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Procédure civile :

Exam final : 3h, CPC + Ccvil autorisé sans post-it mais surligné -> dissert ou commentaire au
choix. Le 11 janvier au matin.
Introduction :
Section 1. Qu’est-ce que la procédure civile
Sans procédure le respect des droits n’est pas possible d’un pdv substantiel.
§1. L’utilité de la PC
Selon le Pr Serge Guinchard, la procédure pén est fondée sur la violence. La PC au contraire
est là pour apporter la paix. Elle renvoie à la notion de civilité, « au devoir de vivre ensemble
au quotidien sans heurt » (J. Carbonnier).
La PC présente 2 utilités principales : un intérêt pratique (A) et théorique (B).
A) Un intérêt pratique
-Etymologie :
Etymologiquement le terme de procédure vient de procedere qui signifie « s’avancer », « la
marche à suivre » pour arriver à une finalité.
Le terme de procédure correspond donc à une situation jique temporaire. C’est un ensemble
de formalités à exécuter par des sujets de droit dans un but précis.
-Une question de forme :
Le terme de procédure renvoie à une série de formalités. En droit, la procédure est là pour
aboutir à une décision de justice. Il s’agit donc de la phase qui se situe entre un point A, la
situation litigeuse qui se présente aux parties, et un point B, que constitue le jugement.
Le terme « civil » donne une coloration à la procédure -> veut dire que le litige jugé est de
nature civil.
La procédure est donc l’ensemble des règles qui gouvernent l’O° et le fonctionnement de la J,
en vue d’assurer aux particuliers et aux pers privées, le respect et la sanction de leurs droits
privés.
Dans ce cours, le droit civil est entendu au sens large -> la procédure civile va concerner les
particuliers comme les entreprises. Il ne s’agit donc pas seulement des personnes soumises au
Code civ.
-Une question de fond :
La PC renvoie aussi à une q° de fond, puisqu’en cas de désaccord, elle permet de trouver un
accord (médiation ou jugement) en permettant de savoir quel est le drt substantiel (fond du
droit). La PC permet de faire respecter le fond du droit. Serge Guinchard la qualifie d’ailleurs
comme de « l’humanisme processuel ».

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B) Un intérêt théorique
La PC est un droit des palais de J mais aussi un droit des professeurs d’université qui suscite
d’importantes discussions doctrinales.
Pour avoir un respect du fond du droit, il y a une superposition du droit procédural. La PC est
un gage de J qui va permettre de donner des réponses concrètes à des litiges, tout en
permettant une réflexion doctrinale.
§2. Les caractères de la PC
A) Un droit formaliste
La PC comporte des règles permettant de se protéger contre l’arbitraire du juge ou des
pratiques déloyales des parties. Ces règles existent donc pour assurer le respect de droits plus
larges, les droits fondamentaux. L’art. 6 de la C°EDH précise par ex que « Chacun a droit à un
procès équitable ».
Ce formalisme de la PC intéresse les professionnels du droit mais aussi les parties au procès.
En pcp, le souhait politique n’est pas d’aller vers des charges supplémentaires qui pèseraient
sur le justiciable mais plutôt d’aller vers une simplificat° des règles de PC. Mais dans les faits,
cette simplificat° peut entrainer des complications. Ex : avec la suppression des avoués dev la
CA, cette charge pèse ajd sur les avocats ; la suppression de certaines J° (trib du contentieux
de l’incapacité) ; simplification du mode de saisine des juges (assignation et requête).
B) Un droit impératif
On a tendance à dire que les règles de procédure civile sont des règles impératives, autrement
dit, des règles d’ordre public qui doivent être respectées et auxquelles il n’est pas possible de
déroger, que ce soit pour les juges ou les parties.
NB : Les règles du CPC qui sont d’ordre public touchent l’O° J°elle ainsi que les règles
relatives à l’O° en J. Celles qui ne sont pas d’ordre public touchent qt à elles aux compétences
matérielles (savoir où va avoir lieu le procès).
Parfois, le caractère obligatoire de certaines règles est variable puisqu’il existe des règles de
simple usage, et dans ce cas, il faut alors rechercher l’esprit de cette règle, savoir son but, pour
savoir si on peut y déroger :
-Si le but privé et relève de l’intérêt des parties -> elle peuvent y déroger.
-Si le but public et relève de l’intérêt de la sté -> il s’agit d’une règle d’ordre public.
C) Un droit d’application immédiate
Si une nouv règle de PC est prise, faut-il alors l’appliquer au procès en cours ? En pcp une loi
nouvelle ne rétroagie pas, mais lorsqu’il s’agit d’une loi nouvelle de procédure, le principe est
celui de l’application immédiate.
Par csqt, le texte nouv a un effet immédiat et il s’applique donc au procès en cours.

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§3. La distinction de la procédure civile avec les expressions voisines
A) La distinction entre PC et droit judicaire privé
Le DJP est une expression apparue dans les années 1940. En pcp, son domaine serait plus
large que la PC puisqu’il concernerait toutes les procédures privées ce qui n’était pas le cas
de la PC à l’époque. C’est pourquoi ajd de nombreux auteurs considèrent qu’il n’y a pas de
différence entre les 2.
Pour autant, le DJP reste tjrs + large ajd puisqu’il comprendrait l’O°, la compétence des J° et
les MARD (modes alternatifs de règlements des différends).
Or, quand on regarde la réglementation actuelle, on observe que les lois de PC intègrent toutes
ces q°. Ajd, on peut donc dire que la distinction n’est plus d’actualité.
B) La distinction entre la PC et le droit processuel
Le droit processuel est apparu dans les années 30-40. A l’époque il s’agissait de comparer les
3 procédures que sont : la PC, la procédure pén. et la procédure adm.
En droit processuel il s’agissait donc de noter les diff de saisine du juge, de durée etc. entre
ces diff procédures.
Ajd, ce drt processuel a évolué puisqu’il ne consiste plus à comparer les procédures mais à
tirer profit de ces comparaisons pour essayer de forger un droit commun du procès tant au
niveau interne qu’international pouvant fonctionner pour ttes les procédures (ex : le pcp du
contradictoire).
C) La distinction entre la PC et la procédure pénale
1) La procédure pénale : une procédure répressive
En procédure pénale, quand une personne est soupçonnée d’avoir commis une infraction, la
procédure pénale va permettre d’appliquer une peine, une sanction contre l’individu. Elle est
par csqt très empreinte de l’ordre public. Ce n’est pas un procès qui oppose directement la
victime au prévenu/ à l’accusé.
En matière pénale, pour qu’il y ait une sanction, il faut forcément un engagement de la
procédure pén.
A l’inverse, en droit civ on ne recherche pas une sanction contre l’individu. De même, le drt
civ peut ê respecté sans faire appel à de la PC. En matière civ, si on met en œuvre la
procédure c’est que le droit substantiel n’a pas été respecté. C’est pourquoi la procédure civ
est différente de la procédure pén.
2) La procédure pénale : une procédure inquisitoire
Classiquement, la procédure pén est inquisitoire (le juge mène le procès) tandis que la PC a
un caractère accusatoire (ce sont les parties qui gèrent le procès). En procédure pén, une grde
place est laissée au pouv du juge. La PC n’est donc pas coercitive en laissant une grde place
aux parties pour mener le procès ce qui correspond au modèle accusatoire -> art. 2 du CPC.

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En matière pénale aussi, il existe des règles qui sont moins respectueuses des droits de la
défense puisqu’elles sont accusatoires (ex : parfois l’assistance de l’avocat est supprimée ou
restreinte).
3) Les similitudes des deux procédures
Il existe de grds pcp transversaux communs à la PC et pénale et traduits par l’art. 6 C°EDH
qui consacre le droit à un procès équitable.
Ces pcp sont communs parce-qu’ils relèvent des libertés fondamentales -> il s’agit de pcp
supra-législatifs qui s’imposent au juge.
Section 2. Les sources historiques de la PC
§1. Des sources issues du droit fondamental
Le drt fondamental est un ens de drts d’origine législative et protégés aussi bien contre le
pouvoir exécutif que dans les rapports des individus entre eux.
L’expression « drt fondamental » est issue d’une décision du CC°el du 22 janvier 1990.
A) Des sources internationales de droit fondamental impactant la PC
a) Les sources mondiales
Ces sources constituent des textes internationaux qui influent sur les règles de PC, qui
protègent les drts de l’H au niv mondial.
Ces règles ont une partie universelle puisque dans ces textes on a des pcp fondamentaux de
conduite d’un procès qui doivent ê mondialement respectées.
Ex : le pacte de New-York relatif aux droits civ et pol du 19 déc 1966 (qui est l’équivalent de
l’art. 6 de la C°EDH -> droit à un procès équitable), la Conv° des Nations-Unies des drts de
l’enfant du 20 nov 1989 (ex : on retrouve dans cette conv° la possibilité pour un juge de
demander à convoquer un enfant pour qu’il donne son avis) ; la DUDH (décla° univ des droits
de l’H) du 10 déc 1948 qui a valeur symbolique.
b) Les sources régionales (européennes)
-La C°EDH :
La C°EDH a été signée à Rome le 4 nov 1950 (46 Etats membres ajd au Conseil de l’Europe).
Cette conv° est importante puisqu’elle est dotée d’un organe de contrôle, la CEDH, qui, en
cas de manquements, va pouv sanctionner les Etats concernés par ces manquements.
NB : Depuis 2018, la CEDH peut être saisie par les J° nationales les plus hautes (Cass, CE)
pour avoir un avis consultatif.
Et en matière de droit des pers, on peut engager une procédure de réexamen d’une décision
civile rendue suite à une condamnation de la CEDH (depuis la loi de 2016).
-Le droit de l’UE :
Après le traité de Rome, des règles de coopération judiciaire entre les pays ont été posées dans
le but de protéger les drts fondamentaux des personnes. Ex : l’harmonisation de la

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reconnaissance mutuelle des décisions de justice au sein de l’UE. Si un jugement est rendu en
France, il faut qu’il soit exécutable aussi dans les autres pays de l’Union.

Autre ex : le 4 juill 2017, le président a demandé à la Commission euro de lui transmettre une
propo° législative retraçant des règles de PC communes minimales pour l’UE. L’Europe tend
aussi à devenir une Europe de la J et des drts de l’H. Un espace judiciaire européen est donc
en construction :
-La CJUE n’hésite pas à se référer à l’art 6 et 13 de la C°EDH : la jp de la CJUE est donc elle-
même source de PC.
-L’art 6-2 du TUE dispose que l’Union respecte les pcp fondamentaux des drts de l’H.
-La Charte des drts fondamentaux de l’Union (proclamée le 7 déc 2000), qui a la même valeur
qu’un traité, contient des drts fondamentaux sources de PC.
B) Des sources nationales de droit fondamental impactant la PC
-Les sources C°elles
A priori, aucune règle de la C° n’intéresse la PC si ce n’est que l’art 34 et 37 dispose que la
PC relève du règlement. Mais cela ne veut pas dire qu’aucune loi ne peut intervenir en matière
de PC.
Ex : Loi sur la J du XXIème siècle ; loi de programmation de réforme de la justice de 2019.
Pour autant, dep les années 90, la doctrine, et en particulier le Pr Guinchard, relève une forme
de C°nalisation de la PC qui est attirée par le drt C°el.
Pour Guinchard, le bloc de C°nalité, en ce qui recèle l’affirmation de drts fondamentaux, va
influer sur les règles de PC.
Dès 1995, le CC°el, à propos de litiges de PC, a bien déduit de l’art 16 de la DDHC que les
grands pcp s’appliquaient à la PC et notamment le pcp du droit à un procès équitable.
NB : QPC en 2012 -> décision d’un juge du fond qui avait retenu qu’un tribunal de commerce
pouvait s’autosaisir dans certains cas : le CC°el a considéré que ce n’était pas possible car
contraire à l’impartialité du juge.
Selon Guinchard, la C° est donc une source directe et indirecte de PC. Le gvrt et le Parlement
ne sont donc pas totalement libres d’adopter des règles comme ils le souhaitent.
-Les PGD (pcp généraux du droit)
Pcp dégagés par la CJUE : le pcp de sécu jique, de confiance légitime en la justice, le recours
possible à la CEDH. La CJUE considère que ces pcp généraux s’imposent aux juges
nationaux sous le contrôle de la Cass.
Le CE pose des PGD en jugeant des textes pris en PC.
La Cass aussi peut dégager des PGD intéressant la PC. Ex : pcp général du droit à la défense.
§2. Les sources d’application du droit fondamental en PC

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A) Les donnes textuelles historiques
-La PC avant l’ordonnance de 1667 :
Avant cette ordonnance le PC est composé de lois canoniques qui fixent le caractère
inquisitoire et secret de la PC qui est mené par des professionnels.
Ce droit est aussi issu de lois franques qui retiennent le caractère accusatoire, orale et pq de la
procédure.
Il est aussi issu du droit féodal qui mixe des origines et quand le pouv royal s’assoit, la
réforme est mise en œuvre par l’ordonnance de Villers Coteret du 10 aout 1539 qui est encore
d’application car les jugements doivent ê rédigés en fr et l’objet du litige doit ê décrit dès le
début de l’instance.
Ordonnance avril 1667 du chancelier Lamoignon : elle constitue un Code des procéduriers
(professionnels qui mènent les procès). Ce Code est simple, il unifie les règles civ. Cette ordo
va distinguer le procès civ et pén. Elle est décriée à l’époque car la procédure est orale mais
restera le modèle pour la codif° napoléonienne en 1806.
Droit intermédiaire : la constituante n’a pas d’intérêt pour la PC mais il y a la liberté de la
défense, la publicité des débats et l’oblig° pour le juge de motiver sa décision. Sous la
Convention il n’y a que 17 art concernant la PC.
C’est le Code napoléonien qui va remettre la PC qui entre en vigueur le 1er janvier 1807. On a
1042 art. Le modèle au départ était purement accusatoire, le juge est un tiers qui est neutre et
sans pouvoirs contrairement aux parties. Mais dès que le nb de procès va augmenter, le
système accusatoire ne tient plus. Ce Code tient jusqu’en 1975.
B) Les données contemporaines
Ce sont au total 7 réformes qui ont été promulguées par les décrets de 1975.
1) Le CPC de 1975
La réforme du CPC va créer le NCPC (nouveau CPC). Cette réforme a été faite avec le Pr
Motulsky, Jean Foyer, le Cornu.
Le procès reste la chose des parties mais le juge doit aussi avoir un rôle pour qu’il y ait une J
efficace et rapide. Dès 1976 le juge devient une partie active du procès.
L’art 3 du NCPC dispose que le juge est le gardien du bon déroulement du procès.
En 1976 est créée la mise en état (MEE) et le juge de cette mise en état. On permet alors à un
juge de vérifier pdt l’instance que les délais soient bien respectés. Ce juge est là pour décider
si l’affaire en question est en état ou non d’être jugée.
Le NCPC est donc un code du dialogue entre les parties qui permet un accroissement des
pouv du juge et qui a été largement réformé en 2019 par la loi de réforme de la justice du 23
mars 2019.
NB : en 1976 seule une partie du Code de Napoléon a été réformé -> ce qui correspond au
NCPC. Mais tout ce qui relève des voies d’exécution n’est pas réformée en 1976.

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C’est en 2008 que le NCPC et le Code de PC vont fusionner.
2) Les autres codes sources de PC
Le COJ (Code l’organisation judicaire) = traite de la compétence des J° et des missions des
greffes (promulgué en 1978 et refondé en 2006 et 2008)
Le CPCE (Code de PC d’exécution) = réformé en 2011 et 2012
Le Code du travail
3) Les réformes depuis 10 ans
Peu de lois et beaucoup de décrets. On est dans une logique de rationalisation de la PC avec
une volonté de réduire l’office du juge.
NB : en 2023, Moretti a annoncé de gros investissements pour mettre en œuvre des règles
pour rendre une J de qualité.
Grandes lois de réformes :
-La loi J21 pour la justice du XXIème siècle -> loi de modernisation de la justice, reformée
par la loi suivante.
-La loi du 23 mars 2019 dite PRJ de Programmation de réforme de la justice 2018-2022 ->
loi qui prévu la fusion du TGI et du TI ; l’avènement de l’informatisation du système
judicaire ; remise en cause de l’effet suspensif de l’appel (la décision de 1ère instance n’est pas
exécutoire tant que la CA n’a pas statué) ; loi qui a fait que toutes les exceptions de procédure
que l’on peut soulever dans un contentieux (prescription) doivent ê soulevées dès le départ.
-Décrets du 12 aout 2019 -> le TJ qui remplace le TGI et le tribunal de commerce remplace le
TI.
-Ordonnance sous la covid pour assurer le bon déroulement de la J.
-2021 : E. Macron ouvre les états généraux de la justice pour que des gens donnent leur avis
sur la justice en France. Cela a donné naissance au rapport sauvé pour rendre la J aux cit en
2022. Ce rapport propose de revaloriser la J du 1er degré. Il est consté qu’il serait bon d’arrêter
la déjudiciarisation (= règlement amiable) justifiée par l’économie.
-2023 : projet de loi proposé devant le Parlement avec l’idée de programmer un plan pour la J
2023-27 touchant à l’O° des J° avec notamment la mise en place des activités éco à la place
du TC. Il va s’agir de toucher aux compétences J°. Tt ce qui relève des pro civils, libéraux,
agricoles va relever de ce tribunal.
Autre nouveauté prévue : la création d’une contribution financière des parties qui perdent le
procès devant le tribunal des activités économiques ou exonération de cette taxe si un accord
amiable est prévu.
4) La jurisprudence comme source de la PC
La Cass est créatrice de droit en PC.
NB : en matière de PC c’est la 2ème chbre civ de la Cass qui est compétente.

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2 exemples :
-Au milieu des années 2000, la Cass a créé le pcp de loyauté procédurale en considérant
qu’il s’impose aux parties notamment en ce qui concerne la recherche de la preuve.
-Le pcp de concentration des moyens -> une partie dans une instance doit concentrer tous ses
moyens (ses demandes) dès le départ.
Pour autant, ce pcp n’est inscrit nul par dans le CPC et peut même ê considéré comme
contraire à l’art 12 du CPC.

5) Les usages judiciaires


La valeur de ces usages est assez controversée notamment lorsqu’ils sont contraires à la loi.
6) La doctrine
7) L’open data
= Le fait de mettre en ligne ttes les décisions de J sous la condition de l’anonymisation des
parties.
Section 3. Où va la procédure civile ?
Le CPC est ajd tiraillé entre plusieurs logiques : une logique d’économie de la J et une logique
de protection des drts fondamentaux. C’est le projet de loi actuel de programmation pour la J
pour 2027.
Ce projet a été évoqué en conseil des ministres en mai dernier, déposé au Parlement le même
jour et examiné et adopté en 1ère lecture en juill 2023.
L’idée est de réorganiser le personnel et les lieux de J, rendre une J plus efficace (volonté de
réformer à droit constant le CPP pour simplifier les règles de procédure pén). Par mesure
d’efficacité, il s’agit aussi de transformer en TAC (tribunal des activités éco) les tribunaux de
commerce.
A titre expérimental serait aussi mise en œuvre la création de tribunaux judiciaires spécialisée
dans les violences intrafamiliales.
La PC est aussi tiraillée par la numérisation à tout va.
§1. L’économie de la justice
Selon Guinchard tout est fait depuis une dizaine d’années pour des q° budgétaires. Il prône
donc le fait qu’on fasse évoluer la PC dans le sens de l’intérêt des justiciables.
Quand on regarde les réformes on voit bien qu’il s’agit toujours d’éviter le juge ou de réduire
son office.
A) Déjuridictionnalisation (éviter le juge)

Dep qlq années on a un système qui a moins de catégories de trib. Les trib du contentieux de
l’incapacité ont disparu, les TASS. C’est une déjuridictionnalisation par la disparition de
certains tribunaux.

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Et il y a aussi une déjudiciarisation càd qu’on va promouvoir les MARL plutôt que la saisine
du juge. Mais ces modes ne remplacent pas le droit d’accès au juge, mais on réduit l’action en
J.

Ex : avec la loi pour la J du XXIème siècle à l’art 750-1 du CPC, il est prévu que quand il y a
des litiges de voisinage ou quand le contentieux est inférieur à 5000 euros devant le trib de
proximité, il faudra d’abord mettre en œuvre un MARL (soit une conciliation, soit une
médiation soit une procédure participative par avocat). A partir du moment où on met en
œuvre cet art, on voit bien qu’il y a une sorte d’éviction de la saisine du juge.

Ces modes alternatifs peuvent aussi provenir de la liberté contractuelle puisque parfois dans
les contrats, il y a des clauses de règlement amiables qui vont réduire le droit d’accès au juge.

B) Déjudiciarisation (réduire l’office du juge)

Ajd, le législateur a tendance à prévoir des procédures automatisées (des délais impératifs qui
sont imposés au juge). Le juge voit donc son office réduite.
Mais cela peut ê problématique puisqu’elle s’impose au juge et cela ne correspond pas
forcément à toutes les affaires, certaines pouvant nécessiter bcp plus de temps.
Cette tendance à fixer des délais dans la loi n’est pas bonne, et il faudrait que la J soit
davantage tournée vers le dialogue, la loyauté et la célérité. Il faudrait que les procédures
soient dénuées de cet objectif d’éco de la J.
Le pb c’est que la numérisation de la J ne va pas du tout dans ce sens puisque si on a des
procédures qui sont informatisées, il n’y a aucun dialogue entre les parties et aucune célérité
ni loyauté.
Cette logique de déjudiciarisation de la J va donc être freinée par cette logique de
numérisation de la J.
§2. La dématérialisation (numérisation) de la justice
On assiste ajd à une numérisation de la J qui se traduit par un dvpt de réseaux qui vont
permettre à tous les acteurs de la J de communiquer sans même avoir à signer manuellement.
Au départ, il y avait possibilité dans la loi d’utiliser ces outils informatiques elle commence
ajd à devenir obligatoire dans certains domaines.
Mais en réalité, la numérisation est une source d’éloignement du justiciable du système
judicaire puisque ceux qui n’ont pas accès aux nouvelles technologies sont écartées de la J ce
qui pose la q° de l’atteinte au droit d’accès au juge.
Ajd la dématérialisation touche autant les relations entre les pro que les actes de procédure.
A été mis en place notamment un portail numérique pour les justiciables, le Portalis.
Sont aussi mis en place des SAUJ (services d’accueil uniques du justiciable) -> idée
d’orientation de la pers qui se présente au trib vers le service compétent de ce trib.
La PTNJ (plan de transformation numérique de la justice) pour 2027 -> généralisation du
logiciel Portalis en 2023 pour les affaires familiales et le Conseil de prud’hommes et après
2023, une volonté de généraliser le système à toutes les J°.

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Tiraillé par ces deux aspects, la J doit aller vers la recherche d’une démo procédurale.
§3. La démocratie procédurale
-> Des sources de PC issues du droit fondamental
-> L’idée de créer un modèle universel du procès
-> Guinchard considère que ce qui doit nous guider d’un pdv éthique sont les nouveaux pcp
fondamentaux qui guident la PC. La PC doit promouvoir le pcp de loyauté, le pcp du dialogue
et un pcp de célérité (la J doit être rendue rapidement).
Tous ces mvts qui marquent la PC, est ce qui marque ajd le droit du procès au niveau
européen, et ce sont d’ailleurs des pcp qui transcendent toutes les procédures, donc la
procédure pénale et adm également.
Cette situation touche un droit substantiel, mais elle fait que les parties sont en opposition sur
la résolution, en tout cas qu’elle discute de la manière de résoudre la situation. C’est là qu’on
voit que la q° procède du fond du droit et qu’elle est litigieuse. En PC, cette situation fait que
classiquement, on va saisir un juge pour la résoudre, intenter une action en J, et c’est là que
commence la phase de PC civ qui va permettre aux parties de mettre fin à la situation
litigieuse à la fin du jugement. La PC est là pour dépouiller la situation jique de son aspect
litigieux. Mais bien sûr, on peut trouver des alternatives à ce règlement des litiges au travers
des MARL.

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