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Introduction
Questions :
Sur quels fondements repose la reconnaissance des droits et libertés
fondamentaux au sein de l’État ?
Quelles sont les motivations de l’État dans la reconnaissance des droits et
libertés fondamentaux ?
État : organe de concrétisation juridique des droits et libertés
Réfléchir à la signification juridique des mots « droits et libertés
fondamentaux »
Réfléchir à la position de l’État pour reconnaître ces droits et libertés
fondamentaux
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Plan du cours de droits fondamentaux – Prof. X.Philippe – Licence 3
2. Progrès considérable par rapport à l’Ancien régime : placer les libertés sous la
protection de la loi (article 4 & article 5 DDHC)
1. Compétence législative non-délégable au pouvoir règlementaire
2. Compétence réglementaire strictement délimitée par la loi à la mise
en œuvre des règles de principe
3. Loi ne pouvant faire l’objet d’aucune contestation
Consécration jurisprudentielle de la compétence législative en matière de
libertés publiques : les principes généraux du droit : 5 mai 1944, Trompier-
Gravier; 26 octobre 1945, Aramu
Régime juridique applicable aux « libertés publiques » (suite)
2. Le rôle dévolu au juge : perçu comme le gardien naturel des droits et libertés
1. Dualisme juridictionnel français : facteur de perturbation et de complication
2. Un système à la recherche d’un équilibre
3. Une mission conjointe de protection des libertés pour le juge administratif
et le juge judiciaire :
1. Conseil constitutionnel décision 87-224 DC du 23 janvier 1987,
Conseil de la concurrence
2. Conseil constitutionnel 89-256 DC du 25 juillet 1989, Loi portant
dispositions diverses en matière d'urbanisme et d'agglomérations
nouvelles
Juge administratif :
Affirmation d’une règle :la liberté est la règle, la restriction – notamment de
police - l’exception. (concl. Corneille sur l’arrêt CE 10 août 1917 Baldy)
Principe de conciliation : CE Benjamin 19 mai 1933, conciliation entre le
respect de la liberté avec le maintien de l’ordre public
Trois méthodes utilisées par le législateur pour aménager le régime d’exercice des
libertés :
Possibilité pour la loi de prévoir des sanctions pénales réprimant soit une
atteinte à la liberté, soit son usa ge excessif
Déclaration préalable de l’exercice de la liberté
Soumission de l’exercice d’une liberté à un régime d’autorisation
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Libéralisme politique dans le champ des libertés : lutte contre les congrégations
religieuses et interdiction d’enseigner pour les membres du clergé à partir de 1907,
dissolution des ligues après les émeutes du 6 février 1934
Action et rôle protecteur déterminants de la part du Conseil d’État
Jurisprudence : progression constante du niveau de protection des libertés tout au long
du XXe siècle (1ère moitié puis après 2nde GM)
Age d’or des libertés publiques en France
Des libertés remises entre les mains du législateur et soumises aux changements de
majorité parlementaire et de gouvernement
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« La politique tient le droit et les libertés en l’état »
Expériences fascistes et nazies
Neutralité de la loi : contenu protecteur ou
Exigence de droits et libertés : garanties contre le pouvoir administratif mais aussi
contre tous les pouvoirs, y compris législatif
Deux conditions :
Proclamer les droits et libertés dans la Constitution
Prévoir un contrôle juridictionnel de constitutionnalité des lois
Paragraphe 3. Les droits et libertés fondamentaux (en tant que concept autonome)
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2. Invalidation de toutes les normes inférieures considérées comme contraires à ces
normes supérieures
3. Titulaires des droits et libertés directement compétents pour saisir les
juridictions en cas de violation
Une définition simple et uniforme (parmi d’autres)
Définition : Les Droits et libertés fondamentaux sont tous les droits et libertés protégés
par des normes constitutionnelles ou (et) par des normes européennes ou internationales
contre toutes autorité publique ou personne privée, toute autorité juridictionnelle et qui
sont placés en dernière instance sous la protection d’un juge
Approche formelle directement inspirée du positivisme :
1. Lien étroit avec l’apparition de la justice constitutionnelle
2. Approche faisant l’économie de l’appréciation de la « fondamentalité » du
droit ou de la liberté
Critique de la thèse logico formelle
Deux critiques majeures :
1. Prendre l’effet pour la cause (inversion de l’ordre logique du raisonnement)
2. Démarche essentiellement logico-formelle (fondement ?)
Démarche alternative – critique du positivisme juridique, en particulier du jus
naturalisme
Contre-argumentation : droit procède nécessairement des valeurs et celui-ci est chargé
de les promouvoir selon une démarche purement réceptive ou recognitive et non
créative
Analyse comparée de la thèse matérielle et de la thèse formelle
Logique de la démonstration : conduit à affirmer conséquemment que certains
droits sont plus fondamentaux que d’autres (hiérarchie ? Grille ?)
Analyse de ce mode de pensée : deux temps :
Jonction des deux thèses : la reconnaissance politique ou social rejoint la
reconnaissance juridique
Approche matérielle de la « fondamentalité » : difficulté à distinguer a
priori les valeurs fondamentales et non fondamentales
B. Les implications : l’absorption des libertés publiques par les droits et libertés
fondamentaux
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Paragraphe 1. Les justifications à l’intégration des droits et libertés fondamentaux dans le
système étatique
B. La liberté est avant tout une affaire privée : elle est liée à l’indépendance de l’individu
S’inscrit dans une perspective historique plus récente : les droits et libertés reconnus
par l’État (protection normative renforcée)
Reconnaissance : à la fois acte de volonté mais également acte d’adhésion à des
valeurs
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Nécessité de développer un certain nombre de mécanismes supplémentaires de
concrétisation et de contrôle de ces droits
Pouvoir : pouvoirs exécutif et législatif et juridictionnel (protection ultime des droits
et libertés)
A. La mise en œuvre par les autorités publiques chargées de définir le régime juridique
des droits et libertés fondamentaux
B. Le rôle institutionnel du juge confronté à la mise en œuvre des droits et des libertés
fondamentaux
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