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INTRODUCTION : Qu'est-ce que le droit ?

Même si vous vous situez à l’aube de vos études supérieures, vous avez tous une certaine
idée, plus ou moins vague, de ce qu’est le droit. Pour vous, sans doute, le droit est ce qui
ordonne, ce qui interdit. L’idée que vous avez du droit est essentiellement liée à la contrainte,
à la sanction.
Mais le droit, c’est aussi beaucoup plus que cela. Le droit est partout. Le droit régit la vie des
hommes. Les règles de droit sont destinées à régir les rapports humains. Aussi, le droit surgit
dans tous les rapports humains. Il n’est pas étranger aux rapports d’affection : le droit régit les
rapports entre époux, y compris pour des questions aussi intimes que la fidélité ou l’assistance
pendant la maladie mais aussi les rapports entre les parents et les enfants, déterminant les
règles de filiation, les rapports d’autorité, les devoirs réciproques… Le droit régit
naturellement les rapports économiques, les rapports des individus avec l’Etat, les rapports
des Etats entre eux. Partout, il y a du droit…. Parce que le droit est consubstantiel à
l’existence d’une société. Dès qu’il y a une société, il y a du droit.
En effet, à partir du moment où plusieurs personnes vivent ensembles, naît aussitôt un besoin
d'ordonner leurs conduites. Ces règles de conduites, éparses et diverses, composent un
ensemble : le Droit. Le droit est un phénomène vivant. Les règles naissent, vivent, meurent,
évoluent dans leur contenu, parce que la société et les hommes qui la composent, évolue.
Parce que les rapports humains sont complexes, le droit est complexe.
Le Droit recouvre donc plusieurs notions. Comme toute science, le droit a aussi son langage.
La science juridique emprunte parfois au langage usuel, son vocabulaire mais le sens en est
parfois différent, plus large ou plus restreint. Les mots ont parfois aussi deux sens. Il en est
ainsi du mot "droit". Il y a le Droit, qu'on serait tenté d'écrire avec une majuscule et les droits,
avec une minuscule : - tantôt, on entend par droit, l'ensemble des règles juridiques, ce qu'on
appelle "le droit objectif" ; - tantôt, on entend par droit, telle ou telle prérogative dont une
personne est titulaire, dont elle est le sujet, on parle alors des "droits subjectifs".
Le droit objectif est constitué par l'ensemble de ces règles juridiques. Lorsqu'on étudie la
règle de droit objectif, cela signifie qu'on prend en considération la règle de droit, en elle-
même et pour elle-même, abstraction faite de son contenu. On envisage ce qui est commun à
toutes les règles juridiques : ses caractères, ses classifications, ses sources, son domaine
d'application, etc...
Le Droit objectif reconnaît, en effet, des prérogatives aux individus. Ces prérogatives sont des
droits subjectifs dont les individus peuvent se prévaloir dans leurs relations avec les autres. Il
ne faut pas perdre de vue que le droit a pour but d'organiser la vie en société, donc de régir
des personnes qu'on appelle sujets de droit. Dans ce second sens, le droit est envisagé de
façon plus concrète et particulière. On examine les droits dont une personne est titulaire, les
prérogatives individuelles que les personnes ont vocation à puiser dans le corps de règles
constitué par le droit objectif.
Le droit, pris dans son sens subjectif, désigne alors une prérogative accordée à telle ou telle
personne. Il s'agit par exemple du droit de propriété, de droit de vote, du droit de grève, du
droit d'exercer l'autorité parentale sur ses enfants, etc... C'est un droit subjectif qu'on envisage
lorsqu'on affirme : "j'ai le droit de faire telle et telle chose en vertu de ma qualité de parent ou
de propriétaire" mais d'une norme de droit objectif qu'on parle de condamner quelqu'un à
réparer un dommage en vertu de l'article 118 du Code des Obligations Civiles et
Commerciales".
Ces deux significations du mot droit ne s'opposent pas, elles sont complémentaires. Ce sont
deux façons différentes d'envisager le même phénomène, les deux faces d’un même miroir : le
droit. Le droit objectif tend à déterminer les droits subjectifs des individus... Nous
envisagerons successivement le droit envisagé comme un ensemble de règles, c’est-à-dire « le
droit objectif» dans première partie et nous verrons dans une deuxième partie, le droit
envisagé comme un ensemble de prérogatives, c’est-à-dire «les droits subjectifs».
1ere partie : Le Droit¸ envisage comme un ensemble de règles : LE DROIT OBJECTIF
Le droit tend à structurer la société, à travers une combinaison complexe de normes, mais la
règle de droit existe à côté d’autres règles de conduite sociales : nous verrons d’abord la règle
de droit (chapitre I). Nous examinerons ensuite les sources les sources (chapitre II).
Chapitre 1 : La règle de droit
Pour définir la règle de droit, il faut préciser ses caractères et la distinguer d’autres règles de
conduite sociale.

Section 1 : Les caractères de la règle de droit


La règle de droit est générale et obligatoire. Le critère qui lui est propre et qui la spécifie
demeure incontestablement la coercition.
Paragraphe 1 : Le caractère général et abstrait
Dire que la règle de droit est générale et abstraite signifie qu’elle est applicable à tous, sans
viser nommément les individus.
La règle de droit ne vise pas nommément les personnes, elle s’applique à un groupe de
personnes et non à une personne en particulier. Ce caractère est dans la nature même de la
règle car toute prescription qui viserait une personne déterminée, ne serait en vérité qu’une
décision.
La règle de droit est donc abstraite et impersonnelle. Cela se comprend aisément car étant
impartiale, la règle de droit est égale pour tous et s’applique à toutes les personnes se trouvant
dans des circonstances identiques.
Le caractère général et impersonnel de la règle de droit se traduit par l’usage dans les
dispositions juridiques, de termes tels que : « tout », « quiconque », « nul », « chacun », etc.

Paragraphe 2 : Le caractère obligatoire


La règle de droit est une règle obligatoire. Les destinataires de la règle de droit sont obligés de
s’y conformer, ils n’ont pas le choix car c’est un ordre, un commandement et non une prière
ou un conseil. « Nul n’est censé ignorer la loi », dit l’adage.
Mais il existe des degrés dans le caractère obligatoire des règles juridiques. On distingue deux
grandes catégories de règles : les règles impératives ou d’ordre public et les règles
supplétives.
Les règles impératives ou d’ordre public s’imposent de façon absolue. Il n’est donc pas
possible de les écarter ou d’échapper à leur application. C’est le cas des règles relatives aux
conditions de fond et aux effets du mariage (différence de sexe, consentement etc) sont
impératives.
Les règles supplétives, dispositives ou interprétatives, sont des règles à l’application
desquelles il est possible d’échapper, à la condition d’accepter de se soumettre à des règles
différentes.
Paragraphe 3 : Le caractère permanent
Le caractère permanent ne signifie pas que la règle de droit est éternelle. Elle a un
commencement et une fin.
Le caractère permanent de la règle signifie que celle-ci est applicable de façon constante
durant son existence. La règle de droit doit s’appliquer chaque fois que les conditions qu’elle
prévoit sont réunies.

Paragraphe 4 : Le caractère coercitif


Lorsqu’une règle de droit est violée, on fait recours à la force publique qui applique une
sanction.
Les sanctions sont en fait confiées à la puissance publique, c’est-à-dire l’Etat qui a le
monopole du recours à la force pour faire respecter le droit.
La coercition étatique est le critère fondamental de la règle de droit qui permet de la
distinguer des autres normes de conduite sociale. La règle de droit est assortie de sanctions
qui sont destinées à en assurer l’observation et à en punir la méconnaissance.
Section 2 : Les caractères des autres règles de conduite sociale
Il s’agit des règles religieuses, des règles de morale et des règles de bienséance.
Paragraphe 1 : Les règles de morales
La morale se préoccupe de la vérité, de la justice et du droit. Généralement le droit s’en
inspire : condamnation de l’homicide, de l’inceste, de l’adultère.
Lorsque la règle de droit s’appuie sur la morale, elle est mieux acceptée car tout de suite
perçue comme juste.
Il faut cependant souligner que les deux règles diffèrent fondamentalement :

- La morale a pour but le perfectionnement intérieur de l’homme,


- Les règles morales proviennent de la révision de la conscience,
- La sanction de la règle morale est psychologique (remords, cas de conscience,
réprobation sociale).
Paragraphe 2 : les règles religieuses
Les règles religieuses, qui coïncident souvent avec les règles de droit, s’adressent aux
membres d’une religion, aux croyants. Elles leur demandent de prier, d’effectuer le
pèlerinage, d’aider les nécessiteux. Ce qui caractérise ces règles c’est qu’elles sont : de
provenances divines, immuables et sanctionnés après la mort du fidèle.
Paragraphe 3 : Les règles de bienséance
Ce sont des usages auxquels les gens se conforment habituellement. Les règles de courtoisie,
de politesse (céder la place à une personne âgée dans un moyen de transport en commun) sont
véhiculées par la coutume et sont sanctionnées par la pression du groupe.
Chapitre 2 : les sources du droit
On note l’existence de plusieurs sources qui concurrent à l’élaboration du droit objectif. Ces
sources peuvent être internationales ou nationales.
Section 1 : Les sources internationales : les traités
Ce sont les traités internationaux qui sont des accords conclus au niveau international sur les
rapports entre Etats et sur des règles de droit privé relatives à la situation des ressortissants de
ces Etats. L’article 96 de la constitution précise que c’est le Président de la République qui a
compétence pour négocier les accords internationaux qu’il ratifie ou approuve ensuite. Ces
règles, dont l’ensemble constitue le droit international conventionnel, portant sur différents
domaines : la paix, les finances de l’Etat, l’état des personnes, les droits de l’homme, etc….
Les traités et accords internationaux régulièrement ratifiés sont des sources du droit
supérieures aux lois, sous réserve, pour chaque accord ou traité, de son application pour
l’autre partie (article 98).
Section 2 : les sources nationales
Il y a plusieurs sources nationales. Nous avons la constitution, la loi, la coutume, la
jurisprudence, le règlement.
La Constitution : elle est au sommet de la hiérarchie des sources légales nationales. Elle
provient du pouvoir constituant originaire, c’est-à-dire d’une assemblée dotée d’un pouvoir
super-législatif. La Constitution détermine la compétence des différents organes de l’Etat
ainsi que leurs rapports.
C’est la constitution qui donne au parlement (assemblée nationale) et au gouvernement le
pouvoir d’élaborer des règles de droit. Elle donne aussi aux autorités judiciaires le pouvoir
veiller à l’application de ces règles de droit.
Le règlement : Le règlement est une règle de droit élaborée par une autorité administrative
appartenant au pouvoir exécutif. Constituent des règlements : les décrets du président de la
république, les arrêtés ministériels, les arrêtés préfectoraux, les arrêtés du maire etc.
La Coutume : Elle est une règle non écrite émanant du groupe social et que les membres du
groupe considèrent comme obligatoire. La différence fondamentale entre la coutume et la loi
tient au fait que la coutume n’est pas l’émanation de l’autorité publique.
La jurisprudence : Elle est définie à deux sens. Au sens large, la jurisprudence désigne
l’ensemble des décisions rendues par les juges dans les litiges qui leur sont soumis.
Au sens technique du terme, on entend par jurisprudence la série de décisions concordantes
rendues sur une question de droit déterminée.
Mais pour cette partie, nous allons focaliser notre étude à la loi qui est une des sources les
plus importantes.
Paragraphe 1 : La loi
On entend par loi, les règles de droit qui proviennent d’une autorité sociale. C’est donc une
règle d’origine étatique, provenant du pouvoir législatif ou pour exécutif. Si le texte émane du
président de la république, on parle de projet de loi. Par contre si le texte émane de
l’assemblée nationale on parle de proposition. Mais que ce soit projet ou proposition, le texte
doit être discuté et voté à l’assemblée. Après le vote il faut deux conditions pour que la loi
entre en vigueur à savoir la promulgation et la publication.
La promulgation est l’opération juridique par laquelle le chef de l’Etat constate que
l’assemblée nationale a voté définitivement une loi et qu’il ordonne que cette loi soit
exécutée. Quant à la publication, elle a pour objet de porter le texte de loi à la connaissance
du public. C’est grâce à ces conditions que la loi entre en vigueur. Mais entrée en vigueur ne
signifie pas que la loi est éternelle. Deux situations peuvent arriver à savoir l’abrogation et la
désuétude.
L’abrogation c’est l’abolition de la loi par le parlement. Elle interrompt l’application de la loi.
L’abrogation peut être expresse ou tacite. L’abrogation est expresse lorsqu’elle est contenue
dans un texte formel. Le législateur en édictant une loi nouvelle, énumère parfois les
dispositions anciennes qu’il entend abroger. L’abrogation tacite découle de l’incompatibilité
qu’il y a entre une loi ancienne et une loi nouvelle. Cela veut dire que les dispositions de la loi
nouvelle sont inconciliables avec les anciennes donc leur application cumulative est
irréalisable. Puisqu’il faut choisir, c’est la volonté la plus récente du législateur qui l’emporte.
Quant à la désuétude c’est une loi qui est restée sans application et qui est violée en
permanence ou oubliée. C’est l’exemple de la loi de 1967 tendant à réprimer les dépenses
excessives des cérémonies familiales.
Paragraphe 2 : Application de la loi
L’application de la loi pose le problème des conflits dans l’espace entre normes provenant
d’autorités différentes et des conflits dans le temps pour celles provenant de la même autorité.
Seule l’application de la loi dans le temps sera étudiée ici.
Il y a conflit de loi dans le temps lorsque deux lois émanant d’une autorité, interviennent à
une situation juridique et apportent deux solutions différentes. Exemple, une loi de 1975
limite le prix du loyer à 100000cfa. En 1980, une nouvelle loi porte le montant du loyer à
150000. La situation juridique née du contrat de bail est-elle soumise jusqu’à 1986 à la loi de
1975 ou bien la loi de 1980 dit-elle s’appliquer à partir de sa promulgation.
En cas de conflit de lois dans le temps, des solutions de droit commun et des règles
transitoires sont proposées.

- Le principe de la non-rétroactivité des lois nouvelles : Ce principe signifie que la loi


nouvelle ne peut régir les faits et actes juridiques qui se sont passés avant sa
promulgation, en vue de modifier ou d’effacer les effets juridiques produits sous
l’empire de la loi ancienne. Par exemple, une loi de 1975 accordait des droits très
importants aux parents dans la succession de leurs enfants. Une loi vient réduire ces
droits. Cette nouvelle loi ne peut s’appliquer aux successions déjà ouvertes avant sa
promulgation. C’est la loi de 1975 qui continue de s’appliquer à la succession déjà
ouverte. Mais il faut noter que le principe du non rétroactivité comporte des
exceptions. Il s’agit d’abord des lois déclarées expressément rétroactives par le
législateur. Ces lois sont édictées en vue de faire face à des situations exceptionnelles.
Elles s’appliquent immédiatement. Il y a ensuite les lois interprétatives qui viennent
préciser le sens obscur et controversé d’une loi. Elles prennent effet à la date d’entrée
en vigueur des lois qu’elles interprètent. Enfin il y a les lois pénales plus douces qui
sont celles qui suppriment une incrimination ou réduisent le taux de la peine. Mais
pour appliquer une loi pénale plus douce, il ne doit y avoir une condamnation
définitive c’est-à-dire l’affaire de la personne poursuivie doit être en cours.
Principe de l’effet immédiat : la loi nouvelle régit les actes et faits qui se produisent
après son entrée. Ce principe se justifie par le fait que la loi nouvelle consacre une
amélioration, est donc meilleure que la loi ancienne. Il faut en conséquence l’appliquer
sans attendre.
Le principe de l’effet immédiat de la loi s’applique naturellement aux situations juridiques
crées après l’entrée en vigueur de la loi nouvelle.
Il s’applique aussi aux situations juridiques en cours c’est-à-dire qui sont nées avant la loi
nouvelle mais dont les effets se poursuivent après. Cependant, à ce niveau, il faut
distinguer selon que la situation en cours est contradiction ou extracontractuelle.
Les situations extracontractuelles ne sont pas nées d’une convention mais uniquement, de
la loi qui en déterminé entièrement les effets. Leurs effets sont donc immédiatement
soumis à la loi nouvelle.
Quant aux situations contractuelles, le principe est celui du respect de l’autonomie de la
volonté : la loi ancienne survie. Les effets des contrats sont donc en principe régis par la
loi en vigueur lors de leur formation. L’application immédiate de la loi nouvelle
changerait les effets prévus et attendus par les parties ce qui risque de perturber le contrat.

2ème partie : LE DROIT¸ ENVISAGE COMME UN ENSEMBLE DE


PREROGATIVES : LES DROITS SUBJECTIFS
La règle de droit objectif que nous venons d'étudier confère aux individus des droits
individuels, appelés droits subjectifs. Nous avons défini le droit subjectif comme étant telle ou
telle prérogative dont un sujet de droit est titulaire. Le sujet de droit est donc celui qui possède
une aptitude juridique, qui a la possibilité d'être titulaire de prérogatives juridiques mais aussi
d'être tenu d'obligations à l'égard des autres sujets de droit. Le sujet de droit est, en fait, la
personne envisagée dans sa fonction juridique.
Nous verrons dans un premier temps, les principales classifications des droits subjectifs
(chapitre I) puis dans un second temps, la preuve des droits subjectifs (chapitre II).
Chapitre premier : La classification des droits subjectifs
On peut distinguer trois grandes classifications : celle qui classe les droits en fonction du
patrimoine (Section I) puis celle qui oppose les droits réels aux droits personnels (Section II)
et enfin celle distingue les droits mobiliers des droits immobiliers.
Section I : Les droits patrimoniaux et les droits extrapatrimoniaux
Les droits patrimoniaux sont les droits susceptibles d’une évaluation pécuniaire et qui ont un
objet économique. Les droits patrimoniaux sont appréciables en argent. L’ensemble des droits
patrimoniaux constituent le patrimoine. Le patrimoine n’est pas un ensemble de biens, mais
est un ensemble de droits et d’obligations ayant une valeur économique. Les droits
patrimoniaux, étant appréciables en argent, sont cessibles à un nouveau titulaire ; le moyen le
plus utile de s’en servir, c’est souvent de les céder, de les échanger contre d’autres droits.
Ils sont également transmissibles aux héritiers et aux légataires du titulaire, ils sont
saisissables par les créanciers. Les droits patrimoniaux sont enfin prescriptibles et donnent
prise soit à la prescription acquisitive, soit à la prescription extinctive.
Quant aux droits extrapatrimoniaux, envisagés en eux-mêmes ils n’ont aucune valeur
pécuniaire. Par exemple, le droit de se marier est un droit extrapatrimonial. A la différence
des droits patrimoniaux, les droits extrapatrimoniaux sont incessibles, intransmissibles,
insaisissables et imprescriptibles.
Section II : Les droits réels et personnels
Nature de l'opposition droite réelle et droit personnel : Le droit réel est le droit qui porte
directement sur une chose, un pouvoir dont une personne est titulaire sur cette chose. Le droit
de propriété est un droit réel, il donne à son titulaire les pouvoirs les plus complets sur une
chose.
- Le droit personnel, de créance ou obligation s'exerce contre une personne. C’est le droit dont
une personne, appelée le créancier, est titulaire conte une autre personne, appelée le débiteur,
lui conférant le pouvoir de contraindre celle-ci à faire ou à ne pas faire quelque-chose à son
profit. Par exemple, le droit tiré d'une convention relative à une prestation de service, permet
au créancier d'exiger du débiteur qu'il accomplisse sa prestation.
Les droits ni réels, ni personnels. Deux catégories oubliées : Les droits intellectuels et les
droits de la personnalité
Section 3 : Les droits mobiliers et immobiliers
Paragraphe 1 : Les meubles
Ce sont les choses mobiles, susceptibles de déplacement. Il y a les meubles par nature, des
meubles par anticipation, mais il y a aussi les meubles par détermination de la loi.
Les meubles par nature : Ils se définissent par leur mobilité. Ils sont les choses les plus
nombreuses : les animaux, les véhicules, les habits, les billets de banque etc….
Les meubles par anticipation : Ce sont des immeubles par nature que la jurisprudence
considère comme meubles du fait de leur destination future. La vente sur pied prêtes à être
coupées, des matériaux qui viendront d’un bâtiment à démolir, est considérée comme une
vente mobilière du fait d’une séparation prochaine du fonds.
Les meubles par détermination de la loi : ce sont des droits qui n’ont aucun support
matériel et qu’on peut difficilement ranger dans les meubles et les immeubles. Alors en
considération de l’objet auquel ils s’appliquent, la loi décide arbitrairement d’en faire des
meubles. Exemple : les actions, parts sociales etc….
Paragraphe 2 : Les immeubles
Il existe deux catégories d’immeubles : les immeubles par nature, qui sont en fait les
immeubles au sens propre du terme et les immeubles par destination qui sont en vérité des
meubles juridiquement traités comme immeubles en raison de leur destination.
Les immeubles par nature : C’est le sol et tout ce qui adhère au sol. Le fonds de terre (sol et
sous-sol) et ce qui fixé au sol et y reste attaché tels que les végétaux et les constructions.
Les immeubles par destination : Le droit classe parmi les immeubles des choses déplaçables
du fait qu’elles sont affectées à un immeuble. C’est logique que ces meubles attachés ou
affectés à un immeuble soient soumis au même régime juridique que l’immeuble car ils
forment un tout.

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