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DROIT DES LIBERTES PUBLIQUES

(14-11-23) = 14 novembre 2023

INTRODUCTION

Section 1 : Quelques précisions terminologiques et juridiques

Pourquoi les droits et les libertés de l'individu sont appelés droit et


libertés publics ?
L'adjectif public dans les libertés publiques renvoi non pas au collectif
mais plutôt à des droits et libertés protégés par le pouvoir public, par
une autorité publique. De cette manière les droits et libertés
individuelles sont des droits et libertés publics dans la mesure où ils sont
protégés par une autorité publique.

L’étude des droits et libertés publiques conduit à opérer la distinction


entre ceux qui sont publiques c’est à dire ceux qui méritent la protection
de l’Etat et ceux qui le sont moins ou pas du tout.

Des questions légitimes peuvent surgir, doit - on protéger les droits et


libertés individuelles ou alors les droits et libertés qui s’exercent
collectivement ?

Les droits et libertés doivent-ils faire l’objet d’une protection par la loi
ou contre elle ?

Paragraphe 1 : Droits et libertés


Droit et liberté sont liés. Les droits sont réputés délimités et définis. Il
porte sur objet précis tandis que les libertés semblent par essence
indéterminées. La liberté est conçue comme antérieure à la règle
juridique et désigne selon Jean Rivero : « un pouvoir
d’autodétermination en vertu duquel l’homme choisi son comportement
personnel. », libertés publiques. (Autodétermination = la possibilité
pour l’homme d’agir et d’opérer des choix de comportement en
l’absence de contraintes juridiques. La liberté est entérinée par l’ordre
juridique et non constitué par celui-ci. Les hommes naissent libres et le
droit reconnaît cette liberté. (La différence entre le droit et la liberté =
Un droit ne peut résulter que de l’ordre juridique et il n’est pas
antérieur à lui. Il est tendanciellement délimité en ce sens que l’acte
juridique qui l’institue en propose une définition.)

Paragraphe 2 : Libertés fondamentales ou libertés publiques

L’emploi de libertés publiques ou droits et/ou libertés fondamentales


s’inscrit dans un registre juridique.
Il s’agit moins de s’intéresser à la symbolique des déclarations qu’à
l’étude des mécanismes destinés à garantir et à rendre effectifs les droits
proclamés. Les libertés qu’elles soient publiques ou fondamentales
correspondent à une forme de juridicisation des droits de l’homme.

A / Libertés publiques

L’origine de l’expression est issue de la déclaration des droits de


l’homme et du citoyen de 1793. L’article 9 : « La loi doit protéger les
libertés publiques et individuelles contre l’oppression de ceux qui
gouverne. ». Les libertés renvoient à des facultés de faire, reconnues et
garanties par le droit positif. Elles sont dites publiques d’une part,
parce qu’elles sont consacrées par la puissance publique et d’autres
part parce qu’elles contribuent à la définition du bon gouvernement.
Leur finalité n’est pas seulement individuelle mais aussi sociale.
B / Libertés fondamentales

L’expression " liberté fondamentale ou droit fondamentaux " est une


notion importée en France depuis des pays où le développement de
l’Etat de droit et la promotion des droits des individus sont opérées par
voie essentiellement juridictionnelle et plus précisément à l’initiative du
juge constitutionnel. Ainsi en Espagne ou en Allemagne, les droits
fondamentaux sont garantis par la constitution ou les conventions
internationales mise en œuvre par le juge constitutionnel. Elles
s’imposent aux organes politiques c’est à dire l’administration et aussi
le législateur et aux personnes privées. On parle à ce dernier regard
d’effet horizontal des droits fondamentaux. (Fondamental = parce
qu’elle va fonder d’autres normes.).

Paragraphe 3 : Droit - libertés ou droit - créances

(Faire attention à l’orthographe de ces termes.)

A / La distinction

La distinction entre " droit - libertés " et " droit - créances " a pu
s’appuyer sur le droit international des droits de l’homme qui distingue
les deux pactes de 1966 (Pacte international des droits civils et
politiques (PIDCP) et pacte international des droits économiques,
sociaux et culturelles (PIDESC).). Dans le premier (PIDCP), on trouve
la liberté d’expression, la liberté religieuse, le droit à la vie. Dans le
second (PIDESC), le droit à la sécurité sociale, le droit au logement.
Trois éléments sont mobilisés au soutien de cette distinction. D’abord,
le mode de réalisation, les droits - libertés seraient « des droits de »
dans la mesure où ils exigent une abstention de l’Etat pour leur
satisfaction. Ici, l’individu ne doit pas être entravé dans la jouissance de
ces libertés individuelles. Les droits - créances ou [droits à] à
contrario, ils supposeraient une intervention active des droits publics
sous forme de fournitures ou de prestations. Ensuite, « les droits de »
seraient des droits à finalité libérale garantissant à l’individu une
autonomie intellectuelle et juridique tandis que les « droits à » auraient
une coloration sociale et poursuivrait l’objectif de réduire les inégalités
économiques dans une perspective de justice sociale. Les droits sociaux
se veulent instruments de transformations sociales par les correctifs
qu’ils apportent au libéralisme économique et par l’objectif de fraternité
qui les guide. Pour Georges Burdeau, « les droits de » auraient pour
titulaire un pur esprit ; un homme abstrait tandis que « les droits à » ont
pour titulaire un individu économiquement et socialement situé. Enfin, «
les droits de » seraient de « vrais droits de l’homme » dont le titulaire
serait identifiable et dont la protection pourrait être garantie en justice.
Les « droits à » ne seraient que « des succédanés » c’est à dire des
ersatz, des substituts, des imitations.
Jean Rivero disait : [La satisfaction des droits - créances laissent (…) à
l’Etat un pouvoir d’appréciation discrétionnaire extrêmement large de
sorte que l’objet du droit reste pratiquement indéfini jusqu’à ce que le
législateur ait procédé au choix. Rien de tel lorsqu’il s’agit des droits -
libertés desquelles les obligations de l’Etat sont simples et définies
puisqu’ils se ramènent à une abstention.] Enfin, la satisfaction des
pouvoirs exigés suppose de fait un certain niveau de développement
beaucoup plus que la mise en œuvre de liberté, elle est étroitement
dépendante des ressources dont l’Etat peut disposer, ce qui accuse le
caractère virtuel et relatif de ces droits. Ainsi, libertés et créances ne
relèvent pas en ce qui concerne leur mise en œuvre des mêmes
techniques juridiques.

B / Atténuation de la distinction : Les obligations de respecter, de


protéger et de réaliser

• D’abord, l’obligation de respecter. Les droits qui s’imposent aux


États sous la forme d’une obligation d’abstention qui leur interdit
de porter activement atteinte aux droits des individus. Ces
obligations interdites sont d’application immédiates mais elles ne
suffisent pas elles - mêmes. Tout l’enjeu réside dans la définition
de l’obligation positive immédiatement applicable afin d’éviter que
l’Etat n’invoque par exemple l’insuffisance de leur finance
publique pour justifier l’atteinte aux droits fondamentaux.
• Ensuite une obligation positive de protéger les bénéficiaires de ces
droits contre toute violation perpétrée par les tiers notamment à la
faveur de l’édiction d’une législation protectrice et l’instauration
d’un recours juridictionnel adéquat.
Exemple : l’obligation de mettre en place des mécanisme pénaux
effectifs pour protéger le droit des personnes à la vie contre les
agissements criminels d’autrui.
Ces obligations valent pour tous les droits de l'Homme que ce soit
civiles et politiques ; économique ou sociaux. Tout son intérêt est de
démontrer que la mise en œuvre des lois protège les droits économiques
et sociaux et il y’a une obligation d'application immédiate. Son
effectivité réside davantage dans la volonté des gouvernants à prendre
en compte ces droits que dans la disponibilité des ressources suffisantes.

• Enfin, l’obligation de réaliser les droits qui correspondent à une


obligation d’intervention de l’Etat. Cette obligation est d’autant
valable pour les droits sociaux que pour les droits civils et
politiques. (Exemple : le droit à l’éducation)

Section 2 : Les droits de l’homme ou les droits des hommes ou les droits
des peuples

On peut se demander si les droits fondamentaux sont des droits


appartenant uniquement à l'individu ou aussi potentiellement des droits
appartenant aux groupes d'individus ou communautés.

La question est née au 19e siècle au sein notamment de mouvement


révolutionnaire se réclamant du droit des peuples à disposer d’eux-
mêmes qui a connu son apogée dans le cadre de la décolonisation sous
forme du droit des peuples colonisés à l’indépendance.
Le droit international contemporain traduit cette reconnaissance en
affirmant le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Article 1er du
pacte international des droits civils et politiques 1966 : [Tous les
peuples ont le droit de disposer d’eux-mêmes. En vertu de ce droit, ils
déterminent librement leur statut politique et assurent librement leur
développement économique, social et culturel (...).]

A côté de ce droit des peuples, tente d'émerger « le droit des minorités


». La convention cadre du conseil de l’Europe du 1er Février 1995
relatif à la protection des minorités affirme que : « La protection des
minorités et les droits et libertés de ces personnes appartenant à ces
minorités fait partie intégrante de la protection internationale des droits
de l'homme, et comme tel, constitue un domaine de la coopération
internationale »

Section 3 : Droits et devoirs des individus

Au 17e et au 18e Siècle alors même que s’imposait l’idée de


prérogatives inaliénables et sacrées reconnues à tout être humain, une
autre problématique se faisait jour : celle de l’opportunité d’inscrire à
côté des droits de l’homme des devoirs qui en seraient la contrepartie.
Au XX siècle, la question des contreparties des droits de l’homme a pu
ressurgir notamment dans le contexte du totalitarisme. Ces régimes
peuvent formellement reconnaître certains droits aux individus mais les
lient à des contreparties et obligations qui aboutissent à nier leur
effectivité. (Article 81 de la constitution Nord-coréenne).

Chapitre 1 : Les fondements des droits et libertés fondamentaux

Section 1 : La relation entre les droits fondamentaux et le système


politique

L’expérience acquise des régimes politiques révèlent que les régimes


qui ont aménagés différentes formes de partage de pouvoirs sont révélés
de plus en plus favorables à l’essor des droits fondamentaux. (Quand il
y’a concentration de pouvoir, il y’a l’effet inverse.)

Paragraphe 1 : La féodalité et l’octroi des libertés aristocratiques

Dans le système féodal, les libertés octroyées, étaient précaires


(révocables.)
L’Angleterre à réaliser le mode le plus accompli des libertés
aristocratiques. La Magna Carta de 1215 qui reconnaissait un certain
nombre de principe notamment le consentement à l’impôt, le droit
d’être jugé par ces pairs sur le principe de la légalité, la liberté d’aller et
venir. La pétition des droits adoptée le 07 juin 1628, c’est un texte qui a
fait évoluer les libertés. L’Habeas corpus de 1679, le texte Bill of right
de 1689 qui a réaffirmé les pouvoirs du parlement et établit les garanties
des droits politiques supplémentaires.

Paragraphe 2 : Droits fondamentaux et démocratie libérale

(Est ce que la démocratie fait la promotion des droits et libertés ?)

A / Caractères généraux dans la relation

Une démocratie libérale présente des caractéristiques qui lui sont


propres et qui découlent de sa double nature. (Démocratie ≠ démocratie
libérale = qui met l’accent sur les libertés). Elle conjugue d’une part une
essence démocratique avec la reconnaissance des libertés politiques
ainsi que le primat de la loi mais elle conjugue aussi une essence
libérale avec l’attachement aux libertés individuelles avec la loi garante
des libertés de l’administration et la règle de la séparation des pouvoirs.

1 / La reconnaissance des libertés individuelles et politiques

Dans la philosophie libérale, les libertés individuelles sont reines. Les


libertés politiques ne doivent exister que pour garantir les libertés
individuelles. Pour Benjamin Constant, les libertés politiques sont les
libertés des anciens (cité grecque antique) qui se distinguent des libertés
individuelles (libertés modernes, respectueuses de la personne
humaine.). On retrouve ici que la démocratie doit être la servante de la
liberté d’après Jean Rivero. Cette hiérarchie entre libertés est une
conception qui de nos jours doit être nuancée. Dans les faits, les libertés
politiques doivent avoir une place de premier rang dans les transitions
démocratiques dans les régimes d’Europe de l’Est et dans les régimes
en Afrique.

2 / la primauté de la loi

Elle repose sur une architecture à trois niveaux, le respect attaché à une
certaine vision de la loi issue du parlement ou du peuple, elle fonde la
confiance que la tradition libérale met dans la loi. Cette confiance de la
loi va se matérialiser dans la compétence reconnue au législateur qui
adopte les textes qui garantiront les libertés publiques. Au niveau de la
mise en œuvre du principe de la légalité, l’administration doit être
soumise à des normes supérieures constituées majoritairement de lois.

3 / La séparation des pouvoirs

Les pouvoirs législatifs, exécutifs et judiciaires vont être nettement et


effectivement dissocier. Cela est lié à sa finalité qui est la protection des
libertés contre les risques auxquelles tout s’expose à la concentration de
toutes les prérogatives de puissance publique au profit d’un seul organe.

B / Les variantes de cette relation

1. Doit-on se soumettre à la constitution ou à la loi ?

[Explication : passé d'une confiance absolue dans la loi à une confiance


relative car elle était devenue instrument des parties politiques.
Désormais la loi doit être conforme la Constitution (+ confiance dans
la constitution)]

2. Faut - il parler de pouvoir judiciaire ou d’autorité judiciaire ?


•Le concept de pouvoir judicaire ramène à un système institutionnel qui
entraine une différence entre le judiciaire et l'exécutif.
•On parle d’autorité judiciaire quand celle-ci est incomplète.

C / Les philosophies libérales et le sous-développement

Le sous-développement est une réalité économique et sociale. Dans un


pays sous développé, les ressources ne permettent pas la réalisation des
droits économiques et sociaux.

(Quel rapport pouvons-nous faire entre le sous-développement et les


droits fondamentaux ?)

C - 1 / La thèse en faveur du lien entre le sous-développement et les


libertés individuelles et politiques

Pour les tenants de cette thèse, les libertés de type occidentale ne


peuvent pas être véritablement garantie dans un pays sous développé.

C - 2 / La thèse niant le lien entre le sous-développement et les libertés


individuelles et politiques

Une deuxième thèse nie ce lien entre le sous-développement et un


amoindrissement des libertés. Les principaux droits dans la déclaration
universelle des droits de l’homme sont autant de droits que l’on peut
appliquer immédiatement partout.

Paragraphe 3 : Les courants critiquant la politique libérale

a) La critique Marxiste
Karl max a développé le matérialisme historique qui considère que les
causes profondes à l'œuvre de l'histoire humaine ne sont pas des facteurs
idéologique mais des forces matérielles, dans cette logique Marx
dénonce un processus qui conduit à l'affirmation des droits individuelles
de la personne. Pour Marx la liberté n'est pas liée à la personne mais
résulte d'une conquête qui est progressive qui passe par la révolution
suivie d'une phase de dictature du prolétariat dictée par des avant-
gardistes qui n'est autre que le parti communiste.

b) La critique communautaire

Il y a plusieurs courants qui s’accordent à considérer que l’homme n’est


qu’une composante d’un groupe qui le dépasse.
• Le catholicisme social traditionaliste (XIX siècle) avec Joseph
Demestre.
Comte Bonnal : « l’homme et le pouvoir n’existe que pour la société
elle-même. » (L’homme et le pouvoir doivent servir l’intérêt social.
• La doctrine de l’action française. Charles Morace : « l’individu est
façonné par la société. La société constitue un organe vivant quasi
supérieur à l’Etat.
• Le fascisme. Benito Mussolini et Adolf Hitler. Il se résume au
principe selon lequel la personne ne peut être considéré comme la
fin de la société, il en est seulement le moyen ou l’instrument.
Dans cette idéologie, la vie de la société consiste à faire de la
personne, l’instrument de ces fins sociales. Hitler : « Tu n’es rien,
ton peuple est tout. »

C / La critique lié au personnalisme

Il se démarque de l’individualisme des sociétés capitalistes et du


totalitarisme dérivé de la philosophie Marxiste. Il reconnaît des droits
aux êtres humains et aux communautés naturelles qui vont limiter les
droits de l’Etat. Jacques Maritain prône une société où tous les hommes
reconnaîtraient la dignité et le droit de la personne.
Paragraphe 4 : Les perspectives d’avenir

A / La thèse ou la théorie de la fin de l’histoire : l’affirmation de


l’universalisme

Cette idée est construite sur la prévalence de l’Etat de droit. Une partie
de la doctrine considère que le progrès de la philosophie des droits de
l’homme se vérifient dans la diffusion des mécanismes régionaux de
protection des droits fondamentaux dans certains continents et donc à
l’échelle continentale. (Charte Africaine des droits de l’homme et du
peuple).

B / La thèse vers un dépassement de la démocratie libérale

Les systèmes de garanties de droits et libertés fondamentaux sont


directement confrontés à différents défis.
- Premièrement, il existe un problème de légitimité de la norme qui
s’impose dans le sens où les juges sont de plus en plus appelés et
créer et faire respecter la loi en dépassant leur stricte pouvoir
d’interprétation.

- La mondialisation a réduit le champ des souverainetés nationales,


les droits transnationaux souffrent d’un véritable déficit
démocratique.
- Les organisations internationales apparaissent encore aujourd’hui
comme de simples concerts des nations.

Il reste à organiser des contre-pouvoirs pour représenter la société civile


internationale par le renforcement des voies d’actions qui sont ouvertes
aux organisations intergouvernementales.

Section 2 : Les fondements juridiques des droits fondamentaux


Paragraphe 1 : Les doctrines du droit naturel

A / L’évolution des doctrines

Les racines du droit naturel se situe dans les philosophies grecques


surtout dans le stoïcisme. Pour Aristote, les hommes sont égaux devant
la loi de l’univers et la revendication des droits naturels sera légitime
face à un pouvoir tyrannique. Les racines du droit naturel se retrouve
aussi dans l’apport du christianisme sur trois plans : l’affirmation forte
de l’idée de la dignité humaine, la revendication d’une égalité complète
entre les hommes (ni juifs, ni grec, ni esclave), liberté de conscience
avec une séparation entre le temporel et le spirituel. Cette influence se
prolongera dans le moyen âge ou on énonce la notion de loi naturelle
comme l’expression de la volonté divine. Saint Thomas d’Acquin va
théoriser une limite au pouvoir du prince en lui assignant pour fonction,
la réalisation du bien commun pour ces sujets et la lutte contre les droits
injustes. A partir du XVI siècle, on va assister à un moment de
laïcisation des droits naturels qui déduit par la raison de la nature de
l’homme, l’existence de ceux-ci. La théorie du droit naturel va se
moderniser et se prolonger au contrat social progressivement.
(Rousseau, Locke, Hobbes)
Hobbes = Pour quitter l’état de nature, ils doivent passer entre eux un
contrat pour accéder à la paix et la sécurité sous un pouvoir souverain.
Locke = Il est favorable à la limitation du pouvoir. En cas de rupture du
contrat, l’insurrection populaire devient légitime. Il propose un pacte de
justice et de bonne foi d’où sortira une société régénérée dans laquelle
les hommes s’uniraient dans l’égalité et la richesse.
Rousseau = Il est favorable à un régime républicain fondé sur un régime
populaire.

B / Les constantes des doctrines du droit naturel

Il existe des prérogatives inhérentes à l’être humain. Il existe un état de


nature antérieure à la formation de toute société les hommes n’étant
assujetti à aucune autorité. Un système institutionnel particulier
constituant la résultante de cette construction doctrinale. Le droit
naturel s’impose au pouvoir politique même sans texte. Le souci
d’encadrer ce pouvoir renvoie à constituer le contrat social tout en
gardant les droits de l’homme.

C / L’influence et les faiblesses de cette doctrine

• L’influence
Cette doctrine était particulièrement marquante notamment dans la
DDHC de 1789 qui se réfère au droit naturel, inaliénable et sacré de
l’homme. L’église catholique prône toujours un discours fondé sur cette
doctrine du droit naturel non laïcisé.

• Les faiblesses
Le Jus ou ius naturalis était très critiqué par l’école allemande et
anglaise dans le mouvement de l’utilitarisme. La croyance dans le
caractère absolu de ces droits naturels est de plus en plus attaquée par la
législation et la jurisprudence.

Paragraphe 2 : Les conceptions positivistes

Le positivisme juridique postule que le droit naturel ne peut exister que


s'il est intégré dans le droit positif formé de l’ensemble des normes
juridiques dont la portée est générale et impersonnelle. Les libertés ne
sont admises que si elles sont posées par auteurs juridiques. Le courant
positiviste s’est épanoui dans la première partie du VIII siècle. Il entend
dresser une barrière contre une métaphysique du droit. Le droit ne doit
pas selon cette doctrine se confondre avec la justice d’où le rejet par le
positivisme de la thèse de la supranationalité de certains droits
fondamentaux. La faiblesse du courant positiviste réside dans
l’exclusivité. L’absence de droit non prévue par les normes, la légalité
automatique des dispositions prévues par les textes. Appliquer de
manière radicale ce courant peut conduire au pur légalisme.
Section 3 : Les principes cardinaux des libertés et des droits
fondamentaux

Paragraphe 1 : Le principe d’égalité

A / Effets et contenu de ce principe

(Égalité devant la loi | par la loi | la source de l’égalité = Sujet = le


principe d’égalité)

Le principe est polysémique et transversal.


• L’égalité des droits ou l’égalité devant la loi : Conception classique
inscrite dans la DUDH et dans la réglementation contemporaine
traduite par l’interdiction de discrimination arbitraire. Va donc
prévaloir un devoir d’abstention des pouvoirs publics qui doivent
faire respecter la règle de non - discrimination.
• L’égalité par la loi : Cette notion fondé les politiques publiques de
lutte contre les inégalités sociales et la réalisation de l’égalité des
chances. Cette égalité prend en compte l’égalité originelle et
matérielle entre les individus.
C’est un principe au caractère transversal marqué car il permet la
réalisation des libertés et des droits fondamentaux. Son socle est la non -
discrimination au regard des opinions, du sexe et de la race. Cette non -
discrimination est affirmer dans les différentes branches du droit.

(21-11-23) = 21 novembre 2023.

B / Les différents sources du principe d’égalité


Sources écrites : la constitution de la 4ème et 5ème république.
Déclaration des droits de l’homme et du citoyen.
Sources jurisprudentielles : principes généraux de droit (Arrêt Roubeau
(1913) = le principe d’égalité est opposable au pouvoir règlementaire,
arrêt sieur Damon (1944), arrêt Aramus (1945), Arrêt Couïteas , arrêt
société journal de l’aurore (1948) = égalité des usagers dans le
fonctionnement du service public, égalité dans le domaine public = arrêt
Lawrence, Arrêt Gamet (2000) = égal accès à la fonction publique,
Arrêt Barrel (1954).
Les sources internationales : des pactes qui interdisent les ruptures
d’égalité (convention du 1er mars 1980) = Convention des Etats – Unis
pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, la
convention de 1789 relative aux droits l’enfant, la CEDH 4 novembre
1979 (article 4 = interdiction des discriminations dans la jouissance des
droits et libertés reconnus dans la convention), charte africaine des
droits de l’homme et des peuples.

Paragraphe 2 : Effectivité du principe d’égalité

Malgré toutes les garanties, l’effectivité du principe révèle de nombreux


manques. Les pouvoirs publics ont donc essayé d’apporter différentes
réponses.

A / L’engagement à aider les victimes

Les pouvoirs publics s’engagent à travers les politiques publiques


destinées à aider par exemple les victimes des discriminations.
(Ratification d’un certain nombre de convention qu’on a vu dans les
sources écrites.)

B / la création d’une autorité administrative indépendante


Les pouvoirs publics ont initié et développé l’établissement d’une AAI
(autorité administrative indépendante) dotée de pouvoirs de sanctions
contre les auteurs de discriminations illégales. Exemple : la CNDH ou la
commission nationale des droits de l’homme en Côte d’Ivoire.

Paragraphe 3 : La relativité du principe d’égalité au regard de la


discrimination positive

L’effet relatif du principe d’égalité se traduit par le principe de déroger.


La portée de ce principe est concernée par l’essor d’une politique de
discrimination positive.

A / les dérogations admises par la jurisprudence

En droit français, les lignes directrices dégagées par le Conseil d’état


régulièrement utilisées par le Conseil constitutionnel affirme que le
principe d’égalité peut être déroger pour que le législateur règle des
situations d’urgence mais aussi pour des raisons d’intérêt général
pourvu que dans l’un et l’autre cas, la différence de traitement qui en
résulte soit en rapport avec l’objet de la loi qui l’établie. 2 fondements
valident la dérogation au principe d’égalité.
1) Il faut une différence de situation appréciable entre les individus
concernés.
2) Dérogation au principe d’égalité pour des raisons d’intérêt général.
(Arrêt commune de Genevilliers )

B / Notion de discrimination positive

La discrimination positive s’entend comme étant une discrimination


juridique de traitement créer à titre temporaire dont l’autorité
normative affirme qu’elle a pour but de favoriser une catégorie
déterminée de personnes physiques ou morales au détriment d’une
autre afin de compenser une inégalité de fait préexistante. Dans une
décision du 26 janvier 1995, le conseil constitutionnel français a jugé
que le principe d’égalité ne fait pas obstacle à ce que le législateur
édicte des mesures de développement du territoire dans un but d’intérêt
général. Les différenciations dans le traitement doivent être en rapport
direct avec une finalité d’intérêt général.

C / la question de la parité

Le principe d’égalité à l’origine faisait que toute discrimination était


prohibée. Dans ce cas, le conseil constitutionnel français avait
sanctionné au début des années 2000 une loi instaurant un système de
quotas par sexe aux métiers électifs municipaux.
Une révision constitutionnelle va être engagé et poser le principe de
parité. Le principe de la souveraineté nationale a été complété par un
alinéa par lequel la loi favorise un égal accès des femmes et des
hommes aux fonctions et aux mandats. La révision constitutionnelle du
3 janvier 2008 qui va modifier l'article
1er de la constitution, qui va élargir la portée du principe de parité en
affirmant que « ainsi qu'aux responsabilités professionnelles et sociales
». La parité devient une exception au principe d'égalité.

D / L'Etat actuel du débat


Les frontières du principe de l’égalité restent discutées là où elles
restent attachées à la citoyenneté.

Section 4 : Le principe de sauvegarde de la dignité de la personne


humaine
Ce principe découle d’autres principes qui touchent à la protection du
corps humain aux lois bio éthique pour garantir l’intégrité de la
personne face à la science dans ces relations dans le monde du travail ou
avec l’administration. (Arrêt Morsang sur orge).

Paragraphe 1 : La thèse de la dignité comme fondements des droits


fondamentaux

La doctrine est unanime à établir une relation entre la dignité et les


droits de l’homme. Verdroce (doctrinaire) pour lui les droits de
l’homme trouvent effectivement leur base dans le principe de moralité
universelle dû au respect de la dignité de la personne humaine. Bertrand
Mathieu, pour lui, la dignité constitue le principe matriciel (mère) des
droits de l’homme. Elle engendre d’autres droits de portées et valeurs
différentes. Mireille Delmas Marti, elle soutient que la dignité humaine
protège l’humanité qui suppose à la fois, la singularité de chacun et son
égale appartenance à la communauté humaine. (Deux dimensions de la
dignité : dimension personnelle et communautaire : si on protège la
dignité de la personne, on protège la dignité de la communauté.)

Paragraphe 2 : Comment définir la dignité ?

Certains auteurs affirment que la dignité est indéfinissable.


La dignité est le résultat d’un long cheminement lié à l’apport d’un
certain nombre de dimensions religieuses et philosophiques. La finalité
de la dignité est de protéger tout ce qui est irréductible chez l’homme.
La finalité de la dignité s’inscrit dans une dimension collective. Au
13ème siècle, St Thomas d’Acquin qui explique que la dignité de la
personne réside dans la nature raisonnable de la personne s’appartient et
a une volonté autonome. (Dignité humaine et droit de l’homme = Sujet)
Kant rappelera que l’homme en tant que tel possède une dignité
fondamentale. (Procès de Nuremberg)

Section 5 : La dimension individuelle du respect de la dignité de la


personne humaine

Toutes les attitudes discriminatoires apparaissent comme des remises en


cause de l’appartenance de la personne humaine à l’humanité. La
dignité présente comme spécificité d’avoir un caractère indisponible.

Paragraphe 1 : Le lien entre discrimination de la personne et dignité de


la personne

Toute forme d’exclusion fondé sur la race, la religion et le sexe sont


interdites dans la mesure où elle vient heurter la dignité qui appartient à
toute individu. Ce principe implique l’absolu égalité de tous les
hommes. Le lien entre discrimination et atteinte à la dignité de la
personne conduit les pouvoirs publics à s’efforcer de prendre en compte
le handicap physique et mental dans la société.

Paragraphe 2 : Lien entre la torture, le traitement inhumain et dégradant


et le principe de la dignité humaine

Le droit prohibe et sanctionne tout acte de torture car ce type de


comportement est une négation du respect du principe de la dignité de
la personne. La cour européenne des droits de l’homme définit le
traitement inhumain comme : celui qui provoque volontairement des
souffrances mentales ou physiques d’une intensité particulière. (Irlande
contre Royaume Uni). Le traitement dégradant est celui qui humilie la
personne devant les autres ou la poussent à agir contrairement à sa
conscience.

Paragraphe 3 : L’indisponibilité de la dignité de la personne humaine


(hors du commerce juridique)

Cette indisponibilité est affirmée par une partie de la doctrine juridique


à partir du moment où elle apparaît admettre que la dignité est hors du
commerce juridique. On ne peut renoncer à la dignité car un individu
ne peut s’exclure de l’humanité. Cette indisponibilité de la personne
humaine est consacrée par le droit positif notamment la jurisprudence
du 27 Octobre 1995, arrêt commune Morsang sur orge = le maire a
annulé le lancer de nain qui porte atteinte à celui-ci. (La dignité de la
personne humaine est considérée comme une composante de l’ordre
public). Un arrêt du 20 Mai 1993, arrêt Vortex.

Section 6 : La dimension sociale du respect de la dignité dû à la


personne humaine

Certains auteurs estiment que la dignité, ne doit pas être étendu aux
droits sociaux au motif qu’il ne s’agit plus de la personne mais de
l’individu avec ces tensions du champ social. Il y’a d’autres qui
estiment que les ressources contribuent au maintien de la dignité de la
personne humaine. Le principe de sauvegarde de la dignité de la
personne humaine a des retentissements dans les principes à caractère
social. Arrêt de la cour d’appel : [Rue du dragon (jurisprudence)]

Section 7 : Le débat entre universalisme et relativisme des droits de


l’homme
Paragraphe 1 : Les origines des droits de l’homme et de l’universalisme
A / Fondements philosophiques

Les droits de l’homme renvoient à un concept moderne, l’idée


d’instituer des droits universels provient d’un idéal à établir et à faire
régner les droits antérieurs à des juridictions positives. Le positivisme
juridique avait besoin d’un antidote celui des droits de l’homme. Les
droits de l’homme trouvent ainsi leur origine dans les droits naturels.

B/ Les dimensions de l’universalité

Le premier mouvement de l’ordre éthique est représenté à la Déclaration


Universelle des Droits de l’Homme du 10 décembre 1948. Cette
déclaration a été rédigé en moins de 18 mois, adopté à l’époque par 58
États. Cette déclaration est la première, le premier texte qui énonce que
les droits fondamentaux devaient être considéré comme inaliénable et
donc déclarer comme universelle. Elle va être la source de règles et
grands traités adoptées sur les droits de l’homme. (Il y’a une valeur
contraignante lorsque l’Etat l’écrit dans sa constitution = DUDH)
Universalité (est ce que sa concerne tous les hommes indépendamment
de leur lieu ? | OU | Est ce que ça concerne le maximum d’Etats ?)

C / La problématique de la responsabilité collective des nations unies

Après la seconde guerre mondiale, les Etats ont pris l’engagement de


garantir la paix et la sécurité internationale dans la charte de San
Francisco. Ce système va se prolonger dans les institutions comme
l’UNESCO. Le non-respect de l’engagement face à la charte des nations
unies entraîne forcément une responsabilité collective devant le conseil
de sécurité. Cette responsabilité collective théorique de protéger se
fonde sur l’article 24 de la CNU (charte des nations unies) qui confère à
la collectivité nationale d’assurer la paix et la sécurité. Cette
responsabilité collective apparaît comme l’outil principal pour assurer
les droits de l’homme et permet de transcender les différences, les
caractéristiques de l’Etat. (Palestine en ce moment).

Paragraphe 2 : La contestation de la portée universaliste des droits de


l’homme

Un État peut " doser " son engagement vis à vis des traités
internationaux soit il ne ratifie pas le traité, soit il le ratifie en émettant
des réserves. Le fait que certains États n’y adhèrent pas peut se révéler
gênant. Les thèses relativistes viennent contester l’universalité de la
déclaration des droits de l’homme. Le professeur Oberdorff souligne le
fait que l’universalité des droits de l’homme peut se heurter aux autres
droits culturels.

Chapitre 2 : Les autres sources


Section 1 : Les sources internes

Elles reposent sur 2 piliers : La prédominance de la loi et sur une


conception exigeante sur la séparation des pouvoirs qui débouche sur
une spécialisation des tâches.

Paragraphe 1 : Les sources écrites

(22/11/ 23) = 22 novembre 2023

A / La prédominance de la loi

Depuis 1789, il y’a une confiance absolue placé dans la loi pour garantir
les libertés publiques. Si cette confiance est manifeste envers la loi c’est
parce que contraire au règlement, elle a un fondement incontestable.
Cependant, à partir d’une interprétation libérale du texte de la
constitution du 8 novembre 2016, l’affaiblissement se dégage. Le
premier constat, c’est que la loi voit son domaine limité par l’article 101
(Titre 5 chapitre 1 article 101). La loi n’a plus vocation à régir
intégralement les matières qu’elle traite mais doit s’en tenir à fixer les
orientations ou elle est amenée à déterminer les principes d’ordre
fondamentaux. (Statut de la fonction publique = la loi ne va pas régir
entièrement le domaine mais poser des bases). En matière de libertés, il
y’a des pans ou aspects de matières qui ne relèvent plus de l’intégralité
de la compétence du législateur. (Les garanties sont un aspect des
libertés publiques mais pas totalement les Libertés Publiques). La loi
devient un acte contestable plus qu’elle est soumise à un contrôle de
constitutionnalité. (La perte de confiance en la loi est perceptible sur
deux points : (1) on limite le domaine de compétence de loi, (2) le
contrôle qu’exerce le juge constitutionnel sur la loi.) (Article 103 de la
constitution). Si on se réfère à l’article 101 on peut noter plusieurs
catégories de libertés :

• Les libertés individuelles (l’Etat et la capacité des personnes, les


peines de prisons)
• Les libertés publiques stricto sensu, il s’agit des règles concernant
les droits civils et les garanties fondamentales apportées au profit
aux citoyens pour l’exercice des libertés publiques.
• Les domaines économiques et sociaux (la nationalisation des
entreprises et les transferts d’entreprises du secteur public au
secteur privé)

La pratique institutionnelle est confirmée par la jurisprudence, va


progressivement aboutir à dévaloriser la place de la loi quant à son
domaine et son statut.

B/ La fonction résiduelle des autres normes écrites

En ce qui concerne les effets qui s’attachent à la déclaration des droits,


Maurice Hauriou a mis en avant la doctrine du droit naturel.
Léon Duguit défendait également la thèse de la valeur supra
constitutionnelle de la DDHC.
Carré de Malberg dénie toute valeur juridique à cette déclaration.
[Est-ce que la DDHC et le préambule de la constitution ont -elle force
contraignante ?
Pour certains préambules = force morale, pas un fondement juridique
pour le contrôle de constitutionnalité.
Dans les années 60, on reconnaîtra la liberté d'association en visant le
préambule : désormais un fondement juridique]

Paragraphe 2 : Les sources jurisprudentielles

Ces sources proviennent des principes généraux du droit (PGD)


formulés par le conseil d’Etat sur la base de construction théorique
achevée à partir de 1945. Les PGD ne remettent pas en cause la
suprématie de la loi parce qu’ils remplissent une fonction palliatrice qui
vient combler certaines carences de la loi.

A/ Révélation des principes généraux du droit par le conseil d’Etat

Plusieurs caractères forment la notion de PGD. Ils sont d’abord


d’origine jurisprudentielle et posé dans des arrêts de principe qui sont
appliqués. Certains PGD sont des paroles écrites. Si certaines d’entre
eux ont été élaborer à partir des textes existants d’autres découlent ou
ne découlent pas directement d’un texte précis mais lié à la prise en
compte d’un cadre constitutionnel. Ces PGD sont des normes à
caractère générale, leur élaboration est empreinte de la généralisation et
la systématisation. Elle consiste à extraire une règle pour lui conférer
une portée suffisamment large. (Arrêt 25 juin 1948, Arrêt société du
journal d’Aurore, principe de non-rétroactivité des actes administratifs).
Avec systématisation, le PGD a une connotation encore plus abstraite
car il est dégagé non plus d’une base textuelle précise mais de « l’esprit
de la civilisation juridique » c’est le cas du principe selon lequel les
étrangers qui résident en France ont le droit de mener une vie familiale
normale. (Arrêt Gisti , 8 décembre 1978)
Le conseil d’Etat a affirmé que les PGD ont une valeur supra
réglementaire.
Exemples : Sur le fondement de l’article 16 de la constitution française
de la 5ème république. (Arrêt Rubin de servens (1962)), (Arrêt canal,
Mars 1962 = ordonnance annule pour le non-respect du droit de la
défense)

B/ La Fonction palliatrice des PGD

Les PGD ont été conçus pour combler les lacunes des normes écrites.
Certains s’appliquent même en l’absence de texte. Par ailleurs une
norme préétablie peut être corriger même à l’encontre d’une
disposition impérative de la loi. (Arrêt Dame Lamotte).

Paragraphe 3 : La reconnaissance constitutionnelle des libertés et droits


fondamentaux

A / Les sources de la jurisprudence du conseil constitutionnel, la


référence à la constitution ou au bloc de constitutionnalité

C’est grâce à la décision du 16 Juillet 1971 = liberté d’association, que


le bloc de constitutionnalité s’est enrichi de 3 nouveaux domaines à
savoir :
• La DDHC
• Le Préambule de la constitution de 1946
• Les principes fondamentaux reconnus par les lois et la république
(PFRLR)
• (La décision du 16 Juillet …)
La constitution était déjà un domaine préexistant. Des droits
programmés dans la constitution de façon stricto sensu., les droits de la
DDHC qui sont définis par certains auteurs comme le catéchisme des
droits de l’homme = DDHC de 1789, les droits du préambule de 1946
qui sont des principes politiques, économiques et sociaux,
particulièrement nécessaires à notre temps. (Exemple : Droit d’asile,
droit à l’emploi, droit de grève). Les principes fondamentaux reconnus
aux PFRLR, la notion figure dans le préambule de 1946 mais sans que
pour autant ces principes soient énoncés. Exemple : la liberté
d’association, la liberté d’enseignement appuyé sur des lois, le principe
de liberté individuelle (Article 10 de la DDHC).

Le rattachement des PFRLR à une source textuelle n’est pas


systématique. Les PFRLR s’appuient sur les textes écrits (Le principe de
liberté individuelle) et aussi relève de l’inspiration du juge
constitutionnel. (Le droit de La Défense.). Le juge considère que les
libertés individuelles dérivent d’un ensemble de principes comme celui
de l’inviolabilité du domicile affirme dans plusieurs grandes décisions,
12 janvier 1977, fouille de véhicules. A travers elle, le juge considère
que le véhicule est la continuité du domicile.

Quelques remarques :

• Les PFRLR ne résultent pas toujours d’un dommage aux grandes


lois libérales de la 3ème république.
• Le fondement de certains principes peut varier selon les décisions.
• Le juge constitutionnel a étendu sa marge d’appréciation en se
permettant de dégager des droits fondamentaux sans base textuelle
précise.

B / Le statut des droits fondamentaux constitutionnels

La multiplication des droits fondamentaux pose un problème concernant


leur incompatibilité entre eux. Pour les droits fondamentaux de premiers
rangs, représente les droits prééminents avec différents caractères.
Ils ne sont susceptibles d’être réglementé par le législateur que s’il
s’emploie à renforcer leur garantie.
La liberté est la règle, la restriction, l’exception. Une règle de
proportionnalité doit s’appliqué quand une loi restreint un droit
fondamental pour un objectif d’uniformisation avec un principe
constitutionnel. Il représente une uniformisation d’application du statut
et des conditions d’exercice sur tout le territoire de la république.
Le critère d’identification d’un droit fondamental de premier rang
réside dans la jurisprudence dite du cliquet anti-retour qui garantit le
respect des situations acquises (effet cliquet = on ne peut pas inverser,
on ne peut pas régresser dans la jouissance de ces droits.)
Les droits fondamentaux de second rang s’identifient à partir du fait
qu’ils ne présentent pas de caractère absolu ni générale conférer par le
juge constitutionnel. Des limitations peuvent être apporter à ces droits
tant qu’ils n’en sortent pas dénaturer.
L’application de cette loi ne peut pas être uniforme sur l’ensemble du
territoire. N’étends pas intangible, ces droits cèdent leur place aux
droits de premier rang. Ces droits recouvrent fondamentalement les
droits économiques et sociaux. Les garanties apportées par la
reconnaissance de la règle à valeur constitutionnelle se caractérise par
leurs expressions sur deux plans :
• Sur le plan procédural

Ces règles se sont construites progressivement et l'ensemble a fini au


cours du temps par décider tout un système de garantie.
On peut décider ici un socle/ une base de garantie qui a été donné pour
droit à la sûreté [éviter d'arrêter arbitrairement] et au principe de la
liberté individuelle.]
Suivant la jurisprudence constitutionnelle toute mesure restrictive de ces
libertés doit s'accompagner du respect des droits de La Défense ce qui
implique l'existence de garantie en matière pénale.

• Sur le plan institutionnel


Il se rattache au principe de l'indépendance des juridictions l'existence
de la juridiction administrative et le caractère spécifique de ces
fonctions.
Cela permet d'établir la continuité de la jurisprudence
Constitutionnelle entre la décision fondatrice du principe de
l'indépendance et une décision ultérieure érigeant la définition d'une
réserve de compétence de la juridiction administrative.
Référence : décision du conseil constitutionnel du 23 juillet 1987 dite «
conseil de la concurrence. »

La règle de la séparation entre la police judiciaire et la police


administrative découle du primat des conditions organiques qui
garantissent la protection de principe de la liberté individuelle
Référence : décision du conseil constitutionnel du 12 juillet 1977 dite «
fouille des véhicules »

(Le juge constitutionnel reconnaît à la juridiction administrative son


indépendante une valeur constitutionnelle.) => sur le plan institutionnel

(Les droits de premier rang et second rang : Bosser parce que ça pourrait
être un sujet d’examen)

C / L’extension des droits et garanties fondamentales

• Les facteurs d’extension liés au pouvoir d’interprétation du juge


constitutionnel
Le juge constitutionnel a interprété largement son pouvoir de contrôle
de la conformité des lois à la restitution en élargissant la norme de
référence à un vaste bloc de constitutionnalité. (Décision du 16 juillet
1971, liberté d’association).
• 1er élément, Les imprécisions qui résultent de la large formulation
adoptée par certains textes. (DDHC, article 4) (Des textes qui ne
sont pas précis donc ils obligent à une interprétation large)
• 2eme élément, Les facteurs liés aux contradictions entre les
libertés autonomie de la DDHC et les droits sociaux ajoutés au
préambule de 1946.
• 3eme élément, L’indétermination des PFRLR

Les 3 éléments favorisent une interprétation large.

• Les effets de ce pouvoir d’interprétation (Quand le juge use de son


pouvoir d’interprétation qu’est-ce que ça produit ?)

Le juge fait parfois ce qu’on appelle les injonctions d’objectif à valeur


constitutionnelle. (Il dit au législateur c’est vrai vous pouvez légiférer
mais il y’a des objectifs à valeur constitutionnelle et ils doivent aller de
pair avec la législation.)

La notion d’objectif à valeur constitutionnel est une création à valeur


constitutionnel. Certains parmi eux n’ont pas été rattaché à un texte
notamment la notion du principe de sauvegarde de l’ordre public. Pour
autant, leur formulation a pour effet de créer des obligations à la
charge du législateur qui doit chercher à les atteindre sans édicter des
mesures qui s’en écartent ou qui accomplirait un recul par rapport aux
objectifs à valeur constitutionnelle. OVC (objectif à valeur
constitutionnelle)

• L’élargissement des principes à valeur constitutionnel (PVC)

Tantôt le juge constitutionnel découvre un tel principe à valeur


constitutionnelle et fait application d’une interprétation constructive
d’une norme de référence. (Les principes que le juge va découvrir vont
servir de base pour le contrôle de constitutionnalité.). C’est à partir
d’une formulation constructive du préambule que le juge constitutionnel
a dégagé le principe (Du fait que tout homme doit être sauvegardé
contre toute déclaration.) (A partir de ces interprétations, il y’aura des
critiques, des personnes qui vont crier au gouvernement par les juges,
on va reprocher au juge sa légitimité à contester un acte législatif. Vu
que le juge interprète sans fondement textuelle, il ne devrait pas trop
parler.) (Parfois le juge abuse de son pouvoir d’appréciation)

D. La critique du gouvernement des juges

1- La formulation de la thèse du gouvernement des juges


2- Le débat relatif au gouvernement du juge
[EXPLICATION : les gouvernants se demandent pourquoi le juge leur
impose des objectifs (crée le droit) pourtant il n'est que la bouche de la
loi et il y a la séparation des pouvoirs.
Le juge répond qu'il doit obligatoirement trancher (sinon déni de
justice). Il veut faire prévaloir la protection des droits et le respect de la
Constitution.]

(PAS LU) : Paragraphe 4 : intersection entre le juge administratif et


constitutionnel

Section 2 : Les sources internationales

Paragraphe 1 : Les sources africaines

Il existe peu d’instruments régionaux destinés à la garantie des droits


fondamentaux dans la sphère africaine comparativement à l’Europe. On
peut relever néanmoins quelques exemples parmi lesquels figure la
charte africaine des droits de l’homme et des peuples et d’autres
conventions.

A / La charte africaine des droits de l’homme et des peuples

Le 28 juin 1981 (La date d’adoption de la charte) à Nairobi. Il s’agit


d’un instrument juridique sans précédent en Afrique en matière de
garantie des droits fondamentaux. Cette convention régionale à la
différence d’une déclaration (La DUDH de 1948) se veut être une
charte dotée d’une force contraignante. (Déclaration ≠ convention =
quelle est portée juridique ?). En rentrant en vigueur le 28 octobre
1946, la charte fait naître à la charge des États parties des obligations
notamment celle d’assurer l’effectivité et la garantie des droits
proclamés dans la charte. Dans son article 1, les États parties
s’engagent à adopter des mesures législatives ou autres pour les
appliquer. Cet instrument africain vient ainsi compléter et renforcer les
mécanismes de protection des droits et libertés fondamentales.
(Exemples : convention de Rome sur la sauvegarde des droits et libertés
fondamentales du 4 novembre 1950, la convention de San José en Costa
Rica relative aux droits de l’homme du 22 Novembre 1969)
(Pourquoi l’Afrique a mis autant de temps avant d’adopter la charte
africaine ? A chercher !). Pour le professeur René Degni - Segui , la
charte a été le fruit des souffrances atroces des peuples africains qui ont
atteint un seuil intolérable en République centrafricaine, en Ouganda. Le
texte a été adopté à l’unanimité des 50 États Africains membres de
l’instance suprême de l’OUA. Il importe de souligner le protocole
additionnel à la charte africaine des droits de l’homme et des peuples
portant création de la cour Africaine des droits de l'homme adopté à
Ouagadougou le 9 juin 1998.

B/ La convention relative aux réfugiés

La convention de l’OUA régissant les aspects propres des réfugiés en


Afrique a été adopté le 10 septembre 1969 et est entrée en vigueur le 20
juin 1974. Elle se définit elle-même comme le complément régional
efficace des nations unies relative au statut des réfugiés le 28 juillet
1951.

C / La convention relative à l’enfant

Il s’agit de la charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant


adopté par l’OUA en juin 1990.
D / Le Protocole A/SP1/12/01 sur la démocratie et la bonne
gouvernance additionnel au Protocole
Relatif au mécanisme de prévention de gestion de règlement des
conflits, de maintien de la paix et de
La sécurité dans le cadre de la CEDEAO

Les États membres de la CEDEAO, ce sont dotés d’un document


juridique qui, par les principes et valeurs qu’ils consacrent, est une
constitution selon une partie de la doctrine africaine. Le protocole a été
signé à Dakar le 21 décembre 2001. Comme l’indique son titre officiel,
il se rattache au protocole dit de Lomé adopté en décembre 1999 et il
porte sur le mécanisme de prévention, de gestion, de règlement des
conflits, de maintien de la paix et de la sécurité. Plus indirectement ; il
s’attache à d’autres instruments apportés soit dans le cadre de la
CEDEAO soit dans un cadre plus large panafricain ou non. Ces divers
instruments sont le traité de la CEDEAO lui-même (article 58 =
maintien de la paix), la déclaration de l’OUA sur la sécurité, la stabilité,
le développement de la coopération en Afrique (Abuja 8 & 9 mai 2000).
La décision prise dans le cadre de l’OUA en juillet 1999 relative au
changement anticonstitutionnel de gouvernement, la charte des droits de
l’homme et des peuples de 1981, la déclaration d’Hararé adopté par les
états du Commonwealth, la déclaration de Cotonou adopté le 6
décembre 2001.

(29-11-23) = 29 novembre 2023

• Le contenu du protocole

Le protocole se compose de 3 chapitres dont le dernier porte sur les


dispositions finales. Le chapitre premier au contenu très riche est relatif
aux principes. Il s’agit d’abord de ce que les auteurs de textes appellent
les principes de convergence constitutionnelle (Section 1). Il est
question d’une série d’options constitutionnelles que le protocole
considère comme commune aux États membres de la CEDEAO. On
peut donc y voir le volet politique et de l’intégration économique qui est
l’objet initial de la communauté. [On se rend compte que la politique
s’immisce dans le projet de la CEDEAO qui est de base économique].
Ces options permettent le principe de la séparation des pouvoirs, le
respect du parlement et de ces membres, l’indépendance de la justice,
les droits de La Défense reconnu aux avocats, la transparence des
élections et le bannissement de tout mode anti constitutionnel
d’accession au pouvoir.
[Pour favoriser la démocratie, chaque juriste va prendre dans son pays
des idées communes | Ou sinon prendre des idées maîtresses qui vont
régir une sous-région = principes de convergence constitutionnel.]

L’Etat doit être laïc, l’opposition politique doit être libre et un système
de financement public des parties politiques est encouragé. Les Etats
membres de la CEDEAO doivent assurer sans entrave l’exercice des
libertés publiques et élaborer un statut particulier pour les anciens chefs
d’Etat.
• Les difficultés d’applications du protocole

(Les États de la CEDEAO veulent appliquer le protocole aux cas de


coups d’Etats. Le cas du Niger, Mali, Guinée et Burkina Faso. Pour
revenir à un équilibre démocratique. Il y’a des sanctions qui ont été
prises mais qui n’ont pas atteint l’objectif.)
La première difficulté d’application du texte sur la démocratie et la
bonne gouvernance tient en sa nature juridique. En effet, il constitue
bien un traité international même si sa structure et son contenu ne se
rencontre pas habituellement. Cela signifie que son destin c’est à dire
les suites qui lui seront réservés dépendent de ces Etats libres (Ils
peuvent ratifier ou pas les conventions). La nature conventionnelle
c’est-à-dire le caractère du traité international (Protocole) comporte une
autre conséquence : l’incertitude susceptible de peser sur l’égalité de
ces conditions d’applications. En d’autres termes, son application
pourrait faire apparaître des distorsions ou des déphasages selon les
États et selon les circonstances. Le risque que les États rusent avec leurs
obligations qui découlent du protocole est encore plus grand que le
protocole s’est ingéré dans un secteur sensible de la souveraineté de ces
Etats qui est celui de leur organisation constitutionnelle, politique et
administrative.
Une autre difficulté d’application du protocole sur la démocratie et la
bonne gouvernance tient au fait qu'il est un élément juridique
matériellement constitutionnel c’est à dire que les dispositions que le
protocole renferme touchent la matière constitutionnelle même
notamment : le statut du pouvoir de l’Etat, l’organisation des pouvoirs
publics, les rapports entre elles, les droits et libertés fondamentaux,
l’organisation juridictionnel.
Or, il existe un autre instrument juridique qui attrait à ces questions et
qui n’est autre que la constitution des États membres. (Il peut y avoir
conflit de norme entre le protocole et la constitution).
Dernière difficulté, c’est la mise en œuvre du protocole pourrait être
contrarier par des circonstances données. Un texte juridique en effet
s’insère toujours dans un contexte qui en permet l’application ou
l’observation. Que ce contexte manque et le texte deviendra lettre
morte. En ce sens toutes les prescriptions juridiques sont conditionnées
au moins implicitement. Pour Obvier, à ces circonstances contraires les
instruments juridiques internationaux notamment ceux qui énoncent des
droits ou des libertés ce qui est le cas pour le protocole de la bonne
gouvernance prévoit souvent des moments de " suspension " par le biais
de "clauses de sauvegarde". Or le protocole n’en contient aucune et
n’entrevoit même pas la possibilité de son inapplication momentanée.

Paragraphe 2 : les sources internationales européennes

A/ Les apports du droit international

• Les fondements de la déclaration universelle des droits de l’homme


La DUDH est l’expression d’un besoin d’ancrer, enraciner La défense
des droits de l’homme à l’échelle mondiale. Il procède directement de la
charte des nations unies signé le 26 juin 1945 à San Francisco et qui fait
référence dans son préambule aux droits fondamentaux. Cette
déclaration présente des éléments d’unités : elle se révèle à travers
l’essai d’une approche globale qui reconnaît à la fois les droits
individuels, l’affirmation des droits intellectuels et politiques mais aussi
une série de droit qui entendent favoriser les conditions matérielles et
sociales nécessaire à l’épanouissement des êtres humains. L’unité se
manifeste aussi par les droits relatifs au mariage et à la famille. L’article
16 énonce que l’homme et la femme sans aucune distinction de race et
de religion ont le droit de se marier et de fonder une famille. Cet article
mêle une double approche en termes de liberté autonomie et en termes
de droits sociaux. Il traduit aussi une condition exigeante du libre
consentement des époux. On y affirme également la liberté de religion,
de pensée et de conscience. Ce droit implique la possibilité de changer
de religion. Cette déclaration, la DUDH comporte une trentaine
d’articles qui énonce : d’abord les droits de la personne en tant
qu’individu, ensuite les droits de la personne située dans le cadre
familial ou patrimonial, les libertés publiques et politiques qui découlent
de la liberté d’expression, enfin les droits économiques, sociaux et
culturelles sont énoncés. Le principe de non-discrimination. (Article 28
à 30 de la DUDH).

• Cette déclaration dispose certaines imprécisions.

Par exemple le droit à la vie est présent dans cette déclaration mais elle
ne précise pas la définition et les périmètres de ce droit. C’est aussi le
cas pour le droit de la propriété. L’article 17 est rédigé assez
bizarrement en conciliant l’approche libérale et collectiviste. Il est donc
affirmé comme le fait qu’une personne seule ou accompagnée à le droit
à la propriété. On peut trouver aussi dans la DUDH, des droits qui sont
prononcées mais de manière incomplète. C’est le cas de l’impartialité
de la justice (Article 10), le droit d’asile et de la nationalité (Article 11
et 15). Il y’a aussi quelques silences (non-dits) (des règles qui n’ont pas
été abordés) faute de désaccord dans la déclaration plus que la liberté du
commerce et de l’industrie n’est pas mentionnée dans la DUDH.

• Cette déclaration a une portée juridique faible puisqu’elle a été


adoptée dans le cadre d’une résolution de l’assemblée et n’a donc
aucune force juridique contraignante. Elle devait être la première
étape en vue d’aboutir à une seule convention en matière des droits
de l’homme. Mais cela ne s’est pas fait à cause de l’antagonisme
Est - Ouest (bloc de l’est et de l’ouest) qui a bloqué le processus de
rédaction aux USA. Il a fallu attendre 1966 pour avoir deux
grands textes internationaux, PIDESC et PIDCP. D’autres grandes
conventions ont été adoptées en matière de droit de l’homme par
les nations unies. La convention internationale relative à
l’annulation de la discrimination raciale de 1965, se fut aussi le cas
de la convention internationale relative à la suppression de la
discrimination à l’égard des femmes, la convention internationale
contre la torture et le traitement inhumain et dégradant, la
convention internationale pour les droits de l’enfant. On peut
ajouter à ce corpus, la convention de Rome de 1998 qui a institué
la cour pénale internationale (CPI). La protection organisée par
cette convention de Rome se dessine en rupture avec le principe
selon lequel la justice répressive relève de la compétence
respective de chaque État. Historiquement, la justice pénale
internationale avait été créé par des tribunaux ad hoc, occasionnel
aux problèmes rencontrés dans certaines circonstances particulières
comme les tribunaux de Nuremberg, les tribunaux pour le génocide
Cambodgien. La CPI n’a pas pour compétence de juger les États
mais les individus soupçonnés d’avoir enfreint le noyau dur des
droits de l’homme puisque la répression exercée par la CPI vise
les plus grandes violations des droits humains. (Tribunal pénal
pour la Yougoslavie et le Rwanda = tribunal ad hoc).

B / La convention européenne des droits de l’homme (CEDH)


• Elle date du 04 novembre 1950, adoptée dans le cadre du conseil
de l’Europe. (Conseil de l’Europe ≠ Union européenne). Elle se
présente comme un texte énonçant des droits et libertés qui sont
essentiellement des droits civils et politiques. Cette convention est
complétée par une série de protocoles additionnels ce qui montre
que le texte a profondément évolué depuis 1950. Dans les
protocoles additionnels, il faut distinguer deux types :
o Les protocoles matériels : ils sont présentés comme des traités
qui viennent enrichir un texte préexistant. Pour qu’ils entrent
en vigueur, il n’a pas besoin de l’unanimité des états.
o Protocoles de nature procédural et ou institutionnel : ils
viennent modifier les règles de procédure et les institutions
créés par la convention. Il nécessite l’unanimité des états
pour rentrer en vigueur.

• La force de la convention tient à une double originalité.

o Elle possède une assise idéologique qui a réuni les États qui
sont unis par une communauté libérale. Elle vient consacrer
les principes propres des États. Les droits économiques et
sociaux sont absents à une exception près. (Le droit syndical
et de l’instruction)
o La convention s’applique à des États qui ont une forte
parenté. Un principe est important celui de la prééminence
du droit qui est posée dans le préambule de la convention
animée d’un même esprit, du respect et de la liberté.
L’élément le plus important dans cette convention c’est
qu’elle crée la cour européenne des droits de l’homme qui
peut condamner les États dans le cadre de la méconnaissance
du principe affirmé dans son protocole. Les arrêts rendus par
ces cours ont un caractère définitif et sont revêtus du
caractère de la chose jugée. Une articulation est prévue entre
les juridictions nationales et la cour européenne des droits de
l’homme. Cette dernière, est saisissable après l’épuisement
des voies de recours d’un terme et dans un délai imparti de 6
mois après la décision interne définitive. Il y’a autant de
magistrats que d’Etats parties dans cette cour. Ils sont tenus
pour 9 ans et ne sont pas rééligibles.
o Qui sont les bénéficiaires de la CEDH ? Selon l’article 1er de
la convention, l’Etat contractant reconnaît à toute personne les
droits et libertés garanties. Autrement dit, les droits énoncés
bénéficient non seulement aux ressortissants mais aussi à
ceux qui sont sur le territoire national peu importe qu’ils
soient en règle ou non. La convention s’applique lorsqu'un
Etat partie exerce ces compétences à l’extérieur de son
territoire.

C / Les autres textes de l’Union européenne

On peut citer la charte sociale européenne du 18 octobre 1961. Elle


énonce de nombreux droits - créances couvrant notamment le droit au
travail, les conditions au travail, le droit syndical, le droit à la
négociation collective. Cette charte vient à certains égards compléter la
convention EDH qui est plutôt axée sur les droits civils et politiques. La
portée de la charte est plus faible que la CEDH dans la mesure où elle
fait peser sur les Etats parties des obligations de moyen qui doivent être
traduite dans des politiques publiques appropriées. Le conseil d’Etat a
considéré que la charte sociale européenne ne crée d’obligation qu’entre
les parties et pas entre les particuliers directement (arrêt association de
réinsertion sociale du Limousin). Il est possible de saisir le comité
européen des droits sociaux en cas de désaccord avec la charte sociale.
Parmi les autres grands textes on peut citer la convention européenne
sur l’imprescriptibilité et crime contre l’humanité et crime de guerre
mais aussi la convention européenne pour la prévention des peines
comme la torture ou les traitements dégradants. Cette convention a une
force plus grande à travers le caractère contraignant de modes de
contrôle. On peut aussi citer la convention contre la traite des êtres
humains, celle qui protège les êtres humains contre la violation des
données personnelles. On peut citer la convention européenne pour la
protection des droits de l’homme, la dignité de l’être humain à l’égard
des applications de la biologie et de la médecine (Avril 1997). Elle a été
complétée par une série de protocoles additionnels, 4 dont l’un porte sur
l’interdiction de clonage. Deux autres textes importants touchent la
question du droit des minorités, il s’agit de la convention cadre pour la
protection des minorité nationales (1995) qui se caractérise par une
grande souplesse car elle prévoit un mécanisme de survie qui tend à
s’affirmer, à se développer. L’autre grand texte est la charte européenne
des langues régionales de 1992.
On assiste à l’émergence d’une protection des droits de l’homme à
l’échelle de l’Union européenne.
(Le conseil de l’Europe = il y’a toute l’Europe même la Russie et la
Turquie / l’Union européenne = 27 États et convergences politiques et
monétaire, sous-groupe = ceux qui partage la monnaie de l’euro.)
Les traités qui avaient institués les communautés européennes avaient
été discrets sur les droits de l’homme car ils énonçaient que certaines
libertés économiques conçues dans un cadre limité dans la mesure où
ces communautés devaient permettre une réalisation d’union
économique. Mais cette perspective a été enrichi par la jurisprudence de
la cour de justice qui a progressivement dégagé des principes généraux
en se fondant sur les traditions constitutionnelles communes des
différents Etats membres. Depuis les années 80, la cour de justice
européenne a établi des principes en se référant à la CEDH (convention)
bien que les communautés européennes n’étaient pas parties à ces
principes.

Deuxième partie : Quelques droits et libertés garantis

Chapitre 1 : Des droits et libertés collectifs

Section 1 : La liberté de se grouper


Les regroupements ont longtemps été considérés avec méfiance par les
pouvoirs politiques qui ont de ce fait chercher à les restreindre.
L’inspiration individualiste de la révolution explique le fait que ces
libertés n’aient pas été consacré immédiatement.

Paragraphe 1 : La liberté de réunion

La réunion au sens juridique n’est pas la même au sens courant. Seules


les réunions publiques ont soulevé un problème.

A / Les éléments caractéristiques de la réunion

Il résulte de la jurisprudence à la fois du Conseil d’Etat et de la Cour de


cassation qu’il faut que 3 éléments soient réunis pour qu’on puisse
parler de réunion.

• Un rassemblement momentané : c’est un critère qui permet de


distinguer la réunion de l’association et de la société (SARL) qui
représente un caractère durable ou continue. (Arrêt Delmotte et
Saint Martin)
• Un rassemblement concerté et organisé : il ne s’agit pas d’une
rencontre fortuite entre individus. Il permet de faire une distinction
entre la réunion et un attroupement. (Arrêt Castex)
• Un rassemblement finalisé en vue de l’échange d’idée ou " de La
défense d’intérêt " (arrêt Delmotte et Saint Martin) : il permet de
distinguer la réunion d’un spectacle. Mais la distinction n’est pas
toujours aisée.

B / Une réunion publique et une réunion privée

La réunion privée n’étant pas considéré comme dangereuse à l’ordre


public, elle n’est pas soumise à la réglementation. Le lieu de la réunion
n’est pas déterminant pour la qualification (On peut avoir réunion
n’importe où). Si un rassemblement sur la voie publique ne peut jamais
être une réunion privée, une réunion au domicile d’une personne privée
peut être une réunion publique. Le critère déterminant de distinction est
la forme d’invitation. Est privée la réunion à laquelle les personnes sont
invités de manière personnelle et nominative. (Arrêt Larcy). De plus un
lien doit exister entre les participants sinon nonobstant la qualification
privée, le juge applique les règles de la réunion publique. (Arrêt
Bucard). Si les personnes détenues dans un établissement pénitenciers
ne sont pas de ce seul fait privé du droit d’exercer les libertés
fondamentales, les contraintes de la détention font qu’elles ne peuvent
se prévaloir du droit de réunion.

C / Le régime juridique de la liberté de réunion

L’article 20 de la constitution ivoirienne du 08 novembre 2016 dispose


que les libertés d’association et de réunions pacifiques sont garanties par
la loi. En droit français, après de nombreuses hésitations, la liberté de
réunion est consacrée par la loi du 30 juin 1881. La cour européenne
des droits de l’homme estime que, les Etats doivent non seulement
s’abstenir de l’entraver mais ils doivent la protéger. (Arrêt plattform
Arzte fur das Leden contre Autriche)
Est une atteinte grave à la liberté de réunion le refus d’une ville de
laisser exécuter un contrat pour motif que le groupe considérer à des
motifs sectaires.

• La liberté de réunion en temps normal

(Selon le droit français) Le principe est que les réunions publiques sont
libres dès lors qu’elles ne tiennent pas sur la voie publique. Les
exigences posées par la loi ne sont pas de véritables entraves mais des
restrictions tenant au nécessité de la vie en société. (Des réunions ne
pouvant se tenir à 23H). Le juge administratif contrôle les mesures
d’interdictions de réunion. Dans la célèbre affaire Benjamin, le juge a
subordonnée la légalité d’une telle mesure non à une simple menace de
l’ordre public mais à des risques d’une ampleur tel que les forces de
maintien de l’ordre ne serait pas en mesure d’y faire face. En tant de
crise, des textes de circonstances ont restreint voir supprimer la liberté
de réunion. La loi sur l’état de siège autorise l’autorité militaire à
interdire toute réunion sauf les réunions cultuelles. La loi sur l’état
d’urgence donne le pouvoir au préfet d’interdire les réunions de nature
à provoquer ou à entretenir le désordre.

Paragraphe 2 : La liberté de manifestation et d’attroupement

A la différence de la réunion, la liberté de manifestation et


d’attroupement se font sur la voie publique. Leur régime est restrictif
car ils sont susceptibles de porter atteinte à l’ordre public mais aussi à
des libertés, exemple la liberté aller et venir.

A / Les manifestations

Elles s’analysent comme des rassemblements sur la voie publique


souvent préméditées et parfois spontanées en vue de commémorer un
événement, d’exprimer un sentiment, fréquemment de protester. Lorsque
la manifestation se déplace on parle de cortège ou de défilé. La liberté
de manifestation est un droit fondamentale consacré par l’article 20 de
la constitution ivoirienne du 08 Novembre 2016 tel que modifié par les
lois de 2020 et 2023. En droit français après la journée du 06 février
1934, ou le régime a paru réellement menacé, le décret-loi d’octobre
1935, a institué des règles précises jusque-là inexistant. Les
manifestations conformes aux usages locaux sont libres. Les autres sont
soumises à un régime de déclaration préalable auprès du maire ou du
préfet avec l’indication donnée avec 3 jours au moins ou 15 jours au
plus avant le jour prévu pour la manifestation, des noms et domiciles de
3 des organisateurs au moins du jour, de l’heure (début et fin),
l’itinéraire et du lieu de la manifestation. (L’administration peut
demander des modifications du jour par exemple). Le juge exerce un
contrôle normal sur la manifestation.
B / Les attroupements

Ils s’analysent au terme de l’article 431 - 3 du nouveau code pénal


français. Tout rassemblement n’est pas un attroupement. Il n’acquiert
ce caractère que s’il est ou à partie du moment où il est susceptible de
troubler l’ordre public. Le régime juridique à la différence de la
manifestation, l’attroupement n’est pas une liberté. En conséquence, il
est soumis à un régime rigoureux et restrictif. (On va interdire beaucoup
plus.). Le fait de participer à un attroupement après la sommation de se
disperser, en portant une arme constitue des délits. L’attroupement peut
être disperser par la force publique après deux sommations de se
disperser sans effet. (Sommation de se disperser = la police vient et
vous dit de vous disperser). (Qui va supporter l’attroupement ?).
Paragraphe 3 : La liberté d’association

A / Notion en droit français

(Selon le droit français) Sous l’ancien régime, mais sous la forme


d’organisme d’entraide et d’encadrement condamné par la révolution
qui y voyait une atteinte insupportable à la liberté individuelle et ensuite
tantôt toléré et tantôt pourchasser selon l’arbitraire des dirigeants, la
liberté d’association n’est reconnue par la loi du 1er juin 1901 qui ne
s’applique à pas à toutes les associations.

En droit local ivoirien, la loi n°60 relative aux associations définit en


son article premier l'association. 3 éléments constitutifs définissent
l’association.

• Un élément contractuel
• La durée qui différencie la liberté d’association d’autres libertés.
• Le caractère désintéressé considérer par certains comme l’élément
essentiel
La chambre réunie de la Cour de cassation a rendu un arrêt le 11 mars
1914, la différence qui distingue la société de l’association consiste en
ce que la première comporte essentiellement comme condition
d’existence la répartition entre associés des bénéfices fait en commun
tandis que la seconde l’exclut nécessaire. La liberté d’association est
une liberté constitutionnelle, fondamentale. Il en découle qu'en vertu de
ce principe, les associations qui se constituent librement peuvent être
rendus publiques sur la seule réserve du droit d’un préalable. Ainsi à
l’exception des mesures susceptibles d’être prise à l’égard des
catégories particulières d’association, la constitution d’association
alors même qu’elle paraît entaché de nullité ou qu’elle aurait un objet
illicite ne peut être soumise pour sa validité à l’intervention préalable
de l’autorité administrative ou même judiciaire. (Décision 71 - 44 du
conseil constitutionnel)

B / Formation et disparition

Les formalités de constitution d’une association sont réduites. Il n’est


pas nécessaire qu’une association soit déclarée pour être légale. Les
associations déclarées sont celles ayant fait l’objet d’une déclaration à
la préfecture ou à la sous-préfecture. La déclaration indique le nom et
l’adresse des fondateurs, le siège, l’objet et les statuts. La déclaration
entraîne la délivrance obligatoire de récépissé d’attestation attestant
l’accomplissement des formalités.
La disparition de l’association peut résulter des 3 cas suivants :

• La dissolution peut être statutaire (quand l’association a atteint un


objectif ou son terme par exemple)
• Une dissolution volontaire (l’assemblée générale se réunit et
décide)
• La dissolution judiciaire (le juge décide de la dissolution)

C / Relation entre l’association et ces adhérents


Le principe de liberté d’association implique que nul ne soit tenu
d’adhérer. Le sociétaire (adhérant) doit se conformer aux obligations
fixées par les statuts de l’association notamment payer ces cotisations. Il
peut être exclu de l’association selon les règles prévues par les statuts.
Cette sanction pouvant être déférée devant le juge administratif mais
aussi au juge judiciaire selon le cas (de façon générale c’est le premier.).
Le sociétaire a des droits notamment droits de participation sous réserve
selon la loi du paiement des cotisations échues et de l’année courante.

Section 2 : Les droits sociaux des travailleurs : libertés syndicales et


droit de grève

Paragraphe 1 : Libertés syndicales

A / La notion

L’article 17 de la constitution de la 3ème république ivoirienne dispose


que le droit syndical et le droit de grève sont reconnus aux travailleurs
du secteur privé et aux agents de l’administration publique, ils sont
exercés dans les limites de la loi. Un syndicat est une association
formée entre des personnes en vue de défendre des intérêts communs de
nature professionnels.

B / Le régime juridique de la liberté syndicale

En ce qui concerne la liberté syndicale, elle implique le droit de tout


homme d’adhérer à un syndicat. Il faut admettre cette liberté pour les
retraités, les chômeurs, les étudiants. Elle implique aussi le droit de ne
pas adhérer. La liberté syndicale est aussi comme la liberté
d’association de se retirer à tout moment du syndicat.
Pour ce qui concerne les règles applicables au syndicat, les syndicats
disposent d’une capacité accrue par rapport aux associations. Ils
peuvent ainsi acquérir et posséder des biens sans limitation, recevoir
des dons et des legs, leur patrimoine est protégé par l’insaisissabilité.
Ils peuvent agir pour protéger non seulement leurs intérêts propres et
les intérêts collectifs de la profession qu’ils défendent. Quid de la
restriction à la liberté syndicale ? Puisque les syndicats se créent voir la
défense d’intérêts professionnelles, les syndicats ne doivent pas
entreprendre d’actions ayant un autre caractère. Dans la fonction
publique, l’action syndicale doit se concilier avec l’exigence de la
discipline et la nécessité du service (demande d’autorisation d’absence).
(Arrêt Etienne du 14 mars 1958 et arrêt Fishman de 1962)
La liberté syndicale ne dispense pas l’agent qui exerce des fonctions
syndicales du respect de ces autres obligations statutaires.

Paragraphe 2 : le droit de grève

A / La notion

La grève s’analyse comme une interruption collective concerté du


travail en vue de soutenir une revendication. Le juge considère qu’il n’y
a pas de grève en cas de ralentissement de rythme de travail et quand le
travail est effectué de façon différente de celle prévue par les textes.
(Chambre sociale, 6 janvier 1972 et 23 novembre 1978). Le droit de
grève est un principe à valeur constitutionnelle (Article 17 de la
constitution). L’attitude des pouvoirs publics a longtemps été hostiles à
la grève en particulier dans l’administration. (Arrêt Vinckel ou Mikel).

B / le régime juridique

Le droit de grève et un droit non absolu. En droit français, (Arrêt


Dehaene), d’une part à toutes autres en vue d’en éviter un usage abusif
ou contraire au nécessité de l’ordre public. Et d’autres part, il
appartenait au gouvernement « responsable du bon fonctionnement du
service public de fixer lui-même sous le contrôle du juge en ce qui
concerne ces services, la nature et l’étendue des dites limites. »
Le contenu de la réglementation, le droit de grève est interdit à certains
personnels. Cette interdiction peut résulter de la loi, les services de
police, les services extérieurs du pénitencier de transmission du
ministère. Elle peut être prononcé par l’autorité administrative à l’égard
des agents, ceux participants a l’action gouvernemental ou qui assument
les fonctions d’autorité ou de sécurité.

(6/12/23) = 06 novembre 2023

Dans les services publiques, l’interdiction de faire grèves surprises, de


faire des grèves tournantes, grève du zèle alors on est obligé de déposer
un préavis de 5 jour franc avant tout déclenchement d’une grève. Dans
le secteur privé, le juge considère certaines formes de grèves comme un
abus de droit de grève. Par exemple : les arrêts de travail répété et de
courte durée perturbant gravement le fonctionnement d’une entreprise.

• Les conséquences de l’exercice du droit de grève

Les conséquences pécuniaires : la grève entraîne pour les participants,


la privation du traitement pour la période afférente au temps d’arrêt de
travail (on ne vous paye pas pendant 5 jours si vous faites la grève
pendant 5 jours.)
Le droit de réquisition : le gouvernement peut se fonder sur des
dispositions législatives relative à l’organisation de la nation pour vous
faire travailler si la grève est de nature à porter une atteinte
suffisamment grave à la continuité d’un service public.
L’exercice irrégulier du droit de grève peut être sanctionner allant
jusqu’à la révocation.

Chapitre 2 : Les droits et libertés individuelles : le droit à la vie et à


l’intégrité

Section 1 : Droit à la vie

Paragraphe 1 : Les obligations négatives : " ne pas tuer "


La première obligation relative découlant du droit à la vie est une
interdiction d’infliger intentionnellement la mort. Historiquement en
effet, la proclamation du droit à la vie a répondu d’abord et avant tout à
un objectif de protection de l’individu contre le pouvoir souverain de
l’Etat qui avait un véritable droit de vie et de mort sur ces sujets
(constitution dans lesquelles il y’a la peine de mort). On assiste à la
remise en cause de la peine capitale voir son abolition. Quant au recours
à la force publique, il est aujourd’hui largement encadré comme
désormais toutes les violences institutionnelles.

A / Le droit à la vie et l’abolition de la peine capitale

(Faire les recherches pour 2020) En 2008, prêt de 3/4 des États ne
recourent plus à la peine capitale. Soit qu’il ait aboli la peine de mort en
droit (supprimer dans les dispositifs constitutionnels) ou en fait
(prononcer par le juge mais jamais appliqué). Toutefois 56 des États
continuent à exécuter des condamnés de droits communs (Les USA et la
Chine).

1 / Une évolution internationale

Lors de leur proclamation les textes internationaux consacrant le droit à


la vie n’entendaient pas s’attaquer frontalement à l’exercice de la peine
capitale. Toutefois, les protocoles additionnels sont venus compléter les
textes originaux et affirmer progressivement une incompatibilité entre
droit à la vie et peine capitale. (Le processus d’interdiction de la peine
capitale, rechercher ça !!) (PIDCP sur le droit de la vie, protocole
numéro 2 de 1966, pour la convention protocole numéro 13 à la
convention des droits de l’homme du 2 Mai 2002)
Dans la résolution 2003/ 67 du 24 Avril 2003, le comité des droits de
l’homme a instamment prié les États qui la pratiquent encore de ne pas
l’appliquer dans toute une série de cas. (N’exécuter la peine capitale
sur les mineurs, les femmes enceintes, ceux qui sont atteint de troubles
psychiques.) (L’application de la peine ne doit pas faire souffrir
énormément la personne.). (La cour suprême américaine parle
d’injection létale pour une mort plus douce)

2 / Une consécration nationale

Initialement la peine de mort est perçue comme une prérogative


régalienne, une relation entre l’Etat et l’individu. La Côte d’Ivoire avait
ratifié en 1992 le PIDCP et le protocole du 15 décembre 1989. L’article
3 finalement de la constitution du 08 novembre 2016 maintient le fait
que le droit à la vie est inviolable, la peine de mort est abolie.

B / Le droit à la vie et le recours à la force meurtrière

Le droit à la vie admet des restrictions, il en va ainsi du paradoxe que


révèle la convention européenne des droits de l’homme qui prévoit
l’ensemble des règles qui prévoient ces restrictions. Le droit à la vie est
réputé être un droit indérogeable. Cependant le maintien de l’ordre, les
actes licites de guerre, l’activité militaire demeure des motifs légaux
d’atteinte au droit à la vie mais expose les circonstances dans lesquelles
infliger la mort peut se justifier. La question des violences policières
reste un sujet sensible. Les exactions commises en Côte d’Ivoire et dans
certains États africains (Toumba , procès du 28 septembre en Guinée).
(Il faut voir si les moyens sont appropriés pour maintenir l’ordre, le cas
où le militaire n’a pas le droit de faire un travail de police dans le sens
de maintenir l’ordre.) (Violence légitime mais qui va jusqu’à la mort,
on doit s’interroger Arme à disposition, dans quel cadre c’est exercer,
la responsabilité des forces de l’ordre). (Affaire " Rémy Frech ").

Paragraphe 2 : Les obligations positives : protéger la vie

À l’obligation négative de ne pas infliger intentionnellement la mort


s’est ajouté l’information de l’obligation positive imposant de protéger
la vie. L’Etat de Côte d’Ivoire s’est engagé à prendre toutes les mesures
nécessaires pour en assurer l’application effective. (Art 1 de la
constitution). (L’Etat prend l’engagement de faire respecter les droits
contenus dans la constitution)
Le droit à la vie est le premier droit fondamental de l’homme suivi de
près par le droit à l’intégrité physique et moral un autre droit
fondamental qui lui est intimement lié en ce que sa violation peut
entraîner la perte de la vie. La théorie des obligations positives pesant
sur les pouvoirs publics pour protéger le droit à la vie influence la
jurisprudence administrative sensiblement. (Conseil d’État, ordonnance
de 2013, attaque sur le littoral de l’île de la réunion). La portée de
l’obligation positive de protéger la vie connaît un élargissement
spectaculaire avec l’intégration d’une dimension horizontale.
Le droit à la vie ne protège plus uniquement l’individu contre la
puissance publique (Dimension verticale), il contraint la puissance
publique à assurer à ce dernier une protection contre les personnes
privées. Non seulement les États par le biais de la loi pénale sont tenus
d’assurer une fonction juridique de protection de la vie mais encore ils
doivent prendre des " mesures d’ordre pratique " pour protéger la vie
des individus contre la menace dont elle peut faire l’objet. (Il faut
s’interroger sur l’IVG = interruption volontaire de grossesse et
l’euthanasie, vu que ce sont des atteintes à la vie est ce que l’enfant
conçue est considéré comme une personne (IVG) ? Euthanasie active
(consiste à donner activement la mort à une personne avec son
consentement.) et passive (un refus acharné d’administrer un traitement
alors qu’on sait qu’elle est en fin de vie) faire des recherches dessus.)
(Pays Bas, Belgique, Luxembourg, ont légalisé l’euthanasie sous
condition.) (Affaire Lambert)

Section 2 : L’interdiction de la torture ou des traitements inhumains ou


dégradants

L’interdiction de la torture et des " traitements inhumains et dégradants


" est la formulation que reçoit dans le DIDH (droit international des
droits de l’homme) ce que les droits pénaux nationaux ont
historiquement appréhendé à travers la répression des atteintes à
l’intégrité physique avec un accent particulier mis sur la protection
contre la violence liée à l’exercice de la puissance publique. (L’Article 5
de la constitution ivoirienne)

Paragraphe 1 : Les obligations négatives de ne pas torturer

A/ Un champ d’application : les violences étatiques aux relations


interpersonnelles

La convention contre la torture ou les autres traitements cruels,


inhumains ou dégradants ... adoptée dans le cadre de l’ONU, définit la
torture non seulement comme un acte qui inflige « volontairement des
souffrances aigus, physiques ou mentales à une personne mais aussi
comme celui qui est exécuté à l’instigation ou avec le consentement
d’une personne agissant à titre officiel. »
A4 (Action des chrétiens contre la torture), interdiction de violence
commise entre personnes privées.
L’évolution notable de l’interdiction de prohibition de la torture ou
traitements inhumains ou dégradants trouve désormais à s’appliquer en
dehors du cadre répressif et notamment aux relations entre personnes
privées.

B / Une délimitation précise : la distinction entre torture et traitements


inhumains ou dégradants

La prohibition de la torture et des traitements inhumains et dégradants


n’équivaut pas à la prohibition de toute atteinte à l’intégrité physique.
L’interdiction de la torture intègre le même réalisme que celle du droit à
la vie : pour savoir si un traitement est inhumain ou dégradant il doit
présenter un minimum de gravité.

• La distinction
Le traitement dégradant serait le traitement humiliant, avilissant,
brimade à caractère raciste, conditions de vie imposées à un groupe
national ou ethnique. Le traitement inhumain serait aussi celui qui
cause les souffrances physiques et mentales d’une intensité particulière
(brutalités policières, prononciation de peines incompressibles). La
qualification de la torture est utilisée lorsque les faits de la cause
regroupent l'ensemble des éléments chacun pousser a l'extrême. La
torture est probablement la plus grande des trois. Elle a été retenue pour
qualifier le fait d'infliger des souffrances a une personne en vue de lui
faire avouer des faits délictuels.

Paragraphe 2 : L’obligation positive : protéger l’intégrité

La protection de l’intégrité physique peut exiger des mesures positives


sous peine d’exposer la personne à un traitement inhumain et dégradant.
(Arrêt Morsang sur orge), (Article 5 de la constitution
ivoirienne)gL’application de l’article 5 de la constitution ivoirienne aux
relations individuelles emportes d’autres conséquences à la définition
d’obligation positive étendue à la charge de l’Etat. L’application
horizontale des obligations visées à l’article 5 de la constitution
ivoirienne fournit plus généralement l’occasion au juge ou à la cour de
rappeler qu’il en découle une obligation positive de pénalisation de
toute une série de comportement. De ce fait, les États sont tenus de
prendre les mesures nécessaires à la prévention de mauvais traitements
infligés entre particuliers. (Le ministère public doit enquêter sur des
potentiels traitements inhumains et dégradants.)

Chapitre 3 : Les limites à l’exercice des libertés et droits fondamentaux

Section 1 : La réglementation des droits et libertés fondamentaux en


période normale

Paragraphe 1 : l’intervention à priori de la puissance publique


A / Les différents régimes

1 / Les régimes déclaratifs, la déclaration préalable

C’est le plus conciliable avec le respect des libertés. Le système mis en


place avec la déclaration préalable correspond à une formalité préalable
antérieure à l’exercice d’une liberté. Cette formalité a pour but
d’informer la puissance publique. Ce régime se décline selon certains
déterminants :
• La désignation de l’auteur de la déclaration (Qui fait la
déclaration ?)
• La détermination de l’objet de la déclaration (de quoi il s’agit ?)
• L’identification de l’autorité destinataire de la déclaration
préalable (Qui doit recevoir la déclaration ?)

On peut s’interroger sur la portée de ce système de déclaration


préalable. La déclaration à valeur d’acte de condition à défaut duquel
l’activité correspondante ne peut être exercée légalement. (Absence de
déclaration = peut entraîner une sanction civile)

Quelle est la portée à l’égard des pouvoirs publics ?

La portée s’apprécie au stade de l’accomplissement de la formalité de la


déclaration mais aussi postérieurement. L’autorité publique est dans une
situation de compétence liée, elle doit délivrée le récépissé même si elle
estime que l’activité est irrégulière et peut causer un trouble à l’ordre
public. (Arrêt Dame de Bouvier et Iris, Arrêt Bouatard). Ce régime de
compétence liée constitue une garantie essentielle présentée par le
régime des déclarations préalables pour les régimes qui sont en cause.
Cette formalité est un moyen d’information de la puissance publique et
ce procédé de déclaration préalable peut fournir des éléments à la
puissance publique qui pourra envisager des actions postérieures. Ces
actions peuvent demeurer dans un contrôle a priori ou faire basculer
les infractions dans le régime répressif.

2 / les régimes d’habilitation

• L’autorisation préalable

Elle ne procure pas à son bénéficiaire des avantages spécifiques. Il y’a


une règle commune à prendre en compte. Le juge administratif exige
que l’autorisation ait un fondement législatif. Il y’a une exception
admise au principe de la compétence législative. Elle peut soumettre à
un régime d’autorisation préalable les activités qui s’exercent sur la
voie publique et vont entraîner un usage anormal de cette voie. En ce
qui concerne l’autorisation préalable, les particuliers n’ont le droit
d’exercer une liberté publique qu’à condition qu’une autorité
publique ait donné son accord. Ici l’autorisation est un acte
administratif unilatéral à caractère individuel qui est susceptible de
recours pour excès de pouvoir.

Quid de la portée juridique ?

La contrainte ici est plus forte lorsque l’administration possède un droit


discrétionnaire. En revanche la contrainte sera plus faible lorsque
l’administration dispose seulement d’une compétence liée. L’autorité
administrative a l’obligation de donner son consentement quand le
candidat a réuni les conditions imposées par le texte.

• L’agrément

Il procure à son bénéficiaire des avantages spécifiques. Les avantages


peuvent consister dans le renforcement de la capacité juridique
d’organismes reconnus à la partie civile pour la défense d’intérêt
collectif.
3 / Les régimes d’interdictions

Le pouvoir d’interdire les libertés publiques est conférer à


l’administration. Ce pouvoir peut être doublement caractérisé :

• Il (le pouvoir général) s’exerce même sans texte suivant un motif


public. (Arrêt Benjamin, 19 mai 1933).
• Ce pouvoir se combine avec d’autres prérogatives (autorisation,
déclaration préalable). Le juge administratif a ici considéré que
l’existence d’une police administrative spéciale intégrant un
pouvoir d’autorisation préalable n’exclut pas l’intervention de
police administrative générale qui peut prendre des mesures plus
sévères si les circonstances locales l’exigent.

B / La confrontation des différents régimes

Le principe c’est la gradation des effets sur les libertés. (Principe = tout
ce qui n’est pas défendu par la loi est permis). Il y’a 3 degrés
d’intensité, l’interdiction (plus fort degrés d’intensité), l’autorisation
préalable, la déclaration préalable (plus faible degré d’intensité). La
liberté reste le principe. On rencontre fréquemment une mixité de ces
régimes pour une même liberté. L’influence libérale du régime répressif
peut être atténué de deux façons : soit un contrôle a priori de l’exercice
de la liberté soit par des mesures d’interdiction de prise dans le cadre de
police administrative qui sont motivées par des exigences d’ordre
public.

Paragraphe 2 : L’interdiction à postériori de la puissance publique

A / Libertés et sanctions pénales

Certaines libertés s’exercent dans les conditions limitées par l’existence


d’infractions pénales. L’évocation d’une compétence exclusive pour que
le législateur fixe les peines applicables qui repose sur l’article 101 de la
constitution et il résulte de la jurisprudence constitutionnelle que le
pouvoir réglementaire ne peut déterminer des peines non privatives de
liberté. Le statut d’indépendance de juridiction d’une compétence
exclusive du juge judiciaire pour le prononcé de toute sanction. Cette
marque de libéralisme dans les sanctions pénales s’exprime aussi avec
le régime des sûretés personnelles. Elle représente l’une des
composantes de la liberté individuelle. La sûreté peut se présenter
comme la garantie de la sécurité juridique de l’individu face à l’action
répressive.

B / Libertés et sanctions administratives

L’unique exception à l’exclusivité de la sanction pénale est la


reconnaissance d’une exécution d’office en cas d’urgence. La sanction
administrative présente des parentés et différences avec la sanction
pénale. Des mesures prise en considération de la personne constitutive
de punition (parenté). Les sanctions administratives se dissocient des
sanctions pénales de deux manières : la première c’est que l’autorité
chargé de les prononcer n’est pas une juridiction mais un organisme
administratif. La seconde, le pouvoir de répression administratif
s’apprécie à l’égard de personnes étrangères à l’administration.

Quid du cadre juridique des sanctions administratives ?

Le juge constitutionnel français a considéré dans une décision du 28


juillet 1989 commission des opérations de bourse, le principe de la
séparation des pouvoirs ne fait obstacle à ce qu’une autorité
administrative agissant dans le cadre de prérogatives de puissance
publique puisse exercer un pouvoir de sanction dès lors que la sanction
susceptible d’être infligé est exclusive de privation de liberté. Et que
l’exercice du pouvoir de sanction est assorti par la loi de mesures
destinées à conserver des droits et mesures constitutionnelles garanties.
(Contrôle de proportionnalité).
• Le régime général des sanctions administratives

Il porte la marque du libéralisme. Il comporte un certain nombre de


garanties. Ils conservent une souplesse par rapport aux sanctions pénales
car le principe de légalité est atténué.

Section 2 : La réglementation des droits et libertés fondamentaux en


période de crise

Paragraphe 1 : Le sort des droits et libertés fondamentaux, les droits


civils et politiques

Le pacte civil et politique met en place 3 ou 4 types de droits.

A / les droits indérogeables

Ce sont des droits qu’on ne peut pas déroger même dans la pire des
situations. L’article 4 du pacte civil et politique = il prévoit une
dérogation aux droits prévus dans le pacte. (Le noyau dur des droits).
(Exceptions aux articles 6, 7, 8 paragraphes 1 et 2 du pacte)

1 / Le droit à la vie (Article 6 du pacte)

Ce droit est inhérent à la personne lui-même. Le problème soulevé par


ce droit est la peine de mort légale et prévue. On va donc la baliser c’est
à dire qu’elle ne peut être appliquée que pour les crimes les plus graves
prévus par la loi appliquée par un tribunal compétent avec une
possibilité de recours ou à la commutation de la peine.

2 / L’interdiction de la torture

La torture est interdite même en temps de guerre. Avec cette formule


supplémentaire, l’expérimentation médicale et scientifique sans
consentement du patient est interdite.
3 / L’interdiction de l’esclavage et de la servitude (Article 8)

4 / L’interdiction d’emprisonner quelqu’un pour des raisons


contractuelles (Article 11)

Cela n’a aucun rapport avec la guerre mais justement si ça n’a aucun
rapport avec la guerre on ne profite pas de la guerre pour instaurer autre
chose.

5 / Le principe de légalité des délits et des peines et La non-rétroactivité


de la loi pénale sauf les moins sévères
(Article 15)

6 / (Article 16) Le droit à la reconnaissance de la personnalité juridique


en tout lieu

7 / La liberté de pensée, de conscience et de religion (article 18)

B / Les droits limitables

Il s’agit des droits qui peuvent connaître des limitations. Ce sont par
exemple : la liberté de circulation, de quitter un pays.

C / Les droits non limitables

Ce sont des droits qui ne sauraient s’accommoder de restriction. Il


s’agit du droit à la nationalité (tu peux dire que quelqu’un va avoir sa
nationalité à moitié.)

Paragraphe 2 : Le sort des droits et libertés fondamentaux, les droits


sociaux et économiques
On y retrouve le droit au travail, le droit dans le travail, la liberté
syndicale, le droit de faire grève, la protection de la famille et des
adolescents, le logement, l’alimentation.

La règle applicable en période de crise c’est la restriction !

Pour les compos : Il peut donner des dissertations, des questions de


cours, des questions de réflexion. Quoiqu’il en soit, il demande d’être
concis et de ne pas faire de remplissage lorsqu’on répond à ses
questions.

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