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juridictionnelles
- un ex sur les branches du droit : demande d’identifier le droit des contrat, droits des
familles, 1 point par réponse
- ex sur le tribunal : quel tribunal est compétent ? 4 points, 1 point par tribunal ou cour
- point bonus
INTRODUCTION
Qu'est ce que le droit ?
Un ensemble de règles que nous devons exécuter sinon sanctions. Elles
s’appliquent à tous.
- police, justice ( juge, magistrat, procureur …)
- c’est former un cadre sociétal pour éviter l’anarchie ( la loi du plus fort )
- c’est des libertés fondamentales (= lois essentielles à l’individu), des prérogatives/
privilèges qui appartiennent à l’individus selon ses mœurs ( j’ai le droit de conduire,
de travailler…)
- une dimension de sécurité
ATTENTION les deux sens sont complémentaires et forment tous les deux le droit, le
phénomène juridique.
Ensemble de règles :
- règles de politesse
- règles morales
- règles religieuses ( sanctions venant d’un Dieu )
- règles de bienséance ( attitudes, comportements )
Ces règles viennent des mœurs, des cultures…
Ces règles ne sont pas sanctionnées contrairement aux règles de loi qui le sont (
règles de droit présent dans le code pénal : délits ). Elles n’ont pas de sanctions étatiques.
règle de droit : ex : art.371 ( code civil ) : “ à tout âge l’enfant doit respect à son père et
sa mère” origine de l’article - la religion. le droit peut tout autant s’en inspirer que s'en
écarter
questions : Comment peut-on sanctionner un enfant ?
Nombreuses sont les règles que nous respectons dans la vie de tous les jours. Mais
pour autant, il ne s’agit pas nécessairement de règles de droit.
3 questions se posent pour préciser la notion de règles de droit :
- qu'est ce qu’une règle de droit ? c’est l’identification de la règles de droit et ce qui
permet de la distinguer des autres règles ( titre 1 )
- Comment s'élabore la règle de droit ? qui, comment elle est créée ? d'où vient-elle ?
c’est la question de la création de la règles de droit ( titre 2 )
- Comment s’applique la règle de droit et qui l’applique ? c’est la question de
l’application de la règle de droit ( titre 3 )
On dit que la règle de droit a aussi un caractère permanent pour éviter des décisions
arbitraires. il installe une sécurité, une stabilité juridique.
L’étude des caractères de la règle permet d’identifier la règle de droit par rapport aux autres
règles.
La règle de droit présente 3 caractères. Tout d’abord elle est générale, impersonnelle
puis extérieure ( on nous l’impose ) et enfin elle a une finalité sociale.
- le contenu
Les règles morales ne comportent que des devoirs de l’homme dans le but de se
perfectionner. En revanche, la règle de droit pose des devoirs ET des droits. Le contenu
est donc différent.
- la sanction
la sanction de la règle de droit une autorité étatique contrairement à la règle morale,
c’est notre propre sanction donnée à nous même.
Exemple : aider son frère/ sœur financièrement avec un virement chaque mois (
règles morales ), rien ne m’y oblige mais si je décide d’arrêter de verser de l’argent pour x
raisons, la personne en face peut faire appel à la justice pour qu’on poursuive cette aide. la
justice peut nous obliger à poursuivre à verser une somme ( règle de droit )
Ici, la règle morale devient une règle de droit.
- la sanction
-règles de droit : sanction étatique
-règle religieuse : sanction divine ?
Le droit est laïque en France = il ne doit pas se faire influencer par aucune religion. il se
montre neutre.
Il les respecte comme des droits exercés librement par les individus.
La loi du dec 1905 prévoit dans son article premier : “la république assure la liberté de
conscience et garantit l’exercice des cultes”.
On retrouve cette idée dans la constitution de 1958 dans l’article 1er : “la république
respecte toutes les croyances”. Le droit reconnaît ainsi le libre exercice par chacun de
sa religion.
Exercice : Parmi ces ordres ou injonctions, lesquelles sont des règles de droit, des règles de
politesse, de bienséance, des règles morales ou religieuses ?
La bienséance : une conduite sociale en accord avec les usages d’une société, ce qu’il
convient de dire ou de faire dans une société. Ensemble de règles de savoir-vivre.
Les infractions :
- les contraventions : peine d’amende + peines complémentaires ( retrait de point
pour le permis
- les délits (tribunal correctionnel) : peine d'amende + peine de prison + peine
complémentaire ( travaux généraux, tiges, se soigner, suivre une formation )
- les crimes (meurtre, viols) : peine de sureté = obliger d’execter à minima 20 ans, 10
ans selon sa peine globale
1) sanctions préventives :
elles ont pour but d’éviter la violation d’une règle de droit ( ex : la saisie conservatoire =
saisir un bien d’un individu et le garder pour éviter qu'il dilapide ou cache son patrimoine
pour ne pas payer ses dettes : rôle des huissier, commissaire de justice )
( ex : opposition mariage : obligation d’avoir 18 ans / inseste. on peut porter une opposition
auprès de la mairie )
2) Les sanctions civiles ayant pour objet l’exécution :
⇒ 1ère sanction : les saisies, qui vise à aller prélever sur son compte car parce qu’il
n'exécute pas ( ex : il n’a pas réglé sa dette, je saisi ses comptes jusqu’à ses biens s’il n’a
pas de comptes )
il s’est engagé, il ne respecte pas son engagement ⇒ on met en place une sanction. A
partir du moment où on s’engage on doit s’exécuter sinon sanction.
⇒ 3ème sanction : la contrainte judiciaire ( avant on appelait cela la contrainte par corps )
= on met en prison. on paye nos dettes en allant en prison. Cette sanction existe
aujourd’hui dans un seul domaine : en matière fiscale.
⇒ 1ère sanction : les dommages et intérêts = réparation par équivalent. c’est la sanction
habituelle lorsqu’une action en responsabilité est engagée. Elle correspond à une somme
d’argent qui compense un dommage subi par une personne en raison de l'inexécution ou
de la mauvaise exécution d’une obligation ou d’un devoir d’une personne.
On considère que cette personne à commis une faute ou une négligence qui entraîne sa
responsabilité.
→ exemple : accident de la route ⇒ je renverse un cycliste, il ne peut pas aller travailler,
j’ai commis une faute et engendre un dommage.
⇒ 2ème sanction : La réparation en nature : a pour but de remettre les choses dans leur
état d’origine, c’est le cas de la démolition. lorsqu’un ouvrage n’est pas conforme au
cahier des charges. mais elle n’est pas toujours possible.
→ exemple : je paye un orchestre pour mon mariage mais ils ne viennent pas ou ils ne
jouent pas. qu’est ce que je fais ? je ne peux pas jouer à leur place.
Remarque : on voit que la sanction de réparation en nature n’est pas possible dans tous
les cas.
⇒ 3ème sanction : la nullité = sanction prononcée par le juge et consistant dans la
disparition rétroactive de l’acte juridique qui ne remplit pas les conditions requises pour
sa formation. Elle est prononcée uniquement en cas de violation d’une règle de droit
pour un acte juridique.
je vais demander au juge la rupture/ nullité du contrat une disparition rétroactive ( =
remise en place des choses avant la signature du contrat. on fait comme si il n’y avait pas
eu de contrat ).
→ Exemple n°1 : l’acte de vente ⇒ tous les contrats en France doivent remplir des
conditions ( avoir 18 ans ⇒ but : être capable juridiquement ). je m’engage en connaissance
de cause.
→ Exemple n°2 : mariage : on doit consentir de manière libre et éclairée ( en disant Oui ).
mais je me suis trompée de personne. Je demande la nullité du mariage parce que je n’ai
pas eu un consentement libre.
Quand on achète une maison, nous sommes dans l’obligation de nous informer de notre
côté même si le propriétaire ou l’agent immobilier doit le faire aussi.
- la nullité absolue : elle est dite absolue lorsque les conditions imposées par la loi
sont essentielles et tendent à protéger l’intérêt général, l'ordre public, la paix
sociale, les bonnes mœurs. toute personne peut demander la nullité d’une vente
d’immeuble dans lequel est installée une maison close.
- la nullité relative : elle est dite relative lorsqu’elle sanctionne une règle destinée à
protéger une partie à l’acte. Dans ce cas, tout le monde ne peut pas demander la
nullité, seule la partie victime.
Les conséquences sont les mêmes - disparition du contrat, remise en l'état dans lequel on
l’avait trouvé avant.
L'acheteur rend la chose, le vendeur le prix.
La règle de droit ne peut pas se contenter d’énoncer des règles trop vagues,
imprécises même si le législateur ( = le parlement, celui qui fait les lois ) ne peut pas tout
prévoir, il doit quand même prendre en compte les différentes situations de la vie sociale
pour imposer des règles.
Les progrès de la science, de la technique, la complexité de l’économie,
l’internationalisation, tous ces facteurs ont abouti à une diversification, à une
spécialisation de la règle de droit. On retrouve cette diversification au niveau de ses
sources, de ses contenus.
Le droit ne se crée pas de la même façon. l'élaboration du droit coutumier est spontanée,
progressive. c’est un droit qui vient de la pratique des individus et qui se transmet de
génération en génération. Il est spontané car c’est le comportement de l'individu qui le
crée et il devient finalement avec le temps, applicable à tous et obligatoire.
On a gardé cette tradition de droit oral, de coutume.
exemples :
- avant 2002, tous les enfants devaient porter le nom de famille du père ⇒ origine
coutume
- la femme prend le nom de son mari au mariage ⇒ cela n’a jamais été une règle de
droit.
l’élaboration du droit écrit répond à une procédure particulière. En effet, il repose sur
l’adoption d’un texte, dans le respect d’une procédure ( la navette, l'adoption, la
promulgation, l'amendement, la modification, la publication ).
Son élaboration part d’une proposition, elle est réfléchie et répond à une procédure
formelle. Elle vient de l'État.
Ces règles figurent dans des ouvrages qui compilent les lois ( le code civil, code de
commerce, code de la sécu sociale, code pénal, code des transport, code de la santé ).
⇒ Le droit national dit interne est un droit qui s’applique dans un pays donné.
Il vaut pour l’ensemble des individus qui vivent à l’intérieur du territoire. sur le territoire
français, le droit est unifié, il est le même partout sauf dans certaine spécificité locales
(alsace avec son histoire allemande; les outres mer ont un petit parlement pour faire
remonter les projets de loi dans la métropole )
⇒ Le droit international, lui, s'applique dans plusieurs états. On le trouve dans les
conventions internationales ( traités ) et ces conventions internationales organisent les
relations entre les différents états. On dit qu’elles sont rattachées au droit international
public mais lorsqu’elles tranchent un conflit particulier, qui concernent donc les individus,
elles se rattachent au droit international privé.
le droit privé est l’ensemble des règles de droit qui gouvernent les rapports entre les
particuliers ( droit de la famille )
différents critères permettent de distinguer les deux : droit public / droit privé
- le caractère de la finalité des deux droits :
- le droit public préserve les intérêts de la collectivité
- le droit privé protège les intérêts individuels
Ce critère n’est pas excellent car les deux droits se complètent.
En effet, il est difficile d’opposer intérêt collectifs et intérêts privés parce que le droit
en général a pour but d’organiser la vie en société.
Conclusion : Le clivage n’est pas total. La distinction n’est pas absolue. Les deux
droits entretiennent des relations étroites. Ils sont finalement complémentaires. le seul
domaine où le clivage existe réellement entre les deux c’est celui de l'organisation
juridictionnelle = organisation des tribunaux
a) le droit constitutionnel
Il concerne l'organisation politique de l'État et de ses composantes. Les règles de droit
constitutionnel se trouvent dans la constitution ( 4 oct 1958 ) et dans les différents textes
qui s’y rattachent ⇒ le bloc de constitutionnalité ( préambule, DDHC…).
Ils définissent les organes de l'État mais aussi des dispositions qui contiennent le pouvoir
législatif ( parlement, sénat ). ces règles sont relatives à leurs compétences, fonctions…
Dans le prolongement du droit constitutionnel, il y a le droit administratif.
b) le droit administratif
l’organisation politique est complétée par l’organisation des activités des différentes
institutions de l'État. Le droit administratif définit et organise les administrations et les
services publics. ils précisent leur fonctionnement.
- Une partie du droit administratif s’attache à l’organisation administrative de l'État,
des régions, des communes.
- une autre partie définit les moyens d’action de l’administration. ces moyens d’action
se trouvent entre les mains d’une catégorie de personne ⇒ les fonctionnaires et les
agents qui collaborent.
Enfin ces règles gouvernent les relations entre les différents administrations et les
particuliers.
a) le droit civil
Le droit civil est ce qu'on appelle le droit commun du droit privé ( socle ), la nature d’un
contrat on le retrouve dans le droit civil.
On peut définir le droit civil comme le droit qui rassemble :
- règles nécessaires à l’individualité de la personne dans la société ( règles sur les
noms de famille ).
- règles qui organisent les rapports entre l’individu et sa famille ( droit de la famille )
- règles qui organisent les rapports des individus entre eux ( droit des obligations)
- règles qui organisent entre les individus et les choses ( droit des biens )
⇒ subdivisions du droit civil
Ces subdivisions sont regroupées dans le code civil par napoléon bonaparte 1804 qui
va mandater une commission avec 4 magistrats :
- le parisien tronchet ⇒ droit oral
- le breton bigot de préameneu ⇒ droit oral
- le girondin maleville ⇒ droit écrit
- le provençal portalis ( celui qui a proposé le code civil à napoléon bonaparte ) ⇒
droit écrit
Le code civil a évolué. des règles sont restées, d'autres ont disparu.
b) droit commercial
code de commerce créé par napoléon bonaparte en 1807.
Ce code regroupe l’ensemble des règles qui gouverne les rapports entre les
commerçants mais également les règles qui concernent les sociétés commerciales. Le
droit commercial est un droit assez large ( droit bancaire, droit des transports, le droit de
l’immobilier …). Le droit commercial est un droit qui évolue et qui fait l’objet de nombreuses
réformes. l’intervention de l'État est de plus en plus importante car le droit commercial
a des répercussions directes sur l’économie du pays
Le droit mixte est une branche du droit qui combine le droit public et le droit privé.
attention : au sein de chaque droit mixte domine soit le droit public soit le droit privé.
il peut être rattaché soit au droit public car les règles de droit public domine la matière
soit au droit privé car le droit domine la matière
- le droit pénal
= ensemble des règles juridiques qui organisent la réaction de l'État ( sanctions )
lorsque des infractions sont commises. c’est l'étude des contraventions, délits,
crimes … Il y a des règles de droit public car ces infractions troublent la paix sociale et
l'ordre public. Dans un procès c’est le procureur qui va représenter la société, l’état.
c’est un droit mixte car il s’applique aux particuliers en tant que personne.
- le droit social
= regroupe le droit du travail, le droit de la sécurité sociale. Il détermine les règles
applicables aux travailleurs salariés. les règles relatives à leur contrat de travail ( CDD
CDI, contrats saisonniers… ) mais c’est aussi l’étude de la situation du travailleur dans
l'entreprise ( la réglementation des syndicats, les prérogatives du travailleur ).
droit de la sécu sociale en 1945 qui s’est détaché du droit du travail pour devenir une
matière autonome du droit du travail.
le droit social c’est l’ensemble des règles qui garantissent les salariés contre les
éventuels risques sociaux ( accidents du travail, chômage, la maternité, la maladie … )
c’est un droit public car il y a un contrôle important de l’état pour protéger le salarié
mais règle de droit privé car il concerne le particulier.
règle relative/ particulière à l’organisation du travail en termes d’inspection du travail.
- le droit processuel
= regroupe les règles relatives à l’organisation de procès ⇒ règles de procédure ( prise
d’un avocat, délai d’action …)
il touche le droit privé ⇒ on peut intenter un procès contre un particulier
il touche le droit public ⇒ on peut intenter un procès contre l’état - tribunal administratif
1.2 : « La société à responsabilité limitée est instituée par une ou plusieurs personnes qui ne
supportent les pertes qu'à concurrence de leurs apports. … » droit commercial / droit des
sociétés
1.3 : « Le Président de la République nomme le Premier ministre. Il met fin à ses fonctions
sur la présentation par celui-ci de la démission du Gouvernement.
Sur la proposition du Premier ministre, il nomme les autres membres du Gouvernement et
met fin à leurs fonctions» droit constitutionnel
1.4 : « Le vol est puni de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende. » droit
pénal
1.5 : « Toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue équitablement, publiquement
et dans un délai raisonnable, par un tribunal indépendant et impartial, établi par la loi, qui
décidera, soit des contestations sur ses droits et obligations de caractère civil, soit du
bien-fondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle. Le jugement doit être
rendu publiquement, mais l’accès de la salle d’audience peut être interdit à la presse et au
public pendant la totalité ou une partie du procès dans l’intérêt de la moralité, de l’ordre
public ou de la sécurité nationale dans une société démocratique, lorsque les intérêts des
mineurs ou la protection de la vie privée des parties au procès l’exigent, ou dans la mesure
jugée strictement nécessaire par le tribunal, lorsque dans des circonstances spéciales la
publicité serait de nature à porter atteinte aux intérêts de la justice.… » droit processuel /
droit des libertés fondamentales
1.6 : « Le mariage ne peut être contracté avant dix-huit ans révolus » droit de la famille
2) Rattacher chaque texte à une matière du droit et la dénommer (droit pénal, droit
du travail etc…)
« Un pacte de solidarité est un contrat conclu par deux personnes physiques majeures, de
sexe différent ou de même sexe, pour organiser leur vie commune » : droit de la famille
INTRODUCTION
On évoque la loi comme un ensemble des textes écrits qui s’imposent aux membres
d’une société. pourtant quand on parle de loi, on peut penser à la loi au sens strict qui est
le texte voté par le parlement. comme le mot droit, la loi a plusieurs sens. il convient donc
de préciser la notion de loi avant d’envisager son application
- une deuxième dite formelle ( = forme, procédure ) : la loi est ici une norme
élaborée selon une certaine procédure initiée par le parlement ( proposition de
loi ), le gouvernement ( projet de loi ) et qui est votée en dernier lieu par les deux
chambres ( assemblée nationale et sénat = le parlement ).
c’est la notion au sens strict.
Entre le dépôt du projet ou de la proposition de vote, il y a une discussion entre les deux
chambres ( sénat et assemblée nationale ) = la navette parlementaire.
s’ils sont d’accord sur le texte dans les mêmes termes, sans modification, on dit que la loi
a été adoptée en première lecture.
- Les arrêtés ont une valeur inférieure aux décrets. Cela signifie que les arrêtés
doivent être conformes aux décrets. ils y sont subordonnés.
Dans un ordre décroissant d’importance on trouve les arrêtés ministériels ou
interministériels. Le ministre est le chef de l’administration. l’arrêté permet
d’imposer des règles à tous ces fonctionnaires. ensuite les arrêtés préfectoraux
et enfin les arrêtés municipaux.
On va du général au particulier car parfois un maire, un préfet sont les plus
compétents pour savoir quelles sont les règles les plus adaptées à leur administrés.
donc la constitution permet de créer des règles de droit qui seront appliquées au plus
proche du citoyen.
Mais attention, pas dans tous les domaines. La constitution réserve des domaines
pour le parlement ( la loi ) et des domaines pour le règlement (le pouvoir
exécutif).
La création d’un nouveau délit appartient aux parlementaires ( art 34 ).
- Les circulaires peuvent être définies comme des instructions de services par
lesquels un ministre donne l’interprétation officielle d’un texte à ses
fonctionnaires. Ces instructions de services s’imposent aux agents administratifs
qui travaillent au sein du service rattaché aux ministres. ( ex : les fonctionnaire de
l'éducation de l’éducation nationale pour le ministre de l'éducation nationale. ) - (
circulaire sur le port de l’abaya destinée aux fonctionnaire de l’éducation nationale,
CPE… ). La loi ne peut élaborer que des principes.
matériel = à contenu, matière. ça veut dire que l’on distingue le pouvoir législatif au
pouvoir exécutif en fonction ici des matières du domaine prévues par la constitution.
telle matière prélève du pouvoir exécutif. On ne distingue plus en fonction du texte mais en
fonction du domaine d’intervention.
Il est prévu dans la constitution du 4 oct 1958 que la loi et le règlement ont des
domaines propres et réservés. ils ne peuvent pas empiéter l'un sur l’autre.
1) le domaine de la loi
Le domaine de la loi est strictement défini par l’article 34 de la constitution. Ce texte
établit une grande distinction. En effet, pour certaines matières, la loi définit et fixe
l’ensemble des règles nécessaires. dans d’autres, elles ne fixent que des grands
principes fondamentaux. alors, la mise en œuvre de ces principes relèvent du pouvoir
réglementaire. il y a un partage de compétence entre le parlement et le pouvoir
exécutif. dans toutes les matières, pour lesquelles le parlement ne peut fixer que des
principes.
Article 34 :
La loi fixe les règles concernant :
- les droits civiques et les garanties fondamentales accordées aux citoyens pour
l'exercice des libertés publiques ; la liberté, le pluralisme et l'indépendance des
médias ; les sujétions imposées par la Défense nationale aux citoyens en leur
personne et en leurs biens ;
- la détermination des crimes et délits ainsi que les peines qui leur sont applicables ; la
procédure pénale ; l'amnistie ; la création de nouveaux ordres de juridiction et le
statut des magistrats ;
- de l'enseignement ;
- de la préservation de l'environnement ;
Les lois de finances déterminent les ressources et les charges de l'Etat dans les conditions
et sous les réserves prévues par une loi organique.
Les lois de financement de la sécurité sociale déterminent les conditions générales de son
équilibre financier et, compte tenu de leurs prévisions de recettes, fixent ses objectifs de
dépenses, dans les conditions et sous les réserves prévues par une loi organique.
Des lois de programmation déterminent les objectifs de l'action de l'État.
Les orientations pluriannuelles des finances publiques sont définies par des lois de
programmation. Elles s'inscrivent dans l'objectif d'équilibre des comptes des administrations
publiques.
Les dispositions du présent article pourront être précisées et complétées par une loi
organique.
deuxième cas de figure : la loi empiète sur le règlement. Une proposition de loi est
déposée alors qu’elle relègue sur droit réglementaire. Art 41 de la constitution, le
gouvernement peut opposer l'irrecevabilité de la loi = elle ne sera pas discutée.
- le droit dérivé = tous les textes qui émanent des organes communautaires
Il est qualifié comme tel car il est adopté par les institutions européennes en
application des traités.
- c’est le règlement européen ( même caractéristique qu’une loi = obligatoire,
général . il s’applique directement dans l’ordre interne de l'État membre ).
Les règles de droit sont classées de manière hiérarchique à l’image d’une pyramide,
celle de kelsen ( économiste ).
- Au sommet de la hiérarchie on retrouve la constitution française ainsi que les textes
à valeur constitutionnelle. c’est le bloc de constitutionnalité.
- constitution de 58
- préambule de la constitution de 46
- DDHC
- charte de l’environnement
- bloc de conventionalité :
- les traités internationaux
- les règles communautaires = droit interne
- droit de l’union européenne
- bloc de l’égalité
- lois organiques
- lois ordinaires
- lois référendaires
- ordonnance de l’article 38
- bloc réglementaire
- avec les règlements autonomes, d’application
- circulaires
- arrêtés
c’est l’art 55 de la constitution qui prévoit que les traités et autres conventions ont
une valeur supérieure à la loi.
Le droit de l'Union euro prime sur le droit interne. il a un double effet. il a un effet direct,
vertical, c'est-à-dire, qu’il s’applique dans les rapports entre l'État et les particuliers.
mais il a un effet direct horizontal = le droit communautaire peut être invoqué entre
particuliers lors d’un procès.
Il y a toujours un débat quant à cette hiérarchie des normes. Certains auteurs considèrent
que les conventions internationales devraient être supérieures aux constitutions des
États. Ils sont favorables à la primauté des textes internationaux. Les juridictions
internationales ou la cour internationale de justice font primer les conventions inter sur
la constitution d’un État membre.
En effet, la cour internationale de justice, décide qu'un État ne peut pas invoquer sa
propre constitution pour échapper à ses engagements internationaux.
La cour européenne des droits de l'homme n'est pas liée par la constitution des Etats.
Si un droit fondamental de l'homme est transgressé par un État, il sera condamné peu
importe le contenu de sa constitution. Elle se fonde uniquement sur les règles de la
convention européenne.
Le juge international est donc indifférent.
Les défenseurs viennent dire qu’elle devrait primer la constitution française.
De l'autre, il y a les défenseurs de la constitution, pour eux, c’est le juge français qui doit
faire respecter la constitution française même si elle est en désaccord avec les traités.
Ce principe est disposé par le 1er article du code civil de 1804 aujourd’hui adage : « nul
n’est censé ignorer la loi ». Il s’explique par des nécessités pratiques , assurer
l’application effective de la règle de droit .L’application de la loi ne peut pas dépendre de
la connaissance ou de l’ignorance de celle-ci par un individu .La sécurité juridique , la
paix sociale , imposent que l’on puisse appliquer une loi sans avoir à rechercher si elle
est connue
On peut définir l’entrée en vigueur comme le point de départ de l'application d’un texte
correspondant au moment à partir duquel il doit être observé par les justifiables et appliqué
par les tribunaux.
1) La promulgation de la loi
La promulgation de la loi peut être définie comme l’opération juridique par laquelle le
chef de l'État atteste que la loi a été votée par le parlement.
Il ordonne par la promulgation ⇒ il prescrit la publication ⇒ ordonne son exécution
c’est une prérogative du président de la république. c’est l’acte juridique qui marque la
naissance de la loi. Cela signifie aussi que la procédure est régulière = conforme à la
constitution.
la promulgation a 3 effets :
- elle atteste de la régularité de la procédure ( conforme à la constitution )
- elle donne au texte voté un caractère authentique
- elle rend la loi exécutoire
Mais la promulgation ne suffit pas, il faut qu’elle soit publiée.
2) La publication de la loi
Elle a pour objectif de porter la loi à la connaissance des citoyens. La publication
concerne les lois mais aussi les règlements.
⇒ il peut y avoir une application différée/ retardée de la loi. Elle peut entrer en vigueur 1
mois, 6 mois, 1 an après sa publication car on va laisser un certain temps aux citoyens
pour comprendre le texte.
⇒l’entrée en vigueur peut être retardée dans l’attente d’un décret d’application. mais
dans ce cas ce retard sera indéterminé.
⇒l’entrée en vigueur peut se faire de manière urgente c'est-à-dire dès sa publication,
directement et pas le lendemain. c’est une entrée en vigueur accélérée.
Le législateur peut prévoir un délai mixte dans la loi. Une partie de la loi peut entrer en
vigueur au jour qu’elle fixe et l’autre plus tard.
le décret d’application s’il n'apparaît jamais, peut faire qu’une loi ou une partie de la loi ne
s’appliquera jamais
Une fois rentrée en vigueur, la loi est obligatoire. cette règle se retrouve dans un adage
fondamental : “nul n’est censé ignoré la loi”
Il s'explique par des nécessités publiques et notamment celle qui consiste à assurer
l’application effective de la règle de droit = l'application de la loi ne peut pas dépendre de
la connaissance ou ne l'ignore de celle ci par un individu. La sécurité juridique, la paix
sociale imposent que l’on puisse appliquer une loi sans avoir à rechercher si cette loi est
connue sinon ça serait l’anarchie.
Cet adage s’explique par le principe d’égalité des français devant la loi.
conséquence : personne ne peut invoquer son ignorance pour écarter l’application de la
loi.
cet adage pose une présomption qui établit une fiction. On fait comme si chaque citoyen
avait connaissance des règles de droit. cette présomption est irréfragable. Il est impossible
de prouver qu’on a pas eu connaissance de la loi pour écarter son application et donc à
la sanction.
Le juge dans son pouvoir souverain d’appréciation admet parfois qu’un justiciable invoque
de bonne foi son ignorance de la loi.
Aujourd'hui c’est un peu plus facile. Cette présomption de la loi paraît illusoire, éloignée
de la réalité. En effet, l'inflation législative rend la connaissance de la loi très difficile. il
en résulte des inégalités graves entre les initiés ( juristes ) et les profanes car cette
présomption joue au profit de ceux qui pourront supporter les frais d’un conseil juridique (
avocat, notaire )
les pouvoirs publics essaient de gommer ces inégalités avec l’accès gratuit de
légifrance par ex…
- le mouvement de codification moyen de regrouper les matières dans un même
ouvrage.
- Les médias eux aussi divulguent les nouvelles lois.
II ) l’abrogation de la loi
L'abrogation c’est l’opération qui prive la loi de sa force obligatoire pour sa force
obligatoire. La loi sera supprimée. deux questions se pose :
- Quelle est l’autorité compétente pour supprimer la loi ? ⇒ problème de l’auteur
- Quels sont les différents moyens pour abroger une loi ? ⇒ forme de l’abrogation
l’abrogation est soumise aux principes du parallélisme des formes, ce qui exclut
l’abrogation de la loi par un juge sauf le conseil constitutionnel.
qui est compétent ? l’auteur de l’abrogation est l’autorité compétente pour régler la matière
concernée c’est à dire qu’on se réfère aux article 34 et 37 de la constitution.
- Si c'est une loi qui relève de l'article 34 seul le parlement pourra abroger la loi. ⇒
la loi nouvelle va abroger la loi ancienne.
- Si un décret doit être abrogé, seul le président pourra l’abroger.
Pour que les lois figurant dans l’article 37, l'autorité compétente élaborera un nouveau texte
qui abrogera l’ancien.
- abrogation tacite : lorsqu'elle n’est pas expressément contenu dans le texte mais
qu’elle résulte d'une incompatibilité entre le nouveau texte et l’ancien texte. Si
une nouvelle loi fixe la majorité à 16 mais que l’ancienne la fixe à 18, il y a une
incompatibilité donc l’ancien texte sera naturellement abrogé car le nouveau texte a
un nouvel âge de majorité.
que l'abrogation soit expresse ou tacite, l’abrogation d’une loi suppose l’adoption d’un
texte de même nature.
⇒ un loi par une autre loi
⇒ un décret par un autre décret
un texte n’est jamais supprimé par désuétude ( = parce qu'il n'est jamais appliqué, ou
parce qu’il est oublié ) le texte reste en vigueur tant qu’il n’a pas été abrogé.
Le juge peut interpréter le texte à la lumière d’un nouveau contexte pour faire évoluer ce
texte. mais il ne peut pas refuser de l’appliquer.
Le seul juge pouvant abroger une loi est le conseil constitutionnel. Il peut donc dans le
cadre d’une QPC abroger une loi ou une disposition qui serait contraire à la constitution. Il
permet donc au justiciable d'invoquer l'inconstitutionnalité d’une loi. on dit alors que le
contrôle se fait a posteriori.
il faut que trois conditions soit réunies :
- la présence d’une disposition législative
- une instance/ procès en cours
- il faut une atteinte aux droits et libertés que la constitution garantit
la loi française à force sur le territoire national. Toutefois, le législateur peut limiter
l'application d’une loi à une certaine partie du territoire ( lois du littoral ). Il est possible
d’avoir un droit local.
En dehors de la métropole française, le droit s'applique sur les départements d’outre-mer :
droit local corse.
Les règles de la métropole sont applicables sur les départements d’outre mer avec des
spécificités.
→ exemple : jusqu’en 1870, le divoce était interdit en France. deux personnes se marient
en 1850. En 1875, elles décident de divorcer. Lorsqu'elles se sont mariés, le divorce était
interdit. peuvent-elles divorcer ? Oui car la loi est entrée en vigueur.
article 2 du code civil : “la loi ne dispose que pour l'avenir, elle n’a point d’effets
rétroactifs”
elle ne peut pas agir dans le passé.
A) Le principe de non-rétroactivité
Le principe de non rétroactive signifie que la loi nouvelle n’a pas à revenir sur la
constitution, la création ou les effets passés d’une situation juridique antérieure à son
entrée en vigueur.
Ce principe préserve la sécurité juridique des individus qui serait fragilisée si les actes
passés conformément à une loi pouvaient être critiqués sur le fondement d’un texte
postérieur. Les citoyens ne pouvaient pas en effet se conformer à une loi nouvelle qui
n’existait pas encore.
⇒ exemple :
→ loi ancienne dit qu’il faut un master 1 pour l’école d’avocat
→ loi nouvelle dit qu’il faut un master 2
source d’insécurité juridique avec la remise en cause de la loi. on ne peut pas virer les
avocats qui n’ont eu qu’un master 1 avant la loi nouvelle.
c’est un principe qui préserve l’intérêt général. En effet, si une personne qui a respecté les
exigences de la loi pouvait être inquiétée après l’entrée en vigueur de la loi nouvelle, la loi
perdrait alors toute crédibilité. Personne ne voudrait la respecter de peur de voir son
comportement condamné par une loi nouvelle.
Le principe de rétroactivité est un principe d'ordre public qui s’impose au juge, qui peut le
soulever d’office lors d’un procès.
1) L’application du principe
- La loi nouvelle ne peut pas s’appliquer à la création de la constitution d’une
citation juridique antérieure à son entrée en vigueur.
→ Exemple : une personne meurt en 1960. À cette époque, une loi prévoit que son héritier,
les descendants mais aussi les frères et sœurs ( = collatéraux privilégiés ) hérite de son
patrimoine.
Une loi de 1961 supprime la vocation successorale des frères et sœurs = on supprime leur
qualité d’héritier, ils n'héritent plus de la loi. La succession se solde par un partage en 1962.
question : est ce que les frères et sœurs vont être conviés au partage ?
La loi de 1961 ne peut pas remettre en cause l'héritier des frères et sœurs qui est apparu
lors du décès en 1960.
- La loi nouvelle ne s’applique pas aux effets passés d’une situation juridique
née avant son entrée en vigueur.
→ exemple : La personne meurt en 1960. Les descendants + frères et sœurs héritent lors
du partage en 1962. Une loi de 1965 supprime la qualité d’héritier des frères et sœurs.
Cette loi n’aura pas d’impact sur les effets, sur ce qu’ils ont reçu dans la succession.
La loi nouvelle ne peut pas les obliger à rendre les biens. La situation juridique est
définitivement éteinte par le partage.
2) Les exceptions ( par coeur loi pénal cas pratique pour l’examen et retrouver
l'exception )
- Les lois expressément rétroactives ⇒ elles rétroagissent. Ce sont des lois par
lesquelles, le législateurs règle une citation juridique en inscrivant dans la loi qu’elle
rétroagira.
- les lois interprétatives : ces lois sont un texte qui vient préciser le sens d’une loi
antérieure. Comme elle précise son sens, elle fait corps avec elle. donc, la loi
nouvelle s'appliquera et rétroagira au jour de l’entrée en vigueur de la loi qu’elle
interprète.
- les lois dites confirmatives = lois de validation : ce sont des lois qui donnent à
des actes passés sous une loi ancienne leur pleine valeur juridique alors qu’en
principe, ils auraient dû être annulés au regard de la loi ancienne. = elle
régularise des actes et donc une pratique qui ne correspondait pas à la loi ancienne
→ exemple : avant 1970, tous les actes notariés devaient être signés par deux notaires ou
un notaire et deux témoins.
En 1970, la loi vient supprimer la double signature. Avant l'intervention de la loi nouvelle, en
pratique, les notaires ne respectaient pas la loi ancienne. Le danger c’est que cette loi
montre que tous les actes signés avant 1970 comportant qu’une seule signature pouvaient
tomber. Elle vient confirmer tous les actes passés, qui ne prévoyaient qu’une signature alors
qu’il en fallait deux. Elle va régulariser une pratique ( valider tous les actes passés contenant
une seule signature ).
- la loi pénale plus douce : une loi qui prévoit une peine moins sévère ou une
suppression de peine. c’est un principe à valeur constitutionnelle.
→ exemple : une femme enceine de 8 semaines se fait avorter en 1874. a cette époque,
l’avortement etait une action punissable. en 1975, la loi Veil autorise l’avortement dans les
10 premières semaines de grossesse. La femme qui a avorté n’a pas été encore jugée, mais
elle ne pourra plus etre condamné car l’action n’est plus punissable. La loi Veil qui supprime
l’infraction dans les 10 semaines rétroagit au jour de la commission des faits. Pourtant le
jour où elle l’a fait, elle était condamnable.
1) L’application du principe
Une loi nouvelle s’applique à partir du moment où elle rentre en vigueur.
on considère que la loi nouvelle est nécessairement meilleure et surtout mieux adaptée
aux situations. La loi nouvelle s'applique immédiatement à la constitution d’une
situation juridique. La loi nouvelle qui prévoit la possibilité pour deux personnes de se
marier, s'applique à toutes les personnes ayant 18 ans, à compter de son entrée en vigueur.
mais la situation peut se compliquer.
lorsque la situation juridique s’écoule dans le temps
→ exemple : les époux mariés en 1850 alors que le divorce était interdit. loi sur le divorce en
1870. en 1875, peuvent-ils divorcer ? le divorce est un effet de mariage car il entraîne sa
dissolution. La constitution s’est bien faite avant cette dissolution, mais les effets du mariage
arrivent après donc ils peuvent divorcer.
Cas pratiques :
1) Monsieur Terrien est propriétaire d’un champ qu’il loue à monsieur Santerre par
contrat signé le 10 octobre 2010 pour une durée de 9 ans. Le prix du fermage est
fixé à 150 euros par mois. Le 1er janvier 2019 entre en vigueur une loi qui impose un
fermage minimum de 200 euros par mois.
Monsieur Santerre est soucieux pour son budget et se demande si la loi nouvelle
peut avoir une incidence sur son contrat. Vous lui apportez votre aide.
2) Anna Tomie a depuis longtemps le projet de s’acheter une villa dans le sud de la
France. Pour cela elle a ouvert en 2007 un PEL lui ouvrant droit à un prêt à un taux
de 2,5%. Les taux d’intérêt ayant depuis fortement augmenté, les mêmes plans
d’épargne ne permettent aujourd’hui que d’obtenir des taux de 4%.
Si elle se décide à profiter de son plan, quel serait le taux applicable ?
⇒ Selon l’article 2, la loi ne dispose d'avenir, elle n’a point d'effet rétroactif. En
principe, cette loi nouvelle est d'application immédiate. Elle devrait donc s'appliquer à
la situation. Cependant, il s’agit d’un contrat souscrit de prêt et donc une exception
au principe de l’effet immédiat de la loi nouvelle. En matière de contrat, le principe est
celui de la survie de la loi ancienne, donc le taux applicable à la situation d’anna est
celui résultant du contrat qu'elle a signé en 2007.
⇒ Selon l’article 2, “la loi ne dispose que pour l’avenir, elle n’a point d'effet rétroactif”.
La loi nouvelle du 3 févr 2021 devrait donc s'appliquer à toutes ses situations en
cours. mais ici nous sommes en présence d’un contrat. or, en principe, la loi
applicable est la loi en vigueur au jour de la conclusion du contrat et non l'application
immédiate de la loi nouvelle. mais il semblerait ici que cette loi ait un objectif
particulier, supérieur à l'intérêt des parties du contrat : la santé des santé. Il s'agit
donc d’une loi d’ordre public. Elle s’appliquera donc immédiatement à la situation
d’aubin. Le contrat ne pourra pas être exécuté jusqu’à son terme. il sera caduc.
→ Exemple de cas pratique donné à l’examen :
Souhaitant emmener ses 30 élèves à Pari Daiza pour le voyage de fin d’année qui aura lieu
le 10 mai 2022, Monsieur PROF a signé un contrat avec la compagnie de bus VAVITE le 15
novembre 2021 au tarif et conditions indiqués.
Une loi nouvelle du 1er décembre 2021, publiée le 3 décembre 2021, prévoit désormais que
« pour tous les voyages scolaires de moins de 25 élèves, un deuxième chauffeur sera
obligatoire ». Monsieur PROF est inquiet car il se dit que le budget ne sera pas le même.
b) La loi nouvelle s’appliquera-t-elle à Monsieur PROF ? Expliquez avec les principes vus. (3
pts)
Selon l’article 2, “la loi ne dispose que pour l’avenir, elle n’a point d'effet rétroactif”. la
loi nouvelle s’applique à toutes les situations qui s’applique à l’entrée en vigueur …
pour un voyage qui aura lieu le 10 mai 2022. La loi nouvelle s’applique sur le voyage
et les conditions devraient remplir celle de la loi nouvelle ( un deuxième chauffeur )
mais Mr Prof a signé un contrat avant l’entrée en vigueur de la loi nouvelle donc le
contrat est soumis au droit antérieur. Donc non, Mr Prof n’est pas soumis aux
conditions de la loi nouvelle car il a signé un contrat avant l’entrée en vigueur de la
LN, sauf si la loi relève un caractère d’ordre public, et dans ce cas là elle sera
directement applicable à la situation.
A côté de la loi, on peut se demander s'il n’existe pas d’autres modes de création de la règle
de droit.
cette question se pose pour trois autres sources du droit :
- la jurisprudence
- la coutume
- la doctrine
Section 1 : La jurisprudence
La jurisprudence vient du latin jurisprudentia qui signifie la science du droit. alors quand
on parle de jurisprudence il peut y avoir plusieurs sens :
- il peut s’agir de l’ensemble des décisions de justice rendues par une certaine
juridiction ( la jurisprudence de la cour de cassation ), soit dans un domaine
déterminé ( sur les accidents de la circulation, sur les dommages corporels )
- désigne aussi l’habitude prise par les tribunaux de trancher une question d’une
certaine manière. On parle de jurisprudence constante lorsque la solution est
toujours la même, lorsque le juge a l’habitude de rendre la même solution. ou on
parle de revirement de jurisprudence, c’est le cas dans la situation adoptée par le
juge est nouvelle, car il va prendre en compte l’évolution de la société ou des
mœurs.
Ainsi des décisions de ces juridictions supérieures n’auront donc pas seulement
vocation à s’appliquer au parties aux litiges mais elles deviendront de véritables
normes générales qui s’appliqueront dans toutes les affaires où une question
similaire sera posée.
I ) la formation de la jurisprudence
Lorsque le juge statue, il ne peut pas se contenter de viser le texte de loi sur lequel il
fonde sa décision. Il doit exposer le sens qu’il donne à la loi et l'appliquer au fait de l’espèce
pour rendre une solution. la solution de la décision de justice est composée de deux
parties :
- les motifs : ils comprennent l'application et l'interprétation de la règle de droit
aux faits. c’est la solution pratique qui met fin aux litiges. le juge peut soit rejeter
la demande soit censurer la décision des précédents juges = accepter/ débouter la
demande.
- les dispositifs : Mais peu importe sa décision, il doit fonder sa juridiction. mais
parfois on est face à des décisions qui sont fondées que sur les faits ⇒
conséquences : censure de la décision par la juridiction supérieures.
Depuis le 8 oct 2019, la rédaction des décisions de justice ont été modifiées dans
le but de permettre une simplification du droit et son accessibilité ⇒ la réponse
de la juridiction.
on voir donc :
- réponse du tribunal
- réponse de la cour
B) le soucis de permanence dans l'application de la loi
c'est-à-dire que le juge doit garder une certaine interprétation uniforme de la règle de
droit en tenant compte de l'interprétation retenue dans les précédentes décisions ou par des
juridictions supérieures.
mais en principe le juge est libre et chaque affaire est en principe différente. donc
parfois, les décisions des juges peuvent être différentes selon là où on habite. ça c’est
l’effet relatif à la jurisprudence.
→ ex : pension alimentaire : le juge lillois ne va pas prendre la même décision que le juge de
marseille
Le juge va avoir tendance à interpréter le droit en tenant compte des décisions rendues
par les juridictions supérieures car il y a de grandes chances que le juge se fasse
censuré en appel à la juridiction sup.
Les décisions de justice sont aussi publiées sur légifrance ou sur le bulletin de la cour
de cassation qui permet aux justiciables de connaître la tendance jurisprudentielle
dans un domaine particulier.
du côté civil :
- tribunal judiciaire
- cour d’appel
- cour de cassation avec les différentes chambres civiles
Le jugement peut faire objet d’un recours, on dit qu’il est “frappé d’appel”. La cour
d’appel va alors rejuger l’affaire. l’une des parties peut décider de continuer le procès si
elle estime que le juge a mal appliquer la règle de droit. Elle a une dernière voie de
recours qui est: le pourvoi en cassation = demande devant la cour de cassation.
- celui qui saisi la cour de cassation est le demandeur au pourvoi contre le
défendeur au pourvoi ( celui qui est saisi )
- devant le tribunal c’est le demandeur contre le défendeur
- devant la cour d’appel c’est l’appelant contre l’intimé
La cour de cassation se contente de regarder si le droit a bien été appliqué par les juges
précédents ⇒ elle n’est que juge du droit et non de fait, c’est pour ça qu’on ne parle pas de
3ème degré de juridiction.
la cour de cassation n’est pas de troisième degré parce qu’elle est justice du droit
Peut-on estimer que la jurisprudence est un mode de création de la règle de droit ? créée
elle des règles générales ?
Cette question a longtemps été débattue dans la doctrine qui ne s’accordait pas tous sur la
valeur de la jurisprudence. La majorité de la doctrine nie aujourd’hui tout pouvoir créateur de
la jurisprudence mais lui reconnaît une certaine autorité = certaine influence
DOUTE : en 1804, a été introduit pour éviter le retour des parlements et qui à travers ces
décisions de justice en édictant des règles générales et des règles de droit.
corollaire du principe de la séparation des pouvoirs.
- article 1365 du code civil : il dispose que “ l’autorité de la chose jugée n’a lieu qu'à
l’égard de ce qui a fait à l’égard du jugement. il faut que la chose demandée soit la
même, que la demande soit faite sur la même cause et les mêmes partis …”
Les juges ont pour mission d’appliquer et d’interpréter la règle de droit. ils sont la
bouche de la loi. Ils peuvent donc parfois suppléer aux carences législatives ou devoir
adapter un texte vieillissant voire même neutraliser l’application du texte.
Il va dégager un principe dans le silence de la loi. Ainsi par exemple certains principes
dégagés à l’origine pour un litige vont des années plus tard devenir des règles de droits
que l’on retrouvera même dans une loi.
article 1242 : “on est responsable non seulement du dommage que l’on causé par son
propre fait, mais encore de celui qui est causé par le fait des personnes dont on doit
répondre ou des choses que l’on a sous sa garde”.
En 1804, il ne concernait que les pères et mères dû à leur enfants et la responsabilité des
propriétaires pour leur bâtiment en ruine ⇒ règle ciblée. Mais le problème c’est que
l'industriel a donné naissance à un nouveau contentieu ( donne lieu à un procès ).
comme indemniser les victimes d’accident dans les usines, dans lesquelles une chose est
intervenue ( une machine ) à et alors que souvent, elle ne pouvait pas prouver la faute du
gardien de la chose.
et bien le juge a pris cet article et l’a adapté en disant que le patron était responsable de ce
qui était sous sa garde soit ses machines ( étendue de la loi ) pour faciliter l'indemnisation
des victimes.
la jurisprudence n’est pas un mode de création de la règle de droit mais constitue quand
même une autorité parce qu’elle est un instrument indispensable qui complète la loi et qui
permet une évolution cohérente de la loi en vigueur
Section 2 : La coutume
Nous sommes dans un système de droit écrit car la majorité de nos règle de de droit se
trouvent dans les codes. Mais on peut encore faire référence à certaines règles de droit
oral : les coutumes
Le professeur Lebrun définit la coutume comme une règle de droit qui se dégage
lentement et spontanément des faits et des pratiques habituelles suivies dans un
milieu social donné et qui devient obligatoire indépendamment de toutes
interventions du législateurs.
On peut dire que c’est une pratique constante à laquelle la société attache un caractère
obligatoire.
C’est une règle de droit non-écrite et donc contrairement à la loi, il est difficile d’en avoir
connaissance.
I ) La formation de la coutume
À la différence de la loi , la coutume n’émane pas de l'État, des institutions. Elle repose
sur le comportement des individus, sur des pratiques ancrées et transmises de
génération en génération ⇒ formation lente
Elle suppose la réunion de deux éléments cumulatif : élément matériel et psychologique
A) L’élément matériel
La coutume repose sur une pratique suivie depuis longtemps, elle constitue l’élément
matériel. Mais cette pratique doit revêtir qd même certains critères.
Tout d’abord elle doit être générale, dans l’idéal elle doit être exercée largement dans un
milieu social, professionnel, secteur géographique (région..)
Elle s’applique par toutes les personnes intéressées et pas forcément par toute la
population.
Les corridas du sud-ouest sont des coutumes, autorisées car issu d’une tradition
ininterrompue. La pratique doit aussi être constante, il faut que ça soit un comportement
suivi d’une manière habituelle. Il ne faut pas qu’il soit interrompu trop longtemps ou par une
grande majorité des personnes intéressées.
Des coutumes n’ont jamais été suivies par règle de droit car pas accepté par tout le
monde
(pourboire au serveur par ex) mais coutume appliquées par le plus grand nombre et sont
transmises ( ex : prendre nom de son mari pas obligatoire mais c’est très fréquent ajd )
La coutume doit être ancienne, doit exister depuis longtemps et être transmise de
génération en génération
Et enfin notoire ⇒ elle doit être connue des personnes qui y sont directement
intéressées. Derrière cette connaissance d’une coutume il y a aussi transmission.
B) L’élément psychologique
Pour qu’il y est coutume il faut que les personnes aient la conviction de se conformer à
la règle de droit en agissant d’une certaine façon. La coutume doit être perçue comme un
comportement obligatoire. Et elle deviendra obligatoire car les personnes s’y soumettent.
II ) La valeur de la coutume
Ex : par principe le code pénal réprime les actes de cruauté contre les animaux de 2 ans de
prison et de 30 000 euros d’amende. Mais il prévoit que ces dispositions ne sont pas
applicable aux courses de toros corrida mais texte exclut les combats de coq qd il y a une
tradition établie
On écarte la loi pénale pour faire appliquer une coutume.
Section 3 : La doctrine
I ) La notion
C’est l’ensemble des travaux des juristes, ce sont les opinions émises sur le droit et
son application que l’on retrouve dans des ouvrages juridiques, des commentaires de
décisions de justice, des art de revue juridique, des thèses, ou même dans les médias.
Ces opinions constituent les travaux des chercheurs en droit.
Le terme de doctrine évoque la communauté des acteurs qui émettent des opinion sur le
droit
II ) Le rôle de la doctrine
La doctrine n’est pas un mode de création de la règle de droit. En effet les juges ne sont
pas tenus de l’opinion émise par les auteurs. Elle est une autorité intellectuelle et peut
influencer l’élaboration du droit.
Les auteurs apprécient les règles de droit employées pour résoudre un problème. Et
porteront une appréciation + ou – critique sur les résultats critiques de la loi
L'objectif est de trouver la meilleure solution, elle peut alors proposer une nouvelle
interprétation des textes ou même une réforme des textes. Aujourd’hui il est fréquent
qu’un texte de loi soit préparé par une commission universitaire.
Le nom respect de la règle de droit peut être sanctionné par les juridictions mais la
règle de droit, étant par définition générale et impersonnelle, peut poser certaines
difficultés d’application.
Les juges vont devoir l’interpréter pour l’appliquer aux faits, qui leur sont soumis.
Le droit est un moyen au service d’une fin. La justice est un droit pour le justiciable, celui
que sa cause soit entendue par un tribunal. L’organisation juridictionnelle française repose
sur certains grands principes.
L’Etat doit mettre fin aux litiges. Il est représenté par les juges qui sont des
fonctionnaires et qui assurent le service public de la justice.
En matière de droit des affaires on a des systèmes privés mais on appelle ça l’arbitrage.
Les partis vont faire trancher leurs litiges par une personne neutre. Recours à l’arbitrage
possible uniquement dans certains domaines (droit international, commercial...)
L’arbitre va rendre un compromis d’arbitrage qu’on appelle aussi un sentence arbitrale et
qui a la même autorité d’un jugement.
Ce principe est une garantie de bonne justice = tout plaideur, justiciable qui n’obtient pas
gain de cause devant les juges, peut demander un nouvel examen de son procès à une
juridiction hiérarchiquement supérieure. En principe, l’appel est toujours possible sauf
exception. Mais le pourvoi en cassation, lui, pourra toujours bénéficier aux justiciables
quelque soit le montant de sa demande s’il établit une violation de la règle de droit.
Elles sont compétentes pour trancher les litiges dans lesquelles, l’administration, l’etat
est impliquée à l'occasion de son action publique. les principales juridictions
administratives sont:
- les tribunaux administratifs
- les cours administratives d’appel
- le conseil d’etat
à côté on a la cour des comptes, on a des juridictions plus spécialisées.
Ce sont les juges du droit commun en matière de droit public. Cela signifie qu’ils sont
compétents pour trancher tous les litiges pour lesquels la loi ne prévoit pas de juridictions
spécialisées.
le contentieux se divise en deux branches :
- le contentieux de l’annulation des actes administratif : toutes les demandes
d’annulation d’une décision individuelle prise par l’administration à l’encontre d’un
particulier ( refus de permis de construire )
- le contentieux de juridiction : tous les autres litiges qui engage la responsabilité
de l’etat, d’une administration ( responsabilité d’un hôpital public )
Les tribunaux rendent des décisions de justices que l’on appelle : des jugements. Ces
jugements peuvent faire objet d’un appel devant une cour administrative d’appel mais
également, exceptionnellement, devant le conseil d’etat qui est juge d’appel.
Il possède 6 sections ( = chambres ). 5 d’entres elles sont des sections de conseil dans des
domaines spécialisés :
- section relatives aux travaux publics
- en matière sociale
- relative à l’intérieur
Chaque section va apporter son soutien au gouv en émettant des avis sur des futurs
textes.
Dernière section : la section du contentieux = la fonction juridictionnelle du conseil
d'Etat. elle est formée par des juges recrutés par concours et la présidence est confiée au
premier ministre qui peut être suppléée par le ministre de la justice
Le conseil d’etat rend des décisions de justices que l’on appelle : arrêts.
- juge de cassation : il l’est pour tous les arrêts rendus par les cours administratives
d’appel, le recours en cassation n’est possible que dans certains cas :
En cas de violation de la loi : il va annuler la décision. et il a trois possibilitées:
- annule et renvoie l’affaire devant la même juridiction mais formée
autrement ( pas les mêmes magistrats )
- il annule et va régler l’affaire lui-même au fond en substituant ses motifs s’il
n’y pas d’intérêt de justice = pas grand chose à modifier.
- il annule mais qu’il a été juge d’appel il va envoyer devant la juridiction
de même nature.
La cour des comptes a été créée par napo bo en 1807 comme le conseil d’etat, et cumule
des fonctions de juges.
Elle ne statue pas sur les comptes mais sur la responsabilité des personnes qui ont le
pouvoir d’engager les comptes publics, les crédits de l'Etat. Elle sanctionne alors
l’inobservation des règles budgétaires et financières.
Elle est composée du président de la cour des comptes, 3 conseillers d’etat et 2 autres
membres de la cour des comptes. ⇒ 6 personnes.
Elle peut prononcer des décisions qui sanctionnent par une amende. Ces décisions
peuvent être publiées dans le journal officiel.
Elles jugent les procès en matière pénale. Le procès pénal est lié à la commission
d’une infraction qui trouble l’ordre public, la paix sociale. toute la société est donc
concernée.
c’est le ministère public qui représente la société. Il déclenche les poursuites contre
l’auteur présumé de l’infraction. mais il n’est pas obligé de la faire et dans ce cas il classe
l’affaire sans suite. mais la victime peut aussi engager des poursuites. Elle cherchera à
obtenir réparation du préjudice subi. elle se rangera alors derrière l'action du ministère public
et si le ministère public n’a pas engagé de poursuite elle peut le faire et on dit qu’elle se
constitue parti civil devant un juge d'instruction et c’est le juge d'instruction qui sera chargée
d'enquêter parce que autre particularité : la procédure pénale a un caractère inquisitoire
= le juge d’instruction va rechercher des preuves qui accable et instruire l’affaire à
charge ou à décharge.
il y a deux phases :
- phase d’instruction précède la phase de jugement
- phase de jugement
puisqu’il y a deux phases = deux juridiction répressives
- instruction
- jugement
c’est lui qui sera saisi en premier tandis que la chambre de l’instruction joue le rôle
d’une juridiction de second degré.
1) Le juge d’instruction, juge du premier degré
Les affaires les plus graves font l'objet d'une instruction par un juge spécialisé. le juge
d’instruction est investi et est saisi de l’affaire pénale soit par le procureur de la
république soit par la victime qui s’est constituée partie civile. Il procède à tous les actes
d’information utiles à la manifestation de la vérité ( interrogatoire, perquisition ). Mais dans la
pratique, le juge d’instruction n’exerce pas directement ses facultés, il les délègue à la
police judiciaire dans le cadre d’une commission rogatoire = délégation de pouvoir, sans
elles la police judiciaire ne peut rien entreprendre.
le juge d’instruction a alors 2 possibilité une fois qu’il a récolté les preuves :
- Il rend une ordonnance de non lieu = il estime alors que contenu de preuve, il n’a
pas lieu de poursuivre.
- il rend une ordonnance de renvoi = si les faits paraissent constitué d’une
infraction, d’une contravention, le juge va renvoyer devant le tribunal de police,
pour un délit, tribunal correctionnel, pour un crime, devant une cour d’assise.
L'ordonnance du juge d’instruction peut faire l’appel d’une contestation de renvoi devant
la chambre d’instruction de la cour d’appel. ⇒ elle peut être contestée.
Elle est une formation de la cour d'appel, elle se trouve dans la cour d’appel ⇒ elle y
rend des arrêts donc contre les ordonnances qui sont frappées d’appel.
Il existe deux degrés de juridiction : le premier, le second. Elle se fonde sur le fond de
l’affaire. Elle juge de la culpabilité de la personne.
a) Le tribunal de police
Le tribunal de police est juge unique au même endroit que le tribunal judiciaire. Il juge les
auteurs des contraventions.
Sa compétence se détermine en fonction du montant de l'amende parce qu’il connaît des
contraventions punies d’une amende inférieure à 3000 euros sans peine
d’emprisonnement. dès qu’il y a une peine d’emprisonnement c’est le tribunal
correctionnel. sans peine d’emprisonnement c’est le tribunal de police.
Il a une compétence exceptionnelle en matière douanière. Le tribunal de police rend des
jugements. Ces jugements sont susceptibles d’appel. Le délai d’appel est de 10 jours à
compter du prononcé du jugement.
b) Le tribunal correctionnel
Le tribunal correctionnel est une chambre spécialisée du tribunal judiciaire qui statue en
première instance sur les infractions qualifiées de délits et dont les peines
d’emprisonnement ne peuvent excéder 10 ans en plus de + de 3000 euros d’amende ,
au-delà, c’est la cour d’assise.
Il juge donc en premier ressort. Il rend lui aussi des jugements. La loi qualifie de délit des
infractions punies d’une peine d'emprisonnement ne pouvant aller au-delà ou = à 10 ans et
d’une peine d’emprisonnement d’au moins ou = à 3700 euros.
c’est la nature de la peine qui définit la nature de l’infraction.
- La juridiction politique :
La cour de justice de la république.
Elle se réunit de manière exceptionnelle et est compétente pour juger les crimes et délits
commis par les membres du gouvernement dans l’exercice de leurs fonctions.
Elle a été créée en 1993 et ses rôles sont fixés par la constitution.
Elle est composée de 15 juges, 12 parlementaires, 6 sénateurs et 3 magistrats de la
cour de cassation.
Elle rend des arrêts susceptibles d’un pourvoi en cassation devant l’assemblée
plénière de cette même cour.
Depuis sa création, elle a reçu environ 1500 plaintes de particuliers et dans ces plaintes
en 2020 on a eu 170 plaintes déposées dont 120 en rapport avec la pandémie du covid 19.
Son rôle est de rejuger l’affaire sans s’appuyer sur le jugement rendu en premier
ressort.
elle est composée de 9 jurés qui sont des citoyens inscrits sur les listes électorales et
qui doivent remplir certaines conditions :
- etre de nationalité fr
- avoir au moins 23 ans
- savoir lire et écrire en fr
Il est compétent pour tous les litiges qui ne sont pas confiés à un autre tribunal spécialisé
comme le tribunal de commerce ou le conseil de prud'homme. il est compétent quel que
soit le montant réclamé mais au sein du tribunal judiciaire, certaines affaires sont confiées à
des juges spécialisés comme :
- le juge des enfants
- le juge civil = le juge des contentieux de la protection ( tutelle )
- le juge aux affaires familiales (JAAF)
juridiction : ils sont élus par l’ensemble des commerçants parce qu’on considère qu’ils
connaissent leur domaine mais le potentiel problème est qu’il ne connaissent pas le
droit.
→ le tribunal de commerce rend des jugements qui peuvent faire l’objet d’un appel si la
demande est au delà de 5000 euros ⇒ il statue en premier ressort
→si la demande est en dessous de 5000 euros ⇒ il statue en premier et dernier ressort
= l’appel n’est pas possible
Par contre un pourvoi en cassation est toujours possible quel que soit le montant de la
demande parce que la cour de cassation est garante de la bonne application du droit.
Elle est juge du droit. Donc quel que soit le montant on doit pouvoir la saisir.
Lorsque l’appel est possible il se fait devant la chambre commerciale de la cour d’appel
et pour la cour de cassation c’est la chambre commerciale et financière d’appel de
cassation.
b) Le conseil de prud’hommes
les conseillers prud’homaux ⇒ on les appelles les juges du travail, il rangent les litiges
entre salariés et employeurs à l’occasion du contrat de travail ( salaire, congé =
l’exécution du contrat, licenciement, démission = rupture du contrat )
juridiction : 2 représentants des salariés / 2 représentants employeur élus + 1 juge (
souvent juge civil ) départiteur qui va départager les voix.
→le conseil de prud’homme statue en premier et dernier ressort : quand la demande est
en dessous de 5000 euros ⇒ la chambre d’appel social de cassation
→supérieur à 5000 euros : il statue en premier ressort ⇒ il y a aura appel devant la
chambre sociale de la cour d’appel et un pourvoi en cassation devant la cour sociale
de cassation.
Le tribunal est présidé par un juge judiciaire qui a le rôle de trancher en cas d’égalité
mais aussi est garant de la bonne application du droit.
le bail rural est un contrat par lequel le propriétaire agricole met à disposition d’un
exploitant des terres et des bâtiments en contrepartie d’un loyer qu’on appelle le
fermage ⇒ spécificité: en contrepartie par nature ( des poulets )
inférieur à 5000 euros : premier et dernier ressort
supérieur à 5000 euros : premier ressort avec un appel possible
Les cours d’appel sont divisés en chambres. chambres composée par 1 président et 2
juges = 3 magistrats
Elles jouent un rôle considérable. Elle rejuge intégralement l’affaire tant au niveau de
l’interprétation de la règle de droit que l’appréciation des circonstances de faits.
Le justiciable a une nouvelle chambre pour gagner gain de cause. En effet, la cour d’appel
ne s’appuie pas sur le jugement rendu précédemment, elle fait comme si personne
n’avait jugé avant elle.
C) La Cour de cassation
Celui qui saisit la cour de cassation est le demandeur au pourvoi. il ne peut formuler que
des arguments juridiques ( =moyens ) : mauvaise application de la règle de droit mais
pourquoi ?
⇒ notion à connaître :
moyen : argument juridique formulé par le demandeur au pourvoi devant la cour de
cassation.
demandeur au pourvoi : Celui qui saisit la cour de cassation
La cour de cassation peut aussi être saisi pour avis pour les juridictions inférieures avant de
statuer sur une question de droit qui pose des difficultés. Elle n'émet qu’un avis.
A ce titre, la cour de cassation joue un rôle préventif de cohérence du droit puisqu’elle
va donner son avis avant même qu’elle statue.
c’est pour ça qu’il y a qu’une cour de cassation pour toute la république. ⇒ article L 411-1
du code de l’organisation judiciaire. Unification du droit sur tout le territoire.
Il doit être formé dans un délai de 2 mois à compter du jour de signification de la décision
attaquée.
La cour de cassation saisie se prononce sur l'interprétation de la règle de droit. Elle
prend une décision que l’on appelle un arrêt. elle n’a alors que deux types d'arrêt :
- arrêt de rejet : elle rejette le pourvoi, la demande de celui qui l’a saisie. Si elle
rejette = les juges précédents avaient bien interprété et appliqué le droit. ( TRES
TRES IMPORTANT ). En rejetant, la décision des juges précédents s’applique donc
aux faits, elle a force de chose jugée.
arrêt de demande ⇒ va dans le même sens que la demande
A) Les magistrats
Pourquoi le parquet ?
les tribunaux étaient dans les salles d’audience fait de planches et foulent le parquet
moyen âge : le vieux fr : parquet = petit parc. Les procureurs n’étaient pas au côté des
magistrats mais au milieu dans un petit parc.
Ils représentent l'État devant les tribunaux. Ils sont organisés au sein d’un corps
hiérarchisé.
- en haut on trouve le patron ( le ministre de la justice )
- le procureur général : se trouve au dessus de tous les procureurs
- procureurs : dans les tribunaux
ils ont des fonctions aussi civiles qui contribuent à protéger l'intérêt général ( ex :
mariage de mineur - vérification des registres de l'état civil
- les experts : ils sont inscrits sur une liste qui se trouve au greffe de la cour d’appel.
le juge peut saisir un expert pour lui demander un rapport sur un problème
présentant une certaine technicité ( en matière de finance pou de construction, en
matière pénal pour le comportement )
Ils ne donnent qu’un avis et le juge conserve une liberté et peut suivre toutes les
conclusions de la partie.
- l’officier ministériel : ils sont titulaires d’une charge. il est une personne qui, en
exécution d’une décision de l'état = la nomination par arrêté, dispose d’un privilège
pour exercer une activité. activité qui constitue une tâche de service public.
c’est le cas des notaires, des commissaires de justice depuis le 1er juillet 2023.
Le juge rencontre parfois des difficultés pour appliquer aux litiges une règle de droit qui n’est
pas forcément claire ou précise.
différentes techniques d’interprétations lui permettent de découvrir le sens d’un texte.
interprété c’est déterminer le sens et la portée de la règle de droit.
Section 1 : L’intérêt d’interpréter
I) Le domaine de la règle
La règle de droit est par définition abstraite et impersonnelle. Lors de son application aux
faits, il faut d’abord déterminer si les faits sont concernés par la règle de droit pour ensuite
donner la solution en appliquant le texte.
Le domaine d’une règle est l’ensemble des hypothèses qui entrent dans son champ
d'application.
si les faits sont visés par la règle ⇒ pas de difficultés. La règle s’applique car les faits
entrent dans son champ d’application.
Cette fois ci les faits ne correspondent pas exactement à celles décrites par la règle qui
visent l’atteinte à la vie d’autrui. La règle vise-t-elle également l’atteinte à une personne déjà
morte. mais il faudra prouver que la personne était déjà morte pour être dédouané de la
situation.
On voit que ce texte qui est pourtant clair, les mots vont devoir être interprétés par le juge
dans l’exemple vu.
les textes ne visent pas toujours à viser font appel à une notion général
ex : le code civil prévoit que l’erreur sur la qualité essentielle de la personne du conjoint …
De façon générale, toute application d’une règle définit de façon abstraite et générale à
un cas concret suppose une interprétation de la loi par précision de son domaine.
Lorsque la règle est imprécise il faut rechercher son sens exact. l’analyse des termes du
texte est un outil, une méthode d’interprétation.
Voici par exemple une règle qui énonce que devant telle juridiction, les parties sont
représentées par un avocat. Est-ce une obligation ? une faculté ? peuvent t elles avoir le
même avocats ou des différents ? c’est ainsi que les parties peuvent, doivent ont un sens.
⇒ c’est la méthode exégétique
Section 2 Les outils de l’interprétation
Le but de l'interprétation est d'expliquer ce que la règle dit. interpréter n’est donc ni
refaire la règle, ni l’inventer.
mais c’est seulement dire de façon plus claire et plus précise ce qu’elle expose. et pour y
parvenir le juge dispose de différentes méthodes.
1) La méthode exégétique
= elle réduit l'application du droit aux termes de la loi. Cette méthode est donc insensible
aux réalités sociales. c’est l’analyse grammaticale du texte. POUVOIR et DEVOIR / ET OU
n’est pas la même chose.. on recherche le sens du texte.
3) La méthode littérale
Elle s'appuie aussi sur la méthode exégétique en s’appuyant sur la cohérence
intellectuelle du texte = son emplacement dans le code donc son contexte.
ex : Si un article nouveau est inséré dans le titre 5 dans le mariage il ne peut s’appliquer que
pour les personnes mariés et non pour les concubins et les partenaires ⇒ ils ne peuvent pas
en profiter de cette règle.
ces raisonnement sont rattachés à ces méthodes d'interprétations. tout d’abord les
raisonnements d'interprétation à la méthode exégétique avec la méthode théologique.
On privilégie donc l’esprit et la lettre du texte. ces raisonnement permettent de réduire le
champ d'interprétation.
b) Le raisonnement a fortiori
Il repose sur une idée de qui le plus qui peut le moins. l'interprète applique à une
situation une règle prévue pour une autre situation parce qu’elle doit être admise à plus forte
raison pour la situation qui pose problème.
ex : si un mineur n’a pas le droit de vendre un immeuble, de signer un acte de vente à
fortiori, il n’a pas le droit de le donner car la donation est un acte encore plus grave et plus
dangereux pour le patrimoine du mineur.
a) La méthode documentaire
La méthode documentaire consiste à rechercher l’intention du législateur dans les
travaux préparatoires du texte.
b) Le raisonnement a contrario
consiste à considérer que si la loi a exposé une règle, elle exclut la proposition
contraire. Il consiste donc à exclure l'application d’un texte à une hypothèse qu’il n’a pas
prévue ou qu’il a justement voulu exclure.
= formules expriment des principes de bon sens et servent de guide aux juges
Madame Barrée aime se promener dans les rues de sa ville avec son crocodile. A l’entrée
du jardin public, une pancarte indique « Interdit aux chiens ». Peut-elle entrer avec son
crocodile ?
Bah non
- Sur le moyen pris de la violation par fausse application des art. 21 de la loi du 15 juill. 1845
sur la police des chemins de fer, et 78 du décret du 11 nov. 1917 portant règlement
d’administration publique sur la police, la sécurité et l’exploitation des voies ferrées, …
- Attendu qu’il résulte des énonciations du jugement attaqué (Trib. corr. de Lille, 9 juill. 1929)
que Bailly fils a été poursuivi devant le tribunal de simple police de Lille pour avoir,.le 22 déc.
1928, à la gare de Croix-Wasquehal, ouvert la portière du compartiment de chemin de fer
dans lequel il se trouvait et sauté sur le quai avant l'arrêt complet du train; que Bailly père a
été également poursuivi comme civilement responsable de son fils mineur ; que
condamnation a été prononcée par le tribunal correctionnel de Lille, statuant comme
juridiction d'appel, le 9 juill. 1929, pour contravention aux art. 21 de la loi du 15 Juillet 1845
et 78 du décret du 11 nov. 1917 ; que le tribunal a décidé à bon droit que ce dernier texte
devait être interprété comme interdisant aux voyageurs de monter dans les voitures ou d'en
descendre avant l'arrêt complet du train;
droit subjectif def : comme les pouvoirs, les prérogatives reconnues à une personne lui
permettant d’user d’une chose ou d’exiger d’une autre personne l'exécution d’une prestation
Ces droits permettent de délimiter les devoirs et les pouvoirs des individus.
Section 1 : Le patrimoine
En droit le patrimoine n’est pas synonyme de fortune mais c’est une universalité
juridique c’est à dire un ensemble de droit et d’obligation d’un personne évaluable en
argent et dont l’actif répond du passif.
Toute personne a un patrimoine.
2 conséquences :
- Le patrimoine comporte deux comportements : un actif et un passif.
- actif : rapports dans lequel elle est créancière d’une prestation, d'une
somme d’argent
- passif : les rapports dans lesquelles elle est débitrices, elle dit une
prestation à l'égard de son employeur ou une somme d’argent à un ami
par ex
Au fur et à mesure du temps, ces deux comportements se modifient.
Pour obtenir le paiement de sa créance, un créancier peut faire vendre les biens
de son débiteur.
l’actif et le passif sont liés
II ) Le patrimoine est une émanation de la personnalité
se sont les professeurs aubry et rau qui ont dégagé la théorie du patrimoine, théorie
selon laquelle le patrimoine est une émanation de la personne. ils en ont déduit trois
conséquences :
- seules les personnes ont un patrimoine ( physique ou morale ). ça veut dire qu’à
contrario il ne peut pas exister de patrimoine sans personne.
Ex : si je veux léguer mes biens à mon chat je ne peux pas parce qu’il n’est pas une
personne.
- toute personne n’a qu’un seul patrimoine. La personne doit répondre de toutes
ses dettes sur la totalité de son patrimoine. On dit alors que le patrimoine est
indivisible.
On voit donc une limite dans la théorie des professeurs et qui a été modifiée dans le temps.
on regroupe en 3 catégories :
- les choses fongibles ( PARTIEL VRAI OU FAUX ) : sont celles qui sont
envisagées dans leur genre et leur espèce et peuvent être remplacé par des
choses semblables
ex : billet de 50 contre un billet de 50
- les choses non fongibles : sont celles envisagés dans leur individualité
ex : la maison que j’ai pensé, tableau d’un artiste - joconde
autre classification :
- meuble : chose déplaçable ( animaux )
- immeuble : chose fixe,
- immeuble par nature : ce qui est attaché au sol, au sous sol ( immeuble,
construction, végétation )
- immeuble par destination : qui vont être considéré comme des immeuble
en raison du lien qui les unies avec un immeuble par nature ( bibliothèque
faite sur mesure, les serres de fonds agricoles, mobilhome )
On trouve également des droits réels dit démembrés, c’est-à-dire que le titulaire du droit
n’aura qu’une ou deux prérogatives précédemment énoncées, par exemple l’usus et le
fructus. C’est ce qu’on appelle l’usufruit.
C’est le cas d’une maison qui aurait été héritée par un époux. Cette maison est un bien
propre à l’époux même s’ils sont mariés en communauté. Cet époux décède et il laisse sa
femme et ses enfants. Le bien étant propre, sa femme n’est pas propriétaire de la maison,
les enfants le sont. Mais grâce au mariage, l’épouse a des droits sur la maison, elle est
usufruitière = elle peut y vivre,
en percevoir les fruits jusqu’à son propre décès. Le droit de propriété est démembré parce
que les enfants détiennent l’abusus et l’épouse l’usus et le fructus.
Si la personne ne s’y est pas opposée par testament, jusqu’au décès, c’est le droit viager.
Mais si il y a opposition, la personne ne peut y vivre que pendant les uns ans prévus par la
loi.
L'usufruit a une valeur en argent. Plus on vend jeune, plus sa valeur est importante.
Le droit de créance se définit comme un lien de droit existant entre deux personnes, en
vertu duquel l’une d’elle appelée le créancier peut exiger de l’autre, le débiteur, une
prestation.
Le créancier est le sujet actif, celui qui réclame et à qui l’on doit quelque chose.
Le débiteur est le sujet passif, celui qui doit faire quelque chose, exiger une prestation.
La prestation est l’objet du droit de créance, ce que l’on doit exécuter, ce sur quoi porte le
droit. La prestation peut prendre diverses formes :
- payer
- faire quelque chose
- s’abstenir de faire quelque chose pour ne pas nuire à autrui.
Ce droit de créance permet au créancier d’exiger une prestation du débiteur. Si celui-ci
ne s’exécute pas alors le créancier pourra saisir son patrimoine. On dit alors que le
débiteur s‘oblige à payer la dette. Le créancier qui peut saisir le patrimoine du débiteur a
donc un droit, un droit d’accès au patrimoine du débiteur s’appelle le droit de gage
général.
Cette catégorie est apparue dans les classifications modernes. Les droits intellectuels
portent sur les choses incorporelles qui résultent de l’activité de la personne. Les choses
incorporelles sont les choses que l’on ne peut pas toucher, elles se distinguent des
choses corporelles qui ont un corps physique. On y trouve :
- droits d’auteur,
- droit d’invention avec les brevets,
- droits sur les œuvres de l’esprit comme les partitions.
Ces droits sont des droits patrimoniaux parce qu’ils ont une valeur pécuniaire.
- Comme ils ont une valeur pécuniaire, on dit qu’ils sont cessibles, ils peuvent être
vendus.
- Ils sont saisissables, ils peuvent être saisis par un créancier pour qu’il vende le
bien et qu’il se fasse payer.
Les droits extra patrimoniaux sont des droits inhérents à la personne. Ils ne sont pas
susceptibles d’une évaluation pécuniaire. On trouve différents droits classés dans deux
catégories principales
Ils se rattachent à l’être. Ce sont des droits qui permettent à toute personne d’obtenir des
autres la reconnaissance et le respect de son individualité, de sa personne. Ils ne sont
pas des biens qui figurent à l’actif du patrimoine. On trouve quatre sous-catégories au
sein des droits de la personnalité :
- Les droits de la personnalité que l’on rattache à la protection de l’intégrité
physique : droit à la vie à travers la sanction pénale du meurtre, le droit à l’intégrité
corporelle (sanction pénale des coups et blessures
- Les droits qui se rapportent à l’intégrité morale : le droit à l’honneur . ainsi on
trouve toute les sanctions pénales et civiles en cas de diffamation, d’injures,
- Les droits que l’on attache à l’intégrité civile : les sanctions relatives à
l’usurpation de nom, d’identité on peut y rajouter le droit à l’image
- Les droits de la personnalité que l’on attache à la protection de la vie privée :
article 9 du Code civil : « chacun a le droit au respect de sa vie privée ». Il existe
là aussi des sanctions civiles et pénales en cas de divulgation de faits relatifs à la vie
privée.
Il s’agit de droits qui assurent la défense de la personne en tant qu’être humain, droit qui
en principe sont extra patrimoniaux, c’est-à-dire non évaluables en argent. Mais notre
société contemporaine connaît à ce sujet un changement de paradigme. C’est-à-dire que
les droits de la personnalité tendent à intégrer le patrimoine de la personne parce que
celle-ci peut monnayer son image ou sa vie privée auprès des médias et des réseaux
sociaux. C’est toute la catégorisation qui peut être remise en question.
B) Les droits de la famille
⇒ l’abus de droit de propriété : cet abus a été reconnu par la jurisprudence par l'arrêt
clément bayard de la cour de cassation du 3 août 1905.
droit le plus absolu.
Elle approuve alors la cour d’appel d’avoir jugé qu’il y avait de la part de l’auteur des
constructions un abus de son droit. Elle ordonne l’enlèvement des tiges et l'octroi des
dommages et intérêts.
La jurisprudence se montre plus sévère aujourd’hui à l'encontre des proprios parce qu’elle
admet l’abus de droit par abstention = le propriétaire ne fait rien.
⇒ l’abus d'ester en justice = faire des actions en justice = saisir le juge pour un oui
pour un non.
Le demandeur va exercer de manière abusive son droit d’agir ou le demandeur qui sait le
juge en sachant qu’il ne gagnera pas.
Dans tous les cas on voit la présence d’une faute qui se matérialise par l’exercice abusif
d’un droit.
il ne peut pas y avoir abus d’un droit que l’on appelle un droit discrétionnaire = un droit
qui n’est pas limité dans son exercice. mais cette catégorie de droit est en voie
d’extinction.
cette liste tend à se réduire PK? par principe tout droit est susceptible d’abus.
2 exemples :
- le droit des ascendant de faire opposition au mariage de leurs descendants (
enfants, petis enfants ) quelque soit la raison
- le droit de l'indivisaire : …
On peut dire en conclusion que le critère de distinction entre les droits patrimoniaux et
les extra patrimoniaux est imparfaits car certains de ces droits peuvent faire l’objet
d’une évaluation en argent ( atteinte à la vie privée ). En effet, les atteintes à la
personnalité, au droit de la famille peuvent être sanctionnées par des dommages et
intérêts. ces dommages entrent dans le patrimoine.
La frontière n’est plus aussi étanche.
Ces droits subjectifs que l’on détient peuvent venir de la loi, des contrats que l’on signe,
des actes, mais aussi peuvent venir des faits, de mon comportement.
CHAPITRE 2 : LA CRÉATION DES DROITS SUBJECTIFS
l’acte juridique est une manifestation de volonté, destinée à produire des effets de
droit.
ils sont nombreux. on va donc les classer en 4 grandes catégories :
⇒ l’acte est unilatéral lorsque l’effet juridique recherché résulte de la volonté d’une seule
personne.
ex : le testament est un acte unilatéral qui permet de transmettre un bien ou des biens à une
personnes ou des personnes que l’on nomme : légataires
⇒ lorsque l’acte est bilatéral : le résultat juridique, les conséquences découlent de deux
manifestations de volontés
lorsqu’il y a deux ou + manifestations, c’est un contrat
ex : contrat de vente est un contrat qui repose sur la volonté de l’acheteur de payer le prix et
du vendeur de transformer la chose. Cette distinction est importante car il existe des actes
spécifiques pour les actes unilatéraux et contrats.
⇒ l’acte à titre onéreux est lorsque chacune des parties reçoit un avantage mais reçoit
une charge.
ex : contrat de vente : l’acheteur reçoit la chose mais doit payer le prix. Le vendeur reçoit le
prix mais se dépouille de la chose.
⇒ les actes entre vivant : actes qui produisent leur effet de vivant
⇒ les actes à cause de mort produisent leur effet au décès de la personne ex :
testament, l’assurance vie.
D) les actes conservatoires, d'administration et de dispositions
⇒ l’acte conservatoire est un acte qui tend à maintenir le patrimoine dans son état
actuel.
ex : le contrat d’assurance pour incendie ⇒ en cas d'incendie le propriétaire va recevoir une
somme d'argent de la valeur de la maison qui ne pas altérer la consistance de son
patrimoine.
⇒ l’acte d’administration sont tous les actes de gestion courante d’un patrimoine →
tendance à faire prendre de la valeur à mon bien.
ex : je vais ajouter une cuisine, faire construire une piscine
ex : le contrat de location
⇒ les actes de disposition : faire sortir le bien de son patrimoine. Ce sont donc des
actes qui modifient la consistance du patrimoine
ex : donner ou vendre le bien
Un fait juridique est un événement auquel la règle de droit attache des conséquences
qui n’ont pas été recherché par les intéressés. ils n’ont pas manifesté leur volonté. mais
l’évènement va créer un droit.
Il existe un principe général selon lequel le dommage causé à autrui oblige celui par la
faute duquel il est arrivé, à le réparer.
lorsque l’on signe un contrat, on s’engage envers l’autre cocontractant ⇒ on est tenu de
respecter les obligations contenues dans le contrat.
pk quasi ? À l'origine il n’y a pas de contrat signé et pourtant une personne va être
engagée envers une autre. Son comportement va entraîner des conséquences envers
une autre personne.
la gestion d'affaires : une personne qui va accomplir un acte dans l'intérêt d’une autre
mais sans avoir reçu un pouvoir, un mandat. Cette autre personne va se retrouver
engagée alors qu’elle n’est pas à l'origine de l’acte.
ex : les propriétaires d'une maison partent en vacance, une tempête survient. Les voisins
prennent l’initiative d’effectuer les réparations urgentes du toit ( couvreur ). Le propriétaire
sera tenu de payer le couvreur même s’il n’est pas à l’origine de l’acte de réparation.