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1ère partie du cours : le droit envisagé comme un ensemble

de règles : droit objectif


Chapitre 1 : Les caractéristiques de la règle de droit
La règle de droit est obligatoire, générale, permanente et avec une finalité sociale.

Section 1 : La règle de droit est obligatoire


Celle-ci doit être respectée pour pouvoir jouer son rôle d’organisation de la société. La règle de droit ordonne, défend, permet, récompense ou
punie. Même lorsqu’elle est permissive, elle a un caractère obligatoire, puisqu’elle interdit aux autres de porter atteinte à cette liberté. (ex : le
droit de grève, constitutionnellement reconnu en 1946 en France, règle juridique obligatoire, non-obligatoire de l’utiliser).

Le droit, au moins au niveau interne des Etats, est assorti de sanctions. Il est sanctionné par l’Etat. Souvent, la simple menace d’être condamné
suffira à faire respecter la règle, si cela n’est pas le cas, un juge pourra constater de la violation de la règle de droit, requérir la force publique et
ainsi, contraindre le contrevenant à respecter la règle. La règle de droit permet de s’opposer à d’autres règles.

Ainsi, la règle religieuse, la règle morale ou la règle de politesse sont dépourvu de caractère obligatoire, Même si la violation d’une règle
religieuse peut donner lieur a des sanctions. Mais un état laïque comme la France n’a pas a utilisé la contrainte pour faire respecter une règle
morale ou religieuse.

Section 2 : La règle de droit est générale


Elle a vocation à s’appliquer à tous de manière général et impersonnel, même si parfois la règle de droit concerne un groupe de personne
identifiable. La règle est générale car elle a vocation à s’appliquer à ces catégories. La généralité de la loi est une garantie contre la
discrimination individuelle.

Section 3 : La règle de droit est permanente


On dit qu’elle est permanente en ce qu’elle a une application qui est constante pendante toute son existence. Elle a vocation à durer un certain
temps. Cela est temps ça ne veut pas dire qu’elle est éternelle. Elle a un début (son entrer en vigueur) et une fin (son abrogation) et peut-être
modifiée.

Section 4 : La règle de droit à une finalité sociale


Le droit a pour ambition de faire régner la paix sociale. C’est donc un facteur d’ordre, un régulateur de la vie sociale. Mais ce n’est pas la seule
finalité du droit ; un certain nombre de règle sont destiner à faire régner tout a la fois le progrès et la justice. Même s’il y a des divergences sur
le sens de ce qu’est le Progrès. Par ailleurs, le droit entretien des rapports à la fois étroit et ambigüe avec la religion, la moralité et l’équité.

Droit et Religion.

La règle religieuse a pour objectif du salut de l’être humain. Ce n’est pas le cas des règles de droit. Il y a des règles de droit qui n’ont rien à voir
avec la religion (le code de la route n’a rien à voir avec la religion). Il y a un certain nombre de règle juridique qui ont un lien avec la religion
(ex : les règle du code civil concernant le mariage). Il peut donc y avoir des rapports entre droit et religion même si les 2 peuvent entrer en
contradiction (ex : la légitime défense en droit pénale).

Droit et Morale

La morale est plus exigeante que le droit, puisqu’elle attend de l’Homme un dépassement de soi. La morale est une notion individualiste, le droit
lui, ne régit pas les consciences mais le corps social. Cela étant rien interdit que l’ordre soit fondé sur une certaine moralité (ex : la tentative de
meurtre). Par ailleurs, certains devoirs sont naturellement à la fois des obligations juridiques et des obligations morale (ex : les contraintes
doivent être conformes aux bons mœurs).

Contre ex : L’interdiction morale et religieuse de tuer et voler est conserver par le droit. La règle de droit s’inspire de la morale. La règle de
droit s’inspire de la morale et de l’évolution de la moralité

Droit et équité

Le droit s’oppose à l’équité, les juges doivent appliquer des règles de droit et ils ne peuvent pas les écarter parce qu’elles conduisent à une
injustice. Cela étant, parfois, le législateur peut tenir compte de l’équité.

Le droit est indépendant de la morale, de la religion et de l’équité mais il en est partiellement imprégné.

Chapitre 2 : Les grandes classifications du droit :


Section 1 : distinction en droit public, droit privé :
Cette distinction est classique mais pas absolue. De plus, cette opposition ne doit pas être surévaluée dans la mesure où il y a une profonde unité
du droit.
A. Le droit privé :

Le droit privé régit les rapports entre particuliers et entre les personnes morales de droits privés (ex : associations ou sociétés) et qui a
pour objectifs prioritaires la sauvegarde des intérêts individuels. Deux principales branches dans le droit privé, le droit civil et le droit
commercial.

Le droit civil occupe une place privilégiée, il a une valeur générale puisqu’il fixe les principes généraux : le droit commun : il a
normalement vocation à s’appliquer. Les principales règles du droit civil sont codifiées dans le code civil.
Le droit commercial fixe les règles réservées aux particuliers qui font des actes de commerce ou des commerçants.

B. Le droit public :

Le droit public régit les rapports de droit dans lesquels interviennent l’Etat, les collectivités territoriales, les établissements publics
ainsi que leurs rapports avec les particuliers pris en tant qu’administrés. Le droit public se subdivise en plusieurs branches, le droit
constitutionnel, le droit administratif, le droit des finances publiques et enfin les libertés publiques.

Le droit constitutionnel fixe les règles concernant l’organisation politique de l’Etat.


Le droit administratif règlemente la structure de l’administration et ses rapports avec les particuliers.
Le droit de finances publiques sont les règles en matière d’utilisation de la gestion et des dépenses et régissent les
règles concernant les dépenses et les recettes des personnes publiques.
Les libertés publiques définissent les droits des individus dans la société et les modalités de leur protection.

Le droit public diffère du droit privé pour plusieurs raisons :


- il a une finalité différente, l’objectif du droit public est de satisfaire l’intérêt de la collectivité, il est au service de l’intérêt public alors que le
droit privé est au service des individus et des intérêts privés.
- à caractère impératif : le droit public s’impose aux administrés, alors que le droit civil est, le plus souvent, un droit d’autonomie, c’est-à-dire,
que les personnes privées sont libres de se placer dans le système juridique de leur choix.
- les privilèges de l’administration disposent de prérogatives de puissances publiques (PPP), c’est-à-dire, qu’elle a des pouvoirs que n’ont pas les
particuliers.
- des juridictions différentes, l’administration est soumise à un ordre juridictionnel particulier : les juridictions administratives.

C. Les droits mixtes :

Ils en existent car elles réalisent une combinaison de règles qui relèvent pour les unes du droit public et pour les autres du droit
privé. Le droit pénal est un droit mixte, son principal objectif est de définir les comportements qui sont qualifiables d’infractions pénales et de
fixer les sanctions qui sont applicables à leurs auteurs. Mais le droit pénal ne vise pas que la répression, il cherche aussi à rééduquer les
délinquants. Par ailleurs, il permet aux victimes, qui sont souvent des particuliers, de se constituer partie civile et de solliciter la réparation de
leurs préjudices.

Le droit processuel, c-à-d le droit qui regroupe les règles de procédures civiles, pénales et de procédures administratives. Elles ont
pour objet de déterminer les règles applicables dans le cadre d’un procès. La justice est un service public et à un lien avec le droit privé car ça
protège le justifiable.

Le droit social regroupe le droit du travail et le droit à la sécurité de sécurité sociale. A la fois, les règles qui régissent le contrat du
travail et à la fois les règles d’indemnisation (maladie professionnelle).

Section 2 : L’opposition entre droit interne et droit international


Un élément étranger se rencontre dans un rapport de droit, il s’agit de droit international et non pas de droit interne. Mais en France,
cette distinction ne correspond pas à la réalité parce que la France a un système juridique qu’on qualifie de moniste c-à-d un système unique
dans lequel on reconnaît la supériorité du droit international sur le droit interne. Lorsque s’applique les règles juridiques d’un seul Etat, on
est dans une situation de droit interne.

On distingue le droit international privé et le public. Le privé régit les rapports des particuliers entre eux lorsqu’il existe un
élément étranger entre eux. Le public régit les rapports entre les Etats mais également définit les règles concernant les organisations
internationales (ONU…)

Le droit de l’union européenne est composé de tous les traités qui ont été adoptés depuis le 25 mars 1957. C’est en même temps
constitué des directives et des règlements communautaires qui sont adoptés par les organes de l’UE et qui s’imposent à l’Etat membre.

Chapitre 3 : Les sources de la règle de droit


Il existe des sources directes et des sources indirectes

Section 1 : Les sources directes


La loi (paragraphe 1) et la coutume (paragraphe 2) :
1. La loi
Il faut ici entendre ce mot dans un sens très large puisqu’il recouvre toutes les dispositions juridiques formulées par écrit présentant un caractère
général, impersonnel et obligatoire

A) La notion de loi

Les organes qui ont autorité pour étiqueter des règles juridiques sont divers et hiérarchisés. Un texte d’une catégorie inférieure et subordonné à
tous les textes qui lui sont supérieures auquel il ne peut déroger, c’est ce qu’on appelle la pyramide des normes conceptualisée par un juriste
autrichien Mr Kelsen. C’est fondamental pour qu’il y est un Etat de droit. Il y a des règles plus importantes que d’autres, les moins importantes
prises par des organes inférieurs doivent nécessairement respecter les règles prises par les organes supérieurs. En France, la constitution du 4
octobre 1946, qui créé la 5èmr République est au sommet de la hiérarchie des normes. Cette constitution distingue la loi stricto sensu et le
règlement

 La distinction entre la loi et le règlement

Le règlement est adopté par l’Etat. La loi stricto sensu se distingue du règlement en raison de son origine et de son domaine.
Concernant l’origine, la loi est votée par le parlement, c’est donc une œuvre commune de l’Assemblée nationale et du Sénat (Les lois ordinaires,
les lois référendaires, les lois de finance…). Le règlement englobe quant à lui l’ensemble des décisions générales et obligatoires prises par le
pouvoir exécutif et toutes les autorités administratives. Les matières qui relèvent du droit sont définis par la constitution et pour l’essentiel à
l’article 34 qui fixe le domaine d’intervention de la loi. En vertu de cet article, la loi détermine les règles concernant un certain nombre de
matières tels que les libertés publiques, la procédure pénale, les crimes et délits, les impôts, les nationalisations. Dans d’autres matières, la
loi détermine les principes fondamentaux (ex : le droit du travail, en matière de défense du travail, enseignement…). L’article 37 de la
constitution dispose : « Toutes les matières, autres que celles qui sont du domaine de la loi, ont un caractère réglementaire ».

Deux types de règlement :

- Le règlement autonome, celui qui est pris dans des matières ne relevant pas du domaine de la loi.
- Dans toutes les matières relevant de la loi, le pouvoir exécutif peut prendre des règlements pour l’exécution des lois, c’est ce qu’on
appelle les décrets d’application.
 Les autres textes spéciaux

Il existe d’autres textes créant des obligations juridiques autre que la loi et le règlement. Certains sont d’origine interne d’autres
internationaux. Au niveau interne, les décisions prises en vertu de l’article 16 de la constitution.

Les ordonnances de l’article 38 de la constitution. Le gouvernement peut demander au parlement pour un temps limité de prendre
les décisions à la place du parlement.

Troisième type de texte d’origine interne, les referendum (lois référendaires), prévus à l’article 11 de la constitution. Cela permet au
président de la R de proposer certains projets de lois directement au peuple français.

Les textes d’origine internationale. Cela concerne tout d’abord les traités ou conventions internationales. En vertu de l’article 55 de
la constitution française, les traités régulièrement ratifiés ont dès leurs publication une autorité supérieure à celles des lois. Les juridictions
françaises en application de ce principe, font prévaloir ces traités sur toute disposition interne contraire.

Cette supériorité sur les lois s’applique également en France, pour les règlements et directives de l’UE.

B) Naissance et mort de la loi

La loi n’est pas applicable du seul fait qu’elle n’a pas été votée par le parlement, elle ne le devient qu’à partir du moment où elle entre
en vigueur, ce qui marque sa naissance. Et elle vivra jusqu’à son abrogation qui constitue son acte de mort. Concernant l’entrée en vigueur,
elle suppose que soit remplié deux conditions :

- La promulgation. Pour les lois votées par le parlement, il faut qu’elles deviennent exécutoires, cela dépend du pouvoir exécutif et
plus précisément du président de la R qui en vertu de l’article 10 promut des lois en ordonnant dès leur exécution qui doit être signée
dans les 15 jours suivant la transmission au gouvernement du texte de loi adopté par le parlement.
- La publication. Les lois sont publiées au journal public français officiel, et entrent en principe en vigueur le lendemain de leur
publication. A partir de cette publication nul n’est censé ignorer la loi. Cela étant, parfois le législateur peut fixer une date d’entrée en
vigueur ou peut subordonner cette entrée en vigueur à la publication d’un décret d’application.

Concernant son abrogation, sa mort. Certaines lois sont temporaires (ex : les lois de finance…). Certaines lois peuvent faire l’objet d’une
abrogation expresse, c-à-d qu’un nouveau texte de loi précise alors que le texte antérieur est abrogé. Mais il existe aussi des abrogations
implicites lorsque le nouveau texte est incompatible avec le précédent.

C) La force variable de la loi

L’autorité de la loi n’est pas uniforme. Certaines sont plus obligatoires que d’autres. On distingue donc les lois impératives des lois
supplétives de volonté. Les lois impératives sont celles qui ordonnent ou qui n’interdisent, tout individu doit s’y soumettre. Et on ne peut y
déroger par convention. Les lois supplétives ne s’imposent aux individus que s’ils n’en ont pas écarté l’application.

2. La coutume
La deuxième source d’obligation juridique.
La coutume est une règle de droit constitué de deux éléments ; matériel ( un usage qui se répète dans le temps de manière constante, notoire et
générale, un élément psychologique, la conviction d’avoir à respecter cette pratique. Lorsque ces deux éléments sont réunis, une obligation
juridique naît. S’il n’y a plus de coutumes en droit interne français, celle-ci existe encore dans certains pays anglo-saxons mais aussi, en droit
international public.

Section 2 : Les sources d’interprétation du droit (INDIRECTES)


Le législateur lorsqu’il crée la loi ne peut pas prévoir les difficultés d’interprétation ni anticipé toutes les situations qu’elle va générer. Cette
interprétation des textes de loi revient à la jurisprudence et à la doctrine qui sont deux sources indirectes de droit.

1. La juriste prudence

Le mot prudence a deux sens. Au sens large, cela désigne l’ensemble des décisions rendues par les juges. Au sens étroit, ce mot
correspond au phénomène créateur de droit, c-à-d l’interprétation d’une règle de droit telle qu’elle est faite par le juge qui doit appliquer mais
aussi interpréter la loi en recherchant quelle a été la volonté du législateur ou en faisant des raisonnements par analogie. Cela étant, ce pouvoir
des juges n’est pas illimité. En vertu de l’article 5 du code civil il est défendu de se prononcer par voie de disposition générale sur les causes
qu’ils leur sont soumises. Un juge ne peut pas créer le droit, il doit l’appliquer.

(19/11/2021) Les juges ont l’obligation d’appliquer la loi. L’article 4 dispose « le juge qui refusera de juger sous prétexte du silence de
l’obscurité ou de l’insuffisance de la loi pourra être poursuivi comme coupable de déni de justice ». Les juges ne peuvent donc pas s’opposer à
l’application de la loi.

Lorsque le texte de loi est clair, le juge n’a pas à l’interpréter, il doit l’appliquer purement et simplement. Il y a une limite, encore faut-
il que le texte ne soit pas absurde. Le juge, lorsqu’il est confronté à une règle de droit qui est soit obscure soit incertaine, va se référer aux
décisions de ses collègues interprétant le même texte et ainsi peu à peu puisqu’il y a une multiplication de décisions dans le même sens, une
jurisprudence va se créer. Dans ce cas-là, une règle d’interprétation va s’imposer en tant que norme juridique. Ainsi par ce biais, plus personne
aujourd’hui ne conteste le rôle de juges. Etant préciser que ces jurisprudences ne sont pas figées. Et les juges peuvent modifier leur jurisprudence
et voire même procéder à revirement (changer la règle totalement) (ne ponala predlojenie).

2. La doctrine

C’est l’ensemble de travaux écrite (publiées), consacres à l’étude de droit La doctrine c’est une forme de documentation. Ces textes émanent
d’universitaires et les praticiens. Ces textes non seulement commentent le droit, mais aussi recherchent les défauts et proposent des pistes
d’amélioration. C’est qui peut amener les législateurs à modifier les textes pour les améliorer.

Section 3. L’organisation juridictionnelle.


Une juridiction est un organe qui est créé par la loi, qui a pour fonction de trancher de litiges en appliquant la loi et dans la décision
aura une autorité qui s’imposera aux parties en litige. Les tribunaux rendent ainsi les jugements et les cours rendent de arrêts. Il n’y avait
qu’un ordre de juridiction. Tous les pouvoirs étaient concentrés entre les mains de roi, les décisions de justice étaient rendues par intermédiaire
de magistrats mais toujours au nom de roi. Au 18 siècle des Lumières est apparu, Montesquieu a publié un traité de droit : « De l’esprit de lois »
dit « c’est une expérience éternelle que tout l’homme qui a du pouvoir est porté a en abusé. »

Sur le plan constitutionnelle la révolution a mis fin à ce système en confiant le pouvoir législative, le pouvoir exécutif et le pouvoir judiciaire a
les organes distincts. Le fonction juridictionnelle (de juger) a été confié à différents juridictions. Ce pouvoir judiciaire a été créé par la loi des 16
en 24 aout 1790. Mais on a décidé de créer deux ordres de juridiction :

 Au cours du 18 siècle on a créé d’un côté les juridictions de l’ordre judicaire et l’autre les juridictions administratives :

1 : L’ordre judicaire
La magistrature est constituée de magistrats, cela désigne à la fois ce qu’on appelle les juges de siège et la magistrature assise est les membres du
parquet (le ministre publique). Les magistrats du siège ont pour fonction d’instruire et juger les procès. Ces magistrats sont indépendants. Cette
règle de l’indépendance a pour but de leur éviter d’avoir à subir deux pressions politiques. Ils bénéficient de la règle de l’inamovibilité, ce qui
signifie qu’ils ne peuvent pas recevoir sans leur consentement une nouvelle affectation. Les magistrats du parquet constituent la magistrature
debout (quand ils prennent la parole ils doivent se lever) ont pour fonction de représenter l’Etat. Ils vont requérir l’application de la loi dans
l’intérêt de la société, eux sont moins indépendantes puisqu’ils dépendant du pouvoir exécutif. En matière pénale, leur rôle est considérable car
le ministre public a le monopole de l’exercice et de l’opportunité de poursuites. Les procureurs jouent rôle d’accusateurs et vont requérir au nom
de la société de prononcer des sanctions pénales. Tous les magistrats ont un certain nombre d’obligation notamment l’interdiction de faire grève,
de tenir secrète leur délibération et de mener une vie digne. Ils ont deux sortes de fonction : d’une part juger les process entre les particuliers
relatif à l’application du droit prive.

Il y 3 niveaux de juridiction - la juridiction de 1 degré (perdre la 1 fois ?), la cour d’appel et tout en haut de hiérarchie – la cour de
cassation.

1)La juridiction de 1 degré


A. Les juridictions civiles

Depuis le 1 janvier 2020, les tribunaux et les tribunaux de grande instance ont disparu

Au sein de tribunal judiciaire e été créé un nouveau juge qui remplace le tribunal de l’instance et qui appelé JPC (le juge de contentieux) qui a
une compétence exclusive dans matières. A savoir :

- les tutelles (opeka)

- le contentieux de la consommation

- les baux d’habitation

- le contentieux de surendettement

Tout ce que n’est pas confié au JCP est confié au tribunal judiciaire. En principe il y a au moins un tribunal judiciaire par département. Le
président du tribunal judiciaire peut notamment prendre les décisions à l’urgence – un réfère. A cote et indépendamment il existe des juridictions
judiciaires spécialises. Leur particularité est quelles sont constitués des magistrats non-professionnel qui y siègent des professionnels ou des
spécialistes de domaine concerné - tribunal de commerce – juge tous les affaires commerciales. Le conseil de prud’hommes – d’essayer de
concilier et à défauts de juger les conflits individuels de travail entre salarié et employeur.

B. Les juridictions pénales

L’organisation de juridictions est base sur le gravite des infraction pénales commis ou une classification. On distingue les contraventions, les
délits et les crimes :

 Le tribunal de police va juger las auteurs des contraventions, ça se faite par juge unique (une seule personne)
 Le tribunal correctionnel – pour les délits (jusqu’à 10 ans de prison)
 La cour d’assise – pour les crimes (composition mixte). Il n’y a qu’une cour d’assise par département

2)La juridiction de 2eme degré – la cour d’appel

L’appel est une voie de recours qui permet au justifiables de soumettre à une juridiction supérieure une décision rendue par une juridiction
de première instance. La cour d’appel jugera à nouveau la cause pour prendre une nouvelle décision, qui soit confirmera la première, soit
l’infirmera. La règle de double degré de juridiction est donc la possibilité de faire appel est une garantie essentielle de bonne justice. L’appel est
possible pour toutes les décisions rendues en première instance sauf pour celles dont l’enjeu financière est peu important. A savoir moins de
5000 euros. La cour d’appel est subdivisée en champs (36 cours d’appel en France). Un appel a d’abord un effet dévolutif – cad la cour d’appel
va examiner tout l’affaire et va rendre un nouvel arrêt qui va remplacer le jugement rendue en première instance. Un appel à un principe un effet
suspensif de la force exécutoire qui s’attache au premier jugement.

3)La Cour de cassation – elle est au sommet de la pyramide judiciaire (siège à Paris) un pourvoit de cassation n’est pas suspensif et surtout la
Cour de cassation n’est réexaminera pas les faits, elle examine que les questions de droit. Par ce biais, la Cour de cassation qui est la plus
importante des juridictions judiciaires uniformise des droits, elle donne une certaine fixité a la jurisprudence. Elle est composée de chambres : 5
civiles et 1 criminelle.

2 : Le judication de l’ordre administratif


Le juge administratif n’a pas de formation juridictionnelle. La plupart la juge administrative est issue de l’école nationale de l’administration. En
pratique il bénéficie de l’aide d’une indépendance équivalent de celle juges judiciaires.

3 niveaux de juridiction :

A. La juridiction administrative de 1 instance : les tribunaux administratifs. Ils sont juges de droit commun pour la plupart des affaires
contentieuses et administratives (toutes les fonctions de la responsabilité administrative, les travaux publiques)
B. La cour administrative d’appel (9 en France) ; leur rôle est de juger en appel les décisions rendues par les tribunaux administratif.
C. Tout en haut de la hiérarchie le conseil d’Etat, deux rôles distincts et indépendantes. D’abord, le conseil d’Etat conseille l’Etat.
Ensuite et de manière totalement indépendante, ce conseil a en son sein section spécialise qui s’appelle la fonction du contentieux.
Celle-ci est l’équivalent de la cour de cassation pour les juridictions administratives. En règle générale, le conseil d’Etat est juge de
cassation, cad qu’il juge du bien fonde en droit des arrêts rendus par les cours administratifs d’appel mais ils est également juge ne
premier et dernier ressort pour un certain nombre de contentieux.

3 : Les juridictions internes extérieurs aux 2 ordres (administratif et judiciaire)


Il y a le tribunal des conflits et le conseil constitutionnel.

Le tribunal des conflits a été créé par une loi, cette loi a été modifiée par une autre loi. Il est composé paritairement de 4 conseillers de
cassassions et de 4 conseillers près du conseil d’Etat. C’est 8 personnes choisissent un président pour 3 ans. Le rôle du tribunal est de tranchée
les conflits de compétences, c’est-à-dire qu’il est chargé de désigner l’ordre juridictionnelle (administratif ou judiciaire) qui doit connaitre du
litige pour lequel la compétence administratif ou judiciaire est douteuse.
Le conseil constitutionnel a été créé en 1958, et son rôle principal est de jugé la constitutionalité des lois ordinaires. C’est-à-dire leur
conformité à la constitution.

Le conseil constitutionnel est composé de 2 catégories de membres : les membres de droits et les membres nommés.

Les membres de droits sont tous les anciens présidents de la République ; Ils peuvent siégeaient au conseil constitutionnel. Les membres
nommés, 3 sont nommés par le président de la République, 3 sont nommés par le président du Sénat et 3 sont nommés par le président de
l’Assemblée nationale leurs mandats est de 9 ans non renouvelable pour assurer leur indépendance.

Depuis la décision sur la liberté d’association du 16 juillet 1971, le conseil constitutionnel a considérablement augmenté la portée de son
contrôle puisqu’il vérifient non seulement la conformité des lois a la constitution mais également un véritable bloc de constitutionalité
comprenant le préambule de la constitution de 1958, les principes particulièrement nécessaire a notre temps formuler dans le préambule de le
constitution 1946, les principes fondamentaux reconnus par la république, les principes a valeur constitutionnels, et enfin la charte de
l’environnement. Son contrôle est soit apriori c’est-à-dire avant l’entrée en vigueur de la loi et ceux en vigueur l’article 61 de la constitution, soit
à postériori c’est-à-dire après l’entrée en vigueur de la loi … qui instaure depuis 2007 la QPC [Question Prioritaire …] permettant à tous
justiciable de remettre en cause la constitutionalité d’une loi ou d’un acte réglementaire.

4 : Les juridictions européennes


 2 principales :

1)La cour de justice de l’union européenne (CJUE)

Située au Luxembourg, Elle est composée de 27 juges (1 par états membres) et 11 avocats généraux. Elle est compétente pour se prononcer sur
la légalité des actes des institutions de l’union européennes. Si la commission européenne considère qu’un état membre ne respecte pas ces
obligations elle peut après une mise en demeure demander à la cour de justice de constater le manquement. Les juridictions des Etats membres
en application de l’article 117 du traité sur l’européenne peuvent lorsqu’elles sont face à un règlement ou a une directive communautaire qui leur
parait obscur mais qu’elles doivent appliquer pour résoudre un litige. Elles peuvent demander à la cour de donner son interprétation.

2)La cour européenne des droits de l’homme

Son existence résulte de l’adoption à Rome en 1950, au sein du conseil de l’Europe, de la convention européenne des droits de l’Homme. La
grande innovation de cette convention est la possibilité donnée non seulement au états membres mais a tout individus de soumettre à la cour une
requête en alléguant d’une violation d’un des droits fondamentaux garantie dans la convention. La France attendra 1974 pour ratifier cette
convention mais on acceptera en plus la compétence de la cour européenne des droits de l’Homme en 1981.

Chapitre 4 : Le domaine d’application de la règle de droit


- L’application dans le temps

- L’application dans l’espace

Section 1 : L’application de la loi dans l’espace


Les lois votées par le parlement et les actes réglementaire du pouvoir ont normalement vocation à s’appliquer sur l’ensemble du territoire
français. La France est un Etat unitaire, on à qu’une seule loi. Mais certaines parties du territoire français peuvent être soumise à certains régimes
législatifs spéciaux (ex : en Alsace et en Moselle, du droit local en matière de culte qui s’applique ; le cas également dans les Etats outre-mer).
Par ailleurs, il existe un droit à l’expérimentation, en vertu des articles 37-1 et 72 alinéas 4 de la constitution (modifiée en 2003), pendant un
temps donné sur un territoire limitativement …, on peut expérimenter un nouveau texte et si au bout des quelques années de pratique il s’avère
satisfaisant, son application sera l’étendue à l’ensemble du territoire français (ex : le RSA a remplacé le RMI après avoir été testé sur quelques
départements français) La Loi s’applique partout à tous excepté quelque trucs.

Section 2 : L’application de la Loi dans le temps


L’entrée en vigueur d’une nouvelle loi peut créer un problème de conflit de loi dans le temps. Il faut déterminer la Loi applicable pour les
situations juridique qui ont commencé sous l’empire de la loi ancienne et qui se poursuive sous la loi nouvelle (ex : les révolutionnaires
acceptent le divorce, 1816 abolitions du divorce). Parfois le législateur prévoit des mesures transitoires, s’il ne prévoit rien les juges mettront en
application un certain nombre de principes. 2 principes fondamentaux.

 La non-rétroactivité de la loi
 Le principe

La loi ne peut en principe s’appliquer à des situations juridiques constituer avant son entrée en vigueur.

 Les exceptionnelles

Ce principe ne s’impose normalement qu’aux juges, et donc le législateur peut y porter atteinte de 3 manières :

A. Les lois expressément rétroactives

Elles sont rares mais possible en matière civil, en revanche il est interdit par la constitution d’édicter une loi pénale plus sévère.
B. Les lois interprétatives

Une loi qui vient préciser et expliquer le sens obscur et contester d’un texte préexistant rétroagis au jour où l’ancienne loi est entrée en vigueur.

C. Les lois pénales plus douces/moins sévère

Lorsqu’une nouvelle loi pénale, moins sévère parce qu’elle diminue la peine encourue supprime une infraction ou une circonstance aggravante,
elle s’applique immédiatement à toutes les situations pénales même celles qui sont nées avant son entrée en vigueur.

 L’effet immédiate de la loi nouvelle

Petit problème, il ne s’applique pas tout le temps

 Le principe de l’effet immédiat

La loi nouvelle s’applique aux situations juridiques en cours dès son entrée en vigueur.

 L’exception

La survie de la loi ancienne en matière contractuelle. Les effets d’un contrat en cours sont en principe régis par la loi en vigueur à l’époque où le
contrat a été signé. Exception à ce principe, pour les lois contractuelles d’ordre public. Lorsque la loi nouvelle exprime un intérêt social
impérieux elle peut être qualifié d’ordre public et donc remettre en cause la stabilité des conventions et des contrats en cours.

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