Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
1
La CJUE va dire que la législation belge relative à la filiation et détermination du nom de
famille pose une difficulté qui a un rapport avec l’UE : cette législation belge qui ne permet
pas à des parents espagnols de faire valoir leurs habitudes vis-à-vis de leur enfant peut
empêcher la libre circulation des citoyens de l’UE. Le fait qu’il ne puisse avoir d’adaptation
de la règle belge pourrait dissuader les espagnols de venir en Belgique. Pour la CJUE cela
représente une entrave à la libre circulation des citoyens.
Même chose en matière de sécurité, d’acquisition de la nationalité.
Section 2. La classification des compétences
§1. En fonction de leur intensité
A) Compétences exclusives
Le traité sur le fonctionnement de l’UE distingue ces compétences, celles-ci sont relativement
réduites quant au nombre. Il en existe 5 :
Union douanière
Règles de concurrence
Politique monétaire
Politique commune de la pèche
Politique commerciale commune
L’UE est la seule à pouvoir agir en ces domaines. Elle est la seule à pouvoir négocier avec des
états tiers, déterminer les taxes.
Pour la politique monétaire, seule l’UE peut déterminer cette politique, tous les états qui
disposent de la monnaie unique ne peuvent plus en décider.
Les états ne sont pas impuissants, ils jouent un rôle fort. Ce sont les administrations nationales
qui vont mettre en œuvre les décisions prises par l’UE. Les états sont donc avant tout les
autorités d’exécution de l’UE.
B) Compétences partagées
L’UE agit conjointement avec les états membres. Le traité cite davantage de ces compétences
que de compétences exclusives. Pour les compétences partagées c’est une liste non-
exhaustive.
Ex : le marché intérieur, transports, énergie, agriculture.
Les domaines au cœur de la construction européenne sont des compétences partagées. Les
états n’ont pas renoncé à tous les aspects économiques.
Les états peuvent agir :
- Tant que l’Union n’a pas pris de décision dans un domaine partagé
- Lorsque l’Union est intervenue les états peuvent toujours agir à condition de ne pas
violer le droit de l’UE.
L’UE pose un certain nombre de règle permettant la libre circulation des personnes, celles-ci
laissent une marge de manœuvre aux états pour adopter des législations supplémentaires
éventuellement plus exigeantes.
2
C) Compétences d’appui et de coordination
Compétences que l’UE peut investir mais qui relèvent avant tout des états. Les I° de l’UE
vont venir assister les états membres dans ces champs de compétences.
Ex : l’éducation, l’UE ne peut pas déterminer des programmes éducatifs mais elle a créé
Erasmus. Systèmes d’échanges d’étudiants entre les universités membres de l’UE. Elle aide à
la mobilité des étudiants. On voit apparaitre les crédits et ECTS.
D) La politique étrangère et de sécurité commune
Les états membres de l’UE ont bien reconnu une compétence au profit des I° européennes
pour agir en matière de politique étrangère mais aussi une Q° de sécurité et de défense
commune à l’UE. Les états sont très attachés à leur souveraineté en ces matière. La peur que
l’Union les remplace en matière d’affaires étrangères ou dépenses et sécurité en matière
militaire les effraie. Les états veulent donc en garder une maitrise maximale. Le traité de
Lisbonne met la compétence de l’UE en ces matières de côté mais met en place un système
particulier pour gérer la compétence étrangère et de sécurité commune. Elle est mise en œuvre
par le Conseil euro et Conseil. La CJUE n’est pas compétente et le Parlement et la
Commission ont des rôles plus limités. Tout organe de l’intégration européenne sont relégués
à des rôles subsidiaires.
§2. En fonction de leur objet
A) Compétences internes
Concernent les rapports entre les 27 états
1- Compétences normatives
L’UE prend des directives, règlements, décisions, normes qui s’expriment dans le cadre du
droit national.
2- Compétences opérationnelles
L’existence de fonds européens qui permettent de subventionner des aides comme par
exemple en matière d’agriculture.
3- Compétences de contrôle
Autorités de contrôle : agences européennes qui assurent le contrôle par exemple en matière
de santé, transport, bancaire. Dans les domaines ou l’UE a des compétences ont a créé des
organismes.
Ex : Frontex
B) Compétences externes
Rapports entre les 27 états et états tiers.
1- Compétences conventionnelles
3
Accords internationaux avec des états tiers ou d’autres O° internationales. Accords de
coopération : avec l’Ukraine, accord avec le RU pour organiser les échanges commerciaux.
2- Participation aux organisations internationales
UE devrait devenir membre de la CEDH.
Section 3. L’exercice des compétences
§1 – Les clauses transversales
L’UE quand bien même elle doit agir matière par matière, elle doit respecter un certain
nombre de principes de manière cohérente. L’objectif en matière de marché intérieur et de
justice doit répondre à des finalités cohérentes.
Art 8 = la suppression des inégalités entre les H et les F
Art 10 = combattre toute discrimination fondée sur le sexe, toute discrimination fondée sur la
race, origine ethnique, la religion, le handicap…
L’UE doit chercher à lutter contre toute forme de discrimination. Elle va aussi chercher à
assurer le développement économique (art 9) en visant un haut niveau d’emploi.
Assurer la protection de l’environnement et si on se réfère à l’art 13, on veille également au
bienêtre des animaux. Il faut chercher la meilleure protection du consommateur.
Lorsque l’UE met en œuvre ses compétences, ça ne créé pas de droits au profit des
particuliers. Donc pas d’effet direct.
Ex : Législation qui porte atteinte à l’environnement, en tant que particulier ou association on
ne peut demander annulation de la décision au motif que ça porte atteinte à l’environnement.
§2 – Les principes de subsidiarité et de proportionnalité
A) Le contenu des principes
Lorsque l’Union intervient dans un champ de compétence partagé elle doit prouver qu’elle est
la plus à même pour intervenir et ne pas aller au-delà de ce qui est nécessaire. L’Union ne doit
pas annihiler tout l’espace dans lequel les états pourraient eux même intervenir (protection des
compétences des états). Un acte juridique incorporé aux traités prévoit les principes suivants.
Ce n’est pas car c’est en annexe qu’ils ont une valeur différente.
1- La subsidiarité
Principe qui existe dans le cadre des états fédéraux, principe de régulation des compétences
qui permet de savoir si c’est l’état fédéral ou les états fédéraux qui doivent intervenir sur une
Q°. Principe plutôt neutre, on peut avoir des éléments qui relèveront de la compétence de
l’état fédéral ou du niveau fédéré.
Ce principe a été adapté à l’UE pour protéger les compétences des états. Ce qu’on demande,
c’est que les I° de l’UE ne portent pas atteinte aux compétences des états. C’est à la
Commission euro de prouver le respect du principe de proportionnalité et subsidiarité. La
Commission doit démontrer que l’Union est bien la mieux à même pour intervenir sur ce
projet d’acte législatif.
4
2- La proportionnalité
Elle doit démontrer que cet acte ne va pas au-delà de qui est nécessaire pour atteinte l’objectif
visé. Les états peuvent venir contester la démonstration de la Commission.
5
d’Europe centrale et orientale. Certains états avaient du mal à s’accorder déjà à 15 donc se
posaient la Q° de l’avenir en étant 30. Les 15 pays partageaient une économie de marché
commun similaires mais celles des nouveaux membres pourraient créer un blocage. Certains
veulent renforcer l’intégration en accentuant les domaines de compétences (Belgique).
Schengen, l’objectif était d’aller plus loin dans l’intégration avec la circulation des personnes,
des états s’y sont opposé. Les autres états avaient dû faire cela en dehors de l’UE mais pour
les états de l’UE manque de cohérence.
Coopération renforcée permettait donc pour certains états d’aller au-delà dans l’intégration,
sans forcément avoir besoin de l’accord des autres états. Ce système est intéressant pour
permettre à ce que l’UE se développe sans obliger les états.
Coopération renforcée ne se met en place qu’à la fin d’un processus législatif qui n’a pas
abouti. On essaye d’abord de mettre tous les états en accord sur le sujet, si la législation
échoue, alors coopération renforcée.
Une fois que celle-ci est instaurée elle va fonctionner pour les états membres de la
coopération renforcée mais les autres états membres de l’UE qui ne sont pas membres de
celle-ci, seront présents à titre d’observateurs. Ce titre permet à ces derniers d’y intégrer si
estiment que leur participation à cette coopération doit être renforcée, cela permet d’intégrer
de nouveaux états et faire en sorte que cette coopération disparaisse car dès lors que tous les
états sont en accord cela devient une politique de l’UE à part entière. (Il faut que 9 états
membres y participent)
Première coopération renforcée date de 2010, elle portait sur la détermination des règles
applicables au divorce et à la séparation de corps.
Autres coopérations d’ampleur + importante :
2012 et 2017 : système pour assurer la protection industrielle, littéraire, artistique avec le
brevet européen. L’idée à terme est de créer une J° européenne.
Le Parquet européen, la coopération renforcée a permis la création d’un tel parquet qui
concerne des crimes spécifiques. Il existe un pôle d’enquête spécialisé dans ces infractions qui
portent atteinte aux intérêts financiers.