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ROYAUME DU MAROC

MINISTERE DE LA SANTE
DIRECTION REGIONALE DE LAAYOUNE
ISPITS DE LAAYOUNE
Filière ; Soins infirmiers
: OPTION
 Infirmier polyvalent
Infirmier en soins d’urgences et soins intensifs
Infirmier en anesthésie Réanimation

Droit

)heures 25 (

Elaboré par : Dr. EL BOUDNANI sidi hafedallah

Année Universitaire : 2O21/2022


Introduction

I- DEFINITION DE DROIT:

Pour l’étudiant qui commence des études juridiques, il nécessaire de définir le sens
du mot Droit?. Que signifie ce mot?
- Droit : désigne l’ensemble des règles imposées par l’autorité publique. Car ces
règles régissant les rapports qui peuvent exister entre les pourvoir public et les
particuliers, d’une part et les rapport ou liens qui peuvent se former entre les
particuliers .dans le cadre de la famille ou dans le domaine des contrats d’autre part.
- le droit pose des règles de conduit en dressant une limite entre ce qui est permis
et ce qui est défendu.

on distingue en générale deux notion essentielles : le droit objectif et les droits


subjectifs.

II-LES DROITS SUBJECTIFS 


Les prérogatives dont se prévaloir les personnes prises individuellement. Ces
personnes sont alors appelées des (sujets de droit).
Les prérogatives attribuées à un individu dans son intérêt lui permettant de jouir
d’une chose ou d’une valeur ou d’exiger à autrui une prestation.

EXP :
1) le titulaire d’un objet endommagé peut le détruire ou le faire réparer (il exerce
un droit subjectif)
2) le créancier conduit son débiteur devant les tribunaux pour obtenir le
remboursement de la dette. Là encore, le droit de créance est un droit subjectif. En
effet lorsqu’un pouvoir est reconnu à une personne déterminée, cela ne peut être
que par application d’une règle générale. Autrement dit les droits subjectifs
découlent du droit objectif.
C’est le droit objectif qui permet à chacun d’entre nous d’invoquer un certain
nombre de droit subjectifs.

III- LES BUTS DU DROIT:


a- Améliorer la société
Améliorer les conditions de la vie des individus.
c’est un instrument aux sciences politique et sociales
b- défendre les citoyens contre l’arbitraire et les abus :
Défendre l’individu dans ses rapports avec les autres individus, c’est le droit
privé.
En conclusion, le droit a pour cause finale le triomphe et le règne de la justice, il
vise(le droit) à instaurer des rapports de justice, d’équilibre entre les individus
E - les rapports du droit avec les sciences exactes :Le droit est très lié à certaines
sciences exactes telles que la biologie, la chimie et la physique. Ces relations
apparaissent essentiellement dans le domaine de la preuve en matière pénale. En
effet, le juge est amené assez souvent et chaque fois que cela s’avère nécessaire à
recourir à des expertises scientifiques et techniques (autopsies, recherche de la
parenté, examens génétiques…)

THEME 1

La DIVISION DU DROIT

. On distingue traditionnellement entre le droit public et le droit privé.


SECTION I : les disciplines du droit public:
le droit public a pour objet l’organisation de l’Etat et des collectivités publiques,
comme les provinces, les préfectures et les communes. Le droit public s’occupe
également des rapports de droit qui peuvent se nouer entre:
- D’une part, l’Etat et les collectivités publiques;
- d’autre part, les simples particuliers..
Le droit public se divise en droit public interne et droit public international.

A-définition du droit public :


Il a pour objet l’organisation de l’État et Les collectivités locales, les communes
les provinces, les préfectures et les régions).
Le droit public s’occupe généralement des rapports qui peuvent exister entre Les
collectivités publiques et l’État d’une part et d’autre part les simples pratiques ex :
la réglementation d’un service public, d’un ministère.(Droit administratif).
Le droit public comprend deux grandes catégories: le droit public interne et le droit
international public:
I- LE DROIT PUBLIC INTERNE :
- Droit public:
Il comprend le droit constitutionnel, le droit administratif et les finances publiques

a- Le droit constitutionnel: est le Règlement de l'organisation de l'Etat et les


structures des pouvoirs publics, qui sont un ensemble de règles juridiques relatives
aux institutions Grâce auxquelles l'autorité s'établit, se transmet ou s'exerce dans
l'Etat. L'épithète Constitutionnel vient de ce que les règles fondamentales de ce que
le droit sont contenues dans un document spécial : La Constitution
b-Le droit administratif : qui constitue le règlement des structures de
l'administration et de ses rapports avec les particuliers. Il a pour but essentiel
l'organisation des personnes morales, administratives à l'instar des provinces, des
préfectures, des communes et des Etablissements publique.
( La personne physique c'est l'individu).
La personne morale représente un groupement ex : une société ; une association,
un Syndicat
Le droit administratif s'intéresse également un rapport qui peut exister entre
collectivités publiques et les particuliers.
c- Les finances publiques : C'est la législation financières qui s'occupe de la
gestion des finances de l'Etat et ses administrations, ex: le contrôle, des
engagements et dépenses, la comptabilité publique…

II- LE DROIT INTERNATIONAL PUBLIC:


c’est l’ensemble des règles juridiques qui régissent les rapports qui existent entre
les différents Etats en tant que sujets du droit international, aussi bien en temps de
paix qu’en temps de guerre.
Le droit international est aussi le droit des organisations internationales qui jouent
dans certains cas un rôle important dans le développement des relations
internationales.
On peut distinguer en général entre:
- l’organisation des nations unies ( ONU).
- les organisations régionales.

SECTION II : les disciplines du droit privé:


le droit privé est l’ensemble des règles qui régissent les rapports des particuliers
entre eux ou avec les collectivités privées ou encore avec les collectivités publiques
lorsque celles-ci agissent en tant que partie ordinaires.
Le droit privé, à l’instar du droit public se divise en droit privé
interne et droit privé international.
– définition du droit privé :
Il s’intéresse aux rapports des personnes privées. Ex : la réglementation du
mariage, la liquidation d’une succession. La tutelle qui s’exerce sur la personne est
bien d’un enfant mineur « droit privé ».

:I – LE DROIT PRIVÉ INTERNE


les principales branches du droit privé interne sont droit civil, le droit commercial et
  .le droit pénal
:a- le droit civil
C'est le droit privé par excellence. Le domaine d'application de ce droit civil est très
entendu car il concerne les rapports les plus habituels de l'homme avec ses
.…semblables, tel que le statut personnel, les obligations, les biens
: b- Le droit commercial
Il était confondu pendant longtemps avec le droit civil mais le droit a fini pour avoir
son autonomie. IL regit les actes, les effets de commerce et d'organisme mais
.également la profession du commerçant
: c –droit de travail
Il régit les rapports entre les employeurs et les employé, c'est a dire il règle les
conditions entre ceux qui fournissent leur force du travail et ce qui emploient cette
.force, le droit du travail qui s'inscrit dans des prescriptions sociales
: d- droit pénal
a pour but de faire régner l’ordre, il précise les sanctions corporelles et pécuniaires
.dont l’État peut frapper ce qui n’obéit pas à cet ordre
e/ la procédure pénale : est constituée par l’ensemble des règles qui définissent la
.manière de procéder pour la constatation des infractions préparatoires et le jugement

:II -LE DROIT PRIVÉ INTERNATIONAL


Cette branche de droit visait à déterminer, si c'est la loi national ou une loi étrangère
qui est applicable chaque fois que le rapport de droit présent un élément étranger,
tenant à l'origine de la personne .A la situation de bien au lieu de passation de l'acte
.juridique
Ex : En Italie, un marocain se marie avec une espagnol : a quel droit faut-il se référer
!?pour gouverner l'union conjugale? A loi Marocaine, Italienne, Espagnole
:Le droit international privé comprend les matières suivantes
la nationalité: c’est un lien juridique et politique qui unit une personne à un Etat et -
,qui produit des effets juridiques
.c’est-à-dire des droits et des obligations de part et d’autres
la condition des étrangers: c’est le statut juridique des étrangers au Maroc. C’est-à- -
dire toutes les règles qui concernent leur entrée et séjour, leur droits et obligations,
…leurs activités professionnelles, leur sortie du territoire

THEME 2
La règle du Droit

la règle de droit a pour but l’organisation de la société et les rapports qui se forment
entre les personnes au sein de cette société. Elle se présente avant tout comme une
règle de conduite. La règle juridique impose, interdit ou permet tel ou tel
.comportement
:Il peut revêtir selon les cas essentielles deux formes
Soit un ordre positif: là ou la loi nous commande d’accomplir des actes déterminés -
.(ex: un automobiliste doit contracter une police d’assurance)
Soit une défense: ici la loi nous invite à ne pas commettre certains faits (ex: ne pas -
.porter atteinte à l’honneur d’autrui ou à la vie d’autrui)

Section I

Les caractères de la règle du Droit


: Les caractères de la règle du droit du droit objectif sont en nombre de quatre
:la règle de droit a un caractère obligatoire -1
La règle de droit ou droit objectif est obligatoire. Ex: le conducteur d'une véhicule
n'a pas le droit de circuler à gauche de la chaussée s'il brûle un feu rouge; un médecin
n'a pas l'obligation de guérir son client malade mais seulement de lui prodiguer des
.soins. Conformément à la dernière connaissance scientifique
la règle de droit a un caractère général -2

Elle est rédigée à terme abstrait, qui ne s'applique pas à telle personne nommée
désignée, mais aux personnes sont jouissent d'une distinction ou bien à une catégorie
.de personnes déterminée
: la règle de droit a un caractère permanent -3
Comme les individus, les règles de droit ne sont pas éternelles, ils ont un
commencement et une fin. La permanence de règle est son applicabilité constante
durative. Son existence est liée à sa durée. Cette règle s'appliquera chaque fois que les
conditions qu'elle prévoit son emploi
: la règle de droit a un caractère coercitive -4
Pour pouvoir remplir son but assurer la sécurité de la société. La règle de droit doit
être obligatoire exécutée par l'autorité publique. On distingue diverse infraction et
cette destination se fait suivant la nature et la gravité de l'infraction par rapport à la
.règle de droit. On peut signaler les sanctions civiles, administratives et pénales

THEME 3

LES SOURCES DU DROIT


On peut distinguer les sources du droit entre les sources principales et les sources
.interprétatives
I/LES SOURCES PRINCIPALES
:Les sources principales internes /1
: la constitution/ 1-1
Est le texte juridique dans le plus important dans les systèmes juridique, le texte
.fondamental qui est au sommet de la hiérarchique des normes
La constitution organise les pouvoirs de l'Etat elle constitue une référence pour
…l'ensemble des pouvoirs

la loi ordinaire:(article 71 de la constitution)/1-2


les lois organiques sont des lois prévues par la constitution qu'ont pour objet de
fixer les modalité d'application de certains. Il s'agit donc de matières
.particulièrement importantes disait expressément à titre limitatif par la constitution

:les décrets lois /1-3


le principe de la compétences de parlement dans l'élaboration des lois connaît une
exception il s'agit de l'intervention du gouvernement en matières législative par le
biais de "décrets lois" , prévoit deux sortes de "décrets lois" pendant les vacances
parlementaires. C'est-à-dire dans l'intervalle des cessions ordinaires si la nécessité
.se fait sentir l'inversable de d'urgence les mesures législatifs
.le gouvernement peut prendre des décrets lois
: Les règlements/1-4
: Pendant les vacances l'article 72de la constitution énoncé que
Les matières autres que celles qui sont du domaine de la loi appartiennent aux "
domaines réglementaires ainsi donc, l'exécutif du gouvernement exerce les
.compétences du droit commun

Dans la mesure où le domaine réglementaire intéresse tous ce qui relève par des
parlements, alors que celui-ci compétence d'attribution .puisque le domaine des
.lois est limite pour la constitution
Le pouvoir réglementaire appartient au chef de gouvernement qui exerce notamment
par décret, les actes réglementaires du chef de gouvernement sont contre signée par
le ministre sont contre signés par le ministre chargé de leur exécution et être au
.préalable approuvé au conseil des ministres

la coutume/1-5
Constitue la plus ancienne source de la loi, donc dans les services antiques en
l'absence de lois, la vie sociale était essentiellement organisée sur la base des
.usages et des coutumes
La coutume peut être définie comme une règle de droit qui résulte d'un usage
prolongé, cela veut dire que les particuliers ont pris l'attitude d'agir d'une telle ou
telle manière; il s'agit d'un usage très ancien qui fixe dans une situation donné. ex :
.le témoignage: porté secours à quelqu’un

III- LES SOURCES INTERPRÉTATIVES DE DROIT SONT:


A- la jurisprudence
B- la pratique
C- la doctrine.

A/ la jurisprudence:
c'est la solution suggérée par un ensemble de décisions suffisamment
rendues par les juridictions sur une question de droit.
La jurisprudence crée du droit en appliquant la loi en complétant et comblant des
lacunes qu'il fournit le juge en appliquant la loi et en l'interprétant et contribue
énormément à la formation de la jurisprudence.
La jurisprudence est la manifestation de la participation du pouvoir judiciaire à la
création du droit et de la doctrine.
B/ la doctrine:
on appelle doctrine l'ensemble des opinions exprimées par les auteurs quand ils
disposent des règles de droit en les interprétant dans les ouvrages juridiques.
C/ la pratique:
Les praticiens en droit qui sont les notaires, des avocats, les notaires des consigné
juridique, des agents d'assurance, ont également un rôle à jouer pour faire de la
pratique une source du droit.
THEME 5
Notions du droit administratif
:I- DÉFINITION
Le droit administratif, est une discipline de droit public qui régit l'administration, c'est
aussi la branche du droit public interne qui comprend l'organisation et l'activité de
.l'administration
Le droit ad

: II- L'ADMINISTRATION
Le terme administration peut désigner une activité (le fait d'administrer, gérer) ou des
.qui sont chargés dans les tâches administratives

On parle donc dans un sens fonctionnel ou organique: ex : l'administration d'une


.province est d'une tâche difficile (sens fonctionnel)
.L'administration doit réparer les dommages qu'elle cause (sens organique)
: A/l'administration en sens fonctionnelle
.Notion clés contribuent à le définir: la police administration. Et le service public

:la police administrative /1

C’est l'activité la plus importante de l'administration à sauve garder l'ordre public qui
: est la réunion a des conditions nécessaires a une vie normale à savoir
,La sécurité de prévenir des dangers pouvant surgir au sein du corps social
La tranquillité limite les risques des ordres
.La salubrité limite les risques de la maladie
Police administrative s'exerce par des règlements (mesure générale et personnelle),ex
(interdictions de stationner au bord d'un territoire ou point rouge et blanc, mesures
.individuelles) ou par le contrôle d'une autorisation de construction

:les services publics /2


A l'heure actuelle, l'État intervient dans plusieurs domaines ; il peut faire des activités
des services publics à une seule condition est de respecter les prescriptions
constitutionnelles relatives au droit de propriété ex: le développement des voies
ferrées et les autorités ont été amenées à faire des réseaux ferrés et un service
.public: ONCF, RAM, ONT
On peut donc conclure que le service est une activité des prestations qui se substitue à
celle des particuliers

: b/ L’administration au sein organique


les organes constituant le corps administratif sont assez nombreux néanmoins on peut
: les grouper en deux catégories
 les organes de préparation et d’exécution
 les organes de direction et de contrôle
 les organes de préparation et d’exécution accomplissent le travail administratif
préparent les dossiers et les étudient (délivrer un permis de conduite),ou les
excusions des décisions
 les organes de direction et de contrôle veillent à la mise en œuvre de
l’administration .

En définitive ou peut retenir :


A -l’activité administrative se distingue de celle des particuliers par la poursuite de
l’intérêt général ou d’une utilité publique .
B –l’administration est l’activité d’intérêt général qui est mené par des autorités
publique.

 THEME 7

Les organes chargés de l’application de la règle de droit

I- Les juridictions communales et d’arrondissement :


Elles se composent d’un seul juge d’un agent de greffier, la procédure est orale et
gratuit, la compétence concerne ce qu’on
appelle les actions personnelles et immobilières qui relèvent de la circonscription de
la diction ex : les demandes de paiement déployées qui ne dépassent pas 1000 DH,
elles sont également compétentes en matière pénale, pour l’infraction punies d’une
.amende de 10 à 120 DH

: II – Le tribunal de 1ére instance


Ces tribunaux composant d’un président, d’un certains nombres de juges et des juges
suppléants, ainsi qu’un procureur de roi, se sont des juridictions de 1er degré, elles ont
un juge unique, elles ont une compétence très large en matière civile, commerciale,
.pénale et administrative
III-La cour d’appel :
Ce sont les juridictions de 2ème degré, compétente pour juger en appel une décision
rendue par les tribunaux de 1ére instance. Elles statuent aussi au 1er et dernier ressort
.dans toutes les affaires criminelles
: IV-La cour suprême
Comprend sous l’autorité de son 1er président. Plusieurs présidents des chambres et
cons
eillers et secrétariat de greffier.la cour suprême est constitué d’un procureur général
.du roi et d’avocats généraux et d’un secrétariat général
: Elle se divise en 5 chambres
- La chambre civile à la 1ére chambre.
- La chambre de statut personnel et de la succession.
- La chambre sociale.
- La chambre criminelle.
- La chambre administrative.
Contrairement à la cour d’appel qui reprend le procès en tous points et penche même
sur les faits litigieux .La cour suprême se complète de rectifier le juge qui a rendu la
 décision attaquée s’il applique correctement les règles du droit et de procédure

V- Autres juridictions :
: L’organisation judiciaire au Maroc comprend 3 types de juridiction d’exception
A/ le tribunal Militaire
.B/ La cours spéciale de justice
 C la haute cours de justice
A/ Le tribunal Militaire
Il est la compétent pour connaître les infractions commises par les membres des
FAR de gendarmeries, ainsi que les infractions commises par les civiles contre les
membres des FAR et de la gendarmerie.

1/la cours spéciale de la justice :


Elle est créée spécialement pour connaître les délits de corruption et l’abus de
pouvoir commis par les officiers publics dépendants directement de l’état et
établissements publics.
Après le Dahir de 6 Octobre 1972, la cours est devenue compétente uniquement
lorsque la somme détourné pour donner comme corruption est supérieur ou égale à
5000 DH.

2/la haute cours de justice :


Les 3 constituions marocaines ont prévues la création d’une haute cour de justice,
juridictions compétentes pour connaître les crimes et délits soumis par les membres
de gouvernement (ministre, secrétaire d’état) lors de l’exercice de leurs fonctions.
THEME 8
Notions de droit pénal

Titre premier « l’infraction »

I- Infraction : définition générale :


Le mot infraction peut avoir un double sens :
1- Sens général : l’infraction est tout faite contraire à la loi.
2- Sens précis : c.-à-d. dans sa notion juridique, l’infraction est tout acte prévu
par la loi et sanction par elle.

- Classification des infractions :


Le législateur marocain a adopté la classification tripartite. L’article 111 du C.P
classe les infractions de droit commun en : crimes, délits et contraventions.
 Le crime est sanctionné par les peines criminelles suivantes :
- La peine de mort
- La réclusion perpétuelle
- La réclusion à temps de 5 ans à 30 ans
- La réclusion forcée
- La dégradation civique
 Le délit par contre est sanctionné par des peines délictuelles comme :
- L’emprisonnement d’un mois au mois et de 5ans au plus
- Une amende
 La contravention, quant à elle, est punie par :
- Une détention de moins d’un mois
- Une amende
En matière de compétence des tribunaux, on notera que les TPI connaissent des
délits et des contraventions. Les crimes par contre relèvent des tribunaux de second
degré (Cour d’appel).
Par ailleurs, en droit marocain, le complice d’une contravention n’est point
punissable ; tandis que le complice d’un crime ou d’un délit est punissable de la
peine réprimant ce crime ou ce délit.
En ce concerne la prescription, il est à noter que :
- Les peines criminelles sont prescrites par vingt ans.
- Les peines délictuelles par cinq ans.
- Les peines contraventionnelles par deux ans. 
En matière délictuelle : par cinq ans à compter du jour ou le délit a été commis.
- En matière de simple police (quasi délit) : par deux ans à compter du jour
ou la contravention a été commise (art.4 du C.C.P).

II- Les éléments constitutifs de l’infraction :


1- L’élément légal :
Dans notre pénal moderne, il n y a pas d’infraction ni de peine sans un texte légal
Nul ne peut être puni qu’en vertu d’une loi préétablie et promulguée antérieurement
au délit et légalement appliquée. C’est le principe de la légalité des délits et des
peines. C’est ce qui ressort de l’article 4 du C.P « Nul ne peut être condamné pour
un fait qui, selon la loi en vigueur au temps ou il été commis ne constituait pas une
infraction »
2- L’élément matériel :
L’élément matériel n’est que l’acte extérieur par qui se révèle l’intention ou la faute
pénale de celui qu’on nomme : l’auteur de l’infraction. L’élément matériel consiste
donc dans un acte ou un fait. Il peut être :
- Soit un acte positif (délit de commission) : assassinat, vol, escroquerie…) ou
un acte négatif (délit d’omission ou d’inaction) : ne pas porter assistance à
une personne en danger, omission d’une déclaration…)
- Soit un acte instantané (le meurtre, coups et blessures...)
- Soit enfin, un seul acte (le meurtre qui suppose un coup mortel) ou plusieurs
actes (l’exercice illégal de la médecine).

3- L’élément moral :
C’est le lien entre l’acte criminel et son auteur. C’est l’intention criminelle. C’est
l’intention de nuire. C’est l’intention de violer la loi pénale. «  Les crimes et délits
ne sont punissables que lorsqu’ils ont été commis intentionnellement ». (art.133
du C.P).
Sans cette intention criminelle, il ne peut y avoir d’élément moral : et sans cette
intention, il n y a pas d’infraction.
Le fondement même de la responsabilité pénale réside dans cette liberté d’acte.
Ce choix d’agir ou de s’abstenir. Principe adopté par le législateur marocain dans
l’article 132 du C.P qui énonce que : « toute personne saine d’esprit capable de
discernement est personnellement responsable des infractions qu’elle
commet ».
Néanmoins, il faut distinguer entre deux formes d’intentions :
- L’intention qui veut seulement l’acte sans vouloir ses conséquences. Ex.
homicide par imprudence (infraction involontaire).

Titre deuxième : «  les peines »

I- Introduction :
L’étude des peines soulèvent les questions de savoir : ce qu’est la peine, sa finalité
et sa spécificité.

1- La peine :
La peine est la sanction légale prononcée par les tribunaux du pays, à l’encontre des
dits criminels. Autrement dit la peine est la sanction que la loi propose et que le
juge impose.

2- La finalité de la peine :
La finalité de la peine réside, avant tout, dans sa souffrance, cette souffrance peut
frapper :
- Soit le cours du coupable (peine de mort)
- Soit sa liberté d’aller et venir (emprisonnement)
- En fin, la peine peut aussi être une peine pécuniaire sous forme d’amende.
-
3- Les spécificités de la peine :
Deux spécificités à retenir : le principe de la personnalité des peines, et celui de la
légalité des peines.
 La légalité des peines : signifie que toute peine quelle qu’elle soit, ne peut
être considérée comme étant une sanction légale que si elle a été prévue et
définie à l’avance par la loi pénale.
 La personnalité des peines : toute peine est strictement personnelle. Ainsi, à
chaque délit correspond la sanction adéquate. La sanction ne frappe que le
coupable, et aucune substitution n’est possible. C’est ce qui ressort de
l’article 132 du C.P «  toute personne saine d’esprit et capable de
discernement est personnellement responsable des infractions qu’elle
commet ».

1- Peines corporelle :
Elle frappe l’individu dans son corps (peine de mort, amputation de la main pour le
voleur et le fouet en cas de l’adultère en droit musulman).

2- Peines portant atteinte à la liberté :


Il s’agit de deux sortes de mesures répressives :
1-1- La peine privative de liberté : consiste soit dans le fait de priver le
condamnée de sa liberté pour une période illimitée et indéterminée (la
réclusion perpétuelle) : soit d’une façon temporaire (la réclusion à temps
l’emprisonnement, la détention).
1-2- La peine restrictive de liberté : quant à elle prive le condamné de sa
liberté d’aller et venir (la résidence forcée « Elle consiste dans
l’assignation au condamné d’un lieu de résidence ou d’un périmètre
déterminé, dont il ne pourra s’éloigner sans autorisation pendant la durée
fixée par la décision.

3-Peine pécuniaire ou amende :


Elle consiste dans l’obligation-par le jugement du tribunal pour le condamné de
payer au profit du trésor une somme d’argent déterminée.

4-Peine portant atteinte aux droits civiques (la dégradation civique) :


Par cette peine, le condamné doit être :
- Exclu et destitué de toutes fonctions publiques
- Privé du droit d’être électeur ou éligible, et en général, de tous les droits
civiques et politiques et du droit de porter toute décoration.
- Privé de la capacité d’être : assesseur – juré, expert, de servir de témoin dans
tous actes, et de déposer en justice.
- Privé de capacité d’être tuteur ou subrogé – tuteur, si ce n’est pas de ses
propres enfants.
- Et du droit de porter des armes, de servir dans l’armée, et d’enseigner…
II- Les causes d’extinction, d’exemption ou de suspension des peines :
L’article 49 du C.P marocain édicte que : « tout condamné doit subir entièrement
les peines prononcées contre lui à moins que n’interviennes l’une des causes
d’extinction, d’exemption ou de suspension suivantes ci-après :
- Le mort du condamné
- L’amnistie
- L’abrogation de la loi pénale
- La grâce
- La prescription
- Le sursis à l’exécution de la peine
- La libération conditionnelle
- La transaction lorsque la loi en dispose expressément

THEME 10
Le contrat du travail

:I- DÉFINITION

Le contrat du travail est un accord par lequel une personne (le salarié) let son activité
professionnelle au service d’une personne (employeur ou parton) qui a autorité sur la
.1ére personnes et lui verse une rémunération (salaire)
: II – LES ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS DU CONTRAT DE TRAVAIL
: De la définition qui précède se déduisent ces éléments à savoir
:A- la présentation du travail
Cette prestation doit remplir certaines conditions : elle doit avoir un caractère
personnel et elle doit être libre
 le caractère personnel contrat du travail implique que le salarié s’oblige à mettre
son travail personnel et non le travail d’une autre personne au service de
l’employeur.
 le caractère libre de la présentation du travail : le caractère s’applique
généralement à tout le contrat du fait que la contrainte constitue un consentement.
B/Le lien de subordination:
La dépendance du salarié quant à la nature du travail à exécuter au salaire perçu et
aux directives concernant la réalisation du travail.
C/le salaire:
C’est la prestation fournie par l’employeur en contre partie du travail qui été effectué
à son profil.

III- LES CARACTÈRES JURIDIQUES DU CONTRAT DE TRAVAIL:


1- c’est un contrat synallagmatique:
C’est-à-dire que les obligations des parties sont réciproque le salarié doit fournir le
travail, l’employeur doit en contre partie le payer.
2- c’est un contrat à exécution successive :
Le contrat de travail ne peut être réalisé avec effet rétroactif, encore de nullité le
contrat est résilié pour le futur, mais des effets déjà produits dans le passé,
ne peuvent être effacés.
3- c’est un contrat induite personne:
C'est-à-dire que les obligations du salarié sont personnelles, il ne peut faire travailler
une autre personne à sa place.
4- C’est un contrat d’adhésion:
Les choses du contrat sont généralement déterminées par l’employeur.

IV- LA FORMATION DU CONTRAT:


Le contrat de travail crée des obligations à la charge des parties contractantes, il doit
donc répondre aux conditions de validité des contrats :
La capacité, le consentement, l’objet.
A/ La capacité :
le contrat de travail n’est valable que pour :
a°/ Le mineur : il est frappé d’une incapacité absolue et ne peut engager ses services
sans l’autorisation de son père ou son tuteur.
c°/ L’interdit : c’est la personne privée de ses droits civiques.
d°/ Les incapacités spéciales : le travailleur étranger qui immigré au Maroc pour
exercer une salariée doit être muni d’un contrat de travail visé par le ministère de
l’emploi, son engagement est donc subordonné à l’autorisation de l’administration

e°/ Les femmes et les enfants : du Dahir de 2-7-47 portant réglementation du travail
interdit, l’emploi des femmes et des enfants : à certaines travaux, tout contrat de
travail qui ne respecte pas cette interdiction est considéré nul.
B/ le consentement:
C’est l’acceptation libre et volontaire par l’une des parties des obligations proposées
par l’autre partie, ce consentement fait défaut lorsqu’il est attaché d’erreur de
violence de dol
1/L’erreur
Elle peut porter soit sur l’objet du contrat soit sur la personne
2/ la violence
C’est la contrainte physique ou morale exercée sur une personne l’amener à
accomplir un acte auquel elle n’a pas consenti.
3/ Le dol : C’est la tromperie dont la conclusion du contrat de travail.

: C/L’objet

L’article 59 du dahir des obligations et des contrats énonce que « est nulle


l’obligation qui a pour objet une chose ou un fait impossible physiquement en
vertu de la loi »
L’objet doit être licite et ne doit pas être par la loi ou
contraire à l’ordre public.

THEME 11
 Notion de syndicat 

I- Définition :
Le syndicat peut être défini comme un groupement dans lequel plusieurs
personnes exerçant une activité professionnelle, décident de mettre en commun
leur activité et une partie de leur ressources afin d’assurer la représentation et la
défense de leur profession et d’améliorer leur condition d’existence.

II- Constitution :
La constitution des syndicats doit obéir à des conditions de fond et de forme.
1) Conditions de fond :
- Les personnes qui veulent adhérer à un syndicat doivent exercer une même
profession ou des métiers similaires ou des professions connexes.
- Les personnes chargées de l’administration et de la direction doivent être de
nationalité marocaine.
- Le syndicat doit exclusivement avoir pour objet l’étude et la défense
d’intérêts professionnels.

2) Conditions de forme :
- Rédaction des statuts (objet et siège du syndicat, liste des adhérents,
conditions d’adhésion, chiffres des cotisations, etc…)
- Vote des statuts en assemblée générale.
- Dépôt des statuts et de la liste complète des adhérents auprès de l’autorité
locale.
-
III- Organisation :
L’organisation des syndicats est prévue dans les statuts. Deux organes à retenir :
- Une assemblée générale constituée par les
- Adhérents. elle a pour mission l’élection des dirigeants, le contrôle et la
gestion financière du syndicat…
- Un conseil ou un comité syndical qui regroupe des dirigeants. Ces derniers
sont chargés de l’administration et de la direction du syndicat. Ils sont
généralement élus par l’assemblée générale et représentent le syndicat.

IV- Désignations et missions des délégués des salariés :


Le syndicat peut constituer dans l’entreprise une section disposant d’un local si
le nombre d’adhérents dans l’entreprise est suffisant, collectant des cotisations,
effectuant un affichage et organisant des réunions syndicales.
Cette section peut désigner un ou plusieurs délégués syndicaux pour la
représenter auprès du chef d’entreprise.
Les syndicats jouent encore un rôle dans :
- La conclusion des conventions collectives
- Le déclenchement et le soutien des conflits collectifs et leur règlement
- L’étude des problèmes de la durée et de la répartition du travail
- L’amélioration de la situation du personnel dans son ensemble

THEME 12

Les libertés publiques et droits de l’homme

On appelle "libertés publiques" l'ensemble des droits et des libertés


individuelles et collectives garantis par les textes législatifs et donc par
l'Etat. Les libertés ne sont dites publiques que si l'Etat intervient pour les
reconnaitre et les aménager, quel que soit l'objet de cette liberté.

Les libertés publiques sont donc une traduction dans le droit positif des
Droits de l'homme et des droits fondamentaux.

Dans un État de droit, la protection juridique qui est conférée aux libertés
publiques établit et organise leur inviolabilité. Face à un Etat qui détient
l'autorité, la notion de libertés publiques impose à celui-ci des limites à ses
prérogatives en le soumettant à des normes juridiques. C'est le respect de
ces limites qui fonde la légitimité du pouvoir et caractérise une démocratie.

Les droits de l'homme

Les droits de l'homme, également appelés droits humains ou encore droits de la


personne, sont un concept selon lequel tout être humain possède des droits
universels, inaliénables, quel que soit le droit positif en vigueur ou d'autres facteurs
locaux tels que l'ethnie, la nationalité ou la religion.

Le droit à la santé suppose à la fois des libertés et des droits.

 Les libertés comprennent le droit de l’être humain de contrôler sa propre santé


et son propre corps (par exemple les droits sexuels et génésiques), ainsi que le
droit à l’intégrité (par exemple le droit de ne pas être soumis à la torture et de
ne pas être soumis sans son consentement à un traitement ou une expérience
médicale).
 Les droits comprennent le droit d’accès à un système de protection de la santé
qui garantisse à chacun, sur un pied d’égalité, la possibilité de jouir du meilleur
état de santé possible

Approches fondées sur les droits de l’homme

Une approche de la santé fondée sur les droits de l’homme fournit des stratégies et
des solutions pour affronter et rectifier les inégalités, les pratiques discriminatoires et
les rapports de force injustes, qui sont souvent au cœur de l’inégalité des résultats
sanitaires.

Une approche fondée sur les droits de l’homme vise à ce que l’ensemble des
politiques, des stratégies et des programmes de santé soient conçus de façon à
améliorer peu à peu la jouissance par tous du droit à la santé. Les interventions visant
à atteindre cet objectif respectent des principes et des normes stricts répertoriés ci-
dessous.

 Non-discrimination: Le principe de non-discrimination cherche à garantir que


les droits de l’homme seront exercés sans discrimination aucune fondée sur la
race, la couleur, le sexe, la langue, la religion, l’opinion politique ou toute autre
opinion, l’origine nationale ou sociale, la fortune, la naissance ou toute autre
situation comme le handicap, l’âge, la situation matrimoniale et familiale,
l’orientation sexuelle et l’identité sexuelle, l’état de santé, le domicile ou la
situation économique et sociale.1.
 Disponibilité: Les établissements, les biens, les services et les programmes de
santé publique et de soins de santé sont en nombre suffisant.
 Accessibilité: Les établissements, les biens et les services de santé sont
accessibles à tous. L’accessibilité est composée de quatre dimensions
interdépendantes :
o non-discrimination;
o l’accessibilité physique;
o l’accessibilité économique;
o l’accessibilité de l’information.
 Qualité: La qualité ainsi que le niveau scientifique et médical des
établissements, des biens et des services de santé doivent être adaptés.
 Responsabilisation: Les États et les autres entités responsables doivent rendre
compte de la mesure dans laquelle ils respectent les droits de l’homme.
 Universalité: Les droits de l’homme sont universels et inaliénables. Ils doivent
être respectés pour chaque personne, partout dans le monde.
Les politiques et les programmes sont conçus pour répondre aux besoins de la
population grâce au système de responsabilisation mis sur pied. Une approche fondée
sur les droits de l’homme détermine les relations entre les différents acteurs afin de
donner à la population les moyens de faire valoir ses droits et d’encourager les
décideurs et les prestataires de service à respecter leur obligation de créer des
systèmes de santé plus réactifs.

THEME 13 : Droit à la santé

Le droit de la santé est l’ensemble des règles juridiques qui s’appliquent à


l'organisation et à la délivrance des actes de prévention et de soins donnés aux
personnes..

Le droit à la santé, c’est le droit de vivre dans le meilleur état de santé possible et de
pouvoir se soigner tout au long de notre existence. Dans ce sens-là, il s’agit d’un des
droits fondamentaux de tout être humain, quelles que soient sa race, sa religion, ses
opinions politiques, sa condition économique ou sociale. Le droit à la santé est
consacré par de nombreux instruments internationaux et régionaux sur les droits de
l’homme. Il est énoncé dans la constitution de pays du monde entier et suppose que
les pouvoirs publics créent des conditions telles que chacun puisse jouir du meilleur
état de santé possible. Ceci implique notamment l’existence de services de santé, des
conditions de travail sûres et saines, de logements adéquats et d’une alimentation
nutritive. Le droit à la santé inclut donc bien entendu l’accès aux soins de santé, mais
il intègre aussi, et cela passe malheureusement souvent inaperçu, les déterminants
sociaux de la santé, qui sont les conditions économiques et sociales dans lesquelles
nous vivons et qui exercent une influence sur notre santé.

1_ Avoir accéder de manière égale aux institutions et aux équipements de santé.


2. La santé implique une dimension sociale et démocratique.
La santé n’est pas seulement l’affaire de médecins et d’hôpitaux, mais de groupes
d’humains. C’est par la participation que les gens peuvent faire vivre leur droit à la
santé dans la communauté.
3. La santé est aussi une question de justice sociale. Bien des maladies et des
situations malsaines ont leurs racines dans l’injustice sociale et économique.
Définition du système de soins 

Dans la définition large qui est donnée du système de santé, le système de


soins est l'un des sous-systèmes, qui contribue, aux côtés des autres sous-
systèmes, au niveau de santé d'une population. Le système de soins
correspond à l'ensemble des services qui fournissent des prestations à la
population, dans le but d'améliorer sa santé. Cependant, le terme système de
santé est fréquemment utilisé dans un sens plus restrictif, qui en fait un
synonyme de système de soins. Pour l'OMS, le système de santé correspond
à la totalité des organisations, institutions et ressources consacrées à la
production d'interventions sanitaires

Missions du système de soins


Le système de soins doit être capable :
1) d'identifier les besoins de santé de la population,
2) de choisir des priorités d'actions,
3) de mettre en œuvre une politique de santé adaptée aux besoins :
distribution de soins préventifs et curatifs individuels et collectifs,
programmes d'actions de santé, programmes de recherche...
Les quatre valeurs essentielles d'un système de soins
L'OMS propose 4 valeurs essentielles, susceptibles de guider
l'élaboration et l'évaluation des systèmes de santé, valeurs qu'elle
présente sous la forme d'un diagramme orthogonal, qu'elle considère
comme la représentation de la «boussole de la santé »
1. La qualité : aptitude du système à fournir des réponses
satisfaisantes aux besoins de santé d'une personne. La qualité des
soins peut être examinée sous l'angle des utilisateurs du système (qui
attendent qu'on réponde à leurs besoins avec humanisme, respect et
attention personnelle, en leur proposant une gamme complète de
services) et sous l'angle des professionnels de santé (soins
conformes aux référentiels de bonne pratique et aux données
actuelles de la science).
2. L'équité : capacité du système à permettre que toute personne de la
population ait un accès garanti à un ensemble minimal de services
appropriés, répondant à ses besoins, sans discrimination de race,
sexe, âge, groupe ethnique ou religieux, niveau socio-économique...
3. La pertinence : aptitude du système à agir prioritairement sur les
besoins ou problèmes de santé reconnus comme étant les plus
importants (problèmes prioritaires), et à cibler les services sur les
personnes ou les groupes qui en ont le plus besoin.
4. L'efficience : capacité du système à faire le meilleur usage possible
des ressources disponibles. Elle implique de connaître le coût des
différentes prestations et leur efficacité respective et de prendre en
compte ces données dans la politique de santé.
Qualités d'un système de soins :
Pour optimiser le niveau de chacune des 4 valeurs, le système de soins
doit rechercher les qualités suivantes :
1. La globalité : soins complets, continus, personnels de promotion,
prévention et restauration de la santé
2. L'accessibilité : financière, géographique
3. L'acceptabilité : pour les usagers mais aussi pour les professionnels
de santé et pour les financeurs
4. L'efficacité technique et économique (efficience)
5. La souplesse, c'est à dire la capacité à s'adapter rapidement en cas
d'émergence de nouveaux besoins, et à se redéployer lorsque les
services ne sont plus pertinents. Rappelons qu'un service de soins
efficace peut se condamner lui même, s'il parvient à éradiquer le
problème de santé pour lequel il a été mis en place.
6. La possibilité d'être planifiable et évaluable.

THEME 12
LES RESPONSABILITES 

Comme toute activité humaine, celle de


l’infirmier(e) entraîne sa responsabilité.
Le développement des sciences et technique donne à chaque malade
l’illusion qu’il doit être guéri, et s’il ne l’est pas, il a une tendance matérielle
à rechercher dans une faute l’échec de la thérapeutique.
Comme, par ailleurs, le domaine d’intervention de l’infirmier(e) s’accroît,
les risques de voir sa responsabilité mise en cause ont augmenté au cours des
dernières années, de telle sorte qu’il n’est pas exagéré de dire qu’aujourd’hui,
il y a peu d’exemple où la responsabilité médicale étant en jeu, l’infirmier(e)
ne se trouve pas aux cotés du médecin.
Les problèmes de responsabilité ont donc pris une telle importance qu’il
devient indispensable d’en cerner les éléments.

1-. La responsabilité réparatrice : (indemnisation de la victime)

A :Responsabilité administrative :
Elle concerne uniquement les infirmiers(e) travaillant en secteur public. La
faute commise par le personnel de l’administration devient faute de service.
La victime de la faute de service est indemnisée par l’administration.
Toutefois, ne peut être considérée faute de service, « faute lourde
détachable de l’accomplissement du service public », acte commis
volontairement dans l’intérêt personnel de l’autre ou d’un tiers (trafic de
stupéfiants, vol…), ou acte commis sciemment avec la volonté de mal faire
comme abandon de poste, abus d’autorité, coups et blessures volontaires.

B :Responsabilité civile :

La responsabilité civile de l’infirmière revêt deux formes qui peuvent se


cumuler, l’une provient d’une faute de l’infirmier(e), l’autre d’un
manquement à ses obligations entre lui et le malade.
Pour le 1er cas la responsabilité est quasi délictuelle, dans le second cas la
responsabilité est contractuelle.
La distinction entre ces deux responsabilité est importante sur le plan du
temps de la prescription et sur celui de la charge de la preuve.

1-. La responsabilité quasi délictuelle est mise en cause par certains articles
du code civil :
-tout fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui un dommage, oblige
par la faute duquel il est arrivé à le réparer.
-chacun est responsable du dommage qu’il a causé, non seulement par
son fait, mais encore par sa négligence ou par son imprudence.
-on est responsable, non seulement du dommage que l’on cause par son
propre fait, mais encore de celui qui est causé par le fait des personnes dont
on doit répondre, ou de choses que l’on a sous sa garde.
Comme tout individu, l’infirmier(e) est responsable de ses actes et gestes
propres, des actes et gestes des personnes qui sont en état de subordonnées
par rapport à lui, ainsi que des choses qu’il contrôle.
La responsabilité quasi-délictuelle de l’infirmier(e) résulte d’un soin
défectueux par imprudence, négligence, inattention, défaut de précaution ou
d’adresse :
- erreur de produits ou de doses administrées
- erreur d’étiquetage d’un flacon d’examen
- défaut de surveillance ou d’exécution d’un soin entraînant par exemple
une brûlure, une nécrose.
- Initiative thérapeutique correspondant à l’inobservation de la
réglementation professionnelle
Le dommage occasionné par l’infirmier(e) peut être :
- soit matériel : bris d’objet personnel tel que dentier, vêtements tachés…
- soit corporel : abcès, cicatrices, lésion d’un nerf, douleur physique ou
morale (angoisse)
- soit immatériel : perte de gains.
La victime peut en demander réparation pendant 3 ans. Elle doit prouver la
faute professionnelle de l’infirmière et la relation avec le dommage subi.

La responsabilité civile n’a pas le même contenu selon le secteur d’activité de


l’infirmier(e)

1-/ dans le secteur public :


Le code ne s’applique pas. L’infirmier(e) de ce
secteur qui commet une faute engage la responsabilité de l’administration, il
n’a pas à supporter les conséquences pécuniaires de sa faute.

2-/ dans le secteur privé :


Deux cas sont à considérer : l’infirmier(e) libéral et
l’infirmier(e) salarié.
- l’infirmier(e) libéral est personnellement responsable sur ses biens des
conséquences de sa faute. Pour se couvrir contre les risques de responsabilité,
elle contracte obligatoirement une police d’assurance « dommage aux tiers ».
- l’infirmier(e) salarié du secteur privé est couvert par la responsabilité de
son employeur, qui est civilement responsable de ses employés.

b-/ la responsabilité contractuelle :


Naît par application d’un article du code
civil :
« Le débiteur est condamné, s’il y a lieu, au paiement de dommage et intérêt,
soit à raison de l’inexécution de l’obligation, soit à raison du retard de
l’exécution, toutes les fois qu’il ne justifie pas que l’inexécution provient
d’une cause étrangère qui ne peut lui être imputée, encore qu’il n’y ait aucune
mauvaise foi de sa part. ».
Entre le malade et l’infirmier(e), il existe un « contrat de soins », qui
entraîne une obligation de moyens, qui consiste à exécuter correctement les
soins à prodiguer. L’inexécution de l’obligation de moyens est une faute
professionnelle dont la victime peut obtenir réparation pendant 30 ans. C’est à
l’infirmier(e) de démontrer l’existence d’une cause étrangère à ses actes.
Cette obligation de moyens est à différencier de l’obligation de résultat, qui
ne peut constituer une faute professionnelle, on ne peut demander à
l’infirmier(e) que son action soit bénéfique pour le malade.

4.-2/ La Responsabilité punitive :

4.-2-1-/ La responsabilité disciplinaire :

Le respect des obligations qui pèsent sur le fonctionnaire est garanti par
l’existence des pouvoirs disciplinaires, la nécessité de celui-ci n’est pas
contestable, mais il convient aussi de protéger le fonctionnaire contre
l’éventualité de son usage arbitraire. C’est ce à quoi tendent les garanties
disciplinaires.

a./ : les caractères généraux de la responsabilité disciplinaire :

La mise en œuvre de la responsabilité disciplinaire appartient à l’autorité


qui détient le pouvoir de nomination. Le déclenchement de la poursuite
disciplinaire relève de son pouvoir discrétionnaire, ce qui s’explique par le fait
que la faute ne fait pas l’objet d’une définition légale. Cette responsabilité est
essentiellement administrative et professionnelle. Les sanctions sont des
sanctions professionnelles qui n’atteignent le fonctionnaire que dans sa
situation administrative et qui sont énumérées par la loi.

b./ : la faute disciplinaire :

La faute disciplinaire est constituée par tout manquement aux obligations du


fonctionnaire. Il n’est pas possible de donner une définition plus précise de la
faute, car celle-ci est lié à des facteurs variables, notamment aux circonstances
de fait et à la situation propre aux fonctionnaires intéressés.
C’est donc l’autorité hiérarchique qui, en fonction de ces données concrètes,
appréciera si le comportement de l’agent est constitutif d’une faute.

c./ : la sanction disciplinaire :


A la différence des fautes, les sanctions sont énumérées limitativement par
l’article 66 du statut général de la fonction publique.
La sanction est ainsi identique pour tous les fonctionnaires, et l’autorité
administrative ne peut pas créer de sanction à sa convenance.
Le pouvoir disciplinaire appartient à l’autorité qui détient le pouvoir de
nomination (art66).
Les commissions administratives paritaires jouent le rôle de conseil de
discipline.
Selon l’article 66 :
Les sanctions disciplinaires applicables aux fonctionnaires comprennent par
ordre croissant de gravité :
- l’avertissement
- le blâme
- la radiation du tableau d’avancement
- l’abaissement d’échelon
- la rétrogradation
- la révocation sans suspension des droits à pension
- la révocation avec suspension des droits à pension

Il existe en outre deux sanctions d’un caractère particulier :


- l’expulsion temporaire privative de toute rémunération, sauf les
prestations
familiales, pour une durée qui ne peut excéder 6 mois.
- la mise à la retraite d’office.
La sanction doit respecter les principes généraux du droit : la sanction ne peut
avoir de porter rétrograde, elle ne doit pas frapper le fonctionnaire pour une
faute qui a déjà été réprimée par une sanction antérieure (ni bis, ni idem).
En dehors du droit de prononcer une sanction, l’autorité disciplinaire dispose
du pouvoir de suspendre l’agent qui a commis une faute grave (article 73) :
« en cas de faute grave commise par un fonctionnaire, qu’il s’agisse d’un
manquement à ses obligations professionnelle ou d’une infraction du droit
commun, l’auteur de cette faute peut être immédiatement suspendu par
l’autorité ayant pouvoir disciplinaire ».
La suspension peut être accompagnée de la suppression partielle ou totale du
traitement, l’agent conserve les prestations familiales. La nature même de la
mesure implique que la situation de l’agent doit être régularisée rapidement,
c’est également pour lui une garantie.

d./La procédure disciplinaire :


Le principe qui régit la procédure est celui des droits de la défense. Tout
fonctionnaire poursuivi a le droit de se défendre, le statut organise ce droit qui
comporte :
- la communication du dossier :
Le fonctionnaire que l’on veut punir doit
être informé des griefs qui sont articulés contre lui. Il doit avoir la certitude
que la poursuite est engagée exclusivement sur la base de ces griefs, si ces
deux conditions sont réunies, le fonctionnaire peut alors se défendre en tout
connaissance de cause.
L’obligation de communiquer le dossier est satisfaisante dès l’instant où
l’administration donne tout possibilité à l’intéressé d’en prendre connaissance,
c’est cependant à ce dernier qu’il appartient d’en réclamer la communication,
c’est la raison pour laquelle il doit être prévenu en temps utile de la procédure
engagée contre lui.

- la comparution devant le conseil de discipline :


Elle n’est exigée que pour
le prononcé des sanctions les plus graves, l’autorité disciplinaire n’a pas
l’obligation de faire comparaître l’intéressé pour prononcer l’avertissement et
le blâme. Dans ce cas et afin de rendre le contrôle juridictionnel, la décision de
sanction doit être motivée.
La commission administrative paritaire siégeant en conseil de discipline doit
être composée de manière telle qu’elle ne comporte aucun membre d’un grade
inférieur à celui de l’agent dont le cas lui est soumis.
Le conseil est saisis par l’autorité qui exerce le pouvoir disciplinaire par un
rapport écrit qui précise les faits reprochés et les conditions dans lesquelles ils
ont été commis, ce rapport écrit officialise les griefs articulés contre
l’intéressé, le conseil peut ordonner une enquête pour compléter son
information.
Le fonctionnaire est invité à comparaître, il doit être convoqué dans des
conditions telle qu’il puisse effectivement venir présenter se défense : une
sanction est prise à la suite d’une procédure irrégulière lorsque
l’administration ne fait aucune diligence pour faire parvenir à l’intéressé,
notamment au lieu de sa résidence effective, une convocation à comparaître
devant le conseil de discipline, parce qu’elle lui enlève

4.2.2. / La responsabilité pénale :


Elle résulte d’une faute professionnelle qualifiée d’infraction à la loi. Pour
qu’un acte devienne une infraction à la loi, il faut que cet acte soit interdit et
sanctionné par un texte de loi. Il peut s’agir d’une infraction soit du code
pénal, soit du code de la santé.

4.2.2.1. / exercice illégal de la profession d’infirmier(e) :

L’article 8 du dahir de 1960 stipule que :


« Toute infraction aux dispositions des articles 2, 3, 4,6, et 7, premier alinéa,
constitue le délit d’exercice illégal de la profession, ce délit est puni d’une
amende de 100, à 200, à 5000 D.H. et d’un emprisonnement de 15 jours a 6
mois, ou l’une de ces deux peines seulement, le tout sans préjudice des peines
applicables en cas d’exercice illégal de la médecine ».

4.2.2.2 / exercice illégal de la médecine :

L’exercice illégal de la médecine consiste a effectuer des actes réservés au


médecin : diagnostic, établissement d’un traitement …
L’infirmier(e) se rendrait coupable de l’exercice illégal de la médecine s’il se
livrait, de façon habituelle et délibérée et sans agir comme aide d’un docteur
en médecine personnellement désigné et responsable, à une activité diagnostic
et thérapeutique autre que celle relevant de son rôle propre.
Article 7 :
« Toute usurpation du titre de médecin sera considérée et sanctionnée comme
un acte d’exercice illégal de la profession, l’usage du titre de « docteur » par
une personne non titulaire d’un diplôme de médecin, à moins que le terme
« docteur » ne soit accompagné de l’indication précise de la science ou
discipline (droit, lettre, etc.…) dans laquelle ce doctorat aura été acquis.

4.2.2.3. / l’omission de porter secours :

D’après le code pénal marocain, article 430 :


« Quiconque pouvant sans risque pour lui ou pour le tiers, empêcher par son
action immédiate, soit un fait qualifié crime, soit un délit contre l’intégrité
corporelle d’une personne, s’abstient volontairement de le faire, est puni de
l’emprisonnement de trois mois à cinq ans et d’une amende de 200à 1000
D.H. ou de l’une de ces deux peines seulement. ».

L’article 431 :
« Quiconque s’abstient volontairement de porter à une personne en péril
l’assistance que sans risque pour lui, ni pour les tiers, il pouvait lui prêter, soit
par son action personnel, soit en provoquant un secours, est puni de
l’emprisonnement de 3 mois à 5 ans et d’une amende de 200 à 1000 D.H. ou
de l’une de ces deux peines seulement ».
Ce texte s’applique à tout le monde, mais ce délit prend des aspects
particuliers quand il s’agit de l’infirmier(e), d’une part parce qu’il est plus à
même que le commun des mortels à juger de l’état de péril de la personne,
d’autre part parce que sa qualification lui permet dans beaucoup de cas de
prêter elle-même l’assistance qui pourrait, sinon écarter tout péril, du moins
permettre d’attendre l’arrivée d’un médecin, et enfin parceque ce texte trouve
à s’appliquer dans l’exercice de sa profession.

Toutefois, trois éléments limitent le devoir d’intervention :


- le péril doit être réel et nécessite une action immédiate.
- L’intervention doit être possible, qu’il s’agisse d’un geste personnel ou
de l’appel à un tiers qualifié
- l’intervention ne doit entraîner aucun risque pour le sauveteur et
l’entourage

4.2.2.4./ Homicide ou blessure par imprudence :

a./ l’homicide involontaire :

Toute faute commise par l’infirmier(e) dans l’exercice de ses fonctions et


ayant entraînée le décès du malade est justiciable de l’inculpation du délit
d’homicide involontaire défini par l’article 432 du code pénal marocain :
« Quiconque, par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou
inobservation des règlements, commet involontairement un homicide ou en est
involontairement la cause sera puni de l’emprisonnement de 3 mois à 5 ans et
d’une amende de 250 à 1000 D.H. »

b./ blessure par imprudence :

(Exemple : paralysie du sciatique à la suite d’une injection I.M.)

L’élément légal est précisé par l’article 433 du code pénal :


« Quiconque, par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou
inobservation des règlements, cause involontairement des blessures, coups ou
maladies entraînant une incapacité de travail de plus de 6 jours, est puni de
l ‘emprisonnement de : 1 mois à 2 ans et d’une amende de 200 à 500 D.H. ou
de l’une de ces deux peines seulement. »

L’article 434 ajoute ceci :


« Les peines prévues aux deux articles précédents sont portées au double
lorsque l’auteur du délit a agi en état d’ivresse, ou a tenté, soit en prenant la
fuite, soit en modifiant l’état des lieux, soit par tout autre moyen, d’échapper à
la responsabilité pénale ou civile qu’il pouvait encourir ».

4.2.2.5./ Violation du secret professionnel :

L’infirmier(e) ne peut révéler ce qu’il apprend ou découvre au cours de


l’exercice de sa fonction, concernant le malade, sa maladie, son traitement ou
sa vie privée.

D’après l’article 446 du code pénal marocain :


« Les médecins, chirurgiens ou officiers de santé, ainsi que les pharmaciens,
les sages-femmes ou toutes autres personnes dépositaires, par état ou
profession ou par fonction permanente ou temporaire, des secrets qu’on leur
confie, qui, hors les cas ou la loi les oblige ou les autorise à se porter
dénonciateurs, ont révélés ces secrets, sont punis de l’emprisonnement de 1
mois à 6 mois et d’une amende de 200à 1000 D.H. ».
de plus l’infirmier(e) du secteur public, comme tous les agents administratifs,
ne peut communiquer de pièces ou documents de service à des tiers, cette
obligation est appelée obligation de discrétion professionnelle.
Selon l’article 18 du statut général de la fonction publique :
« Indépendamment des règles instituées dans le code pénal en matière du
secret professionnel, tout fonctionnaire est lié par l’obligation de discrétion
professionnelle pour tout ce qui concerne les faits et informations dont il a
connaissance dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de sa fonction. Tout
détournement, toute communication contraire au règlement de pièces ou
documents de service à des tiers sont formellement interdits ».
En dehors des cas prévus par la règle en vigueur, seule l’autorité du
ministre dont dépend le fonctionnaire peut délier celui-ci de cette obligation de
discrétion ou le relever de l’interdiction édictée ci-dessus.

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