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INTRODUCTION
A L’ETUDE DE
DROIT
Oualji imane
PLAN
CHAPITRE INTRODUCTIF : LA DEFINITION DU DROIT
Le premier sens est lié à l'individu. Dans ce cas on parle de droit d'un
individu, c'est la faculté d'accomplir certaines actions. Ainsi lorsqu'on dit
qu'un citoyen marocain a le droit de vote, on exprime l'idée que ce citoyen
peut participer aux choix des gouvernants et qu'il est interdit de l'en
empêcher.
Il existe aussi des ordres juridiques plus large que l'Etat, exemple l'ordre
juridique communautaire formé à partir des Etats membres de l'union
européenne
faut souligner que les agissements des individus ne sont pas déterminés
uniquement par les règles juridiques. L'être humain est appelé à suivre
aussi d'autres commandements, en particulier ceux qui découlent de la
religion et la morale.
Les droits patrimoniaux : Ce sont les droits qui représentent une valeur
pécuniaire et dont l’ensemble constitue ce que l’on appelle le patrimoine
de la personne juridique (physique ou morale).
Les droits extrapatrimoniaux : Ce sont les droits qui n’ont pas une valeur
pécuniaire. Ils sont attachés à la personne physique qui en est titulaire. Ex :
le droit de vote, le droit au mariage.
Pour bien saisir ces deux ordres, il est nécessaire de dégager les
dissemblances fondamentales, avant de démontrer comment le législateur
étend le domaine juridique par l'intégration des règles morales.
Le Droit est à l’opposé complet : la création des règles est très encadrée, il
existe une possibilité de contrôle de la validité et de leur élaboration et il
en va de même pour les jugements. La modification s’opère par un
processus clairement défini.
Article 378
Article 430
Quiconque pouvant, sans risque pour lui ou pour des tiers, empêcher par
son action immédiate, soit un fait qualifié crime, soit un délit contre
l'intégrité corporelle d'une Personne, s'abstient volontairement de le faire,
est puni de l'emprisonnement de trois mois à cinq ans et d'une amende de
200[138] à 1.000 dirhams ou de l'une de ces deux peines seulement.
Imane Oualji Introduction à l’étude de droit
Article 431
Article 491
Dans la doctrine, la règle de droit est souvent définie comme une règle de
conduite humaine, elle permet, ordonne, ou défend aux personnes se
trouvant dans une situation donnée de se comporter d’une certaine manière.
- assurer la sécurité des citoyens : la règle de droit clarifie les règles de jeux
qui régissent la société. La règle de droit fixe les règles de conduite :
chacun sait ce qui e permis et ce qui interdit.
Imane Oualji Introduction à l’étude de droit
- assurer une certaine justice entre les hommes : grâce à son impartialité, la
règle de droit constitue une garantie contre l’arbitraire. Sa généralité, qui
fait qu’elle n’est pas faite pour ou contre une personne déterminée,
représente pour les citoyens une source de sécurité et d’égalité.
3- Le caractère obligatoire
Imane Oualji Introduction à l’étude de droit
En principe toute règle de droit est obligatoire, et pour exprimer son action,
on dit généralement qu’elle ordonne, défend, permet, ou punit. La règle de
droit est donc un commandement. Mais dans cette force existe des degrés.
Il y a des règles qui s’imposent de manière absolue et il y a d’autre dont
l’application connait des dérogations. Ainsi, on se retrouve en présence de
deux catégories de loi : les lois impératives ou d’ordre public et les lois
supplétives ou interprétatives de volonté.
Appelés aussi les règles d’ordre public, les règles impératives sont des
règles obligatoires sans que les individus n’aient le droit de les écarter par
quelque convention que ce soit. En effet, une loi impérative s’impose à tous
en toute hypothèse de telle façon que ni les particuliers ni les tribunaux ne
peuvent en écarter l’application. C’est le cas de la plupart des dispositions
concernant l’ordre public, exemple les règles pénales sont toutes
impératives.
Ces règles impératives sont dites d’ordre public parce qu’elles contribuent
à sauvegarder l’ordre public et qu’elles traduisent également les principes
fondamentaux et les valeurs sacrées de la société.
Ce sont des règles qui peuvent être écartées si les parties concernées en
expriment le besoin. Elles peuvent d’un commun accord suspendre son
application ou la remplacer par une autre règle qui exprime la nouvelle
volonté des parties en question.
Exemples : Article 492 : Dès que le contrat est parfait, l'acheteur peut
aliéner la chose vendue, même avant la délivrance ; le vendeur peut céder
son droit au prix, même avant le paiement, sauf les conventions
contraires des parties. Cette disposition n'a pas lieu dans les ventes de
denrées alimentaires entre musulmans.
Les juges sont chargés d’interpréter les règles de droit : dire si elles sont
impératives ou supplétives de volonté.
4- le caractère coercitif :
Les sanctions pénales sont les sanctions les plus graves. Elles concernent
toujours les comportements qui troublent l’ordre social et peuvent prendre
plusieurs formes.
L’importance de la sanction est définie par avance par la loi selon la gravité
de l’infraction. A ce titre le droit pénal distingue trois grandes catégories
d’infractions :
Les crimes
Les délits
Les contraventions
- Les crimes
Ce sont les infractions les plus graves. Elles sont punies par la loi d’une
peine qui peut aller jusqu’à la peine de mort
- Les délits
Ce sont des infractions de gravité moyenne. Ils sont de deux sortes
Les délits correctionnels
Ils font appel à des peines d’emprisonnement dont la durée est comprise
entre 2 et 5 ans
Les délits de police
Ces infractions se situent entre les délits correctionnels et les
contraventions. Les sanctions encourues par les auteurs de ces agissements
est la peine d’emprisonnement d’un minimum de 1 mois et d’un maximum
égal ou inférieur à une année et d’une amende supérieure à 1200 dirhams.
- Les contraventions
Il s’agit des infractions les moins graves. Leur auteur s’expose seulement
à des sanctions pénales légères.
Les peines contraventionnelles principales sont :
1 - La détention de moins d'un mois ;
2 - L'amende de 30 dirhams à 1.200 dirhams.
- La nullité
- Les dommage-intérêts
L’existence de cette sanction est liée à celle de la responsabilité. C’est la
même sanction la plus habituelle dans ce domaine. Cela veut dire que
lorsqu’une personne cause un dommage à autrui dans des conditions qui
engagent sa responsabilité (parce qu’il a commis une faute par exemple)
elle est tenue de réparer le préjudice qu’elle a occasionné aux victimes. Le
payement de dommages-intérêts à la victime constitue la forme la plus
pratiquée de dédommagement. La réparation se fait souvent par le
payement d’une somme d’argent d’un montant égal à la valeur du bien
endommagé.
- L’exécution forcée
Imane Oualji Introduction à l’étude de droit
Les règles de droit sont nombreuses car elles régissent telle et telle situation
générale. Seulement, la vie sociale est de plus en plus compliquée et les
règles de droit vont se spécifier. Ainsi, les juristes créent des catégories.
Certes, les catégories changent suivant l’ouvrage mais certaines sont
reconnues par tout le monde.
Le droit public est l’ensemble des règles qui organisent l’Etat et ses organes
ainsi que les relations entre ceux-ci et les particuliers. Il concerne
également les rapports de l’Etat avec les autres Etats. Il peut être interne ou
international.
L’objet du droit privé est d’organiser les activités entre les particuliers et
leurs relations. Ces droits méritent d’être distingués car ils ont des objets
totalement différents.
Le droit public et le droit privé sont très différents. La première limite est
que ces deux droits sont opposés mais complémentaires, la deuxième est
qu’il y a des règles mixtes qui mélangent les deux.
Bien que pratique pour l'esprit, la distinction entre le droit privé et le droit
public se révèle en réalité assez artificielle. Outre le fait que l'existence de
Imane Oualji Introduction à l’étude de droit
droit mixte est soutenue par certains, il apparait que souvent des branches
relevant du droit privé se teintent de droit public, l'inverse étant également
vrai. Il faut noter que les droits socialistes ne distinguent pas entre droit
public et droit privé.
• Le Droit Constitutionnel
• Le Droit administratif
L’ensemble des règles dont l’objet principal est de régir les rapports que
les autorités administratives (Etat, régions, communes) entretiennent avec
les particuliers. Il est constitué par l’ensemble des règles qui s’appliquent
à l’administration dans l’exercice de ses missions de service public.
• Droit Fiscal :
• Le droit de l'environnement
Imane Oualji Introduction à l’étude de droit
Il s'agit de la branche du Droit qui étudie les rapports entre les Etats et les
organisations internationales.
Le caractère dominant du Droit public est qu’il ne place pas sur un pied
d’égalité l’Administration et les particuliers. La première dispose de
prérogatives supérieures aux seconds. Il s’agit là d’une différence
fondamentale avec le Droit privé.
Le droit privé est l'ensemble des règles qui régissent les rapports entre
les personnes physiques ou morales. Les principales branches du droit
privé sont :
• Le droit Civil
C’est l'ensemble des règles de droit qui régissent les rapports entre les
personnes privées, qu'il s'agisse de personnes physiques ou de personnes
morales.
• Le Droit commercial
Le droit commercial est une branche du droit privé qui régit les opérations
passées par les commerçants et dans l’exercice de leur activité.
Commerçant au sens large : considérer les industriels, les activités
financières (banques, bourse) et commerçants au sens juridique.
C’est l’ensemble des règles qui règlemente l’activité des assurances ainsi
que les rapports entre assureur et assuré, la convention d’assurance, les
risques assurés, l’indemnisation. Au Maroc, le droit des assurances est régi
par le code des assurances qui a été institué par un dahir du 3 octobre 2002,
portant promulgation de la loi n° 17-99, il a été par la suite complété ou
modifié par 5 dahirs qui datent de 2004,2006,2007,2008 et 2009.
Cette réforme a eu le mérite de mettre fin à des textes épars et qui remontent
pour l’essentiel à l’époque du protectorat.
Le droit maritime :
Le droit foncier
Le droit foncier fait partie du droit civil des biens. Il porte sur le sol qui est
un immeuble par nature. Les droits fonciers diffèrent des droits
immobiliers. En effet, « les droits fonciers ne portent que sur les immeubles
par nature alors que les droits immobiliers portent sur les autres
immeubles ». Cette branche de droit regroupe les règles relatives à
l’immatriculation foncière et les droits réels.
5- Le droit mixte :
Le droit pénal
Le droit pénal est l’ensemble des règles qui définissent les infractions et
les sanctions, mais qui protège les droits fondamentaux. Dans cette
perspective, il prévoit les peines que l’Etat peut infliger aux individus qui
portent atteinte à l’ordre social, c’est-à-dire l’ordre que l’Etat a pour
fonction d’assurer et de garantir. Le droit pénal est ainsi constitué d’un
ensemble de règles juridiques qui organisent la réaction de l’Etat vis-à-vis
des infractions et des délinquants. Dans ce cas, il peut être considéré
comme une branche de droit public. Cela s’explique par le fait que l’Etat
joue un rôle déterminant dans l’application du droit pénal. Etant détenteur
de la puissance publique, L’Etat est chargé de rechercher le délinquant,
d’organiser sa poursuite, sa condamnation et de veiller à sa correction et sa
rééducation.
Le Droit Processuel
C’est l’ensemble des règles qui ont pour objet d’organiser la justice. Le
droit processuel détermine à la fois l’organisation et la compétence des
différents tribunaux. Il ’occupe du déroulement du procès : il précise en
quelle forme et selon quelles règles la juridiction compétente doit juger les
litiges qui lui sont soumise.
Il possède pour premier objet, qui relève du droit privé, de régler les
conflits de loi et de juridiction dans l’espace (exemple : Prenons un contrat
conclu au Maroc, entre un espagnol et un français. Quelle loi faut-il
appliquer ? Le droit international privé fixe les conditions d’attribution
d’une nationalité et prévoit également le droit applicable.
Le Droit social
Le droit du travail est l'ensemble des règles qui régissent les relations entre
les employeurs et les salariés. Le contrat de travail crée un lien
de subordination juridique entre employeur et salarié, dès lors, le droit du
travail rassemble tout ce qui est source de droit rétablissant l'équilibre. Le
droit du travail est régit par le Dahir du 11 septembre 2003 portant
promulgation de la loi 65-99 Cette codification a permis de mettre fin à une
législation sociale disparate et difficile à connaitre, elle a eu pour principes
fondamentaux:
I- Le problème de justification
Le droit naturel
Le droit, qui a pour but la justice, est une chose qui existe. Il est objet de
connaissance pour le juge qui est en quête du droit. Le droit ne découle pas
des individus et de leur nature de sujets. Il n’y a pas, dans cette conception,
de droits de l’individu. Il y a juste le droit qui est une chose réelle
indépendante.
Le droit permet de résoudre des conflits réels qui sont présentés au juge,
qui doit trouver les solutions de droit mettant fin au conflit entre les parties,
en déterminant la juste part de chacun.
Le droit est évolutif et diffère d’une société à une autre. La nature des
conflits créés par les relations entre les individus change au cours du temps.
Les solutions de droit du passé peuvent se révéler infructueuses au présent,
et c’est le rôle du juge de découvrir le droit tel qu’il est aujourd’hui.
Chez Hobbes par exemple, l’individu à l’état de nature jouit de ses droits
naturels, qui n’ont pour seules limites que les limites que la nature a
données aux hommes et à leurs pouvoirs.
Un droit n’est pas une chose indépendante de l’individu, il n’est pas une
réalité objective, il est subjectif, c’est-à-dire émane du sujet. Il n’est pas
l’objet de connaissance du juge comme il l’est dans le droit naturel
classique.
Au contraire, avec Locke, le juge n’a pour seule fonction que de renforcer
le droit naturel en faisant valoir dans ses arbitrages les droits naturels de
chaque partie. Ceux-ci sont connus a priori, ils sont donnés par la raison. Il
n’y a pas de droit particulier du débiteur et de droit particulier du créancier,
recherchés et trouvés par le juge, il y a les droits naturels des individus,
identiques pour tous, et il appartient au juge, commandant au nom de
l’autorité, de les renforcer.
Mais si les droits naturels sont des pouvoirs, c’est qu’ils sont aussi des
commandements de la raison pour chacun. En effet, si j’ai des droits, autrui
en a aussi et ses droits sont respectables. Il n’est pas faux de dire que les
Imane Oualji Introduction à l’étude de droit
À l’échelle de l’individu, les droits naturels sont une éthique, ils sont des
lois morales à laquelle l’individu obéit ou non.
Bien sûr, dans la conception moderne du droit naturel, les droits naturels
ne sont pas infinis et sont limités par les droits naturels d’autrui : ceci
signifie que la loi est elle-même limitée et reste immuable.
▪ le droit à la propriété ;
▪ le droit à la vie.
Le positivisme juridique
C’est donc bien une réflexion sur le droit qui doit être menée afin de revenir
à des institutions juridiques plus stables et surtout moins propices à pourrir
sous les coups de buttoirs de la politique. Les fictions juridiques reposant
sur des idées abstraites ont fait la preuve de leurs limites.
- Aussi la règle de droit a pour but d’assurer la stabilité, qui se fait sentir :
Sur le plan législatif, c’est ainsi que l’article 6 de la constitution proclame
expressément que la loi ne peut avoir d’effet rétroactif.
Sur le plan contractuel : L’article 230 DOC dispose que « les obligations
contractuelles valablement formées tiennent lieu de loi à ceux qui les ont
faites »
Comment nait la règle de droit et quelles sont les différentes sources dont
elle puise sa force et sa légitimité ?
La loi et la coutume sont les sources directes tandis que les autres sont des
sources indirectes dans le système romano-germanique. Dans celui Anglo-
Saxon, c’est la jurisprudence qui occupe le haut de la hiérarchie des règles.
Pour des raisons didactiques, nous avons regroupé les différentes sources
du droit interne marocain en deux catégories :
-
1- Les Sources traditionnelles
La coutume
b- La coutume
On peut définir la coutume comme une pratique de la vie juridique qui
présente un caractère habituel et qui, de ce fait, tend à se poser en règle de
Imane Oualji Introduction à l’étude de droit
droit. C’est donc une règle de droit qui se forme peu à peu par la pratique
et la répétition des mêmes actes et finit par devenir obligatoire sans
qu’aucune loi ne vienne établir cette obligation
La coutume est une règle ressortant directement du peuple, de ses pratiques
et à laquelle l’autorité reconnait le caractère obligatoire. L'existence de la
coutume suppose deux éléments.
D'une part l'élément matériel qui est constitué par la répétition d'actes
donnés manifestant un usage.
- l’opinio juris qui est la conviction que l'usage répété constitue une règle
de droit,
- l’opinio necessitatis qui est la croyance au caractère obligatoire de l'acte
et
- l’estimatio communis qui est le consensus existant autour de l'acte.
b- La loi
Imane Oualji Introduction à l’étude de droit
La loi organique est une loi expressément prévue par la Constitution pour
fixer un cadre institutionnel important et durable : certains aspects du
régime électoral, du contrôle des finances publiques, de l’indépendance de
la magistrature, de la présentation des lois de finances, etc… ; elles sont
donc en nombre fini et elles sont automatiquement soumises au contrôle
du Conseil Constitutionnel ;
17- Loi organique sur le recours pour non constitutionnalité des lois
(article 133)
18- Loi organique sur la régionalisation (article 146)
19- Loi organique sur le Conseil économique, social et
environnemental (article 153)
3- Les décrets-lois
La loi est votée par le Parlement. Une loi d'habilitation peut autoriser le
Gouvernement, pendant un délai limité et en vue d'un objectif déterminé,
à prendre par décret des mesures qui sont normalement du domaine de la
loi. Les décrets entrent en vigueur dès leur publication, mais ils doivent
être soumis, dans un délai fixé par la loi d'habilitation, à la ratification du
Parlement. La loi d'habilitation devient caduque en cas de dissolution des
deux Chambres du Parlement ou de l'une d'entre elles.
4- Le règlement
La loi ne peut tout régler dans le détail au niveau national: il est nécessaire
d’avoir recours à des textes plus détaillés, les règlements, Matériellement,
le règlement est l’acte qui comporte des dispositions générales et
impersonnelles. Du point de vue organique, le règlement est l’acte
unilatéral pris par le gouvernement, plus exactement par le Premier
ministre (article 63 de la Constitution), et les ministres par délégation
(article 64).
5- L’arrêté
Imane Oualji Introduction à l’étude de droit
Sources formelles
Traités : Les traités internationaux sont des règles de droit négociées par
plusieurs États dans le but de s’engager mutuellement, les uns envers les
autres, dans les domaines qu’ils définissent (défense, commerce,
justice...).la convention de vienne du 23 mai 1969 définit le traité comme
étant un accord international conclu par écrit entre Etats et régi par le droit
international. Se pose alors la question du rang des normes
internationales au sein de la hiérarchie.
En cas de conflit entre la législation international et interne, la supériorité
du droit international sur la loi interne est reconnue unanimement par de
nombreux pays. En droit marocain, la constitution de 2011 consacre ce
principe puisqu’il le dispose de façon claire « le royaume du Maroc
s’engage à accorder aux conventions internationales dument ratifiées par
lui, dans le cadre des dispositions de la constitution et des lois du royaume,
dans le respect de son identité nationale immuable, et dès la publication de
ces conventions, la primauté sur le droit interne du pays, et harmoniser en
conséquence les dispositions pertinentes de sa législation nationale
On duit que les règles internationales sont subordonnées à la
Constitution, puisqu’elles ne peuvent produire d’effet juridique si elles lui
sont contraires, mais elles ont une valeur supérieure à la loi, dès lors
qu’elles ont été ratifiées et publiées
Coutume internationale :
Comme en droit interne, la coutume internationale se définit comme une
règle de droit non écrite qui se forme spontanément et progressivement.
La coutume est expressément consacrée comme étant une source du droit
international par le célèbre article 38 du Statut de la Cour internationale de
justice qui la définit « comme preuve d’une pratique générale acceptée
comme étant le droit ».
En droit international, la coutume a toujours tenu une place plus importante
qu’en droit interne. La raison en est simple et elle s’explique par le fait que,
dans l’ordre international il n’existe pas, comme dans l’ordre interne, de
législateur centralisé. Pendant longtemps, l’essentiel du droit international
a été de type coutumier.
Imane Oualji Introduction à l’étude de droit
Normes impératives :
La norme impérative est définie par l’article 53 de la convention de
vienne qui dispose : « Est nul tout traité qui, au moment de sa conclusion,
est en conflit avec une norme impérative du droit international général.
Aux fins de la présente convention, une norme impérative de droit
international général est une norme acceptée et reconnue par la
communauté internationale des États dans son ensemble, en tant que norme
à laquelle aucune dérogation n’est permise et qui ne peut être modifiée que
par une nouvelle norme du droit international général ayant le même
caractère. »
La règle de droit portée par la loi n’est pas applicable du seul fait qu’elle a
été votée où décidée par l’autorité compétente. Elle ne le devient qu’à partir
du moment où le texte entre en vigueur.
Cela étant acquis, il faut alors définir, très précisément, quand et dans
quelle mesure cette nouvelle loi se substitue à celle qui existait
antérieurement. C’est la question du domaine de l’application de la loi
I- L’entrée en vigueur de la loi
La Promulgation de la loi
La publication de la loi
L’obligation de publication
Dès son premier article, le code civil français a insisté sur la nécessité de
la publication : les lois ne peuvent être exécutées qu’à partir du moment où
elles parviennent à la connaissance des particuliers. Au Maroc et avant
2011 bien qu’existe le bulletin officiel du royaume du Maroc, aucune
disposition générale, légale ou réglementaire n’imposait la publication au
BO des textes marocains. La jurisprudence de la cour suprême décide que
la publication est une condition nécessaire pour qu’une loi ou règlement
devienne obligatoire et soit opposable aux particuliers. C’est pourquoi la
cour suprême estime que le bulletin officiel du gouvernement constitue la
seule garantie pour porter à la connaissance de tous, les textes législatifs.
Il est de plus impossible pour les tribunaux d’appliquer les textes dont ils
n’ont pas pris connaissance au préalable à travers la publication au BO
Désormais la constitution impose la publication, puisque son article 50
dispose « la loi ainsi promulguée doit faire l’objet de publication au
Bulletin Officiel du Royaume.
Modalités de la publication
a – Procédé normal de publication : L’insertion des textes au bulletin peut
soulever 3 séries de difficultés :
Problème de délais : Les textes publiés entrent en vigueur le même jour
dans l’ensemble du royaume. En principe, une loi ou un règlement est
exécutoire dés sa publication au bulletin officiel.
Imane Oualji Introduction à l’étude de droit
1 – Abrogation expresse
L’abrogation est expresse lorsqu’elle est contenue dans un texte formel
qui abroge la loi ancienne. Elle Suppose que le texte nouveau en des termes
formels, décide que telles dispositions antérieures sont abrogées.
L’abrogation peut être globale ou partielle.
2 – Abrogation tacite
Imane Oualji Introduction à l’étude de droit
Une loi qui a cessé de s’appliquer ou qui n’est plus respectée par les
particuliers est-elle pour autant abrogée ? Cela revient à se demander si une
loi peut être mise en échec par une coutume ou un usage contraire ? Le
droit marocain interdit le recours à ce procédé car la loi prime sur la
coutume et celle-ci ne peut constituer une base solide pour assurer la
sécurité des transactions. L’article 475 est clair « la coutume et l’usage ne
sauraient prévaloir contre la loi lorsqu’elle est formelle.» Ce qui veut dire
que les lois impératives restent en vigueur même si elles ont cessé de
s’appliquer depuis un certain temps.
rétroactivité des lois est un principe constitutionnel qui sauf dans de rares
hypothèses semble s’imposer de façon absolue.
le tribunal doit avancer une partie contributive aux frais appelée taxe
judiciaire (1% des intérêts en jeu) Il s’y ajoute les frais de
représentation En cas d’insuffisance de ressources constatée, le
demandeur peut obtenir le bénéfice de l’assistance judiciaire.
4- Le principe de la collégialité : Ce principe consiste à ce que la
décision soit rendu non pas par un seul juge (principe du juge
unique), mais par un collège de magistrats (un minimum de trois
magistrats) Le fait de soumette le litige à l’examen et à la réflexion
de plusieurs juges peut permettre une meilleure objectivité. (
Encourt la nullité, tout jugement ou arrêt ne mentionnant que
deux magistrats au lieu de trois conformément au principe de la
collégialité prévu par l'article 7 du Dahir du 15 juillet 1974 sur
l'organisation judiciaire du royaume 5 (Cour de cass; Ch Civ ;
Arret n 1107 Doss 84/1/3/84, du 23/05/2001)
5- Le principe de l’indépendance de la justice : Le juge détient et
exerce le pouvoir judiciaire Une justice rendue par des juges
impartiaux et indépendants doit être considérée comme une
nécessité inhérente à toute société. L'indépendance est un moyen
d'atteindre l'objectif premier qui est de conserver la confiance du
public à l'égard du système judiciaire. L’indépendance est un statut
qui définit une relation avec l’extérieur. C’est la liberté de juger à
l’abri de toute pression. La Constitution fait du pouvoir judiciaire un
pouvoir indépendant par rapport aux pouvoirs exécutif et législatif.
Elle garantit l'inamovibilité des magistrats du siège et place le
Conseil Supérieur du pouvoir judiciaire sous la présidence effective
de sa Majesté le Roi. (ARTICLE 107 « L'autorité judiciaire est
indépendante du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif. »
ARTICLE 108. « Les magistrats du siège sont inamovibles. »
Aucune mutation ne peut intervenir sans l’accord de l’intéressé,
cette mesure est destinée à rendre le magistrat de siège moins
dépendant du pouvoir exécutif).
6- Le principe du caractère contradictoire de la procédure Le
justiciable doit avoir été mis en mesure de se défendre et d’être
entendu par le juge Ce principe exige le respect d’un délai
irréductible pour permettre aux parties de comparaître Ce principe
est renforcé par le principe de la publicité des audiences
Imane Oualji Introduction à l’étude de droit
Ces formations, présidées par le premier président ou par le plus ancien des
présidents de chambre de la Cour, examinent les affaires qui donnent lieu
à des divergences d’interprétation de la loi entre les juges du fond ou entre
chambres de la Cour. Un premier avocat général ou un avocat général
intervient également auprès de ces formations pour donner son avis.
Les TPI
Le domaine d’intervention du tribunal de première instance est très varié.
Il juge toutes les affaires qui n’ont pas été spécialement attribuées à une
autre juridiction.
Imane Oualji Introduction à l’étude de droit
Les centres de juges résidents ne sont pas des juridictions autonomes mais
font partie intégrante des tribunaux de première instance.
C’est une compétence générale qui s’étend à toutes les affaires civiles,
immobilières, pénales et sociales. Toutes les questions relatives au statut
personnel, familial et successoral relèvent également de la compétence du
tribunal de première instance, que ces questions mettent en cause des
nationaux, musulmans ou israélites, ou des étrangers.
les codes de procédure civile et pénale, et, le cas échéant, par des textes
particuliers.
Elles connaissent donc des appels des jugements rendus par ces tribunaux
ainsi que des appels des ordonnances rendues par leurs présidents.
Les audiences des Cours d’appel de commerce sont tenues et les arrêts
rendus par trois Conseillers, dont un Président, assistés d’un greffier.
Les actions en réparation des dommages causés par les actes ou les activités
des personnes publiques, à l'exclusion toutefois de ceux causés sur la voie
publiques par un véhicule quelconque appartenant à une personne
publique.
1. Les avocats :
Les avocats font partie de la famille judiciaire, leur profession est une
profession libérale et indépendante. La principale attribution de l’avocat,
consiste à plaider, assister, défendre et représenter les parties en justice, il
bénéficie donc d’un monopole de la défense. Il faut préciser que ce
monopole reconnu aux avocats n’est pas absolu, sans doute, l’article 34
dispose que les requêtes, les mémoires en défense et les conclusions en
toutes matières, sauf en matière pénale, sont obligatoirement présentés par
un avocat, chaque fois que la procédure écrite est édictée par la loi.
L’avocat est aussi un mandataire légale qui est habilité à effectuer de pleins
droits tous les actes de la procédure l’avocat peut également donner des
conseils consultation juridique. Il peut rédiger tous les actes sous-seing
privé de quelle nature quelques soient.
La procédure civile :
devenu prépondérant dans le cadre des populaires et des TPI. Devant cette
juridiction, c’est le juge qui préside le déroulement de la procédure et
mesures nécessaires en vue d’instruire l’affaire.
La procédure pénale :
L’opposition :
Voie de recours dirigée contre les jugements par défaut, c'est-à-dire contre
les décisions rendues contre un plaideur qui n’a pas comparu et qui n’a pas
été en mesure de présenter son point de vue. C’est une voie de rétraction
car on demande au tribunal de revenir sur son propre jugement.
L’appel :
Pouvoir en cassation :
Imane Oualji Introduction à l’étude de droit
Concerne toutes les décisions rendues en dernier ressort par les juridictions
du royaume. Formé par les parties au procès et le délai pour saisir la cour
suprême est de 30 jours à compter de la notification de la décision. Les cas
d’ouverture sont : violation de la loi interne (méconnaissance ou fausse
interprétation de la loi) ; excès de pouvoirs, incompétence, violation d’une
règle de procédure ayant causé préjudice à une partie, défaut de base légale
ou de motifs (absence de motivation des décisions rendues). Enfin, les
effets du pouvoir : il n’a pas d’effet suspensif (recours à la cour suprême
ne fait pas obstacle à l’exécution de la décision attaquée), ni d’effet
dévolutif (la cour rendra donc soit un arrêt de rejet du pouvoir ou de
cassation).
3- Décisions de justice :
- Force exécutoire : Le plaideur qui a obtenu gain de cause peut faire appel
au concours de la force publique pour faire exécuter la décision qui a été
rendue. La copie du jugement ou de l’arrêt qu’on lui délivre doit reproduire
la formule exécutoire.
I- Les sources
Tous les comportements sociaux ne sont pas, dans une société et à une
époque donnée, pris en considération par le système juridique, en ce sens
que celui-ci ne leur fait pas nécessairement produire de conséquences
juridiques.
Si au contraire, des conséquences juridiques sont attachées à certaines
situations, il s’agit alors de situations juridiques
Les sources de ces droits peuvent être soit des actes juridiques ou des faits
juridiques.
1- Les Faits juridiques:
Au sens large, les faits juridiques sont tous les événements de la vie sociale
emportant des conséquences juridiques, c’est-à-dire influant sur la
création, la transmission et l’extinction des droits. Naissance, décès, ou
inondations, tremblement de terre, réparation du préjudice
Au sens étroit les faits juridiques sont des situations de fait, exemple la
naissance, la mort, détérioration d’un objet, coup porté, injure, qui
entrainent par leur existence même une création, une modification ou une
transmission des droits. Ces actions peuvent être aussi bien volontaires
que non volontaires ; même si elles sont volontaires ; elles demeurent des
faits juridiques au sens étroit du terme, dès lors que l’effet juridique
qu’elles produisent n’a pas été voulu exemple : l’auteur responsable de
coups et blessures a volontairement frappé ou blessé, mais il n’était pas
dans son intention de réparer le préjudice par le versement d’une indemnité
pécuniaire ; c’est la loi qui impose la réparation.
Exemples de faits juridiques :
▪ Le décès d’une personne : il a pour effet la transmission du
patrimoine du défunt à ses héritiers,
▪ Un accident de la circulation : il a pour effet l’obligation de réparer
le préjudice causé à la victime,
▪ L’infraction : elle a pour effet des sanctions pénales et civiles à
l’encontre de son auteur.
Il n’a pas été voulu, c’est un fait juridique qui créé des obligations qui
doivent être exécutés comme dans un contrat.
il l'a reçu, si cela a péri ou a été détérioré par son fait ou sa faute ; il est
même tenu de la perte ou de la détérioration par cas fortuit, depuis le
moment où la chose lui est parvenue, s'il l'a reçue de mauvaise foi. Le
détenteur de mauvaise foi doit, en outre, restituer les fruits, accroissements
et bénéfices qu'il a perçus à partir du jour du paiement ou de l'indue
réception, et ceux qu'il aurait dû percevoir s'il avait bien administré. Il ne
répond que jusqu'à concurrence de ce dont il a profité, et à partir du jour de
la demande s'il était de bonne foi.
- L’acte collectif : est l’acte juridique par lequel se manifestent les volontés
d’un ensemble de personne unies par une communauté d’intérêts ou
impliquées par une action commune. Exemple (délibération prise par une
assemblée, convention collective
II- Classification propre au contrat
Les contrats onéreux et les contrats à titre gratuit. Les contrats à titre
onéreux sont ceux dans lesquels chaque partie s’engage en vue d’obtenir
de l’autre un avantage en contre partie. Il en résulte que le contrat à titre
onéreux est quasiment un contrat synallagmatique mais il peut parfois y
avoir des contrats à titre onéreux qui sont unilatéraux, (par exemple, une
promesse de vente car seul le promettant s’engage mais dans la mesure où
le promettant espère une contre partie si le bénéficiaire décide d’acheter on
peu parler d’une contre partie à titre onéreux).
L'intérêt de la distinction.
Les actes et les faits juridiques produisent tout les deux des effets de droits,
mais en matière de preuves et responsabilités, des régimes juridiques
distincts sont appliqués.
● En matière de preuves, les actes et les faits ne sont pas soumis aux mêmes
règles.
1- La charge de la preuve.
C'est à celui qui agit en justice (le demandeur) de prouver le droit qu'il
revendique. Le défendeur peut néanmoins apporter la preuve contraire. Le
demandeur supporte le risque de la preuve. La preuve pèse sur le défendeur
lorsqu'il se prétend libéré de son obligation.
Elles sont définies comme les conséquences que la loi tire d'un fait connu
pour déterminer un fait inconnu. La présomption renverse la charge de la
preuve. L'objectif est de faciliter la preuve dans des situations où elle est
Imane Oualji Introduction à l’étude de droit
● Mode de preuve parfaite: elle s'impose au juge qui n'a alors aucun
pouvoir d'appréciation. (L’aveu ou le serment)
● Soit un acte sous seing privé et qui fait preuve pour sa date et son
contenu jusqu'à ce que la preuve contraire soit apportée.
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2. Les dérogations à la preuve par écrit. La loi autorise la preuve par tout
moyen alors même qu'il s'agit d'un acte juridique d'une valeur supérieure
à 1500€ lorsque:
La capacité d’exercice est la faculté qu’a une personne d’exercer ses droits
personnels et patrimoniaux et qui rend ses actes valides. La loi fixe les
conditions d’acquisition de la capacité d’exercice, les motifs déterminant
la limitation de cette capacité ou sa perte.
L’analyse des dispositions du livre 5 du code de la famille montre bien
qu’il n’y a que deux catégories de personnes protégées par une incapacité
d’exercice, les mineurs et les interdits
Dans cette perspective des institutions ont été mises en place. Ces
dernières se différencient du point de vue de leur composition, de leur
fonctionnement et de leur attribution. Toutefois elles ont la même finalité,
celle de protéger et de défendre les intérêts de l’incapable.
elle est vivante ou décédée . Dans tous les autres cas, il appartient au
tribunal de fixer la période au terme de laquelle il rendra le jugement
déclaratif du décès et ce, après enquête et investigation, par tous les
moyens possibles, des autorités compétentes pour la recherche des
personnes disparues. »
3-L’identification de la personne physique
La reconnaissance de la personnalité juridique assure l’insertion de l’être
humain dans la société globale, sa connaissance et sa reconnaissance par
celle-ci. Ce discernement est nécessaire pour la société et plus précisément
pour l’Etat
Le nom :
C’est l’appellation servant à désigner une personne physique dans sa vie
sociale et juridique, dans l’exercice de ses droits et l’accomplissement de
ses devoirs. Le système du nom de famille ou du nom patronymique est
réglementé par l’article 6 du dahir du 08 mars 1950 portant extension du
régime de l’Etat civile instituée par le dahir du 04 septembre 1915 « le nom
choisi ne doit pas être un sobriquet, un nom ridicule, ou pouvant porter
atteinte à la morale ou l’ordre public, un nom étranger ou ne présentant pas
un caractère traditionnelle marocain ».
Le domicile :
Le domicile est le rattachement de toute personne à un lieu déterminé, il
permet de déterminer le droit applicable à des relations de droit privé. Par
exemple (le lieu de paiement ; la compétence territoriale)
Le législateur dans son L’article 519 du code de procédure civile du 28
septembre 1974 a défini le domicile « le lieu où toute personne physique a
son habitation habituelle et le centre de ses affaires et de ses intérêts ».
Les caractères du domicile
Le domicile est nécessaire en ce sens que toute personne a un domicile,
lequel présente un caractère obligatoire
Le domicile est unique, une personne ne pouvant avoir qu’un domicile
Le domicile est inviolable, les constats, perquisitions au domicile des
particuliers sont entourés de garanties particulières, qu’imposent d’ailleurs
les déclarations, conventions et pactes internationaux
L’état civil
Le dahir du 08 mars 1950 a mis les marocains dans l’obligation de
s’inscrire à l’état civile, puis le décret du 04 décembre 1963 leur a imposé
d’y enregistrer obligatoirement les naissances et décès à venir.
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1 – Les droits réels : Le droit réel est celui qui donne à la personne
un pouvoir direct et immédiat sur une chose (bien meuble ou immeuble),
pouvoir qui s’exerce sans l’entremise d’un autre individu. Le propriétaire
d’une maison l’habite ou la loue, l’usufruitier d’un immeuble en perçoit les
fruits sans avoir à s’adresser à une personne quelconque. Le droit réel
comporte seulement deux éléments : la personne, sujet actif du droit et la
chose - objet du droit ; c’est un droit direct sur la chose. Ce droit confère
à son titulaire un certain nombre de prérogatives. C’est un droit absolu,
opposable à tous sous condition de l’accomplissement de formalités de
publicité et de ce droit absolu deux conséquences :
- Le droit de suite
- Le droit de préférence :
Imane Oualji Introduction à l’étude de droit
L’emphytéose : c’est le droit qu’a le locataire sur la chose qui lui a été
louée pour une durée allant de 10 à 40 ans. Ce droit devrait être, comme
celui de tout locataire, un droit personnel, mais en raison de la longueur du
bail emphytéotique, la loi en fait un droit réel. On peut rapprocher de
l’emphytéose le bail à construction.
Les droits réels accessoires sont des droits dits « réels » car ils portent sur
une chose et « accessoires » car ils sont adjoints à un droit de créance pour
le renforcer. Ces droits sont aussi appelés sûretés réelles, en opposition
avec les sûretés personnelles, la dette étant alors garantie par une caution
qui ne sont pas des droits réels mais des droits de créance.
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2 – Droits personnels :
Le droit personnel (ou droit de créance) est le droit qu’a une personne
appelée créancier, d’exiger une certaine prestation d’une autre
personne, le débiteur. A la différence de ce qui se produit avec un droit
réel, le titulaire du droit n’exerce pas directement ses prérogatives sur les
choses. Il doit avoir recours à un intermédiaire et cet intermédiaire est le
débiteur. Par exemple, lorsque vous sortez et que vous prenez, non pas
«votre» voiture (sur laquelle vous exerceriez un droit réel de propriété),
mais un taxi, va se former entre vous et celui auquel vous vous adressez
pour vous transporter un rapport de droit «personnel» : le «contrat» de
transport est créateur d’un droit personnel en vertu duquel le transporteur,
votre débiteur, assume l’obligation essentielle de vous conduire sain et
sauf au lieu de destination.
Les droits personnels qui résultent d’un accord de volonté entre personnes
sont en nombre illimité, sous réserve de respecter l’ordre public et les
bonnes mœurs , les contractants peuvent, grâce au principe de la liberté des
Imane Oualji Introduction à l’étude de droit
débiteur est libéré par la remise de la chose en l’état où elle se trouve lors
du contrat.
V – Distinction des meubles et des immeubles
1- Les immeubles par nature
Est d'abord immeuble le sol (comme portion d'écorce terrestre ou comme
volume si l'on préfère), puis la matière qui comble le sol (quoique la terre
végétale, les roches, ou les fluides qui le composent soient par nature des
biens déplaçables...), puis tout ce qui tient à cette matière, que ce soit à la
suite d'une croissance naturelle (les végétaux) ou d'un développement
artificiel (les édifices). Sont aussi immeubles les meubles accrochés aux
édifices, non parce qu'ils sont fixes mais parce qu'ils ne font qu'un avec
eux. En résumé, l'immeuble par nature, « c'est ce qui occupe l'espace en
incarnant une fois pour toutes une portion disponible : qu'il l'occupe par un
fonds de terre, par un étang, par un édifice, par une simple cabane
inamovible, cela importe peu. Car l'existence même de l'immeuble a pour
effet de rendre indisponible l'espace occupé, qui est comme soustrait à la
possibilité d'aller et venir. »
2- Les immeubles par destination
Les immeubles par destination sont des meubles par nature qui sont
affectés durablement au service ou à l'ornement d'un immeuble, en fait de
quoi ils subissent partiellement le régime immobilier. Cette catégorie
d'immeuble est fondée sur la théorie de l'accessoire qui est à l'œuvre dans
d'autres branches du droit : les meubles immobilisés suivent le sort d'un
immeuble car ils lui sont accessoires.