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RESUME DETAILLE DU COURS DE


L’ORGANISATION DES COMPETENCES
JUDICIAIRES

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IERE PARTIE : ORGANISATION JUDICIAIRE


TITRE 1 : LES STRUCTURES MATERIELLES DE LA JUSTICE CONGOLAISE OU
ORGANE DE LA JUSTICE

Chapitre I : les principes régissant l’organisation de la justice

Il existe plusieurs principes régissant l’administration de la justice dont certains sont


génériques et d’autres spécifiques à chaque organe judiciaire .Le présent chapitre s’attelle à
analyser les principes génériques.

Il s’agit des principes ci-après :

1. PRINCIPES DE LA REPARTITION DES FONCTIONS JUDICIAIRES

Les fonctions judiciaires se répartissent en 4 organes et chaque organe à des attributions


spécifiques .Ces organes sont :

 Les Cours Et Tribunaux

Ils ont pour rôle ou mission de « dire le droit» ou rendre justice ou trancher les litiges ou
enfin de juger .Art 19, 149,150 de la constitution. C’est l’incarnation du pouvoir judiciaire .

 Le Parquet Et La Police Judicaire

Avec comme mission de veiller au maintien de l’ordre public, ou l’action ou l’inaction qui
trouble l’ordre public est qualifiée d’infraction en vertu, C’est pourquoi le parquet
conformément à l’article 67 de la loi du 11 avril 2013 portant organisation et compétence des
juridictions de l’ordre judiciaire recherche les infractions, identifie les auteurs et les défère
devant les cours et tribunaux.

Le parquet est appelé :

 Ministère public
 Organe de la loi
 Représentant de l’Etat
 Procureur car il a la procuration spéciale de peser les actes au nom de
l’Etat.

La mission du parquet est permanente et délicate .Elle impose une efficacité, une effectivité,
une efficience, c’est pourquoi le parquet est secondé par la police judiciaire .la police
judicaire apparait pour le parquet ce qu’est l’infirmier pour le médecin .la police judiciaire est
l’œil du parquet au sein de la société, elle fonctionne sous les jougs de celui-ci.

I. LE BARREAU

C’est un corps ou un ordre professionnel qui regroupe tous les avocats qui sont charges de
représenter les partis en justice .Mais les avocats peuvent aussi agir en dehors de tout circuit
judicaire.

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En vue de remblayer la carence en nombre des avocats sur l’ensemble du territoire, le corps
des défenseurs a été crée.

II. LE GREFFE
Le greffe a pour principale mission d’assurer la conservation des archives de
services judiciaire, il aussi pour mission d’instrumenter les actes de procédure.
Enfin le greffe assure le secrétariat rapporteur des audiences.

III. L’HUISSARIAT ET LE NOTARIAT


Ils authentifient les actes juridiques

2. PRINCIPE DU MONOPOLE DES FONCTIONS JUDICAIRES

Les organes de la justice ci-haut analyses possèdent un monopole d’administration


de la justice, c’est-à-dire, en dehors de ces organes, aucun autre organe ne possède
le pouvoir d’administrer la justice sauf en matière d’arbitrage et en matière
disciplinaire de certain cas.

3. PRINCIPE DE L’INDPENDENCE DES ORGANES JUDICIARES

L’article 149 alinéa 1 de la constitution dispose : « Le pouvoir judiciaire est indépendant du


pouvoir législatif et du pouvoir exécutif Il est dévolu aux cours et tribunaux qui sont : la Cour
constitutionnelle, la Cour de cassation, le Conseil d’Etat, la Haute Cour militaire ainsi que les
Cours et Tribunaux civils et militaires ». Cette indépendance signifie que l’exercice de leur
fonction, les cours et tribunaux ne peuvent obéir qu’à la loi, aucune interface ou intrusion
des autres pouvoirs n’est tolérée .l’équilibre dans les positons du pouvoir : nul ne s’inspire
dans un autre pouvoir le pouvoir est partagé

 Il faut que le pouvoir arrête le pouvoir () il importe d’indiquer que l’indépendance


ne prend en compte que les cours et tribunaux .Faut-il de ce fait conclure que les 3
organes ne sont pas indépendants :

A cette question, deux ans de réflexion se présentent, d’abord dans le rapport judiciaire,
exécutif, législatif, ensuite dans le rapport horizontal des différents organes chargés
d’administrer la justice.

Art 149- Les effets dans le rapport vertical judiciaire –legislatif-executif, seules les cours et
tribunaux sont indépendants du pouvoir législatif et exécutif .L’indépendance du barreau ne
peut être analysée sans étant donne sa nature d’ordre professionnel et libéral.

Par contre le parquet, la police judiciaire, le greffe, l’huissariat et le notariat ne sont pas
indépendant art 70 de la loi () .

 Du point de vu horizontal, les 4 organes chargés d’administrer la justice sont


indépendants les uns les autres .Chaque organes dans ses attributions est
indépendant des autres organes.

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Elle n’est pas classée avec les autres pouvoirs.

Cependant, l’indépendance des organes judiciaires n’entrent pas en collaboration.

4. PRINCIPE D’EGALITE DE TOUS DEVANT LA LOI ET PAR RICOCHET DEVANT LA


JUSTICE

Tout le monde est égal devant la loi, nul n’est au-dessus de la loi .dans un état de droit seule
la loi peut réguler la vie de la nation .Tout le monde est soumis à la loi.

En d’autres termes, dans un état de droit, et le gouvernement et les gouvernés obéissent


tous à la loi et donc bénéficient du même traitement .ce principe dans plusieurs instruments
dont la plus citée est la DUDH.

La constitution de la RDC ne s’écarte pas de cette logique .cependant, la civilisation de ce


principe se fait de diverse manière dont :

I. L’accès au service de l’état


II. L’accès à l’éducation

Dans le domaine judiciaire, l’Egalite devant la loi se traduit par la règle de l’Egalite de tous
devant la justice, qui exige que tous les justiciables se trouvant dans la même situation
soient juges par les mêmes tribunaux, selon les mêmes règles de procédure et de fond ;
mais cette Egalite connait des limites de droit et des limites des faits.

Au titre des limites du droit, nous citerons le privilège de juridiction, les immunités et le
principe de l’inexécution forcée contre l’état et les autres personnes de droit public (sociétés
paraétatiques et établissements d’utilité publique).

Le privilège de juridiction est une dérogation aux règles de compétence matérielle


impressive ,qui fait que certaines catégories de personnes doivent être jugées par des
juridictions bien déterminées ,à l’exclusion de toutes les autres et ce dans le noble souci
d’empêcher que ces personnes ne puissent influencer ces juridictions .

Les immunités constituent également des dérogations aux règles de compétence matérielle
prévues par la convention de vienne du 18 avril 1961 sur le droit des traites .elles ont pour
effet d’empêcher ou de restreindre toutes poursuites à l’égard des leurs bénéficiaires quelle
que soit l’infraction qu’ils adviendraient à commettre sur le territoire de l’état congolais (ex.
Les immunités diplomatiques et consulaires, immunités politiques, etc.).

Lorsque c’est l’état ou une personne morale de droit public qui est condamnée à payer ces
dommages-intérêts, l’exécution forcée dudit jugement est empêchée du fait que l’état ou une
personne morale du droit public bénéficie l’immunité d’exécution.

Il nous faut cependant noter qu’un acte de la CNS avait, en son temps, décide qu’on peut
exécuter par la force contre une personne morale de droit public sauf contre l’état et les
établissements publics à caractère scientifique et social.

Au titre des limites de fait, il y a lieu de noter les inégalités économiques ou sociales .Bien
souvent les ressources financières des parties en présence peuvent permettre à la partie qui

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a plus de moyens financiers, d’user des manœuvres dilatoires ; bien entendu, on lui a
imaginé des mécanismes qui tendent à réduire ce genre d’inégalité .c’est ainsi qu’on a créé
l’aide juridique et la procédure du « pro deo » d’un conseil.

La constitution du 18/02/2006 ne garantit pas l’Egalite des étrangers devant les juridictions
du Congo .Mais cette Egalite ne fait pas de doute, car, elle relève des règles de notre
hospitalité.

5. PRINCIPE DU JUGE NATUREL

En matière pénale ,l’expression « juge naturel » désigne le juge vivant devant un prévenu
lequel doit comparaitre pour être jugé et déterminé soit par la gravite de la peine qui doit
sanctionner l’infraction commise ,( c’est le principe de fixation de la compétence
matérielle ),soit selon par le rang social ou qualité du prévenu (c’est le principe de la
fixation de la compétence personnelle ).

En matière de droit privé, le juge naturel est également désigné par les de l’organisation
judiciaire .Ainsi, le tribunal de paix est reconnu compètent pour connaitre des litiges
portant sur le droit de la famille, les successions les libéralités et les conflits fonciers
collectifs ou individuels régis par la coutume ; il connait également de toutes les autres
contestations susceptibles d’évaluation pour autant que leur valeur ne dépasse pas cinq
milles francs (art.110 de la loi organique n° 13/011-B du 11 avril 2013),le Tribunal de
Grande Instance connait de toutes les contestations qui ne sont pas de la compétence
du tribunal de paix art. 112 de la loi organique n° 13/011 –B du 11 avril 2013).Bref, un
juge naturel est celui qui est compètent territorialement et matériellement.

6. PRINCIPE DE LA GRATUITE DE JUSTICE

La gratuite de la justice est une garantie démocratique qui permet aux plus humbles
d’obtenir le respect de leurs droits ;c’est le corollaire de l’Egalite devant la justice .Le
système de la gratuite s’oppose au système des épices qui existe là où les justiciables
doivent payer leurs juges .c’était le régime qui était en vigueur en France jusqu’en
1790 ;c’était également le même système que connaissent bon nombres congolaises
.aujourd’hui ,les parties payent encore leurs arbitres (juges privés ) ;mais les magistrats et
les greffiers sont payes par l’état ,il en est de même de l’huissier .

La gratuite de la justice n’exclut pas le payement des honoraires des avocats ou des
défenseurs judiciaires ni le payement des frais de justice .c’est cela qui fait que la justice est
gratuite mais onéreuse de sorte que la conduite d’un procès peut être très onéreuse ,même
pour la partie qui a gagné le procès car tous les frais ne sont pas compris dans les dépens
lesquels se récupèrent sur la partie perdante .une telle situation est de nature à empêcher
les indigents de faire valoir leurs droits en justice ,en dépit du principe de la gratuite de la
justice .c’est pour écarter ce danger et assurer le respect absolu de ce principe .

7. PRINCIPE DE L’IMPARTIALITE DU JUGE

L’impartialité du juge est garantie par la loi organique n° 13/011-B portant organisation,
fonctionnement et compétences des juridictions de l’ordre judiciaire ; en effet, les articles 49
à 59 de cette loi régissent la récusation et le déport du juge, tandis que les articles 60 à 62
règlementent le renvoi pour cause de sureté publique ou suspicion légitime.

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Puisque l’impartialité du juge n’était garantie que par une simple loi, une autre loi pouvait y
déroger .c’est cela qu’à fait le code judiciaire militaire à l’art 235 en permettant à toute
juridiction militaire de condamner sur le champ toute personne qui, à l’audience, se rend
coupable envers le tribunal, ou envers l’un des membres, des voies de fait, d’outrages ou
des menaces par propos ou gestes.

8. PRINCIPE DE LA COLLEGIALITE

Ce principe exige que l’œuvre juridictionnelle soit de plusieurs juges qui, appelés à siéger
dans une affaire, doivent être au moins trois.

La collégialité est de règle devant toutes les juridictions en toute matière pénale ;

La collégialité s’impose aussi devant le tribunal de paix lorsqu’il statue en application de la


coutume (art.10 al. 1 de la loi organique n° 13/011-B du 11 avril 2013) ; sauf en matière civile
où il siège à juge unique (art.10 al.1 de la loi organique n° 13/011-B du 11 avril 2013).

La collégialité présente l’avantage de fournir une meilleure justice en ce sens qu’elle permet
de mieux peser les arguments ,de mieux motiver les décisions et de garantir une plus haute
impartialité sans compter qu’elle protège chaque membre contre les pressions et assure une
plus forte indépendance .

9. PRINCIPE DE L’ITINERANCE

Les juridictions ne sont pas obligées de tenir les audiences à leurs sièges ordinaires ;elles
peuvent tenir des audiences judiciaires en dehors de ces sièges en se déplaçant à l’intérieur
de leurs ressorts ,selon les besoins de service ;cela permet de rapprocher la justice aux
justiciables ;mais ,l’on doit veiller à ce que l’itinérance ne puisse pas empêcher le
fonctionnement de la justice au siège ordinaire (art.45 à 48 de la loi organique n° 13/011-B
du 11 avril 2013 ) d’où l’expression audience foraine ,pour parler d’une audience qui se tient
en dehors du siège ordinaire du tribunal .

10. PRINCIPE DU DOUBLE DEGRE DE JURIDICTION

Ce principe garantit le droit pour toute affaire soumise aux cours et tribunaux de faire l’objet
d’examen quant au fond, à deux niveaux :

 Au premier degré et ;
 En appel (2eme degré)

La loi organique n° 13/011-B du 11 avril 2013 (art.88, 114 et 115) consacre le principe du
double degré de juridiction.

Ce principe se trouve garanti par la constitution du 18/02/2006 en son art.21 al. 2 sans
préjudice de son application à l’endroit des justiciables de la cour constitutionnelle, la cour de
cassation et du conseil d’état.

Deux raisons justifient le principe du double degré de juridiction :il s’agit tout d’abord de
veiller à ce que les décisions des tribunaux ,qui peuvent être entachées d’insuffisances ou
d’erreurs ,voire d’injustice ,fassent l’objet d’un second examen .Ensuite ,du seul fait de savoir
que sa décision pourrait être reformée en appel ,le juge du premier degré sera incite à
redoubler de zèle et de conscience professionnelle ,car, en plus de son rôle réformateur ,la

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juridiction d’appel joue ,indirectement un rôle de surveillance et d’appréciation de la


compétence technique et morale du juge de juridiction inferieure .

En droit privé congolais, l’appel n’est pas exclu en ce qui concerne les litiges simples ou peu
importants, car, une cause peu importante peut avoir une grande répercussion sur le plan
social et psychologique .Ainsi donc, la mutation dite « de ferctusommae » n’existe pas ;
toutes fois, il existe des cas d’interdiction d’appel.

Une cause ne peut être examinée que deux fois par les tribunaux quant au fond ; il n’y a pas
de troisième degré de juridiction pour statuer sur le fond.

11. PRINCIPE DE CASSATION

Toute décision pénale ou civile, rendue en dernier ressort par un tribunal ou une cour et qui
viole la loi ou la coutume, est susceptible d’être attaquée au moyen d’un pouvoir en
cassation formé devant la cour de cassation.

Le terme « décision » est large compréhension, il faut y inclure aussi les ordonnances qui
statuent en dernier ressort en matière de détention préventive .A l’heure actuelle, les
décisions des juridictions militaires sont soumises au même sort.

CHAPITRE II : COMPOSITION ET HIERARCHIE DES COURS ET


TRIBUNAUX EN RDC

En droit congolais, les cours et tribunaux sont organisés en ordre de juridiction .Et il faut
distinguer deux grandes périodes pour analyser l’organisation des cours et tribunaux en
RDC à savoir :

 La période allant de 1960 à 2006


 La période allant de 2006 à nos jours

La première période était caractérisée par l’existence d’un seul ordre de juridiction .Tous les
cours et tribunaux étaient regroupés au sein d’un seul ordre de juridiction « ordre judiciaire »
chapoté par la cour suprême de justice suivie de la cours d’appel, des tribunaux de grandes
instances et des tripaix.

La cours suprême de justice était composée en trois sections :

 Législation
 Judiciaire
 Administrative

Le tribunal de grandes instances était composé de plusieurs chambres notamment :

 Chambre du travail
 Chambre commerciale
 Chambre pénale
 Chambre civile

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À la tripaix, il y avait plusieurs chambres aussi :

 Chambre pour enfant


 Chambre coutumière
 Chambre pénale
 Chambre civile

Il existait des juridictions spécialisées d’une seule nature à l’occurrence :

-les juridictions militaires (composées de)

Deuxième période caractérisée par l’existence de trois ordres de l’ordre de juridiction :

-ordre judiciaire caractérisé par les juridictions ordinaires et spécialisées,

-ordre administratif caractérisé par les juridictions ordinaires spécialisées.

-la cours constitutionnelle qui caractérisé l’ordre constitutionnel.

Par ailleurs, il importe d’indiquer que si la mutation juridictionnelle des organes judiciaires
était l’œuvre du constituant 2006, son effectivité n’intervient qu’après 2013, notamment par
la promulgation des lois sur la cours constitutionnelle, de cassation et le conseil d’état.

SECTION I : COMPOSITION ET HIERARCHIE DE JURIDICTIONS DE


L’ORDRE JUDICIAIRE
L’ordre judiciaire est composé des juridictions ordinaires spécialisées.

1. ANALYSE DES JURIDICTIONS ORDINAIRES DE L’ORDRE JUDICAIRE

Les juridictions ordinaires de l’ordre judicaire sont structurées en forme pyramidale dont la
cours de cassation qui chapote la C.A, T.G.I et le TRIPAIX au bas de l’échelle.

A. ANALYSE DU TRIBUNAL DE PAIX

Les articles 7 à 13 de la loi organique n° 13/011-Bportant organisation ,fonctionnement et


compétences des juridictions de l’ordre judicaire ,crée dans le ressort de chaque commune
ou territoire ,un ou plusieurs tribunaux de paix .Toutefois ,il peut aussi être crée un seul
tribunal de paix pour plusieurs territoires ou plusieurs communes .Le tribunal de paix est
composé d’un président et de plusieurs juges .

La tenue des audiences se fait en collégialité pour la matière pénale et coutumière .En
matière coutumière, le tribunal est compose de 3juges dont un seul est magistrat de carrière
accompagné de deux juges assesseurs .C’est le chauvinisme juridictionnel.

Il importe d’indiquer que le tripaix a été créé pour juguler une préoccupation qui avait
longtemps dérangée le droit congolais .c’est la problématique de l’existence d’une dualité
juridictionnelle .En effet ,il existait au Congo d’une part ,les juridictions coutumières régissant
les indigènes ou autochtone et d’autre part ,les juridictions modernes ou du droit écrit qui
régissait les colons et les évolués .cette situation a persiste peu après l’indépendance et ça
créait un malaise sur fond de discrimination qu’elle entretenait .la création ou l’avènement du
tripaix a résorbé cette préoccupation et a sonné s l’éclat (proclamer la fin ) de la juridiction

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coutumière .Il faut indiquer que c’est depuis 1968 que la prospection de la création des
tribunaux de paix a été faite .Il fallait attendre 10 ans plus tard ,1978 pour que la 1 ere
expérience du tripaix soit effectuée .Et c’est dans la ville de Kinshasa .cette expérience
devrait se poursuivre sur l’ensemble du territoire national congolais avec la méthode de
subrogation ,c'est-à-dire ,le tripaix devrait remplacer toutes les juridictions coutumières à
travers la République .

B. TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE

Il crée conformément aux articles 14 à 18 dans le ressort d’une ville (de la loi du 11 avril
2013 ) ou d’un territoire un ou plusieurs tribunaux des grandes instances ,composé d’un
président et de plusieurs juges .Tenue des audiences toujours en collégialité avec le
concours du ministre public et l’assistance d’un greffier .Le T.G.I était jadis compose de
plusieurs chambres .Mais avec la reforme ,le T.G.I se compose actuellement de trois
chambres :

 Pénale
 Coutumière
 Civile

C. LA COUR D’APPEL

Il crée conformément aux articles 19 à 23 de la loi sous examen, une cour d’appel dans
chaque province .la C.A est composée d’une première présidentes présidents et des
conseillers .La tenue des audiences toujours en collégialité avec le concours du ministre
public et l’assistance d’un greffier.

D. LA COUR DE CASSATION
Il est créé conformément aux articles 24 à 36 de la loi sous examen, une cour de
cassation pour l’ensemble du territoire national congolais siégeant dans la ville de
Kinshasa, capital de la RDC, ville de ce nom .La cour de cassation est composée d’un :
 1er président
 Des présidents
 Des conseillers

La tenue des audiences, toujours en collégialité avec le concours du ministère public et


l’assistance d’un greffier.

La cour de cassation est formée de 4 chambres à savoir :

 Chambre pénale
 Chambre civile
 Chambre sociale
 Chambre commerciale

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SECTION II : COMPOSITION ET HIERARCHIE DES JURIDICTIONS SPECIALISEES DE


L’ORDRE JUDICIARE

A. LES JURIDICTIONS MILITAIRES

Les juridictions militaires ont été créées pour juger les militaires, les personnes assimilées
ainsi que les infractions militaires.

Par personnes assimilées on entend :

 Les policiers
 Une personne ayant commis des infractions d’ordre militaire (vol de chambré :
vol des objets militaire jugé par une juridiction militaire).

1. TRIBUNAL MILITAIRE DE POLICE

Il est créé dans le ressort d’un tribunal militaire de garnison ,un ou plusieurs tribunaux
militaire de police composé d’un ou plusieurs juges .Tenue des audiences ,toujours en
collégialité dont un magistrat de de carrière .Il faut noter qu’un militaire ne peut être jugé que
par un autre militaire de grade supérieur ou égal ,même par ceux qui ne sont pas magistrats
et qui sont commissionnés pour le besoin de la cause .C ‘est ce que l’on qualifie de
chauvinisme juridictionnel .

2. TRIBUNAL MILITAIRE DE GARNISON

Conformément aux articles 21 à 22 de la loi sous examen ,il est créé dans le ressort d’un
district ,d’une ville ,d’une garnison ou d’une base militaire , un ou plusieurs tribunaux
militaires de garnison composé d’un président et des plusieurs juges .Tenue des audiences
,toujours en collégialité dont 1 magistrat de carrière mutatis mutandis avec le concours du
ministère public et l’assistance d’un greffier .

3. LA COUR MILITAIRE

Article 12 à 17 de la loi sous examen .Il est créé dans chaque province, une cour militaire
composée d’un 1er président, des présidents et des conseillers .Tenue des audiences,
toujours en collégialité dont deux magistrats de carrière avec le concours du ministère public
et l’assistance d’un greffier.

4. LA COUR MILITAIRE OPERATIONNELLE

Article 18 à 20 de la loi sous examen .Il est créé dans chaque zone opérationnelle, une
juridiction ad hoc dénommée cour militaire opérationnelle qui revêt un caractère
circonstanciel, c’est-à-dire qu’il existe à l’occasion d’une circonstance de guerre et qui est
appelée à disparaitre avec la fin des opérations militaires.

L’existence de la cour militaire opérationnelle heurte l’esprit de la constitution en son article


149(3) qui dispose, ne peut être crée sous autre dénomination quel que soit, une autre
juridiction opérationnelle en RDC.

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5. HAUTE COUR MILITAIRE

Article 6 à 11 de la loi sous examen .Il est créé pour l’ensemble du territoire national
congolais une haute cour militaire composée d’un 1er président, des présidents et des
conseillers .Tenue des audiences, toujours en collégialité dont 3 magistrats de carrière, avec
le concours du ministère public.

B. TRIBUNAUX POUR ENFANT

Est une juridiction spécialisée créée pour juger les enfants en conflit avec la loi .Au terme de
l’article 2 ,par enfant ,il faut entendre , toute personne âgée de moins de 18 ans .Et l’enfant
en conflit avec la loi est cette personne âgée de 14 à 18 ans qui commet un manquement à
la loi qualifie d’infraction à la loi pénale .L’âge de cet enfant ne permet pas d’établir sa
responsabilité pénale étant entendu que ,le législateur estime à cet âge qu’il y a absence de
discernement à cet âge et est vulnérable .Cependant ,la dangerosité ou la periculosité des
actes qu’il commet ,pousse le législateur à créer le mécanisme de sa prise en charge pour
récupérer l’éducation de cet enfant . C’est ce qui a poussé le législateur à prendre une loi
spéciale en vue de matérialiser ou cristalliser le souci de protection de l’enfant entendu
comme vulnérable mais récupérable.

Conformément à la loi du 10 janvier 2009 ,il est créé dans le ressort de chaque tribunal de
grande instance , un tribunal pour enfant ,chargé de juger les enfants en conflit avec la loi
,composé d’un président et de plusieurs juges .Tenue des audiences ,l’unicité des sièges
au premier degré de juridiction et la collégialité au 2eme degré .En effet ,le tribunal pour
enfant est constitué de deux chambre à savoir :

 Une chambre de 1ere instance


 Une autre de second degré au sein du même tribunal

Le tribunal pour enfant siège avec le concours du ministère public et l’assistance d’un greffier
.Le tribunal pour enfant est aussi accompagné d’un corps d’enquêteurs sociaux.

C. TRIBUNAUX DE COMMERCE

Conformément à la loi de 2001 il est créé dans le ressort de chaque tribunal de grande
instance ,un tribunal de commerce chargé de juger les litiges en matière commerciale
,économique et en droit des affaires composé d’un président et des plusieurs juges .Tenue
des audiences ,toujours en collégialité dont un magistrat de carrière .C’est le chauvinisme
juridictionnel .Le consulaire ,les juges consulaires sont des spécialistes commerçants ou
entrepreneur dans le domaine faisant objet du litispendant (litige-pendant )devant le tribunal
.Le juge consulaire est choisi et désigné par ses paires pour exercer cette fonction pendant
3 ans. Le tribunal de commerce siège avec le concours du ministère public et l’assistance
d’un greffier .Il importe d’indiquer qu’en plus du chauvinisme juridictionnel, le tribunal de
commerce peut aussi juger par la voie parlée.

Par ailleurs, les décisions rendues par les tribunaux de commerce peuvent être attaquée en
recours devant la cour d’appel (chambre commerciale) mais cassation de devant la CCGA.

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D. TRIBUNAUX DU TRAVAIL

Il est créé conformément à la loi de 2002 ,il est créé dans le ressort de chaque tribunal de
grande instance ,un tribunal de travail chargé de juger tous les litiges en matière du travail ou
sociale ,composé d’un président et de plusieurs juges .Tenue des audiences ,toujours en
collégialité dont un magistrat de carrière ,accompagné de deux juges assesseurs .Les juges
assesseurs sont des spécialistes en matière de travail , et qui sont nommés par le ministre
du travail et prévoyance sociale pour accompagner l’œuvre de juridiction de travail. Le
tribunal de travail siège avec le concours du ministère public et l’assistance d’un greffier.

SECTION II : COMPOSITION ET HIERARCHIE DES JURIDDICTIONS DE


L’ORDRE ADMINISTRATIF

Les juridictions de l’ordre administratif sont structurées en deux catégories qui sont :

 Les juridictions ordinaires


 Les juridictions spécialisées

Les juridictions ordinaires de l’ordre accusatif sont consacrées de l’ordre pyramidal en trois
échelons à savoir :

 Le conseil d’état
 La cour administrative
 Le tribunal administratif d’instance

A. LE CONSEIL D’ETAT

Il est créé dans l’ensemble du territoire national congolais ,un conseil d’état chargé de juger
les actes administratifs de l’administration ,des autorités politico-administratives nationales
ou central .Le conseil d’état est composé d’un premier président ,des présidents et des
conseillers .Tenue des audiences ,toujours en collégialité avec le concours du ministère
public et l’assistance d’un greffier .

B. LA COUR ADMINISTRATIVE D’APPEL

Il est créé dans le ressort de chaque province, une cour administrative d’appel, chargée de
juger les actes administratifs de l’administration sociale, composée d’un 1er président, des
présidents et des conseillers .Tenue des audiences, toujours en collégialité avec le concours
du ministère public et l’assistance d’un greffier.

C. LE TRIBUNAL

Il est créé dans le ressort de chaque tribunal de grande instance ,un tribunal administratif
d’instance ,chargé de juger les actes administratifs de l’administration ETD (entité territoriale
décentralisée ) composé d’un président et des plusieurs juges .Tenue des audiences
,toujours en collégialité avec le concours du ministère public et l’assistance d’un greffier .Il
importe d’indiquer que les juridictions administratives à tous les échelons peuvent être
saisies à tous les échelons en procédure d’urgence .Le président de la juridiction a le pouvoir
d’assumer au titre de juge assesseur ,sur réquisition motivée du procureur de la république

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,un magistrat du parquet près ce tribunal ou un avocat exerçant au moins depuis cinq ans et
justifiant d’une expérience en matière administrative .

En matière consultative, le tribunal administratif siège en plénière mixte, c’est-à-dire des


deux chambres qui le composent, à savoir la chambre consultative et la chambre du
contentieux .Le tribunal administratif siège toujours avec concours d’un ministère public et
l’assistance d’un greffier.

D. LA COUR DE COMPTE

Est un organe à caractère hybride .Elle est à la fois un organe du pouvoir législatif, et un
organe du pouvoir judiciaire .La cour de compte est un organe technique du parlement crée
pour veiller à la bonne exécution de la loi de finance.

L’aspect juridictionnel de la cour de compte fait d’elle un organe du pouvoir judiciaire range
parmi les juridictions spécialisées de l’ordre administratif.

Entant qu’organe technique du parlement, la cour de compte agit par voie de rapport, c’est-à
dire. Il est dire, chaque année, la cour de compte adresse un rapport à l’intention du
parlement qui rend compte de la gestion des finances pendant l’année .En tant qu’organe
juridictionnel, la cour de compte agit par voie d’arrêt et ces arrêts peuvent –être en décret ou
des arrêts Quitus, la cour de compte dresse un rapport. Il est créé pour l’ensemble du
territoire national congolais, une cour de compte composée d’un président et des plusieurs
juges .Tenue des audiences, toujours en collégialité avec le concours du ministère public et
l’assistance d’un greffier.

Les autres juridictions spécialisées structurées de l’ordre administratif,


structuré en diffèrent organe étatique ne peuvent être analysées de façon synoptique étant
donné que chaque structure de l’étant possède ses organes disciplinaires.

SECTION 3 LA COUR CONSTITUTIONNELLE

Il est créé dans l’ensemble du territoire national congolais une cour constitutionnelle chargée
de veiller au respect de la constitution .C’est pourquoi , la cour constitutionnelle est le juge
de la constitutionnalité des actes législatifs et règlementaires .en effet ,la constitutionnalité
veut dire ,conformité à la constitution étant la loi fondamentale qui fixe les règles de
fonctionnement des institutions de l’état ,tous les actes législatifs et réglementaires doivent
être conformes à la constitution .la cour constitutionnelle exerce ce contrôle de
constitutionnalité de deux manières :

 Par voie d’octroi


 Par voie d’exception

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Par ailleurs, la cour constitutionnelle est le juge naturel du président de la république et du


1er ministre en matière pénale. Elle est ainsi compétente en matière de contentieux
électoraux et au législatif national.

La cour constitutionnelle est composée de 9 membres dont le recrutement se fait selon la


répartition ci-après :

 Trois membres sont désignés par le président de république


 Trois autres membres par le conseil supérieur de la magistrature
 Trois autres membres par le parlement réunis en congrès

Les 9 membres sont désignés pour un mandat de 9 ans non renouvelable .cependant ,la
cour doit renouveler 13 de ses membres tout le 3 ans et le renouvèlement se fait par tirage au
sort .la cour est dirigée par un président désigné par ses paires par voie de vote pour un
mandat de 3 ans une fois renouvelable .la tenue des audiences ,toujours en collégialité avec
le concours du ministère public et l’assistance d’un greffier .

SECTION 4. LES PRINCIPES REGISSANTS LES COURS ET TRIBUNAUX

Les cours et tribunaux civils et militaires sont régit par les principes ci-après :

 La récusation
 Le déport
 Le renvoi de juridiction pour suspicion légitime et pour cause de sureté
publique.
 La police et l’audience
 Le délibéré (les règles du délibéré)
 L’inspection et surveillance des cours et tribunaux
 Les vacances judiciaires
 L’action reconventionnelle pour propos téméraire

ORGANISTION

Il est institué une cour constitutionnelle, qui a son siège ordinaire à Kinshasa dont le ressort
s’étend sur tout le territoire de la république démocratique du Congo .elle comprend neuf
membres nommés par le président de république, dont trois sur sa propre initiative, trois
désignes par le parlement réuni en congrès et trois autres par le conseil d’état supérieur de
la magistrature.

Le six des neuf membres de la cour doivent être des juristes issus de la magistrature, du
barreau ou l’enseignement universitaire .et les membres désignés par le président de la
république et un membre désigné par le parlement doivent être issus du barreau ou de
l’enseignement universitaire .les trois membres désignés par le conseil supérieur de la
magistrature sont exclusivement choisis parmi les magistrats en activités.

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CONDITION POUR ETRE MEMBRE DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE

La nomination est soumise au respect de certaines conditions expressément consacres par


le constituant.

 Etre de nationalité congolaise


 Justifie d’une expérience éprouvée de quinze ans dans les domaines juridique
pour politique

Contrairement à la constitution française, la constitution du 18 février 2006 prévoit que ceux


tirs des membres doivent être des juristes provenant soit de la magistrature, soit du barreau
ou soit de l’enseignement universitaire .la formule n’empêche pas que seuls les juristes
soient nommées, mais elle permet seulement que le non juristes les soient, bien entendu
dans la portion d’un tiers, soit trois membres.

LE MANDADAT DES MEMBRES DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE

Le mandat des membres de la cour constitutionnelle est de 9 ans non renouvelable


.l’interdiction du renouvellement du mandant peut s’analyser comme un élément de
l’indépendance de la cour .pour autant que les juges n’aient aucun profit à satisfaire
certaines volontés dans le but de construire leur gage pour une nouvelle promotion à ces
fonctions resteront et alors seulement sous l’autorité.

LES INCOMPATIBILITES

L’exercice des fonctions de la cour ou du parquet général ainsi que celles de conseillers
référendaires sont incompatibles avec :

 La qualité de membre du gouvernement ;


 L’exercice de tout mandant électif ;
 L’exercice de tout emploi public

Il est à relever toutefois ,que la constitution ne fait pas allusion à ces incompatibilités .cette
question est largement traitée dans le chapitre V de la loi organique n°13/26 du 15 octobre
2013 portant organisation et fonctionnement de la cour constitutionnelle .suivant l’article 31
de ce texte ,les fonctions des membres de la cour constitutionnelle sont incompatibles avec :
la qualité de membre du gouvernement ;l’exercice de tout mandat électif ;l’exercice de tout
emploi public ;la qualité de mandataire public ;l’appartenance à un parti politique ,un
regroupement politique ou un syndicat .

Toutefois, les fonctions de professeur dans les établissements supérieurs et universitaires


pour autant qu’elles n’affectent pas le bon fonctionnement de la cour, ne sont pas frappées
d’incompatibilités.

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ELECTION DU PRESIDENT DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE

Le président de la cour est élu par ses paires pour une durée de trois ans renouvelables une
seule fois .il est investi par ordonnance du président de la république .cette nouvelle donne
peut être considérée comme un accroissement du champ de la démocratie au niveau de la
cour constitutionnelle .tel n’est cependant pas le cas en France où le président du conseil
constitutionnel est désigné par le président de république parmi les membres du conseil
nommés ou de droit .la catégorie des membres de droit est constituée des anciens
présidents .

Outre les neufs membres de la cour, la loi prévoit un corps des conseillers référendaires, un
parquet et un personnel administratif.

LES CONSEILLERS REFERENDAIRES 0 LA COUR

L’institution d’un corps des conseillers référendaires est une nouveauté en droit congolais,
compte tenu de la technicité qu’appelle la matière constitutionnelle, il a paru nécessaire que
les juges parmi lesquels figure les non juristes, soient assistes dans l’étude et la préparation
technique des dossiers par conseillers, places sous l’autorité du président de la cour, les
conseillers référendaires sont recrutés sur concours.

Trois quart au moins de ces membres doivent être juristes .ils sont recrutes à la suite d’un
concours organisé par la cour ou sur les mérites de leurs publications.

La cour constitutionnelle siège avec le concours du ministère public et l’assistance du


greffier.

CHAPITRE : LE PARQUET ET LA POLICE JUDICIAIRE

1. Introduction :

L’état a confié au parquet, une lourde mission, de veiller au maintien de l’ordre public
.lorsque l’ordre public est troublé dans le sens de la violation de la loi pénale, il appartient au
parquet de rétablir en faisant sanctionner les frotteurs de trouble .c’est pourquoi l’article 67
de la loi du 11 avril 2013, portant organisation, fonctionnement et compétence des
juridictions de l’ordre judiciaire, dispose : « le ministre public recherche les infractions aux
actes législatifs réglementaires commis sur l’ensemble du territoire de la RDC ,il reçoit les
plaintes et dénonciations ,il peut même se saisir moto proprio, il accomplit les actes
d’instruction et saisi les cours et tribunaux. Cependant, la mission confiée aux parquets est
très délicate, très lourde et nécessite la présence permanente du parquet en tout et en tout
temps .or, le parquet ne se trouve pas partout en même ou au même moment, voilà pourquoi
l’état a créé un organe pour seconder l’œuvre du parquet .cet organe est la police judiciaire
qui est un auxiliaire du parquet, elle est pour le parquet ce qu’est l’infirmier pour le médecin.
Elle constitue l’œil du parquet au sein de la société et peut aussi être utilisée comme étant
les béquilles du parquet. Les pouvoirs qu’exerce le parquet sont des pouvoirs de l’état .c’est
pourquoi d’ailleurs, on l’appel, organe de la loi, magistrat debout, ministère public,
représentant de l’état.

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I. COMPOSITION ET HIERARCHIE DE PARQUET


A. CMPOSITION ET HIERARCHIE DE PARQUET PRES DE L4ORDRE JUDICIAIRE

A. 1 LES PARQUETS PRES LES JURIDICTIONS ORDINAIRES DANS


L’ORDRE JUDICIAIRE.

-le parquet près du tribunal de paix :

Il est créé près chaque tribunal de paix, un parquet, composé d’un 1er substitue, le chef
substitue et des plusieurs substitues du procureur.

-le parquet de grande instance

Il est créé près chaque tribunal de grande instance, un parquet dénommé, parquet de
grande instance, ou parquet de la république composé d’un procureur de la république, du
procureur de la république, chef d’office, suivi du 1er substitut du procureur de la république
et des substitues du procureur de la république.

-le parquet général

Il est créé près chaque cour d’appel, un parquet dénommé, parquet général, composé d’un
procureur général, PEG, chef d’office suivi des avocats généraux et des substituts du
procureur général.

-le parquet près la cour de cassation

Il est créé près de la cour de cassation, un parquet général près la cour de cassation, suivi
des 1er avocats généraux de la république.

A. 2. LE PARQUET PRES DE JURIDICTION SPECIALISEE DE L’ORDRE JUDICIAIRE

Il n’existe pas de parquets près des tribunaux pour enfant, de travail, et de commerce .c’est
le parquet près le tribunal de grande instance qui fait office du ministère public devant ces
juridictions militaires appelles « auditorats militaires ».

B. COMPOSITION ET HIERARCHIE DES PARQUETS MILITAIRES

-Le parquet près le tribunal militaire de garnison

Il est créé près tribunal militaire de garnison, un parquet dénommé, auditorat militaire de
garnison, suivi par le 1er substitut de l’auditeur de garnison et des substituts de l’auditeur
militaire de garnison.

-le parquet près la cour militaire

Il est créé près chaque cour militaire, un parquet dénommé, »auditorat militaire supérieur»
compose d’un auditeur militaire supérieur, chef d’office, suivi par des avocats généraux et
des substituts de l’auditeur militaire supérieur.

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-le parquet près la haute cour militaire

A haute cour militaire, un parquet dénommé « auditorat général militaire de la


FARDC ».Composé d’un auditeur général militaire de la FARDC, suivi par les 1er avocats
généraux de la FARDC, et des avocats généraux de la FARDC.

C. COMPOSITION ET HIERARCHIE DES PARQUETS PRES DES JURIDICTIONS DE


L’ORDRE ADMINISTRATIF

-le parquet près le tribunal administratif d’instance

Il sera créé près le tribunal administratif d’instance, un parquet composé d’un procureur de
la république, suivi du 1er substitut du procureur de la république et des substituts.

-le parquet près la cour administrative d’appel

Il sera créé près la cour administratif d’appel, un parquet composé, d’un procureur général
chef d’office, suivi des avocats généraux et des substituts du procureur général.

-le parquet près le conseil d’état

Il est créé près le conseil d’état un parquet général près le conseil d’état, composé d’un
procureur général près le conseil d’état, suivi des 1er avocats généraux de la république.

-le parquet près la cour de compte

Il est créé près la cour de compte, un parquet composé d’un procureur général, suivi des
avocats généraux et des substituts du procureur général.

-le parquet près la cour constitutionnelle

Il est créé près la cour constitutionnelle un parquet composé d’un procureur général près la
cour constitutionnelle, suivi des 1er avocats généraux de la république et des avocats
généraux de la république.

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II. PRINCIPES DIRECTEURS DE L’ACTION DU MINISTERE


PUBLIC ET ATTRIBUTION DU MINISTERE PUBLIC

L’action du ministère public est guidée par les principes ci-après :

 Principe d’irresponsabilité
 Principe de subordination hiérarchique
 Principe de l’unicité et de l’indivisibilité
 Principe de l’irrécusabilité et la décharge
 Principe de l’indépendance ou l’autonomie

1. PRINCIPE D’IRRESPONSABILITE

Le parquet a reçu mandat de la part de l’état par procuration spéciale de veiller au


maintien de l’ordre public .il surveille donc les infractions, les poursuit et fait condamner
les auteurs au nom et pour le compte de l’état. Donc le magistrat du parquet est
irresponsable de tous les actes qu’il pose, le seul responsable attitré est l’état au nom qui
il agit.

2. PRINCIPE DE LA SUBORDINATION HIERARCHIQUE

Le parquet est un corps fortement hiérarchies, chaque magistrat du parquet doit


allégeance et obéissance à son chef hiérarchique. Le magistrat du parquet qui n’obéit
pas aux instructions de sa hiérarchie tombe sous le coup de l’insubordination, s’expose
au régime disciplinaire sauf si l’ordre est manifestement illégal. Il existe au sein du
parquet, la pratique de vise d’instruction, cette instruction veut que tout magistrat
l’instruction de dossier doit présenter ce dossier à son chef hiérarchique avant de le fixer
au tribunal. Il peut arriver que la hiérarchie instruise le magistrat instructeur sur une
orientation dans l’ensemble du dossier, ce dernier est tenue d’obéir par écrit mais peut
toutefois maintenir sa conviction en appliquant l’adage « si la plume serrée, la parole est
libre ».

3. PRINCIPE DE L’UNICITE ET INDIVISIBILITE

Ce principe indique que le parquet constitue un tout cohérent ou tout unit, un tout
indivisible. Tout magistrat du parquet qui agit au nom et pour le compte du parquet .il
représente le corps entier.

4. PRINCIPE DE L’IRRECUSABILITE

C’est un principe qu’on du précèdent qui signifie que le magistrat du parquet ne peut-
être récusé puisque le parquet demeure unit et indivisible .cependant, le magistrat
instructeur (celui qui instruit une cause) qui se retrouve dans les conditions de l’art 49
partant organisation et fonctionnement des compétences judiciaires peut être déchargé
du dossier pour sa hiérarchie conformément à l’art 59 de la loi sous examen.

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5. PRINCIPE D’INDEPENDANCE OU DE L’AUTONOMIE


En principe, le magistrat du parquet n’est pas indépendant d’abord parce qu’il
travaille sous l’autorité du ministre de justice art 70, ensuite parce qu’il
et enfin, parce qu’il ne fait pas partie du pouvoir judiciaire (cfr. art 149 de la
constitution).Cependant, lorsque le magistrat du parquet instruit une cause, il
bénéficie d’une autonomie indépendante parce qu’il agit en âme et conscience.

A. LES ATTRIBUTIONS DU MINISTERE PUBLIC

S’analysent principalement de deux manières :

 Matière pénale
 Matière civile

En matière pénale, c’est l’article 67 de la loi sous examen qui consacre les attributions du
ministère public en ces termes :

« En matière répressive, le ministère public recherche les infractions, il reçoit les


plaintes, dénonciations moto proprio ».

En plus de ces attributions classiques en matière pénale fait le contrôle de tous les milieux
carcéraux (cachots, prison, centre pénitenciers et de rééducation, maison d’arrêt…). Le
ministère public assure la direction de la police judiciaire, il signe les réquisitions à la porte
publique, etc.

En matière civile ou du droit privé, ce sont les articles 68 et 69 qui précisent les attributions
du ministère public .De ces dispositions, on peut noter qu’en matière civile, le ministère
public intervient par voie d’avis, il donne son avis sur l’application de la loi dans la cause
concernée.

Il est de matière pour lesquelles l’avis du ministère public est obligatoire (matières
communicables) et des maitres pour lesquelles l’avis du ministère public n’est pas obligatoire
(matières non communicables).

Les matières communicables sont reprises dans l’article 69 précité .Pour ces matières, le
ministère public dispose d’un délai de 30 jours pour donner son avis.

Enfin, par exception, il arrive que le ministère public intervienne par voie d’action dans un
procès civil, dans le cas où il sera parti principal dans le procès civil .C’est dans l’hypothèse
où le ministère public prend fait et cause au nom et pour le compte d’une personne inapte à
comparaitre en justice (ester) conformément à l’article 68.

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SECTION 2 : LA POLICE JUDICIAIRE

1. Notion Et Organisation
La police judiciaire est un service de l’état crée pour seconder le parquet dans la mission du
maintien de l’ordre public dans son volet ,loi pénale .La police judiciaire est un auxiliaire du
parquet ,travaillant sous les jougs de ce dernier .Elle est entendu comme l’œil du parquet au
sein de la société ,parfois comme le bras ,le pied… du parquet .La police judiciaire est pour
le parquet ce qu’est l’infirmier pour le médecin ,régit par l’ordonnance loi n° 78 /289 du 3
juillet 1978 ,ainsi ,que par la loi sur la réforme de la police congolaise .La police judiciaire est
sous la direction du parquet .Avant la réforme de la police nationale congolaise ,il existait 5
catégories d’OPJ à savoir :

-les OPJ et les APJ de la police nationale congolaise.


-les OPJ de l’inspection générale de la P.J du parquet.
-les OPJ de la FARDC
-les OPJ à compétence restreinte de certain service spécialisé tel que, DGDA, OCC,
DGI, DGM…
-la qualité d’OPJ à compétence générale reconnue à certaines autorités politico-
administratives tel que :
 Les gouverneurs
 Les bourgmestres

Il existe génériquement deux types d’OPJ :

-OPJ à compétence générale c’est-à dire, ceux qui peuvent constater une catégorie
.L’avènement de la réforme de la police nationale a eu pour point d’enttrage, le souci de
l’unification de la police judiciaire, elle ne peut s’articuler qu’au sein de la police nationale
congolaise .Cette unification a impliquée l’intégration au sein de la police congolaise,
l’inspection générale de la police judiciaire de parquet.

2. Le Rapport Entre Le Parquet Et La Police Judiciaire


S’analysent sous deux axes :

 Sur Le plan administratif


 Sur le plan fonctionnel des attributions
a) Du point de vue administratif

Cinq techniques cristallisent le rapport entre le parquet et la police judiciaire à savoir :

 Habilitation
 Assermentation
 Le signalement
 Le retrait
 La réhabilitation

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1. L’habilitation
Est une procédure par laquelle le parquet confère un agent la qualité d’OPJ .elle se
cristallise par la remise d’une carte de service .Il s’agit de l’agent désigné comme tel par
un arrêté interministériel ,justice et intérieur ,ou un arrêté ministériel ,défense nationale
pour les militaires .

2. L’assermentation
L’OPJ habilité ne peut entrer en fonction qu’après avoir prêté serment devant le parquet
.Le serment doit être attendu comme une déclaration solennelle dans laquelle l’OPJ doit
jurer publiquement dans l’exercice de ses fonctions ,respecter la constitution ,les lois de
la république ,et doit jurer obéissance et allégeance au M.P.

3. Le signalement
Doit-être entendu comme une technique administrative par laquelle le M.P contrôle les
activités de la police judiciaire, il consulte en un bulletin dressé par le ministère public
(M.P) sur lequel est marqué une mention traduisant le rendement annuel de l’OPJ .Cette
mention peut-être dite « très bien, bien, assez bien, et médiocre ».

4. Le retrait
Il est une sanction disciplinaire infligée par le M.P à l’OPJ verré .En effet, un OPJ qui se
méconduit peut-être disciplinairement sanctionné, et sa sanction consiste à lui retirer sa
carte lui conférant la qualité d’OPJ.

5. La réhabilitation
C’est l’acte par lequel un OPJ sanctionné prend fin .la réhabilitation se cristallise à
nouveau pour la remise de la carte.

b) Du point de vue fonctionnel

Trois types de pouvoir justifient le rapport entre le parquet et la police judiciaire :

-le pouvoir commun : ce sont des pouvoirs dévolus à ces deux organes que le parquet et la
police judiciaire peuvent exercer. Il s’agit des pouvoirs ci-après :

 La contestation matérielle de l’infraction, l’OPJ peut constater l’infraction, tout


comme le M.P ;
 L’interrogatoire du suspect ;
 L’audition des témoins ;
 La saisie d’objets lie à l’infraction etc…

-le pouvoir susceptible de délégation : ce sont des pouvoirs qui sont en principe de volume
public mais que la police judiciaire peut exercer dans deux hypothèses à savoir :

a. En cas de flagrance
b. En cas de la délégation expresse .Il s’agit des pouvoirs ci-après :

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 Les persécutions domiciliaires


 Les fouilles corporelles
 Le pouvoir d’enquête, etc...

-le pouvoir non susceptible de délégation : ce sont des pouvoirs exclusifs au parquet .l’OPJ
ne peut en aucun cas les exercer, il s’agit des pouvoirs ci-après :

 L’exhumation des cadavres


 La condamnation d’un témoin récalcitrant
 La direction de la police judicaire
 L’inspection et surveillance des milieux carcéraux
 La fixation du dossier répressif du tribunal ou saisine du tribunal etc.

CHAPITRE IV : LE BARREAU ET LE CORPS DE DEFENSEURS


JUDICIAIRES
Section 1 : le barreau

1. Notion

C’est un service public de l’état à caractère libéral qui regroupe l’ensemble des avocats
reconnus comme tel dans un ressort .c’est le barreau qui organise la profession d’avocat,
régit par l’ordonnance loi n° 79/028/1979 portant organisation des barreaux et du corps
mandateur.

L’organisation du barreau, suit l’organisation judiciaire étant donné que le barreau est un
auxiliaire de la justice .Le rôle principal du barreau est de gérer les avocats.

2. Organisation du barreau

Conformément à l’ordonnance loi précitée, il est créé près chaque cour d’appel, un barreau
structuré de la manière ci-après :

 Assemblée générale
 Conseil de l’ordre
 Le bâtonnet

Dans chaque barreau existe deux catégories d’avocats :

 Avocats inscrits sur la liste


 Avocats inscrits sur le tableau

L’assemblée générale du barreau ,c’est l’organe délibérant ,c’est l’organe décisionnel


composé de tous les avocats inscrits au tableau dudit barreau .c’est l’assemblée générale
qui organise l’élection des membres du conseil de l’ordre et du bâtonnier .elle se réunit en
session ordinaire et exceptionnellement en session extraordinaire .le conseil de l’ordre ,c’est

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l’organe de gestion du barreau ,en même temps ,l’organe disciplinaire des avocats .le
bâtonnat ,c’est le gestionnaire du barreau .Près la cour de cassation existe aussi un barreau
avec la même structuration .Tous les barreaux disséminés à travers les différents C.A ses
réunissent au sein du barreau national .C’est l’ordre national des avocats (ONA) .L’ONA est
structuré de la manière suivante :

 Assemblée générale nationale de l’ONA


 Le conseil national de l’ordre (CNO) et du bâtonnat national.

L’assemblée nationale générale de l’ONA est composée de tous les bâtonniers des
différents conseils de l’ordre .l’assemblée nationale qui fait l’élection du conseil de l’ordre
national (CNO) et du bâtonnier national .Le conseil national de l’ordre c’est l’organe de
gestion du barreau national.

Section 2. : Le corps des défenseurs judiciaires


Régit par l’ordonnance précitée, il est créé près chaque tribunal des grandes instances, un
corps des défenseurs judiciaires soumis au même régime juridique que le barreau structuré
en :

 Assemblée générale
 Chambre de surveillance
 Le syndique

CHAPITRE V : LE GREFFE, L’HUISSARIAT ET LE NOTARIAT


Section 1. : Le greffe

C’est un service public de l’état créé comme auxiliaire judiciaire en vue d’assurer la
conservation des archives des cours et tribunaux, mais également et subsidiairement en vue
d’accompagner le juge dans le déroulement du procès .L’archivage du document, met le
greffe au centre de l’administration de la justice .En effet, c’est le greffe qui s’assure de
l’instrumentation des actes de procédures tout en amont qu’en aval.

Dans chaque juridiction, existe la structure de greffe, dirigée par un greffier titulaire et ce
service est géré par un greffier en chef au niveau de la cour de cassation .Il faut dire que,
l’organisation du greffe suit parfois la répartition des compétences des cours et tribunaux.

1. L’organisation du greffe près les juridictions de l’ordre judiciaire


A. L’organisation du greffe, près les juridictions ordinaires de l’ordre judiciaire

Il existe près chaque juridiction judiciaire, et même près chaque juridiction de l’ordre
administrative, ainsi qu’à la cour constitutionnelle un greffe, compartimenté selon les
différentes spécialisations de l’objet de chacune des juridictions.

B. L’huissariat et le notariat

Les huissiers de justice étaient des fonctionnaires de l’état, au rang d’agent d’exécution,
affectés au sein de service judiciaire .Ils sont en amont et en aval des activités judiciaires par

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le fait que c’est eux qui sont sensés instrumenter sous l’autorité du greffier les actes de
procédure, le tribunal se dessaisi aussi par les actes de procédures.

Depuis la loi de 2016, l’huissariat s’est transformé en ordre professionnel au même titre que
l’ordre des avocats, l’ordre des médecins …Les huissiers exercent donc, une profession
libérale .Les huissiers sont secondés par une cléricature ; et la cléricature est un corps des
clercs, crée comme auxiliaire de l’huissariat.

C. Le notariat

C’est un service public de l’état, chargé d’authentifier les actes juridiques, conférer les
caractères obligatoires et opposables à certains actes juridiques .Avant la réforme de 2016,
les notaires étaient des fonctionnaires de l’état nommés par le ministre de la justice .Ils
étaient affectés dans chaque district, pour légaliser, authentifier les actes .Un notaire est un
témoin public qui atteste, la validité des actes juridiques, des différentes transactions entre
citoyen .La reforme 2016 ,a transformé ce service en ordre professionnel ,mutatis mutandis
.C’est désormais une profession ,libérale .Les conditions de candidature du cabinet ,sont
consacrées dans la loi sous examen .Le notariat aussi est secondé par une cléricature
,corps des clercs crée comme auxiliaire du notaire .

 L’inspection générale service judicaire


 Le cassier judicaire
 Le conseil supérieur de la magistrature
 Le ministère de la justice
 La prison

TITRE II : LES STRUCTURES HUMAINES DE LA JUSTICE


CONGOLAISE (LE PERSONNEL JUDICIAIRE)
CHAPITRE I : LE MAGISTRAT

Section I : Notion et Recrutement

I. Notion

Par magistrat, il fut entendre, un agent public de l’état placé sous statut particulier chargé
d’administrer la justice .C’est un acteur principal dans l’administration de la justice .Il
symbolise ou incarne l’administration de la justice.

Il existe deux types de magistrats :

 Les magistrats assis : Ceux qui travaillent dans les cours et tribunaux ;
 Les magistrats debout : Ceux qui travaillent au parquet

Il importe d’indiquer que les magistrats sont des agents publics de l’état mais ne sont pas
des fonctionnaires, ils sont placés sous un statut qui gère le recrutement et la carrière de ces
magistrats .Par ailleurs, les membres de la cours constitutionnelle, eux ne sont pas soumis
au même statut que les autres magistrats .Ils bénéficient d’avantage d’un statut plus
particulier régit par une loi et un règlement.

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II. Recrutement

Pour être recruté magistrat, il faut réunir les conditions ci-après :

 Etre de nationalité congolaise


 N’avoir jamais fait l’objet d’une condamnation judiciaire, certifié par un extrait
du casier judiciaire vierge.
 Etre de bonne conduite, vie et mœurs.
 Jouir de la plénitude de ses capacités mentales et physiques par l’attestation
de l’aptitude physique.
 N’avoir jamais été révoqué de l’administration publique

Lorsqu’on réunit ces conditions cumulatives, on est soumis à un test d’admission organisé
par le conseil supérieur de la magistrature .Cependant, dans certains cas, le magistrat peut
aussi être recruté sur titre sans concours .Ainsi, par exemple, la loi sur les juridictions de
l’ordre administrative prévoit que la mise en œuvre de toute juridiction impliquera un
recrutement sur titre pendant une période de 15 ans.

SECTION II : LA CARRIERE DE MAGISTRAT, LE TRAITEMENT ET LE REGIME


DISPLINAIRE DES MAGISTRATS

1. La carrière

Il bénéficie d’une carrière plane, graduelle, progressive .Et chaque étape de sa carrière a
une valeur de 3 ans d’exercice .En pleine carrière, le magistrat peut justifier 3 positions à
savoir :

 En plein exercice ou en activité


 En détachement
 En disponibilité

En activité, est le magistrat qui répond présent à son poste et qui est actif.

En détachement est le magistrat qui suspend momentanément ses activités de magistrat


pour aller servir l’état ailleurs.

En disponibilité, c’est l’état d’un magistrat qui connait un empêchement ne pouvant lui
permettre d’exercer pleinement son travail .Un empêchement pour cause de maladie, de
voyage …

2. Le traitement de magistrat

En cours de carrière, un magistrat à droit à un traitement conséquent .Ce traitement est


couvert par la rubrique ci-après :

 Un salaire
 Un logement
 Un moyen de transport
 Le soin de santé

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 Indemnité de fonction, etc…

3. Le régime disciplinaire des magistrats

Le régime disciplinaire du magistrat n’obéit pas nullum primen, obéit plutôt au nulla poena
sine lege, c’est-à-dire, les fautes disciplinaires que peuvent commettre les magistrats ne sont
pas listés (connu d’avance), il s’agit de tout manquement ou devoir d’honneur ou devoir
d’intégrité qui entraine une faute disciplinaire...

La grille des sanctions qu’on peut infliger à un magistrat verré comprend les éléments ci-
après :

 Interdiction
 La suspension avec ou sans privation de salaire
 La révocation, est la sanction fatale.

La mise en œuvre du régime disciplinaire des magistrats est faite par le conseil supérieur
des magistrats ,qui est faite par le conseil supérieur de la magistrature .Cependant ,il existe
dans chaque cour d’appel des chambres disciplinaires pouvant siéger au 1er degré pour
discipliner un magistrat .Le double degré pour discipliner un magistrat .Le double degré des
juridictions ,pouvant être actionné au conseil supérieur de la magistrature .L’interdiction de
prester ,peut-être ordonné par le chef hiérarchique

SECTION III. : LA FIN DE CARRIERE DES MAGISTRATS, L’HUISSARIAT ET LE


NOTARIAT

1. Fin de carrière de magistrat

La carrière d’un magistrat peut prendre fin de diverses manières parmi lesquelles on peut
noter :

 La retraite : est un mode d’institution de la carrière des magistrats, c’est lorsque un


magistrat a accomplis 35 ans de carrière interrompu ou lorsqu’un magistrat a atteint
l’âge de 65 ans .Il existe par ailleurs une mise à la retraite anticipée pour les
magistrats ayant accomplis au moins 30 ans de carrière ininterrompu ou ayant
dépassé 55 ans d’âge.

CHAPITRE : L’AVOCAT ET LE DEFFENSEUR JUDICIAIRE


Section I : L’avocat

1. Notion

L’avocat est un membre du barreau qui exerce une profession libérale, celle qui a pour objet
de représenter ou assister ou défendre les intérêts des parties litigantes en justice .Même si
l’avocat peut aussi exercer son ministère en dehors de tout circuit judiciaire .L’avocat est
géré par un barreau composé d’une assemblée générale, d’un conseil de l’ordre et d’un
bâtonnat.

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2. Conditions d’accès à la profession

Pour candidater comme avocat, il faut réussir les conditions ci-après :

 Etre de nationalité congolaise ou étrangère sous réserve de réciprocité


 Etre licencié en droit ou docteur en droit
 Avoir jamais fait l’objet d’une condamnation judiciaire, certifiée par la production d’un
extrait du casier judiciaire vierge.
 Etre des bonnes vies et mœurs, concrétisé par un certificat des bonnes vies et
mœurs
 N’avoir jamais fait l’objet d’une révocation de l’administration publique
 Jouir de la plénitude de ses capacités mentales, morales et physiques, certifiée par le
certificat d’aptitude physique.

En plus de ces conditions d’accès à la profession, le candidat est soumis à un concours


d’admission, s’il réussit à ce concours, il est admissible à la liste des avocats, « stagiaires ».Il
prête serment en tant qu’avocat stagiaire et est soumis à un stage professionnel de 2 ans,
sous le parrainage d’un maitre de stage .Pendant ce temps, l’avocat stagiaire est soumis à
une formation professionnelle du cours de déontologie.

A l’issue de cette formation professionnelle ,l’avocat subit un 2eme concours d’aptitude


professionnelle ,s’il réussit ,à ce deuxième concours ,il est inscrit au tableau à condition que
le maitre de stage signe favorablement son rapport de stage ,que le ministère public ait
donné un avis favorable ,que l’impétrant ait plaidé au moins deux dossiers pro deo .Par
ailleurs ,les anciens magistrats ,et anciens défenseur judiciaire ayant exercés au moins
pendant 5 ans ,sont dispensés du concours et du stage ,ils sont directement inscrits au
tableau .Faut-il le rappeler que dans chaque barreau existe une liste et un tableau .Les
avocats stagiaires sont inscrits sur la liste ,alors que les avocats sont inscrits au tableau .

Section II : Condition de l’exercice de la profession


La profession d’avocat peut s’exercer de 3 manières à savoir :

 En solo
 En collaboration
 En association

En solo, c’est le cas d’un avocat qui décide d’exercer la profession seul.

En collaboration, c’est l’état de deux ou plusieurs avocats qui décident d’exercer la


profession ensemble, par collaboration définie ou déterminée .La collaboration sous-entend,
l’existence d’un maitre ou caïman à qui les autres avocats ont offert leur collaboration.

En association, c’est l’état de deux ou plusieurs avocats qui décident de mettre ensemble en
place un cabinet, en s’engageant mutuellement au partage des bénéfices.

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Section III : Droits et devoirs d’un avocat


Dans l’exercice de la profession, l’avocat bénéficie des droits ci-après :

 Droit de porter une robe noire avec un rabat blanc garni de fournir en plein
procès.
 Droit d’être appelle maitre au prétoire
 Droit de jouir des immunités de prétoire

Au nombre des devoirs d’un avocat on peut noter :

 Obligation de payer les cotisations pour le fonctionnement du barreau


d’attache et du barreau national .En effet ,tout avocats est obligé de payer
chaque année au plus tard le 31 mars ,sa cotisation .
 L’obligation de répondre présent chaque fois que le besoin de plaider pro deo
se présente au barreau.
 L’avocat est tenu au respect strict de règle de déontologie.

Section IV : Le traitement des avocats et le régime disciplinaire des avocats

1. Traitement

Les avocats ne bénéficient point d’un barème salarial, ils sont payés par les honoraires,
calqués ou calculés au prorata des prestations faites .Les honoraires de l’avocat, c’est son
salaire qui ne connait pas de rubrique, fixé sur la base d’un certain nombre de critères parmi
lesquels on peut noter :

 La notoriété d’un avocat


 La valeur de l’affaire
 La longueur du temps que prendra le règlement de l’affaire, détermine la
fixation des honoraires.

Par ailleurs, il ne faut pas confondre, les honoraires de l’avocat et la provision ad litem
(vacation de l’avocat), il ne faut pas non plus confondre la provision ad litem et la cotio
judicatum solui. La provision ad litem est une somme d’argent que l’avocat reçoit de son
client en vue d’aller poser les actes de procédures .Les actes de procédure sont payants
.Certains sont tarifés ,d’autres sont forfaitaires .Le client doit donc mettre à la disposition de
l’avocat ,une somme d’argent lui permettant de payer tous ces actes.

La cotio judicatum solui est une somme d’argent que tout étranger accusé en justice en
RDC, doit mettre à la disposition de la justice en vue de garantir sa comparution (présence
au procès).L’avocat est cru sur parole lorsqu’il est porteur d’une pièce de procédure.

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Le régime disciplinaire des avocats

L’avocat est soumis à un régime disciplinaire très rigoureux qui n’obéit pas au nullum primen
sine lege, mais plutôt au nulla poena sine lege .L’avocat verré s’expose aux sanctions
disciplinaires ci-après :

 L’omission
 Suspension
 La radiation

L’omission du tableau ou la liste est une sanction disciplinaire infligée à un avocat qui n’a
pas cotisé .Cependant, l’omission peut-être aussi volontairement lorsqu’un avocat se heurte
à certains obstacles à l’exercice de la profession libérale.

La radiation, c’est la sanction la plus forte infligée à un verre .Et un avocat radieux ne peut
réintégrer le barreau qu’après 10 ans.

Il importe d’indiquer que les magistrats et les avocats sont soumis au régime
d’incompatibilité .Ils ne peuvent exercer le commerce, ni eux-mêmes, ni un conjoint s’ils sont
en régime de la communauté universelle sauf pour le cas de la séparation des biens.

La profession d’avocat tout comme la carrière de magistrat est incompatible avec tout autre
activité lucrative, sauf la pèche et l’élevage, l’enseignement de droit dans une université,
etc…

Section II : Les défenseurs judiciaires

Ils sont soumis au même régime que les avocats à la seule différence du corps de gestion
.Tout ce qui a été dit aux avocats sont pareils aux défenseurs judiciaires sauf le corps de
gestion.

CHAPITRE II : LES DEFENSEURS JUDICIAIRES

Section I : les greffiers

Le greffier est un fonctionnaire de l’état affecté au service judicaire pour assurer la


conservation des archives des cours et tribunaux et assurer également le rôle de secrétaire
rapporteur au procès .C’est donc le greffier qui dirige le greffe. Dans la nommaclenture de
grade des greffiers, les greffiers sont nominés non seulement selon les spécialités de
matière, mais également en fonction de la gradation des agents de la fonction publique de
l’Etat.

Il existe donc un greffier en chef dans chaque haute juridiction, un greffier titulaire dans
chaque juridiction inferieur, des greffiers divisionnaires, etc…

Section II : Les notaires et les huissiers

Avant le reforme de 2016, notaires et huissiers étaient des fonctionnaires de l’état .La
réforme de 2016 fait de la fonction des notaires et des huissiers, une profession libérale,
avec une litanie des conditions reprises par la loi notamment aux articles 6 à 20 de la loi
sous examen.

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DEUXIEME PARTIE : COMPETENCES JUDICIAIRES


Par compétences judiciaires il faut entendre les attributions ou les pouvoirs reconnus à un
organe judiciaire d’administrer la justice. Il est de principe en droit que « la compétence est
toujours d’attribution ».Il existe deux axes de réflexion sur les compétences judiciaires à
savoir :

 Règle de détermination des compétences


 Conflit des compétences

TITRE I : REGLE DE DETERMINATION DES COMPETENCES


CHAPITRE I : PRINCIPE DE LA DETERMINATION DES REGLES DES COMPETENCES

En droit judiciaire ,3 critères permettent de déterminer les compétences à savoir :

 Critère matériel : compétence matérielle


 Critère territorial : compétence territoriale
 Critère personnel : compétence personnelle déterminée par la qualité de la
personne.

Par ailleurs, il existe une compétence universelle qui ne tient pas compte d’aucun critère
applicable pour le crime le plus grave qui heurte la conscience universelle de l’humanité tout
entier comme par le hostis humanum generis (crime commis par les ennemis du genre
humain) à savoir :

 Le crime contre l’humanité


 Crime de génocide
 Crime de guerre
 Crime d’agression

Pour ces crimes, le critère territorial et personnel est inopérant en application du principe de
la compétence universelle, cristallisée par les adages latin ci-après :

 Ubi te invenero, Ibi te judicabo (là où je te trouverai, je te jugerai)


 Aut dedero, aut judicare (ou bien je te juge, ou bien je t’extrais de)

CHAPITRE II : DETERMINATION DES COMPETENCES DE


JURIDICTION DE L’ORDRE JUDICIAIRE

Section I : Les compétences matérielles des juridictions ordinaires


de l’ordre judiciaire
1. Compétences matérielles en matière répressive des juridictions ordinaires de
l’ordre judiciaire

En matière pénale ou répressive, la compétence matérielle de juridiction ordinaire de l’ordre


judiciaire est dévolu au tribunal de paix et au tribunal de grande instance .Le tribunal de paix
est compètent pour toutes les infractions punissables au plus 5 ans de servitude pénale et
des infractions punissable de simple peine d’amande.

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Le tribunal de grande instance pour toutes les infractions punissables de plus 5 ans à la
peine de mort.

La cour d’appel et la cour de cassation n’ont pas des compétences matérielles par principe
.Elles ont une compétence personnelle parce qu’elles jugent des privilèges de juridiction
.Elles ont une compétence matérielle par exception pour les infractions commises par les
privilégiés de juridiction de leur compétence .La cour d’appel a une compétence matérielle
exceptionnelle conformément à l’article 91 de la loi du 11 avril 2013 pour les crimes
internationaux.

2. En matière civile

La compétence matérielle en matière civile de juridiction ordinaire de l’ordre judiciaire est


dévolue au tribunal de paix et au tribunal de grande instance.

Le tribunal de paix est compétent pour tous les litiges liés au droit de la famille, litige
coutumier et toutes les dettes ou crimes qui dépassent pas 2.500.00 FC.

Le tribunal de grande instance est compétent en matière civile pour les litiges qui ne relèvent
pas de la compétence du tribunal de paix, article 112.

Section II : compétence territoriale des juridictions ordinaires de l’ordre judiciaire

1. Tribunal de paix

La compétence territoriale est une commune ou un territoire .Cependant, faute de moyen ou


procède au regroupement de deux ou plusieurs communes pour un tribunal de paix
.Territorialement, la détermination de la compétence ou du juge naturel dépend de la matière
pénale et de la matière civile .En matière pénale ,3 hypothèses sont :

 Le juge du lieu de la commission de l’infraction est compétent


 Le juge du lieu de l’arrestation de l’infracteur est aussi compétent
 Le juge lieu du domicile de l’infraction est compétent

En matière civile, c’est le juge du lien, du domicile du défendeur qui est compétent sous
close volontairement contraire.

2. Tribunal de grande instance

A une compétence territoriale d’une ville ou d’un territoire

3. Cour d’appel

Pour une province

4. Cour de cassation

Pour le territoire national

Section III : compétence de juridiction spécialisée de l’ordre judiciaire

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1. Juridiction militaire

Par principe ces juridictions ont une compétence personnelle liée à la qualité du justiciable
(militaire ou une personne assimilée).Elles ont une compétence matérielle par exception
lorsqu’elles jugent les infractions militaires et les infractions commises par les militaires .Les
juridictions militaires n’ont pas des compétences matérielle en matière civile.

2. Tribunaux pour enfant

Ils sont créés pour juger les enfants en conflit avec la loi ou dans tous l’aspect civil, ayant
trait à l’intérêt supérieur de l’enfant, article 99 de la loi sous examen portant protection de
l’enfant, c’est une compétence personnelle.

3. Tribunaux de commerce

Ils sont créés pour juger les litiges répressifs ou civils en matière commerciale ,en droit des
affaires ,la législation économique ou commerciale litiges répressifs ou civils en matière
commerciale ,en droit des affaires ,la législation économique ou commerciale conformément
à l’article 17 de la loi de 2002 portant création des tribunaux du commerce en 2002 ,ils jugent
aussi tous les litiges du droit de l’OHADA .

4. Tribunaux de travail

Sont créés pour juger tous les litiges à caractère civil seulement, relative au droit du travail.
Les tribunaux du travail n’ont pas des compétences pénales ou répressives .Cependant,
lorsqu’ils sont saisis en matière répressive, ils doivent faire un report devant les juridictions
judiciaires.

CHAPITRE III : LES COMPETENCES DES JURIDICTIONS DE


L’ORDRE ADMINISTRATIF
Par principe, les juridictions administratives ont été créés pour juger les litiges en matière
administrative et les litiges ne peuvent e concevoir que dans le rapport entre l’administration
publique et les administrés. En d’autres termes, dans la gestion de l’administration.

Les autorités politico-administratives doivent veiller à la sauvegarde ainsi qu’à la protection


de leur administrés .Lorsqu’une autorité politico-administrative agit ou prend un acte, elle doit
veiller au respect strict de la loi, mais également au droit des administrés .C’est pour dire
qu’un acte administratif de l’administration qui veut que la loi des administrés peut-être
attaquée devant les juridictions administratives .Cependant ,la saisine de ces juridictions
administratives est précédée des voies gracieuses pour sa régularité de sa saisine .Mais il
est toujours possible d’obtenir des mesures de conservation d’urgence sur les actes
administratifs de l’administration.

TITRE II : LA THEORIE DES CONFLITS


La mise en application des du droit judiciaire peut entrainer quelque conflits au-delà du
conflit des lois qui apparait dans l’application des règles de droit judiciaire dans l’espace.

Autres conflits à savoir :

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 Conflit des compétences


 Conflits des juridictions
 Conflit d’attribution

CHAPITRE I : CONFLIT DES COMPETENCES OU LITISPENDANCES


ET LA CONNEXITE
Il y a litispendance lorsque deux ou plusieurs juridiction se trouve saisies de même faits
concernant les mêmes parties ; Il y a donc con lit de compétence .C’est notamment le cas
lorsqu’il faut déterminer la juridiction compétente en matière pénale territorialement.

3 hypothèses sont :

 Le juge du lieu de la commission de la commission de l’infraction est


compétent
 Le juge du lieu de l’arrestation de l’infracteur est aussi compétent
 Le juge du lieu du domicile de l’infraction est aussi compétent.

Lorsqu’il y a litispendance, les principes de solution sont les suivants :

-Le juge qui a rendu une décision autre qu’une simple disposition du règlement d’ordre
intérieur est prise aux autres, c’est-à-dire, c’est la juridiction qui a été saisie la première qui
devra garder l’affaire, les autres devront décliner leurs compétences à son profit.

La juridiction saisie au degré supérieur a priorité sur les autres .Article 105 de loi du 11 avril
2013 portant organisation et compétence judiciaire.

LA CONNEXITE
Il y a connexité lorsque dans le chef d’un seul et même individu pose plusieurs faits :
exemple

 Il a volé à ndjili
 Il a violé à ngaba
 Il escroqué à Gombe (tout ceci est l’abus de confiance)

La solution dans ce cas précis est conjonction des faits ,c'est-à-dire ,soumettre tous ces faits
à un seul et même tribunal pour un seul est même jugement .Cependant ,il est toujours
possible de procéder à une disjonction des faits des certains cas et entrevoir ainsi dans ce
cas une prolongation de compétences conformément à l’état à l’art 104 de la loi sous
examen .

CHAPITRE II : CONFLIT DES JURIDICTIONS

Il y a conflit de juridiction lorsque deux juridictions issues de l’ordre judiciaire se réclament


compétente pour connaitre une affaire ou se déclarent incompétentes pour connaitre une
affaire .Lorsqu’il y a conflit de juridiction, c’est la cour de cassation qui règle ce conflit.

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CHAPITRE III : CONFLIT D’ATTRIBUTION


Il y a conflit d’attribution lorsque deux ordres de juridiction se déclarent compétents ou
incompétent pour juger une affaire .Il existe donc deux type de conflits d’attribution :

 Conflit positif : lorsqu’ils se déclarent compétents


 Conflit négatif : lorsqu’ils se déclarent incompétent

Aux termes de l’article 166 de la constitution ,c’est la cour constitutionnelle qui résout ce
conflit d’attribution .Voici le libellé de cette disposition « Elle connait des recours contre les
arrêts rendus par la cour de cassation et le conseil d’état uniquement en temps qu’il se
prononce sur l’attribution de litige aux juridictions de l’ordre judiciaire ou administratif .Ce
recours n’est recevable que si un déclinatoire de juridiction a été soulevée par ou devant la
cour de cassation ou le conseil d’état…articles 160,161.

BAT ORGANISATION ET COMPETENCE JUDICIAIRES

1. Choisissez 5 principes parmi les principes qui gouvernent le bon


fonctionnement des organes de la justice tels qu’étudié au cours d’OCJ.

a. Principe de la répartition des fonctions judiciaires

Il fout noté que les fonctions judiciaires se répartissent entre les organes qui sont :

1 .les parquets et tribunaux .qui exercent le pouvoir judiciaire et sont tenu à dire le droit.
2. les parquets qui exercent l’action publique et sont les gardiens de la loi et de l’ordre public.
3. les greffes qui conservent les archives des tribunaux.
4. le barreau qui assure la défendre la représentation des justiciables.

b. principe de l’indépendance des organes judiciaires

En effet, ce principe est garanti par la constitution dans son article 149 al. 1qui dispose :<< le
Pouvoir judiciaire est indépendant du ^pouvoir législatif ». <<Pour ce faire, les juges ne sont
Soumis dans l’exercice de leurs fonction qui à l’autorité de la loi >>.
Les organes judiciaires doivent s’obtenir d’empiéter sur les prérogatives et pouvoirs de
L’exécutif et du législatif.

c. Principe du monopole des organes judiciaire

La justice a le monopole de gérer toutes les infractions, il ne peut être crée un tribunal
Extraordinaire. Donc il n’y a que l’état qui peut mettre en place un organe chargé de régler
Les litiges.

d. Principe de l’égalité devant la loi

Ce principe nous ramène à un état de droit c’est à dire un état dans lequel tout le monde
Est soumis également devant la loi.

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e. Principe du juge naturel

C’est le principe de la fixation de la compétence personnelle et matérielle du juge de la


Personne poursuivie.
Fixation de compétence matérielle parce que le prévenu doit être comparaitre devant le
Juge par la gravité de la peine qui sanctionner l’infraction commise
Fixation de la compétence personnelle, c’est soit selon par le rang social, soit par la qualité.

f. Principe de la gratuité de la justice

Ce principe signifie que les magistrats, les juges qui rendent justice ne sont pas rémunérer
Par les justiciables pour rendre justice, mais la gratuité de la justice n’exclut pas le payement
Des honoraires des avocats ou des défenseurs judiciaires ni le payement des frais de
justice.

g. Principe de l’impartialité du juge

Ce principe, est garanti par la constitution du 18/02/2006 en son article 149 al. 2. Qui
proclame l’impartialité du tribunal cela veut dire sans parti pris. L’impartialité est surtout de
l’égalité de tous devant la loi aussi garantie par la loi organique qui prévoit en cas de doute la
récusation et le départ du juge (Art 49 à 59) tandis que le renvoi pour la cause de sureté
publique ou de suspicion légitime (Art 60 à 62).

h. Principe de la collégialité

Ce principe, exige à ce que l’œuvre juridictionnelle soit celle de plusieurs juges en nombre
Impaire, doivent être au moins trois il faut noter que ce principe est un principe qui
sauvegarde l’impartialité et permet au juge de rendre une décision équitable et juste.

i. Principe de l’itinérance

C'est-à-dire que chaque tribunal ne peut siéger que ou il établit ce principe permet à toute
Juridiction de se déplacer pour siéger à un autre endroit ou dans l’endroit même de
l’infraction, selon les besoins de service ; cela permet de rapprocher la justice des
justiciables.

j. Principe du double degré de juridiction.

Une cause peut être examinée que 2 fois par les tribunaux quant au fond ; il n’y a pas de
Troisième degré de juridiction pour statuer sur le fond (le vif).

k. Principe de cassation.

Toute décision pénale ou civile qui viole la forme c'est-à-dire (la loi ou la coutume) rendue en
Dernier ressort par un tribunal ou une peut être attaquée au moyen d’un pouvoir en
cassation
Devant la cour de cassation pour violation de la forme (procédure etc.).

2. Etablissez la différence entre : Renvoie pour cause de sureté Publique et suspicion


légitime
·

Lorsqu’on parle de Renvoie pour cause de sureté Publique c’est quand une partie au procès
ou le ministère Public peuvent refuser quand une partie au procès ou le ministère public
peuvent refuser le juge Naturel pour deux raisons :

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Primo, soit parce que, le climat social ou politique du lieu où siège le juge naturel est
détérioré au point qu’il ne soit plus possible de rendre une justice sereine. En ce cas, la
cause qui est pendante devant ce tribunal, doit être renvoyée devant un autre tribunal.
Secundo, soit parce que, tous les juges du tribunal ayant été récusés, il ne soit plus possible
de constituer un siège. Dans ce cas on renvoie l’affaire dans un autre Tribunal. Tan disque la
suspicion légitime, c’est lorsque les parties au procès soupçonne tous les juges d’un tribunal
d’avoir subi des pressions au point de ne plus jouir de l’indépendance ou de l’impartialité
requise pour juger une cause de manière équitable.

3. Expliquez et commentez l’article 66 de la LOI organique des 13/Avril/2013


portantes organisations fonctionnement et compétences des juridictions de
l’ordre judiciaire en RDC.

5. Expliquez et Commentez les ordres de juridictions en RDC.

En effet, par ordre judiciaire, il faut entendre un ordonnancement de 2 où plusieurs


juridictions. Il faut noter qu’avant 2006 en RDC nous n’avions qu’un seul ordre de juridiction :
notamment l’ordre judiciaire Chapeauté par la cour suprême de justice. Qui regelait les litiges
civils, administratifs et constitutionnels. Toutefois, on parle aujourd’hui de la cour suprêmes
de Justice parce que les juridictions qui devait la remplacé ne sont pas encore totalement
mises en place. Actuellement la cour suprêmes a éclatée en 3 ordres juridictions sont :

_ L’ordre constitutionnel : qui sui Generis. Cet ordre ne comprend que la cour
constitutionnelle.

_ L’ordre judiciaire : à la tête duquel il Ya :


 La cour de cassation
 La cour d’appel
 Le Tribunal de Grande Instance
 Le Tribunal de paix
_ L’ordre Administratif qui comprend :
 Le conseil d’Etat
 Cour Administrative d’appel
 Tribunal Administratif

6. Parlez de la compétence Matérielle et Territoriale des cours d’Appel.

La compétence Matérielle et Territoriale n’est pas attribuée à la cour d’appel parce que le
Tribunal de Police, Tribunal de Paix et le Tribunal de Grande Instance ont prévus toutes les
peines concernant ces compétences. D’où la cour d’appel n’a que la compétence
personnelle concernant les personnes prévues par la loi.

7. Définissez :

 Le Magistrat : c’est un membre du corps judiciaire qui a pour mission de rendre la


justice où de dire le droit (juge), ou de requérir à l’application de la loi pénale
(Ministère Public)
 Le Juge : c’est un magistrat du siège du tribunal qui pour mission de dire le droit
 L’Avocat : est un auxiliaire de la justice qui a pour mission d’assister ou de
représenter les parties, de conclure et de plaider devant toutes les juridictions
supérieures et inférieures
 Le Défenseur judiciaire : c’est un membre du corps judiciaire qui est chargé
d’assister ou de représenter les parties, de conclure et de plaider devant les
juridictions inférieures (Tribunal de paix, TGI)

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 Le Greffier : c’est un officier Ministériel (fonctionnaire) chargé de gérer les archives


des cours et Tribunaux appelés Greffe.
 L’Huissier de Justice : est un agent de l’ordre judiciaire chargé de porter à la
connaissance des parties appelées en Justice les convocations officielles :
 « citations » : en matière pénale
 « Assignation » en matière civile

7. Expliquez :
_ La récusation : on parle de récusation, lorsqu’une partie au procès estime qu’un des
juges appelé à statuer sur son affaire doit être écarté ou remplacé. La loi prévoit 8 causes de
récusation, lorsque :
1. Le juge ou son conjoint ont un intérêt personne dans l’affaire ;
2. le juge ou son conjoint est parent ou allié à l’une des parties ;
3. amitié du juge avec l’une des parties ;
4. existence d’une inimitié avec l’une des parties ;
5. liens de dépendance étroite (domestique, serviteur-employé) ;
6. le fait que le juge ait déjà donné son avis sur l’affaire ;
7. le fait que le juge ait déjà intervenu dans l’affaire en qualité de juge, de témoin,
d’interprète, d’expert, avocat ou défenseur judiciaire.
8. Le fait que le juge ait déjà intervenu dans l’affaire en qualité d’OPJ ou d’OMP.

 Le déport du Magistrat : c’est l’acte par lequel pour des motifs légitimes, un juge se
retire d’une affaire, avant même qu’il y ait eu récusation.
 La Décharge du Magistrat :

8. Expliquez le Principe du double degré de juridiction et Principe de la cassation.


Principe du double degré de juridiction.

Une cause peut être examinée que 2 fois par les tribunaux quant au fond ; il n’y a pas de
Troisième degré de juridiction pour statuer sur le fond (le vif). Principe de cassation. Toute
décision pénale ou civile qui viole la forme c'est-à-dire (la loi ou la coutume) rendue en
dernier ressort par un tribunal ou une peut être attaquée au moyen d’un pouvoir en cassation
devant la cour de cassation pour violation de la forme (procédure etc.)

9. Expliquez cette phrase : «Nul ne peut se faire justice soi-même »

Cette phrase nous ramène au fondement d’un Etat de droit qui est la justice. Elle ramène
aussi à la théorie du Léviathan développée par Thomas HOBBES et John LOKE.
Dans cette dernière, le Léviathan a proposé un contrat social où il garantira l’ordre, la justice,
la sécurité et la tranquillité à condition que les individus renoncent au droit de se faire justice
eux même. D’où Thomas HOBBES, l’auteur concepteur de la théorie du Léviathan affirme
que « L’homme est loup pour l’homme ». Quant à lui, John LOKE dit que l’homme est libre
mais la liberté de l’un ne peut nuire à celle des autres.
10. Quelle est la Mission du Ministère Public en Matière Répressive et en Matière
Civile.
En Matière Pénale ou Répressif le ministère Public a pour rôle :
· De rechercher les infractions aux actes législatifs et réglementaires qui sont commises sur
le territoire National.
 De déclencher l’action publique.
 Agir comme partie principale.
En Matière Civile ou de droit privé le Ministère public a pour rôle :
 D’intervenir comme partie principale pour 2 raisons :

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1. Lorsque l’intérêt public l’exige


2. Pour assurer une aide judiciaire
 Intervenir comme partie jointe.
 Il émet juste son avis.

11. Expliquez le Principe de l’Egalité de tous devant la loi.

Principe de l’égalité devant la loi Ce principe nous ramène à un état de droit c’est à dire un
état dans lequel tout le monde est soumis également devant la loi.

12. Quels sont les critères qui déterminent la compétence Matérielle et Territoriale du
juge congolais en Matière Répressive ?

En Matière Répressive, les critères qui déterminent la compétence Matérielle (selon la


matière) ou « ratione matriae » de chaque tribunal selon la peine qui est prévue, la gravité
de la peine détermine le tribunal qu’il faut saisir. Quant à la compétence territoriale en
matière répressives est déterminée par le domicile ou la résidence du concerné ainsi que le
lieu de l’infraction.

13. La justice est gratuite mais onéreuse. Expliquez ?

Cet adage nous ramène à l’un des principes qui régissent l’OCJ, celui de la Gratuité de la
Justice.
Cet adage veut simplement dire que la gratuité de la justice n’exclut pas le payement des
Honoraires des avocats ou des défenseurs judiciaires ni le paiement des frais de justice.

14. Composition du siège d’un T.G.I, Tri. Paix, Cour d’Appel, Cour de Cassation.

a) Tribunal de paix (ville ou territoire) 1 ou plus.

Il est composé d’un président, des juges et de 2 ou plusieurs assesseurs. En Matière pénale
: il siège avec 3 juges dont 1 juge de carrière et 2 juges assesseurs ou des Notables pour les
affaires concernant la coutume.

En Matière civile : il siège avec un seul Juge.

b) Tribunal de Grande Instance (Ville) 1 ou plus.

Composé d’un président et des juges.


Les sièges sont fixés par décret du 1er Ministre.
Il siège avec 3 juges. En cas d’absence le président du tribunal peut assumer au titre de juge
:
Un avocat, un défenseur judiciaire en dehors du magistrat du parquet à condition qu’ils
prêtent entre les mains du président, le serment prévu à l’article 10 de la loi organique
portant OFCJ.

c) Cour d’Appel (1 par Province) excepté à Kinshasa où il en existe deux.


Composé d’un premier président, d’un ou plusieurs présidents et des conseillers.
Les sièges sont fixés par décret du premier ministre.
Quelle que soit la matière pour laquelle elle est saisie, elle siège avec ………………
Elle est subdivisée en 2 sections dont :
 section judiciaire

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 section administrative

c) Cour de Cassation (1 seule cour de cassation dans tout le pays))

Composé d’un 1er président, des présidents et des conseillers.


Son ressort ou sa compétence s’étend sur tout l’ensemble du territoire National.
Elle siège avec 3 membres l’officier du ministère public et l’assistance du Greffier.
Elle comprend 4 chambres :
 Chambre des pourvois en cassation en Matière civile ;
 Chambre des pourvois en cassation en Matière commerciale ;
 Chambre des pourvois en cassation en Matière sociale ainsi que des
procédures spéciales
 Chambre des pourvois en cassation en Matière pénale et des appels
rendus au 1 er degré par les cours d’appel en Matière répressive.

14. Comment peut-on Saisir le juge de Travail ?

Pour saisir le juge de travail, il faut une lettre écrite ou verbale déposée entre les mains des
greffiers. Une ampliation du PV de non-conciliation ou de conciliation partielle dût par
l’inspecteur du travail.

15. Pourquoi dit-on que la cour de compte est une juridiction sui Generis ?

Parce qu’elle prononce des arrêts à des condamnations des peines d’amendes. Les arrêts
Rendu par la cour sont susceptible de pourvoi en cassation et en révision devant la cour de
Cassation. Les membres de la cour de compte ont un même rang que les membres de la
cour de cassation et ne peuvent être poursuivis qu’avec l’autorisation du président de la
République.

16. Principe de la Promotion des Magistrats.

C’est le principe qui exige : que pour être nommé à un grade supérieur, le magistrat doit
avoir accompli au moins 3 ans de service dans le grade inferieur et avoir obtenu durant cette
période au moins deux fois la cote « bon ». Seul, le président de la république a le pouvoir
de promouvoir les magistrats, sur proposition du conseil supérieur de la magistrature.

18. Expliquez : la plume est serve, la parole est Libre.


19. Qu’entendez-vous par :
- Minute : ce sont les originaux des décisions judiciaires tenu par le greffe (le PV de la
lecture publique du jugement)
- Grosse : c’est une copie du jugement sur laquelle le greffier appose la formule exécutoire.
- Expédition : c’est la copie du jugement certifié conforme par le greffier.
- Extrait de jugement : résumé succinct du jugement reprenant les qualités et les
dispositifs.
- Plumitif : est un registre tenu par le greffier audiencier.
20. La Majorité Civile a-t-elle une différence avec la Majorité Pénale ?
21. Quels sont les éléments qui peuvent déterminer la compétence d’une juridiction ou
d’un tribunal ?

De prime abord, Il impérieux avant de citer les éléments qui détermine la compétence d’une
Juridiction d’un tribunal de souligner que la compétence est toujours d’attribution.
De ce fait, il faut distinguer la compétence matérielle, territoriale et personnelle.
La compétence Matérielle est déterminée selon la nature des faits, la situation de l’objet à
la base du litige et selon la gravité de la peine prévue par loi ainsi que le taux de la peine
La compétence territoriale est déterminée selon le lieu de l’infraction et le domicile ou la

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Résidence du justiciable.

La compétence personnelle est déterminée selon la qualité du justiciable.


22. Expliquez : juge d’Action et Juge d’exception ?
23. Les juridictions de Droit Commun et Juridiction d’exception en Droit congolais
Quid ?
Il faut noter qu’en droit congolais, conformément aux dispositions prévus par l’article 149
Alinéa 5 de la constitution. Il ne peut être créé des tribunaux extraordinaires ou d’exception
sous quelque dénomination que ce soit. Tandis que les juridictions de Droit commun sont
opposées aux juridictions d’exceptions.

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