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Bats Du Cours De Droit

Judicaire Privé
G3 Droit

LA FONDATION
2021
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Droit judiciaire privé


1) Définissez le droit judiciaire privé.
 Le droit judiciaire privé se définit comme étant un ensemble de règles de droit qui régissent
l’organisation du règlement des différends entre particuliers au cours du procès ou en dehors du
procès.

2) Pourquoi la terminologie « droit judiciaire privé » ?


 La terminologie « DJP » est récente, Traditionnellement on parlait de « Procédure civile », cependant
cette terminologie est critiquable : D’abord du fait qu’elle ne couvre pas toutes les branches du
droit privé qui, pourtant recourent aux même règles de forme (à la procédure) pour leur mise en
œuvre. En effet, l’expression : « procédure civile » a tendance à réduire au droit civil les procédures
de règlement des différends, alors qu’il existe d’autres branches telles que le droit du travail, le
droit commercial ou autres, qui font appel à ces règles de forme pour leur mise en œuvre.

En outre, l’expression procédure civile ne prend en considération ni les règles relatives à


l’organisation judiciaire, ni celles qui régissent l’exécution forcée.

Pour l’expression « Droit processuel », cette terminologie est aussi critiquable parce qu’elle réduit
le droit judiciaire privé aux règles qui organisent le règlement des différends entre parties au procès
alors que le droit judiciaire privé c’est l’ensemble des règles qui organisent non seulement le
règlement des différends entre particuliers au procès mais aussi en dehors du procès.

3) Parler de la nature, de l’utilité et du domaine du droit judiciaire privé

Le droit judiciaire privé a pour but de mettre en œuvre les droits subjectifs
reconnus aux particuliers par le droit objectif de fond. Le droit judiciaire
La nature apparaît comme étant un droit auxiliaire, un droit sanctionnateur, un droit
servant au service des droits substantiels que sont le droit des obligations,
le droit commercial, de droit des société…
Les règles du droit judiciaire privé présentent une importance majeure dans
L’utilité le règlement de différends entre particuliers. Elles sont établies afin d’éviter
l’arbitraire en garantissant les droits des particuliers.

Le droit judiciaire privé est une branche du droit privé parce qu’il a pour
Le Domaine du objet le règlement des litiges dans lesquels sont mis en jeu les intérêts des
DJP particuliers.

4) Quels sont les caractères du DJP


 Les règles du droit judiciaire privé présentent deux caractères :
 Un caractère impératif ;
 Et un caractère formaliste.

5) Parlez du caractère impératif du DJP, son fondement et sa limite.

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 Le caractère impératif du DJP signifie que les règles du droit judiciaire privé s’imposent à tous de
la même manière, tant aux parties qu’aux juges.
 Fondement : Le caractère impératif du droit judiciaire privé se justifie par la nécessité qu’il y a
d’éviter l’anarchie qui résulterait du fait de laisser chacun déterminer les règles qui lui seront
applicables ;
 Limite : Le caractère impératif du droit judiciaire privé n’est pas absolu. Il y a en effet, une sphère
où joue l’autonomie de la volonté.

Ex : les parties sont libres de saisir ou de ne pas saisir le juge, …

6) Quid du caractère formaliste du DJP


 Les règles du droit judiciaire privé sont prescrites à peine de nullité. C’est-à-dire que la nullité est
la sanction de la violation des règles du droit judiciaire privé. En droit Congolais, le caractère
formaliste du droit judiciaire privé ne s’applique pas dans toute sa rigueur, il est atténué. Certes
l’article 28 du code procédure civile conditionne la nullité des actes de procédure irrégulier au
préjudice que subirait la partie adverse mais cela ne peut pas expliquer le fait que certains auteurs
confondent la simplicité du formalisme à l’absence de formalisme. Car notamment la nullité
portant sur les mentions dites substantielles sont sanctionnées de nullité sans aucune référence
au préjudice que pourrait subir la partie qui invoque la nullité (nullité absolue) mais aussi
l’AUPSRVE contient en effet, plusieurs formalités prescrites à peine de nullité.

7) Citez les sources du DJP. Soyez complet.


 Il faut distinguer :
 Les sources en droit interne ;
 Les sources en droit international et en droit communautaire ou supranational.

Parmi les sources du DJP en droit  La constitution


interne, nous citons :  La loi (le code de procédure civile, le code de
l’O.C. J, …) ;
 La coutume ;
 La jurisprudence ;
 Les principes généraux du droit ;
 La doctrine
 L’équité ;
 La pratique judiciaire
En droit international et  La déclaration universelle des droits de
communautaire l’homme ;
 Le pacte international relatif aux droits civils
et politiques ;
 La charte africaine des droits de l’homme et
des peuples.
 Le traité de l’OHADA.

8) Quid de l’équité comme source de Droit.


 Le droit positif Congolais retient l’équité parmi les sources du droit.

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En effet, l’ordonnance du gouverneur général du Congo du 14 mai 1886 prévoit que lorsqu’il n’y a
ni loi, ni règlement, le juge pour les contestations qui sont de la compétence des tribunaux du
Congo appliquera notamment l’équité.

La valeur de l’équité comme source de droit soulève des interrogations sur le plan philosophique.
L’équité se définit comme étant le sentiment spontané du juste et de l’injuste. Ainsi définie, l’équité
fait ressortir deux éléments : d’une part, l’équité en tant que sentiment, est une donnée intérieure
au juge qui l’applique ; et d’autre part, elle n’est pas observable.

Ces deux traits font que l’équité ne devrait pas objectivement être une source de droit parce que
d’une part une source est une donnée extérieure au juge et à laquelle ce dernier se réfère. D’autre
part, une source est un élément extérieur au juge, c’est-à-dire doit être observable tel la loi, la
coutume…
Ne remplissant pas ces conditions l’équité devrait être écartée de la liste des sources du droit.

9) Quid de l’application des règles du DJP dans le temps et dans l’espace ?


 Appliquées dans le temps : Le principe en la matière est celui de l’effet immédiat des règles du
droit judiciaire privé. Ce principe signifie que ces règles s’appliquent immédiatement aux instances
en cours et à venir. Il n’y a cependant pas de rétroactivité.
 Appliquées dans l’espace : Les règles du DJP suivent le principe de la territorialité.

10) Limite du principe de l’effet immédiat des règles du DJP


 Ce principe rencontre Deux exceptions à savoir :

 La règle de droit judiciaire nouvellement posée ne s’applique pas lorsque le juge saisi a déjà
rendu un jugement sur le fond. C’est l’ancienne loi qui continue à s’appliquer ;
 La loi nouvelle ne s’applique pas lorsqu’elle remet en cause le fond du droit.

11) Parlez des structures judiciaires que sont les juridictions en DJP
 En droit judiciaire privé, les juridictions se présentent sous la forme pyramidale suivante :

 La cour de cassation et la CCJA ;


 Les cours d’appel ;
 Les tribunaux de grande instance, les tribunaux de commerce et les tribunaux du travail ;
 Les tribunaux de paix.

12) Quid des personnels judicaires ?


 Le droit judicaire privé se déroule dans un cadre où interviennent plusieurs personnes : les
magistrats, les greffiers, les huissiers ainsi que les avocats et défenseurs judiciaires.

 Les magistrats : Le terme magistrat désigne toute personne appartenant au corps judiciaire et
investie à titre personnel du pouvoir de rendre la justice ou de la requérir au nom de l’Etat. Il y a
deux catégories des magistrats : les magistrats du siège ou juge et les magistrats débout ou officiers
du Ministère Public
 Les greffiers : Chaque juridiction comprend un greffe dirigé par un greffier assisté d’un ou
plusieurs adjoints.

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 Les huissiers : Sont chargés du service intérieur des cours et tribunaux et de la signification des
exploits.
 Les Avocats : Ce sont des auxiliaires de la justice dont la profession consiste à assister ou
représenter les parties, postuler, conclure et plaider devant les cours et tribunaux. La profession
d’avocat est régie par l’ordonnance – loi n°79-028 du 28 septembre 1979. Auprès de chaque cour
d’Appel il y a un barreau qui assure l’organisation et la discipline de la profession.
 Les défenseurs judiciaires : Ce sont au même titre que les avocats des auxiliaires de la justice
ayant comme profession d’assister ou représenter les parties, postuler, conclure et plaider devant
les tribunaux. A la différence des avocats, les défenseurs judiciaires ne sont autorisés à l’intervenir
que devant les tribunaux de paix et les tribunaux de grande instance.

13) Différence entre les magistrats et les greffiers et huissiers


 A la différence des magistrats qui sont soumis à un statut particulier, les greffiers et les huissiers
sont placés sous le statut de la fonction publique.

14) Quid du magistrat debout en procès privé


 En matière de droit privé le ministère public intervient en principe par voie d’avis, et
exceptionnellement par voie d’action (Article 9 code d’O.C.J.). Lorsqu’il intervient par voie d’action,
dans l’intérêt des personnes faibles que le législateur a voulu protéger, le ministère public est une
partie principale au procès. Tandis que lorsqu’il intervient par voie d’avis, il est parti jointe.

A propos de l’avis du ministère public, il faut noter que ce dernier est dans certains cas obligatoire.
Notamment pour les litiges relatifs aux successions, faillite ou concordat judicaire… Et
généralement, dans la pratique en RDC, le MP donne son avis en dernier sans laisser à la partie
attaquée par son avis l’occasion de rétorquer.

15) Tableau synoptique des principes directeurs du DJP


 Il s’agit d’analyser les différents principes qui régissent le droit judiciaire privé. Ce dernier est régi
par quatre principes majeurs à savoir :
 Le principe dispositif ;
 Le principe de l’oralité des débats ;
 Le principe du secret du délibéré ;
 Et le principe du droit à un procès équitable.

Principe Signification exceptions


 Le principe dispositif Le principe dispositif veut  En cas des faits adventis
dire que les parties Les faits adventis sont des faits
disposent de l’instance que le juge découvre lorsqu’il a
civile, elles sont maîtres de déjà pris l’affaire en délibéré et
cette instance en ce que par qui sont susceptibles alors qu’ils
l’assignation, elle limite la n’ont pas été discuté
saisine du juge. contradictoirement, d’avoir une
incidence sur le jugement à
Ce dernier ne peut connaître intervenir.
ni statuer sur ce que les
parties ne lui ont pas

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demandé. Le juge ne peut Le juge qui les découvre est obligé


donc pas statuer « ultra de rouvrir les débats pour que les
petita ». parties discutent sur ces faits

Le principe dispositif  En cas du défaut du


procède du caractère défendeur l’article 17 alinéas 2
accusatoire du droit du code de procédure civile
judiciaire privé qui veut que prescrit que lorsque le défendeur
le juge civil soit un juge fait défaut, « les conclusions du
passif attendant des parties demandeur sont adjugées si elles
les faits et leurs preuves. se trouvent justes et bien
vérifiées ».

Cette vérification se fera par le fait


que le juge sera obligé de soulever
toutes les exceptions que le
défendeur aurait soulevées s’il
avait comparu.

 Le pouvoir d’ordonner d’office


des mesures d’instruction

Au cours de l’instruction de la
cause de juge dispose en matière
d’administration de la preuve des
pouvoirs lui permettant de sortie
de son rôle passif et donc, déroger
au principe dispositif.

 L’évocation

 Le principe de l’oralité Le principe de l’oralité est Ce principe n’est cependant pas


des débats tiré de l’article 15 du code de absolu ; en effet, le même article
procédure civile qui dispose 15 prévoit la possibilité pour les
: « les parties sont entendues parties de prendre des
contradictoirement ». conclusions écrites.

Il signifie donc que les Et d’ailleurs, sur le plan


débats se déroulent pratique, même là où la
oralement car, on ne peut procédure est orale, il y a
entendre que celui qui parle. toujours un support écrit.
 Principe du secret du Le principe du secret du Le principe du secret du délibéré
délibéré délibéré a comme base est un principe d’ordre public qui
juridique l’article 62 alinéas ne souffre d’aucune exception ;
1er du code d’O.C.J. les jugements qui sont rendus en
Ce principe signifie que violation du principe du secret du
lorsque les débats ont été délibéré sont susceptibles de
clôturés, la délibération sur cassation.

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les prétentions des parties


pour prendre la décision se
fait secrètement.

Quant au principe du droit à un procès équitable, son examen ne se fera en 3 points :


 Ses sources
 Sa signification
 Et son contenu

 Principe du droit à un
procès équitable.
Sources Signification Contenu
Principe récent en droit Le procès équitable est un Le principe du droit à un procès
judiciaire privé, le principe procès dans lequel les équitable comprend plusieurs
du droit à un procès parties sont placées sur le garanties à savoir :
équitable à pour source même pied d’égalité, un
l’article 10 de la déclaration procès dans lequel une  La garantie d’accès à un tribunal,
universelle des droits de partie n’est pas privilégiée  La garantie de l’égalité devant le
l’homme, l’article 14 du au détriment d’une autre. juge,
pacte international relatif  La garantie de la gratuité de la justice
aux droits civils et politiques et de l’organisation d’une assistance
et les articles 7 et 26 de la judiciaire,
charte africaine des droits  La garantie d’une justice de bonne
de l’homme et des peuples. qualité,
 La garantie de l’indépendance et de
Tous ces textes ont été l’impartialité des juridictions,
ratifiés par la R.D.C et donc  Le droit à une langue que l’on
s’imposent au juge comprend,
congolais.  La laïcité des juridictions,
 La publicité de la procédure,
 La célérité de la procédure,
 La motivation des décisions de
justice,
 L’égalité des armes et le principe du
contradictoire ;
 et enfin la garantie de l’exécution de
la décision de justice.

16) Parlez des attributs de l’action en justice


 Deux traits caractérisent toute action en justice. Il s’agit d’une part, de son caractère facultatif :
L’exercice d’une action est une faculté et non un devoir. Ceci entraîne deux conséquences
importantes. Premièrement, le titulaire d’une action ne peut être contraint à l’exercer.
Deuxièmement, l’on ne peut contraindre une personne à exercer son action devant une juridiction
étatique. Contrairement à la matière pénale, l’Etat n’a pas en matière de droit privé, le monopole
de l’administration de la justice.

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De d'autre part, de l’immunité qui couvre son titulaire : le titulaire d’une action n’engage aucune
responsabilité du fait de l’exercice de celle-ci ou des propos tenus en justice. L’immunité de l’action
connaît cependant une restriction, lorsque le titulaire du droit d’agir commet un abus. Dans ce
cas, la victime de l’abus du droit d’agir en justice, telle dans l’hypothèse d’une action purement
téméraire et vexatoire, est fondée de pouvoir réclamer une réparation.

17) Donnez la classification des actions en justice


 Nous en retenons deux classifications :

 Selon la nature de l’action : Au point de vue de ce critère, les actions sont catégorisées en :

a) Actions réelles : qui portent sur des droits réels. L’action réelle est une action « in rem », c’est-à-
dire attachée à la chose. Par conséquent, elle peut être exercée contre toute personne qui détient
le bien qui en est l’objet.
b) Actions personnelles : portant elles, sur des droits de créance. L’action personnelle est quant à
elle, une action « in personam », c’est-à-dire attachée à la personne. En conséquence, elle ne peut
être exercée que contre le débiteur et non contre une autre personne. Le caractère personnel d’une
action est atténué par les dispositions des articles 64 et 65 du code civil livre III qui permettent
l’exercice des actions obliques et des actions pauliennes.

 Selon l’objet : on distingue les actions mobilières des actions immobilières. Les premières portent
sur des biens meubles. Les secondes portent sur des immeubles.

Il existe cependant une classification spécifique pour actions immobilière : les actions pétitoires
et les actions possessoires. Les premières ont pour objet des droits réels. Les secondes quant à
elles, sont des actions qui portent sur la défense d’une possession, notion qui relève du droit civil
des biens.
Les actions possessoires se classent en trois types : la complainte, la dénonciation de nouvel œuvre
et la réintégrande. La première vise à protéger la possession contre un trouble actuel, la seconde
tend à la protéger contre un trouble éventuel, la troisième enfin, est une action dont dispose un
possesseur qui a été dépossédé par violence ou voie de fait.

18) Quelles sont les conditions d’existence de l’action en justice


 L’existence de l’action est soumise à la réalisation de deux conditions :

 L’intérêt ;
 Et la qualité du demandeur.

19) Quels sont les caractères de l’intérêt dans une action judiciaire
 L’intérêt pouvant donner lieu à une action doit être :
 Né et actuel ;
 Légitime ;
 Concret ;
 Certain ;
 Personnel et direct.

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20) Tableau synoptique sur les actions banales, les actions attitrées ainsi que les actions par
représentation.
 L’action banale : Une action est dite banale lorsqu’elle est
ouverte à toute personne sans l’exigence d’une
qualité particulière, et est exercée par son
titulaire. Il suffit, pour pouvoir exercer l’action
banale, de justifier d’un intérêt. Aucune preuve
d’une quelconque qualité n’est exigée pour
exercer ce genre d’action, la qualité se
confondant ici avec l’intérêt.

 L’action attitrée : Lorsqu’elle n’est pas ouverte à tout le monde,


mais réservée aux personnes que la loi désigne
à cet effet. Dans ce type d’action, la demande
n’est recevable que si elle émane d’une
personne justifiant de la qualité à laquelle est
attaché le droit d’agir.56 D’où l’obligation
d’apporter la preuve de cette qualité.

 L’action par représentation : Le dernier alinéa de l’article 2 du code de


procédure civile impose, lorsqu’une action est
exercée par représentation pour le compte d’un
tiers, que la qualité de la personne qui saisit le
tribunal soit indiquée dans l’exploit introductif
de l’instance.

La preuve de la qualité est également exigée


lorsqu’une action est introduite au nom d’un
groupement doté de personnalité juridique tel
qu’une société commerciale, une association,
ou une entreprise publique. La personne qui
saisit le juge ou donne mandat à quelqu’un
d’autre pour agir au nom du groupement, doit
prouver qu’elle a conformément à la loi ou aux
statuts du groupement, le pouvoir d’agir en
justice pour le compte de ce dernier.

21) Quelles sont les conditions d’exercice de l’action en justice


 Nous avons
 La condition quant à la personne : sa capacité, Exercer une action étant un droit, le demandeur
doit avoir l’aptitude juridique à cet effet ;
 Les conditions quant à l’objet : L’objet de l’action, autrement dit la chose jugée, doit être licite et
moral ;
 Les conditions relatives au délai : Le droit judiciaire privé enferme l’action dans des limites
temporelles. Il est important de vérifier, chaque fois que l’on est devant une prétention, si on est
encore dans le délai ou s’il n’y a pas encore eu de prescription ou forclusion.

22) C’est quoi une demande en justice ?

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 C’est le fait d’exercer effectivement son action en soumettant au juge les prétentions dont on se
prévaut, et en recourant à l’un des modes introductifs de l’instance

23) Parlez des éléments caractéristiques de la demande



 Les parties : En général, une demande met face à face un ou plusieurs demandeurs d’une part,
et un ou plusieurs défendeurs, d’autre part. Il arrive cependant qu’il y ait en matière de procédure
unilatérale (saisie conservatoires, injonction de payer ou demande gracieuse), une seule partie (le
requérant ou demandeur).
 L’objet de la demande : L’objet de la demande est la prétention de celui qui l’introduit. C’est donc
ce que ce dernier veut obtenir du juge. Rappelons encore ce qui est dit plus haut, qu’au nom du
principe dispositif, le juge ne peut accorder aux parties ce qui ne lui a pas été demandé. S’il le fait,
il aura statué « ultra-petita ». L’objet de la demande limite donc la saisine du tribunal.
 La cause de la demande : La cause est le fait générateur de la demande. C’est le fait qui est allégué
pour obtenir, par application de la norme juridique adéquate, une décision du juge. Les parties ne
sont pas obligées de qualifier en droit leurs prétentions. Elles ne sont pas obligées d’indiquer la
norme juridique qui fonde celles-ci, étant donné que le juge est censé connaître le droit applicable.
Cependant, lorsque les parties indiquent la norme à appliquer à leur litige, le juge au nom du
principe dispositif ne peut la substituer par une autre. Il se contentera de vérifier la conformité des
prétentions à la règle invoquée.

 La juridiction compétente : Lorsqu’elle forme sa demande, la partie demanderesse doit


nécessairement indiquer le tribunal qui est appelé à la trancher. Cette indication a un double
intérêt. D’une part, elle permet d’apprécier la compétence de ce dernier. D’autre part, cette
indication permet à la partie défenderesse de connaître où elle doit se présenter pour se défendre.

24) Quelles sont les différentes catégories de demandes


 On distingue quatre sortes de demandes, à savoir :
 Les demandes principales ;
 Les demandes incidentes ;
 Les demandes provisoires ;
 Ainsi que les demandes subsidiaires.

25) Parlez des types de demandes incidentes

 La demande additionnelle : Une demande incidente est dite additionnelle


lorsqu’elle rectifie l’objet de la demande
principale, en le réduisant ou en l’étendant,
sans pour autant le modifier.

 La demande nouvelle : On appelle demande nouvelle, toute demande


par laquelle une partie soumet au juge une
prétention qui modifie sa réclamation initiale
et par là l’objet du litige.

 La demande reconventionnelle : Une demande reconventionnelle est celle qui


est formée par le défendeur, en réplique à celle

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introduite par le demandeur. Le but d’une telle


demande est soit, d’empêcher la condamnation
du défendeur, soit d’atténuer cette
condamnation, ou soit encore d’obtenir la
condamnation du demandeur.

 La demande interventionnelle :
Une demande interventionnelle est celle par
laquelle une partie, tierce à une procédure,
sollicite d’y participer (intervention volontaire),
ou par laquelle une partie à une procédure déjà
engagée, sollicite la mise en cause d’un tiers
(intervention forcée).

26) Quid de la recevabilité d’une demande nouvelle


 La recevabilité d’une demande nouvelle varie selon que celle-ci est faite au premier degré ou en
appel. Au premier degré, la demande nouvelle est recevable en tout état de cause, avant la clôture
des débats. Elle doit cependant procéder de la même cause que la demande principale.

La partie qui souhaite modifier la cause de la demande ne peut recourir à une demande nouvelle,
elle doit le faire par une assignation distincte de la première et, éventuellement demander la
jonction des deux affaires si ces dernières sont connexes.

En appel, l’article 77 du code de procédure civile interdit la recevabilité des demandes nouvelle en
ces termes : « il ne peut être formé, en degré d’appel, aucune nouvelle demande… ».

27) Quid L’exception de novelleité et quelles sont ses limites


 L’exception de « novelleité » consiste en appel, à faire décréter l’irrecevabilité les demandes
nouvelles. Il y a toutefois deux limites à l’exception de novelleité, c’est-à-dire, des cas où l’on admet
qu’une demande nouvelle soit reçue en appel.

 La première découle du fait que l’exception de novelléité n’est pas d’ordre public. Par conséquent,
le juge ne peut pas la relever d’office. Cette exception doit être soulevée de façon expresse par la
partie qui l’invoque. Ainsi, en appel, la demande nouvelle sera recevable chaque fois qu’aucune
partie n’en aura pas sollicité l’irrecevabilité.

 La deuxième limite résulte des dérogations établies par l’article 77 du code procédure civile. Celui-
ci admet que les demandes nouvelles puissent être formulées pour la première fois en appel,
lorsqu’elles portent sur la compensation, sur des demandes reconventionnelles, ou sur les intérêts,
arrérages, loyers et autres accessoires échus depuis le jugement attaqué, ainsi que sur les
dommages-intérêts pour le préjudice subi depuis le prononcé dudit jugement.

28) Quels sont les effets de la demande ?



 Les effets vis-à-vis du juge : A l’égard du juge, la demande produit trois effets. Elle entraîne la
saisine du tribunal. Elle oblige le juge, sous peine de commettre un déni de justice, à statuer sur
les prétentions qui lui sont soumises. Et enfin, oblige le juge à respecter le principe dispositif.

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 Les effets Vis-à-vis des parties : la demande produit deux effets à l’égard des parties. En premier
lieu, elle constitue une mise en demeure faite au défendeur. En effet, la demande signifiée à la
partie défenderesse constitue un rappel adressé à cette dernière, l’invitant à satisfaire aux
prétentions du demandeur.

Deuxièmement, la demande est, conformément à l’article 638du code civil livre III, interruptive de
la prescription. La loi n’ayant fait aucune distinction selon que la juridiction saisie est compétente
ou incompétente, il y a lieu de considérer que l’interruption de la prescription se réalise même
lorsque la demande est formée devant un juge incompétent.

Cette solution ne devrait cependant pas s’étendre à la l’interruption de la prescription causée par
la saisine de l’inspection du travail dans le cadre d’une procédure de conciliation préalable. Dans
ce cas, l’interruption n’est possible que si la procédure de conciliation a été menée par un
inspecteur du travail compétent, c’est-à-dire celui du ressort.

29) Définissez les défenses


 Les défenses sont des procédés légaux qui permettent au défendeur de réagir contre les attaques
dont il est l’objet.

38. Faites un tableau synoptique des différents moyens de défenses


 Il existe quatre types de moyens de défense à savoir :
 La défense au fond : La défense au fond consiste pour le défendeur à rejeter les prétentions du
demandeur. Lorsqu’il se défend au fond, le défendeur soutien que le droit prétendu par le
demandeur (l’objet de sa demande) n’est pas fondé ;

 Les exceptions : Les exceptions sont des moyens de défenses qui tendent, avant l’examen du fond,
soit à faire déclarer la procédure irrégulière ou éteinte, soit à en suspendre le cours ;

 Les demandes reconventionnelles : Une demande reconventionnelle est celle qui est formée par
le défendeur, en réplique à celle introduite par le demandeur. Le but d’une telle demande est soit,
d’empêcher la condamnation du défendeur, soit d’atténuer cette condamnation, ou soit encore
d’obtenir la condamnation du demandeur. La demande reconventionnelle est recevable en tout état
de cause, et même pour la première fois en appel ;

 Et les fins de non-recevoir : Les fins de non-recevoir sont des moyens de défense qui consistent
pour le défendeur à denier au demandeur le droit d’agir en justice. Elles tendent à faire déclarer le
demandeur irrecevable en sa demande, pour défaut du droit d’agir.

On peut, parmi les fins de non-recevoir, citer :


a) Le défaut de qualité,
b) Le défaut d’intérêt,
c) L’autorité de la chose jugée,
d) Ainsi que la prescription.

Ces moyens de défense sanctionnent en général le non-respect des conditions d’existence de l’action.

30) Quid des catégories d’exceptions


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 Les exceptions dilatoires : Ce sont des exceptions qui tendent à obtenir la suspension de la
procédure. Elles ont pour but direct et immédiat d’obtenir un délai, de gagner du temps. On peut
dans cette catégorie citer l’appel en garantie, l’exception d’acceptation de la succession sous
bénéfice de l’inventaire, le défaut de communication, la connexité, la litispendance, l’exception
d’inconstitutionnalité.
 Les exceptions péremptoires ou de nullité : Il s’agit des exceptions qui visent l’anéantissement
de l’instance à cause des irrégularités qui entachent la procédure. Tels sont les cas de l’exception
de non saisine ou de l’exception d’incompétence. Les exceptions péremptoires peuvent être
soulevées d’office par le tribunal.

31) Parlez du régime juridique des exceptions


 Les exceptions obéissent à un régime rigoureux qui impose qu’elles soient soulevées « in limine
litis », c’est-à-dire avant tout débat au fond. Toutefois, certaines d’entre elles peuvent être soulevées
après que les débats aient été engagés, ou pour les actes intervenus au cours de l’instance. C’est
le cas de l’exception de connexité.

Un jugement rendu sur une exception n’est pas revêtu de l’autorité de la chose jugée. Par
conséquent, on peut réintroduire une demande qui a été rejetée à la suite d’une exception. Il suffit,
dans ce cas, de procéder à la régularisation de l’acte qui a été sanctionné.

32) Quid de la transmission de l’action en justice


 L’action en justice est, en règle générale, transmissible aux héritiers. Il existe toutefois des
hypothèses où l’action n’est pas transmissible. Il en est ainsi lorsque le droit dont on poursuit la
mise en œuvre est un droit viager.

L’extinction de ce droit par la mort de son titulaire, entraîne celle de l’action qui y était rattachée.
C’est aussi le cas lorsque le droit visé par l’action est attaché à la personne qui agit, tel le droit à
une pension alimentaire. Ce droit n’étant pas transmissible aux héritiers, l’action qui s’y attache
s’éteint avec lui au moment du décès de son titulaire. L’action n’est pas non plus transmissible
lorsqu’elle a un caractère strictement personnel.

33) Quid de l’extinction de l’action en justice.


 La prescription, l’extinction du droit subjectif substantiel objet de l’action, l’acquiescement, le
désistement, la transaction, le recours aux modes alternatifs de règlement des différends. Toutes
ces notions sont analysées plus loin.

34) Définissez l’action en justice


 L’action en justice est la faculté qu’à tout individu de soumettre sa prétention au juge afin que
celui-ci la déclare bien ou mal fondée. Sur le plan passif (pour le défendeur) l’action est la faculté
de discuter de la prétention de demandeur.

35) Faites la distinction entre action et droit subjectif substantiel


 L’action en justice a une existence séparée du droit dont se prétend être titulaire. En effet, l’action
est au service de ce droit car, c’est une faculté que l’on a de saisir le juge afin d’obtenir la sanction
dudit droit.

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L’autonomie de l’action par rapport au droit subjectif substantiel apparaît clairement lors qu’une
personne, titulaire d’un droit voit son action déclarée irrecevable, alors que son droit est établi.

36) Faites La distinction entre l’action en justice et la demande en justice.


 A l’état isolé, l’action en justice n‘est qu’une probabilité inefficace de soumettre une prétention au
juge. Cette probabilité se concrétise par une demande en justice qui, peut être comprise alors
comme étant l’action effectivement exercée, l’action effectivement soumise au juge.

37) Parler des formes des demandes introductives d’instance


 Il existe 5 formes de demandes, à savoir
 L’assignation ;
 La requête ;
 La comparution volontaire
 Les conclusions de parties ;
 La plainte.

38) Quid de la sanction des irrégularités des actes de procédure ?


 L’irrégularité des actes de procédure entraine les sanctions ci-après :

 La nullité : Conformément à l’article 28 CPC, la nullité est conditionnée par l’existence d’un
préjudice dans le chef de la partie qui invoque l’irrégularité
 La responsabilité civile de l’agent auteur de l’acte ;
 La responsabilité administrative de l’Etat.

39) Parler de :

 L’assignation : L’assignation est un exploit d’huissier par lequel un demandeur, fait inviter le
défendeur à comparaître devant la juridiction appelée à trancher le litige qui les oppose.

Il s’agit d’un acte de procédure (acte introductif d’instance) adressé par le demandeur au
défendeur par l’intermédiaire d’un huissier de justice pour l’inviter à comparaitre devant une
juridiction ;
 La requête : La requête est une demande écrite adressé directement à un magistrat sans mise en
cause d’un adversaire. C’est l’acte par lequel une partie forme une demande dans les procédures
non contradictoires spécifiées par la loi.

Ex : C’est le cas en matière de jugement supplétif d’acte de l’état civil tel que dans l’hypothèse de
changement de lorsque ce dernier porte un caractère « nwar ».

 Jugement supplétif :
 La comparution volontaire : Consiste pour les parties à se présenter de façon spontanée et
volontaire devant le juge sans y avoir été contraint par un exploit. La comparution volontaire est
faite par une déclaration signée par les parties, ou actées par le greffier.

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Les parties qui comparaissent volontairement peuvent donner au tribunal le pouvoir de statuer en
dernier ressort (art. 12 CPC).
 Conclusions de parties : Les conclusions sont des écrits dans lesquels les parties exposent leurs
prétentions. C’est par voie de conclusions que les demandes incidentes sont introduites à
l’instance.

40) Que veut dire signifier un exploit ou une assignation ?


 C’est faire parvenir l’exploit au destinataire par voie d’huissier ou de greffier.

41) Quels sont les différents modes de signification de l’assignation ?


 La signification se faits en suivant les modes suivant :

 A personne : Elle consiste pour l’huissier à remettre l’exploit entre les mains du destinataire, quel
que soit l’endroit où se trouve ce dernier.

Le refus pour le destinataire de signer ou de recevoir l’exploit qui lui signifié n’affecte pas la validité
de la signification ;
 A domicile : La signification est dite à domicile lorsqu’elle est faite au domicile du destinataire,
entre les mains d’un parent, allié, maître ou serviteur (voir art. 4 CPC).

 Signification à voisin ou au chef de la signification au chef de la circonscription


administrative ou coutumière : La signification peut être faite entre les mains d’un voisin
Lorsque l’huissier ne trouve au domicile du destinataire aucune des personnes énumérées par le
premier alinéa l’article 4 CPC.

S’il n’y a pas de voisin, ou dans le cas où aucun voisin n’accepte de réceptionner l’exploit, ce dernier
peut être remis à une autorité administrative ou coutumière du domicile du destinataire qui se
chargera de le faire parvenir.

 Par lettre missive : La signification par lettre peut se faire en recourant à deux modalités, savoir :

a) Par voie postale : La signification se fait par lettre envoyée par la poste sous pli fermé à
découvert, et recommandé. Dans ce cas, la date de signification est déterminée par le récépissé
de la poste ;
b) Par messager : La signification se fait par lettre sous pli fermé à découvert, avec remise de
récépissé signé par le destinataire ou par l’une des personnes énumérées au premier alinéa de
l’article 4 CPC ;
 Par édit et missive : On y recourt lorsque le destinataire de l’exploit a une adresse connue à
l’étranger, sans en avoir une en RDC (voir art. 7 al.1 CPC). Dans ce cas, la signification se fait
par l’affichage d’une copie de l’assignation à la porte du tribunal (édit), et l’envoi d’une autre copie
par voie postale sous pli fermé à découvert à l’adresse du destinataire(missive) ;
 Par édit et publication : On y recourt, lorsque le destinataire n’a de domicile connu ni en RDC,
ni à l’étranger (voir art 7 CPC).

Cette signification se fait par l’affichage d’une copie de l’assignation à la porte principale du tribunal
d’une part, et la publication dudit exploit au journal officiel, d’autre part.

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42) Quid de la saisine d’office en droit judiciaire privé ?


 Il n’y a pas de saisine d’office en droit judiciaire privé, le juge étant nécessairement et uniquement
saisi par les demandes des parties

43) Quid du délai d’assignation ?


 Le délai d’assignation est de huit jours francs.

44) Qu’est-ce qu’un acte juridictionnel ?


 L’acte juridictionnel est un acte juridique posé par le juge lorsqu’il exerce sa mission de dire le
droit en tranchant une contestation ou en répondant à une requête formulée par un justiciable.

45) Parler des critères de distinction de l’acte juridictionnel


 Ces critères sont de deux classes : les critères formels et les critères matériels

 Les critères formels de l’acte juridictionnel : suivant ce critère, un acte juridictionnel se


reconnait par son origine d’une part, et l’autorité de la chose jugée d’autre part.

Selon l’origine, l’acte juridictionnel est tout acte provenant d’une juridiction. Ainsi tout acte qui
n’émane pas d’une juridiction, ne pourrait être appelé juridictionnel.

Pour ce qui est de l’autorité de la chose jugée, les tenants de ce critère estiment qu’un acte n’est
juridictionnel que s’il est revêtu de l’autorité de la chose jugée. Faisant de celle-ci un critère de
détermination du caractère juridictionnel de l’acte.

 Les critères matériels de l’acte juridictionnel : ce critère rapporte au contenu de l’acte concerné
pour le qualifier de juridictionnel ou non. Ces critères se rapportent soit à la structure de l’acte,
soit à l’existence d’une contestation, soit encore au but de l’acte concerné.

On regard de la structure de l’acte, l’acte juridictionnel présente sous forme de syllogisme juridique
ayant pour majeur la règle de droit, pour mineur, le cas d’espèce à trancher, et pour conclusion la
décision du juge.

Pour les tenants de la contestation, l’acte juridictionnel est celui qui fait suite à une contestation
soumise au juge.

Enfin pour ce qui est du but de l’acte, un acte juridictionnel est celui par lequel un juge applique
le droit existant. Par son œuvre, le juge applique la loi, il ne légifère pas.

46) Quelles sont les effets des actes juridictionnels ?


 L’actes juridictionnel produit 3 effets, à savoir :

 L’effet déclaratif : Le jugement rendu tend à consacrer un droit existant. Il ne le crée pas, il se
contente de le déclarer en conformité au droit existant (droit positif).

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 Le dessaisissement du tribunal : Un fois le jugement rendu, le juge est dessaisi du dossier. Seul
les jugements définitifs produisent cet effet.

 Et l’autorité de la chose jugée : L’autorité de la chose jugée est la présomption de vérité légale
que contient toute décision de justice. Elle a pour conséquence d’empêcher la soumission d’une
question déjà tranchée entre les parties à un tribunal, sauf usage des voies de recours.

47) Quelles décisions de justices sont revêtues de l’autorité de la chose jugée ?


 Les décisions rendues sur les moyens de défense au fond et sur fin de non-recevoir. Il sied de noter
que les jugements sur exceptions ont une autorités relative limité à l’exception concernée (ex).

48) Quid de la différence entre la chose jugée, l’autorité de la chose jugée, la force de chose jugée et
l’exception de chose jugée ?

 La chose jugée : Est tout litige sur lequel une décision a déjà été rendue, ou tout au moins celle
qui l’objet de l’examen ^par le juge saisi
 L’autorité de la chose jugée : Qualité que revêt tout juge quant au fond ou sur fond de non-
recevoir, sous réserve des voies de recours, que les mêmes faits soient rejugés entre les mêmes
parties dans un autre procès ;
 Force de chose jugée : Etat d’un jugement non susceptible de voies de recours suspensives de
l’exécution, soit puisque celles-ci ont été épuisées, soit que les délais d’exercice sont échus ;
 Exception de chose jugée : C’est une fin de non-recevoir.

49) Parler de la consignation des frais.


 C’est paiement d’une somme destinée à couvrir les frais nécessités par l’instance. Elle fixée par le
greffier.

50) Quelle est sanction du défaut de consignation ?


 C’est le non procéder.

51) Quid du non procédé et la radiation ?



 Le non procédé : est la sanction qui frappe le défaut de consignation (art 145 CPC). Il consiste
pour le tribunal à ignorer toute affaire dont la consignation n’a pas été payée

 La radiation : est la sanction qui frappe une consignation insuffisante. Elle consiste à effacer une
affaire du rôle, lorsque le demandeur refuse de suppléer à une consignation qui s’est avérée
insuffisante.

52) L’intérêt de distinction entre le non procédé et la radiation ?


 Cet intérêt ressort du point de vue de la procédure et des conséquences.
 Du point de vue des conséquences : Une cause qui a fait objet d’un non procéder peut revenir
au rôle aussitôt que les frais seront consignés. Il suffira pour le demandeur de faire notifier au
défendeur une nouvelle date d’audience.

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Une cause radiée est quant à elle éteinte. Elle ne peut revenir que sur une nouvelle assignation et
donc, après paiement d’une nouvelle consignation. Elle aura un nouveau numéro de rôle.

 Du point de vue procédural : Cette distinction peut s’avérer déterminante lorsqu’on est en
présence des actions soumises à des délais. En cas de non procéder, c’est la date à laquelle
l’assignation a été instrumentée qui constitue le point de départ de l’instance, même si le paiement
des frais de consignation est effectué ultérieurement.

Lorsqu’une affaire a été radiée par contre, le point de départ de l’instance sera la date de la nouvelle
assignation.

53) Parler des incidents de procédure


 Par incident, il faut entendre l’ensemble de faits et actes qui affectent le cours de l’instance. Il y a
4 type d’incident, à savoir :

 Les incidents liés à la compétence : l’exception d’incompétence ou déclinatoire de compétence ;


la litispendance ; la connexité ; et enfin le règlement de juge.
 Les incidents liés au magistrat et à la juridiction de jugement : la récusation ; le renvoi de
juridiction ; et la composition irrégulière de la juridiction.
 Les incidents d’instance : la jonction ; la disjonction ; l’interruption de l’instance ; et la
suspension de l’instance.
 Les incidents liés à l’extinction de l’instance : le désistement et l’acquiescement.

54) Parler de :
 L’exception d’incompétence ou déclinatoire : Il s’agit d’une exception soulevée par le défendeur,
consistant pour ce dernier à denier à la juridiction saisie la compétence de connaître du litige en
cause.

Cette exception doit être soulevée « in limine litis », c’est-à-dire avant toute défense au fond. La
compétence étant une matière d’ordre public, le juge peut d’office soulever cette exception.

 Litispendance : Il y a litispendance lorsqu’une même demande ayant le même objet, la même


cause et les mêmes parties agissant en même qualité, est formée devant plusieurs juridictions
compétentes ;
 Connexité : il y a connexité lorsque plusieurs demandes ont des liens étroits, qu’il y a intérêt, pour
une bonne administration de la justice, à les examiner ensemble. La connexité n’entraîne
cependant pas la fusion des causes, celles-ci gardent leur autonomie ;

 L’indivisibilité : En matière de connexité, il y a indivisibilité lorsque les liens entre les causes
connexes sont tels qu’il est impossible de les juger séparément ;
 Le règlement de juge : Le règlement des juges consiste à trancher un conflit de compétence entre
deux ou plusieurs juridictions statuant en dernier ressort, qui se déclarent compétentes ou
incompétentes pour connaître d’une même demande entre les mêmes parties. Il est de la
compétence de la cour de cassation.

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Le règlement des juges apparaît comme étant un cas de litispendance devant des juridictions
statuant en dernier ressort.

 La récusation : La récusation est un incident dirigé contre la personne d’un juge. C’est la
procédure par laquelle un plaideur refuse d’être jugé par ou en présence d’un juge ou d’un arbitre
dont il conteste l’impartialité ;

 Renvoi : C’est le fait pour une juridiction de se dessaisir d’une cause au bénéfice d’une autre, soit
pour cause de sûreté publique, ou soit après avoir été légitimement suspectée par une partie ;

 Renvoi pour cause de suspicion légitime : Il y a renvoi pour cause de suspicion légitime lorsque,
tous les juges du tribunal ont été récusés et qu’il n’est plus possible de constituer un siège, ou que
l’on soupçonne tous les juges d’un tribunal d’avoir subi des pressions au point de ne plus jouir de
l’indépendance ou de l’impartialité requise pour juger une cause de manière équitable ;

 Renvoi pour cause de sureté publique : Il y a renvoi pour cause de sureté publique lorsque le
climat social ou politique du lieu où siège le juge naturel est détérioré au point qu’il n’est plus
possible de rendre une justice sereine ;

 La composition irrégulière de la juridiction : Il y a composition irrégulière de la juridiction,


lorsque :
1. Un tribunal siège avec plus de juges que le nombre requis ;
2. Un tribunal siège avec moins de juges que requis ;
3. Un tribunal prononce le jugement avec le nombre requis des juges, mais parmi lesquels
certains n’ont pas participé aux débats.

 La jonction : Il y a jonction lorsque le tribunal décide de juger au même moment plusieurs


demandes connexes. Elle n’entraîne pas la fusion des causes concernées, celles-ci gardent leur
autonomie, de sorte que le juge est tenu de répondre à chacune des demandes ;
 La disjonction : C’est l’incident qui consiste pour le tribunal à ordonner que plusieurs demandes
dont il est saisi et qui ont été jointes, en raison de la connexité, soient jugées séparément ;
 L’interruption de l’instance : Consiste à arrêter une instance à la suite d’un événement qui
affecte la situation personnelle des parties ou de leurs représentants ;
 Suspension de l’instance : Consiste à arrêter temporairement l’instance à la suite d’un événement
qui n’affecte pas la situation personnelle des parties ou de leurs représentants. C’est le cas de
l’exception d’inconstitutionnalité, et de l’application du principe selon lequel le criminel tient le
civil en état ;
 Exception d’inconstitutionnalité :
 Le criminel tient le civil en etat
 Le désistement : C’est l’acte par lequel, au cours de l’instance, un demandeur renonce à ses
prétentions.
 L’acquiescement : le fait pour le défendeur de se soumettre aux prétentions du demandeur.

55) Quid du contenu du cahier des charges ?

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 Lorsqu’il y a concours entre opposition et appel, le juge d’appel sursoit à statuer jusqu’au jugement
sur opposition (Cela dit, ce sursis à statuer ne s’applique pas à la demande des défenses à statuer).

Cela s’explique par le fait que l’opposition saisie à nouveau la juridiction dont la décision est
contestée, de ce fait, la reformation à laquelle pourrait aboutir l’appel devient sans objet.

56) Parler de l’appel


 Voie de recours ordinaire, de reformation ou d’annulation par laquelle une partie qui s’estime être
laissée par un jugement rendu au premier degré, défère celui-ci à un juge du degré immédiatement
supérieur.

57) Quelles sont les formes de l’appel ?


 L’appel peut prendre deux formes :
 L’appel incident ;
 Et l’appel principal.

58) Quid de l’appel incident ?


 L’appel incident ou provoqué est celui qui introduit au cours d’une instance d’appel par l’intimé.

59) Quelles sont les formes de l’appel incident ?


 Il est introduit sous deux formes :
 Par voie de conclusions écrites : ces conclusions doivent être préalablement communiqués ;

 Et par voie de conclusions orale : Par voie de conclusions orale, l’appel incident n’est possible
que si l’auteur de l’appel principal comparait.

60) Parler du sort de l’appel incident lorsque l’appel principal est rejeté
 Lorsque l’appel principal est rejeté, l’appel incident l’est aussi.

61) Quid de l’évocation


 C’est le droit de connaitre du fond dont dispose un juge d’appel ou droit reconnu à un juge d’appel
qui n’a été saisi que contre un jugement avant dire doit interlocutoire ou contre un jugement
définitif infirmé (c’est-à-dire un jugement qui a fait l’objet d’une reformation en appel)

62) L’inconvénient de l’évocation


 Dans le cadre d’un jugement interlocutoire, l’évocation a l’inconvénient de priver le justiciable du
double degré de juridiction

63) Quelle est la différence entre l’évocation en matière pénale et l’évocation n en matière civile ?
 En matière pénale l’évocation est, conforment à l’art 107 du cpp, une obligation. En matière de
droit privé par contre, faculté pour juge.

64) Quid de l’expédition pour appel ?

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 Il s’agit d’un document institué par le greffe dans lequel tous les éléments énumères à l’art 66 du
CPC. Elle est destinée à permettre au juge d’appel d’avoir tous les éléments pouvant lui permettre
d’exercer son contrôle sur la décision du premier juge.

65) Quid du contenu de l’expédition pour appel ?


 Ces éléments sont prévus à l’article Art 66 CPC. Il s’agit de :

 Expédition régulière de la décision attaquée ;


 Du dispositif des parties et d’autres actes nécessaire à la détermination de l’objet ;
 Et des motifs de la demande.

66) Quid de la requête civile et de ses causes ?


 Voie de recours extraordinaire par laquelle une partie sollicite la rétraction d’une décision coulée
en force de chose jugée pour l’une des causes énumérées par l’art 85 du cpc, à savoir :

 Le dol personnel ;
 La contrariété des décisions rendues en dernier ressort
 La découverte des pièces décisives retenue par l’une des parties
 La fausseté reconnue ou déclarée des pièces sur base desquels le jugement attaqué a et
rendu.

67) Quelle est juridiction compétente en matière de requête civile ?


 Conformément à l’art 89 du CPC, la requête civile est portée en principe par voie d’assignation
devant la juridiction qui a rendu la décision attaquée, chose qui en fait une voie de rétractation.

Exception : Par voie incidente à une contestation dont un tribunal est saisi, elle doit être formée
devant un tribunal supérieur ou égal à celui qui a rendu le jugement attaqué. Dans ce cas, elle
faite par voie de conclusions si elle est dirigée contre les parties à l’instance principale. Si par
contre elle est faite contre d’autres parties, elle se fait par voie de d’assignation

68) Donnez la forme et la procédure de la requête civile


 En principe, elle se fait par voie d’assignation, et exceptionnellement par conclusion lorsqu’elle est
faite à titre incident.

La partie qui la forme a le devoir d’y joindre la consultation de 3 avocats exerçant depuis au moins
5 ans près un des tribunaux du ressort de la cour d’appel ou le jugement a été rendu. Cette
consultation doit contenir l’avis des avocats soutenant que la requête est fondée

69) Quelles sont les décisions susceptibles de requête civile ?


 Seuls le jugement contradictoire ou par défaut rendus en dernier ressort mais aussi les jugements
rendus par les juridictions pénales dans lesquels il est statuer sur les intérêts civils. Dans ce cas
elle ne remet pas en question les condamnations pénales.

70) Quelles sont les effets de la requête civile


 Elle n’a aucun effet suspensif de l’exécution de la décision entreprise. Seul le délai de cassation
est suspendu.

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71) Quid de la sanction des irrégularités des actes de procédure ?


 Trois sanctions sont prévues en cas d’irrégularité des actes de procédure :
 La nullité ;
 La responsabilité civile de l’agent (art 258 ccl3)
 La responsabilité administrative de l’Etat.

72) Parlez de la motivation des jugements ?


 Il s’agit des arguments et raisons qui poussé le tribunal à se prononcer dans tel ou tel autre sens.
La motivation est une obligation constitutionnelle faite au juge (art 21 const).

Il est à noter que le défaut de motivation peut être revenu comme cas d’ouverture à cassation.

73) Parler des raisons de la motivation des décisions de justice


 La motivation des jugements permet :
 Eviter l’arbitraire du juge ;
 Permet à la juridiction supérieure d’exercer son contrôle sur les jugements qui font l’objet
de recours.

74) Parler de la cassation


 Voie de recours extraordinaire de reformation par laquelle une partie attaque un jugement rendu
en dernier ressort en violation d’un traité, d’une loi ou d’une coutume.

75) Quel est l’objet du pourvoi en cassation ?


 C’est de sanctionner l’irrégularité d’une décision rendue en dernier ressort.

76) Quels sont les cas d’ouverture à cassation ?


 Il sied de distinguer les cas d’ouverture à cassation selon qu’on est devant la cour de cassation et
devant la CCJA :

 Devant la cour de cassation la cassation est ouverte :


a) En cas de violation des traités internationaux dûment ratifiés, des lois et de la coutume) ;
b) L’incompétence,
c) L’excès de pouvoirs des cours et tribunaux,
d) La fausse application ou la fausse interprétation de la loi ;
e) La non-conformité aux lois ou à l’ordre public de la coutume dont il a été fait application,
ainsi que
f) La violation des formes substantielles ou prescrites à peine de nullité
g) La violation des droits de la défense ;
h) L’absence de motivation ;
i) La violation de la foi due aux actes, (cas où le juge rejette un moyen, de preuve auquel la
loi accorde une force probante) ;
j) Ainsi que l’impossibilité d’exercer le contrôle par la cour.

 Devant la ccja le pourvoi en est fondé sur


a) La violation de la loi,

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b) L’incompétence et l’excès de pouvoir,


c) La violation des formes prescrites par la loi à peine de nullité,
d) Le défaut,
e) L’insuffisance ou la contrariété des motifs,
f) L’omission ou le refus de répondre à des chefs de demandes,
g) La dénaturation des faits de la cause ou des pièces de la procédure,
h) Le manque de base légale,
i) La perte de fondement juridique,
j) Le fait de statuer sur une chose non demandée ou d’attribuer une chose au-delà de qui a
été demandé.

77) Quid du délai en matière de cassation ?


 Le délai selon que l’on est devant la cour de cassation ou devant la CCJA :
 Devant la Cour de cassation : le pouvoir est introduit dans un délai de 3 mois à dater de la
signification du jugement attaqué
 Devant la ccja : dans un délai de 2 mois.

78) Parler de la prise à partie


 Voie de recours extraordinaire par laquelle une partie s’attaque aux magistrats qui se sont rendus
coupables de concussion, de dol ou de déni de justice

79) Quid des causes d’ouverture de la prise parties ?


 Il s’agit du dol, de la concussion et déni de justice (art 55 de la loi portant procédure devant la
cours cassation)

80) Quelle est juridiction compètent pour connaitre de la prise à partie ?


 C’est la cour de cassation.

81) Quid de la vocation d’une injonction émanant du juge dans une procédure simplifiée de
recouvrement des créances ?
 Cette injonction, émanant du président de la juridiction compétente, a pour vocation de devenir
rapidement un titre exécutoire pour le créancier lorsque le débiteur n’exerce pas la voie de recours
admise ou lorsqu’à la suite de ce recours, il est débouté

82) Pourquoi ces procédures sont dites simplifiées ?


 Parce qu’elles permettent, pour l’obtention d’un titre exécutoire, d’éviter la longue procédure de
droit commun consistant à assigner le débiteur et à se soumettre à toute la procédure qui y fait
suite pour obtenir un jugement exécutoire.

83) Combien des procédures simplifiées le droit OHADA organise ?


 Le droit OHADA organise deux procédures simplifiées qui sont :
 L’injonction de payer
 L’injonction de délivrer ou de restituer

84) Qu’est-ce-que l’injonction de payer et quelles sont ses conditions ?


 Une injonction de payer est une procédure qui permet à un créancier d’obtenir, en matière
contractuelle ou cambiaire, un titre exécutoire par voie d’ordonnance, sans passer par l’instance

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judiciaire traditionnelle (l’ordonnance rendue rendu à la suite d’une requête en injonction de payer
tient lieu de jugement).

Ses conditions sont liées d’une part aux caractères de la créance concernée (la certitude, la liquidité
et l’exigibilité) et d’autre part à l’origine de la créance (l’origine contractuelle de la créance et
l’origine cambiaire de la créance).

85) Quelles sont les phases d’une procédure d’injonction de payer ?


 Cette procédure comporte alternativement une phase unilatérale non contradictoire et une phase
contradictoire.

 La 1ère commence par une requête adressée au Président de la juridiction et se termine par une
ordonnance rendu par ce dernier ;
 La 2ième commence par l’opposition du débiteur et se termine par la conciliation des parties ou à
défaut par un jugement du tribunal saisi qui statue sur la créance.

86) Quid de l’injonction de délivrer ou de restituer et quelle en est la condition ?


 Est la procédure instituée par l’AUPSRVE, qui permet à un créancier d’une obligation de délivrance
ou de restitution d’un bien meuble corporel déterminé, d’obtenir un titre exécutoire, par voie
d’ordonnance, de façon simple et rapide, sans recourir à une assignation.

Elle ne comporte qu’une seule condition : Être créancier d’une obligation de restituer ou de délivrer
un bien meuble corporel (et cela peu importe la nature du contrat)

87) Quelles sont les phases d’une procédure d’injonction de délivrer ou de restituer ?
 Elle comporte deux phases, une phase unilatérale non contradictoire et une phase contradictoire

 La 1ère commence par une requête aux fins d’injonction de délivrer ou de restituer et se termine
par une ordonnance rendu par le président de la juridiction une fois que la requête parait fondée
 Et la 2ième Idem que l’injonction de payer

88) Quid des voies d’exécution?


 Ce sont des procédures légales mises à la disposition du créancier pour lui permettre d’obtenir
l’exécution forcée de sa créance, lorsque le débiteur n’exécute pas volontairement.

89) Parler de la classification des voies d’exécution


 La classification des voies d’exécution est faite en prenant en compte la nature du bien : On
distingue ici d’une part les voies d’exécution mobilières ou saisies mobilières et d’autre part, la
saisie immobilière.

On peut également classifier les voies d’exécution en considérant leur finalité :


 Les voies d’exécution mesures conservatoires ;
 Et les voies d’exécution à fin d’exécution.

90) Quid du droit de saisir ?


 « À défaut d’exécution volontaire, tout créancier peut, quelle que soit la nature de sa créance, dans
les conditions prévues par le présent acte uniforme, contraindre son débiteur défaillant à exécuter
ses obligations à son égard ou pratiquer une mesure conservatoire pour assurer la sauvegarde de
ses droits » : disposition de l’AUPSRVE en son article 28.

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Ce droit a un caractère subsidiaire : l’article 28 de l’acte uniforme qui le consacre, ne l’affirme que
dans la mesure où le débiteur n’a pas exécuté volontairement. On ne peut donc pas concevoir le
recours à l’exécution forcée lorsque le débiteur dispose encore d’un délai d’exécution, ou lorsqu’il
procède à une exécution volontaire.

Mais ce droit se trouve souvent limité dans des cas comme :


 Immunité d’exécution ;
 La procédure des défenses à exécuter ou suspension de l’exécution
 Le délai de grâce

91) Quid du contentieux de l’exécution forcée ?


 L’exécution forcée telle qu’organisée par l’AUPSRVE ne fait intervenir le juge que lorsqu’elle soulève
des difficultés. En effet, excepté les cas où l’acte uniforme impose d’obtenir l’autorisation de la
juridiction compétente, les mesures d’exécutions forcée ou les saisies conservatoires se déroulent
sans aucune intervention du juge.

Elle se caractérise par son caractère déjudiciarisé. Il n’y a donc pas de juge de l’exécution, mais
plutôt un juge du contentieux de l’exécution.

 En matière civile : Pour l’exécution d’une créance dont le montant ne dépasse pas deux millions
cinq cents mille francs, le président du tribunal de paix est compétent ;

Pour l’exécution d’une créance dont le montant dépasse deux millions cinq cents mille francs, la
compétence revient au président du tribunal de grande instance.
 En matière commerciale : Le président du tribunal de commerce est compétent quelle que soit
la hauteur de la créance.

 En matière du travail : Le président du tribunal du travail est compétent quelle que soit la
hauteur de la créance.

92) Enumérez et expliquez les voies d’exécution mobilières


 Nous avons :
 Les voies d’exécution mesures conservatoires : sont celles qui ont pour but de rendre
indisponibles les biens du débiteur, en vue d’une réalisation ou vente prochaine, qui permettrait
de désintéresser le créancier.

La saisie conservatoire renferme en elle multiples types des saisies :


a) La saisie conservatoire des biens meubles corporels ;
b) La saisie foraine : lorsque le débiteur n’a pas de domicile fixe ou a son domicile à l’étranger, la
juridiction compétente pour trancher les litiges relatifs à la saisie de ses biens est celle du
domicile du créancier ;
c) La saisie conservatoire des créances : consiste pour le créancier, à saisir entre les mains d’un
tiers (débiteur de son débiteur) la créance que ce dernier a sur le premier ;
d) La saisie conservatoire des droits des associés et des valeurs mobilières : elle porte sur des
droits que le débiteur détient dans le capital d’une société commerciale ;
e) La saisie-revendication : est une saisie conservatoire qui permet à toute personne qu’est
fondée à solliciter la délivrance ou restitution d’un bien meuble corporel, de rendre celui-ci
indisponible en attendant d’obtenir un titre exécutoire.

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La différence entre cette saisie et la saisie conservatoire des biens meubles corporels réside
dans leurs finalités respectives. Le bien saisi dans le cadre d’une saisie conservatoire des biens
meubles corporels est rendu indisponible pour être, plus tard après la conversion, vendu. Le
créancier saisissant sera désintéressé sur le prix. A la différence, le bien qui est saisi dans le
cadre d’une saisie-revendication est rendu indisponible pour être remis au créancier saisissant
dès que celui-ci aura obtenu un titre exécutoire. Ainsi, alors que la saisie conservatoire des
meubles corporels est convertie en saisie-vente, la saisie revendication quant à elle, se
transforme en saisie-appréhension.

 Les voies d’exécution mesures d’exécution : elles visent la réalisation des biens du débiteur
pour désintéresser le créancier, ou l’attribution de ces biens à ce dernier.
Le droit OHADA consacre cinq mesures d’exécution mobilière :

a) La saisie-vente : consiste pour un créancier, muni d’un titre exécutoire, à faire saisir les biens
meubles corporels de son débiteur, pour les faire vendre et se faire désintéresser sur le prix ;
b) La saisie-attribution des créances : est mesure d’exécution consistant pour le créancier ayant
un titre exécutoire à se faire attribuer, après saisie, les créances d’argent que le débiteur détient
sur des tiers ;
c) La saisie et la cession des rémunérations : Le législateur OHADA a, en matière de saisie des
rémunérations, mis en place deux procédures. Il y a d’une part, la saisie des rémunérations de
droit commun, et d’autre part, la saisie simplifiée des créanciers d’aliments.
d) La saisie-appréhension : est la voie d’exécution forcée qui permet au titulaire d’un droit à la
restitution ou à la délivrance d’un bien meuble corporel, porteur d’un titre exécutoire,
d’appréhender ce bien quelles que soient les mains où il se trouve.
e) La saisie des droits des associés : Le créancier porteur d’un titre exécutoire peut, en vue de la
vente, saisir les droits que son débiteur détient dans une société.

93) Qu’est-ce qu’une saisie immobilière ?


 Elle est la voie d’exécution par laquelle un créancier poursuit la vente, par expropriation forcée, des
immeubles du débiteur défaillant.

94) Quid de la folle aux enchères ?


 C’est la procédure par laquelle le saisi, le créancier poursuivant, les créanciers inscrits et
chirographaires, sollicitent l’anéantissement de l’adjudication, en raison des manquements de
l’adjudicataire.

95) Quelle est la suite réservée au bien ?


 La saisie des biens du débiteur, sauf lorsqu’il s’agit d’une saisie-attribution ou d’une saisie-
appréhension, n’a pas pour effet de transférer la propriété de ces biens au créancier saisissant.

96) Parler de la saisie foraine


 La saisie foraine, est une modalité particulière de la saisie conservatoire des biens meubles
corporels. Elle a pour objet de placer sous la main de la justice les effets d’un débiteur qui est de
passage (c’est-à-dire qui n’a pas de domicile fixe ou lorsque qu’il a son domicile ou son
établissement dans un pays étranger). Elle est prévue à l’art 73 de l’AUPSRVE.

97) Quelle est le juge compètent pour autoriser et trancher les litiges relatifs à la saisie foraine ?

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 C’est le juge du domicile du créancier, parce qu’en principe, en matière de créance, c’est le juge du
domicile du débiteur qui est compétent, cependant dans la saisie foraine, il est question d’un
débiteur qui n’a pas de domicile fixe ou réside à l’étranger.

98) Quid des conditions en matière de saisie foraine ?


 On n’y recourt que lorsque le débiteur n’a pas de domicile fixe ou lorsqu’il réside à l’étranger ;
 La saisie foraine doit respecter les conditions prévues par les art 54 et 55 de l’AUPSRVE

99) Parler de la saisie conservatoire


 Il s’agit d’une voie d’exécution mobilière ou saisie mobilière. Il s’agit d’une action judicaire qui
permet à un créancier de saisir les bien de son débiteur afin d’exiger le règlement de la dette de ce
dernier

100) Quid de la procédure de la saisie conservatoire ?


 La requête et l’autorisation : La procédure commence par une requête tendant à obtenir une
autorisation de la pratiquer (art. 49 AUPSRVE et art 111 du code d’ocj)
 La saisie : le créancier doit sous peine de caducité pratiquer la saisie dans les 3 mois qui suivent
l’autorisation (art. 58 et 161)

101) Parler de la saisie vente


 Il s’agit d’une procédure extrajudiciaire qui est se en outre par un huissier de justice ou par un
agent d’exécution.

102) Quand est-ce que la procédure de saisie vente dévoient judicaire ?


 Elle devient judiciaire à a survenance d’incidents.

103) Quid de la conversion de la saisie-foraine dans la saisie vente ?


 Apres l’obtention d’un titre exécutoire, le créancier qui a pratiqué un saisie conservatoire peut
demander la conversion de cette dernière en saisie-vente. L’acte de conversion est dressé par
l’huissier, sans influence du juge

104) Quels sont les titres exécutoires ?


 L’article 33 de l’AUPSRVE énumère, de façon exhaustive, les différents titres exécutoires. Il s’agit:
 Des décisions de justice revêtues de la formule exécutoire ;
 Des décisions judiciaires exécutoires sur minute ;
 Des jugement étrangers et sentences arbitrales exequaturés ;
 Des procès-verbaux de conciliation signés par les parties et les juges ;
 Des actes notariés revêtus de la formule exécutoire ;
 Des décisions auxquelles la loi nationale attache les effets d’une décision judiciaire.

105) Les limites de l’exécution forcée


 Il existe 3 entraves à l’exécution forcée :
 L’immunité d’exécution ;
 La procédure de défenses à exécuter ou suspension de l’exécution
 Ainsi que le droit de grâce reconnu à la juridiction.

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106) La garantie de l’indépendance et de l’impartialité du juge



 L’indépendance du juge : le principe de l’indépendance du juge relève de la séparation des
pouvoirs judiciaire, exécutif et législatif (art 149 de la constitution). Cette séparation a comme
conséquences :

a) Dans les relations entre le pouvoir judiciaire et le pouvoir législatif : l’interdiction pour le
juge de s’immiscer dans la fonction législative ; et l’interdiction au pouvoir législatif d’empiéter
sur le pouvoir judiciaire ; l’interdiction fait au juge de rendre des arrêts de règlements ;

b) Dans les relations entre le pouvoir exécutif et pouvoir judiciaire : Ni le gouvernement, ni


l’Administration ne peuvent donner un ordre ni exercer de pression direct ou indirect sur la
justice.

 L’impartialité du juge : lorsque l’impartialité du juge est mise en cause, la loi met à disposition
des parties les moyens ci-après :

a) La récusation (art. 49 code d’ocj) ;


b) Le renvoi de juridiction (art. 60)

107) Quid de la phase d’instruction pré juridictionnelle en droit judiciaire privé ?


 L’instance judiciaire de droit privé, contrairement à la procédure pénale ne comporte pas de phase
d’instruction pré juridictionnelle.

Toutefois, dans certaines matières, le législateur impose que certaines formalités soient accomplies
avant de saisir le tribunal.

Exemple :
 Cas de l’exigence de la conciliation préalable devant l’inspecteur du travail dans le cas d’un
litige individuel du travail (art. 298 à 3002 du code du travail) ;
 Cas de la conciliation préalable des époux par le président du tribunal de paix, dans l’hypothèse
du divorce (art. 555 à 562 du code de la famille).

108) Quid du contentieux de l’exécution et du juge de l’exécution forcée ?


 Il sied de noter qu’il n’y a de pas de juge de l’exécution, mais plutôt un juge du contentieux de
l’exécution.

Le contentieux de l’exécution est entendu comme étant tout litige, ou toute difficulté pouvant
survenir à l’occasion, ou à la suite d’une mesure d’exécution forcée ou d’une saisie conservatoire.

109) Quid de la sentence arbitrale ?


 La sentence arbitrale est la décision rendue par le tribunal arbitral en règlement du litige qui lui a
été soumis. Elle confère à l’arbitrage son caractère juridictionnel dans la mesure où, elle est
obligatoire.

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110) Exécution des sentences arbitrales


 Une sentence arbitrale ne peut être exécutée qu’après avoir obtenu l’exequatur de la juridiction
compétente. En application de l’article 184 du code de procédure civile, l’exequatur est accordé par
le président du tribunal de grande instance. Avec l’existence du tribunal de commerce, l’exequatur
doit être sollicité auprès du président de ce tribunal lorsque la sentence tranche un litige d’ordre
commercial.

111) Quid de la preuve en matière de sentence arbitrale ?


 Est faite par la production de son original ainsi que de la convention d’arbitrage. On peut aussi
produire des copies certifiées conformes de ces documents.

112) Quid des effets de la sentence arbitrale ?


 La sentence arbitrale a deux conséquences :

 Elle entraîne le dessaisissement du tribunal arbitral ;


 La sentence arbitrale est revêtue de l’autorité de la chose jugée.

113) Quid des recours contre une sentence arbitrale ?


 Il existe :
 Le recours en annulation ;
 La tierce opposition ;
 Et le recours en révision

114) Quid d recours et du refus de l’exéquatur ?


 L’exequatur n’est susceptible d’aucun recours. N cas de refus, le demandeur ne peut qu’introduire
un pourvoi devant la CCJA.

115) Quels sont les différents frais et taxes en matière contentieuse


 Nous avons :
 Les taxes : des indemnités payées aux témoins à la suite des pertes qu’ils subissent à l’occasion
de leurs dépositions (transport, manque à gagner…). Ces indemnités ont un caractère fixe et
forfaire;
 Les honoraires : des rémunérations dues aux experts, aux arbitres et interprètes. Les experts et
interprètes fixent à l’avance leurs honoraires conformément à leur déontologie professionnelle.
 Les dépens : Les dépens sont les frais exposés par les parties en cours de procédure. Les dépens
de la partie gagnante sont mis à la charge de la partie succombante ;
 Les droits proportionnels : constituent une somme prélevée par le trésor public sur toute somme
ou valeur mobilière allouée par un jugement coulé en force de chose jugée, par une sentence
arbitrale ou un jugement prononcé à l’étranger rendus exécutoires, par voie d’exequatur. Le
paiement des droits proportionnel est exigé chaque fois qu’une partie souhaite obtenir une
expédition du jugement, ou chaque fois qu’une partie veut entamer l’exécution dudit jugement ou
d’une sentence arbitrale.
 Les débours : sommes qu’une personne dépense pour autrui. En droit judiciaire, cette notion
s’emploie pour désigner les sommes qu’un auxiliaire de justice, cas de l’avocat, dépense pour le
compte d’un justiciable. Ces frais sont remboursables.

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116) Les droits proportionnels sont dus sur minute, quid ?


 C’est-à-dire au moment du prononcé.

117) Quid paie les droits proportionnels ?


 Les droits proportionnels sont dus et payés par la partie succombante. A défaut pour cette dernière
de les payer, le gagnant les paie et dispose d’un recours contre elle.
Toute partie qui voudrait exercer un recours contre un jugement doit, sauf dispense,
préalablement payer les droits proportionnels.

Il sied de noter que lorsque le greffier a connaissance de l’acquiescement ou de l’exécution


volontaire sans réserve, ou lorsque les délais de recours courent dès le prononcé, les droits
proportionnels peuvent faire l’objet d’exécution forcée après commandement préalable.

118) Quid de l’imputation des frais ?


 L’imputation des frais consiste en la désignation de la partie qui les supporte les frais d’instance.

119) Quid du moment de l’imputation des frais ?


 Elle se fait au moment du jugement définitif.

120) Parler de l’imputation des dépens et de l’état des frais


 L’imputation des dépens est mise à la charge de la partie succombant Parler du recouvrement de
frais et de droits proportionnels. Il y a cependant une possibilité de partage, lorsque chaque partie
succombe même partiellement dans ses demandes.

L’Etat des frais est tenu par le greffier. Celui-ci crédite le compte des provisions faites par les
parties, et le débite des frais exposés à leur requête ou par les actes du tribunal.

121) Quels sont les modes alternatifs de règlement des différends ?


 Nous avons :
 L’arbitrage ;
 La conciliation ;
 Et la médiation.

122) Parler de l’arbitrage


 Il sied de noter que seule la doctrine nous donne la définition de l’arbitrage et pour notre compte
nous retenons celle de MATADI NENGA, l’arbitrage consiste à faire trancher un litige par des
particuliers dont la sentence a néanmoins la même autorité qu’un jugement rendu par un tribunal
de l’Etat.

123) Quels sont les éléments caractéristiques de l’arbitrage ?

 Au regard de la définition, l’arbitrage est un mode hybride de règlement des différends. Il est à la
fois :

 Juridictionnel : En ce qu’une procédure arbitrale se termine par une décision appelée sentence
arbitrale. Cette sentence a un caractère juridictionnel, du fait que l’arbitre est un véritable juge.

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La sentence arbitrale est un véritable jugement qui, après l’exequatur, peut donner lieu à une
exécution forcée.

 Conventionnel : ce mode de règlement des différends ne peut être mis en œuvre sans accord des
parties à travers une convention d’arbitrage conclue avant ou après la naissance du litige.

124) Quels sont les avantages et inconvénients de l’arbitrage ?


 Les avantages : L’arbitrage présente plusieurs avantages. On peut en outre citer la souplesse, la
neutralité, la technicité et la qualité, la confidentialité, la rapidité ainsi que l’efficacité de cette
procédure.
 Les inconvénients : le problème de garantie et le déséquilibre entre parties.

125) Quels sont le différents types d’arbitrage ?


 On distingue différents types d’arbitrages selon que l’on tient en compte divers éléments. Ainsi
nous avons :

 En considérant le caractère permanent ou non de l’institution d’arbitrage : l’arbitrage ad hoc


et l’arbitrage institutionnel ;
 En considérant le rattachement à un Etat : L’arbitrage interne et arbitrage international ;
 En considérant la matière objet du litige : L’arbitrage commercial et Arbitrage civil

126) Parler l’arbitrage ad hoc et arbitrage institutionnel


 L’arbitrage ad hoc est celui qui se déroule à l’occasion de la naissance d’un litige, en dehors du
cadre d’une institution permanente d’arbitrage.

Il est dit institutionnel lorsqu’il est administré par une institution permanente, un centre
d’arbitrage, suivant le règlement défini par celui-ci. Dans ce cas, le centre d’arbitrage n’a qu’un
rôle administratif consistant à fournir aux parties et aux arbitres, aussi bien le cadre du
déroulement la procédure (salle, matériels) que les moyens humains. Il n’a aucune fonction
juridictionnelle permettant de trancher les différends qui opposent les parties. Ce rôle est
exclusivement dévolu au tribunal arbitral, quand bien même les arbitres auraient été désignés par
le centre.

127) Parler de l’arbitrage interne et international


 L’arbitrage est dit interne lorsque tous ses éléments se trouvent au sein d’un même pays. Un tel
arbitrage ne comporte donc aucun élément d’extranéité de nature à faire application des règles du
droit international privé.

L’arbitrage est international lorsque ses éléments se retrouvent en disparité entre plusieurs états,
pouvant ainsi nécessiter le recours au droit international privé.

128) Quid de l’arbitrage commercial et de l’arbitrage civil ?


 L’arbitrage est commercial lorsque le litige qui oppose les parties est un litige commercial. Il est dit
civil lorsque le litige est un différend de droit civil

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129) Quels sont les sources du droit de l’arbitrage dans l’espace OHADA
 Dans l’espace OHADA, les sources du droit de l’arbitrage sont constituées par plusieurs textes à
savoir, le traité OHADA, l’acte uniforme relatif au droit de l’arbitrage du 11 mars 1999 (AUA), le
règlement d’arbitrage de la Cour commune de justice et d’arbitrage et la décision n° 004/99/CCJA
du 3 février 1999 relative au frais d’arbitrage, ainsi que, pour les Etats qui y sont parties, la
convention de New York du 10 juin 1958, relative à la reconnaissance des sentences arbitrales
étrangères.

Ces sources doivent être analysées par regroupement en considérant la nature de l’arbitrage
qu’elles concernent. Ainsi nous avons :

 Les sources de l’arbitrage ad hoc (arbitrage de droit commun) : constituées par l’acte uniforme
relatif au droit de l’arbitrage, la convention de New York du 10 juin 1958 ;
 Les sources de l’arbitrage institutionnel CCJA : constituées par le traité de l’OHADA, le
règlement d’arbitrage de la Cour commune de justice et d’arbitrage et la décision n° 004/99/CCJA
du 3 février 1999 relative au frais d’arbitrage.

130) Quid des sources de l’arbitrage ad hoc ?


 L’arbitrage ad hoc est celui qui se déroule à l’occasion de la naissance d’un litige, en dehors du
cadre d’une institution permanente d’arbitrage. Il a pour sources :
 L’Acte uniforme du 11 mars 1999 relatif au droit de l’arbitrage : constitue le droit commun
de l’arbitrage dans l’espace OHADA. Ceci résulte de l’article 35 dudit acte qui dispose que « le
présent acte uniforme tient lieu de loi relative à l’arbitrage dans les Etat-parties ».

L’Acte uniforme relatif à l’arbitrage s’applique à toute sorte d’arbitrage sans tenir compte ni de sa
nature commerciale ou civile, ni de son caractère interne ou international. En effet, le seul critère
pris en considération pour l’application dudit acte, étant le fait que le siège du tribunal arbitral
soit établi dans un Etat partie au traité de l’OHADA.

Cet acte uniforme abroge ainsi les textes antérieurs du droit interne qui organisaient le droit de
308 l’arbitrage. En droit congolais, il a abrogé le titre V du code de procédure civile140.

 La convention de New York du 10 juin 1958 sur la reconnaissance et l’exécution des


sentences arbitrales : Elle a pour objectif de favoriser la circulation internationale des sentences
arbitrales, en assurant dans un Etat donné, la reconnaissance et l’exécution d’une sentence
arbitrale rendue à l’étranger.

131) Quid des moyens de contrôle que le juge saisi de l’exequatur d’une sentence arbitrale étrangère
doit utiliser ?
 La convention de New York en son article V, fixe les sept moyens de contrôle que le juge, saisi de
l’exequatur d’une sentence arbitrale étrangère, doit utiliser. Il s’agit :
 Du défaut de validité de la convention d’arbitrage ;
 De la violation des règles relatives à un procès équitable ;
 De la violation de la convention d’arbitrage dans le règlement du différend ;
 De l’irrégularité dans la constitution du tribunal arbitral ;
 De la suspension ou de l’annulation de la sentence arbitrale par le juge du siège du tribunal
arbitral ;

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 De la non-arbitrabilité du litige ;
 Ainsi que de la contrariété de l’exécution de la sentence à l’ordre public de l’Etat où celle-ci
est sollicitée.

132) Quid des sources de l’arbitrage institutionnel CCJA ?


 Il s’agit de :
 Le traité portant harmonisation du droit des affaires en Afrique ;
 Le règlement d’arbitrage de la cour commune de justice et d’arbitrage ;
 La décision n° 004/99/CCJA du 3 février 1999 relative aux frais d’arbitrage.

133) Quid de la convention d’arbitrage ?


 La convention d’arbitrage est un contrat par lequel les parties décident de soustraire le litige qui
les oppose de la compétence des juridictions étatiques, pour les soumettre à des arbitres.

Cette convention peut être conclue avant (clause compromissoire), ou après (compromis
d’arbitrage) la naissance du litige. Elle peut être contenue sous forme d’une clause, dans un
contrat ayant un autre objet. Elle peut également, de façon isolée, être conclue en ayant comme
seul objet le choix des parties de recourir à l’arbitrage pour le règlement des différends qui les
opposent ou qui naitraient de leur relation.

134) Quid de l’autonomie de la convention arbitrage ?


 L’article 4 de l’acte uniforme relatif au droit de l’arbitrage. Celui-ci dispose dans ses deux premiers
alinéas que « la convention d’arbitrage est indépendante du contrat principal. Sa validité n’est pas
affectée par la nullité de ce contrat et elle est appréciée d’après la commune volonté des parties,
sans référence nécessaire à un droit étatique ».

135) Quid de l’autonomie de la formation de la convention d’arbitrage ?


 Le principe de l’autonomie de la convention d’arbitrage est posé par l’article 4 de l’acte uniforme
relatif au droit de l’arbitrage. Celui-ci dispose dans ses deux premiers alinéas que « la convention
d’arbitrage est indépendante du contrat principal. Sa validité n’est pas affectée par la nullité de ce
contrat et elle est appréciée d’après la commune volonté des parties, sans référence nécessaire à
un droit étatique ».

Ainsi, si les parties ont décidé de recourir à l’arbitrage, cette convention est valable par leur volonté,
sans qu’il ne soit besoin de se référer à une quelconque loi permettant ou interdisant le recours à
l’arbitrage.

136) Quid de l’autonomie substantielle ou matérielle et de l’autonomie juridique de la convention


d’arbitrage ?
 L’autonomie substantielle ou matérielle de la convention d’arbitrage signifie que la convention
d’arbitrage est autonome du contrat qui la contient, de sorte que sa validité n’est pas affectée par
les vices dudit contrat. La nullité du contrat contenant la convention d’arbitrage ne se transpose
pas automatiquement sur cette dernière. L’autonomie matérielle de la convention d’arbitrage est
fondée sur la commune volonté des parties.

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L’autonomie juridique de la convention d’arbitrage est posée par l’article 4 de l’acte uniforme,
lorsqu’il dispose que la validité de la convention d’arbitrage « est appréciée d’après la commune
volonté des parties sans référence nécessaire à un droit étatique ».

137) Quels sont les effets de la convention d’arbitrage ?


 Il faut distinguer :

 Les effets vis-à-vis des parties ;


 Les effets vis-à-vis des arbitres ;
 Et Les effets vis-à-vis du tribunal étatique.
a) Les effets vis-à-vis des parties La conclusion d’une convention d’arbitrage
emporte l’obligation pour les parties à
soumettre le litige qui les oppose à une
instance arbitrale.

La mise en œuvre de cette obligation se


concrétise lorsque les parties, une fois le
litige né, procèdent à la nomination des
arbitres telle que prévue dans leur
convention, ou à défaut, telle qu’organisée
par l’article 5 de l’acte uniforme.
b) Les effets vis-à-vis des arbitres La convention d’arbitrage confère aux
arbitres le pouvoir juridictionnel qui leur
permet d’une part, de trancher les litiges
qui leurs sont soumis par les parties, et
d’autre part, d’examiner leur propre
compétence.

C’est la règle de compétence-compétence


qui est posée par l’article 11 de l’Acte
uniforme relatif au droit de l’arbitrage.
c) Les effets vis-à-vis du tribunal étatique Une convention d’arbitrage rend le juge
étatique incompétent pour connaître du
litige auquel elle se rapporte. Cette
convention confère la priorité pour ce faire,
aux arbitres.

L’incompétence du juge étatique découle


des deux premiers alinéas de l’article 13 de
l’Acte uniforme relatif au droit de
l’arbitrage.

138) Quid de la règle compétence-compétence ?


 C’est la règle qui est posée par l’article 11 de l’Acte uniforme relatif au droit de l’arbitrage. En
vertu de cette règle, la convention d’arbitrage confère aux arbitres le pouvoir juridictionnel qui

La Fondation
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leur permet d’une part, de trancher les litiges qui leurs sont soumis par les parties, et d’autre
part, d’examiner leur propre compétence.

L’article 11 de l’AUA dispose : « le tribunal arbitral statue sur sa propre compétence, compris sur
toutes questions relatives à l’existence ou à la validité de la convention d’arbitrage. L’exception
d’incompétence doit être soulevée avant toute défense au fond, sauf si les faits sur lesquels elle est
fondée ont été révélés ultérieurement. Le tribunal arbitral peut statuer sur sa propre compétence
dans la sentence au fond ou dans une sentence partielle sujette au recours en annulation »

139) Parler de la constitution du tribunal d’arbitrage ?


 La constitution du tribunal arbitrale est réalisée conformément aux articles 5 et 8 de l’Acte
uniforme relatif au droit de l’arbitrage. On peut distinguer deux formes de constitution du tribunal
arbitral :
 La constitution conventionnelle du tribunal arbitral (librement constitué par les parties) ;
 Et La constitution judiciaire du tribunal arbitral : La procédure de désignation des arbitres est
fixée par le deuxième alinéa de l’article 5 de l’AUA. Le recours à cette procédure suppose soit que
les parties n’ont pas, dans leur convention, déterminé une procédure de désignation, soit que la
convention des parties à ce propos est insuffisante, et ne permet pas la désignation des arbitres.

On y recourt également lorsque les parties ne désignent pas leurs arbitres tels que prévu dans
leur convention d’arbitrage. Dans ces trois hypothèses, le deuxième alinéa de l’article 5 de l’AUA
organise la constitution du tribunal arbitral différemment selon qu’il s’agit d’un arbitrage fait par
trois arbitres, ou d’un arbitrage mené par un arbitre.)

140) Quid de l’introduction de l’instance arbitrale ?


 L’acte uniforme ne fixe aucune forme à la saisine du tribunal arbitral. Ainsi, les parties peuvent
saisir ce dernier de n’importe quelle manière. Elles peuvent le faire conjointement ou séparément.
L’arbitre est donc saisi dès lors que la demande d’arbitrage lui est faite par le demandeur, ou
lorsqu’il reçoit le dossier des parties après sa désignation.

Lorsque le tribunal arbitral est constitué par plusieurs personnes, la saisine ne sera effective
qu’après la désignation de tous les arbitres.

141) Comment se déroule une instance arbitrale


 L’instance arbitrale se déroule suivant les règles fixées ou choisies par les parties. Ces regles
peuvent concerner la durée, les horaires, ainsi que la langue du travail.

Les parties peuvent choisir d’appliquer à leur instance arbitrale les règles contenues dans un
règlement d’arbitrage d’un quelconque centre d’arbitrage. Dans ce cas, ce règlement s’impose.

Aux termes de l’article 12 de l’AUA, lorsque les parties n’ont pas fixée la durée de l’arbitrage, celle-
ci est de six mois.

142) Quid de la sentence arbitrale ?


 La sentence arbitrale est la décision rendue par le tribunal arbitral en règlement du litige qui lui a
été soumis. Elle confère à l’arbitrage son caractère juridictionnel dans la mesure où, elle est

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obligatoire. Comme un jugement rendu par un tribunal étatique, elle est revêtue de l’autorité de la
chose jugée.

143) Parler des effets d’une sentence arbitrale


 Une sentence arbitrale produit les effets ci-après :
 Le dessaisissement du tribunal arbitral ;
 L’autorité de la chose jugée.

144) Quels sont les recours prévus contre la sentence arbitrale ?


 Seuls trois recours sont admis :
 Le recours en annulation,
 La tierce opposition ;
 Et la révision.

Il sied de noter que l’article 25 de l’acte uniforme du 11 mars 1999 exclut de manière expresse
l’appel, l’opposition et la cassation.

145) Parler du recours en annulation d’une sentence arbitrale


 Voie de recours permettant l’annulation d’une sentence arbitrale. Ce recours doit être formé
devant le juge étatique compétent. En droit congolais, ce juge est le tribunal de grande instance
(Article 166 du code de procédure civile). Le tribunal de commerce est le juge compétent pour
connaître du recours en annulation lorsque le litige a une nature commerciale.

Pour être reçu, le recours en annulation doit être formé dans un délai d’un mois à compter de la
notification de la sentence arbitrale exequaturée.

L’art 26 de l’AUA énumères limitativement les moyens d’annulation ci-après :


 L’absence de convention d’arbitrage ou la nullité de celle-ci ;
 Le non-respect de la mission des arbitres ;
 Le non-respect du principe du contradictoire ;
 Le non-respect de l’ordre public international de l’Etat ;
 L’absence de motivation.

146) Dans quel cas la tierce opposition contre une sentence arbitrale peut être formée devant le
tribunal arbitral ?
 Lorsqu’il n’est plus possible, pour une quelconque raison, de réunir le tribunal arbitral.
L’acte uniforme n’apporte pas de solution à cette difficulté.

147) Quid du cas d’ouverture du recours en révision contre une sentence arbitrale ?
 La partie qui découvre un fait décisif qui était inconnu à elle et aux arbitres avant la sentence,
peut introduire un recours en révision devant le tribunal arbitral.

Comme pour la tierce opposition, l’acte uniforme n’a pas indiqué le délai dans lequel ce recours
doit être exercé. Il en est de même pour la difficulté qui résulterait de l’impossibilité à pouvoir
réunir le tribunal arbitral.

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148) Comment est faite la preuve de l’existence de la sentence arbitrale ?


 La preuve de l’existence de la sentence arbitrale, en vue de son exécution, est faite par la
production de son original ainsi que de la convention d’arbitrage. On peut aussi produire des
copies certifiées conformes de ces documents.

149) Quels recours contre la décision accordant l’exequatur d’une sentence arbitrale ?
 La décision accordant l’exequatur n’est susceptible d’aucun recours. Si par contre l’exequatur
est refusé, le demandeur ne peut qu’introduire un pourvoi devant la CCJA.

150) Parler :
 AUPSRVE : l’Acte uniforme portant organisation des procédures simplifiées de recouvrement et
voies d’exécution ;
 A-venir : Au cours de l’année judiciaire, les parties recourent à un exploit appelé « A-venir simple
» pour faire sortir les affaires qui ont été renvoyées au rôle général, et les faire ainsi inscrire sur le
rôle à plaider. L’A-venir peut-être fait avec sommation lorsqu’après avoir reçu communication des
pièces, une partie néglige de prendre ses conclusions ;
 Collocation : La collocation est le classement des créanciers dans l’ordre où ils doivent être payés.
Elle intervient en matière de distribution du produit de la vente des biens du débiteur, plus
précisément en cas de la distribution judicaire lorsqu’interviennent plusieurs créanciers
(distribution judicaire en cas de pluralité de créanciers).

 Commandement : En matière d’exécution forcée, le commandement est une mise en demeure,


faite au débiteur, invitant celui-ci à exécuter dans le délai qui lui est imparti. Celui-ci est fait par
l’huissier.

Il n’est pas un acte d’exécution forcée mais bien une mise en demeure, l’exécution forcée ne
commençant qu’avec l’acte de saisie. De façon classique, toute saisie doit être précédée par un
commandement.
 Compétence-compétence : C’est la règle en vertu de laquelle la convention d’arbitrage confère
aux arbitres le pouvoir juridictionnel qui leur permet d’une part, de trancher les litiges qui leurs
sont soumis par les parties, et d’autre part, d’examiner leur propre compétence.
 Computation des délais : La computation est le calcul des délais de procédure. Elle est régie en
droit congolais par l’article 195 du code de procédure civile ;
 Conciliation : La conciliation est un mode de règlement des différends qui consiste, pour les
parties, à trouver une solution amiable à leur litige en recourant à des négociations directes, avec
ou sans l’intervention d’un tiers. Lorsqu’on recourt à un tiers conciliateur, le rôle de ce dernier se
borne à rapprocher les parties pour leur permettre d’entamer des négociations directes. Ce rôle en
effet, se limite à fournir un cadre de négociation, à favoriser celle-ci ;
 CPC : décret du 7 mars 1960 portant code de procédure civile ;
 Créancier opposant : Les créanciers opposant sont ceux qui font opposition à la saisie, c’est-à-
dire se joignent à la saisie déjà entamée par un autre ;
 Délai d’action ou de rigueur : laps de temps pendant lequel un plaideur doit agir sous peine
déchéance ;
 Délai d’attente : laps de temps qu’un plaideur doit observer avant de poser un acte de procédure ;
 Délai : Le délai est un laps de temps qu’un plaideur doit observer avant de poser un acte de
procédure, ou pendant lequel il doit agir sous peine de déchéance. ;

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 Droit de rétention : Le droit de rétention est le droit pour un créancier qui détient légitimement
un bien mobilier de son débiteur, de le retenir jusqu'au complet paiement de ce qui lui est dû,
indépendamment de toute autre sûreté. Il est prévu par l’acte uniforme relatif aux suretés ;

 Extrait du rôle : L’extrait est la liste établie chaque jour de l’audience par le greffier. Cette liste
reprend toutes les affaires qui doivent être appelées à l’audience du jour indiqué. L’extrait est
affiché aux valves à entrée du tribunal ;
 Folle enchère : La folle enchère est la procédure par laquelle le saisi, le créancier poursuivant, les
créanciers inscrits et chirographaires, sollicitent l’anéantissement de l’adjudication, en raison des
manquements de l’adjudicataire. Cette procédure provoque une nouvelle adjudication. La folle
enchère est dirigée contre l’adjudicataire ou ses ayants causes ;
 Gratuité de la justice : signifie que les parties ne doivent pas rémunérer les juges qui tranchent
les litiges qui les opposent. Etant des agents publics, les juges sont à la charge de l’Etat et non des
parties ;
 Impenses : Les impenses sont des constructions du débiteur érigés sur un terrain appartenant à
l’Etat, qui lui a été affecté par une décision administrative ;
 Imputation des frais : désignation de la partie qui les supporte. Elle se fait au moment du
jugement définitif. En conséquence, tout jugement contenant une condamnation aux frais est
censé être définitif. Les jugements avant dire droit et les jugements provisionnels réservent les
frais.
 L’action en distraction :
 Médiation : La médiation consiste pour les parties en conflit à recourir à un tiers, le médiateur,
pour que celui-ci leur propose une solution au litige qui les oppose. Le médiateur apparaît ainsi
comme disposant de beaucoup plus de pouvoir que le conciliateur. En effet, son rôle, à la différence
de celui du conciliateur, ne se limite pas au rapprochement des parties. Il a un rôle plus actif dans
ce sens qu’il peut faire des propositions aux parties. Si celles-ci les acceptent, ces propositions
deviennent alors obligatoires à leur égard ;
 Récolement : Est un inventaire de biens effectué par l’huissier dans la procédure de conversion
de saisie conservatoire des biens meubles corporels en saisie-vente. L’huissier procède à la
vérification et dresse un procès-verbal constatant la perte ou la dégradation des biens (Art. 70
AUPSRVE) ;
 Rôle général : est un registre tenu au greffe de chaque juridiction, dans lequel les affaires sont
répertoriées suivant des numéros ;
 Signification-commandement : L’exploit d’huissier comportant à la fois la signification du
jugement (ou tout autre titre exécutoire) et le commandement de payer. Il est aussi appelé «
signification avec commandement ».
On parle donc de signification-commandement lorsque la signification du commandement est faite
au même moment et dans le même acte que celle du titre exécutoire que l’on veut exécuter. En
bref on retrouve dans le même acte le titre exécutoire et la signification du commandement ;
 Simplification : La simplification peut être comprise comme étant la rapidité à obtenir un titre
exécutoire sans passer par une assignation.
 Surenchère : La surenchère est une procédure qui permet de remettre en cause l’adjudication
pour parvenir à un meilleur prix.

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Le surenchérisseur prend ainsi le risque d’offrir un prix supérieur au prix de l’adjudication.


L’immeuble lui sera adjugé à ce prix à défaut d’enchère. La surenchère peut être faite par toute
personne et ne peut être rétractée.
 Suspension d’exécution : Appelée également défenses à exécuter, elle consiste pour un juge à
ordonner la suspension de l’exécution forcée d’un titre ;
 Taxer : C’est le fait pour le juge de réduire à un niveau raisonnable, les honoraires alloués aux
experts, arbitres et interprètes, à la demande des parties qui estiment que ces honoraires sont
exagérés ;
 Ventilation : Consiste à imputer les frais pour la demande qui a été vidée. On peut y recourir
lorsqu’il y a eu disjonction ;

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LA FONDATION

LA FONDATION est une association d’étudiants composée de :

 AKALEFA Louange

 BARUANI Benjamin

 BOMBELOSANDA Gradi

 CIANYI Gédéon

 FUNGA Martin

 IBULA Jérémie

 KABEMBA John

 MULENGA Styvie

 WANI Daniel

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