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Chapitre 1- La règle de droit

Introduction

Le droit a une fonction principale et est de partout


La règle de droit a pour objectif de rendre possible la vie en société.
Finalité du droit : vivre en société, être en sécurité (sécurité des personnes, des biens…)
Il existe 2 notions importantes du droit : le droit objectif et les droits subjectifs
Le droit objectif est l’ensemble des règles qui s’imposent à une société, il rejoint le droit
positif, règles juridiques qui permettent de gouverner une société. Il va permettre de créer
des prérogatives aux Hommes.
Les droits subjectifs qui sont les prérogatives (=pouvoirs juridiques) que la loi accorde aux
Hommes comme par exemple le droit de vote, le droit de se manifester, de se marier…
Le droit a aussi le droit à sa vie privée
Ces 2 conceptions du droit sont complémentaires car les droits subjectifs ne peuvent pas
exister sans le droit objectif car droits subjectifs présente les prérogatives que le droit
objectif accorde aux individus.
La règle de droit = règle juridique renvoie au droit objectif, c’est la règle qui permet d’émettre
des prérogatives aux individus. C’est également une norme de conduite dans les rappprts
sociaux, on nous indique une conduite à faire.

I- Les caractères de la règle de droit

Règle de conduite qui ne sont pas des règles de droit :


- règles de conduite humaine (politesse, écologie)
- règles de galanterie
- règles religieuses
La règle de droit ne peut pas être définie comme une simple règle de conduite humaine, il
faut un certain nombre de caractères présents et cumulatifs.

Il y a 4 caractères

1- caractère général et abstrait

La règle de droit est généralement impersonnelle.


La règle de droit s’applique à des situations juridique plutôt que des personnes et s'appliquer
à tous ceux qui se trouvent dans une situation particulière
Par exemple, la majorité est fixée à 18 ans, droit du travail… c’est selon la catégorie dans
laquelle on est entré
La règle juridique peut s’intéresser à un nombre plus ou moins important d’individus, elle doit
viser une situation impersonnelle mais pas forcément plusieurs personnes. Peu importe
qu’une seule personne soit visée, ce qui est important c’est son caractère impersonnel. On
va viser une situation juridique.
La décision de justice est liée au texte du droit et n'est pas liée à la règle de droit.
Toutes les lois sont des règles de droit.
2- caractère égalitaire

La règle de droit s’intéresse à tous les individus et est la même pour tous. Il n’est pas
envisageable de créer des lois à caractère individuel. Elle s’applique de manière uniforme
sur tout le territoire.
Art. 6 de la DDHC “la loi doit être la même pour tous soit qu’elle protège soit qu’elle punisse”
Il n’y a pas de distinctions selon des critères subjectifs. La loi est égalitaire, tout le monde
bénéficie des mêmes droits et obligations

3- caractère permanents

Renvoie à 2 aspects : la règle de droit n’a pas vocation à s'appliquer ponctuellement, son
application se fait dans la durée et elle s’applique de manière uniforme dans tout le territoire.

4- caractère obligatoire et coercitif = contraignant

La règle de droit est obligatoire donc tout le monde doit la respecter sans exception, elle
s’impose. On va donc sanctionner ce qui va faire qu’on va garantir le respect de la règle de
droit et que l’on va prévoir des sanctions en cas de violation. La sanction est infligée par une
autorité étatique qui va infliger une sanction. Les sanctions sont prononcées par les autorités
compétentes (le plus souvent c’est un juge). Le juge n’applique pas quelles sanctions, elles
sont prévues par les lois donc il choisit la sanction prévue par la loi.
Le principe de légalité des délits et des peines est un principe constitutionnel (Art. 8 de la
DDHC), le texte pénal doit prévoir expressément les conditions d’infractions et les peines
prévues.
La justice est étatique, la sanction est extérieure, on ne se fait pas justice par soit-même

II- La règle de droit et les autres règles

1- la règle de droit et la morale

On est dans l’analyse des liens entre le droit et la morale. La morale est une règle de
conduite tout comme l’éthique et la religion. Finalement, la morale renvoie aux réflexions
philosophiques sur ce qui est bien et ce qui est mal. Plus précisément, la morale est un
ensemble de principes qui participe à un idéal de conduite. Le droit a comme objectif l’ordre
dans la société alors que la morale vise un idéal de conduite. Les deux ne sont pas
forcément rattachés. Il existe la prescription extinctive (fait qu’après l’écoulement d’un
certain temps il est plus possible d’agir en justice)

Il y a 3 différences entre le droit et la morale :


- la finalité : le droit a comme objectif l’ordre dans la société alors que la morale vise
un idéal de conduite. Par exemple la prescription extinctive c’est le fait qu'après
l'écoulement d’un certain temps il n’est plus possible d’agir en justice (distinction
entre le droit et la morale). Il y a un délai de prescription. Le temps permettrait d’agir
cependant plusieurs ne le comprenne pas.
- Les sources ne sont pas les mêmes entre le droit et la morale. La règle de droit elle
emmène du législateur et la morale vient de la conscience collective ou individuelle
- Les sanctions ne sont pas similaires car la règle de droit est une autorité extérieure
et la morale c’est nous-même qu’on se fait des reproches.

2- la règle de droit et l’éthique

Quelle est la différence entre le droit et l’éthique ?


On n’a pas une adéquation parfaite entre les deux notions. L'éthique ça revient à la morale,
ce sont des valeurs morales que chacun peut avoir. On est dans une dimension
philosophique qui nous permet de porter des jugements moraux sur une situation. La
différence entre l'éthique et la morale, quand on parle des sources, l’éthique on la retrouve
dans les chartes ou les codes (codes de déontologie…).
Le but, la finalité de l’éthique est d’indiquer un comportement à suivre dans une situation
donnée. Exemple : conflits d'intérêt pour les avocats.
Les sanctions de l’éthique sont extérieures, comme le droit, mais pas forcément des peines,
ça va être des pressions atteintes à notre réputation ou des sanctions déontologiques.

3- la règle de droit et la religion

Nous sommes dans un système juridique différent de la religion puisqu’on a un principe de


laïcité qui s’applique.
1804 : date du code civil. Avant 1804, la religion occupe une place importante dans
l'élaboration des règles juridiques. L’ancien droit = droit canonique : on avait des règles
juridiques très liées aux règles religieuses.
1905, loi qui proclame la séparation de l'Église et de l'État. Le droit est ce qui concerne tous
les citoyens, la religion telle qu’elle soit reste de la sphère privée. On est dans un droit laïque
maintenant, pour autant un lien peut être fait. En 2013, on introduit le mariage pour tous : on
a pris de la distance avec la religion. Cette distance peut se justifier avec les sources, la
finalité et les sanctions. Pour la religion si on s’attache à la finalité on est plus sur le salut
des Hommes. La source est interne, on les retrouve dans les textes saints de chacune des
religions = croyances personnelles qui s'appliquent sur les textes saints qui sont propres à
chacune des religions. La sanction est purement interne, tout dépend de la relation avec
Dieu, de la croyance qu’on a. La sanction n'intéresse pas l'État.
Il y a quand même des règles juridiques en adéquation avec les règles religieuses. Il y a
plusieurs règles de droit qui font référence à la religion entendue : règle de droite pour
garantir la liberté de culte. La religion est une liberté pour tout individu et qui est protégé.
Art 10 de la DDHC qui précise “nul ne doit être inquiété pour les opinions, même religieuses,
pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi”.
Loi du 9 décembre 1905 : Art 1 “la république assure la liberté de conscience et garantit le
libre exercice des cultes”.
Art 1 de la constitution qui précise qu'on est dans un état laïc, république laïque “la france
est une république qui assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction
d’origines, de races, ou de religions. Elle respecte toutes les croyances”.
La jurisprudence = tribunaux y sont confrontés … exemple : affaire babibou.

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