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Réalité complexe des droits de l’homme qui est toujours dans nos société au
centre du débat : exemple, sur la bioéthique.
Ou encore le débat sur la sécurité, sur la liberté d’expression et puis sur le
principe de la laïcité.
Mais en tant que juriste, l’approche doit être différente. Les juristes s’intéressent
moins aux fondements des libertés. Ils peuvent respecter certaines expressions
de la liberté humaine tout en constatant qu’elles vont de pair avec des libertés
politiques ou juridiques.
Exemple, la liberté des martyrs qui se laissent emprisonner pour défendre leurs
idées. C’est humainement remarquable mais juridiquement cela traduit une
absence de liberté juridique dans les pays concerné.
Ainsi pour les juristes, c’est la liberté d’agir sans entrave mais sans faire preuve
d’héroïsme.
Mais il faut que le régime des libertés soit proclamé ou déclaré à un niveau
supérieur : La Constitution mais aussi les grandes déclarations nationales ou
internationales.
Mais il faut en outre que ce principe soit mis en œuvre et assorti d’un régime
juridique et de garanties.
C’est donc le régime juridique d’une liberté qui est essentiel.
On ne peut pas oublier que les droits de l’homme sont apparus sous leur forme
moderne à un certain moment de l’histoire, au 18 ème siècle, dans une certaine ère
géographique, l’Europe de l’Est et l’Amérique du Nord.
Karl Marx dénonçant les droits de l’Homme dans « la question Juive », paru en
1948 : « Quand à ces prétendus droits de l’homme allons voir ce qu’ils sont chez
ceux qui les ont inventé, les américains du nord et les français ».
Les droits de l'homme sont apparus sur le modèle anglais : Liberté des sujets
britanniques garantie par des grands textes depuis la grande charte de 1215,
Pétition des droits, Bill des droits (1688) et acte d’établissement de 1720.
Ces grands textes sont liés à l’histoire de ce pays : Ce sont des concessions que
le parlement a obtenue du monarque britannique. C’est ce qui explique que ces
textes apparaissent comme destinés avant tout aux sujets britanniques. Ils
garantissaient des droits et libertés dans le domaine judiciaire.
Valeur juridique, l’auront les déclarations des états de Virginie et autres, qui
vont poser en tête de leur Constitution les droits fondamentaux.
La discussion de ce texte a été collective : Elle n’a pas de père intellectuel. Elle
est une œuvre collective, d’une assemblée qui débattait en public. On ne peut
pas luis trouver une philo précise puisque faite par des hommes différents, aux
idées opposées, au milieu d’un public déchaîné. Bref au milieu de ce bordel il
fallait frapper l’auditoire, gagner sa conviction et donc c’est de là que vient la
grande hétérogénéité de la déclaration.
Une fois le principe adopté, les députés ont eu à cœur de rédiger des articles
juridiques : Ce qui n’est guère étonnant lorsqu’on sait que beaucoup des députés
du tiers états avaient une formation juridique, et idem pour le clergé et la
noblesse.
Tout en condamnant les abus on a donc posé des principes libéraux.
Enfin cette déclaration discutée dans son principe et sa rédaction, il ne faut pas
la voir dans l’œuvre d’une majorité opposée à une minorité : Ce n’est pas
l’œuvre du tiers états contre le clergé ou la noblesse. Il y a eut des partisans et
des opposants dans les deux clans.
Influence qui s’explique par le contexte. Peut être est elle mieux formulée que
les documents américains. Ou peut être aussi cette influence s’explique t’elle par
le caractère universaliste de notre DDHC.
Mais c’est surtout parce qu’à l’époque on été la SUPER puissance…c’était le
bon temps…
Caractères de la DDHC :
Les droit reconnus dans cette déclaration font toujours partis du droit positif :
Ces droits sont transcendants ce qui signifie que pour les constituants de
l’époque, ils sont naturels, ils sont de tous les temps, pour tous les peuples.
Donc caractère universaliste de la déclaration de 1789 : Car ces droits sont aussi
pour toutes les autres nations.
Dernier caractères, l’abstraction. Ces droits ne sont pas ceux d’un être humain
qui se situe dans un certain milieu, d’un certain sexe etc… Bref on porte
attention à l’être humain abstrait qui a pour seule caractéristique d’être un être
Humain.
Les libertés publiques oint été élaborées à partir des déclarations américaines
notamment.
En France on est parti d’une théorie des libertés qui n’a pas tellement évoluée
jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale.
On a parlé de Liberté Publique car en France on a eut une vision des libertés
distinctes. Vu que les français ne font rien comme les autres…
Liberté publique, cela signifie que le principe des libertés peut être reconnus
dans une déclaration. En effet, en 1791 la DDHC s’est vue portée en tête de la
Constitution.
Mais après, avec les autres Constitutions et l’instabilité constitutionnelle est
apparue une période de trouble des libertés : Toutes les Constitutions françaises
contiennent plus ou moins une déclaration des droits posant les principes des
droits et des libertés fondamentales.
A une exception près : Les lois constitutionnelles de 1875 qui ne contiennent
aucun principe important de droits et libertés. C’est un paradoxe puisque la
Troisième république avait fait de la DDHC un principe de référence.
La Troisième république a donc été l’auteur des grandes lois : Grandes Lois car
elles posaient le régime juridique des principales libertés publiques.
C’est ce régime qui est au cœur de la théorie.
Mais garantie juridictionnelle : Le juge judiciaire joue un rôle pour protéger les
libertés. Mais à cette époque, la justice judiciaire joue un rôle au quotidien dans
la protection des libertés, mais elle apparaît par contre insuffisamment
indépendante du pouvoir politique (ha bon seulement à cette époque ?...)
Il faudra attendre la 4ème république pour voir cette indépendance apparaître.
La théorie des libertés repose donc, dans les démocraties libérales, sur les
mêmes piliers.
Mais depuis cette période, la matière est devenue plus complexe du fait de la
multiplication des sources : Les sources nationales ne sont plus les seules. Il faut
y ajouter les sources supranationales.
Dans un autre sens, les libertés ont évolué dans la mesure où on a essayé de les
adapter à des situations diverses : Comment concilier un certain universalisme
sans lequel ces droits de l’homme ne seraient pas ce qui sont, et la nécessité de
les adapter universellement ?
Cette matière était enseigné dans différents cours : droit civil, administratif,
commercial…
Réforme de 62 et de 64 qui crée un cours spécifique pour cet enseignement.
Mais bon aujourd'hui encore beaucoup d’aspects du droit des libertés
fondamentales sont encore enseignés dans une foultitude de cours.
Elle est inséparable d’un café historique dont la présentation est indispensable
pour comprendre le cadre juridique.
TITRE PREMIER
LE CADRE HISTORIQUE
Le 18ème siècle est une notion charnière, une notion clé. La liberté y a été
formulée dans des termes classiques.
Mais réflexion sur les origines : Pourquoi les a-t-on proclamées au 18ème
siècle ??
Et puis depuis le 18ème siècle, la matière a évolué : Quid de ces évolutions ?
Formulation simple qui signifie que les libertés juridiques s’insèrent dans un
certain contexte et ont des origines de nature théorique et des sources
intellectuelles.
Elles sont inséparables du contexte historique.
Lorsque les droits de l’Homme ont été formulées, fin 18 ème siècle en France et au
States, ils l’ont été en référence à la nation des Droits naturels.
Lien certain entre les Droits de l’Homme et la théorie des droits naturels. Mais
ce lien n’apporte pas grand-chose de plus car la notion de droit naturel est tout
sauf simple !
Ces grandes théories du droit naturel ont été connues des philosophes du 18 ème
siècle.
Référence aussi au contrat social : il y a eut un état de nature, on a passé le
contrat social. Le blême c’est que c’est une histoire fausse. Selon les auteurs on
a une vision de l’état de nature totalement différente.
Pour Hobbes c’est un état de peur alors que pour Rousseau c’est plutôt un état
joyeux, « hippies ».
Même lorsque l’on se réfère aux idées de ce contrat les philosophes ne
s’entendent pas et donc la référence aux droits de l’homme va varier.
Le schéma retenu par les FRANÇAIS est plus proche de celui de Locke : Il y a
eut un état de nature heureux, on a passé le contrat social mais on a conservé
l’essentiel des droits que l’on possédait à l’état de nature. Par conséquent, les
droits naturels préexistaient.
Ces textes ne peuvent que mêler des philosophies, des visions du monde
totalement contradictoire : En 1789 on a fait « un best of » des visions
religieuses, des visions idylliques de l’antiquité grecque et romaine, une vision
des conceptions britanniques etc…
I- Contexte politique
Il y a pour tous un lien étroit entre démocratie et liberté. Ce qui signifie que
lorsque nous parlons de démocratie, nous parlons de démocratie libérale.
Pourtant, derrière ces notions, il y a deux origines diverses et deux histoires.
Il y a d’abord l’histoire de la démocratie, de ces procédures qui veulent que le
pouvoir soit rendu aux citoyens.
Donc origine dans la Grèce antique et à Athènes en particulier au 5 ème, 6ème
siècles où les citoyens faisaient la loi : Ils étaient égaux juridiquement (enfin
sauf les femmes, les enfant, les esclaves et les étrangers…).
On retrouve cette référence à Rome puis en France au 18 ème siècle, avec
Rousseau : Sa pensée est plus démocratique que libérale même si il est épris de
liberté. Il fait toute confiance aux Citoyens pour exprimer une volonté générale.
Les Jacobins français vont aussi se référer à ce modèle : Ils considèreront qu’ils
parleront au nom du peuple même s’ils ne la respectait pas…
Voltaire libéral est tout sauf un démocrate : Il est partisan d’une monarchie
éclairée et à peu de la populace.
Idem, les constituants de 1789 ne sont pas démocrates à fond : La Constitution
de 1791 distingue entre citoyens actifs et citoyens passifs.
Il faut attendre la 3ème République, puis la 4ème, puis la 5ème pour que l’on
considère qu’il y a un lien indispensable entre démocratie et droit de l’Homme.
Parce que les droits de l’Homme existent, fonctionne la démocratie. Et parce
qu’il y a démocratie, les droits de l’Homme seront respectés.
Mais vision simple, idéaliste à l’excès car pas toujours exacte. Des réserves, des
inquiétudes sont apparues chez la plupart des grands penseurs démocrates et
libéraux.
Les droits de l’homme ont été découverts en même temps que le droit de
propriété.
Pourquoi cette concomitance ?
C’est d’ailleurs une conception que l’on retrouve aujourd'hui chez certains
libéraux.
Ces dangers d’une liberté économique trop étendue, d’un droit de propriété trop
absolue avaient été perçus dès le 18 ème siècle. Un courant minoritaire de la
philosophie des lumières prônait un égalitarisme absolu.
On raisonne en termes moraux : Ce sont pas des raisons morales qu’on doit
établir une égalité soit relative soit absolue. C’est pour cela que l’on invoque des
penseurs grecs, des penseurs du moyen age.
Si une évolution s’est produite c’est d’abord pour des raisons circonstancielles
liées à l’évolution des idées.
Au 19ème siècle, la pauvreté était diffuse, essentiellement rurale, qui s’est
concentrée dans les centres urbains et est apparue à l’état pure : On dit que la
pauvreté est plus facile à supporter à la campagne qu’en ville.
Au 19ème siècle, cette concentration prolétarienne est allée de paire avec le
sentiment que l’économique pouvait être en approche avec la science : Donc on
a parlé de sciences économiques. C’est à partir de là qu’on a commencé à
distinguer les libertés civiles et politiques d’une part, et le droit de propriété
d’autre part.
Mais position non suivie par les autres mouvements. C’est la position dominante
aujourd'hui.
On peut faire elle constat que les inégalités entre les individus dans les sociétés
libérales industrialisées, sont bien moindre si on les rapporte aux inégalités du
18ème, 19ème siècle. Ce qui en rend encore plus insupportable la marginalisation
d’une petite partie de la population.
Ces nouveaux pauvres, exclus, apparaissent comme constituants une partie
minoritaire de la population mais dont le sort est d’autant plus choquant qu’ils
souffrent d’une inégalité de telle ampleur qui remet en question la façon dont ils
peuvent utiliser leurs droits et libertés les plus classiques en plus de l’exclusion
de la société économique et politique.
Pour y remédier, les sociétés libérales prônent un interventionnisme étatique,
différencié selon le type d’intervention et son intensité.
Depuis le 18ème siècle, une évolution sensible voir très sensible s’est produite.
Dimension d’ordre matérielle : Les droits proclamés sont aujourd'hui plus
nombreux.
Dimension formelle : Les déclarations formelles se sont multipliées, nationales
et internationales voir supranationales.
Assez paradoxalement, les droits de 1789, le noyau dur des droits et des libertés
de la 1ère génération ont été complétés de façons substantielles.
Il est difficile de distinguer à quel moment se sont produites ces critiques et de
voir quelles extensions ont suivis.
1) Critique Traditionaliste
Ils disent que les droits sont totalement abstraits et qu’ils sont l’œuvre de
philosophes parisiens qui ne sont pas au courant des réalités.
Ces droits ne correspondent pas à la prise en compte de la société et de son état.
De Mestre écrivait « dans ma vie j’ai rencontré des russes, des italiens des
nationalités diverses mais l’Homme avec un grand H je ne ‘lai jamais
rencontré » donc en proclamant les droits d’un Homme irréel il y a des dangers
(d’où les danger du H).
La critique porte également sur le fait d’une trop grande rapidité à vouloir faire
table rase du passé vis-à-vis d’une société qui bouge lentement.
Le courant traditionaliste va obtenir un certain succès conforté par la prise de
position de l’Eglise Catholique et du Pape. Prise de position qui doit beaucoup
aux circonstances.
La révolution va devenir anti religieuse : Constitution civile du clergé qui va
entraîner une réaction vive du Pape et d’une partie du clergé français.
On va englober les droits de l’Homme dans l’œuvre révolutionnaire et on va
voir apparaître deux camps opposés :
- Les partisans de la révolution
- Les opposants à la révolution qui rejetteront les principes de 89
Idem on trouvera les républicains d’un coté et les monarchistes de l’autre.
Tout le 19ème siècle français va être marqué par cette coupure entre les deux
France.
2) Critique Socialiste
Les critiques Marxistes ont été plus loin : Marx voyait dans la distinction entre
l’homme privé et l’homme public, citoyen la preuve d’une aliénation. Il estimait
que l’aliénation ne pourrait être soignée que par la révolution sociale, la
révolution finale.
Les alliés d’hier deviennent les ennemis d’aujourd’hui après la seconde GM. La
guerre froide est une période d’affrontement Est/Ouest.
Cette présence du bloc soviétique, va entraîner un discours moins marqué en
Europe occidentale qu’aux USA qui consiste à expliquer que d’un coté on a u
bloc monolithique, d’empire militaire et de l’autre des démocraties
individualistes, divisées avec en leurs seins autant de chevaux de Troie que l’on
peut imaginer et elles doivent, pour résister, limiter les droits.
Maccartisme aux USA qui nécessite l’emploi de mesures autoritaires pour péter
les Russes et leurs alliés.
Cette crise est également liée aux divers processus de décolonisation qu'un
certain nombre d’états européens ont connu. Si certains de ces processus se sont
bien déroulés, tel n’a pas été le cas avec d’autres où l’on s’est retrouvé avec des
guerres civiles guère favorable aux libertés. C'est ainsi qu’en France, la période
de la guerre d’Algérie fut la dernière période de violation des libertés et de
régimes d’exception.
Au contraire un processus de démocratisation s’est développé, la fin des régimes
autoritaires en Europe et en Amérique du sud par exemple.
Ainsi s’est développé au sujet des libertés fondamentales un certain consensus
un peu euphorique autour de ces mêmes droits. Le ralliement à la philosophie
des droits de l’homme de l’Eglise catholique, de régimes socialistes voire de
certains marxistes. Ce n’est pas réellement un ralliement mais plutôt une
relecture. La philosophie des lumières faisait reposer les droits de l’homme sur
un instinct que possèderait l’homme et le corps social, c'est cette conception
rousseauiste qui pour des raisons philosophiques a été condamnée par l’Eglise,
une évolution s’est ensuit produite, très nette pendant la seconde guerre
mondiale, et le ralliement a pu se produire dans les années 1980-1990, la preuve
en est l’usage de termes favorable aux droits de l’homme par Jean-Paul II.
Aujourd’hui les droits de l’homme ne sont plus fondés sur un instinct mais sur la
dignité éminente de la personne humaine. Cette relecture a aussi été pratiquée
par les socialistes non marxistes, les droits de l’homme bourgeois ont été
corrigés par des droits économiques et sociaux.
Le ralliement marxiste est en revanche beaucoup plus étonnant, il s’inscrit dans
le mouvement eurocommuniste avant 1989 puis se réalise véritablement après
1989 sans véritable conception philosophique, le consensus sur les droits de
l’homme semblait alors total et c'est ce qui a fait penser à certains que la fin de
l’historie était arrivée.
Le consensus était sans doute trop euphorique, il n’y avait pas vraiment de
consensus total.
Les caractères des droits de l’homme sont restés les mêmes jusqu’au début du
XX° siècle. L’évolution était très limitée avec peut-être une préoccupation plus
marquée pour les droits sociaux comme l’éducation.
C'est plus tard vers le milieu du XX° siècle et notamment après la seconde
guerre mondiale que les droits de la 1° génération sont complétés par des droits
de 2° génération à caractère économique et social. Cela apparaît peu dans la loi
fondamentale allemande, en revanche la constitution italienne de 1947 constitue
un modèle.
En France, après avoir échoué dans la rédaction d’une nouvelle déclaration des
droits de l’homme, on a repris la déclaration de 1789 en ajoutant dans le
préambule des droits économiques et sociaux de la 2° génération. Ce sont soir
des droits liberté (liberté syndicale, droit de grève) soit des droits prestation plus
difficiles à mettre en œuvre. Ce sont des droits « particulièrement nécessaires à
notre temps », ceci montre bien qu'il y a une évolution dont on était conscient.
C'est d’une façon un peu plus vigoureuse ou rigoureuse que les constitutions
postérieures à 1945 que les droits de 1° et de 2° génération sont mélangés. C'est
le cas des constitutions espagnoles et portugaises avec une relativisation des
droits économiques (formule choc de la constitution allemande « propriété
oblige »).
On s’interroge sur la nécessité de la reconnaissance de nouveaux droits de la III°
ou de la IV° génération selon les auteurs qui seraient déjà plus ou moins
implicitement reconnus. Ces droits sont des droits de la solidarité comme par
exemple le droit à un niveau de vie décent, le droit à un minimum vital, droit à
un minimum de soins, le droit au logement, le droit à l’information, le droit à la
paix, droit à l’environnement, voire le droit à l’épanouissement personnel, tous
ces droits dépassent largement le cadre individuel voire national, il suppose que
l’on prenne en compte l’intérêt de l’humanité actuelle et celle de demain.
N’y a-t-il pas un risque en mêlant ces droits de l’homme nouveaux aux vieux
droits de l’homme dans des programmes politiques que l’on perde de vue
l’aspect très réel des droits de l’ancienne génération et leur réalisation
processuelle. Certains juristes pensent donc qu'il est trop tôt pour cela. Car
certains de es droits sont plus des objectifs que des droits ainsi une décision du
19 janvier 1999 affirme le droit à un logement décent est un objectif de valeur
constitutionnelle. Il y a donc une distinction entre un objectif politique et la
réalisation juridique des droits.
Le projet de loi constitutionnelle adopté par le conseil des ministres le 25 juin
2003 voudrait faire ajouter par le biais de notre préambule à la déclaration de
1789 et au préambule de 1946 des droits nouveaux relatifs à l’environnement
présents dans une charte adopté la suite d’une modification constitutionnelle.
Ce projet bien rédigé regroupe tous les droits reconnus dans les conférences
internationales notamment celle de Rio.
L’objectif politique serait de faire de la France un pays exemplaire en matière de
protection de l’environnement, ce texte s’il était adopté contiendrait des droits
nouveaux mais dont il faut se rendre copte qu'ils sont très différents des droits de
la 1° et de la 2° génération. Ce texte est en effet différent, il fait référence à des
droits et à des devoirs et dont les titulaires sont soit les individus soit les peuples
ou les nations voire l’humanité. Les droits reconnus sont soit des droits
subjectifs (comme les anciens) soit des droits objectifs, on parle d’équilibre
naturel, de principe de précaution ou de développement durable. Ainsi ce qui est
reconnu dans cette charte, ce sont des droits et devoirs mais aussi des principes,
des objectifs, voire des notions qui relèvent du programme politique.
Elles se sont multipliées au niveau national dans la plupart des états, les
quelques exceptions comme le Royaume uni ne sont pas significatives.
Cependant, il y a également un certain nombre de proclamations au niveau
régional ou monial avec un dépassement du cadre étatique.
C'est le plus délicat. Il n’y a pas dans l’islam d’autorité régulatrice comme le
Pape dans le catholicisme et en conséquence une très grande diversité malgré le
sentiment d’unité des croyants. La vision des états musulmans au sujet des droits
de l’homme est également diverse.
Un certain consensus ferait admettre que certains des principes fondateurs des
droits de l’homme ne sont pas incompatibles avec le Coran comme la liberté,
l’égalité et la propriété et des notions telles que la démocratie et le vote peuvent
être admissibles.
Ce sont d’autres notions qui posent problème aux musulmans :
- Tout d’abord les droits de l’home résultent d’une certaine séparation
entre le temporel et le spirituel. Or l’idée d’une neutralité religieuse de
l’état est beaucoup moins admise dans le monde musulman.
- Ensuite le statut des femmes et le principe d’égalité en droit entre
hommes et femmes sont aujourd’hui un principe universel. Il n’y a pas
dans le monde musulman une inégalité de principe entre hommes et
femmes, il y a en revanche des inégalités en matière de succession et la
possibilité pour l’homme de pratiquer la polygamie sans que le contraire
soit admis. La vision des différents états musulmans est très différente
dans cette matière. Il y a donc deux attitudes qui relèvent d’une certaine
interprétation qui ne peut être faite que par les musulmans eux-mêmes.
Pour les uns, les femmes à l’époque de Mahomet n’avaient aucun droit, la
loi islamique fut un succès mais il faut continuer dans la voie du progrès
de droits des femmes. Pour les autres, la polygamie est reconnue par le
Coran, l’interdire serait à l’encontre de celui-ci.
- Ensuite le droit de ne pas avoir de religion ou d’avoir une religion
différente de celles des religions du livre est difficile à reconnaître dans le
monde musulman. Ensuite si ces droits étaient reconnus, seraient-ils des
droits égaux à ceux des musulmans ? Un juif et un chrétien ont des droits
mais n’ont pas tous les droits, cette infériorité varie selon les pays.
- Enfin, le droit de changer de religion ou plutôt le droit de se convertir à
une religion qui n’est pas l’islam ou pire d’abandonner sa religion. La
conversion d’un musulman à une autre religion est reniée par la loi
religieuse et les sanctions pénales des états eux-mêmes peuvent aller
jusqu’à la peine de mort dans certains états et même si ce n’est pas le cas
la conversion entraîne une certaine marginalisation sociale. Cela se
retrouve dans la vie maritale, un musulman peut épouser une non
musulmane alors que le contraire est impossible, les enfants seront
nécessairement musulmans. Et cela cause un certain nombre de
contentieux dans des pays d’Europe occidentale où à la suite d’un divorce,
au nom de leurs convictions religieuses, ils vont au nom de leurs
convictions religieuses enlever leurs enfants pour les ramener dans leur
pays d’origine pour les faire élever dans l’islam.
La Chine a été réticente aux droits de l’homme. Le Marxisme des dirigeants qui
est fermé s’accompagne d’un capital ouvert et plus personne ne s’oppose aux
droits de l’homme. Mais on met en avant les nécessités d’un développement
économique actif et c’est au nom de ces nécessités que les droits de l’homme
sont considérés comme un luxe.
Il appert donc que les droits de l’homme se trouve au centre des ordres
juridiques nationaux en dépit des rares exceptions. On a tendance à considérer
que s’il y a des réticences elles disparaîtront.
Et pourtant l’un des reproche c’est que les droits de l’homme ne sont pas si
universel puisque apparu dans un certain contexte de civilisation et dans un
certain contexte idéologique. Ils sont le produit du monde occidental !
Mais sont ils applicables partout ?? La question reste ouverte et on y reviendra
dans la troisième partie.
TITRE II
LE CADRE JURIDIQUE
Il pourrait apparaître le plus stable mais ce n’est pas totalement exact. La France
est un état de droit, notion qui a tendance à être plus utilisée que celle de
démocratie libérale. Or l’état de droit suppose une hiérarchie des normes et une
suprématie de la Constitution. LA supériorité de la Constitution affirmée depuis
près de deux siècles est devenue effective.
Mais encore faut il que sa mise en œuvre permette de garantir les droits qu’elle
contient.
Si cette question est toujours plus posée chez nous qu’ailleurs c’est parce que
nous avons la suprématie de la loi, consacrée en 1789 : La loi exemple pression
de la volonté générale a été au centre de l’ordre juridique france.
Le fait qu’à partir de 1980 le conseil argumente ses décisions, qu’il pose une
continuité dans sa Jurisprudence fait admettre que les décisions sont biens
juridictionnelles.
Mais est il légitime pour autant ? Est il normal qu’un juge puisse contrôler l’acte
voté par le législateur, certes par des députés et des sénateurs, représentants du
peuple français ? Le juge ne pratique t’il pas un gouvernement des juges ?
Vieille expression forgé à partir de l’analyse de la Jurisprudence de la cour
suprême des USA et repris par Edouard LAMBERT qui publie en 1921 « Le
gouvernement du Juge » et qui critique la cour suprême des USA mais en sous
jacent le système français.
2) Légitimité de la Constitution
a) Fait politique
Mais n’y a-t-il pas des libertés de premier rang, de deuxième rang ?
Officiellement non ! Mais le juge, en fonction du contexte, de façon
pragmatique, aura tendance à privilégier certaines dispositions par rapport à
d’autres.
Le législateur peut limiter une liberté et c'est parfois nécessaire mais le conseil
constitutionnel a établi des conditions strictes afin de ne pas faire de limitations
abusives. Lorsque le législateur restreint l’exercice d’une liberté, il doit tout
d’abord préciser quelle est la finalité et l’objectif de la restriction. Le législateur
doit également préciser quelle est l’autorité qui sera responsable de cette
restriction, qui prendra la décision de restreindre et quels seront les intervenants.
On a tendance à considérer de plus en plus que seul un juge judiciaire, voire seul
un magistrat du siège qui pourra prendre la décision de restreindre la liberté. De
même, les exécutants sont soumis à un contrôle.
Les procédures judiciaires doivent être extrêmement précises. Des possibilités
de recours doivent être prévues devant une autorité juridictionnelle. Il doit y
avoir un contrôle réel et effectif.
Les sanctions administratives ont été du fait de l’intervention du juge
constitutionnel plus ou moins soumis aux mêmes principes que les sanctions
pénales non rétroactivité de la loi la plus sévère, légalité des sanctions. Sur ce
terrain le juge constitutionnel a été largement constructif.
Cà très juste titre que beaucoup d’auteurs contemporains expliquent que le droit
des libertés fondamental est un droit constitutionnel des libertés fondamentales.
Cependant, la constitution ne suffit pas pour protéger les libertés, la mise en
œuvre est aussi importante que le fait de déterminer les principes, aujourd’hui
encore, cette mise en œuvre suppose la nécessité d’une intervention législative,
on trouve un renforcement des garanties juridictionnelles et un développement
des garanties non juridictionnelles.
La loi a été conçue au XVIII° et au XIX° siècle comme une loi libératrice
(Rousseau et autres) et protectrice. Poursuivant cette doctrine, la III° république
a protégé les libertés, mais des critiques commencent à se faire jour sans doute
en raison de l’importance de la loi sous ce régime. La loi apparaît aujourd’hui
moins comme l’expression de la volonté générale mais l’expression d’une
volonté politique majoritaire.
En outre, les lois se sont vues accusées d’être de plus en plus nombreuses,
longues, instables et mal rédigées. C'est un leitmotiv depuis 30 ans sous la
plume de tous les auteurs.
LE Conseil d'Etat lui-même s’est fait l’écho de ces critiques nombreuses et le
rapport public du Conseil d'Etat pour l’année 1991 publié en 1992, utilisation de
formules choix : « la loi jetable n’est pas respectable », « un droit mou, un droit
flou, un droit à l’état gazeux ». Le conseil constitutionnel a fait de la clarté et
l’intelligibilité de la loi des objectifs de valeur constitutionnelle.
Pourtant, le rôle de la loi est maintenu pour plusieurs raisons :
La loi reste indispensable pour des raisons strictement juridiques, l’article 34 de
la constitution exige des lois pour réglementer l’exercice des libertés publiques.
SI les lois ne sont plus ce qu'elles étaient, les lois sont beaucoup mieux rédigé
que ne le sont les règlements. Le parlement est un organe délibératif, la loi est
tout de même discutée.
Le Conseil d'Etat et le conseil constitutionnel ont assuré la prééminence de la loi
sur le règlement et si certains ont demandé une séparation horizontale, le schéma
de séparation vertical fait maintenant l’unanimité. La loi reste donc supérieure
au règlement et cette supériorité s’est renforcée.
Le conseil constitutionnel respecte le pouvoir discrétionnaire du législateur, il
veille cependant à la mise en œuvre de ce pouvoir et à ce qu'il ne commette pas
une erreur manifeste d’appréciation.
L’erreur manifeste d’appréciation est constituée par l’exercice du pouvoir
discrétionnaire sans aucun fondement, de manière purement abusive.
Un administré a besoin de connaître ses droits fondamentaux et ceux-ci sont plus
accessibles en lisant une loi claire que dans une œuvre législative complexe.
Certains ont avancé plusieurs moyens pour réhabiliter la loi : la loi référendaire
même si elle n’est pas visée par la constitution. Pourtant, à l’époque de
Mitterrand certaines propositions avaient été faites. En 1993, une commission
pour la révision de la constitution avait manifesté son intérêt r la loi référendaire
dans le domaine des libertés. Sous doute serait-il démocratique de faire
intervenir le peuple, mais cette intervention est souvent faussée car il y a une
procédure et que la question risque de se transformer en un pour ou contre le
pouvoir en place. On peut noter que les grandes démocraties (par l’importance
du territoire) évitent d’utiliser la loi référendaire.
Est-ce que des pouvoirs publics peu scrupuleux n’utiliseraient pas ce recours à la
loi référendaire pour éviter le contrôle du conseil constitutionnel. La
commission pour la révision de la constitution proposait donc que le projet de
loi référendaire passerait devant le conseil constitutionnel avant l référendum.
Qu’en serait-il en cas de loi d’une centaine d’articles don certains sont
contradictoires, est-il possible d’y répondre par oui ou par non ?
Pendant des décennies, les juges ne se sont pas vus reconnaître en France, le rôle
qui aurait dû être le leur. Il y a pourtant eu une évolution très sensible depuis le
début de la V° république. L’indépendance des juridictions est maintenant
assuré et ceci doit beaucoup à la jurisprudence du conseil constitutionnel dès le
22 juillet 1980, le conseil constitutionnel a garanti l’indépendance des deux
ordres de juridictions en se fondant sur l’article 64 pour l’ordre judiciaire et d’un
principe fondamental reconnu par les lois de la république pour l’ordre
administratif. Le législateur garantit l’indépendance des juridictions et la
spécialité de leurs fonctions. Ultérieurement, le conseil a précisé que la dualité
des juridictions avait valeur constitutionnelle en vertu de la conception française
de la séparation des pouvoirs.
Depuis cette époque, l’indépendance des juridictions a valeur constitutionnelle.
En dehors de cela, l’indépendance est exigée par l’article 6 de la convention
européenne des droits de l'homme.
L’indépendance des juges doit donc être assurée et assuré concrètement.
Paradoxalement dans notre histoire, l’indépendance du juge administratif a été
moins bien assuré en théorie et mieux assurée en pratique.
La justice judiciaire pour être indépendante suppose que le recrutement se fasse
de manière satisfaisante en garantissant la compétence et qualités humaines pour
exercer les fonctions. De même, l’indépendance au niveau de l’avancement et
l’inamovibilité des juges du siège n’est pas un rempart parfait. Les juges doivent
être responsables de certains de leurs actes encore faut-il que cette responsabilité
ne soit pas utilisée pour des moyens dissimulés.
Le rôle déterminant du CSM qui exerçait déjà sous la IV° république, il était à
cette époque très politisé. Au début de la V°, c'est le président de la république
qui en nommait les membres. La réforme de cet organe faisait partie de l’une
des 110 propositions de l’élection de 1981 de Mitterrand. Il a fallu attendre 1991
pour qu'il se préoccupe du CSM. Changement de majorité mais le nouveau
premier ministre poursuit la réforme et cela a abouti à l’adoption de la loi
constitutionnelle du 27 juillet 1993 qui a fait l’objet d’un consensus très large.
Cette réforme modifie le titre 8 de la constitution. Il y a tout d’abord 5
personnalités politiques élues.
C'est toujours le président qui préside le CSM et le garde des sceaux demeure
vice-président. Le conseil comprend deux formations de 10 membres.
Participent aux deux formations un conseiller d'Etat. 5 magistrats du siège et 1
magistrats du parquet sont élus dans la première formation. Pour la seconde
formation réservé au parquet elle comporte 5 magistrats du parquet et un
magistrat du siège.
Lorsque le pouvoir politique ne respecte pas l’avis du conseil, cela donne lieu à
quelques crises.
En matière de discipline, le CSM joue un rôle déterminant, il est présidé alors
par le premier président de la Cour de Cassation. La réforme de 1993 a donc
constitué un très gros progrès vers l’indépendance des magistrats. Elle n’a pas
pour autant fait terminer la polémique ou la discussion sur une évolution
possible.
Certains se sont demandés s’il ne fallait pas donner aux magistrats du parquet la
même indépendance qu'aux magistrats du siège ? On a admis que des
instructions ne devaient plus être donné sur un dossier déterminé mais des
instructions générales peuvent être établies en vu d’une harmonisation de la
politique pénale sur l’ensemble du territoire. On a le choix aujourd’hui entre une
justice qui exerce pour le compte du peuple une fonction importante et qui est
indépendante jusqu’à un certain point ou une justice totalement autonome avec
tous les risques de corporatisme. Aucune démocratie libérale n’a trouvé
l’équilibre parfait.
On voit apparaître dans les sondages d’opinion la volonté d’une justice rapide,
simple et peu coûteuse. Des solutions vont dans le bon sens, procédure de référé
liberté.
Traité en 1950 : La France ayant admis tous les types de recours en 1981.
Ce texte est un texte classique, protecteur des droits de l’homme, qui protège
ceux de la première génération et de la deuxième génération.
Elle ne protège pas les droits économiques par exemple. Il y a une charte
européenne plus classique.
Texte qui présente même quelques particularités. L’originalité résulte
principalement de l’importance qu’elle attribue à la notion d’état de droit qui
assure la prééminence du droit. Non seulement du droit européen mais aussi du
droit national.
Ce qui est à l’origine de la notion de procès équitable : C’est parce qu’on est
dans un état de droit qu’on a le droit à un procès équitable.
Libertés collectives énoncées : L’accent est mis sur le lien étroit entre l’exercice
de ces libertés et l’existence d’une démocratie véritable.
C’est donc un texte d’une relative originalité avec l’accent mis sur l’état de
droit, la dignité de la personne etc…
Mais ce qui la caractérise c’est d’être un traité international d’applicabilité direct
et non soumis au principe de réciprocité.
Les états peuvent limiter les droits, ils peuvent déroger temporairement dans des
circonstances de crises (article 15) qui ne peuvent pas porter sur certains droits
les plus fondamentaux (droit à la vie, droit à la dignité, à ne pas être réduit en
esclavage)
Les états peuvent encore émettrent des réserves, interprétées par la cour. Ils
peuvent également ne pas ratifier tous les protocoles et donc applicabilité
variable de la convention et des textes.
Mais avant la procédure on peut arriver à une solution amiable si les états
acceptent.
Il existe la grande chambre, 17 membres, formation plus solennelle : C’est une
solution de conciliation. On met plus de juges mais rien ne dit que la solution
sera meilleure...bref on ne sait pas si elle est satisfaisante…
Cette chambre est saisie en cas de difficulté particulière.
Les arrêts sont de véritables arrêts, ayant Autorité de Chose Jugée et ayant une
influence. La cour ne statue qu’à propos du cas qui lui a été soumis mais cela
contribue à ce que l’état condamné modifie son droit ou sa Jurisprudence et
tienne donc compte de la Jurisprudence de la Cour Européenne des Droits de
l’Homme.
Bref toutes ces personnes peuvent saisir la Cour Européenne des Droits de
l’Homme après épuisement des voies de recours internes, dans un délai de 6
mois…que des nouveautés…
Jurisprudence de 1960 à 1998 : 786 arrêts ce qui veut dire qu’en 38 piges
l’ancienne cour avait rendu autant d’arrêt que la nouvelle en une année.
La Cour Européenne des Droits de l’Homme a procédé à une interprétation
audacieuse de la Convention Européenne de Sauvegarde des Droits de l'Homme
et des Libertés Fondamentales, tournant autour de certaines notions comme
l’effectivité du droit.
On doit résumer de façon objective, résonner en vue des buts du traité, mais
aussi interprétation par rapport au contexte européen actuel.
Méthode audacieuse :
Rédigé assez rapidement par une convention réunissant des représentants des
états et des parlements européens.
Charte signée à Nice le 7/12/2000. C’est un texte long, 7 chapitre, 54 articles. La
convention avait reçu pour mission de codifier l’ensemble des droits
fondamentaux existants : Ceux dans la convention européenne, ceux de la charte
sociale et ceux de la Jurisprudence de la Cour de Justice des Communautés
Européennes ou de la Cour Européenne des Droits de l’Homme…Bref en gros et
en simple c’est une codification de synthèse.
On a tenté dans une certaine mesure d’ajouter des droits nouveaux, d’être un peu
audacieux dans quelques domaines de préoccupation nouvelle.
Globalement cette charte est réussite...on est content….
Ce texte n’a toujours pas d’effet juridique, condition pour laquelle certains états
l’ont signée.
Le parlement et la Cour de Justice des Communautés Européennes ont dit qu’ils
la prendraient en compte.
Certains états on voulu qu’on introduise à l’article 6, la charte des droits
fondamentaux. En revanche cette charte pourrait être placée en tête d’une
hypothétique Constitution européenne.
Au terme de ce chapitre :
Pourtant sont apparus de multiples conflits : Même si les textes ne disent pas le
contraire les uns des autres, l’interprétation qu’en donne les différents organes et
bien ça peut provoquer in gros bordel !
Pour le moment on voit que cette multiplicité rend complexe la définition des
libertés fondamentales
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE : DEFINITION DES LIBERTES
FONDAMENTALES
Pour présenter les libertés il faut pratique une classification. Les libertés sont à
la fois des libertés de fin puis de moyens, des libertés intellectuelles et
matérielles…Bref elles ont de multiples facettes.
Et ces libertés sont étroitement mêlées.
TITRE PREMIER
LA LIBERTE INDIVIDUELLE
On parle des droits de l’homme mais qu’y a-t-il derrière cette notion ?
L’autonomie de l’individu va être ici étudiée en profondeur.
Il n’a pas suscité l’intérêt des constituants car il allait de soi pour eux…
Après la seconde guerre mondiale on a éprouvé le besoin de proclamer
solennellement le droit égal à la vie sans distinction…bref c’est pas étonnant.
Portée pourtant variable donnée à cette notion.
Les évolutions qui se sont produites ont été des évolutions de nuances.
Les états se sont vus donner une compétence plus large. De plus la cour suprême
distingue deux périodes :
- Jusqu’au seuil de viabilité où le droit de recourir à l’IVG domine
- Après ce seuil où le droit à l’IVG est protégé
Le parlement de l’Allemagne réunifiée avait voté une loi qui a été suspendue
par la cour constitutionnelle tout en donnant une direction au législateur qui
prend une loi en Juin 95. Bref le recours à l’IVG reste illicite du point de vu
constitutionnelle sauf si la mère est en danger.
Par contre il ne doit pas être sanctionné si il est effectué dans un certain délai et
dans certaines conditions.
Les juridictions européennes ont toutes rappelé le principe du droit à la vie. Elles
ont admis pour la plupart l’interprétation donnée par les juridictions nationales.
- Interprétation restrictive en Espagne
- Interprétation bizarre en France : La loi Weil, article 1 s’ouvre par « la
loi garantie le respect de tout être humain dès le commencement de sa
vie »
o Répété en 1979
o Mais ces lois ont admis que pendant un certain délai, les femmes
pouvaient, en cas de situation de détresse, demander le recours à
l’avortement
o C’est ce qui a été apprécié par le conseil constitutionnel puis par
le Conseil d'Etat.
o Le législateur tient compte de la situation de détresse de la mère
et a donc concilier les intérêts en présence.
La situation de détresse est appréciée par la personne concernée et par elle
seule : Donc droit de conscience de recours à l’avortement.
C’est ce qui explique que le droit français distingue très peu entre les méthodes
contraceptives et les méthodes contragestives (qui détruisent l’ovule).
Le code civil permet de faire des dons et des lais concernant l’enfant à naître. De
même, Cour de Cassation, chambre civile, 10/12/85, lorsqu’on souscrit une
assurance pour ses chiards on inclus ceux à naître.
B- Après la naissance
La cours suprême des states estime qu’il n’y a pas de liberté de mourir : Ce droit
n’a pas de place dans la juridiction de notre pays.
Quid de l’euthanasie ?
Les Pays Bas sont une des rares démocraties libérales à avoir admis un droit à
l’assistance au suicide, soumises à des conditions (souffrance insupportable,
qu’elle n’ait aucun espoir de guérison, qu’elle soit saine d’esprit).
Cette législation est invoquée par les partisans du droit à l’euthanasie. Cette
législation est critiquée, nuancée par d’autres qui expliquent que si il y avait une
reconnaissance au droit au suicide n’y aurait il pas à craindre des dérives ?
Est-ce que la volonté d’une personne est elle toujours aussi claire.
Droit aux soins palliatifs, loi du 9/06/99 : On a tendance a abandonner la
personne si les traitements ne fonctionnent pas. Bref on mis en place ce que l’on
appel les soins palliatifs. Donc lorsque la personne ne peut plus être soignée on
est en droit d’abandonner les soins et abandonner l’acharnement thérapeutique.
On doit alors user de tous les moyens pour supprimer la douleur et entourer la
personne d’une présence humaine.
Liberté paradoxale parce que c’est celle à laquelle nous somme le plus attaché.
C’est pourtant l’une des plus dure à présenter. Il existe un contraste frappant
entre la certitude de sa valeur juridique et une très grande incertitude quand à sa
définition.
La liberté de conscience est reconnue par les documents auxquels la France a
adhéré. Cette liberté bénéficie d’un double fondement constitutionnel : Décision
du 25/11/1977 qui fonde la liberté de conscience sur l’article 10 de la
Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen et il y a vu un PFRLR.
Elle apparaît une liberté fragile par rapport aux libertés physiques. Hauriou
expliquait que les droits antiques avaient consacré les libertés de l’Homme
physique pour plus tard diffuser la notion de liberté de conscience.
Riveiro plaçait cette liberté au cœur même de la liberté de penser. C’est l’un des
auteurs qui a le plus réfléchi sur ce que caractérisait cette liberté. Elle est « la
liberté d’opinion portant sur des questions morales et religieuses ».
On peut présenter l liberté de conscience comme une liberté stratifiée car elle a
une unité diversifiée :
- On trouve la liberté de croyance au sens religieux, ou d’incroyance.
Bref liberté de faire tes choix dans le domaine religieux.
- On peut aussi trouver la liberté de conviction morale et philosophique
qui découle des choix faits.
- Liberté d’opinion relative à tout ce qu’il reste (météo, résultats
sportifs…)
L’état n’a pas à prendre parti sur tout ces choix donc on parle de liberté de
conscience. Mais le terme n’est pas fixé.
Les juristes ont le sentiment que cette liberté et une de celle qui leur échappe :
Dans la littérature consacrée à la conscience humaine on trouve plus d’ouvrage à
caractère théologique que d’ouvrages juridiques.
La conscience est présentée comme le sanctuaire au sein duquel l’homme
dialogue avec Dieu. Le principe même d’un choix fait en conscience a toujours
été rappelé.
Il faut distinguer selon que l’on se situe dans les relations administration /
Administrés ou dans les relations entre personnes privées.
a) Admin / Administrés
Dans ces relations, la liberté de conscience est censée être protégée par le biais
du principe de laïcité de l’état.
Laïcité constitutionnelle puisque la Constitution de 1958 proclame dans son
article 1er que la France est une « république indivisible, Laïc et indissociable ».
Le blême c’est que la plupart des états politiques et libéraux sont neutres et
impartiaux. Donc la France n’est pas originale et pourtant c’est la seule à se
revendiquer laïc. Donc elle a peut être une conception particulière.
La neutralité est respectée par l’Admin qui ne doit pas faire état ou connaître les
convictions de l’individu. Ceci a rarement été affirmé au contentieux. Conseil
d'Etat, 9/07/1943, FERAND : Le Conseil d'Etat estime qu’est illégal le fait pour
un préfet d’exiger que les fiches qu’on remplissait dans un hôtel portent la
mention RELIGION.
En revanche, l’Admin, qui ne peut pas non plus écarter les convictions
politiques, peut éventuellement prendre en compte l’extériorisation de ces
conventions.
Donc les administrés doivent être traités en toute neutralité ; principe que
doivent respecter les agents de l’administration.
Dès la loi de 1905 on a voulu que les individus puissent exercer librement leur
liberté de culte ou de religion. Donc on a reconnu le droit de mettre en place des
aumôneries.
Exemple, les internats scolaires, les hôpitaux, les taules, les enceintes militaires
ont des aumôneries.
Fonctionnement des abattoirs municipaux est régi par des réglementations sur la
santé publique : Etabli en fonction des convictions du plus grand nombre mais
l’abatage pourrait choquer des personnes d’un certain culte qui abattent les
animaux différents.
Conseil d'Etat, 25/11/1994, ASSOCIATION CULTUELLE ISRAELITE : Les
prescriptions de la religion juive doivent être respectées au niveau des abattoirs.
Donc l’Admin doit tenir compte des spécificités des diverses religions.
L’Admin doit aussi tenir compte d’un certain nombre de réglementations, de
comportements, des clauses de conscience.
Exemple : Pour le service militaire si on faisait valoir une clause de conscience
et bien on pouvait faire son service différemment.
Les clauses de conscience sont de plus en plus nombreuses à la lumière de la
diversité sociale. Des dispenses peuvent aussi être accordée pour que des
personnes ne travaillent pas un jour religieux.
b) Entre individus
Préambule de 46 : « Nul ne peut être lésé dans son travail ou son emploi en
raison de ses origines, croyances et opinions »
Donc on ne peut pas au niveau de l’embauche, du règlement intérieur, prendre
en compte les croyances ou incroyances, opinions des individus.
La liberté de conscience a donc une dimension collective qui caractérise la
démocratie libérale ou la démocratie véritable.
La société civile doit permettre aux individus d’exprimer leurs croyances
collectivement ou individuellement. Pour cela ils doivent avoir la possibilité de
se regrouper par affinités (ou plus) : Groupements politiques, religieux ;
syndicats etc…
La Cour Européenne des Droits de l’Homme a été conduite à réfléchir sur ce qui
était abusif ou pas de la par de certains groupes et de leurs membres :
KOKKINAKIS c/ GRECE de 1993, la liberté de conscience et de religion
représente une des assises des sociétés démocratiques.
Il en va du pluralisme ce qui inclut donc un certain droit au prosélytisme : Dans
une démocratie pluraliste chacun a le droit de convaincre ses semblables de la
justesse de ses convictions.
LA Cour ne donne pas les critères permettant de savoir ce qui est acceptable ou
non de la part de ces groupements.
Mais en tous cas on ne peut pas violer les consciences, profiter de l’état d’une
personne pour lui imposer ses opinions etc…bref la notion de conscience
d’autrui est le critère qui permettrait de savoir ce qui serait acceptable dans le
prosélytisme.
Les droits fondamentaux sont durs à cerner. Il est quand même délicat de placer
ces droits fondamentaux au fondement de l’ordre juridique et social sans définir
qui est le titulaire de ces droits.
SECTION II : LA SURETE
On opposait à cela les simples lettres de cachets qui embastillaient n’importe qui
sous l’Ancien Régime.
En 1789, la sûreté est un droit les plus naturel. La sûreté trouve à s’exprimer
dans tout le droit pénal et dans toute la procédure pénale.
Il est très difficile de distinguer entre les principes fondamentaux de la sûreté qui
relèvent des libertés fondamentales et celles relevant de la procédure pénale.
La sûreté nous met à l’abri des détentions arbitraires. Donc celles décidées à
l’issu d’un procès pénal ne sont pas arbitraires.
Principe Général du Droit Pénal dans les articles 7, 8 et 9 de la Déclaration des
Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 : Principe de légalité des délits et des
peines, non rétroactivité de la loi pénale et nécessité de toutes peines.
Ces principes restent les Principes Fondamentaux de notre droit pénal.
Un individu qui n’est pas encore jugé donc encore présumé innocent va être
placé en détention par un juge du siège sans jugement.
La détention provisoire a été la préoccupation du législateur pendant plus de
trente ans. Il y a eut des hésitations.
Si on prend comme point de départ le début de la 5 ème République on voit que la
détention provisoire était possible par le Juge d’instruction qui disposait d’un
assez large pouvoir d’appréciation. Mais le nombre de détentions était trop
important.
Loi de 1970 qui limite les possibilités de mettre en détention provisoire. Selon
cette loi, la détention provisoire n’est acceptable que si elle est nécessaire pour
l’instruction : « si elle apparaît comme l’unique moyen de conserver les preuves
ou d’empêcher une pression sur les témoins ou sur les victimes ou d’empêcher
une concertation frauduleuse entre les délinquants » (Article 144 du CPP)
Loi sur la présomption d’innocence qui a mis en place le Juge des Libertés et de
la Détention qui est magistrat d’un rang élevé.
C’est lui qui se prononce sur la demande de placement en détention et qui
interviendra ultérieurement.
III- La GAV
C’est une pratique ancienne qui a été légalisée en 1958. Elle consiste pour la
police a maintenir dans ses locaux pendant un certains temps, une personne en
qualité de suspect ou en qualité de témoins.
La GAV apparaît déjà contraire au principe constitutionnel de présomption
d’innocence.
(Ne vous inquiétez pas je vais sauter des lignes…parait que mon cours est
compact…Bon ba tant pis faut aller en cours dans ce cas…moi je le trouvais
aéré…ha parait qu’il faut aussi que je fasse le lien entre les idées…je vais
essayer d’y penser…)
Une personne ne peut être mise en GAV que sur décision d’un officier de police
judiciaire pour une durée normale de 24H renouvelables une fois sur décision du
Juge d’instruction ou du procureur.
Mais il y a des hypothèses ou la GAV peut être plus longue et aller jusqu’à 96
heures.
Principe : Présence de l’avocat dès la 1ère heure puis à la 20ème puis à la 36ème
heure.
Mais seulement à la 48 heures pour la criminalité organisée et à la 76 ème heure
pour le trafic de stupéfiants et le terrorisme.
Avant la fin de la 1ère heure de FAV, les flics devaient signifier tous les droits à
la personne, devaient tenir un procès verbal de façon précise et minutieuse. Si
dans les principes ce que prévoyait la loi sur la présomption d’innocence n’était
pas critiquable, elle pêchait par manque de réalisme : En effet, impossibilité de
prévenir en même temps plusieurs individus, de tenir plusieurs PV…
Loi du 4/03/2002, loi DRAY, est venue modifiée la loi sur la présomption
d’innocence : La présentation des droits doit se faire dans les 3 premières
heures. Le droit au silence est énoncé à la fin. On peut enfin placer en GAV les
personnes suspectes et mêmes les témoins !
Donc la GAV apparaît comme une solution nécessaire à condition d’être bien
menée et accompagnée d’aucune violence.
Ils correspondent à une procédure de plus en plus complexe au fil des acquis.
Quid des garanties, des cas de contrôles, des fouilles ?
Jusqu’en 1981 il n’existait en ce point que des textes épars qui permettaient aux
gendarmes de procéder à certains contrôles. Alors même que les contrôles
d’identité étaient pratiqués dans la vie quotidienne : Mais pas en toute illégalité
car la Cour de Cassation en 1973 avait admis les contrôles dans le cadre
d’opération de police judiciaire. Dans le cadre d’opération administrative, une
simple vérification s’imposait.
Ce sont ces contrôles qui ont été le plus discutés. Pourquoi contrôler l’identité de
personnes à titre purement préventif.
Ces mesures ne risquent elles pas de faire régner un sentiment de persécution…
qui a dit délit de sale gueule.
La loi permet de pratiquer des contrôles d’identité à titre préventif pour prévenir
une atteinte à l’Ordre Public, notamment à la Sécurité des personnes et des
biens.
Et ceci quelque soit le comportement de la personne : Ceci a été ajouté pour
contrer une Jurisprudence de la chambre criminelle.
Depuis 1993 : Nouveauté depuis les accords de Schengen qui mettent en place
une très large liberté de circulation des personnes en faisant disparaître les
contrôles aux frontières systématiques. Mais contrôle ponctuel dans une zone de
20km autour de la frontière.
Les contrôles d’identités sont toujours effectués par des officiers de Police
Judiciaire normalement. C’est sous sa responsabilité qu’est placé le contrôle.
L’individu contrôlé peut prouver son identité par tous moyens et ensuite on doit
le laisser partir.
L’individu peut aussi être retenu dans les locaux de la police pour prouver soin
identité en absence de papier. En tous les cas tu ne peux pas le garder plus de 4h.
Loi de 1995 prenant en compte que les manifestations sur la voie publique se
finissaient souvent en casse et autres bordels, a été votée pour permettre au
préfet d’interdire le port d’arme pendant une certaine période, sur les lieux
voisins de ceux de la manifestation. Le préfet pouvait faire procéder à des
fouilles de véhicules afin de s’assurer que des armes n’étaient pas dissimulées.
Loi du 15/11/01, relative à la sécurité quotidienne qui avait mis en place des
dispositions disparates et provisoires. Loi votée suite aux attentats de New York.
Loi votée à une large majorité, sans avoir été déférée au Conseil Constitutionnel.
Des officiers de Police Judiciaire, sur réquisition écrite du procureur de la
république, peuvent procéder à des fouilles de véhicules se trouvant sur la voie
publique pour rechercher les auteurs d’infractions à caractères terroristes, trafics
d’armes ou d’explosifs ou encore de stupéfiants.
Fouille en présence du propriétaire ou d’un témoin. Il faut ensuite rédiger un PV
et prévenir le procureur de la République.
V- Droit à la sécurité
1er Ministre, Lionel Jospin, avant de s’installer à l’île de Ré, a reconnu un droit à
la sécurité fondé sur la nécessité de préserver l’égalité.
Il est vrai que le droit constitutionnel proclamé depuis 2 siècles faisait prévaloir
la sûreté ou l’Habeas Corpus, une protection des individus contre l’état. Donc
pas de droit à la sécurité.
Pourtant sûreté et sécurité, cela revient au même. Dans un cas comme dans
l’autre il s’agit d’assurer « cette tranquillité d’esprit dont l’individu a besoin »
(Montesquieu).
Déjà elle pose un nouveau droit fondamental, ce qui lui confère une valeur
législative tout en laissant s’interroger sur sa valeur constitutionnelle ainsi que
sur le point de savoir si ce n’est pas plutôt un objectif constitutionnel.
1) Droit à l’identité
En revanche les révélations concernant la fortune ne sont pas des atteintes. Par
contre les révélations sur le patrimoine qui ont un rapport avec des éléments de
la vie privée sont interdites.
La vie privée des personnes ayant commis ou subit une infraction, ainsi que de
l’entourage familial, est protégée.
Mais on peut faire valoir qu’il existe un droit à l’information pour le peuple
français.
Force des mouvements féministes aux states. Influencés par les mouvements
fondamentalistes : Donc recherche de la vérité dans l’attitude morale des
personnalités politiques.
Différence culturelle dans la conception que l’on se fait dans l’idée du bon
président.
En France, on s’intéresserait plutôt aux idées, aux comportements d’une
personnalité, peu importe son passé.
En revanche, aux States, comme dans certains états de tradition sous jacente,
l’idée d’une certaine prédestination, et il faut rechercher si cette personne
semblait être bien prédestinée pour les fonctions qu’elle souhaite exercer : D’où
la recherche de son passé…
Protection de l’image.
Mais images servent de support à l’information, elles ont une force probante,
parfois excessive.
On ne saurait trop insister sur les manipulations et sur les images qui peuvent
choquer, induisant un certain type de réaction, indépendamment de la situation
réelle.
L’image correspond à un droit de la propriété mais qui peut être remis en
question par cette exigence de protection.
Principe de base : Il est licite de capter des images dans les lieux publics.
Cour d'Appel de PARIS, 23/03/1965, affaire dite « de la Tour de Pise » (sans
rapport avec la Tour mais sans doute une affaire tordue…). Photos de touristes
près de la tour de Pise, dans une tenue…Comment dire…heu ba un peu olé
olé…Photo agrandie puis publié dans un journal et les mecs pris en photo ont
attaqué. La cour dit que toutes photos prises dans un lieu public peut être
reproduite mais il en va autrement si des personnes se retrouvent
momentanément et contre leur grès dans une situation ridicule.
En l’occurrence les personnes concernées s’étaient volontairement montrées
donc…
Mais il y a aussi eu des abus des journalistes. Les médias ont peut être aussi à
réfléchir sur ce qu’est l’usage des photos.
Juridiquement les caricatures sont acceptées. Mais on ne peut pas aller trop loin.
La chambre civile dans un arrêt du 13/01/1985 a précisé que le droit de
caricaturer n’était libre que s’il était en rapport avec la liberté d’expression.
Mais on ne peut pas caricaturer dans un but commercial.
Peu de contentieux car les politiques sont souvent caricaturées. De plus elles
n’osent pas faire de recours…sauf M.LE PEN.
Deux arrêts de la Cour d'Appel de Paris :
- 22/11/1984 : Le Pen avait était caricaturé dans le bébêteshow par une
marionnette portant un casque germanique et intitulée FRANCKENPEN
(vive le bébêteshow). La Cour a jugé cela abusif
- 10/06/1987 : A l’époque, le président du FN venait de divorcer et son
ex femme avait posée nue dans « LUI » et le canard enchaîné avait
reproduit un montage photo avec Mme Le PEN nue et a coté une photo de
Le PEN à la plage nue, sous le titre le « fesse à fesse du couple LE PEN
où on expliquait qu’ils avaient été cul et chemise avant de se séparer »…
vive le canard enchaîné !!
o Article condamnable car volonté de ridiculiser la personne et non
pas les idées.
o Dénigrement condamnable.
Peut être rattachée à la liberté de choix du domicile, liberté d’usage. Mais cette
protection touche surtout à l’inviolabilité du domicile et à travers cela la liberté
de domicile des personnes.
Au terme de l’article 226-4 du CP constitue un délit :
- L’introduction ou le maintien dans le domicile d’autrui à l’aide de
manœuvre, menace, voie de fait ou contrainte
- Article 438 : Infraction si on tente de s’introduire ou de tenter de
s’introduire dans le domicile d’autrui contre le gré de la personne.
Protection du domicile d’autant plus réelle que la Cour de Cassation a donné une
conception large de la notion de domicile :
Arrêt de la Chambre criminelle, 13/10/1982 : Le domicile n’est pas seulement le
lieu où une personne a son principal établissement mais encore le lieu où qu’elle
y habite ou non elle a le droit de se dire chez elle quelle que soit le titre juridique
de son occupation et l’affectation donnée aux locaux.
CONCLUSION :
Loi PERBEN qui a été promulguée récemment et qui a donné lieu à une
décision du Conseil Constitutionnel du 2/03/2004.
Le Conseil Constitutionnel l’a pour l’essentielle validée en ne déclarant que
deux dispositions non-conformes à la Constitution.
Cette loi, par certaine de ses dispositions est en rapport avec la régularité du
procès pénal ce qui a valu à la loi l’examen du Conseil constitutionnel. Il a
vérifié si la clarté des définitions permettait de respecter le principe de la légalité
des délits et des peines.
On a maté si ces infractions justifiaient bien des traitements particuliers,
notamment les 15 tournant autour de la criminalité organisée.
Les droits de la défense sont respectés et l’accord passé entre le mec qui plaide
coupable et le procureur est homologué par un magistrat du siège.
Mais le Conseil Constitutionnel a fait remarquer que l’homologation doit être
publique, de même que le débat la concernant de façon que la décision du juge
du siège apparaisse comme constitutionnel.
La détention provisoire peut être demandée par le Parquet et non pas par le Juge
d’instruction : La décision est prise par le Juge de la liberté et de la détention,
donc un autre magistrat du siège qui tend à devenir le protecteur attitré de la
liberté individuelle.
Concernant la GAV, elle peut avoir lieu sans intervention valable d’un magistrat
pendant 48h et 96h au total : Le Conseil Constitutionnel l’a admis.
Le Conseil Constitutionnel a toutefois pris note de ce que le procureur pouvait
dès le début exercer le contrôle de la qualification de l’infraction.
De même il a contrôlé que les droits des personnes étaient bien respectés.
L’état a simplement pour rôle de concilier les intérêts privés lorsqu’ils sont
opposés. Il fait respecter l’article 4 de la Déclaration des Droits de l'Homme et
du Citoyen : « La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuie pas à
autrui ».
Dans les relations entre les médecins et les patients on raisonne de plus en plus
en terme de droit. Des textes sont venus préciser là où les relations étaient jadis
de type personnel.
Parmi ces textes : Loi du 4/03/2002, relative aux droits des malades.
L’apport des lois bioéthiques : Révisées 10 ans après avoir été adoptées. Elles
ont été longuement préparées et on a perçu dès 1980 l’évolution des techniques
médicales. Dès 1983, mise en place du conseil national d’éthique.
Membres qui sont des médecins, des scientifiques, des juristes ou des
personnalités ayant une qualification, sans oublier les représentants des divers
courants de pensés (Catho, juif, musulman et 1 athée).
Ce conseil donne des avis qui ont été utilisés pour la suite de la réforme de la loi.
3 idées :
- Des dispositions qui tendent à assurer l’inviolabilité et l’intégrité du
corps humain
o La seule exception est celle qui résulte de nécessité thérapeutique
et qui exige le libre consentement de la personne.
- Caractère non patrimonial du corps humain, de ses éléments et de ses
produits
o D’autres démocraties admettent qu’on puisse commercialiser
certains produits…aux States par exemple…
o Gratuité des dons du sang en France etc…
- Intégrité de l’espèce humaine ce qui se manifeste dans deux
dispositions :
o Interdiction de toutes pratiques eugéniques
On considère que l’eugénisme est condamnable
o Interdiction de toutes transformations de types génétiques ayant
pour effet de modifier la descendance.
Cette législation a été révisée 5 ans après : Elles sont en cours de révision
actuellement…
SECTION II : LA MISE EN ŒUVRE DES PRINCIPES
Thé au riz quement tout est simple : Il s’agit de mettre en œuvre le principe de la
liberté.
Il suffit de se demander ce qui est nuisible à autrui ?
Mais qui est autrui (le fermier tous les matin qui leur donne à manger…) ?
Suivent ensuite d’autres principes : Lorsque ces personnes demandent une AMP,
certaines conditions doivent être réunies :
- l’AMP intervient pour remédier à une infertilité dont le caractère
pathologique a été médicalement constaté
o Donc lorsque la procréation naturelle ne peut pas se produire.
o Insémination artificielle IN VITRO à partir des gamètes des deux
demandeurs
Utilisé dans 50% des cas lorsque l’infertilité est
masculine…
Mais on se demande de plus en plus si cette technique
n’est pas sans danger pour l’enfant ultérieurement car on
utilise forcément pour la procréation un élément faible (par
exemple, les spermatozoïdes pas assez « puissants »)
o Sinon on peut proposer l’accueil d’un embryon : Les parents se
seraient vu proposer un embryon déjà existant, congelé (risque
d’accoucher d’un esquimau…), issu d’une insémination IN VITRO
L’enfant est biologiquement celui des parents mais
procédure proche de l’adoption car le couple procréateur de
l’embryon doit faire un don…
Les gamètes de l’un ou de l’autre peuvent aussi venir d’un
ou d’une donneuse étrangère…
o Pour la loi de 94, l’enfant doit être OBLIGATOIREMENT
l’enfant biologique de l’un des deux parents !
Ceci est laissé à la seule conscience des parents.
Mais les gamins pourront ils demander à connaître les parents étrangers ?
La loi du 22/01/2002 donne un certain droit à connaître ses origines.
En Autriche véritable droit constitutionnel a connaître ses origines : Les
donneurs de gamètes sont très rares.
85% des parents qui ont recours à l’insémination IN VITRO ne disent pas à leur
enfant qu’ils y ont eu recours…
D’ailleurs, petite blague, le premier bébé IN VITREAU c’était pas Jésus ?
Lorsque tout se passe comme on l’avait espéré la première transplantation
d’ovocyte donne lieu à une naissance.
Les parents n’en veulent qu’un et donc les autres embryons surnuméraires
produit par la fécondation in vitro se trouvent congelés pour servir à un autre
couple ou servir aux mêmes parents qui pourront les réutiliser…
Mais ces embryons surnuméraires, au nombre de 100 000 en France, peuvent
être détruit, 5 ans après si les parents n’ont plus de projet parental.
Quid lorsque des parents se sont vus à la suite d’examens prénataux se sont vus
assurés que l’enfant était normal et que ce n’est pas le cas ?
Droit à réparation des parents qui avaient « perdu une chance » de pratiquer
l’IVG.
Cour de Cassation, Plénière, 17/11/00, arrêt PERRUCHE : Les parents peuvent
obtenir une indemnisation mais également l’enfant. Critiqué car on réparait le
« préjudice de naître » bref c’est discutable…
De plus ça rendait une inégalité entre les personnes dites normales, qui ont une
vie normale, et les autres, handicapés, qui ont une vie constitutive d’un
préjudice.
80% des français étaient favorables pour que l’on révise cette Jurisprudence.
C’est ce qui a déterminé le gouvernement de l’époque à admettre que des
amendements parlementaires peuvent être déposés : Loi du 4/03/00, on peut
juste demander réparation de la perte de la chance de recourir à l’IVG.
L’eugénisme :
Il faut attendre une déchristianisation de notre société pour voir apparaître une
certaine théorie de l’eugénisme :
- En Suède, pendant les années 30 on a mis en œuvre ces théories en
stérilisant certaines personnes handicapées
- Puis les Nazis qui ont pratiqué un eugénisme poussé…bon on va pas
s’étendre là-dessus…
o Favorisation de la naissance des enfants « ariens »
L’information du patient qui devait être adaptée selon le code de déontologie est
de plus en plus requise : Les patients doivent être informés des risques mêmes
exceptionnels…
Le consentement est donc un consentement éclairé même s’il ne l’est pas sur
tout les risques. Le Consentement qui est donné est révocable à tous moments.
Concernant les mineurs, le consentement est donné par les parents ou les tuteurs
mais la loi prévoit que l’on doit rechercher autant que possible le consentement
de l’enfant mineur dès lors qu’il a la possibilité de penser par soi même.
L’opinion du mineur est recherchée lorsque les parents ne donnent pas leur
consentement.
On ne peut pas passer outre au refus d’une personne de se voir opérer, sauf si la
personne ne peut pas s’exprimer et sauf s’il a urgence.
Intervention de l’état :
Tu peux boire tout ce que tu veux (à la St Patrick c’est Métro Goulot Dodo…),
fumer autant que tu veux…L’état ne peut pas intervenir dans ta liberté…
Mais par contre l’état peut intervenir dès que t’es en situation de nuire à autrui.
La société ne peut refuser de soigner une personne qui s’est mise elle même
dans une situation de dépravation et dégradation physique.
Les personnes qui ont trop picolé sont plus violentes donc intérêt à agir.
De même les personnes qui fument des drogues douces passent aux drogues
dures donc danger social (c’est stupéfiant…enfin vive les généralités !)
Le dernier type d’argument consiste à dire qu’il convient de veiller à ce qu’il n’y
ait pas différents phénomènes qui lui nuise.
Loi de 1988, qui accepte que l’on puisse recourir à de telles expériences dès lors
qu’il y a un libre consentement, après information, et assurance de tous les
risques ainsi que l’exclusion de certaines personnes en état de faiblesse.
Concernant les lois bioéthiques : Révision de la loi de 1994 qui n’a toujours pas
été faite.
Discussions toujours en cours.
Divise les parties politiques. On a donc redemandé une étude aux
parlementaires, au Conseil d'Etat, et l’assemblée a voté un projet de loi avant le
changement de majorité parlementaire.
Les grands principes des lois de 94, ceux des articles 16 et 16-1 du Cciv sont
maintenus et n’ont pas été modifiés.
Ils ont même été complétés puisque l’on trouverait désormais un nouvel article
16-4 : Est interdite toutes interventions ayant pour but de faire naître un enfant
génétiquement identique à une autre personne vivante ou décédé.
Donc interdiction du clonage reproductif.
CONCLUSION :
Liberté fondamentale mais dangereuse (du style dans les halls d’immeubles).
Les groupements étaient auparavant liés à des autorisations préalables des
pouvoirs publics.
On peut constater que les Rave Party font l’objet d’une déclaration aux autorités
locales. Le préfet ne peut interdire que si il y a menace pour l’Ordre Public.
Le maire n’a qu’une seule possibilité : soit ne rien faire, soit interdire la
manifestation.
La manifestation est donc légale si elle n’a pas été interdite.
Recours possible devant le Juge Administratif si jamais elle a été interdite. Le
Juge Administratif admet des interdictions si la manifestation risque de troubler
l’Ordre Public et les circulations sur la voie publique.
Cour Européenne des Droits de l’Homme, 21/06/1988 : Les états n’ont plus le
devoir de ne pas empêcher la manifestation. Mais ils leur incombent d’adopter
des mesures raisonnables et appropriées afin d’assurer le déroulement favorable
des manifestations licites.
L’attroupement est appelé à être dissous après somation. Si les forces de police
sont attaquées elles peuvent intervenir sans sommation. Sinon ils doivent faire
deux somations avant de foncer dans le tas comme des brutes…
Les somations doivent être effectuées par un officier de Police Judiciaire.
Aujourd'hui elles doivent être opérées par haut parleur et signal lumineux.
Occupation de l’Eglise St Bernard : Conception de la réunion qui est en fait une
occupation du domaine public…On fait la différence en droit français mais pas
en droit européen.
Le contrôle des pouvoirs publiques a été trop léger : Scandale de l’ARC qui
prouve que des associations d’Utilité Publique peuvent être mal gérées
(franchement, payer ses maîtresses avec les dons…c’est pas sérieux…enfin ça
nous aura permis de faire bander l’ARC…)
Agrément : Formalité qui suppose un contrôle administratif en échange duquel
l’association peut toucher une subvention de l’administration.
Procédure qui se généralise et qui donne un droit à subvention.
Une des garanties en faveur de la liberté d’association est donc constituée par les
moyens qu’on ces associations :
Elles peuvent ester en justice pour défendre les intérêts des membres. Par contre
c’est plus difficile de défendre un Intérêt Général.
La Juridiction Administrative est la plus accueillante et le Conseil d'Etat admet
que même des associations non déclarées peuvent effectuer des recours, de
même des associations peuvent défendre un Intérêt Général.
La Chambre civile est plus réticente car elle a peur que l’association en
défendant l’Intérêt Général ne concurrence le Ministère Public.
Puis la Jurisprudence a admis que les associations puissent effectuer des actes à
caractère commercial si ces actes restent en marge du but de l’association ; de
même on peut faire apport d’intérêt aux associations.
Plus récemment on a admis les dons manuels : En espèce ou par chèques.
Les moyens des associations se sont étendus, les associations d’Utilité Publique
étant les seules à recueillir des dons et lais.
Liberté de rédaction des statuts : On donne des modèles pour rédiger les statuts.
Mais sinon totale liberté en ce qui concerne la détermination des buts ainsi que
la composition ou l’objet de l’association.
Les associations peuvent protéger leur nom : On peut éviter qu’une autre
association ne prête de confusions.
Les premiers qui ont choisis le nom le garde : Exemple, le FN a pu conserver
son nom après la scission avec le MNR.
Loi de 1901 est une loi simple, compréhensible par tous, qui fait confiance à la
société civile. Donc liberté très large qui n’a pas causé de dommages sociaux
particuliers.
Le Code Pénal aux articles 421-1 à 421-31 prévoit des garanties diverses et des
limites : SONT sanctionnés des comportements qui perturberaient les réunions
de certains groupements. Sont sanctionnables la reconstitution d’un groupement
déjà dissous.
A- Aux médias
Nous avons tendance à les aborder sous l’angle juridique au lieu de l’aborder de
manière politique, économique, technique…
La télévision était au départ un instrument du pouvoir politique : Les pouvoirs
politiques ont voulu doter la France de la « meilleure télévision du monde » (les
pauvres se retournent dans leur tombe…).
L’information est une notion floue : Il n’y a pas UNE information mais une
multitude en fonction des milieux sociaux, de l’intérêt des journalistes et des
auditeurs.
Donc déformation inéluctable de l’information.
Information plus variée en France que celle dans le reste du monde.
L’information étant multiple, diffuse, il faut la collecter : Les médias les plus
puissants ne peuvent pas collecter à eux seuls toutes les informations dont ils ont
besoin.
Ils doivent donc avoir recours aux agences de presse qui vendent les
informations (AFP par exemple…).
Les agences qui ont pour vocation de collecter toutes les informations sont très
rares Elles sont toutes situées dans le monde Anglo Saxon à l’exception de
l’AFP. Elle est une spécificité française ; elle a pris la suite de l’agence AVAS
qu’on avait accusé de biens des maux entre les deux guerres et au début de la
seconde guerre mondiale.
Bref on a voulu filer à l’AFP un statut spécifique qui garantirait son objectivité,
malgré les subventions du gouvernement.
Loi de 57 qui lui donne son statut : C’est une agence gérée par un conseil
d’administration où les représentants de la presse écrite française sont
majoritaires et les représentants de l’Etat français sont minoritaires.
Ils doivent respecter le principe d’objectivité : L’AFP a pour client toute la
presse et les médias français et étrangers…
La liberté est celle de tout individu et donc celle du journaliste. Journaliste que
le droit français ne définit pas.
Le code du travail en donne une fausse définition : « C’est celui qui a pour
occupation principale et régulière cette activité et qui en tire l’essentiel de ses
ressources… »
Or on définit le journaliste parce qu’il est journaliste et qu’il en tire l’essentiel de
ses ressources...
Certains journalistes respectent une déontologie et d’autres non : Liberté de faire
ce qu’on veut…
Mais il peut être une limité à la liberté des émetteurs : Puisque le Conseil
Constitutionnel dans sa décision de 84 protège plus particulièrement la liberté
des receveurs.
Loi de 84 qui mettait en place un dispositif anti concentration. Elle a été réformé
en 86 : Dispositif anti concentration qui vise les médias et la presse audio
visuelle. Mais dispositif qui a une relative efficacité sur les médias français et
encore moins de liberté concernant les groupes de presse étrangers.
Article 1er : L’imprimerie et la librairie sont libres. C’est réaliste car les pressions
s’exerçaient indirectement par le biais des imprimeurs et des diffuseurs.
Article 5 : Tout journal ou écrit périodique peut être publié sans autorisation
préalable, sans dépôt de cautionnement (rejet du régime préventif), après la
déclaration prescrite par l’article 7.
Régime de déclaration auprès du parquet afin de faire connaître l’existence du
journal.
Conflit entre le directeur et les journalistes qui lui sont soumis : Le directeur est
responsable de la publication, il peut être poursuivi pénalement alors que les
journalistes ne sont que complices.
B- La crise
Au 19ème, les libéraux se sont battus contre les contraintes. Ce combats a aboutit
a la loi de 1881 qui n’est pas vraiment remise en cause.
Ces principes sont libéraux, la loi est exemplaire et affirme plusieurs principes
de libertés de façon a ce que la presse soit libre a l’égard des pouvoirs publics.
Pas de dépôt de cautionnement, pas d’autorisation. Il y a un régime de
déclaration afin de faire connaître au parquet la consistance du journal.
Cette liberté est assurée par la possibilité de librement choisir l’entreprise de
presse.
La loi laisse la liberté des statuts, elle impose que le directeur de l’entreprise de
presse soit celui qui assume la responsabilité principale.
Le secteur s’est moins bien modernisé en France. Il y aurait aussi une distance
entre ce qui est proposé par le journal et ce qu’attend le lecteur.
Les remèdes :
-dispositifs anti concentrations : loi de 1984, puis maintenue en 1986. La
dispositif s’applique a l’ensemble des médias, il interdit un contrôle supérieur a
30 %.
Le journal n’est pas un produit comme les autres : Il faut une information
pluraliste. Il peut être aidé, il doit être aidé pour faciliter le fonctionnement des
institutions à condition que ces aides soient neutres.
Aides indirectes : Qui donnent un régime fiscal avantageux
Aides directes : Inscrites au budget de l’Etat.
Peut être serait il plus facile de distinguer des aides non spécifiques et des aides
spécifiques.
- Non spécifique : Aide donnée au publication d’Intérêt Général
o Ce sont les plus abondantes, aides de diffusion à un tarif
avantageux.
o Aide au transport
Aides qui profitent à toutes les publications ayant un
Intérêt Général.
o Aides fiscales :
TVA à 2,1%
Dispense de la taxe professionnelle et régime fiscal
avantageux pour les investissements.
- Aides spécifiques : Elles sont moindres
o Fond d’aide à l’expansion de la presse française à l’étranger
Diffusion plus coûteuse.
o Aide aux quotidiens ou assimilés d’information politique et
générale à faible ressource publicitaire.
Publication qui ne dispose pas de publicité.
Aide en fonction du nombre de lecteurs.
Globalement ces aides sont non négligeables mais elles sont insuffisantes pour
les publications qui en auraient le plus besoin.
La plupart des aides bénéficient à toutes les publications alors que celles qui
sont en danger sont celles d’informations politiques et générales.
1979, rapport VEDEL souhaitait une meilleure répartition des aides. Idem
rapport de la cour des compte en 1983.
Très peu d’exceptions pour limiter : Par exemple pour la protection de la vie
privée.
Deux régimes particuliers dans notre droit, dont il ne reste plus que le premier :
- La protection des mineurs : Deux lois de 1949 et de 1967
o Elles déterminent le régime applicable :
Concernent les publications destinées à la jeunesse qui
doivent éviter de présenter sous un jour favorable certains
vices (donc on interdit les journaux de bricolage ?).
Le parquet doit poursuivre les entreprises de presse qui
enfreignent cette loi
o Commission en 1949 pour surveiller ces publications : Elle a un
rôle plutôt diplomatique et lorsqu’elle découvre des infractions elle
a préféré appelé l’attention des éditeurs qui corrigent.
Action préventive qui limite le caractère répressif
o Concernant les publications destinées aux adultes et qui peuvent
présenter un danger pour les mineurs :
Publication qui ne peuvent pas être interdites à la vente
aux adultes
Mais triple interdiction suite à un arrêté du ministre de
l’intérieur :
Interdiction de vente aux mineurs
Interdictions d’expositions au public
Interdiction de publicité
On reproche le recours au ministre de l’intérieur.
De même on ajoute que les publications désignés
perdent leur lectorat…mouais mais bon faut nuancer,
si t’as envie de mater un journal porno c’est pas parce
qu’il est en hauteur que tu vas pas aller le chercher…
Allez avoue ! De plus le contenu des publications ne
touche pas à la pensée…enfin tout dépends avec quoi
tu penses ami lecteur…
1982, loi qui proclame dans son article 1er : La communication audiovisuelle est
libre.
Le régime de liberté est assez loin de ressembler à celui qui s’applique en
matière de presse écrite.
Depuis un peu plus de 20 ans, une vingtaine de lois importantes ont modifié le
statut de la communication audiovisuelle.
Depuis le début de la 5ème République : Evolution dans deux sens constants
- Indépendance de plus en plus grande des sociétés publiques de la
communication audiovisuelle par rapport au gouvernement.
- On a été dans le sens d’une diversification des émetteurs à coté du
Service Public qui a eut longtemps un monopole, est apparu un secteur
privé.
Appréciation portée par le CSA. Cela dépends de qui est président du Conseil :
Quand le mec vient du Conseil d'Etat, il a tendance à beaucoup user de ses
pouvoirs. Alors que quand il vient de la Presse et bien il a tendance à négocier
plutôt qu’à rentrer dans le tas.
I- La disparition de la censure
La liberté cinématographique n’a pas été perçue comme telle aux origines du
cinéma. On y avait vu un spectacle, donc autorisation préalable qui permettait
d’exercer un contrôle.
1) La censure nationale
Un film ne peut être projeté en France que lorsqu’il a obtenu un visa après avis
d’une commission de classification (exemple commission de censure).
Censure de Visa : Réalité en France qui a petit à petit à laisser la place à une
délivrance quasi automatique des visas et cela dans les années Giscard.
3) Censure fiscale
Visa assorti d’une interdiction de 16 ans, au film « Baise Moi » : Requête devant
le Conseil d'Etat de l’association Promouvoir qui disait que l’interdiction n’était
pas assez interdit ! Le film ne pouvait pas être regardé par les mineurs de 16 à
18 ans.
Mais on ne le classe pas X car il y a un semblant de scénario…Mais bon outrage
aux bonnes mœurs tout de même donc interdiction au moins de 18 ans.
Décret du 19/07/2001 : Film peut recevoir une restriction pour les moins de
18ans, 16 ans, 12 ans.
4/02/2004, ASSOCIATION PROMOUVOIR : Recours contre le film Ken Park
qui avait reçu une simple interdiction au moins de 16 ans. Le Conseil d'Etat se
montre moins sensible aux pressions et assorti le visa d’une interdiction au
moins de 18 ans.
Peut on la limiter ?
Les débats du 18ème siècle ont prouvé que des courants de pensées estimaient que
la liberté d’expression devait être illimitée.
A cela s’oppose un autre courant qui voulait la limiter.
La position de la France est mise en œuvre par la loi de 1881 qui met en place
un régime répressif, à posteriori, avec un régime de responsabilité en cascade :
Est responsable à titre principal le directeur de la publication ou de la chaîne, le
journaliste ou l’auteur des propos étant sanctionné comme complice.
L’injure :
La Diffamation :
Mais on ne peut faire la preuve que dans les 10 jours suivant la diffamation, de
façon totale et à condition que les faits ne soient pas vieux de plus de 10 ans, ne
touchent pas à la vie de la personne et ne touchent pas non plus des faits
prescrits.
On peut intenter une action devant la juridiction répressive mais aussi user du
droit de réponse.
Protection des individus : Il convient de distinguer selon que ce droit s’exerce
dans la presse écrite ou à la télé.
Lorsque l’individu est mis en cause par une publication alors c’est plus facile :
Dès que la personne est mise en cause, que cette mise en cause corresponde à
une injure ou à une diffamation, voir même si elle est élogieuse (« non en vrai je
suis un connard, retirez les éloges du journal… ») : Alors réponse publiée dans
la même rubrique, les mêmes caractères, faire au moins 50 lignes et au plus 200
lignes.
A- Protection de la jeunesse
Cela justifie le régime scolaire : L’obligation qui pèse sur les enseignants est de
respecter la morale mais surtout la vérité en faisant en sorte que les élèves ne
soient confrontés qu’à des problèmes auxquels ils peuvent se faire une libre
opinion.
Or précisément le reproche qui est fait aux médias c’est de confronter des
enfants et des adolescents à des problèmes d’adultes, de façon violente et
émotive, sans que les spectateurs mineurs ne puissent se faire une opinion. On
les agresse par des programmes, propos, images fassent auxquels ils ne peuvent
réagir de façon personnelle.
B- Lutte contre le « racisme »
Mais n’est il pas dangereux d’imposer une vérité historique ? Ne vaut il pas
mieux laisser les historiens la rappeler périodiquement ?
De même caractère isolé de ce délit qui n’est sanctionnables que lorsque l’on
conteste les crimes contre les nazis, en revanche on peut toujours ne pas
admettre les crimes commis par les soviétiques et Staline puisque cela n’a pas
été reconnu par les tribunaux internationaux.
Lorsque des actions sont intentées devant des juridictions civiles, les juges qui
ne disposent pas d’un texte précis se réfèrent à l’article 11 de la Déclaration des
Droits de l'Homme et du Citoyen. Il leur appartient de concilier la liberté
d’expression et les droits qui sont protégés.
L’article 11 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen fournit une
espèce de fondement théorique à l’action des juges civiles, notamment lorsqu’ils
sont soumis sur le fondement de l’article 809 du Code de procédure civil.
Les juges utilisent aussi l’article 1382 du Cciv : Si chacun dispose d’une liberté,
elle ne peut pas être utilisée pour porter préjudice à autrui.
La spécificité des médias est le fait de lois distinctes qui ne sont pas forcément
adaptées. Mais il n’est pas possible de ne pas prendre en compte cette
spécificité.
Il ya au-delà du droit une approche liée à celle des médias concernés : Plusieurs
contentieux montrent que même si les juges ne peuvent distinguer entre les
divers types de spectacles, ils le font au moment de la sanction.
Lorsque le public est venu dans une salle pour voir un humoriste, en payant,
alors le public est averti et donc on sait qu’on peut aller plus loin. Même chose
pour les émissions de radio, les journaux : Le public SAIT ce qu’il va recevoir.
Les arguments pour ce débat sont classiques et constant dans notre histoire :
- Une seule école suffit, la même pour tous, il y aura une seule jeunesse
française.
- Dans ce creuset les jeunes français apprendront à vivre ensemble.
- L’école doit être laïque, neutre
o La neutralité n’est qu’une neutralité dans le domaine religieux.
MAIS libre aux parents de donne une éducation religieuse
o On aborde de plus en plus les questions politiques et
philosophiques.
- Utilisation des crédits publics pour l’école publique : On concentre les
crédits pour l’école publique afin d’avoir de meilleurs enseignements.
o MAIS Si l’école publique est publique uniquement elle se
sclérosera en ne se confrontant pas avec l’école privée. De même
en cas de blême dans le public t’es bien content de trouver le privé !
- Concernant le financement : Financement assuré par l’argent du
contribuable et doit respecter les choix faits par ces derniers. Donc
l’argent devrait respecter les choix des contribuables.
- De même l’école est publique, égalitaire, elle ne discrimine pas et
forme tous les enfants quel que soit leurs milieux d’origine. L’école
privée est inégalitaire, de classes
o MAIS on peut rétorquer que s’il est vrai que des écoles privées
peuvent apparaîtes inégalitaires, il y a aussi et de plus en plus une
égalité dans l’école privé et publique et des inégalités dans ces deux
écoles
Dans les régions, l’Ouest en particulier, le privé est très
répandu : Les élèves fréquentant publics et privés viennent
du même milieux.
En revanche, dans les grandes agglomérations, les écoles
privées apparaissent comme le moyen de faire échapper les
enfants à la fréquentation du milieu social des personnes
fréquentant le public.
De même, inégalité dans les établissement publics : pas
d’égalité entre les établissements du Neuf Trois et du
Cinquième arrondissement…idem entre établissements
publics ruraux et ceux de la ville.
Sous la 4ème République, évolution visant à faire accepter une certaine aide de
l’Etat.
Au début de la Vème, Debré a fait voter une loi en Décembre 1959 : Elle a été
très controversée et a suscité des polémiques. Les responsables français avaient
voulu mettre fin à un débat en rétablissant une certaine égalité financière entre
enseignements privés et publics.
3ème principe, respect de la liberté de conscience des mômes. Ils ne peuvent être
sélectionné sur une base quelconque, y compris religieuse.
I- Principes généraux
B- Les programmes
Le climat a évolué dans les années 70 : Les règlements, la discipline qui régnait
dans les établissements, concouraient à donner dans les établissements un climat
laïc.
La tenue vestimentaire des élèves devenait une tenue correcte après l’uniforme.
Arrêt du 6/11/1991, dans lequel le Conseil d'Etat admet que dans le même
établissement on ait pu autoriser une réunion sous l’égide de SOS RACISME.
En effet, intérêt de la liberté d’expression des élèves.
Donc évolution…
C’est à cette époque qu’est apparue la question des signes religieux : Avis du
Conseil d'Etat du 27/11/1989 : les élèves possèdent une liberté de conscience, à
condition que les insignes portés ne portent pas de troubles dans l’établissement
ni la manière de les porter.
Donc on admet la liberté de porter des insignes religieux à condition que ni
l’insigne, ni le comportement de l’élève ne cause de troubles dans
l’établissement.
Il appartient au ministre de rappeler ces principes, aux règlements intérieurs de
les mettre en œuvre et aux instances disciplinaires de les faire respecter.
La mise en œuvre de cet avis de 89 est beaucoup plus délicate et a suscité des
conflits.
Non pas que le Conseil d'Etat ait régné les principes qu’il avait posés. Il a mis en
œuvre dans sa Jurisprudence les principes généraux qu’il avait dégagé.
En revanche le Conseil d'Etat a annulé des sanctions qui étaient fondés sur le
non respect du règlement intérieur des établissements, lequel prévoyait
l’interdiction de tout insigne religieux.
Le Conseil d'Etat considérait que ces règlements étaient illégaux car on ne
pouvait interdire tout insigne : Règlement a portée trop général.
Cette loi reprend largement les principes dégagés en 89 par le Conseil d'Etat.
On peut rappeler que la loi de séparation de 1905 intervient avant la loi sur la
laïcité de 1946.
C- Assiduité
Obligation d’assiduité.
Des dispenses peuvent elles être données ?
Arrêt d’assemblée du 14/04/1995 : CONSISTOIRE CENTRAL DES
ISRAELITES DE France ET AUTRES : Se prononce sur le décret de 89 mettant
en place l’obligation d’assiduité. « Les dites dispositions n’ont pas eu pour objet
et en saurait avoir pour objet d’interdire aux élève en faisant la demande de
bénéficier des dispenses nécessaires à la pratique d’un culte ou à la célébration
de fêtes religieuses »
Les dispenses doivent être délivrées lorsque ces autorisations d’absence ne
nuisent pas aux études et ne portent pas atteintes à l’ordre de l’établissement.
Même date, M. KOEN : Elève en prépa qui demande un dispense tous les
samedi ce qui a été refusé. Le Conseil d'Etat a admis le refus d’autoriser des
absences systématiques tous les samedis.
Tout est donc affaire d’espèce : Obligation d’assiduité, mais aussi autorisation
possible…
Bref demande acceptée lorsque la scolarisation de l’élève n’est pas gênée.
Formation, recherches.
Sous la Troisième République on parle d’Université mais la structure de base est
la faculté, de droit, de lettres, de sciences.
Structure dirigée par un conseil qui élit un doyen.
Il y a enfin DES libertés : Les fameuses franchises universitaires. Libertés
Universitaires qui vont de pair avec l’octroie d’un statut qui garantie
l’indépendance des profs d’université.
Cela a permis aux pouvoirs publics de limiter les dégâts en divisant. On peut
tout de même faire valoir que ceci à empêcher de poser le blêmes de fond
inhérent à la formation universitaire : Quelle part faire à la recherche, à la
formation à court terme, à long terme ?
On peut également mentionner que des questions telles que celle de la sélection
de sont plus posées directement : Ce refus de la sélection ne s’est guère imposé
que dans l’Université alors que toutes les structures parallèles ont procédé à une
sélection.
Situation qui peut être comparée à celle du RU : Sélection très forte pour les
établissements les plus cotés. Avantage : Il y a une adaptation des qualités de
l’enseignement dispensé et de ceux qui le reçoivent. Le blême : Il y a une
formation élitiste, pas d’hétérogénéité.
- Est-ce qu’en France nous n’avons pas tendance à nous passionner pour
des questions qui n’ont qu’un intérêt subsidiaire ?
o Exemple, les débats sur la laïcité qui paraissent « ringards » ou
ceux sur l’absence de sélection
o Et d’un autre coté des débats sur la finalité qui n’ont guère lieu
alors qu’une bureaucratie rampante bloque les réformes. 1ère
préoccupation : Qu’il n’y ait pas de vagues.
La liberté se comprend par rapport aux droits mais aussi par rapport au
contexte : Un universitaire aujourd'hui est en droit aussi libre que sous la
Troisième République. On ne peut pas priver de garanties un certain nombre de
libertés : La loi de 68 qui reprenait ces libertés ne pouvait être abrogée par celle
de 84 ! Donc la liberté juridique reste la même.
Mais c’est différent pour le contexte : Les profs souffrent d’une
bureaucratisation qui s’est beaucoup alourdie : elle se manifeste par une
« réformite » aigue de l’Etat qui passe sont temps à pondre des réformes.
De plus, multiplication des examens : Nuit à la liberté…ce prof est génial avec
un peu de chance il va annuler la cession de Juin ! M.Morange au pouvoir !
CHAPITRE IV : LA LIBERTE RELIGIEUSE
Dans une large partie du monde et probablement dans la majorité des états du
monde, les habitants ne disposent pas d’une véritable liberté religieuse, quand ils
ne subissent pas de persécutions…
Il y a en effet des principes européens qui font l’objet d’un consensus sur ce
continent : Large place laissée à des adaptations.
Quid des principes européens ?
Elle ajoute que l’Etat ne doit pas se livrer en matière religieuse à des ingérences
arbitraires. Elle ajoute enfin que l’autonomie des communautés religieuses est
indispensable pour réaliser le pluralisme des sociétés libérales.
Elle laisse le soin aux états de mettre en place ladite liberté religieuse : On doit
juste laisser aux parents le choix de faire dispenser ou non l’enseignement
religieux. Tout est acceptable.
Le premier modèle, bien avant la France, est celui Américain. Les USA sont les
premiers états libéraux à avoir mis en place un régime strict de séparation entre
l’Eglise et l’Etat.
1er Amendement : Le Congrès ne fera aucune loi relativement à l’exercice d’une
religion ou qui en interdise l’exercice.
Séparation au niveau des mentalités est beaucoup moins réelles : S’il y a une
séparation institutionnelle, il y a une incidence religieuse au niveau du
gouvernement aux USA. Culture Américaine élaborée autour des religions
Judéo-Chrétienne. Donc discours emprunt de religion.
Point commun donc entre al laïcité française et la laïcité turque. Elle a été
affirmé en 1918 par les Turques en s’appuyant sur le modèle français : Atatürk
(Mustafa Kemal, homme politique turc (Salonique 1881 - Istanbul 1938).
Promu général en 1917, il prend la tête du mouvement nationaliste opposé aux
exigences de l'Entente (1919) et est élu président du comité exécutif de la
Grande Assemblée nationale d'Ankara (avr. 1920). À la suite des victoires qu'il
remporte sur les Arméniens, les Kurdes et les Grecs (1920-1922), il obtient des
Alliés la reconnaissance des frontières de la Turquie (traité de Lausanne, 1923).
Il dépose le sultan (1922), abolit le califat (1924) et préside la République
turque (1923-1938) dont il entreprend de faire un État laïc et moderne) voulait
faire des réformes, fonder le progrès de la Turquie à travers la laïcité.
La Turquie est allée plus loin dans la mesure où elle a interdit un parti politique
en raison de sa connotation islamiste. Ceci a été avalisé par la cour
constitutionnelle Turque. Parti islamiste ayant un nombre non négligeable d’élus
et de suffrages.
Arrêt de la Cour Européenne des Droits de l’Homme, 30/07/2001, confirmé par
un arrêt de la grande chambre, 13/02/2003 : La Cour a estimé que ces
dispositions étaient conformes avec la Convention Européenne de Sauvegarde
des Droits de l'Homme et des Libertés Fondamentales : Un parti qui prône la
Charria ne peut être conforme avec les principes mentionnés dans la Convention
Européenne de Sauvegarde des Droits de l'Homme et des Libertés
Fondamentales.
Puis lutte contre l’Eglise catholique que l’on peut rattacher à certains objectifs :
Le pouvoir politique devait affirmer son Autonomie ! Le gouvernement de la
république ne devait être subordonné à aucune Eglise.
Il fallait de même substituer une idéologie moderniste aux croyances religieuses
que certains dirigeants jugeaient obscurantiste.
Il s’agissait de mettre en place un enseignement public, détaché de toutes
influences de l’Eglise Catholique.
Loi relative aux cimetières qui ne sont plus confessionnels, au divorce, au travail
le dimanche…
Bref aboutissement par la loi du 9/12/1905 qui met fin et abroge unilatéralement
le concordat. Il met également fin au régime concordataire concernant les
protestants et les Israélites. Il n’y a donc plus de cultes reconnus.
Les cultes devaient s’organiser sous forme d’association cultuelle qui semblaient
contraire au principe du droit canonique : Donc refus de l’Eglise catholique.
Donc lorsque est abordée la question de la laïcité de l’Eta français on peut dire
qu’elle est consensuelle.
Enfin égalité civile des citoyens français, égale liberté de conscience.
Mais si on suit les commentaires officiels, la laïcité est synonyme de neutralité
et d’impartialité ce qui fait que la France serait originale sans l’être puisque les
démocraties voisines sont aussi impartiales et neutre en matière religieuse !
Donc pourquoi faire le détour par la laïcité pour proclamer ce qu’on aurait pu
proclamer dans des termes moins polémiques.
On peut dire que le principe de laïcité a une signification autre, relevant d’un
principe politique constitutionnel : Il serait alors un principe de cohésion
nationale, sociale impliquant des comportements politiques spécifiques, que les
autorités publiques, les pouvoirs publics ne marquent pas de préférences
religieuses (tu crois que ça marche pour la femme du président ??). On ne peut
donc pas concevoir un président de la République faire un discours à
connotation religieuse comme c’est le cas aux USA.
Peut être ce principe signifie t’il aussi le respect d’un certain nombre de valeurs
communes à la République. La France est sans doute l’un des seuls états du
monde où on cherche à définir une morale civique, républicaine, à réfléchir à
une éthique commune, indépendante de toute religion.
La laïcité n’est donc pas négociable comme l’a rappelé le président Chirac lors
d’un discours de Septembre 2003 à l’Elysée.
Ce principe constitutionnel a été mis en œuvre par des lois qui ne lui sont pas
postérieurs mais antérieures à sa propre constitutionnalisation et notamment à la
loi du 9/12/1905 sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat.
Or cette loi pose des principes à portée générale mais se présente aussi comme
une loi de circonstance.
- Principe à la portée générale : principe de séparation dont on trouve le
qualification dans le nom de la loi
o La république ne reconnaît, ne salarie, ni ne subventionne aucun
culte
La république met fin au concordat et met en place un
régime de séparation.
Elle prévoit qu’il n’y aura plus de culte reconnu, de
salaires versés aux ministres des cultes…
o Reconnaît une liberté aux divers cultes puisque tous pouvaient
acquérir une réelle autonomie.
o La République assure la liberté de conscience, elle garantie la
liberté des cultes et leur libre exercice
Deux principes essentiels
Restrictions tirés de l’Ordre Public
- Loi de transition, loi de circonstance :
o Elle a été interprétée
o Donc difficulté d’interprétation de la loi qui a un caractère
ambigu.
o S’agissant de l’usage des bâtiments de culte, de l’exercice des
cultes…
La loi de 1905 avait voulu remettre la gestion des édifices du culte à des
associations cultuelles privées.
En outre on voulait transférer la propriété de ces édifices à ces associations
cultuelles.
La complexité supplémentaire est provenue du fait de l’attitude de l’Eglise
catholique qui, très majoritairement concernée, à refusé le système de 1905 qui
entraînait de scissions, des divergences au sein de l’Eglise catholique.
Enfin l’Eglise a refusé les associations cultuelles.
Le législateur est donc intervenu pour maintenir ces édifices dans le domaine
public. Cela pour en assurer l’usage aux fidèles.
Cela veut dire qu’on peut aujourd'hui distinguer entre les édifices du culte avant
1905 qui sont des propriétés de l’Etat et des communes : Donc si travaux alors
ce sont des Travaux Publics. Les communes peuvent les entretenir car ils sont
responsables en cas de dommages.
La commune peut faire des travaux d’entretien dans les bâtiments dont elle est
propriétaire. Mais sans que pour autant on ne subventionne le culte considéré.
L’Etat et les collectivités territoriales ont considéré que les bâtiments de cultes
font partie du patrimoine historique de la France et donc entretien des édifices
qui peuvent être à l’origine de l’activité économique.
La gestion des cultes revient au ministre des cultes concernés qui possède le
pouvoir de gestion de l’édifice concerné et cela même si l’ouvrage est propriété
publique.
En cas de conflit entre deux rabbins, entre deux pasteurs, ou entre deux curés, la
Jurisprudence a tranché en faveur de celui agrée par ses supérieurs.
Donc c’est plus simple…
La loi met donc l’usage des édifices de cultes sous la responsabilité du ministre
des cultes. Mais uniquement dans le cadre d’un usage cultuelle ! Ainsi
l’occupation d’une Eglise n’entre pas dans ce cadre et cela même si le curé est
d’accord ! Donc la police est compétente pour jarter tout le monde de l’Eglise
car ce n’est pas un usage cultuel.
De plus les édifices d’après 1905 ont été construits sur les deniers des fidèles !
Donc coûteux…heureusement il y a eu des adaptations.
Intervention législative en 1921, permettant le financement de la construction de
la Mosquée de Paris sur financement public pour remercier les combattants
musulmans de la 1ère Guerre Mondiale.
Puis mise en place d’un système permettant aux collectivités locales de
consentir des baux à des associations diocésaines pour construire des édifices de
cultes.
Décret loi de 1935, relatif aux manifs sur la voie publique : Distinctions
- Cortège et procession traditionnelle
o Ceux qui se déroulent depuis longtemps, un jour déterminé à
l’avance sur le territoire communal.
o Uniquement interdiction en cas de trouble sérieux à l’Ordre
Public car le Conseil d'Etat dit que si depuis des siècles pas de
blême, on ne voit pas pourquoi cela changerait
Présomption de non trouble à l’Ordre Public
- Pour les autres cortèges, ils doivent être déclarés comme les autres
manifestations
Mais rien n’interdit aux cultes de préférer l’association sous la forme de la loi de
1901 et ainsi recevoir des subventions, sauf pour la partie de leur activité
cultuelle. Donc possibilité d’avoir un objet commercial par exemple…