Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
INTRODUCTION
Les droits et libertés doivent-ils faire l’objet d’une protection par la loi
ou contre elle ?
A / Libertés publiques
A / La distinction
La distinction entre " droit - libertés " et " droit - créances " a pu
s’appuyer sur le droit international des droits de l’homme qui distingue
les deux pactes de 1966 (Pacte international des droits civils et
politiques (PIDCP) et pacte international des droits économiques,
sociaux et culturelles (PIDESC).). Dans le premier (PIDCP), on trouve
la liberté d’expression, la liberté religieuse, le droit à la vie. Dans le
second (PIDESC), le droit à la sécurité sociale, le droit au logement.
Trois éléments sont mobilisés au soutien de cette distinction. D’abord,
le mode de réalisation, les droits - libertés seraient « des droits de »
dans la mesure où ils exigent une abstention de l’Etat pour leur
satisfaction. Ici, l’individu ne doit pas être entravé dans la jouissance de
ces libertés individuelles. Les droits - créances ou [droits à] à
contrario, ils supposeraient une intervention active des droits publics
sous forme de fournitures ou de prestations. Ensuite, « les droits de »
seraient des droits à finalité libérale garantissant à l’individu une
autonomie intellectuelle et juridique tandis que les « droits à » auraient
une coloration sociale et poursuivrait l’objectif de réduire les inégalités
économiques dans une perspective de justice sociale. Les droits sociaux
se veulent instruments de transformations sociales par les correctifs
qu’ils apportent au libéralisme économique et par l’objectif de fraternité
qui les guide. Pour Georges Burdeau, « les droits de » auraient pour
titulaire un pur esprit ; un homme abstrait tandis que « les droits à » ont
pour titulaire un individu économiquement et socialement situé. Enfin, «
les droits de » seraient de « vrais droits de l’homme » dont le titulaire
serait identifiable et dont la protection pourrait être garantie en justice.
Les « droits à » ne seraient que « des succédanés » c’est à dire des
ersatz, des substituts, des imitations.
Jean Rivero disait : [La satisfaction des droits - créances laissent (…) à
l’Etat un pouvoir d’appréciation discrétionnaire extrêmement large de
sorte que l’objet du droit reste pratiquement indéfini jusqu’à ce que le
législateur ait procédé au choix. Rien de tel lorsqu’il s’agit des droits -
libertés desquelles les obligations de l’Etat sont simples et définies
puisqu’ils se ramènent à une abstention.] Enfin, la satisfaction des
pouvoirs exigés suppose de fait un certain niveau de développement
beaucoup plus que la mise en œuvre de liberté, elle est étroitement
dépendante des ressources dont l’Etat peut disposer, ce qui accuse le
caractère virtuel et relatif de ces droits. Ainsi, libertés et créances ne
relèvent pas en ce qui concerne leur mise en œuvre des mêmes
techniques juridiques.
Section 2 : Les droits de l’homme ou les droits des hommes ou les droits
des peuples
2 / la primauté de la loi
Elle repose sur une architecture à trois niveaux, le respect attaché à une
certaine vision de la loi issue du parlement ou du peuple, elle fonde la
confiance que la tradition libérale met dans la loi. Cette confiance de la
loi va se matérialiser dans la compétence reconnue au législateur qui
adopte les textes qui garantiront les libertés publiques. Au niveau de la
mise en œuvre du principe de la légalité, l’administration doit être
soumise à des normes supérieures constituées majoritairement de lois.
a) La critique Marxiste
Karl max a développé le matérialisme historique qui considère que les
causes profondes à l'œuvre de l'histoire humaine ne sont pas des facteurs
idéologique mais des forces matérielles, dans cette logique Marx
dénonce un processus qui conduit à l'affirmation des droits individuelles
de la personne. Pour Marx la liberté n'est pas liée à la personne mais
résulte d'une conquête qui est progressive qui passe par la révolution
suivie d'une phase de dictature du prolétariat dictée par des avant-
gardistes qui n'est autre que le parti communiste.
b) La critique communautaire
Cette idée est construite sur la prévalence de l’Etat de droit. Une partie
de la doctrine considère que le progrès de la philosophie des droits de
l’homme se vérifient dans la diffusion des mécanismes régionaux de
protection des droits fondamentaux dans certains continents et donc à
l’échelle continentale. (Charte Africaine des droits de l’homme et du
peuple).
• L’influence
Cette doctrine était particulièrement marquante notamment dans la
DDHC de 1789 qui se réfère au droit naturel, inaliénable et sacré de
l’homme. L’église catholique prône toujours un discours fondé sur cette
doctrine du droit naturel non laïcisé.
• Les faiblesses
Le Jus ou ius naturalis était très critiqué par l’école allemande et
anglaise dans le mouvement de l’utilitarisme. La croyance dans le
caractère absolu de ces droits naturels est de plus en plus attaquée par la
législation et la jurisprudence.
C / la question de la parité
Certains auteurs estiment que la dignité, ne doit pas être étendu aux
droits sociaux au motif qu’il ne s’agit plus de la personne mais de
l’individu avec ces tensions du champ social. Il y’a d’autres qui
estiment que les ressources contribuent au maintien de la dignité de la
personne humaine. Le principe de sauvegarde de la dignité de la
personne humaine a des retentissements dans les principes à caractère
social. Arrêt de la cour d’appel : [Rue du dragon (jurisprudence)]
Un État peut " doser " son engagement vis à vis des traités
internationaux soit il ne ratifie pas le traité, soit il le ratifie en émettant
des réserves. Le fait que certains États n’y adhèrent pas peut se révéler
gênant. Les thèses relativistes viennent contester l’universalité de la
déclaration des droits de l’homme. Le professeur Oberdorff souligne le
fait que l’universalité des droits de l’homme peut se heurter aux autres
droits culturels.
A / La prédominance de la loi
Depuis 1789, il y’a une confiance absolue placé dans la loi pour garantir
les libertés publiques. Si cette confiance est manifeste envers la loi c’est
parce que contraire au règlement, elle a un fondement incontestable.
Cependant, à partir d’une interprétation libérale du texte de la
constitution du 8 novembre 2016, l’affaiblissement se dégage. Le
premier constat, c’est que la loi voit son domaine limité par l’article 101
(Titre 5 chapitre 1 article 101). La loi n’a plus vocation à régir
intégralement les matières qu’elle traite mais doit s’en tenir à fixer les
orientations ou elle est amenée à déterminer les principes d’ordre
fondamentaux. (Statut de la fonction publique = la loi ne va pas régir
entièrement le domaine mais poser des bases). En matière de libertés, il
y’a des pans ou aspects de matières qui ne relèvent plus de l’intégralité
de la compétence du législateur. (Les garanties sont un aspect des
libertés publiques mais pas totalement les Libertés Publiques). La loi
devient un acte contestable plus qu’elle est soumise à un contrôle de
constitutionnalité. (La perte de confiance en la loi est perceptible sur
deux points : (1) on limite le domaine de compétence de loi, (2) le
contrôle qu’exerce le juge constitutionnel sur la loi.) (Article 103 de la
constitution). Si on se réfère à l’article 101 on peut noter plusieurs
catégories de libertés :
Les PGD ont été conçus pour combler les lacunes des normes écrites.
Certains s’appliquent même en l’absence de texte. Par ailleurs une
norme préétablie peut être corriger même à l’encontre d’une
disposition impérative de la loi. (Arrêt Dame Lamotte).
Quelques remarques :
(Les droits de premier rang et second rang : Bosser parce que ça pourrait
être un sujet d’examen)
• Le contenu du protocole
L’Etat doit être laïc, l’opposition politique doit être libre et un système
de financement public des parties politiques est encouragé. Les Etats
membres de la CEDEAO doivent assurer sans entrave l’exercice des
libertés publiques et élaborer un statut particulier pour les anciens chefs
d’Etat.
• Les difficultés d’applications du protocole
Par exemple le droit à la vie est présent dans cette déclaration mais elle
ne précise pas la définition et les périmètres de ce droit. C’est aussi le
cas pour le droit de la propriété. L’article 17 est rédigé assez
bizarrement en conciliant l’approche libérale et collectiviste. Il est donc
affirmé comme le fait qu’une personne seule ou accompagnée à le droit
à la propriété. On peut trouver aussi dans la DUDH, des droits qui sont
prononcées mais de manière incomplète. C’est le cas de l’impartialité
de la justice (Article 10), le droit d’asile et de la nationalité (Article 11
et 15). Il y’a aussi quelques silences (non-dits) (des règles qui n’ont pas
été abordés) faute de désaccord dans la déclaration plus que la liberté du
commerce et de l’industrie n’est pas mentionnée dans la DUDH.
o Elle possède une assise idéologique qui a réuni les États qui
sont unis par une communauté libérale. Elle vient consacrer
les principes propres des États. Les droits économiques et
sociaux sont absents à une exception près. (Le droit syndical
et de l’instruction)
o La convention s’applique à des États qui ont une forte
parenté. Un principe est important celui de la prééminence
du droit qui est posée dans le préambule de la convention
animée d’un même esprit, du respect et de la liberté.
L’élément le plus important dans cette convention c’est
qu’elle crée la cour européenne des droits de l’homme qui
peut condamner les États dans le cadre de la méconnaissance
du principe affirmé dans son protocole. Les arrêts rendus par
ces cours ont un caractère définitif et sont revêtus du
caractère de la chose jugée. Une articulation est prévue entre
les juridictions nationales et la cour européenne des droits de
l’homme. Cette dernière, est saisissable après l’épuisement
des voies de recours d’un terme et dans un délai imparti de 6
mois après la décision interne définitive. Il y’a autant de
magistrats que d’Etats parties dans cette cour. Ils sont tenus
pour 9 ans et ne sont pas rééligibles.
o Qui sont les bénéficiaires de la CEDH ? Selon l’article 1er de
la convention, l’Etat contractant reconnaît à toute personne les
droits et libertés garanties. Autrement dit, les droits énoncés
bénéficient non seulement aux ressortissants mais aussi à
ceux qui sont sur le territoire national peu importe qu’ils
soient en règle ou non. La convention s’applique lorsqu'un
Etat partie exerce ces compétences à l’extérieur de son
territoire.
(Selon le droit français) Le principe est que les réunions publiques sont
libres dès lors qu’elles ne tiennent pas sur la voie publique. Les
exigences posées par la loi ne sont pas de véritables entraves mais des
restrictions tenant au nécessité de la vie en société. (Des réunions ne
pouvant se tenir à 23H). Le juge administratif contrôle les mesures
d’interdictions de réunion. Dans la célèbre affaire Benjamin, le juge a
subordonnée la légalité d’une telle mesure non à une simple menace de
l’ordre public mais à des risques d’une ampleur tel que les forces de
maintien de l’ordre ne serait pas en mesure d’y faire face. En tant de
crise, des textes de circonstances ont restreint voir supprimer la liberté
de réunion. La loi sur l’état de siège autorise l’autorité militaire à
interdire toute réunion sauf les réunions cultuelles. La loi sur l’état
d’urgence donne le pouvoir au préfet d’interdire les réunions de nature
à provoquer ou à entretenir le désordre.
A / Les manifestations
• Un élément contractuel
• La durée qui différencie la liberté d’association d’autres libertés.
• Le caractère désintéressé considérer par certains comme l’élément
essentiel
La chambre réunie de la Cour de cassation a rendu un arrêt le 11 mars
1914, la différence qui distingue la société de l’association consiste en
ce que la première comporte essentiellement comme condition
d’existence la répartition entre associés des bénéfices fait en commun
tandis que la seconde l’exclut nécessaire. La liberté d’association est
une liberté constitutionnelle, fondamentale. Il en découle qu'en vertu de
ce principe, les associations qui se constituent librement peuvent être
rendus publiques sur la seule réserve du droit d’un préalable. Ainsi à
l’exception des mesures susceptibles d’être prise à l’égard des
catégories particulières d’association, la constitution d’association
alors même qu’elle paraît entaché de nullité ou qu’elle aurait un objet
illicite ne peut être soumise pour sa validité à l’intervention préalable
de l’autorité administrative ou même judiciaire. (Décision 71 - 44 du
conseil constitutionnel)
B / Formation et disparition
A / La notion
A / La notion
B / le régime juridique
(Faire les recherches pour 2020) En 2008, prêt de 3/4 des États ne
recourent plus à la peine capitale. Soit qu’il ait aboli la peine de mort en
droit (supprimer dans les dispositifs constitutionnels) ou en fait
(prononcer par le juge mais jamais appliqué). Toutefois 56 des États
continuent à exécuter des condamnés de droits communs (Les USA et la
Chine).
• La distinction
Le traitement dégradant serait le traitement humiliant, avilissant,
brimade à caractère raciste, conditions de vie imposées à un groupe
national ou ethnique. Le traitement inhumain serait aussi celui qui
cause les souffrances physiques et mentales d’une intensité particulière
(brutalités policières, prononciation de peines incompressibles). La
qualification de la torture est utilisée lorsque les faits de la cause
regroupent l'ensemble des éléments chacun pousser a l'extrême. La
torture est probablement la plus grande des trois. Elle a été retenue pour
qualifier le fait d'infliger des souffrances a une personne en vue de lui
faire avouer des faits délictuels.
• L’autorisation préalable
• L’agrément
Le principe c’est la gradation des effets sur les libertés. (Principe = tout
ce qui n’est pas défendu par la loi est permis). Il y’a 3 degrés
d’intensité, l’interdiction (plus fort degrés d’intensité), l’autorisation
préalable, la déclaration préalable (plus faible degré d’intensité). La
liberté reste le principe. On rencontre fréquemment une mixité de ces
régimes pour une même liberté. L’influence libérale du régime répressif
peut être atténué de deux façons : soit un contrôle a priori de l’exercice
de la liberté soit par des mesures d’interdiction de prise dans le cadre de
police administrative qui sont motivées par des exigences d’ordre
public.
Ce sont des droits qu’on ne peut pas déroger même dans la pire des
situations. L’article 4 du pacte civil et politique = il prévoit une
dérogation aux droits prévus dans le pacte. (Le noyau dur des droits).
(Exceptions aux articles 6, 7, 8 paragraphes 1 et 2 du pacte)
2 / L’interdiction de la torture
Cela n’a aucun rapport avec la guerre mais justement si ça n’a aucun
rapport avec la guerre on ne profite pas de la guerre pour instaurer autre
chose.
Il s’agit des droits qui peuvent connaître des limitations. Ce sont par
exemple : la liberté de circulation, de quitter un pays.