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DROIT CIVIL ET CONSTITUTIONNEL


En droit, la rigueur exige de définir sans délai les termes de
l’étude : « Droit » et « Civil » instinctivement, dès qu’on entend « Droit », on
entend « juge, avocat, police »…, bref, on pense à un ensemble de règles
destinées à solutionner les litiges entre les hommes lorsque tout va mal, mais
on se trompe : le droit est un ensemble de règles destinées à régir les relations
entre les hommes dans la société pour que tout aille bien. Il est bien sûr naturel
qu’il prévoie aussi ce qui doit se passer lorsque cela va mal.

Le terme « Droit » est polysémique c'est-à-dire tantôt il est


l’abréviation de « droits subjectifs », tantôt celle de « droit objectif ».

D’un côté, les droits subjectifs constituent les prérogatives dont


peuvent se prévaloir les sujets de droit (c'est-à-dire les « personnes »). Ces
prérogatives figurent un « intérêt légitime juridiquement protégé » par le droit
objectif et sont « nécessairement transmissibles » (Roubier). Ainsi, en est-il par
exemple du droit au nom, du droit au respect de la vie privée, du droit de
créance, du droit de propriété, du droit d’option, du droit d’auteur, …
De l’autre côté, le droit objectif est l’ensemble des règles
juridiques qui ont vocation à régir les relations entre les sujets de droit. Une
règle est un modèle auquel tous les individus d’un groupe doivent se
conformer. Ce qu’il faut retenir est que : la règle juridique présente trois
caractères :
- Elle est générale c'est-à-dire (elle s’applique à tous ou à une catégorie
d’individus sans distinction).
- Impersonnelle (aucune personne n’y est désignée par son nom).
- Elle est juridiquement sanctionnée. Par exemple, l’article 258 C.C.C.L.
III. Dispose que « tout fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui
un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé, à le réparer ».
Constatons que dans cet article, il se présente deux règles.
- L’une est une obligation explicite qui veut dire : vous devrez réparer le
préjudice que vous causez.
- L’autre est une interdiction implicite : vous ne devez pas causer de
préjudice à autrui.
Certes, dans l’expression « droit civil », ce ne sont pas les droits
subjectifs qui sont visés mais le droit objet, c'est-à-dire un ensemble de règles
(en l’occurrence consacrées aux relations de nature civile). Disons que le Droit
objectif entretient un lien étroit avec les droits subjectifs.
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Tantôt en effet, le Droit objectif prévoit l’existence de droits


subjectifs au profit de personnes placées dans une situation de fait, tantôt le
Droit objectif se borne à protéger les droits subjectifs dont une personne est
déjà titulaire, qui sont d’ailleurs consacrés et conçus dans la constitution qui est
la loi mère d’un pays. On présentera d’abord la notion avant de dire quelques
mots de son origine.

CHAP. 1. LA NOTION DU DROIT OBJECTIF


Comprendre le concept de « Droit objectif » suppose d’examiner
successivement ses sources (d’où il vient) puis ses branches (jusqu’où il
s’étend).

Section 1. Les sources du Droit


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Au-delà de toute imagination humaine, le Droit ne trouve sa


source ni exclusivement dans la loi, ni automatiquement dans la morale. Le
Droit n’est pas la loi. Si la loi crée effectivement des règles, elle n’est pas la
seule… Ainsi, par exemple lorsqu’il doit trancher un litige et que le Code Civil
ne fournit pas de réponse, le juge est pourtant contraint de rendre une
décision… Ce faisant, il crée du Droit (la jurisprudence).

Nous devons bien retenir ceci : le Droit est plus grand que la loi
ni encore moins la morale.

Le Droit n’est pas la morale, ici nous comprendrons que la morale


est une dimension étrangère au Droit, à la fois plus grande et plus petite que lui.
Pour le comprendre, il faut ici utiliser les enseignements de la philosophie du
Droit… deux courants de pensée s’affrontent :

- La doctrine du droit naturel (Grotius, Aristote, et Saint Thomas


d’Aquin), selon laquelle il existe un droit universel et immuable fondé
sur des valeurs supérieures : équité, justice, liberté,…) et la doctrine du
positivisme (Comte, Kelsen ou Ihering), selon laquelle le droit est un
ensemble de règles obligatoires dès lors qu’elles sont – arbitrairement –
créées et sanctionnées par l’Etat.
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INTRODUCTION GENERALE
Le droit est susceptible de deux sens différents :

1°) Droit objectif, c'est-à-dire caractérisé par son objet.

2°) Droit subjectif, c'est-à-dire caractérisé par son sujet.

Ex. : Droit Syndical.


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Le droit objectif est l’ensemble des règles imposées par l’autorité


publique. Les règles qui ont pour objet de prévoir l’organisation de la société et
les rapports des hommes au sein de cette société.

Ces règles de droit déterminent la part de liberté qui est reconnue


à chacun et la part de contrainte à laquelle chacun est soumis.

En termes plus concrets, ces règles de droit représentent ce qui est


permis à l’homme et ce qui lui est défendu. La nécessité de ces règles est
évidente.

En effet, vous trouverez partout longuement développée cette


idée banale que la vie en société implique, entre des individus, des rapports
sous peines d’anarchie. Si l’homme était absolument seul, c'est-à-dire l’être
unique sur terre par ex. « ROBINSO », il ne serait pas nécessaire d’avoir
recours aux règles de droit.

Mais des hommes étant plusieurs sur terre, ils ne peuvent alors se
passer la règle de droit, car ils font partie d’un groupe.

CHAP. I. GENERALITES
Dans les sociétés modernes, les groupes s’appellent Etat. Mais
ces groupes peuvent être plus petits par ex. primitivement il existait des
collectivités plus petites telles que famille, clan, etc.

Ainsi, le droit positif, c'est-à-dire le droit écrit et qui existe se


confond souvent avec le droit objectif, là on voit la maxime « UBI SOCIETAS
UBI JUS ».
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Donc dans ce sens premier du mot droit, la règle de droit a pour


caractère essentiel d’être général et impersonnel. Elle s’applique, sans
distinction, à tout individu qui se trouve placé dans une telle ou telle situation
déterminée. Ex. : Le Code Civil a une règle de droit qui dit que l’âge majeur est
de 18 ans révolus. C’est une règle générale et impersonnelle qui s’applique
sans distinction à tout le monde. Une telle règle générale et impersonnelle
constitue ce qu’on appelle droit objectif parce qu’il se défend par son seul
objet et qu’on applique ce droit en faisant abstraction de toute considération
personnelle.

Dans le deuxième sens étymologique, le mot droit désigne les


pouvoirs particuliers qui sont reconnus à telle ou telle personne déterminée,
c'est-à-dire les possibilités d’action ou encore les prérogatives qui sont
reconnues aux individus. Maintenant, on parle de droits subjectifs parce que
ces droits ont un sujet. Ce sujet, c’est l’homme lui-même qui est titulaire, à
qui appartient le droit.

Lorsque le propriétaire, par ex. d’un appareil cellulaire détruit


celui-ci au lieu de le faire réparer, il exerce un droit subjectif.

De façon générale, chaque fois qu’une personne, pour justifier sa manière


d’agir ou pour revendiquer un avantage quelconque déclare ce mot droit,
et là, il s’agit d’un droit subjectif où la personne se réfère au droit
subjectif. Les deux sens ne sont aucunement indépendants bien qu’ils
soient très différents.

En effet, toute prérogative personnelle (tout pouvoir personnel)


qui appartient à une personne déterminée ne peut jamais lui être reconnu (e)
que par l’application d’une règle de droit impersonnel.

En d’autres termes, les droits subjectifs procèdent du droit


objectif. Autrement, c’est le droit objectif qui détermine le droit subjectif. Ex. :
Le propriétaire d’un immeuble a le droit d’en disposer. C’est un subjectif.

Mais pourquoi en est-il ainsi ? Parce que le droit objectif


reconnait et consacre la propriété individuelle et parce qu’il existe dans le Code
Civil un article qui définit la propriété comme droit de jouir et de disposer des
choses de la manière la plus absolue.

De même ordre d’idée, il existe un article du Code Civil qui dit


que les conventions légalement formées tiennent lieu des lois à ceux qui les ont
faites. Ce qui signifie que tous les individus sont tenus de respecter et
d’exécuter les enseignements qu’ils ont pris.
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Dès lors, supposons un prêt d’argent, le prêteur a le droit


(subjectif) d’exiger le remboursement de la somme à l’échéance prévue. Cette
distinction entre le droit objectif et le droit subjectif doit être connue dès le
début d’études du droit civil et qu’il faut la garder toujours présente à l’esprit.
Pratiquement les deux épithètes (objectif et subjectif) sont assez rarement
employées. Par conséquent, c’est le sens même de la phrase qui suffit à
indiquer si l’on parle de droit objectif ou de droit subjectif.

Exemple : Le Droit de disposer, de propriété est un droit subjectif, car ce sont


les pouvoirs personnels reconnus propriétaire. Mais si je dis que
l’article 14 du code civil définit le droit de propriété, il s’agit de
droit objectif ou droit positif écrit.

CHAP. II. (Suite)


Section 3 : Autres formes de la règle de Droit

A. Forme générale, obligatoire et permanente

 Forme générale : aux termes de l’art. 6 de la déclaration des droits de


l’homme et du citoyen, la loi « doit être la même pour tous ».
Ex. : (Le droit de vote est accordé aux personnes majeures uniquement).
Donc, la généralité de la loi comme règle de droit est une garantie contre les
discriminations individuelles.

 Forme obligatoire : La loi est dite obligatoire car elle s’impose à toute
personne, qui a le devoir de la respecter. Le Code de la route est obligatoire,
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il s’impose à tout le monde. Nous devons retenir qu’à partir du moment où


une personne viole une loi, elle encourt une sanction. Donc, nul ne peut
déroger à la loi dès lors qu’il entre dans son champ d’application.

N.B. : La loi peut imposer une obligation de moyens (on voit le travail de
médecin), une obligation de résultat (payer ses impôts) ou laisser une certaine
liberté d’action (contrats). L’obligation de résultat peut aussi concerner le cas
de maçon.

 Forme permanente : la loi est dite permanente parce qu’elle est constante
pendant son existence. Elle a un début et une fin, mais pendant son existence
elle est appliquée avec constance et de façon uniforme. Son applicabilité
demeure jusqu’à ce qu’elle soit abandonnée entant que règle de droit.

B. Classification et sources des droits subjectifs

Il nous est plausible de soutenir l’idée générale telle que le Droit


désigne l’ensemble des règles juridiques qui gouvernent l’activité humaine
dans la société (Droit des gens) ou dans une communauté politique déterminée.
(C’est ainsi qu’on peut parler du Droit Français, Droit Sénégalais, Droit
Allemand ou Droit Américain). Mais lorsqu’on parle de « Droit objectif », on
pense que ce Droit est compris comme le corps de règles. Par contre, les droits
subjectifs sont les prérogatives dont peut se prévaloir une personne, sujet de
droit.

Bref, le terme subjectif est issu du mot sujet. Autrement dit, les
droits subjectifs sont les pouvoirs reconnus à une personne, qui lui permettent
de faire ou d’exiger quelque chose.

1. LES DROITS RELEVANT DES LIBERTES PUBLIQUES

Constitutionnellement parlant, ce sont des droits, individuels ou


collectifs, qui permettent à chacun de participer à l’exercice du pouvoir ou de
jouir des libertés fondamentales reconnues à tout être humain. Ils ont une
valeur constitutionnelle et leur exercice ne peut être interdit. Il faut retenir que
dans ces droits relevant des libertés publiques, il y a deux catégories :

a) Les droits individuels


On y trouve :
 Les droits politiques, comme le droit de vote et le droit d’éligibilité ;
 Les grandes libertés publiques, telles qu’elles sont énoncées dans la
déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 : liberté
d’opinion, liberté religieuse, liberté d’expression, etc.
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b) Les droits collectifs


Ce sont :
 Le droit syndical, selon lequel « tout homme défend ses droits et ses
intérêts par l’action syndicale et adhérer au syndicat de son choix » ;
 Le droit de grève, qui autorise les salariés à cesser collectivement le
travail pour défendre des revendications professionnelles.

2. LES DROITS DE LA PERSONNALITE

Ce sont les attributs que la loi reconnaît à tout être humain, Ils
peuvent être regroupés en différentes catégories :

a. Le droit à l’intégrité physique, qui recouvre le droit à la vie, le droit à


l’inviolabilité corporelle et au respect du corps. C’est au nom de ce
droit, par exemple, que sont interdites les ventes d’organes. Certains
conflits de droits peuvent cependant surgir, que les tribunaux doivent
trancher : par exemple, les juges ont fait prévaloir le droit à la santé sur
le droit à l’intégrité corporelle dans une affaire opposant un médecin et
une patiente témoin de Jéhovah ;
b. Le droit à l’intégrité morale, c'est-à-dire le droit à l’honneur et à la
dignité. Les atteintes à l’intégrité morale (injures, diffamation, etc.) sont
sanctionnées civilement ou pénalement ;
c. Le droit au respect de la vie privée, au nom duquel chacun peut
s’opposer à la divulgation ou à la reproduction de données (adresse,
numéro de téléphone, voix, image, etc.). Le droit à l’image a ainsi été
invoqué à de nombreuses reprises par des personnalités de la musique
ou du cinéma pour obtenir la condamnation de journaux publiant des
photos « volées ».
Section 4. Les actes juridiques
Un acte juridique est une manifestation de volonté d’une ou
plusieurs personnes destinées à produire des effets juridiques.
A. CLASSIFICATION DE CES ACTES
A.1. Selon le rédacteur de l’acte juridique
1. Acte authentique : acte authentifié par un officier ministériel ou
fonctionnaire (notaire, maire, huissier).
2. Acte sous seing privé (sous signature privée) : acte signé par les parties
contractantes ou leurs acte signé par les parties contractantes ou leurs
mandataires en dehors de la présence d’un officier P.C.
Selon le nombre de parties qui s’engagent par l’acte juridique.
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 Acte unilatéral : la personne qui s’engage n’attend pas de contrepartie


(ex. : la donation, le testament).
 Acte synallagmatique : chaque partie à l’acte doit exécuter ses
obligations (ex. le contrat de vente, le contrat de mariage qui réglera les
droits et obligations de deux époux, l’acte de cautionnement qui obligera
la caution à payer en lieu et place du débiteur principal).

N.B. : l’acte c’est un résultat d’une action, opération accomplie.


B. LES FAITS JURIDIQUES
Ce sont des événements voulus ou non, susceptibles de produire
des effets juridiques. Ils font naître des droits et obligations non-recherchées.

 Faits juridiques volontaires

L’évènement lui-même résulte de la volonté, mais pas les


conséquences juridiques qu’il entraîne. (Ex. : la naissance entraîne des
obligations et des droits entre les parents et l’enfant, le décès va transférer aux
héritiers la propriété des biens du défunt, un accident de la route obligera celui
qui l’a causé par son imprudence à réparer le dommage subi par la victime sans
qu’évidemment l’auteur ait voulu contracter cette obligation, lancer une pierre,
sur une voiture, etc.). Le dommage est voulu, mais pas l’obligation de réparer.

 Faits juridiques involontaires

Evènements involontairement provoquées et dont les


conséquences juridiques n’ont pas été recherchées. (Ex. : Par inadvertance, je
bouscule un pot de fleurs qui tombe de ma fenêtre et dans sa chute endommage
une voiture). Ni le dommage, ni les conséquences n’ont été voulues, un
tremblement de terre qui en détruisant un immeuble loué entraîne la résiliation
des baux.

En principe, la preuve des faits juridiques peut être faite par tous
les moyens, écrits, témoignages, aveux, présomption, constat demandé à un
huissier, etc.

Section 5. Le Contrat
A) Définition

Le contrat est une convention par laquelle une ou plusieurs


personnes s’obligent envers une ou plusieurs autres à donner, à faire ou à ne
pas faire quelque chose.
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En depuis de formes que peut revêtir les contrats, nous disons


sans risque d’être contredit que le contrat est soit nommé ou soit inommé.

 Le contrat nommé : est tout contrat qui est repris dans le Code Civil
Livre III. Ex. : Le contrat de bail, le contrat de vente, le contrat
d’ouvrage, etc.
 Le contrat est dit inommé, lorsqu’il n’est pas repris par le Code Civil,
mais juste dans le cadre de l’autonomie de la volonté des parties. Ex. :
Le contrat de transport, etc.

En ce qui concerne les autres sortes des contrats, nous nous


référons au C.C.L. III et autres (Code Civil Congolais Livre III).

B) Conditions essentielles pour la validité d’un Contrat

Il existe quatre conditions essentielles suivant notre Code Civil


Livre III pour la validité de tout contrat. Il s’agit notamment de (du, d’) :

 Consentement de la partie qui s’oblige ;


 La capacité de contracter ;
 Un objet certain qui forme la matière de l’engagement ;
 Une cause licite dans l’obligation.

C) Les acteurs de la vie juridique

Les personnes en droit se divisent en deux catégories. Il y a les


personnes physiques qui sont des êtres humains considérés ici comme des
sujets de droit tandis que les personnes morales sont des personnes virtuelles
créées par le droit pour pouvoir être comme des personnes physiques titulaires
de droits et d’obligations et être des acteurs à part entière de la vie marchande.

Chaque personne à sa naissance (physique ou morale) est dotée


de la personnalité juridique, c'est-à-dire l’aptitude à être titulaire de droits, mais
aussi d’obligations et de jouir d’attributs fondamentaux.

1. Les personnes physiques

Une personne physique est un être humain vivant, sans distinction


de sexe, de race et de religion, conformément au préambule de la constitution.

a) Les droits de la personnalité

Les droits de la responsabilité sont les prérogatives que le droit


reconnait à chaque personne du fait de sa naissance, ils ne peuvent dont être
détachés de leur titulaire et c’est pourquoi chaque personne est dotée de ses
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droits même les incapables. Ce sont des droits inhérents à la personne. Ces
droits possèdent certains caractères : ils sont intransmissibles, imprescriptibles,
insaisissables et en principe hors du commerce juridique (ils ne peuvent pas
faire l’objet de convention).

b) La capacité juridique des personnes

Toute personne physique est apte à être titulaire de droits. Le


terme de « personne physique » désigne l’être humain doté de la personnalité
juridique, c'est-à-dire l’être humain sujet de droit.

La personnalité juridique est l’aptitude à être sujet de droit. Cela


signifie avoir des droits et pouvoir les exercer. C’est la personnalité juridique
qui confère à l’individu la capacité juridique.

La capacité juridique : c’est l’aptitude d’une personne à pouvoir


exercer elle-même ses droits et obligations.

La capacité juridique se compose de :

 La capacité de jouissance ; qui est l’aptitude à être titulaire de droits et


obligations.
 La capacité d’exercice : qui est le pouvoir d’exercer soi-même ses
droits et obligations.

c) L’incapacité juridique

Elle se traduit par le fait qu’une personne ne peut pas exercer


d’elle-même ses droits et obligations. L’incapacité ne porte donc que sur la
capacité d’exercice.

 Les cas d’incapacité juridique ;


 Les mineurs, les incapables majeurs, les personnes condamnées.

2. Les personnes morales

Une personne morale est un groupement d’individus réunis dans


un intérêt commun. Par ex. trois amis se sont associés pour créer une société de
services informatique. Cette société est une personne morale.

N.B. : Elles sont aussi dotées de la personnalité juridique.


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CHAP. 4. LES OBLIGATIONS


Section 1. La responsabilité
Art. 1382 du Code Civil Français (258 CCCL III) : « tout fait
quelconque de l’homme qui cause un dommage à autrui oblige celui par la
faute duquel il est arrivé à le réparer » ; « Donc, est responsable celui qui par sa
faute cause un dommage à autrui ». Cette réparation s’obtient uniquement au
Tribunal.

A. Le dommage

Le dommage est la première condition de la responsabilité civile.


Sa preuve incombe au demandeur. La preuve est libre et la victime pourra
demander au juge la désignation d’un huissier ou d’un expert.

Le dommage peut-être matériel ou moral, il est générateur de


responsabilité s’il porte atteinte à un droit. Le dommage peut être actuel ou
futur. Il doit toujours être certain et direct.

 Le dommage certain

« Le dommage est certain lorsque, bien que n’étant pas réalisé sur
le-champs, il se produira nécessairement dans l’avenir ».

Le dommage éventuel n’est pas pris en considération. Mais est


certain un préjudice déjà subi (une perte, un manque à gagner, une invalidité,
un dommage personnel) ou la perte d’une chance si elle était raisonnable.

Sont également certaines les conséquences futures, si elles sont


inévitables (versement d’une rente pour incapacité suite à un accident, perte de
droit à la retraite la suite à un accident, perte de droit à la retraite la suite
interruption de travail…).

 Le dommage direct

« Le dommage est direct lorsqu’il découle de la faute, sans aucun


fait postérieur ait encouru à sa réalisation ». Le dommage doit résulter
directement du fait reproché au responsable.

Par exemple, en France, le dommage doit être déterminé :

- Le dommage peut être corporel moral, économique ou matériel.


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1) Il est matériel, s’il s’agit de la destruction ou de l’endommagement d’un


ou plusieurs biens de la victime ;
2) Corporel, s’il s’agit d’une atteinte à son intégrité physique (blessures,
incapacité, invalidité, préjudice esthétique) ;
3) Moral, s’il s’agit par exemple de la douleur provoquée par la perte d’un
être cher…
4) Economique, cela peut-être la perte de revenus, la nécessité de se faire
assister par une tierce personne pour les actes de la vie quotidienne, la
perte d’une entreprise personnelle, de droits à la retraite, etc.).
B. Le Fait générateur de la responsabilité
 La responsabilité contractuelle : le fait générateur est l’inexécution du
contrat lui a provoqué un dommage (Ex. : le retard du transporteur
provoque un manque à gagner pour une entreprise qui ne peut plus
fabriquer ses produits).
 Le mécanisme du déclenchement de l’action en responsabilité est différent
selon qu’il y a obligation de moyens ou de résultat :
- En cas d’obligation de résultat : si le résultat n’est pas atteint, le
débiteur est présumé responsable (présomption simple, c'est-à-dire que le
débiteur peut se défendre) ;
- En cas d’obligation de moyens : c’est à la victime (créancier) de prouver
que les moyens n’ont pas été mis en œuvre.
Mais il est important de noter que la responsabilité peut être
limitée par une clause du contrat. (Ex. : Fixation d’un montant de réparation
maximum).
 La responsabilité délictuelle et quasi délictuelle : le fait générateur est
un fait juridique.
1) On parle de responsabilité délictuelle quand le fait juridique est
volontaire et fait avec intention de nuire ; (Ex. : bâtir un mur très haut
uniquement pour gêner son voisin).
2) On parle de responsabilité quasi-délictuelle quand le fait n’est pas
volontaire ou était sans intention de nuire.
Le type de responsabilité engagé dépend de la nature du fait
générateur. D’où la diversité des responsabilités :
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- La responsable du fait personnel ; (la victime doit prouver que la


personne qu’elle attaque en justice a commis une faute (volontaire ou
par imprudence).
- La responsabilité du fait d’autrui ; (la victime doit prouver que le tiers
a commis une faute. Ceci établi, employeur, artisan ou parents sont
présumés responsables. (pour l’employeur et l’artisan la présomption est
irréfragable = ils n’ont pas le droit de prouver le contraire. Pour les
parents, la présomption est simple : ils peuvent se dégager en prouvant
qu’ils n’ont pas commis de faute de surveillance de leurs enfants).
- La responsabilité du fait des choses ; (la victime doit prouver que la
chose (ou l’animal) a provoqué le dommage.
Rq. : Le gardien n’est pas forcément le propriétaire, mais celui qui avait
la garde de la chose au moment de l’accident. C’est le gardien qui est
responsable.

Section 2. L’exonération de la responsabilité


A ce niveau, nous devons seulement comprendre que « la
responsabilité peut disparaitre ou être atténuée lorsqu’intervient un évènement
qui modifie la relation ou le lien de causalité entre la faute et le dommage ». Il
est possible de se dégager de sa responsabilité c'est-à-dire (prouver qu’on n’est
pas responsable) dans trois cas :

 Cas de force majeure : le dommage a été provoqué par un évènement


imprévisible et irrésistible. Ex. : une tempête.
 La légitime défense : « il n’y a pas de responsabilité si le fait
dommageable a été commis de façon raisonnable pour la légitime
défense de soi-même ou d’autrui, ou pour la garantie de biens que
l’auteur détient légitimement ».
 Faute de la victime : le dommage a été provoqué par une faute de la
victime. Ex. : Monsieur Dupont est mordu par un chien après avoir
frappé ce chien.

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