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Qu’est-ce que le droit ?

Le Droit est l'ensemble des dispositions interprétatives ou directives qui à un moment et dans un
Etat déterminés, règlent le statut des personnes et des biens, ainsi que les rapports que les
personnes publiques ou privées entretiennent.

Le dictionnaire Littré définit le mot droit comme « l’ensemble des règles qui régissent les
rapports des hommes entre eux, et qui sont sanctionnées par la force publique

Le mot droit vient du latin directum, qui signifie « droit, juste, regulier ». il est le participe passe
du verbe dirigere, qui signifie « diriger, orienter, aligner ». le mot a evolue pour designer les
regles et les lois qui regissent les relations entre les personnes.
comme « l'ensemble des règles qui régissent la conduite de l'Homme en société, les rapports
sociaux »1, ou de façon plus complète « l'ensemble des règles imposées aux membres d'une
société pour que leurs rapports sociaux échappent à l'arbitraire et à la violence des individus et
soient conformes à l'éthique dominante ».

Ces règles abstraites et obligatoires indiquent ce qui « doit être fait ». Ces règles juridiques
peuvent trouver leur source dans une source normative « supérieure », extérieure,
transcendante, comme le droit naturel3, ou découlent de normes intrinsèques. Dans ce second
cas, les règles sont issues d'usages constatés et acceptés (droit coutumier) ou sont édictées et
consacrées par un organe officiel chargé de régir l'organisation et le déroulement des relations
sociales (droit écrit).

La « force » obligatoire du droit suppose:

 que la source du droit soit reconnue et acceptée comme légitime ;


 que l'énoncé de la loi soit connu de tous, ce qui implique qu'il fasse l'objet d'une large
publication ou d'une accessibilité certaine. Cette exigence est reflétée par l'adage « Nul
n'est censé ignorer la loi » ;
 que l'application de la loi puisse être garantie par l'existence de moyens de contrainte
prévus par elle et organisés soit par toute procédure d'arbitrage convenue entre les
parties, soit par l'État ou par une instance spécialisée.

Le droit distingue deux grandes classes :

a) Le droit objectif :

Définition : Le droit objectif est l'ensemble des règles juridiques obligatoires applicables dans
un pays. Ces règles sont établies par le pouvoir régulièrement en place dans le pays et sont
destinées au maintien de l'ordre et de la sécurité, et par suite à « préserver les intérêts subjectifs
légitimes et de réprimer les intérêts subjectifs illégitimes (Huguette Jones, 2002-03) ». On
parle alors plus volontiers du Droit.
b) Le droit subjectif :

Définition : Les droits subjectifs sont l'ensemble des prérogatives reconnues à l'individu par le
droit objectif. Ils sont opposables aux tiers (Un document juridique est opposable aux tiers
quand tout le monde doit le respecter, même les personnes qui ne l'ont pas signé. En général, un
contrat n'a de valeur qu'entre les personnes qui l'ont signé : seules ces personnes sont obligées de
le respecter. Pour qu'on puisse obliger les autres personnes à le respecter, il faut le rendre
opposable aux tiers, souvent en accomplissant une formalité supplémentaire (par exemple
l'enregistrement du contrat de bail).). Ce sont par exemple, le droit de propriété, le droit de
créance (le droit de possession), le droit à la vie… On parle alors plus volontiers des droits.
Un droit subjectif peut être absolu ou relatif :

 Les droits absolus s'appliquent à l'égard de tout tiers (ex. : droit de propriété, droit à la
vie). On dit qu'ils s'appliquent erga omnes (d'application générale ou, littéralement, à
l'égard de tous)donc opposables à tous.
 Les droits relatifs (droit qui peut faire l'objet d'ingérence afin de protéger les droits
d'autrui ou plus largement l'intérêt général, par exemple le droit au respect de la vie
privée et familiale) s'appliquent à l'égard d'un ou plusieurs tiers déterminés (ex. : droits
découlant d'un contrat).

Individu particulier + Événement + Règle de droit objectif = DROIT SUBJECTIF

Ex : M. X a 18 ans, il peut voter.

Divisions du droit
Le droit français est organisé autour de grandes divisions, qu’on appelle
également branches du droit.
Les différentes branches du droit sont elles-mêmes divisées en sous-branches, certaines
d’entre elles étant devenues, au fil du temps, des branches du droit à part entière.
Il est essentiel de bien connaître les différentes branches du droit car cela aide à
déterminer la règle de droit applicable.

Par exemple, un litige opposant deux commerçants devra être résolu en appliquant les
règles du droit commercial, issues principalement du Code de commerce. C’est le
Tribunal de commerce qui sera compétent pour trancher le litige.
De même, un litige entre un salarié et son employeur devra se résoudre par l’application
du droit du travail, dont les règles sont contenues dans le Code du travail. C’est le Conseil
de prud’hommes qui sera compétent pour trancher le litige.

Le droit est divisé en plusieurs branches, chacune contenant des règles relatives à une même
matière. La classification des branches du droit se veut commode, afin de mieux cerner les
contours d’une matière. Les critères retenus sont souvent arbitraires, mais il faut limiter la portée
de cette classification : elle est uniquement d’intérêt pratique, et certaines notions, dans une
matière pourtant bien définie et classée, peuvent être en réalité transversales. Voici les
principales branches du droit :

1. Droit public : Il s’agit de l’ensemble des règles qui régissent les rapports entre les
personnes et les institutions publiques. Les cinq principales branches du droit public
sont : le droit constitutionnel, le droit administratif, les finances publiques, le droit
international public, et le droit pénal .

Droit privé : Il s’agit de l’ensemble des règles qui régissent les rapports entre les
personnes physiques ou morales de droit privé. Les principales branches du droit privé
sont : le droit civil, le droit commercial, le droit social, le droit des affaires, le droit de la
propriété intellectuelle, et le droit fiscal

Le droit constitutionnel
Le droit constitutionnel est composé par l’ensemble des règles juridiques qui encadrent
l’exercice du pouvoir politique, et la compétition pour la conquête de celui-ci.
Il comprend l’étude de la Constitution, statut juridique de l’État qui fixe l’organisation des
pouvoirs publics, la hiérarchie des normes juridiques, ainsi que les droits fondamentaux des
citoyens. Il prévoit les lois qui s'appliquent à la participation des citoyens à l'exercice du
pouvoir public. De manière générale, ses champs d'action peuvent se résumer comme suit :

 il définit le mode d'adoption de la loi et des traités au plan national, et précise le champ
d'application des règles juridiques,
 il définit, contrôle, et encadre les droits fondamentaux propres à chaque individu, en
l'occurrence la liberté d'aller et venir, le droit à la vie, la liberté d'expression...

Mais avant tout, le droit constitutionnel se consacre au droit des institutions politiques. En
d'autres termes, il définit les institutions de l'État, notamment le gouvernement, le parlement, le
pouvoir judiciaire. Il précise également leurs fonctions respectives, ainsi que le mode de
désignation de leurs différents membres.

Le droit administratif
Il est l'une des branches les plus denses du droit public. En effet, son rôle principal est d'encadrer
les décisions prises par le service public. Il régit également les contrats administratifs tels que :

 les marchés publics,


 les contrats d'emprunt public,
 les contrats d'occupation des domaines publics,
 les accords de délégation des services publics,
 les partenariats public-privé,
 les offres de concours.

Le droit administratif définit donc le cadre juridique des rapports entre une personne publique, et
son cocontractant qui peut être une personne morale privée, ou une personne physique. Il décrit
l'organisation, les activités, et les compétences du service public et des autorités administratives.
Il encadre aussi la responsabilité des personnes morales publiques, et les contentieux qui
résultent de leurs interactions. Il regroupe plusieurs autres branches comme le droit :

 de la fonction publique,
 de la sécurité sociale,
 des collectivités territoriales,
 de l'urbanisme,
 de l'environnement,
 de la santé.

Il convient de souligner que le droit de la santé et celui de la Sécurité sociale sont des droits
mixtes. Ainsi, ils combinent les lois des droits public et privé.

Le droit des finances publiques


Il se définit comme l'ensemble des lois qui régissent les finances de l'État, des collectivités
territoriales, des services publics. Deux branches constituent en principe le droit des finances
publiques. Il s'agit du droit fiscal et du droit budgétaire.

Mixte, le droit fiscal est un mélange des lois de droit public et celles du droit privé. Il prévoit les
principes juridiques applicables aux taxes, aux cotisations sociales, aux impôts, et aux
contributions.

Quant au droit budgétaire, il définit les mécanismes de la dépense et de la recette publique.


Ainsi, il regroupe l'ensemble des lois qui s'appliquent à l'adoption et à la mise en œuvre du
budget des personnes morales de droit public.

Il convient par ailleurs de souligner que le droit des finances publiques est associé au droit public
économique, une branche du droit public des affaires.

Le droit international public


Il détermine en principe la loi qui est appliquée aux relations entre un État et les organisations
internationales. Donc, il a pour objet de réglementer les relations au sein de la société
internationale. Ce droit s’intéresse aux rapports entre sujets de Droit international, c’est-à-dire
principalement les États et plus récemment les organisations internationales. Si les individus ont
fait une apparition dans la société internationale depuis une cinquantaine d’années, ils ne restent
que de simples acteurs et ne sont pas de véritables sujets de droit. La société internationale est
une communauté hétérogène, décentralisée, conflictuelle mais marquée par une volonté de créer
des solidarités. Elle est hétérogène du fait de la multitude d’États qui la composent, des États très
différents sur tous les plans : physique, économique, politique...

Le droit pénal
Il s'agit de l'ensemble des lois qui définissent, encadrent, et sanctionnent les infractions. Il est lié
à la procédure pénale qui se charge de l'organisation du processus de répression des
comportements antisociaux. En effet, le droit pénal est subdivisé en deux catégories. Le droit
pénal général élabore les lois applicables généralement aux infractions. Quant au droit pénal
spécial, il prévoit les lois qui régissent spécifiquement chaque infraction.

Le droit pénal est considéré comme étant un droit mixte. Il est lié au droit public, en ce sens que
c'est la nation qui se charge de sanctionner les comportements délictueux et criminels, afin de
garantir l'intérêt général. Il fait partie du droit privé, dans la mesure où il protège l'intérêt des
citoyens, notamment par le biais du principe de légalité des infractions et des peines.

N.B.- La loi de l'immobilier est aussi en principe une branche du droit public, mais elle est
généralement classée dans la catégorie des droits mixtes.

Le droit constitutionnel est composé par l’ensemble des règles juridiques qui encadrent
l’exercice du pouvoir politique, et la compétition pour la conquête de celui-ci.
Droit de l’État, il ne constitue donc qu’une des branches du droit public. Il se distingue du droit
administratif qui concerne les rapports entre l’administration et les citoyens. Il se distingue
également du droit international qui régit les rapports de l’État avec les autres États (droit
international).
Le droit constitutionnel comprend l’étude de la Constitution, statut juridique de l’État qui fixe
l’organisation des pouvoirs publics, la hiérarchie des normes juridiques, ainsi que les droits
fondamentaux des citoyens…

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