Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
C’est-à-dire, c’est l’état qui se charge de rendre justice au peuple en vue de cristalliser
l’égalité de tous devant la loi et par ricochet devant la justice. C’est donc l’état qui crée les
institutions judiciaires, nomme les personnels judiciaires et se charge de les payer, ces
institutions et ces personnels sont chargés de rendre justice au peuple à la charge de l’état.
Tout citoyen qui a besoin de la justice doit se rendre devant ces institutions et ces personnels
judiciaires sans se préoccuper de leur prise en charge, toute fois les citoyens qui seront devant
les institutions judiciaires doit prévoir une modique somme d’argent qui contribue à la
constitution de son dossier, notamment à l’achat d’une chemise(farde), papier, stylo… cette
petite somme est importante pour la recevabilité du citoyen devant une institution judiciaire,
cette modique somme est appelée frais de consignation, il faut noter que les justifiables qui
ne payent pas les frais de consignation n’est pas reçu pour fin de non procédée. Toutefois, le
justifiable qui ne possède pas de frais de consignation à cause de la pauvreté peut solliciter du
tribunal la dispense de ce frais par voie de requête et cette dispense peut lui être accordée par
voie d’ordonnance, dans ce cas son affaire sera déclaré recevable pro deo.
L’impartialité du juge
Ce principe indique que le juge doit posséder des qualités exceptionnelles qui le place au-
dessus de la mêle, il doit procéder par ex aequo et bono, le bon sens, le sens élevé d’équité
c’est-à-dire le juge doit ressembler à l’arbre au milieu du village, il n’a pas de penchant, pas
de sentiments et pas d’état d’âme.
Travail à faire dans le groupe : la collégialité, le double degré de juridiction, la
performance et la cassation.
CHAPITRE 2 : Les cours et tribunaux de la RDC
En RDC, les cours et tribunaux sont organisés en ordre de juridiction et il faut considérer
deux périodes pour les analyser :
-La période avant 2006, au cours de celle-ci les cours et tribunaux étaient consacrés au sein de
l’ordre judiciaire c’est-à-dire qu’il n’existait d’un seul ordre de juridiction, c’était l’ordre
judiciaire chapeauté par la cour suprême de justice suivi de la cour d’appel, TGI et du tribunal
de paix.
A côté de cette juridiction, il existait la juridiction militaire, il existait aussi la cour de compte
et la cour de sureté de l’état. La cour suprême de justice était composée de trois sections :
section de la législation pour juger les matières fonctionnelles, section judiciaire pour juger
les matières judiciaires (pourvoi en cassation) et section administrative pour juger les
matières administratives. Les juridictions militaires étaient composées en forme pyramidale
au sommet il y avait la haute cours militaire suivi de la cours militaire, cours militaire
opérationnelle, cours militaire de garnison et
La cours de sureté de l’état existait pour juger les atteintes à la sureté de l’état (toute
infraction qui vient déstabiliser les entités étatiques)
-La période après 2006 est caractérisée par la création de trois ordres de juridictions (à faire
pour TP) à savoir :
-Ordre judiciaire
-Ordre administration
-La cours constitutionnelle
SECTION 1 : L’ANALYSE DE COURS ET TRIBUNAUX DE LA JURIDICTION DE
L’ORDRE JUDICIAIRE
Régi par la loi du 11 avril 2013, portant organisation, fonctionnement et compétence de
juridiction de l’ordre judiciaire.
Les cours et tribunaux de l’ordre judiciaires sont organisés en deux catégories à savoir :
• Les juridictions ordinaires de l’ordre judiciaire, ils sont au nombre de quatre :
-Le tribunal de paix
- le tribunal de grande instance
- la cour d’appel
- la cour de cassation.
• Les juridictions spécialisées de l’ordre judiciaire, ils sont aussi au nombre de quatre :
-Les juridictions militaires
-Les tribunaux pour enfant
-Les tribunaux de commerce
-Les tribunaux du travail
ANALYSE ORDINAIRE DE JURIDICTION DE L’ORDRE JUDICIAIRE
1. Le tribunal de paix
Régi par les articles sept à douze de la loi de 11 avril 2013 portant OFCJ.
Il est créé dans chaque commune ou territoire un ou plusieurs tribunaux de paix composés
d’un président et de plusieurs juges.
Le tribunal de paix tient les audiences en collégialité lorsqu’il est saisi en matière pénale et
coutumière, il siège en unicité lorsqu’il est saisi en matière civile.
Le tribunal de paix siège avec le concours du ministère public avec l’assistance d’un greffier.
Par ailleurs, il est important d’indiquer que le tribunal de paix a été créé pour juguler ou
résorber une problématique héritée de l’indépendance celle de la dualité juridictionnelle, en
effet pendant la colonisation il existait deux catégories de juridictions au Congo :
- La juridiction indigène ou traditionnelle qui jugeait= les autochtones et selon la
coutume
- Les juridictions modernes ou les droits écrits qui jugeaient les colons et les évolués
Après l’indépendance, le Congo est devenu un état souverain, la loi fondamentale a conservé
le principe de l’égalité de tous devant la loi et par ricochet devant la justice donc il n’y a donc
plus raison d’avoir deux catégories de juridiction.
Pour juguler cette dualité juridictionnelle, il a été consacré le principe de l’unification
juridictionnelle, il fallait donc unifier les juridictions de droit écrit et celles de droit coutumier,
c’est donc l’unification qui a créé le tribunal de paix, c’est pourquoi on affirme que le tribunal
de paix a une nature hybride, il est à a fois juridiction coutumière et juridiction moderne, on
affirme aussi que la création du tribunal de paix a sonné le glas de juridiction coutumière
désormais tous les litiges en matière coutumière sont de la compétence du tribunal de paix.
2. Le tribunal de grande instance
SECTION1 LE GREFFE
1. NOTION
Régit par les articles 37 à 40 de la loi du 11 avril 2013 portant ofcj.
Le greffe est un service public de l’état crée comme auxiliaire judiciaire des cours et
tribunaux charger de :
- La conservation des archives
- L’administration des cours et tribunaux
- Instrumenter les exploits
- Faire le secrétariat rapporteur aux audiences
2. COMPOSITION
L’organisation du greffe est analysée verticalement et horizontalement, la verticalité renvoie à
la hiérarchisation de ces formes. Il faut rappeler que les greffiers sont des fonctionnaires de
l’état soumis à la subordination hiérarchique, l’organisation du greffe est constituée en forme
pyramidale, il y a le sommet occupé par le greffier en chef suivi des greffiers divisionnels en
suite les greffiers principaux et les greffiers titulaires, le greffier en chef c’est le responsable
du corps c’est lui qui organise les activités du greffe, il faut dire que dans le système judiciaire
congolaise il existe 3 greffiers en chef à savoir : le greffier en chef de la cour
constitutionnelle, le greffier de chef de la cour de cassation et le greffier en chef du conseil
d’état.
De façon horizontale, au sein de chaque juridiction le greffe est organisé en fonction des
matières qui y sont révolues, ainsi par exemple il existe 4 chambres à la cour de cassation et
chaque chambre est gérée par un greffe.
SECTION 2 : HUISSARIAT ET NOTARIAT
1. HUISSARIAT
Avant la réforme de 2016, les huissiers de justice étaient des fonctionnaires de l’état qui
secondés les greffiers dans leur ministère, ils accompagnaient donc les greffiers dans
l’exercice de leurs attributions, en autres termes avant la réforme les attributions des huissiers
se confondaient avec leurs des greffiers, étant donné qu’ils étaient rattachés au greffe pour
seconder les greffiers. La réforme de 2016 consacrée par la loi numéro 16/011 du 15 juillet
2016 portant création et organisation de la profession huissier de justice, cette réforme
transforme le corps huissier de justice en profession libérale, désormais les huissiers ne sont
plus des fonctionnaires de l’état, ils exercent une profession libérale au même titre que les
avocats, leurs attributions sont consacrées à l’article 13 de la loi sous examen. Les conditions
d’accès à cette profession sont consacrées à l’article 6 de la loi sous examen, par ailleurs il
importe d’indique qu’il existe au sein de la profession huissier une cléricature c’est-à-dire un
corps de clercque (un peu comme des conseillers référendaires) chargé de seconder les
huissiers dans l’exercice de leurs attributions.
2. NOTARIAT
Avant la réforme de 2016, les notaires étaient des fonctionnaires de l’état considérés comme
témoins publics de toutes les transactions entre les citoyens c’est-à-dire les notaires étaient
chargés de l’authentification des actes juridiques au sein de l’état, la réforme de 2016
consacrée par la loi numéro 16/012 du 15 juillet 2016 portant création, organisation et
fonctionnement de la profession de notaire. Cette réforme le notariat en ordre professionnel
comme le huissariat d’ailleurs et exerçant une profession libéral. Le corps de notaire est
secondé dans l’exercice des attributions par une cléricature conformément à l’article 30 de la
loi sous examen.
CHAPITRE 6 : LES AUTRES STRUCTURES DE LA JUSTICE CONGOLAISE
Au-delà du principe de la répartition des fonctions judiciaires qui enseigne que les fonctions
judiciaires sont exercés par 4 organes, à savoir les cours et tribunaux, le parquet et la police
judiciaire, le barreau et le corps de défenseurs judiciaires, le greffe, huissariat et notariat, il
existe d’autres structures qui contribuent à l’administration de la justice au sein de l’état, il
s’agit notamment de :
- Le conseil supérieur de la magistrature
- L’inspection générale de service judiciaire et pénitencier (les prisons, les maisons
d’arrêt, les établissements de garde et de l’éducation des enfants (EGEE), centres de
rééducation, le camp de détention…
- La CNRF (cellule nationale de renseignement financier)
- L’IGF
- Le COLUB (comité de lutte contre le blanchiment des capitaux)
- Le ministère de la justice
Par ailleurs il existe des institutions judiciaires internationale qui ont des ramifications avec le
système judiciaire congolais c’est-à-dire que les institutions judiciaires internationales
auxquelles la RDC a adhéré, il s’agit notamment :
- La cour internationale de justice (CIJ)
- La cour pénale internationale
- La cour commune de justice et d’arbitrage de l’OHADA
2. LES STRUCTURES HUMAINES DE LA JUSTICE CONGOLAISE
CHAPITRE 1. LES MAGISTRATS
Notion et condition du recrutement des magistrats
1. NOTION
Un magistrat peut être défini comme un agent public de l’état placé sous statut particulier
consacré dans la loi organique 06/020 du 10 octobre 2006 portant statut des magistrats tels
que modifier et compléter par la loi organique numéro 15/014 du 11 aout 2015. Le statut des
magistrats renseigne qu’il s’agit d’une carrière gérée par le conseil supérieur de la
magistrature. Il existe deux types de magistrat :
- Le magistrat assis (sont des juges qui sont affectés aux cours et tribunaux et qui ont
pour mission de rendre justice ou de dire les lois, ils sont appelés ainsi à cause de la
sagesse qu’ils doivent refléter dans l’administration de la justice, ils rendent donc
justice en demeurant assis, ils sont inamovible, ils sont indépendant et n’obéissent
qu’à l’autorité de la loi, il y a aussi l’exigence de l’impartialité. Toutefois, il faut
indiquer qu’il existe des juges qui ne sont pas des magistrats car parmi les juges il y a
ceux qui sont assesseurs et d’autres sont consulaires et d’autres en assulés articles 16
de la loi du 11 avril 2013, juges constitutionnels qui ne sont pas des magistrats)
- Le magistrat debout (sont ceux qui sont affectés au parquet avec pour mission de
veiller à l’exécution des actes législatifs et réglementaires conformément à l’article 66
de la loi du 11 avril 2013, il recherche donc les infractions, identifie les auteurs avant
de les déférer devant les cours et tribunaux. Ils sont appelés officier du ministère
public OMP, magistrat instructeur, organe de la loi, gardien de l’ordre public,
représentant de l’état).
2. Conditions de recrutement de magistrat
Pour être retenu comme magistrat les candidats doivent réunir les conditions suivantes :
- Etre de nationalité congolaise
- Etre licencié ou docteur en droit
- Etre âgé de plus de 21 ans et ne pas dépasser 40 ans
- Avoir jamais fait l’objet d’une condamnation judiciaire c’est-à-dire avoir un casier
judiciaire vierge
- Etre de bonne conduite, de vie et mœurs
- Satisfaire à un concours d’administration sauf cas de recrutement sur titre
La carrière d’un magistrat
La carrière d’un magistrat est gérée par le conseil de la magistrature et elle est plane et
échelonné selon les différents cadres du magistrat. En plein exercice de sa carrière le
magistrat obtient une disposition ci-après :
- En activité : c’est la situation d’un magistrat qui exerce pleinement ses attributions de
manière ininterrompu.
- En détachement : c’est la situation d’un magistrat qui suspend momentanément
l’exercice de ses attributions pour servir l’état ailleurs
- En disponibilité : c’est la situation d’un magistrat qui connait un empêchement pendant
une période plus ou moins longue d’exercer ses attributions.
Le traitement des magistrats
C’est la prise en charge sociale du magistrat par l’état. Le traitement des magistrats est
constitué de :
- Un salaire décent
- Le frais de transport
- Le soin de santé
- La gratification
- Le logement
- Les primes de fonctions
Tout magistrat a l’obligation est tenu au respect des règles déontologiques au corps, tout
manquement au devoir de l’ordre et de probité morale entrainement à une faute disciplinaire.
Les sanctions que peuvent subir les magistrats sont :
- Blâmes
- Interdiction d’exercer
- Suspension
- Révocation
C’est le conseil supérieur de la magistrature qui est l’organe disciplinaire principale de
magistrat, toutefois au sein de chaque cour d’appel existe des chambres disciplinaires pour la
discipline des magistrats.
Le droit disciplinaire des magistrats se réalise partant du principe de la subordination
hiérarchique mais en respectant le droit de la défense.
Les incompatibilités
La carrière de magistrat est incompatible avec tout autre activité lucrative ainsi par exemple
un magistrat ne peut pas exercer le commerce, toutefois le magistrat peut faire l’élevage et c
La fin de carrière d’un magistrat, l’honorariat et le mérita
La carrière d’un magistrat peut prendre fin de différente manière et diverse causes parmi
lesquelles on peut échantillonner :
- La mort
- La retraite
- La démission
- La révocation
-
La retraite
Après un certain nombre d’année ou un certain âge, un magistrat qui a exercé sa carrière de
manière ininterrompu pendant 35 ans ou qui a atteint 65 ans d’âge révolu.
Par ailleurs il existe une possibilité de retraite anticipée pour les magistrats qui ont 30 ans
d’activité ininterrompu ou qui ont atteint 60 ans d’âge, il importe d’indique que la retraite
peut être assorti de l’honorariat ou de le mérita.
La démission
C’est un mode de fin de carrière de magistrat par laquelle un magistrat renonce à sa qualité.
La démission peut être volontaire ou d’office, elle est volontaire lorsqu’elle est faite à
l’initiative du magistrat lui-même, la démission d’office est une forme de sanction contre un
magistrat qui a déserté la carrière.
La révocation
La révocation est la sanction disciplinaire la plus forte et la plus sévère, elle est prise par le
président de la république sur proposition du conseil supérieur de la magistrature. Le
magistrat révoqué est chassé du corps et il est déclaré indigne d’exercer n’importe quelle
fonction dans l’administration publique, il ne peut même plus accéder au barreau très souvent
le magistrat est révoqué lorsqu’il commet une faute lourde qui jette en pâture l’honneur et la
noblesse de la fonction de magistrat. Mais le magistrat peut aussi être révoqué lorsqu’il a été
condamné en pris à parti.
Le pris en parti : c’est une procédure par laquelle toute personne lésée par un comportement
dolosif d’un magistrat saisi la cour de cassation en vue de solliciter la réparation du préjudice
subie à cause de ce comportement. Ce dont des articles 55-64 de la loi portant procédure
devant la cour de cassation qui consacre la prise en parti, toutefois un magistrat peut être pris
en parti pour l’une de trois causes ci-après :
- Le dole
- La contusion
- Le déni de justice
CHAPITRE 2 : L’AVOCAT
Un avocat est un membre du barreau inscrit sur la liste ou au tableau et qui est chargé de
représenter les intérêts des parties en justice mais avec possible d’agir en dehors de tout
circuit judiciaire. L’avocat a donc le droit et le monopole de la défense des intérêts des parties
en justice. Il exerce une profession libérale mais est soumis aux règles déontologiques de la
profession. L’avocat peut être inscrit sur la liste (période de stage et de formation
professionnelle), il peut être aussi inscrit au tableau (période de l’exercice professionnelle).
En plein exercice de sa profession, l’avocat occupe une déposition ci-après :
- L’exercice en solo
- L’exercice en association
- L’exercice en collaboration
a. L’exercice en solo : c’est la situation d’un avocat qui décide d’exercer la profession
seul.
b. L’exercice en collaboration : c’est la situation d’un avocat qui décide de travailler avec
d’avocats mais avec lien de subordination c’est-à-dire un patron avec ses
collaborateurs.
c. L’exercice en association : c’est la situation de deux ou plusieurs avocats qui décident
de travailler ensemble en partager les risques et les bénéfices mais sans lien de
subordination.
Il importe d’indiquer que deux associés ou collaborateurs ne peuvent s’opposer ou être
opposés dans un tribunal.
SECTION 2 : MODE D’ACCESSION A LA PROFESSION
Pour accéder à la profession d’avocat les candidats doivent les conditions ci-après :
- Etre de nationalité congolaise ou étrangère mais sous réserve de réciprocité (c’est le fait
que des étrangers peuvent être avocats au Congo si dans leur pays d’origine, des
congolais peuvent aussi être avocats)
- Etre licencié ou docteur en droit
- D’avoir jamais fait l’objet d’une condamnation judiciaire c’est-à-dire posséder un
casier judiciaire vierge.
- Etre de bonne vie et mœurs
- Avoir réussi à un concours d’admission à la liste pour le stage professionnel.
- Etre soumis à un stage de formation professionnelle pendant deux ans sous
l’encadrement d’un parent, et c’est à l’issu de cette formation que l’avocat est inscrit
au tableau après avoir réussi au CAPA (concours d’aptitude professionnelle).
L’avocat inscrit au tableau peut créer son cabinet en respectant les normes réglementaires, par
ailleurs il faut indiquer que les anciens magistrats, les professeurs d’université, les défenseurs
judiciaires ayant presté depuis cinq ans sont dispensés de stages et de la formation
professionnelle.
SECTION 3 : LES DROITS ET LES OBLIGATIONS D’UN AVOCAT
L’avocat a droit à toute une panoplie de prérogative parmi lesquelles on peut échantillonner :
- Droit de défendre le client devant les instances judiciaires
- Droit de porter la toge noire avec un rabat blanc garni de fourrure
- Droit d’être appelé « maitre » au prétoire
- Droit aux immunités du prétoire
- Droit au privilège de poursuite
- Droit aux honoraires de prestation, honoraire qu’il faut différencier de « vacation »
Parmi les obligations d’un avocat, on peut échantillonner :
- L’obligation de payer la cotisation annuelle pour le fonctionnement du barreau, en effet
tout avocat a l’obligation de contribuer au fonctionnement à son barreau d’attache
moyennant une cotisation annuelle qu’il faut payer au plus tard le 31 mars. L’avocat
qui ne paie pas sa cotisation annuelle peut être sanctionné d’omission.
- L’obligation de veiller au respect du devoir d’honneur et probité morale, toujours se
souvenir de son serment.
- L’obligation de répondre aux besoins du conseil de l’ordre tels que l’assistance
judiciaire gratuite et la procédure pro deo.
SECTION 4 : LES INCOMPATIBILITES ET DU REGIME DISCIPLINAIRE DES
AVOCATS
La profession d’avocat est incompatible avec toute autre activité lucrative ainsi que toute
autre activité susceptible de nuire à l’honneur et à la noblesse de la profession. Ainsi un
avocat ne peut pas faire le commerce, lui et sa femme, toutefois un avocat peut faire
l’élevage, l’agriculteur, enseigner dans une université et conseiller le ministre de la justice.
Le régime disciplinaire des avocats n’obéit pas au nullum primem sine lege obéit plutôt nulla
poeta sine lege en autres termes les fautes disciplinaires des avocats ne sont pas connues
d’avance ce sont les sanctions qui sont connues, il s’agit de tout manquement au devoir
d’honneur et de probité morale qui entraine une faute disciplinaire. La grille de sanction que
peut subir un avocat peureux :
- La suspension
- L’omission
- La radiation d’un avocat, c’est la sanction disciplinaire la plus fort, un avocat radié ne
peut prétendre réintégrer le barreau qu’après dix ans
Le régime disciplinaire des avocats est assuré par le conseil de l’ordre au premier degré mais
avec respect de droit de la défense. C’est le conseil national de l’ordre seulement qui peut être
saisi au second degré.
SECTION 5 : LES HONORAIRES DES AVOCATS
C’est la contre parti des prestations d’un avocat payé par son client, c’est le salaire de
l’avocat. Le montant de ces honoraires est négociables entre les parties, toutefois il est interdit
toute close cota litis, par ailleurs il existe quelques critères de fixation des honoraires de
l’avocat parmi lesquels on peut échantillonner :
- La complexité de l’affaire
- La notoriété de l’avocat
- Le temps de la procédure
- Le besoin matériel pour l’affaire