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Chapitre 4.

Les compétences de l’union européenne


Section 1. Le pcp des compétences d’attribution
Art 5 : Les compétences de l’union lui sont reconnues parce que les EM lui ont dévolue ses
compétences à travers le traité = pcp d’attribution des compétences.
Pk ? Les Etats ont peur de perdre leur souveraineté.
§1. Compétences de l’union et pcp d’attribution
C’est la q° de la jp AETER. Des EM de la communauté éco euro ont conclu avec des Etats
tiers un accord sur le transport routier pour créer une assoc° euro du transport. La com° s’en
est aperçue. Or cet accord aurait du ê signé par la CEE puisque le traité de 1957 confiait
transport à la CEE. Mais les Etats contestent ça puisqu’ils soutiennent qu’ils ont attribué la
compétence de transport à la CEE mais que dans les rapports internes aux EM de l’UE et non
externes. Le transport était orienté vers la suppression des barrières techniques au marché des
transports intra-euro sauf que d’un autre côté, sur les dispo° gé, notamment en mat de pol
extérieure commune, il était prévu que ce soit la com° euro qui négocie les traités concernant
les échanges commerciaux et rapports sur les marchés avec les Etats tiers.
La CJUE devait donc déterminer si c’était l’I° ou les EM qui avaient raison. Elle considère
que c’était la com° et donc que les EM ne pouvaient conclure sans son accord, un accord avec
des Etats tiers peu importe qu’il y ait une compétence expressément prévue, si cela
correspond au système de la communauté, la compétence lui appartient. C’est ce qu’on appelé
une compétence impliquée (implicite).
D’où l’art 5 pour éviter que la commission ne déploie trop de compétences impliquées.
Cette jp a été formalisée dans l’art 216 du TFUE.
Art 352 : compétences subsidiaires -> on reconnait la possibilité pour l’union d’intervenir ds
un domaine de compétence qu’elle n’a pas pour atteindre un des objectifs visés par le traité.
Ex typique est celui de l’environnement : on a reconnu la compétence environnementale au
profit de la CEE en passant par cette dispo° avec de l’inscrire dans une révision des traités.
Mais encore ajd ce sont les EM qui décident puisque c’est le Conseil à l’unanimité après
approbation du Parlement euro qui va décider d’investir ou non l’union de ces compétences.
§2. Les compétences des Etats au regard du pcp des compétences d’attribution
Il existe des compétences impliquées, expresses. Si compétence interne aussi compétence
extérieure car la compétence interne peut porter atteinte à l’effet utile de l’UE.
Tout ce qui n’est pas attribué à l’UE relève bien de la compétence des états, on va alors parler
de compétences réservées. L’UE va intervenir dans ces compétences réservées
Ex : Carlos Garcia Avello c/ Etat belge de 2003, Carlos Garcia a eu un différend avec l’état
belge à propos d’une compétence réservées. Ils se sont installés en Belgique, au moment de
déclarer leur enfant à l’état civil belge ils ont voulu faire valoir la règle espagnole concernant
la détermination du nom de famille. La législation relative à l’état civil en Belgique prévoyait
que le nom de l’enfant est celui du père dans le cas du mariage ou celui de la mère quand on
ne peut identifier le père.

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La CJUE va dire que la législation belge relative à la filiation et détermination du nom de
famille pose une difficulté qui a un rapport avec l’UE : cette législation belge qui ne permet
pas à des parents espagnols de faire valoir leurs habitudes vis-à-vis de leur enfant peut
empêcher la libre circulation des citoyens de l’UE. Le fait qu’il ne puisse avoir d’adaptation
de la règle belge pourrait dissuader les espagnols de venir en Belgique. Pour la CJUE cela
représente une entrave à la libre circulation des citoyens.
Même chose en matière de sécurité, d’acquisition de la nationalité.
Section 2. La classification des compétences
§1. En fonction de leur intensité
A) Compétences exclusives
Le traité sur le fonctionnement de l’UE distingue ces compétences, celles-ci sont relativement
réduites quant au nombre. Il en existe 5 :
 Union douanière
 Règles de concurrence
 Politique monétaire
 Politique commune de la pèche
 Politique commerciale commune
L’UE est la seule à pouvoir agir en ces domaines. Elle est la seule à pouvoir négocier avec des
états tiers, déterminer les taxes.
Pour la politique monétaire, seule l’UE peut déterminer cette politique, tous les états qui
disposent de la monnaie unique ne peuvent plus en décider.
Les états ne sont pas impuissants, ils jouent un rôle fort. Ce sont les administrations nationales
qui vont mettre en œuvre les décisions prises par l’UE. Les états sont donc avant tout les
autorités d’exécution de l’UE.
B) Compétences partagées
L’UE agit conjointement avec les états membres. Le traité cite davantage de ces compétences
que de compétences exclusives. Pour les compétences partagées c’est une liste non-
exhaustive.
Ex : le marché intérieur, transports, énergie, agriculture.
Les domaines au cœur de la construction européenne sont des compétences partagées. Les
états n’ont pas renoncé à tous les aspects économiques.
Les états peuvent agir :
- Tant que l’Union n’a pas pris de décision dans un domaine partagé
- Lorsque l’Union est intervenue les états peuvent toujours agir à condition de ne pas
violer le droit de l’UE.
L’UE pose un certain nombre de règle permettant la libre circulation des personnes, celles-ci
laissent une marge de manœuvre aux états pour adopter des législations supplémentaires
éventuellement plus exigeantes.

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C) Compétences d’appui et de coordination
Compétences que l’UE peut investir mais qui relèvent avant tout des états. Les I° de l’UE
vont venir assister les états membres dans ces champs de compétences.
Ex : l’éducation, l’UE ne peut pas déterminer des programmes éducatifs mais elle a créé
Erasmus. Systèmes d’échanges d’étudiants entre les universités membres de l’UE. Elle aide à
la mobilité des étudiants. On voit apparaitre les crédits et ECTS.
D) La politique étrangère et de sécurité commune
Les états membres de l’UE ont bien reconnu une compétence au profit des I° européennes
pour agir en matière de politique étrangère mais aussi une Q° de sécurité et de défense
commune à l’UE. Les états sont très attachés à leur souveraineté en ces matière. La peur que
l’Union les remplace en matière d’affaires étrangères ou dépenses et sécurité en matière
militaire les effraie. Les états veulent donc en garder une maitrise maximale. Le traité de
Lisbonne met la compétence de l’UE en ces matières de côté mais met en place un système
particulier pour gérer la compétence étrangère et de sécurité commune. Elle est mise en œuvre
par le Conseil euro et Conseil. La CJUE n’est pas compétente et le Parlement et la
Commission ont des rôles plus limités. Tout organe de l’intégration européenne sont relégués
à des rôles subsidiaires.
§2. En fonction de leur objet
A) Compétences internes
Concernent les rapports entre les 27 états
1- Compétences normatives
L’UE prend des directives, règlements, décisions, normes qui s’expriment dans le cadre du
droit national.
2- Compétences opérationnelles
L’existence de fonds européens qui permettent de subventionner des aides comme par
exemple en matière d’agriculture.
3- Compétences de contrôle
Autorités de contrôle : agences européennes qui assurent le contrôle par exemple en matière
de santé, transport, bancaire. Dans les domaines ou l’UE a des compétences ont a créé des
organismes.
Ex : Frontex
B) Compétences externes
Rapports entre les 27 états et états tiers.
1- Compétences conventionnelles

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Accords internationaux avec des états tiers ou d’autres O° internationales. Accords de
coopération : avec l’Ukraine, accord avec le RU pour organiser les échanges commerciaux.
2- Participation aux organisations internationales
UE devrait devenir membre de la CEDH.
Section 3. L’exercice des compétences
§1 – Les clauses transversales
L’UE quand bien même elle doit agir matière par matière, elle doit respecter un certain
nombre de principes de manière cohérente. L’objectif en matière de marché intérieur et de
justice doit répondre à des finalités cohérentes.
Art 8 = la suppression des inégalités entre les H et les F
Art 10 = combattre toute discrimination fondée sur le sexe, toute discrimination fondée sur la
race, origine ethnique, la religion, le handicap…
L’UE doit chercher à lutter contre toute forme de discrimination. Elle va aussi chercher à
assurer le développement économique (art 9) en visant un haut niveau d’emploi.
Assurer la protection de l’environnement et si on se réfère à l’art 13, on veille également au
bienêtre des animaux. Il faut chercher la meilleure protection du consommateur.
 Lorsque l’UE met en œuvre ses compétences, ça ne créé pas de droits au profit des
particuliers. Donc pas d’effet direct.
Ex : Législation qui porte atteinte à l’environnement, en tant que particulier ou association on
ne peut demander annulation de la décision au motif que ça porte atteinte à l’environnement.
§2 – Les principes de subsidiarité et de proportionnalité
A) Le contenu des principes
Lorsque l’Union intervient dans un champ de compétence partagé elle doit prouver qu’elle est
la plus à même pour intervenir et ne pas aller au-delà de ce qui est nécessaire. L’Union ne doit
pas annihiler tout l’espace dans lequel les états pourraient eux même intervenir (protection des
compétences des états). Un acte juridique incorporé aux traités prévoit les principes suivants.
Ce n’est pas car c’est en annexe qu’ils ont une valeur différente.
1- La subsidiarité
Principe qui existe dans le cadre des états fédéraux, principe de régulation des compétences
qui permet de savoir si c’est l’état fédéral ou les états fédéraux qui doivent intervenir sur une
Q°. Principe plutôt neutre, on peut avoir des éléments qui relèveront de la compétence de
l’état fédéral ou du niveau fédéré.
Ce principe a été adapté à l’UE pour protéger les compétences des états. Ce qu’on demande,
c’est que les I° de l’UE ne portent pas atteinte aux compétences des états. C’est à la
Commission euro de prouver le respect du principe de proportionnalité et subsidiarité. La
Commission doit démontrer que l’Union est bien la mieux à même pour intervenir sur ce
projet d’acte législatif.

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2- La proportionnalité
Elle doit démontrer que cet acte ne va pas au-delà de qui est nécessaire pour atteinte l’objectif
visé. Les états peuvent venir contester la démonstration de la Commission.

B) Le contrôle des principes


1 – Le contrôle politique
Va être exercé par les Parlements nationaux, ce ne sont pas des I° de l’UE qui le prévoit. Le
projet et la motivation de la Commission sont nécessairement envoyés à tous les Parlements
nationaux pour qu’ils puissent avoir un droit de regard sur ce que va faire l’UE. Chaque
Parlement national reçoit sa copie et l’examine. Donc, chaque chambre ou parlement va
pouvoir rendre un avis motivé pour expliquer les raisons pour lesquelles il s’oppose
concernant les principes de proportionnalité et subsidiarité.
Si l’AN rend un avis motivé pour s’opposer à l’acte en raison du principe de subsidiarité, ce
n’est pas car une chambre n’est pas d’accord que cela va avoir des conséquences mais si
plusieurs parlements (1/3 des parlements donc 9 parlements donc 18 voix) s’y opposent alors
engagent un ré examen du texte par la Commission.
Le ré examen ne signifie pas une réécriture du projet mais la Commission décide si oui ou non
elle maintient, modifie ou retire le projet.
Les avis motivés des Parlements nationaux sont publics donc si la Commission estime qu’elle
a bien fait, la CJUE peut en dire autre chose, autrement dit ces éléments de contrôle politiques
peuvent être utilisés dans le cadre d’un contrôle juridictionnel.
2 – Le contrôle juridictionnel
On reconnait un droit d’agir devant la CJUE pour chaque parlement national, ou pour chaque
chambre. L’AN n’a pas la personnalité juridique donc apparait exceptionnel. Lorsque l’acte
est adopté, si le parlement national est convaincu que l’acte ne respecte pas les principes, peut
saisir la CJUE et même obtenir annulation si d’accord avec le parlement.
Souvent, la CJUE a donné raison à la Commission euro. Mais, le fait que la Commission soit
obligée de motiver l’emmène à réfléchir à la portée de l’acte, la Commission pourrait s’auto
censurer sur certaines dispositions si elle s’aperçoit qu’elle va trop loin.
§3 – Le principe de préemption
Elément particulier, l’art 2 du traité sur l’UE : lorsque l’Union a complétement couvert une
matière la compétence n’appartient plus aux états sauf à ce que l’Union arrête d’exercer sa
compétence. Certaine préemption de la compétence partagée qui peut devenir exclusive.
L’Union aujourd’hui n’est pas en rechercher d’investir complétement un domaine.
§4 – Les coopérations renforcées
Mécanisme introduit par le traité d’Amsterdam 1995, les coopérations renforcées sont
apparues surtout pour contrebalancer la perspective de l’élargissement de l’UE aux pays

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d’Europe centrale et orientale. Certains états avaient du mal à s’accorder déjà à 15 donc se
posaient la Q° de l’avenir en étant 30. Les 15 pays partageaient une économie de marché
commun similaires mais celles des nouveaux membres pourraient créer un blocage. Certains
veulent renforcer l’intégration en accentuant les domaines de compétences (Belgique).
Schengen, l’objectif était d’aller plus loin dans l’intégration avec la circulation des personnes,
des états s’y sont opposé. Les autres états avaient dû faire cela en dehors de l’UE mais pour
les états de l’UE manque de cohérence.
Coopération renforcée permettait donc pour certains états d’aller au-delà dans l’intégration,
sans forcément avoir besoin de l’accord des autres états. Ce système est intéressant pour
permettre à ce que l’UE se développe sans obliger les états.
Coopération renforcée ne se met en place qu’à la fin d’un processus législatif qui n’a pas
abouti. On essaye d’abord de mettre tous les états en accord sur le sujet, si la législation
échoue, alors coopération renforcée.
Une fois que celle-ci est instaurée elle va fonctionner pour les états membres de la
coopération renforcée mais les autres états membres de l’UE qui ne sont pas membres de
celle-ci, seront présents à titre d’observateurs. Ce titre permet à ces derniers d’y intégrer si
estiment que leur participation à cette coopération doit être renforcée, cela permet d’intégrer
de nouveaux états et faire en sorte que cette coopération disparaisse car dès lors que tous les
états sont en accord cela devient une politique de l’UE à part entière. (Il faut que 9 états
membres y participent)
Première coopération renforcée date de 2010, elle portait sur la détermination des règles
applicables au divorce et à la séparation de corps.
Autres coopérations d’ampleur + importante :
2012 et 2017 : système pour assurer la protection industrielle, littéraire, artistique avec le
brevet européen. L’idée à terme est de créer une J° européenne.
Le Parquet européen, la coopération renforcée a permis la création d’un tel parquet qui
concerne des crimes spécifiques. Il existe un pôle d’enquête spécialisé dans ces infractions qui
portent atteinte aux intérêts financiers.

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