de l’Histoire des droits de l’Homme et impact sur le droit international, manière dont
le droit inter des droits de l’Homme s’est imposé.

(Partie 2 : Mécanismes internationaux de protection des droits de l’Homme et Partie 3 : Les


droits protégés = différences entre les droits et systèmes)

Section I. Les différentes facettes des droits de l’Homme

I – Différentes expressions pour différentes approches


Les droits de l’Homme est une notion plus générale que les notions de droits fondamentaux
et libertés publiques car ce n’est pas uniquement une notion juridique, mais aussi une notion
philosophique, morale, avec des dimensions larges et réflexions sur des droits de l’Homme.
Puis, il y a la question de leur application. Pour définir, les droits de l’Homme on exclut
l’appellation citoyens car il y a des apatrides, des monarchies avec des sujets et peut exclure
des tranches d’âge. Les droits de l’Homme font référence à des droits que possède tout
individu, idée que tout être humain sans condition de nationalité ou autre.
En 1789, la déclaration des Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen est promulguée,
dans « déclaration », il y a l’idée qu’on ne crée pas (comme déclaration de la création d’un
Etat n’a pas pour action de créer).
La notion de droit naturel se retrouve dans la notion de droits de l’Homme et un peu dans la
notion de droits fondamentaux. Ce sont des droits innés, inaliénables, c’est un droit qui n’est
pas posé par l’Homme. C’est donc un droit qu’on peut considérer comme supérieur. Il y a
tout une partie de la réflexion sur le droit naturel qui relie le droit à une entité divine, mais
on a eu ensuite des conceptions plus laïques en mettant l’humain au centre plutôt qu’une
entité, notamment dans la réflexion sur les droits de l’Homme. Cette conception divine des
droits naturels est entrée en conflit avec la conception des droits de l’Homme, notamment
celle exposée dans la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen de 1789.
Conception des droits de l’Homme est large, la particularité du texte français (pas le premier
état à consacrer les droits de l’Homme) est une notion plus large que l’Etat, reconnaissance
des droits de l’Homme au sens de droits de l’individu.
La notion de droits fondamentaux est à la mode depuis quelques années, elle est plus
juridique que la notion des droits de l’Homme.
- En parlant de droits fondamentaux, on met l’accent sur la primauté sur d’autres
normes plus étatiques par exemple. Il peut donc avoir une idée de hiérarchie avec
supériorité. En droit interne, il y a une forme de hiérarchie et il y a des droits qui sont
supérieurs comme bloc de constitutionnalité/ Constitution. Pour Kelsen, le droit est
un ensemble de normes liées entre elles dans un système juridique, la validité d’une
norme repose sur sa conformité à une norme qui lui est supérieure. La norme
fondamentale est un présupposé selon Kelsen.
- Droit fondamental renvoie aussi à la base du système juridique, de la pyramide.
En droit international, il n’y a pas de hiérarchie des normes (≠ les règles de conflit comme la
primauté de la Charte de l’ONU sur les autres traités internationaux ou la norme spéciale
l’emporte sur la règle générale/ norme récente sur la norme plus ancienne est une question
de logique). Condition de nullité du traité selon la Convention de Vienne de (article 54) s’il
déroge les normes impératives de droit international général, le « jus cogens » = il y a des
normes auxquelles on ne peut déroger, ce sont des normes reconnues comme indérogeables
par la communauté internationale des Etats dans son ensemble (= un peu de volontarisme
mais limite la volonté des Etats, la France n’a pas ratifié la Convention de Vienne pour cela).
Depuis, la CIJ a reconnu des jus cogens sur l’interdiction de la torture ou du génocide par
exemple.
Dans « droits fondamentaux », il y a une idée de hiérarchie que dans les droits de l’Homme, il
y aurait des droits plus importants que d’autres. Dans les conventions pour les droits de
l’Homme, certains droits paraissent indérogeables quelques soient les circonstances
(exemple : interdiction de la torture), tandis que d’autres, il y a des précisions sur les
circonstances dans lesquelles on pourrait limiter l’exercice de ce droit.

NB :
- Une norme n’est pas forcément une règle de droit, le discours normatif peut
autoriser, interdire ou obliger. La différence entre une règle et une norme est que la
règle est une norme à caractère général.
- Le droit international s’applique aux Etats, aux individus et à d’autres entités comme
les entreprises transnationales, les ONG, etc (cf. droit international public B2)

La notion de libertés publiques est apparue en France en 1851, le Sénat est le garant des
libertés publiques. Alors, cette notion fait référence aux droits consacrées de manière
concrète par le droit, ce sont des droits qui figurent de manière concrète dans l’ordre
juridique de l’Etat et mis en application de manière concrète. Le mot « public », ici, veut dire
que ce sont aux organes de l’Etat de garantir l’exercice des libertés publiques. Ce sont des
expression et vision très françaises, peu courant à l’étranger.

II – L’approche générationnelle des droits de l’Homme


Idée qu’il y aurait plusieurs générations des droits de l’Homme, il y aurait une succession de
droits qui correspondent à des vagues successives de droits qui peuvent s’ajouter les unes
aux autres, mais pas nécessairement selon les Etats.
Il y a 3 générations (4 pour certains) :

 1ère génération : les droits civils et politiques. Ils datent du 18ème siècle, malgré des
expériences en Angleterre, mais le 18e concerne les USA et la France.
= Droits individuels de l’individu et politiques notamment le droit de vote.

 2ème génération : droits généraux sociaux et culturels. Ils datent de l’après Seconde
Guerre mondiale (préambule de 1946, loi fondamentale allemande, Constitution
italienne)
Différence du rôle de l’Etat entre les deux conceptions. Dans la première catégorie, on parle
de libertés exercées sans que l’Etat s’immisce dans la vie de l’individu et les droits politiques.
Dans la seconde catégorie, on parle des droits économiques et sociaux, cela implique une
intervention de l’Etat (exemples : droits à l’éducation, à l’emploi, au logement, à la protection
de l’Etat).
C’est une vision schématique car la vision de la 2ème génération apparaissait déjà en 1793.

 3ème génération : les droits solidarités. Ils datent des années 1970-80, au moment où
la question du droit au développement, à la mode à cette période. Ce sont des droits
caractérisés par le fait qu’on part du principe qu’ils ne peuvent être garantis que si
tous les acteurs de la société les respectent et participent (exemple : droit à un
environnement sain) comme les sociétés transnationales etc.
Dispositions dans le droit interne pour ce droit mais pas de convention internationale
quoi proclame les droits de l’individu à un environnement sain, certaines dispositions
internationales existent sur le droit à l’environnement mais sont très larges.
 Certains considèrent qu’il y a une 4ème génération, contestée, notamment parce que
les revendications sont différentes : droit des générations futures (bioéthique), droits
de personnes vulnérables etc

Section II. Emergence des droits de l’Homme dans l’ordre juridique interne
Quand on parle de droit international, on pense aux conventions adoptées et aux premiers
textes de droit international de droit de l’Homme qui s’inspirent de l’expérience de droits
Etats vu comme Etats de référence : les Etats Unis, l’Angleterre et la France.
Il y a des mécanismes et conceptions différents des droits de l’Homme dans ces trois Etats,
notamment sur l’implication de l’Etat pour garantir ces droits.

I – L’expérience anglaise
 La « Magna Carta » de 1215 est la grande charte. Contexte : roi en guerre contre la
France a besoin d’argent. Le conseil de l’époque (« Witham ») impose au roi
d’accepter ce texte en échange de financements.
 La pétition des droits en 1828 s’est passée dans le même contexte, en temps de
guerre, le roi a dû concéder des droits. Ce ne sont pas des déclarations de droit mais
prévoit que le roi ne peut pas comme il veut prélever l’impôt, on prévoit aussi des
droits très spécifiques comme droit des veuves à ne pas se remarier comme dans la
magna carta, ou libertés relatives au commerce. A l’époque du roi Jacques II, il a une
conception de la monarchie à l’absolutisme à la française, ce qui dérange. Donc des
droits sont inscrits dans la pétition des droits.
 Après Cromwell, il y 1679 l’habeas corpus : droits techniques sur les conditions de
détention des individus. Texte très procédural qui énonce une liberté fondamentale =
un individu arrêté par un officier de la couronne, ne peut être emprisonné sans
jugement et permet la libération sous caution etc.
→ Important car inspire d’autres Etats et est très procédural car pragmatisme lié à
des situations précises et n’a pas de volonté générale
 Bill of Rights de 1689 : après la Glorieuse révolution, c’est un acte qui est une forme
de contrat conclu avec le souverain qui pose le principe que « l’autorité royale n’a pas
force de loi, la loi est au-dessus du roi » (article 1er). On y redéfinit et augmente
également les droits du Parlement anglais.

 Dans le système anglais, la proclamation et consécration des droits de l’Homme se


passent grâce au Parlement, ce sont des droits acquis par le Parlement en même
temps qu’il prend des pouvoirs par rapport au roi.
→ Important dans la compréhension de la conception britannique des droits de
l’Homme, qui conduit à des désaccords sur des interprétations de la convention
internationale des droits de l’Homme avec le Conseil de l’Europe, notamment sur le
droit de vote des détenus.
= Ils partent du principe que celui qui garantit les droits de l’Homme est le Parlement
britannique, qui a une grande importance car il a acquis les droits, il est mal vu de
remettre en cause la loi britannique. Certains l’ont fait, notamment les colonies
anglaises futures Etats Unis.

II – L’expérience américaine
Logique différente que la logique anglaise car les Etats Unis se sont affranchis de l’autorité
anglaise lorsque 13 colonies britanniques ont déclaré leur indépendance en 1776. La
Constitution américaine est promulguée en 1787. Entre ces deux dates a eu lieu la guerre
d’indépendance à partir de la déclaration d’indépendance, puis, avant le système fédéral
actuel, ils ont essayé de mettre en place une organisation internationale, une confédération
= juxtaposition de souveraineté.
→ Efficace pour se battre contre l’Angleterre mais moins efficace pour gérer d’autres
questions car système d’unanimité dans une confédération.
Alors, certains défendent l’adoption d’une constitution qui crée des organes communs
(Congrès, président des Etats Unis etc). Quand on parle de droits de l’Homme aux Etats Unis,
on fait référence aux amendements. Il n’y a pas de droits de l’Homme dans la Constitution
américaine, mais ils ont adopté le texte des Dix premiers amendements en 1791. Ils
l’adoptent car certaines colonies ne voulaient pas entrer dans une fédération au moment de
la ratification de la Constitution car la liberté individuelle est très importante pour eux après
s’être enfin défait de la soumission à l’Angleterre. Travail de « propagande » dans les
journaux, « Federalist » est une série d’article écrits par des personnalités politiques
américaines pro-fédération. Ils décident également d’ajouter des amendements qui précisent
les droits de l’individu pour rassurer les colonies sur les limites des pouvoirs des organes
communs liés à une certaine défiance.
→ Idée de liberté suite à la fin de la colonisation qui ne doit pas être empiétée par les
nouveaux organes.

1er amendement : « Le Congrès ne fera aucune loi qui touche l’établissement ou interdise le
libre exercice d’une religion, ni qui restreigne la liberté de la parole ou de la presse, ou le
droit qu’a le peuple de s’assembler paisiblement et d’adresser des pétitions au
gouvernement pour la réparation des torts dont il a à se plaindre. »
2ème amendement : « Une milice bien organisée étant nécessaire à la sécurité d’un État libre,
le droit du peuple de détenir et de porter des armes ne sera pas transgressé. »
3ème amendement « Aucun soldat ne sera, en temps de paix, logé dans une maison sans le
consentement du propriétaire, ni en temps de guerre, si ce n’est delà manière prescrite par
la loi. » → pour corriger des choses faites pendant la période anglaise.
= Volonté de rassurer sur ce que ne peuvent pas faire les nouvelles institutions

 Conception différente de l’exercice de la souveraineté à l’intérieur de l’Etat


Souveraineté populaire et souveraineté nationales sont des conceptions qui s’affrontent au
moment de la Révolution française et qui se conjuguent aujourd’hui en France.
- Souveraineté populaire : très présente aux EU à l’intérieur de certains Etats, c’est
partir du principe que la souveraineté appartient au peuple = chaque citoyen détient
une partie de la souveraineté, donc il l’exerce directement dans la prise de décision,
notamment lors de l’expression du suffrage universel.
Si on ne peut pas directement participer à la prise de décision, on peut élire les
personnes qui vont siéger et détiennent un mandat impératif (≠ mandat
représentatif) = soumis à la volonté de des électeurs, donc, les élus peuvent être virés
si on considère que le travail n’est pas bien fait. Cette démocratie populaire est
présente aux EU, au travers de certains Etats où des citoyens siègent dans des
assemblées pour prendre des décisions directement par exemple, certains Etats
utilisent beaucoup aussi le referendum comme la Californie ou encore, le gouverneur
peut être renvoyé suite à un vote = « recall ».
La souveraineté populaire a notamment été théorisée par Jean Jacques Rousseau.
- La souveraineté nationale appartient à une entité un peu abstraite appelée la
« nation ». La souveraineté nationale a été théorisée par l’abbé Sieyès et Condorcet
notamment.
Dans ce système, on s’accommode très bien au suffrage censitaire, on ne part pas du
principe que tout le monde est citoyen et que le pouvoir appartient à la nation.

Aux EU, le pouvoir appartient surtout à leur Etat liée à cette idée de la défiance (exemple :
Boston Tea Party en 1773). La bipartition du champ politique américain est également liée à
l’Histoire avec l’Angleterre.

05/10/2023

III – L’expérience française


 Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen adoptée en 1789. Elle a été adoptée
comme un brouillon, au début, ils souhaitent adopter un texte déclarant des droits
rapidement. Ils se disaient qu’elle pourrait etre corrigée par la suite.
Sa particularité par rapport aux textes anglais et américains, elle a un caractère
universel dans sa formulation = droits déclarés déjà existants. Elle a été condamnée
par le Pape car elle mentionnait des « droits naturels » non chrétiens.
La question a été posée de l’influence des EU sur la déclaration française. Il y a eu des
interactions : les déclarations des lumières ont influencé les EU et leurs
amendements. A l’adoption de cette DDHC, certains disent qu’on ne peut faire la
même chose qu’aux EU car ils étaient caractérisés par une société nouvelle, donc
prête à recevoir la liberté totale, contrairement à la France qui considérait son passé
et ne pouvant proclamer de manière forte les libertés de l’individu.
Cette idée que la France se sont inspirés de la France a créé des querelles : Jellinek et
Boutmy qui affirmaient que la DDHC était une pale imitation, vision luthérienne.
Dans l’idée, ce texte n’est pas fait pour durer mais pour être amendé ou remplacé.
 1791
 C’est ce qui est fait en 1793, la République promulgue une nouvelle déclaration qui a
une logique différente : mise en avant de l’égalité et proclamation de droits qui
s’apparentent à ceux de la 2ème génération (droit au travail, instruction, assistance).
Disposition qui interdit l’esclavage mais la Constitution de l’an 1 n’a pas beaucoup été
appliquée, il faut attendre 1848 avant l’abolition de l’esclavage.
 Nouvelle déclaration sous le Directoire : Déclaration des droits et devoirs de l’Homme
et du Citoyen.
En moins de 10 ans, il y a donc 3 déclarations.

 Lois fortes sous la IIIème République


 L’autre déclaration de droit est le préambule de 1946 sous la IVème République qui proclame
des droits économiques et sociaux.

 Dans la Constitution de 1958 est fait référence le préambule de 1946 car, à l’époque,
ils ne pensaient pas que cela aurait une force obligatoire. Pour beaucoup, le
préambule est une simple introduction et le texte comme à l’article 1er. Le Conseil
constitutionnel décide que ce préambule apparaitra dans la Constitution de 1958
notamment par la décision de
1971 sur la liberté d’association.
Lorsque le Conseil de
constitutionnalité a été mis en
place en 1958, certains y étaient
défavorables comme De Gaulle
car ils n’aiment pas l’idée qu’on
puisse faire un procès à la loi qui
est une expression de la volonté générale (sacralité de la loi démontrée dans la
DDHC). L’expérience anglais a pu montrer le pouvoir du Parlement, en France, la loi
protège les libertés de l’individu et remettre en cause la loi reviendrait à remettre en
cause la liberté nationale. Il y a également une peur du gouvernement des juges
comme à la Cour Supreme. En effet, il y a eu un grand bras de fer à l’époque du New
deal sous Roosevelt avec des lois qui limitent les heures hebdomadaires du travail
d’enfants, la Cour affirme que c’est contre la liberté économique individuel et donc
que la loi ne soit pas appliquée. En arrivant au pouvoir, Roosevelt menace de changer
le nombre de juges etc et les lois ont pu passer ; il y avait cette méfiance du
gouvernement des juges.
En France, pas forcément favorables à un Conseil de constitutionnel mais dans cette
période de principe de l’Etat de droit, cela est passé.
Dans la Constitution de 1946, il y avait une mention d’un Comité constitutionnel avec
un vrai pouvoir.
C’est en 1970, dans une décision, il vise le préambule de la Constitution et en 1971,
ils affirment la liberté d’association.

Le Conseil constitutionnel, en matière de protection des droits de l’Homme, il a un rôle


nouveau qui est les Questions Prioritaires de Constitutionnalité, qui porte sur le contrôle de
loi qui peut être contraires à des libertés consacrées à la Constitution. Ce qui peut être
appelé différemment ailleurs, comme en Espagne : le recours d’Amparo qui peut être exercé
contre les actes de n’importe quelle autorité qui seraient contraires aux droits individuels et
consacrés par la Constitution. Avant l’instauration des Questions Prioritaires de
Constitutionnalité, le contrôle de constitutionnalité portait sur la loi, les traités et règlements
des assemblées, mais c’est surtout une loi qui n’est pas encore en vigueur à priori. Une loi
soumise au contrôle de constitutionnalité dans le texte de 1958 est une loi qui a été adoptée
mais avant son entrée en vigueur. La mise en place de la QPC c’est accepter le contrôle du
Conseil constitutionnel sur une loi déjà en vigueur.

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