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Pour les classes de 1ere année LMD Sciences commerciales et info de gestion
I. Introduction générale
Tenant compte des profils des métiers qui peuvent s’offrir à l’étudiant, le cours vise
également à l’initier à l’art de la gestion des affaires publiques et à la gestion politique
d’un Etat.
III. Sommaire
Les droits patrimoniaux sont ceux qui ont une valeur économique,
donc évaluable en argent. Ils ont pour but, la satisfaction des besoins matériels de
l’homme et sont évaluables en argent.
Les droits économiques se subdivisent en droits réels lors qu’ils se rapportent sur une
chose et en droit de créance, lorsqu’ils trouvent leur origine dans le contrat, quasi-
contrat. (Dettes et obligations).
4. Sens scientifique : au sens scientifique, le concept droit peut être compris comme
une discipline juridique ayant pour objet d’étude, les lois et principes normatifs.
Sans examiner les sources dites matériels ; c'est-à-dire les corps constituant qui
donnent naissance à la règle du droit, nous diront qu’Il existe principalement deux
sortes des sources de droit. Les sources internationales et les sources nationales.
On cite parmi les sources internationales les traités, la coutume internationale, les
usages.
1. La loi
La loi est une source par excellence du droit. Elle doit être entendue aussi bien au sens
large qu’au sens strict.
Au sens large, la loi est comprise comme toute règle juridique édictée par une autorité
publique d’un Etat dans le but de diriger, ordonner, permettre ou défendre. Ex ; la
constitution, les ordonnances lois, décret lois, décret, les arrêtés, les édits, etc.
b. Loi au sens strict
Au sens strict la loi est la règle de droit écrite établie par une autorité ayant le pouvoir
de légiférer dans un Etat ; le parlement. (Ne sont comprises comme lois que les lois
ordinaires ou organiques).
Pour être source de droit, la loi (proposition ou projet) doit être votée au parlement en
séance plénière. Après son adoption au parlement, elle doit être promulguée (la
promulgation est l’acte juridique par lequel le chef de l’Etat enjoint le peuple de
respecter la loi votée). Après la promulgation, la loi doit être publiée au journal officiel
pour être opposable à tous. D’où l’adage « nul n’est censé ignorer la loi » nemo
censentur ignorare legem. » ‘’Explication’’.
2. La Coutume
La coutume est certainement la source la plus ancienne du droit. Elle résulte d’une
habitude collective d’agir de telle manière suivant l’utilité et les circonstances. Elle se
transmet oralement de génération en génération. La coutume repose sur deux éléments
« la tradition » la pratique constante et répétée » et « l’opinio juris », la conviction
d’un peuple à observer une coutume comme une norme. La coutume n’est
d’application, lorsqu’elle est conforme aux lois, aux bonnes mœurs et à l’ordre public.
Il y a trois sorte des coutumes, ( secudum legem, praeter legem et contra legem ).
3. La jurisprudence
La jurisprudence est l’ensemble des jugements ou décisions rendues par les cours et
tribunaux. Elle s’applique à des situations non prévues par la loi et la coutume.
Ces sont des principes directeurs formellement dégagés par le législateur ou non qui
peuvent servir de guide à l’interprétation de la règle du droit ou à combler ses vides.
Ce sont donc des adages et maximes. Ex. Nul n’est censé ignorer la loi.
5. LA DOCTRINE
La doctrine est l’ensemble des enseignements de droit, des recherches et opinions des
juristes consultes sur une question de droit. Elle sert à orienter le législateur et c’est
grâce à elle que se font la plupart des reformes législatives. N.B : Les traités
internationaux régulièrement ratifiés priment sur les règles de droit interne (Art. 215 de
la constitution RDC).
§ 1. LE DROIT NATUREL
Le droit naturel est l’ensemble des règles immuables qui sont censés
résulter de la nature même de l’homme et ce, avant toute législation. Ex : le droit à la
liberté, le droit à la vie.
Autrement, les droits naturels, sont des droits inhérents à la nature de l’homme et lui
permet de vivre différents des animaux. En ce sens, les droits naturels sont tout
simplement synonymes de droits de l’homme, et particulièrement ceux dits de 1 ere et
2eme génération (droits civils et politiques et socio-économiques).
§ 2. LE DROIT POSITIF
Le droit positif est la règle de droit établi et sanctionné par une autorité
supérieure et qui s’impose aux individus indépendamment de leur volonté. Il diffère
du droit naturel en ce qu’il est l’émanation d’une autorité et peut être modifié par la
même autorité. Les règles de droit positif sont de deux ordres ; Il y a des règles
impératives et supplétives. Impératives car tous les hommes y sont ténus et personne
ne peut y déroger. Supplétives lors que les hommes peuvent y déroger. Le droit positif
se subdivise en droit international et en droit interne.
1. Le Droit International
Le droit international est la branche du droit qui régit les rapports entre Etat ou avec
d’autres sujets de droit international en fonction de leurs intérêts généraux et
particuliers. Le droit international est subdivisé en droit international public et en droit
international privé.
§ 2. Le droit interne
Le droit interne ou national est la branche qui régit sur le plan national les rapports
entre l’Etat et les individus. Il se subdivise y en droit interne public et en droit
interne privé.
Le droit interne public est l’ensemble des règles qui organisent le fonctionnement des
pouvoirs publics et leur rapport avec les particuliers. Il comprend :
Le droit interne privé est comme dit haut, la branche du droit qui règlemente les
rapports des citoyens dans leurs intérêts prive et vise donc l’intérêt prive. Il comprend :
- le droit civil,
- droit commercial : qui traite des commerçants et de l’exercice de l’activité
commerciale, des obligations du commerçant et des sociétés commerciales.
- le droit du travail qui traite des rapports individuels et collectifs des
travailleurs et employeurs.
- droit financier, etc.
A côté de la norme juridique, l’on note l’existence des autres normes sociales, il en est
ainsi, de la morale, de la religion et de l’éthique.
La religion est traite des systèmes des représentations de la divinité et des croyances
fondées sur la foi. Les règles religieuses règlementent les rapports de la foi humaine
avec la divinité, alors que l’ordre juridique s’impose des par son caractère obligatoire
et impératif.
La politique se définit, comme l’art de gérer les affaires de la cité ou tout ce qui a
rapport aux affaires publiques d’un Etat.
La science politique est une discipline qui étudie les pouvoirs politiques dans une
société, sa dévolution, son exercice, son transfert, son abandon, son efficacité, et ses
crises. Vu sous cet angle, la science politique se rapproche du droit, particulièrement
La logistique est l’art de rédaction des lois. Il y a deux sortes de légistiques, formelle et
matérielle.
II eme partie : LES ELEMENTS DU DROIT CIVIL
En droit, la personne est définie comme « un être social capable d’avoir des droits et
d’être soumis à des obligations ». Elle est dotée de la personnalité juridique (l’aptitude
d’être titulaire des droits et sujet d’obligations). Du point de vue juridique, l’on
distingue deux sortes des personnes ; la personne physique et la personne morale.
La personne physique est un être humain ou des hommes pris individ uellement.
L’homme devient sujet de droit dès sa naissance, à condition de naitre vivant et
viable. Autrement l’homme est doté de la personnalité juridique dès la naissance.
On comprendrait alors que ; l’enfant fœtus ou embryons n’est pas encore une
personne, mais le deviendra définitivement s’il nait vivant et viable. Notons à ce
niveau, qu’une exception protège les fœtus en vertu du principe : « l’enfant
simplement conçu est provisoirement considéré comme personne chaque fois que
cela y va de son intérêt ». Ainsi l’infraction de l’avortement pour protéger une vie
future. Le principe s’applique également en matière de succession. Un mort-né n’est
pas non plus une personne car la mort met fin à la personnalité juridique. Les
personnes physiques ont aussi bien des droits moraux que pécuniaires.
Ces sont des groupements ; des collectivités des personnes ou institutions aux
quelles la loi accorde par fiction juridique et un rôle analogue aux personnes
physiques. Les personnes morales se subdivisent en personnes morales publiques et en
personnes morales privées.
b. Les personnes morales privées : sont des groupements visant des intérêts
particuliers. Ces sont des collectivités d’individus dotées d’une personnalité distincte
de celle des membres qui la compose. On cite parmi elles, les sociétés commerciales,
les ASBL, les établissements d’utilité publique. Les personnes civiles ou morales n’ont
que des droits d’ordre pécuniaire contrairement aux personnes physiques.
§ 1. LE NOM
Toute personne est désignée par un nom qui sert à l’identifier. Tout Congolais est
désigné par un nom composé d’un ou plusieurs éléments, il y a le nom de famille ou
nom patronymique, (Nom et post-nom) et le prénom. L’individu peut encore se faire
désigner par un pseudonyme, surtout les hommes de l’art. Ex, V 12
Nul ne peut porter autres noms et prénom que ceux exprimés dans son acte de
naissance. Si les personnes d’une même famille ont les mêmes noms, elles sont tenues
d’adjoindre des éléments complémentaires différents. (Art, 57 du CF).
La loi donne pouvoir au père et mère d’attribuer le nom a l’enfant, en cas de désaccord
entre le père et la mère, la volonté du père est prépondérante. Si le père de l’enfant est
inconnu ou si l’enfant a été désavoué par son père, l’enfant porte le nom lui choisit par
sa mère.
Lorsque la filiation paternelle a été établie après la filiation maternelle, le père pourra
adjoindre au nom de l’enfant, un élément du nom choisi par lui, cependant le
consentement de l’enfant est toujours nécessaire, si l’enfant à 15 ans. L’enfant trouvé
de père et mère inconnus, porte le nom lui donné par l’officier de l’état civil.
L’adopté peut joindre à son nom, le nom de l’adoptant. La femme mariée conserve
juridiquement son nom de jeune fille, toutes fois, pendant la durée du mariage, elle
acquiert le droit à l’usage du nom de son mari, dans ce cas, elle adjoint le nom de son
mari au sein. La veuve non remariée peut continuer à faire usage du nom de son défunt
mari. (Art 62 du CF), Le nom comme instrument de police judiciaire, il est protégé par
les lois du pays. Chacun doit user légitimement de son nom et obligé quiconque à le
respecter par toute voie de droit y compris une action en justice. L’art. 69 et 70 du CF
sanctionne de servitude pénale l’usage abusif du nom.
1. Notions
On définit le domicile comme le siège juridique d’une personne, c’est le lieu où elle
est censée être présente quant à l’exercice de ses droits et obligations.
Selon l’article 161 du code de la famille dispose que : « le domicile d’une personne est
au lieu où elle a son principal établissement, à défaut du domicile connu, la résidence
en produit les effets ». La résidence est alors le siège réel d’une personne, c’est le lieu
où elle est censée être trouvée.
Toute personne a droit à un domicile et ne doit en avoir qu’un seul mais peut disposer
plusieurs résidences. Sauf cas d’élection du domicile, personne ne peut avoir au même
moment son domicile en plusieurs lieux (Article 164 du CF). Lorsqu’une personne à
ses occupations professionnelles dans un lieu et sa vie familiale ou sociale dans un
autre, son domicile est présumé, en cas de doute, se trouver au lieu de ses intérêts
familiaux ou sociaux (Art. 163 du CF).
La femme mariée à son domicile, chez son mari (art. 165 du CF). Le mineur non
émancipé à son domicile chez son père et sa mère ou chez son tuteur. Le domicile
l’interdit est chez la personne qui exerce de la tutelle sur lui.
Les personnes morales publiques (institutions publiques) ont leur domicile au siège de
leur administration. Les personnes morales de droit privé ou instituées par l’Etat ont
leur domicile à leur siège social.
2. Importance du domicile
3. Sorte de domicile
Il existe deux sortes des domiciles ; le domicile civil ou ordinaire qui est le lieu où un
individu a son principal établissement quant à l’exercice de ses droits civils et sociaux.
Domicile civil peut être volontaire ou légal lors que la loi le fixe impérativement pour
certaines personnes. Il en est ainsi du domicile de la femme mariée, du domicile des
enfants mineurs, du domicile des interdits, certains employés à domicile et Le
domicile spécial ou d’élection.
4. Changement du domicile
En dépit du fait que le domicile est régi par le principe de la fixité, qui voudrait que le
domicile d’une personne soit fixé de manière permanente en un seul lieu, la loi
congolaise permet le changement du domicile.
5. Le changement du domicile
§3 : DE LA NATIONALITE
A. Notions
La nationalité est un lien juridique qui unit une personne à une nation. C’est un lien de
rattachement d’une personne à un Etat, il doit être alors effectif car Il emporte des
droits et obligations et de la part d’Etat titulaire de la nationalité et de la part de
l’individu bénéficiaire de la nationalité. Ex. prélever l’impôt, allégeance des citoyens à
l’état. Il existe une nationalité en République Démocratique du Congo. C’est la
nationalité congolaise.
En principe, toutes les législations établissent leur nationalité sur base du principe « jus
sanguins et jus soli ». Il faut retenir cependant que l’Etat est libre de déterminer les
conditions d’acquisition de sa nationalité.
Sont congolais d’origine : les congolais par filiation (l’enfant dont le père ou la mère
est congolais) les congolais par appartenance (ceux dont peuples ascendants, la terre
et ethnies constituent ce qui est devenu la RDC à la date de l’indépendance), les
congolais par présomption de la loi (les enfants nouveaux nés trouvés sur le sol
congolais de père et mère inconnus ou apatride.
Est considéré comme sol congolais ; le territoire congolais, les ambassades congolaises
à l’étranger, les bâtiments des mers et aéronefs battants pavillon congolais.
Sont congolais par acquisition : - Les étrangers naturalisés congolais. Tout étranger
qui veut acquérir la nationalité congolaise, doit en faire une demande individuelle et
doit remplir les conditions ci-après ; être majeur, renoncer à sa nationalité d’origine,
savoir parler une des langues congolaises, avoir eu une résidence depuis 7ans en RDC,
Être reconnu de bonne vie et mœurs, n’avoir pas été condamné pour l’infraction de
viol, trahison, crime de guerre, génocide ; etc.
La naturalisation confrère à l’étranger bénéficiaire les mêmes droits que les congolais,
à l’occurrence l’exercice de ses droits civils et politiques, sauf si une loi particulière
l’exclu.
Les congolais par l’effet de mariage : le mariage n’exerce pas un effet sur la
nationalité. Cependant un étranger lié à un conjoint congolais par le mariage, peut
acquérir la nationalité congolaise, après un délai de 7ans de mariage et ce, dans les
mêmes conditions que les naturalisés. Il y a encore des congolais par option, le cas
des enfants nés en RDC des parents étrangers et des congolais par adoption, le cas
d’un enfant légalement adopté par le congolais.
§4. Le patrimoine
Le patrimoine est l’ensemble des droits et biens ou avoirs, des dettes ou obligations
d’une personne. Il est composé de deux parties ; l’actif et le passif. L’actif du
patrimoine est constitué de droit, des créances et des avoirs (biens). Le passif du
patrimoine est constitué des obligations et des dettes. Le patrimoine est le gage
commun des tous les créanciers.
SECTION III : DE L’ETATS ET CAPACITES DES PERSONNES
La capacité d’exercice est l’aptitude d’une personne à exercer seule ses droits. La
capacité est la règle, l’incapacité est l’exception. Sont incapables, Le mineur d’âge, les
aliénés mentaux, les faibles.
A. Notions
Aux termes de l’article 219 du code de la famille, le mineur d’âge est l’individu de
l’un ou de l’autre sexe qui n’a pas encore l’âge de 18 ans accomplis. On distingue
parmi les mineurs ; les mineurs non émancipés et les mineurs émancipés. Les mineurs
non émancipés (ceux qui sont totalement incapables d’accomplir par eux – mêmes des
actes juridiques valables) et Les mineurs émancipés sont des individus n’ayant pas
encore l’âge de 18 ans mais sont affranchis de la règle de la minorité. Ils sont donc
Emancipés.
Les actes accomplis irrégulièrement par le mineur non émancipé est nul et de nullité
relative.
Les faibles d’esprit, les prodigues et les personnes dont les facultés corporelles sont
altérées par la maladie ou l’âge peuvent être placés sous l’assistance d’un curateur
nommé par le tribunal de paix à la demande des parents, de l’un d’époux et du MP.
Le faible d’esprit serait alors une personne qui n’a pas de force d’esprit nécessaire
pour administrer son patrimoine et défendre ses intérêts, il a besoins d’être assisté. La
demande la mise sous curatelle peut être formulée par les parents, l’un d’époux à
l’égard de l’autre et le ministère public.
Le régime de nullité de ces actes est le même que pour les interdits. La procédure de la
main levée de la mise sous curatelle est la même que pour l’interdiction.
Section IV : LES ACTES D’ETATS CIVILS
Les actes d’Etats civils visent à prouver l’état des personnes. Il y en a des plusieurs
ordres, les actes des naissances, de décès, de mariage etc.
Ces actes sont de la compétence des officiers de l’état civil ou de leurs délégués. Sont
compétents pour exercer les fonctions de l’officier l’Etat civil ; les maires de villes, les
bourgmestres, les chefs de secteur ou de chefferie, les chefs des missions
diplomatiques ou tout autre agent désigné par le gouverneur de province à cet effet.
Section V: LE MARIAGE
A. Définition
Le mariage est l’union conjugale d’un homme et d’une femme consacrée soit par
l’autorité ecclésiastique soit par l’autorité civile. En RDC seul le mariage civil produit
des effets de droit. L’article 330 du CF définit le mariage comme étant " un acte civil,
public et solennel par lequel un homme et une femme qui ne sont engagés ni l’un ni
l’autre dans les liens d’un précédent mariage enregistré, établissent entre eux une
union légale et durable. " La loi n’accepte aucune autre forme de mariage en dehors de
celui défini à l’article 330. Il n’y a donc pas des mariages homosexuels.
C. LES FIANCAILLES
Un mariage sérieux se prépare par une période probatoire appelée fiançailles. Les
fiançailles sont une promesse de mariage. Elles n’obligent pas les fiancés à contracter
le mariage. Il est à souligner que le mariage peut être conclu sans célébration
préalables fiançailles.
L’engagement des fiançailles est pris par un homme et une femme qui échangent leurs
vœux d’amour ; se font des promesses conformément à la coutume. En de cas de
conflit des coutumes, la coutume de la femme est d’application.
En cas de rupture des fiançailles les prestations et les valeurs échangées ou données
durant mes fiançailles sont remboursées conformément à la coutume.
Le mariage exige pour sa validité, la satisfaction des deux séries des conditions ; de
fond et de forme.
A. Conditions de fond
Les conditions de fond exigées pour la validité du mariage sont les suivantes :
1. Les époux doivent être des sexes différents : c’est-à-dire un être de sexe masculin et
un être de sexe féminin, un homme et une femme.
2. Le consentement libre et volontaire des époux : chacun des époux doit
personnellement consentir à son mariage. Pas de mariage forcé. Il arrive que le
consentement soit entaché d’un vice et peut rendre le mariage annulable. L’on
considère comme vice de consentement, la violence (physique ou morale) art 351 du
CF, erreur (sur la qualité substantielle de l’un des époux et le dol.
La nullité peut être demandée dans les six mois de la découverte de l’erreur ou dans les
deux ans qui suivent la célébration du mariage.
3. La capacité de contracter le mariage : le code de famille fixe cette capacité à 18 ans
révolus pour l’homme et pour la femme.
4. L’absence de parenté trop rapproché : cette condition fonde la prohibition de
l’inceste. Le mariage est interdit entre ascendants et descendants en lignée directe et
lignée collatérale. Le mariage est prohibé entre Fère et sœurs germains, consanguins
et utérins. Le mariage est également prohibé entre parents et alliés en lignés
collatérales pour autant qu’il soit formellement interdit par la coutume. Le mariage est
enfin prohibé entre l’adopté et l’adoptant. (Art353 du CF).
5. Absence d’un précèdent mariage non dissout : la dissolution du mariage doit
résulter d’une décision judiciaire prononçant le divorce ou du décès de l’un de conjoint
(art 354 du CF).
NB. La femme dont le mariage venait à être dissout, ne peut se remarier qu’âpres
expiration d’un délai de 300 jours à compter de la dissolution du précèdent mariage.
C’est Le délai de viduité».
Ce délai prend fin en cas d’accouchement ou lors que le juge le supprime ou l’abrégé.
6. Le paiement de la dot : cette condition est réalisée au moment où le futur époux et
sa famille conviennent avec des parents de la future épouse de la remise des biens et
argent qui constituent la dot au bénéfice des parents de la fiancée. Aucun officier de
l’état civil ne peut célébrer le mariage si la dot n’a pas été versée ou tout moins en
partie ou à titre symbolique.
B. Conditions de forme
Le mariage étant un contrat public et solennel, il est donc soumis à des formalités
suivantes :
1- Le mariage doit être célébré devant l’officier de l’Etat civil selon la loi et en
dresse aussitôt l’acte. C’est le mariage célébration.
2- Le mariage peut être célébré en famille selon les formalités exigées par la
coutume mais doit être enregistré par l’officier de l’état. C’est le mariage
constatation ou enregistrement.
Le mariage produit deux ordres d’effets : les effets extra patrimoniaux et les effets
patrimoniaux.
1- Le mariage crée le ménage. (Les époux, leurs enfants à charge et tous ceux
envers qui les époux sont tenus d’une obligation alimentaire et qui demeurent
sous le toit conjugale et inscrits au livret du ménage) (Art 442 du CF).
2- Le mari qui assure la direction du ménage, il est le chef du ménage.
3- Les époux se doivent mutuellement protection.
4- Les époux s’obligent mutuellement à une communauté de vie, ils sont tenus de
vivre ensemble et d’assurer la consommation du mariage.
5- L’épouse est obligée d’habiter avec son mari et de le suivre partout où il juge à
propos de résider et le mari doit la recevoir.
6- Les époux se doivent mutuellement soins et assistances réciproques pour la
sauvegarde de leurs intérêts moraux de leur ménage.
7- Les époux se doivent mutuellement fidélité, respect et affection (art 459 du CF).
Ce sont là les droits et devoirs réciproques des époux.
N.B : Le mariage crée de l’alliance (Le lien d’alliance unit un époux aux parents de
son conjoint en ligné direct et en ligné collatérale). (Art 704 à 711). Les parents et
alliés se doivent mutuellement secours, assistance et respect conformément à la loi et à
la coutume (Art 714 du CF). Ils sont ténus d’agir dans le sens de maintenir et renforcer
l’entente familiale.
- Le mariage crée aussi de l’autorité domestique sur les personnes vivant dans le
ménage et envers qui les époux ont une obligation alimentaire. (Art 712 à 713 du CF).
- Le mariage crée de la filiation. Tout enfant congolais doit avoir un père. Nul n’a
le droit d’ignorer son enfant, qu’il soit né dans le mariage ou hors mariage. En matière
d’établissement et des contestations de la filiation, l’intérêt supérieur de l’enfant
prévaut.
Par effets patrimoniaux, nous entendons les effets pécuniaires dérivant du mariage.
1° Les époux sont obligés de contribuer aux charges du ménage, chacun au prorata de
ses facultés, de son état et de ses moyens. Les charges du ménage sont celles qui sont
nécessaires à l’entretien au quotidien du ménage, à l’éducation des enfants, etc.
2° C’est le mari qui a le pouvoir de conclure des contrats relatifs aux charges du
ménage. Mais la femme peut aussi le faire en vertu de la théorie du mandat domestique
tacite. Ils sont donc tenus solidairement des dettes ainsi contractées, sauf si les
dépenses engagées sont exagérément excessives par rapport au train de vie du ménage
ou lors qu’elles ont été contractées avec un tiers de mauvaise foi (Art 477 du CF).
3° Les époux sont tenus l’un envers l’autre d’une obligation alimentaire, si l’un des
époux manque à ces devoirs, l’autre peut, et sans préjudice aux droits de tiers ;
demander au tribunal d’autoriser à ce qu’il soit procédé à des retenus.
i. Le régime de la communauté universelle des biens (Tous biens ainsi que les
dettes appartiennent en commun aux époux).
ii. Le régime de séparation des biens, ce régime consacre l’existence de deux
patrimoines propres à chacun des époux. Chaque époux a ses biens propres.
iii. Le régime de la communauté réduite aux acquêts. Ce régime est composé d’une
part des biens propres de chacun des époux et d’autre part des biens communs.
Sont propres, des biens que chacun des époux possède au moment de la
célébration du mariage ou qu’il acquiert autrement par donation, succession ou
testament.
Sont communs, les biens (acquêts) que les époux acquièrent pendant le mariage,
par leur activité commune ou séparé ainsi que les biens conjointement acquis
par les deux époux, par donation, succession ou testament (art 516 du CF).
Le mariage se dissout de plein droit par la mort de l’un des époux, le divorce et le
nouveau mariage du conjoint de l’absent ou disparu, contracter après le jugement
déclaratif du décès. Nous allons nous limiter à n’étudier que le divorce.
A. Notion de divorce.
Par définition, le divorce est la rupture du lien civil du mariage. Le divorce résulte
donc d’une décision judiciaire prononçant la dissolution du mariage à la demande de
l’un des époux. Est donc sans effets, la dissolution de mariage par les autorités
coutumières ou familiales.
B. Cause de divorce
c. La procédure de divorce
Le divorce dissout le mariage et met fin aux devoirs réciproques des parties. Les époux
deviennent l’un étranger vis-à-vis de l’autre ; et peuvent donc se remarier, à
l’exception de l’obligation d’observer le délai de 300 jours pour la femme. Le divorce
entraine la liquidation du régime matrimonial et le partage des biens des époux.
Nous avons les biens appartenant aux particuliers et des biens appartenant à l’Etat. Ex.
Les choses sans maîtres, et les choses abandonnées, et les choses affectées à un service
public.
Les biens naturels sont donnés par la nature et existe sans action de l’homme. Ex. les
végétaux ; les animaux ; la lumière, etc. Les biens acquis sont artificiels ou produits
par les transformations que le travail de l’homme fait subir aux richesses naturelles.
Ex : les habits, les aliments, les outils, les machines, etc. Notons qu’il y a des biens qui
sont à la fois naturelles et acquits. Ex : les terres culturales.
Les biens libres sont ceux qui se présentent à l’homme en quantité illimitée et
suffisante pour la satisfaction de besoin de l’homme. Ex : L’eau de la rivière. Les biens
économiques sont des biens qui se trouvent en quantité limitée et sont susceptibles et
rare. Ex : Les minerais, les vêtements.
Les biens corporels ou matériels sont ceux qui ont une forme matérielle ou qui
tombent sous les sens. Ex : Les minéraux, les animaux, les maisons. Les incorporels
sont ceux qui n’ont pas un corps. Ex : La clientèle, l’électricité, etc.
Par immeuble, on entend, les biens qui ne peuvent être Transportés d’un lieu à un
autre sans casse. Il y a en trois catégories :
2° Les immeubles par incorporation : Cette catégorie contient tout ce qui est incorporé
au sol. Ex. Les bâtiments, les constructions inhérentes au sol, les arbres et plantes
quelconques tant qu’ils ne sont pas détachés du sol, etc.
Par meuble, il faut entendre toute chose susceptible déplacement. Les droits
mobiliers comprennent également : Les droits réels mobiliers, Les propriétés
mobilières incorporelles (droit d’auteur, droit sur le brevet d’invention, les marques de
fabrique, le fonds de commerce), les droits des créances, les *actions, parts sociales,
parts des fondateurs). Il faut noter que les parts des associés sont mobilières même si
l’apport a été un immeuble.
Les biens de consommation sont ceux qui servent à la satisfaction d’un besoin de
manière immédiate et sans intermédiaire. Ex. Un morceau de pain. Les biens de
production sont, ceux qui servent à produire d’autres biens. Ex. les matières premières,
les machines et outils.
L’article 14 de la loi dite foncière dispose que " la propriété est le droit de disposer
d’une chose de manière absolue et exclusive, sauf restriction qui résulte de la loi et des
droits réels appartenant à autrui. Le droit de la propriété renferme les caractéristiques
suivantes :
C’est un droit absolu et exclusif jusqu’à la limite des droits des autres. Le droit de
propriété est un droit perpétuel mais son exercice se trouve être limité par la loi, les
raisons d’intérêts publics (autorisation de bâtir, l’expropriation pour cause d’utilité
publique, réquisition militaire, etc. (Explication).
A) La création
C’est la construction d’immeubles ou de meubles, la création est assemblage
des matériaux divers en vue de produire une propriété nouvelle. (L’invention).
B) L’occupation
C’est la prise de possession d’une chose qui n’était à personne, avec l’intention d’en
devenir propriétaire. La loi congolaise attribut en principe la propriété de ces biens à
l’Etat. L’occupation peut exister dans les cas suivants :
S’il s’agit des choses communes à tous les individus, eau des rivières ;
Produit de la pêche et de la chasse (on est propriétaire des poissons ou des
gibiers qu’on attrape) ;
Un trésor trouvé dans son propre fonds, l’on est propriétaire, mais si le trésor
est trouvé dans le fonds d’autrui, il appartient par moitié à celui qui l’a
découvert et par moitié au propriétaire du fonds ;
S’il s’agit des choses abandonnées ;
En cas de guerre, on peut devenir propriétaire des choses prises sur l’ennemi.
C) Accession ou incorporation
La prescription est trentenaire (30 ans) pour les actions tant réelles que personnelles.
Elle est par 15 ans pour les immeubles acquis de bonne foi. Un locataire par contre, ne
peut prescrire parce que son titre, le bail ne peut justifier qu’il se comporte comme
propriétaire.
Il existe des prescriptions particulières (par 1 ans pour les actions des médecins,
chirurgiens pour les opérations et médicaments ; par 6 mois pour les actions de maîtres
et instituteurs des arts et sciences, les actions des hôteliers, les actions des travailleurs
pour leurs fournitures et prestations). (Art. 647 à 657 du CCC L III).
Notons que la prescription peut être gênée de deux manières, par sa suspension ou par
son interruption. Il y a suspension de la prescription si le vrai propriétaire se trouve,
en raison d’un empêchement légal ou conventionnel, dans une impossibilité absolue
d’user de son droit. C’est le cas du vrai propriétaire, encore mineur, ou de l’interdit. La
suspension n’efface pas la prescription commencée mais arrête provisoirement son
cours. Il y a interruption, c’est un fait survenu pendant le cours de la prescription et qui
supprime le laps de temps écoulé jusque-là. Ex. une citation en justice.
A. La vente
B. Echange
C’est un contrat par lequel les parties se donnent respectivement une chose contre
une autre. Les parties au contrat s’appellent copermutant. S’il l’une des choses a
une valeur supérieure par rapport à l’autre, le propriétaire de la chose de moindre
valeur paie à l’autre la soulte.
C. La donation
2. La donation testamentaire
Le testament est un acte par lequel le testateur dispose pour le temps où il n’existera
plus, de tout ou partie de ses biens. Cet acte peut être révoqué. Celui qui établit un
testament est appelé "testateur" celui qui reçoit "légataire”. Le légataire peut être à titre
universel ou particulier. On peut renoncer à la succession.
Celui que le testateur charge d’exécuter les dispositions testamentaires est appelé "
Exécuteur testamentaire".
C’est le testament établi par le testateur soit devant le notaire soit devant l’officier de
l’Etat civil de son domicile.
Est celui qui est écrit en entier, date et signé de la main du testateur. Il peut être écrit à
la machine mais le testateur doit sur chaque feuille indiquée par une mention
manuscrite, les circonstances, les dates, et la signature de sa propre main. Une tierce
personne peut, lorsqu’une personne ne sait pas écrire ou qu’il se trouve dans
l’incapacité physique de rédiger ou de signer un testament, rédiger pour ce dernier un
testament mais à condition que l’officier de l’état civil le légalise.
3° le testament oral
Le testament oral est celui qui est fait verbalement par une personne sentant sa mort
imminente. Pour être valable, il doit être fait en présence de deux témoins majeurs.
Dans ce cas, il ne peut formuler que des prescriptions relatives aux funérailles ; faire
de legs particuliers dont le montant ne peut dépasser 100.000 FC pour chaque legs,
prendre des dispositions relatives à la tutelle des enfants mineurs, etc. (Art 770 à 771
du CF).
D. LA SUCCESSION
- La 1ère catégorie d’héritier est composée des enfants du de cujus nés dans le mariage
ou hors mariage mais reconnus par lui de son vivant. Si l’un d’entre eux décède avant
le de cujus et qu’il ait laissé des descendants ceux-ci sont appelés à le présenter.
- La 2ème catégorie est composée du conjoint survivant, le père, la mère, ses frères et
sœurs (germain, utérin, consanguin) ils peuvent être remplacés également par leur
descendants ou ascendants dans le cas où ils mouraient avant le de cujus.
- La 3ème catégorie, les oncles, les tantes paternels ou maternels.
- La 4ème catégorie, est formée des autres membres de la famille.
La première catégorie reçoit le ¾ de la succession et ils se le partagent par égales
portions entre eux.
La 2ème catégorie reçoit le solde s’il y a les héritiers de la 1 ère catégorie ou la totalité
s’ils ne sont pas. Le partage se fait aussi par portion égales.
Les héritiers de la 3ème catégorie ne viennent à la succession que s’il n’y a pas ceux de
la 1ère et de la 2ème catégorie et si les liens qui les unissent sont régulièrement constatés
par le tribunal de paix. S’il n’y a pas d’héritier de la 3 ème catégorie, la succession est
dévolue aux autres membres, parents ou alliés dont le lien est régulièrement constaté
par le tribunal.
A défaut de la 4ème catégorie, la succession est dévolue à l’Etat.
L’Etat est donc provisoirement l’héritier pendant une année à dater de la publication de
l’existence d’une succession en déshérence. S’il y a un héritier qui se présente, l’Etat
lui transfert la succession à l’Etat où il se trouve, mais si après 5 ans il n’y a toujours
pas l’héritier, la succession et définitivement acquise à l’Etat.
Est indigne de succéder et comme tel exclu de l’hérédité, l’héritier légal ou légataire :
- Qui a été condamner pour avoir causé intentionnellement la mort ou voulu attenter à
la vie du de cujus.
- Qui a été condamné pour dénonciation calomnieuse ou faux témoignage lors que cela
aurait entraîné à l’encontre du de cujus une condamnation à une peine de 5 ans de S.P
au moins ;
- Qui, du vivant du de cujus a volontairement rompu toute relation parentale avec ce
dernier, cette situation devant être prouvée devant le tribunal de paix ; le conseil de
famille entendu ;
- Qui, au cours de soins à devoir apporter au de cujus lors de sa dernière maladie, a
délibérément négligé de les donner, alors qu’il y était tenu, conformément à la loi ou la
coutume.
- Qui, abusant de l’incapacité physique ou mentale du de cujus a capté dans les 3 mois
qui ont précédé son décès, tout ou partie de l’héritage.
- Qui a intentionnellement détruit, fait disparaître ou altéré le dernier testament du de
cujus sans l’assentiment de celui-ci ou qui s’est prévalu, en connaissance de cause,
d’un faux testament devenu sans valeur. (Art 765).
Si par la succession, un bien ne peut être partage entre héritiers, le bien est dit
« indivis » ou copropriété. Les héritiers seront donc appelés copropriétaires et cela
dure jusqu’au partage (licitation), car la propriété étant un droit exclusif, nul ne peut
être contraint à demeurer dans l’indivision. Tout copropriétaire peut provoquer le
partage des biens.
NB : Dans le régime de petit héritage, et s’il y a qu’une maison, elle est dévolue en
entier aux héritiers de la première catégorie et le conjoint survivant garde le droit
d’usufruit sur la maison conjugale. C’est un droit viager, qui dure jusqu'à sa mort, à
condition qu’il ne se remarie pas ou ne soit pas d’une inconduite notoire.
Section 1 : NOTIONS
§1. Définition
L’obligation est un lien de droit par lequel une personne (débiteur) est
astreinte envers une autre (le créancier) à donner, à faire ou à ne pas faire quelque
chose.
Section 2 : DU CONTRAT
A. DEFINITION
Le contrat est une convention par laquelle une ou plusieurs personnes s’obligent
envers une ou plusieurs autres à donner, à faire ou à ne pas faire quelque chose (Art. 1
du décret du 30 juillet 1888, B.O.P. 109 modifié et complété par le décret du 10
septembre 1916).
B. TYPES DES CONTRATS : (art 2 à 7 du CCC Livre III)
L’on classe les contrats selon la typologie suivante :
1°. Le contrat est synallagmatique ou bilatéral lorsque les contractants s’obligent
réciproquement les uns envers les autres. Ex : le bail, la vente
2°. Le contrat est unilatéral lorsqu’une personne ou plusieurs personnes sont obligées
envers une ou plusieurs autres, sans que celles – ci soient engagées. Ex ; la
donation
3°. Le contrat est commutatif lorsque chacune des patries s’engage à donner ou à faire
une chose qui est regardée comme l’équivalent de ce que l’autre a fait. Ex. La
vente.
4°. Le contrat est aléatoire lorsque la chance de gain ou la perte pour chacune des
parties dépend d’un événement aléatoire. Dans ce contrat l’intérêt pécuniaire est
incertain. Ex ; le pari
5°. Le contrat de bienfaisance ou gratuit est celui dans lequel l’une des parties procure
à l’autre un avantage purement gratuit. Ex ; la donation.
6°. Le contrat à titre onéreux est celui qui dont l’intérêt pécuniaire est certain. Ex ; La
vente
7°. Le contrat consensuel est celui qui est parfait par le seul consentement des parties.
Ex, Le contrat de vente.
8°. Le contrat réel est celui qui exige, outre le consentement des parties, la remise ou
la livraison de la chose objet du contrat. Ex ; la vente, le prêt.
9°. Le contrat solennel est celui qui, à peine de nullité, est soumis, par la loi, à
l’accomplissement de certaines formalités spéciales.
Ex : le contrat d’hypothèque, les sociétés commerciales.
10°.Le contrat principal est celui qui a une existence propre et indépendante. Ex : Le
contrat de prêt.
11°.Le contrat accessoire est celui qui dépend d’un autre ou intervient pour assurer
l’exécution d’un autre. Ex : le gage, l’hypothèque.
12°.Le contrat nommé est celui auquel la loi donne une dénomination et des règles
spéciales. Ex : contrat de vente
13°.Le contrat innomé est celui auquel le législateur ne lui donne pas de nom. Ex ;
‘’Contrat dit de révélation de la succession’’.
14°.Le contrat d’adhésion ou contrat type est un contrat dont les clauses sont fixées à
l’avance par l’une des parties au contrat.
Ex : Le contrat avec la REGIDESO, la SNEL
15°.Le contrat informatique est celui qui porte sur un programme, un logiciel, matériel
ou tout autre effet informatique. Ex : installation d’un programme informatique,
vente des matériels informatiques, création d’un logiciel, etc.
D. LA CAUSE DE L’OBLIGATION
La cause et le but immédiat et essentiel que les parties ont en vue en contractant ou le
simple motif et considérations subjectives qui ont pu les déterminer à contracter. C’est
l’avantage que chaque partie veut tirer du contrat qu’elle fait avec l’autre. La cause
doit être licite
Ex : pour le contrat de bail, c’est l’acquisition de la jouissance d’un immeuble et non
le motif (loger sa famille).
Le contrat doit contenir les stipulations qui renferment la volonté commune des
parties. Il y a des clauses impératives et supplétives qui s’interprètent suivant les règles
ci-après ;
- Dans les conventions on recherche l’intention commune des parties plutôt que
de s’arrêter au sens littéral des termes ;
- Les clauses susceptibles de deux sens, doivent s’entendre dans le sens qui peut
produire un effet ou qui convient avec la matière du contrat ;
- Les dispositions ambiguës s’interprètent et se suppléent par ce qui est d’usage
dans le lieu de la signature du contrat,
- Dans le doute, la convention s’interprète contre celui qui a stipulé et en faveur
de celui qui a contracte l’obligation. l’on doit éviter des termes ambigu ou
équivoques, susceptible de deux sens. Le contrat doit contenir l’identité des
parties, le lieu, la date et la signature du contrat.
N.B : La loi établit la responsabilité pour les parents, instituteurs, artisans, commettant
pour les fautes de leurs enfants, apprentis ou élève et des préposés. Elle se fonde sur la
présomption du défaut de surveillance des responsables. La victime a droit à une
indemnité.
Section 5 : ESPECES ET LA PREUVE DES OBLIGATIONS
A. La nullité absolue
Tout contrat contraire à l’ordre public ou aux bonnes mœurs est frappé de
nullité absolue. Il en va de même lorsque le consentement de l’une des parties
est vicié par l’erreur, le dol ou violence.
B. Nullité relative et ne peut demander la nullité que si la loi protégeant les
incapables est violée.
NB : A côté de l’annulation du contrat il y a des notions très voisines comme la
dissolution, la résiliation, la dissolution des contrats.
(Explications)§8. LA PRESCRIPTION (voir droit civil des biens).
§1. Définition
Il n’est pas aisé de définir le droit informatique à cause de son caractère
interdisciplinaire, du caractère singulier de la chose informatique et de la diversité des
applications informatiques.
- Le caractère interdisciplinaire
La marque essentielle du droit informatique est sans nul doute, son caractère
interdisciplinaire lequel apparait comme un de ses traits spécifiques. L’informatique a
envahie tous les secteurs de la vie sociale et pénètre tous les domaines scientifiques.
L’informatique est devenue un outil principal sinon indispensable à toutes les sciences.
L’informatique est donc au creuset de toutes les disciplines et on peut donc qualifier
son droit du ‘’droit carrefour’ ’.
En Afrique comme en RDC, les accords de l’OMC de 1994 et 1997 ont servi des
passerelles multilatérales pour appliquer le schéma de l’intervention de l’Etat dans les
marchés électroniques. Le cadre légal congolais de gouvernance et régulation de
l’informatique, de la télécommunication et du numérique est constitué des instruments
juridiques ci-après :
Le concept ‘’contrat informatique’’ est une invention doctrinale, conçue pour désigner
un éventail de différents types de contrat, dont l’objet est, soit la prestation
informatique soit un service réalisé ou à réaliser dans le domaine informatique.
Le contrat informatique est défini comme ‘’ une convention ayant pour objet la
fourniture ou la prestation d’un objet ou d’un service informatique ou réalisé au moyen
de l’outil informatique’’. A ce niveau, il importe de préciser la différence pouvant
exister entre le contrat informatique et le contrat d’informatisation qui, lui vise
l’installation d’un système.
Il n’est pas aisé de tailler des modelés complets des contrats informatiques en raison
des vicissitudes et l’obsolescence qui caractérise la technologie informatique. Plus les
nouvelles technologies apparaissent, plus les premières catégories deviennent désuètes
voire obsolètes. La complexité du phénomène informatique fait que des nombreux
contrats soient « des contrats hybrides » rendant ainsi, la classification difficile à
établir. Néanmoins, il y a 3 critères pour permettre la distinction des contrats
informatiques.
Les contrats informatiques classiques pour lesquels existent déjà de nombreux modèles
sont :
En droit, il existe 5 modes des preuves, lesquels sont admis en droit informatique.
Cependant, quelques difficultés de preuves apparaissent avec la preuve du contrat sur
le numérique ou contrat en ligne.
La signature électronique est un procédé d’identification faible de l’acte, en cas de la
preuve du contraire. Néanmoins, comme relevé ci-haut, la loi congolaise sous
l’influence des directives de l’union européenne, a admis la signature électrique ou
digitale, seulement en matière d’e-paiement et des titres digitaux.
§ 2. DE LA SIGNATURE DU CONTRAT INFORMATIQUE
La rédaction de cahier de charge est l’œuvre des parties, le plus souvent ; les parties
peuvent confier ce travail à un expert, un avocat par exemple, en déterminant leur
commune intention dans le contrat à passer, leurs droits et obligations. Tenant compte
de la particularité de chaque contrat informatique et du niveau de la technologie, les
parties sont tenues de veiller par exemple :
En droit, ces types des contrats peuvent être rangés dans la catégorie de contrat
« d’entreprise » c’est – à – dire un contrat par lequel une personne se charge de faire
un ouvrage pour autrui, moyennant rémunération, en conservant son indépendance
dans l’exécution du travail. (Voir art 434 CCCLIII).
Lors de la négociation ou la rédaction d’un tel contrat ; les parties devront veiller sur
les points suivants :
Toutes ces dispositions nécessaires à la réalisation d’un logiciel doivent être prises
sans mettre de côté la notion des aléas liés à la technicité de l’outil informatique et aux
caprices de la technologie. S’agissant de l’élément « qualité » du produit, l’on doit
parfois savoir relativiser, car il n’y a pas des références absolues en programmation.
La pratique du commerce électronique est courante dans les offres d’achats en lignes, à
l’aide des commandes immatérielles et les accusés de réception sont transmis
immédiatement à l’aide des sms. Ex. l’achat et recharge des crédits de communication,
les achats TV.
Sauf accord expresse entre parties, le client ne peut pas engager le service du
personnel de son fournisseur au risque de lui faire une concurrence déloyale.
Les contentieux informatiques sont des divers types. Il y a le contentieux lié à la phase
précontractuelle (interruption des études et rupture abusive des négociations) le
contentieux lié à l’exécution du contrat (une partie manque à ses obligations, perte des
données par exemples lors de l’installation d’un nouveau logiciel) et le contentieux lié
à la phase post contractuelle, le cas des services après-vente, des garanties poste-
vente.
Sur le plan des termes, il apparait que le concept cyber criminalité soit bien différent
de la criminalité informatique ; la cybercriminalité étant spécifiquement liée à
l’internet.
Les criminels agissants dans ce que l’on peut appeler « cyber espace »
sans contrainte géographique ; grâce à la circulation des informations, des données
intangibles et volatiles, sont de plus en plus moins inquiétés que les criminels
traditionnels. Cette situation fait vite apparaître les limites du droit pénal. En effet,
imaginons un site pédophile installé dans un pays donné ou ce fait ne constitue pas une
infraction ; mais qui serait destiné à un public donné qui considère cet acte comme
infractionnel, comment sanctionner le gestionnaire qui ne relève pas de ce dernier
pays ; l’application du droit pénal étant essentiellement territoriale, liée à un pays. Des
crimes comme le terrorisme, l’escroquerie, la pornographie mettant en scène les
enfants se commettent aisément sur internet en toute impunité.
L’internet n’est pas une zone de non droit. Depuis la fin de XX ème siècle,
des nombreux groupements ou organisations internationaux ont pris conscience de
l’émergence du crime sur internet et réunissent des efforts de répression du crime sur
Internet. Le conseil européen a mis en place un groupe d’experts pour étudier la
question de lutte contre le cyber criminalité, OIF etc.
La cybercriminalité met aussi en menaces la sécurité des états, des citoyens ou aux
libertés individuelles. (Cyber rackets, cyber attaque, cyberpornographie et installations
militaires avec les logiciels malveillants (cyber espions, cyber soldats).
En RDC le projet de lois sur les télécoms et les TIC comporte des incriminations sur la
cybercriminalité, en adaptant la procédure, en définissant les éléments constitutifs des
infractions en rapport à l’informatique et à dresser une typologie des infractions.
Les programmes informatiques sont des inventions, des œuvres d’esprit qui
nécessitent d’être juridiquement protégés autant que la propriété industrielle et les
œuvres littéraire.
L’auteur d’une œuvre d’esprit jouit sur son œuvre du seul fait de sa création, d’un droit
de propriété, incorporel et exclusif opposable à tous. Ces droits lui confèrent,
notamment, le monopole d’exploitation et le droit d’être à l’abri de la contrefaçon.
Cependant, les logiciels ne sont ni du domaine de la propriété industrielle ni des
œuvres littéraires et artistiques.
La protection des œuvres littéraires est du domaine de l’ord- loi N° 86-033 du 05 avril
1986 sur la protection des droits d’auteurs (des œuvres littéraires et artistiques) et les
conditions de leurs reproductions. A ce niveau, l’on se pose la question de savoir si le
concepteur d’un programme informatique bénéficie-t-il d’une protection juridique
répondant au profil de l’une ou l’autre loi ?
L’analyse de la loi portant protection des droits d’auteurs, spécialement à son article 4,
dans son énumération, semble ne pas contenir les programmes informatiques à cause
surtout de leur caractère virtuel, abstraite et immatériel, intangible tant qu’ils n’ont pas
encore été fixés sur un support USB, disquette ou autre périphérie de stockage. De
même, la loi qui régit la propriété industrielle ci- haut évoquée exclus du champ de sa
protection, les simples idées (principes théoriques et conceptions scientifiques) que
revêt la plupart des programmes informatiques. Cependant une étude comparée,
spécialement le droit français et américain nous amènera à étudier les conditions de la
brevetabilité des logiciels et les cas de recours à la propriété littéraire.
Toute invention susceptible d’être utilisée dans le commerce ou l’industrie est protégée
par un brevet d’invention qui accorde à son propriétaire un monopole temporaire
d’exploitation, le protégeant contre les imitateurs et lui permet de rentabiliser les frais
investis pour la réalisation de l’invention.
Pour être brevetable, il faut que l’invention à protéger soit concrétisé par un élément
matériel (appareil ou procédé) pour son identification et son enregistrement.
Cependant, les programmes d’ordinateur mettant en œuvre des algorithmes d’addition,
de soustraction, de tri, et appartiennent manifestement à l’ordre des idées donc à
exclure du champ de la brevetabilité. En plus, la matérialité de ces programmes au
moyen des supports des stockages ne vaut que la valeur des supports informatiques et
n’accorde pas une fonctionnalité autonome au programme.
Ainsi, pour pallier à cette difficulté, la loi française du 2 janv 1968 n’accordait des
brevets d’inventions qu’au hardware et non au software. Cette orientation fut très
critiquée car il y a des programmes à caractère hybride, d’où les expressions « hard
soft » intelligence artificielle.
Pour le logiciel fondamental « firm ware » qui fait intervenir les micro programmes
qui pilotent la succession des fonctions de la machine, leur matérialité n’est pas remise
en question, surtout s’il est enregistré en mémoire morte (Read only memory), il peut
être breveté mais cette brevetabilité présente peu d’intérêt car l’ordinateur ne pouvant
exister sans firm ware. L’on peut tout au moins dire qu’ils sont brevetés par le fait de
l’ordinateur ou l’inverse.
Retenons pour l’essentiel que la possibilité de breveter un logiciel avec le matériel qui
le met en œuvre est exclue. La brevetabilité de logiciel d’application est subordonnée à
la preuve de leur matérialité. Le firmware peut être breveté mais présente peu d’intérêt.
En conclusion, La protection des logiciels s’adapte mal à la loi sur les droits de la
propriété littéraire et artistique. Au stade actuel de notre législation, l’on ne saura pas
non plus envisager cette protection en vertu de la loi sur la marque ou en vertu de la loi
sur le dépôt des modèles et dessins industriels (ord. N° 172 du 15 juin 1964) ceux-ci
ne visant que les signes extérieurs. Le problème de la protection juridique des
programmes reste encore du domaine de « lege feranda ».
Branche du droit public interne, le droit constitutionnel est défini d’une manière
générale comme étant le droit qui régit les institutions politiques et le fonctionnement
des pouvoirs publics dans un Etat.
Le droit constitutionnel est donc le droit de la constitution et de ce fait, un droit
essentiellement politique car porteur des éléments idéologiques ou d’une philosophie
donnée du pouvoir et de la société qu’il régit.
Dans une perspective classique, le droit constitutionnel est l’ensemble des règles de
droit qui détermine la composition, les mécanismes et les compétences ou pouvoirs
des organes supérieurs de l’Etat.
Section II. CARACTERISTIQUES DU DROIT CONSTITUTIONNEL
Le droit constitutionnel renferme les caractéristiques ci-après :
1. Un droit pratique et dynamique : il s’adapte aux contingences politiques, aux
cultures et civilisations.
2. Le droit constitutionnel est droit aux sanctions spécifiques. En effet, les
sanctions en droit constitutionnel sont des divers ordres, il y a des sanctions
juridiques organisées (le pouvoir de contrôle parlementaire, du contrôle de la
constitutionnalité confié aux organes juridictionnels) des sanctions juridiques
inorganisées (droit à la résistance, désobéissance civile) et des sanctions
politiques (putsch, les coups d’Etat).
3. Un droit conventionnel c’est-à-dire que son adoption appelle parfois l’adhésion
de l’ensemble des citoyens, notamment par voie de referendum ou un large
consensus entre acteurs.
4. Un droit instrumentalisé ; un droit qui se plie parfois aux grés des acteurs
politiques ; aux enjeux et soubresauts politiques du moment.
Le cadre par excelle de l’exercice du pouvoir constitutionnel reste l’état. Ainsi, nous
abordons la notion de l’Etat.
CHAPITRE II : L’ETAT
SECTION I – LA NOTION D’ETAT
L’Etat est une personne morale de droit public titulaire de la souveraineté. Il est
constitué par une collectivité d’habitant fixé sur un territoire et soumise à une autorité
politique.
L’Etat est à la fois un phénomène concret et abstrait, c’est-à-dire que le concept
‘’Etat’’ s’applique tout à la fois aux personnes physiques des gouvernants (ceux qui
exercent le pouvoir, le gouvernement établi) et à la personne morale symbolisée par
l’Etat au nom duquel ils gouvernent.
SECTION II : LES ELEMENTS D’EXISTENCE D’UN ETAT
De la définition ci-haut énoncée, on retient 4 éléments essentiels d’existence d’un état.
- Une population organisée. La population doit être tout au moins sédentarisée
sur un territoire et constituée une nation. La nation étant considéré comme
groupe des individus dont les membres sont liés entre eux, par différents liens
matériels et spirituels, sociologiques, historiques, et surtout animé par le vouloir
vivre ensemble. Cette dernière hypothèse renvoi à l’idée de la ‘’ nation’’.
- Le territoire, comme espace vital sur lequel la population est fixée. étendue
plus au moins délimitée par les frontières. Il y a trois sortes de territoires, il y a
le territoire terrestre (la terre ferme et les eaux intérieures). Le territoire aérien
(espace qui surplombe le territoire terrestre et maritime) et le territoire maritime
(approches de la terre jusqu’à une certaine distance aux larges, d’une mer ou
d’un océan).
- Le gouvernement établi, qui exerce le pouvoir dans l’Etat. L’état est alors
synonyme de la puissance publique car il est le seul à détenir la force ou la
coercition. Aussi, il faut relever que l’organisation et l’exercice de la puissance
publique dans un Etat se conçoit de façon unique, continue, effectif, légitime,
autonome et inconditionnel.
- La souveraineté : sur le plan interne, la souveraineté est l’expression du
pouvoir suprême, celui auquel tous les autres pouvoirs et autorités sont
subordonnes.
La souveraineté diffère l’Etat de ses composantes politiques et territoriales (les
provinces et les ETD).
Sur le plan externe, la souveraineté signifie absence de toute subordination vis-
à-vis d’une puissance étrangère. Lorsqu’un Etat est sous la domination d’un
autre ou colonisé, il n’est pas un Etat souverain. Les Etats revendiquent ainsi le
droit à l’auto-détermination face aux ingérences des puissances étrangères.
Il faut noter que sur le plan international, la souveraineté connait des limitations
avec la théorie de l’auto- limitation de l’Etat et par le respect de la règle de droit
et particulièrement des droits humains. ‘’ La notion de l’Etat’’ de droit.
L’Etat de droit est celui dans lequel, la reconnaissance de droit de chaque
citoyen est la règle et la gouvernance repose sur la primauté de la règle du
droit. (Pas sur les humeurs).
L’Etat peut aussi, s’imposer certaines limitations à sa souveraineté par la
signature des traités et conventions multi ou bilatérales (en matière
économique, politique et sécuritaire) avec d’autres Etat et accepter ainsi,
d’être soumis à certaines règles juridiques supra nationales édictées par des
organisations internationales auxquelles, il a librement adhéré (droit
communautaire).
Il faut enfin, noter que le développement actuel de droit de l’homme, limite
sensiblement le pouvoir arbitraire des Etats.
SECTION III : FORMES DE L’ETAT
Il existe principalement deux formes de l’Etat. L’Etat unitaire et l’Etat fédéral.
§1. ETAT UNITAIRE
L’Etat unitaire est celui qui ne possède qu’un seul centre d’impulsion des décisions
politiques et gouvernementales. L’Etat unitaire peut être centralisé ou décentralisé.
A. L’ETAT UNITAIRE CENTRALISE
L’état unitaire centralisé est celui dans lequel l’organisation constitutionnelle de l’Etat
répond à une unité de la souveraineté, de la puissance publique et du gouvernement.
L’Etat unitaire est juridiquement celui dont le pouvoir est « un » dans son fondement,
dans sa structure et dans son exercice.
B. L’ETAT UNITAIRE DECENTRALISE
La décentralisation repose sur la reconnaissance d’autres centres des décisions que le
pouvoir au niveau central. Ce système d’organisation étatique se caractérisé par trois
éléments fondamentaux.
1. Le pouvoir s’exerce à trois niveaux. Au niveau central, au niveau des provinces
et au niveau des collectivités locales. Les provinces et les collectivités locales
disposent de la personnalité juridique.
2. Les collectivités disposent de leurs propres organes locaux (organes exécutifs et
délibérants) et d’un budget propre.
3. L’exercice d’un contrôle sur les actes juridiques des autorités décentralisées. La
décentralisation signifie libre administration des provinces et entités locales. Le
contrôle s’exerce par voie de tutelle.
Il faut noter que la décentralisation connait des limites en ce que les services de
sécurité, (la police, l’armée et le renseignement) et d’autres services demeurent sous la
tutelle du pouvoir central.
La satisfaction de certains besoins collectifs exige que les moyens soient mobilisés au
niveau central.
Retenons aussi que la décentralisation suppose l’organisation des élections pour la
mise en place des organes locaux.
Il faut enfin noter que l’Etat décentralisé peut prendre la forme régionalisée. On dit
alors qu’il s’agit d’un l’Etat fortement décentralisé (le régionalisme constitutionnel).
C’est une forme extrême et approfondie de la décentralisation mais l’ordre juridique
reste unique. Le régionalisme est une forme caractérisée par la reconnaissance
constitutionnelle d’une autonomie politique et normative des entités régionales tout en
sauvegardant le caractère unitaire de l’Etat. C’est le cas de la RD. Congo.
§2. L’ETAT FEDERAL
L’Etat fédéral est la forme moderne des Etats composés (à côté des unions personnes
et confédérations d’Etats ou associations d’Etat).
Le fédéralisme consacre l’existence d’un double niveau d’exercice du pouvoir, l’Etat
fédéral et les états fédérés. Il s’agit donc d’un groupe d’Etats qui consentent de
manière égalitaire de transférer une partie de leurs compétences au profit d’un
regroupement politique supérieur qu’ils constituent ; L’Etat fédéral à qui appartient
désormais les attributs de la souveraineté étatique. Les Etats fédérés disposent des mini
constitutions autonomes appelés statuts.
Le fédéralisme fonctionne sur base de six sacro-saints principes, l’autonomie, la
complémentarité, la subsidiarité, la participation, la coopération et la garantie.
Section IV. LES FONCTIONS DE L’ETAT
La doctrine dominante s’accorde à reconnaitre à l’Etat des fonctions ci-après :
1. L’Etat gendarme ; qui exerce les fonctions régaliennes de la défense extérieure,
intérieure du pays, de la diplomatie ; règlementation ; et est de ce fait, le garant
de la cohésion nationale etc.
2. L’Etat providence c’est-à-dire l’état pourvoyeur ; du bien-être social.
3. L’état entrepreneur, il devient par ce fait, opérateur économique.
Notons avec Georges BURDEAU que l’Etat apparait comme un artifice crée grâce aux
volontés qui dans leur origines comme dans leur substance sont des volontés humaines
(BURDEAU G. L’Etat. P54). L’Etat est avant tout un effet des volontés jouant à
l’encontre des aspirations, des penchants, des indifférences de l’individu porté à se
laisser docilement entrainer par des instincts égoïstes.
Cette volonté établit le contrat social et c’est d’elle que dépend la survie du groupe
face aux menaces extérieures.
L’Etat traduit l’idée d’une souveraineté et de la puissance sans lesquelles l’état peut
faillir ou s’effondrer notamment ; par son incapacité à imposer son action, son autorité
et à contrôler son territoire.
CHAPITRE III : L’EXERCICE DU POUVOIR DANS UN ETAT
SECTION I. NOTIONS DE POUVOIR
A. Définition du pouvoir
Le pouvoir est une aptitude légale à exercer une compétence ou la faculté, de prendre
des décisions exécutoires. Le pouvoir est un phénomène social et naturel qui existe au
sein de toutes sociétés même les plus primitives.
Le pouvoir politique peut se définir alors comme le pouvoir des prévisions,
d’impulsion des décisions et de coordination qui appartient à l’appareil de l’Etat.
C’est ce qui permet aux gouvernants de déterminer et de conduire l’ensemble de la
politique nationale.
Le pouvoir politique dans un Etat se construit autour l’autorité légitime, la puissance
publique et surtout sur l’aptitude à pouvoir commander.
Le pouvoir légitime est, selon st Thomas d’AQUIN celui qui vise le bien commun. Les
naturalistes pensent que la légitimité découle de l’idée du pouvoir qui s’organise et
s’exerce conformément à l’idée de la justice.
B. Origines du pouvoir
L’histoire montre que le pouvoir est phénomène naturel et consubstantielle à tout
groupe social. C’est un phénomène constant dans le temps et dans l’espace. Le pouvoir
a toujours existé autours de chaque société quel qu’en soit le type ou le modèle.
Certains auteurs comme jean jacques Rousseau, pensent que le pouvoir a une origine
contractuelle, avec sa théorie du contrat social. R. ARDREY, dans son ouvrage ‘’les
lois naturelle pense que c’est un phénomène naturelle car dans chaque société, il existe
des alphas, des individualités ou des gens qui se dégagent naturellement du groupe
pour en assurer la protection et la direction. Les leaders, qui au nom de cette
protection, sanctionne les autres. Le pouvoir peut être personnalisé, autoritaire et
institutionnalisé.
SECTION II : LES MODES D’ACQUISITION OU DE TRANSMISSION DU
POUVOIR DANS UN ETAT
Le pouvoir politique a plusieurs fondements ; le fondement légal, théocratique et
démocratique avec le développement de la théorie de la souveraineté qui appartient au
peuple qui désormais investit ses dirigeants du pouvoir politique légitime.
De cette façon, nous pouvons dire qu’il y a plusieurs modes d’acquisitions du pouvoir.
Les modes autocratiques (l’hérédité ; la cooptation, la conquête dans ses diverses
formes : la révolution et les coups d’Etat) et les modes démocratiques (les élections,
le referendum).
On parle d’un Etat libéral ou autoritaire, suivant la conception du pouvoir au sein des
organes dirigeants. Dans un Etat moderne la conquête du pouvoir se fait par les partis
politiques ou les individus qui participent à l’expression du suffrage.
Le pouvoir est influencé par les organisations de la société civile et les groupes des
pressions.
SECTION III : LES RAPPORTS ENTRE POUVOIRS DANS UN ETAT
§.1. Principe de la séparation des Pouvoirs
Il existe trois branches de pouvoir qui fonctionnent traditionnellement dans un Etat ; le
pouvoir exécutif, le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire. (Idée soutenue
notamment par ARISTOTE dans son ouvrage ‘le politiques’, en effet, Aristote croit
que la séparation de pouvoir doit se placer dans un une approche de division technique
du pouvoir au sein de l’état. Cette approche est approfondie par John Locke dans son
ouvrage ‘’traité sur le gouvernement civil, publié en1690’’, et cette idée fut le cheval
de bataille de Montesquieu qu’il développa dans son ouvrage ;’’esprit des lois ‘
publié en 1748. Pour lui’’ il faut que par les dispositions de choses le pouvoir arrête
les pouvoirs’’ et on éviterait ainsi les abus.
Le rapport entre ses trois branches de pouvoirs passe par un jeu de force et de contrôle
mutuel en vue d’assurer l’équilibre et le contrepoids dans la gestion des affaires
publiques.
Ce sacro-saint principe « de la séparation de pouvoirs » cher à MONTESQUIEU,
s’opère de manière rationnalisée et fait l’agencement des organes étatiques de sorte
qu’il existe des mécanismes de collaboration entre les trois branches du pouvoir.
Cette collaboration se vit désormais, entre exécutif soutenu par la majorité
parlementaire qui gère et la consécration de l’opposition républicaine ou parlementaire
qui contrôle l’action de l’exécutif au moyen des mécanismes de contrôle
parlementaire.
Ces mécanismes sont ; la question orale, les interpellations et les notions de censure et
de défiance.
§2. L’aménagement des pouvoirs
Le deuxième principe est celui de l’agencement des pouvoirs. Cet agencement passe
essentiellement par le jeu de collaboration et l’organisation du pouvoir dans chacune
de ses branches.
Le pouvoir exécutif est celui qui est chargé de l’exécution de lois (sens matériel) ou
l’autorité politique chargée d’exécuter les lois. (Sens organique). Le concept renvoi
aux autorités qui dirigent l’administration générale de l’état et qui font appliquer les
lois sur le territoire national. On y assimile aux pouvoirs publics.
Les aménagements du pouvoir exécutif sont faites suivants les régimes politiques. Il
existe deux sortes de pouvoir exécutif ; moniste (unipersonnel ou collégial) et dualiste
ou il y a deux organes ; un chef de l’état et un gouvernement. Cette dernière forme
s’accommode avec le régime parlementaire et le moniste avec le présidentiel ou semi-
présidentiel. Au niveau de l’exécutif, on y trouve des fonctions administratives (tutelle
de l’administration, assure la direction militaire, etc.) et la participation à la fonction
législative.
Les parlements sont des organes législatifs et délibérants et des contrôle de l’action du
l’exécutif. Le parlement assure la fonction de représentation des peuples, la fonction
législative et de contrôle du gouvernement. Le parlement peut être mono ou bicaméral.
c. Le pouvoir judiciaire
Dans un Etat de droit, le pouvoir judiciaire traduit l’idée de la justice. Elle demeure le
socle de la démocratie. La justice représente l’ensemble des cours et tribunaux chargé
de dire le droit.
Le rapport entre pouvoirs est réglé par le constituant à travers les régimes politiques
que la constitution met en place. Certains régimes consacrent la prédominance du
parlement sur le gouvernement (le régime parlementaire) le chef de l’état est
irresponsable devant le parlement mais le gouvernement y répond. Pour fonctionner le
gouvernement a besoin de la confiance de la majorité parlementaire. Dans ce type de
régime, Le président est soumis au contreseing. Le régime parlementaire peut être
moniste ou dualiste. Il y a effacement du chef de l’Etat et c’est le gouvernement qui
dirige les affaires publiques, dans le régime moniste.
D’autres types des régimes par contre consacre la prédominance de l’exécutif sur le
législatif ; les régimes - présidentiel et semi- présidentiel.
SECTION IV : PARTICIPATION A L’EXERCICE DU POUVOIR
La légitimité de pouvoir dans une démocratie, dépend en quelque sorte de participation
des individus ou des groupes des citoyens organiser en partis politiques ou groupes de
pressions qui sont des acteurs directs ou indirects de l’exercice du pouvoirs ou de la
construction de la vie politiques d’une cité.
§1. Les acteurs de la participation à l’exercice du pouvoir
Sont considérés comme acteurs de participation à la vie politique, les individus, les
partis politiques et les groupes des pressions.
§1. Origines
L’on peut encore trouver des origines plus anciennes de la constitution, car Aristote
dans sa ‘’politeiai’’ un recueil des constitutions de 158 cités grecques) en parlait déjà
et les chartes du moyen-âge qui s’efforçaient à limiter les pouvoirs politiques. Le cas
de la ‘’ grande charte’’ que les vassaux imposèrent au roi de Jean sans terre en 1215.
Pour que la suprématie de la constitution ne soit pas purement théorique, il est donc
nécessaire de veiller sur la conformité des lois à la constitution. C’est le contrôle de la
constitutionnalité. Ce contrôle peut être fait par un organe politique (parlement ou
commission) ou juridictionnel (cours constitutionnel).
L’histoire constitutionnelle de notre pays peut se lire dans les deux phases de sa vie
constitutionnelle, avant l’indépendance et après l’indépendance.
Les repères constitutionnels de notre pays, commence à partir de sa création par le roi
Léopold II aux travers les accords qu’il signa avec les autorités des empires et
royaumes traditionnels du bassin du Congo.
La création de l’A.IC fut motivée par les désirs du roi de donner des terres à la
Belgique. Il convoqua à Bruxelles, le 12 septembre 1876 une conférence géographique
internationale à la quelle pris part ; l’Allemagne, la France, la Russie, l’Autriche, la
Hongrie, l’Italie, la grande Bretagne et la Belgique. Dans son discours d’ouverture,
Léopold justifia son projet, sur les buts humanitaires et scientifiques : abolir la traite
des esclaves des populations africaines et l’ouverture de la contrée à la civilisation.
Cette conférence aboutit, à la création de l’association internationale pour l’exploration
et la civilisation de l’Afrique centrale, A.I.A, qui servira de cadre d’étude du continent
africain et Pius à son commerce international. L’AIA était dotée d’une commission
internationale, présidé par le roi, d’un comité exécutif et des comités nationaux.
Pendant ce temps, les plusieurs expéditions furent organisées par Henry MORTON
STALEY et ils créèrent un comité d’étude du haut Congo avec un but commercial et
ce dernier signa des contacts avec les autorités traditionnelles noirs, ayant concédé
leurs terres et souveraineté au roi Léopold II. En 1883, le roi avait réuni tous les
éléments, nécessaire à la création de l’Etat, (Un territoire, une population et une
autorité établie).
De cette façon, il créa l’Etat indépendant du Congo, E.I.C en sigle, et L’association fut
ainsi dissoute en 1885. Les structures d’A.I.C furent reprises par l’EIC.
Déjà le 22 avril 1884 un traité fut conclu avec les USA, et dans l’échange des
déclarations, le gouvernement des états unis, proclama. ‘’La sympathie et
l’approbation que lui inspire le but humain et généreux de l’AIC gérant les intérêts des
états libres établis dans cette régions, et donne ordre aux fonctionnaires des USA, tant
sur la terre que sur mer de reconnaitre le drapeau de l’association internationale du
Congo’’. Le drapeau fut, une pièce carré de couleur bleu foncé, ponctuée d’une étoile
jaune au centre.
A partir de 1908 le roi céda le Congo à la Belgique, qui devint une colonie belge. Le
Congo fut exploiter à outrance par les sociétés auxquelles le roi, confia la gestion des
concessions et les abus qui s’en sont suivis, une campagne anti-congolaise ou mieux
léopoldienne commença. Un rapport international publié en 1905 fait prendre
conscience de la gravité de la situation au Congo.
La majorité parlementaire belge demanda à la Belgique de prendre la succession de roi
Léopold II au Congo, ainsi, le gouvernement belge adopta un régime colonial et le roi
concédera ainsi, le Congo à la Belgique. En 1908 l’EIC est rattaché à la Belgique.
L’ordre juridique colonial fut établi par ‘’ la charte colonial ‘’. Un décret du roi
garantit les droits des belges et des congolais et le pays devint « le Congo-belge ».
Au début de l’année 1959 à la suite des troubles graves mettant en cause le régime
colonial, Belgique accepte le principe de l’indépendance de la colonie. Le 20 février
1960 une table ronde réunit les chefs coutumiers et une douzaine des formations
politiques d’où 16 résolutions furent adoptées et la fixation de la date de
l’indépendance.
La conférence nationale souveraine Elle a été organisée pour élaborer une nouvelle
constitution au zaïre et baliser le passage vers la 3 eme république à la suite du
multipartisme annoncé par le maréchal le 24 avril 1990. (Acte constitutif n° 91-097
DU 11 AVRIL 1991). A partir du 7 aout 1991. Présider par KALONJI MUTAMBAI.
A la prise de pouvoirs le 17 mai 1997, M’zée Laurent désiré KABILA et AFDL, firent
tabula-rasa de l’ordre constitutionnel existant et instaurent une nouvelle période de
transition. Par le décret-loi constitutionnel n° 003 du 27 mai 1997 relatif à l’exercice
du pouvoir en république démocratique du Congo, dans lequel il proclama la
concentration du pouvoir exécutif entre ses mains (un régime monolithique) et mis en
place un parlement de fait. En fait, le décret-loi, ne fit qu’un dispositif modifiant la
constitution de transition car toutes les autres dispositions, non contraires au décret
demeuraient applicables. Le pays redevient RDC, les symboles du pays changent. Un
texte de 15 articles. Il eut interdiction de fonctionnement des partis politique (décision
du 26 mai 1997).
Le pays sombre à nouveau, KABILA est assassiné le 16 janvier 2001, son fils
KABILA Joseph, lui succéda à la tête du pays. Sous la médiation sud-africaine de
THABO MBEKI, un dialogue est convoquée à San city en 2002 et aboutit à un accord
global et inclusif sur une transition le 17 décembre 2002 et porte notamment sur une
constitution de transition, qui fut promulgue le 04 avril 2003.
Constitution du 04 avril 2003 mis en place les institutions de la transition et est charge
d’adopté la constitution devant conduire à la 3 eme république.
Cette constitution mettait ainsi fin à des crises politiques récurrentes liées à la
légitimité des pouvoirs. Il est l’expression de la volonté commune exprimée dans
l’accord global et inclusif signé à Pretoria le 17 décembre 2002.
Conclusion générale
Notre cours n’ayant été qu’un condensé des matières des droits civils et de droit
constitutionnel, nous nous sommes efforcés à ne prendre que l’essentiel des matières,
pouvant aider l’étudiant dans l’appréhension de ses droits en tant que personne, des
matière relatives à la conclusion des contrats et d’appropriation des biens ou de droit
de propriété, ainsi celle relatives au fonctionnement général de la société au niveau
étatique.
En évoquant le rapport entre le droit et l’informatique, nous avons juste voulu fixer
l’étudiant, sur les aspects du droit informatique comme une nouvelle branche de droit
qui transcende le clivage existant entre le droit public et le droit privé.