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Compétence externe sont les relations de l’UE→Si l’Union a une compétence externe, c’est que les EM
l’ont perdu, une compétence externe est exclusive.
Arrêt du 31 Mars 1971 Commission contre Conseil (AETR) distinction entre compétence externe / interne
et il fait apparaitre théorie des compétences implicites → une compétence interne explicite peut
impliquer une compétence externe explicite
→Reprise de la jurisprudence AETR, Lisbonne apporte des précisions sur cette compétence externe de l’UE :
Art 216 TFUE fixe le champ d’action de l’UE, Art 3§2 TFUE insiste sur le caractère exclusif de la compétence
→ le traité de Lisbonne distingue trois catégories principales
→Art 2§1 TFUE : affirme que dans le cadre des compétences exclusives de l’UE →
« seule l'Union peut légiférer et adopter des actes juridiquement contraignants. Les
Etats membres ne peuvent le faire par eux-mêmes que s’ils sont habilités par l’Union,
ou pour mettre en œuvre les actes de l’Union. » → Dessaisissement total des Etats.
→Art 3 TFUE énumère les différents domaines tel que Union douanière, Union
B - Les Diverses économique et monétaire
Catégories de
Compétences
-LES COMPETENCES EXTERNES PARTAGES : UE + EM-
→Art 4 TFUE : consacre le cadre des compétences partagés et les domaines (11) :
l’environnement, l’énergie, L’espace de sécurité, de liberté et de justice…
→Art 2§2 TFUE : dans le cadre d’un domaine où la compétence est partagée, « l'Union
et les États membres peuvent légiférer et adopter des actes juridiquement
contraignants dans ce domaine » + Etat compétent dès lors que l’Union n’a pas ou plus
exercé sa compétence
→Art 7 TFUE : énumère les domaines de ces actions : L’Industrie, la culture, le tourisme…
→Art 2§4 TFUE : Politique Etrangère et de Sécurité Commune (PESC), l’Union dispose d’une compétence pour mettre
en œuvre une politique de défense commune. Compétence à part car CJUE n’est pas compétente en matière de PESC
sauf cas exceptionnel. Il s’agit d’une action concertée des EM au nom de l’Union → expression de la communauté des
EM
2) L’exercice des compétences de l’Union
→Le droit primaire est le sommet de la hiérarchie des normes de l’Union : ➔ Place intermédiaire
Arrêt « les verts » du 23 avril 1986 : les traités sont la charte
dans la hiérarchie des
constitutionnelle de base → Cet arrêt est à la base de la sources des droits de
constitutionnalisation du droit de l’Union. l’UE inférieur aux traités
→ Article 351 TFUE : empêcher que des traités, donc que des États et supérieur au droit
s’engagent dans de nvx traités pour se dégager des anciens traités dérivé
→ Article 288 TFUE : « Pour exercer les compétences de l’Union, les institutions adoptent des règlements, des
directives, des décisions, des recommandations et des avis :
a. Le règlement : acte à portée générale directement applicable → s’applique à tous les EM (Art 288 TFUE)
b. La directive : acte original de législation indirecte → instrument de législation indirecte : elle lie tout État
membre destinataire quant aux résultats à atteindre, tout en laissant aux instances nationales le choix
quant à la forme et aux moyens --> n’oblige que les destinataires qu’elle désigne, délai de transposition
indiqué dans la directive
c. La décision : acte protéiforme → permettent de réglementer une situation particulière, n’oblige que les
destinataires qu’elle vise, effet direct garanti par les personnes privés alors que les décisions destinés aux
EM sont soumises au même régime d’invocabilité que les directives.
2. Le régime juridique des actes de droit dérivé créateur de droit
a. La motivation des actes de droit dérivé : Art 296 TUE→ Les règlements, directives et décisions doivent être
motivés. Si les exigences ne sont pas respectées, l’acte sera annulé. Dans le contrôle de légalité, la Cour de justice
va vérifier ces motivations (arrêt 29/09/2002 Potach Compagnie). En langage contentieux, la motivation est une
formalité substantielle de l’acte → contrôle juridictionnel de la CJ
b. La publication et la notification des actes de droit dérivé : Art 294 TFUE : Historiquement, il n’y avait que le
règlement qui était publié. Il a été décidé que les directives feraient également l’objet d’une notification.
Désormais, la publication se fait au journal officiel de l’Union. Ainsi, ils ont une force obligatoire dès leur
publication.
3. La place des actes de droit dérivé créateur de droit dans la hiérarchie des normes de l’UE
→Arrêt Köster 1970 : hiérarchie au sein des actes du droit dérivé, La CJUE pose le principe d’une distinction entre les
actes qui trouvent directement leur base dans le traité (règlement de base) et le droit dérivé destiné à assurer leur
exécution (règlement d’exécution)
◼ Notion d’actes législatifs : Article 289 §3 TFUE→ Pour la première fois, parle dans le traité de Lisbonne d’actes
législatifs
◼ Les actes non-législatif : Actes délégués → actes juridiquement contraignants qui permettent à la Commission
de compléter ou de modifier des éléments non-essentiels des actes législatifs de l’UE, ont une portée générale
et sont adoptés par la Commission en délégation du pouvoir législatif, entre en vigueur si le Parlement et le
Conseil ne s'y opposent pas + Actes d’exécution → prévus à l’art 291 TFUE, sont des actes juridiquement
contraignants qui permettent à la Commission ou, « dans des cas spécifiques dûment justifiés et dans les cas
prévus aux articles 24 et 26 du TUE », le Conseil, de fixer des conditions garantissant l'application uniforme de
la législation de l'Union européenne, sous la supervision de comités composés de représentants des pays de
l’Union européenne.
LE DROIT COMPLEMENTAIRE
Apparaît en 1986 avec l'acte unique européen qui lui →Depuis Amsterdam, vrai Co-législation : mise en
confère un pouvoir d’avis conforme → Conseil doit place d’une procédure où le Parlement et le Conseil
se conformer à l’avis.
sont à égalité → procédure est symétrique depuis
Arrêt du 27 septembre 1988 : Parlement contre Amsterdam
Conseil au terme duquel la cour de justice affirme
→ Depuis le traité de Lisbonne : couplage
que le Parlement détient un pouvoir de codécision
depuis l'acte unique systématique entre la codécision et la majorité
qualifiée → toutes les procédures relevant de la
Le traité de Lisbonne prend en considération cette codécision sont adoptées par le Conseil à la
donnée puisqu'il va qualifier cette procédure majorité qualifiée
d'approbation de procédure législative spéciale. Une
procédure législative spéciale va générer un acte LE DOMAINE D’APPLICATION DE LA PROCEDURE
législatif mais elle va le générer de manière spéciale LEGISLATIVE ORDINAIRE
précisément parce que le Parlement européen →82 dispositions du TFUE retiennent cette
dispose de ce pouvoir d'approbation. procédure législative ordinaire.
LE DOMAINE HETEROGENE DE LA PROCEDURE →Les grands domaines : le marché, tout ce qui est
D’APPROBATION lié au droit de l’individu (protection des données,
→Procédure d’adhésion concernant les relations initiative citoyenne, etc.), des politiques publiques
extérieures soit les accords d’adhésion et les accords internes de l’UE (aide au développement régional),
d’association : tout Etat associé doit recevoir l’environnement, les transports…
l’approbation du PE (art 217 TFUE : accords d’assos /
→Procédure est en dents de scie car : 2011-170
art 49 TFUE : accords d’adhésion)
procédures alors qu’en 2015- 49.
→ Art 50 TFUE : le retrait d'un état membre et
depuis le traité de Lisbonne soumis à l'approbation
du Parlement européen → Brexit
→ L’acte délégué peut faire l’objet d’une révocation par le Parlement ou le Conseil.
→Règlement adopté en février 2011 qui fixe les modalités d’exécution de la Commission
→Deux procédures :
-Procédure d’examen : + contraignante, va porter sur les actes d’exécution contenant des
mesures de portée générale, des actes ayant des implications budgétaires notables ou pour
des mesures spécifiques pouvant avoir une incidence majeure. Si le comité émet un avis
défavorable, l’exécution sera suspendue et la Commission devra soumettre son projet à un
comité d’appel où elle pourra de nouveau présenter son texte dans un délai de deux mois. Ce
comité d’appel est composé des représentants de chaque EM→ difficile de réunir un telle
majorité donc ce règlement offre finalement un meilleur autonomie à la Commission.
2) La mise en œuvre du droit de l’Union dans les États membres
Du point de vue de la Cour de justice, l’autonomie procédurale ne peut pas aller contre
l’uniformité d’application du droit de l’Union. La Cour de justice a développé un
important corps jurisprudentiel encadrant l’autonomie procédurale en matière de
contentieux avec l’arrêt fondateur du 16/12/1976, Rewe :
→Met en avant deux principes : le juge exécute le droit de l’Union suivant le principe de
coopération + Juge doit s’appuyer sur des règles communautaires
UN PRINCIPE
→Apparaît également deux autres principes qui sont cumulatifs : le principe
AMENAGE PAR d’équivalence → le juge national doit exécuter le droit de l’Union dans un cadre qui ne
LA peut pas être moins favorable que les modalités concernant des recours similaires de
JURISPRUDENCE nature interne + le principe d’effectivité → cette exécution par le juge national doit
rendre effective la bonne exécution du droit de l’UE.
EUROPEENNE
CJ a tissé des conditions d’exécution, d’autonomie du juge national qui sont de plus en
plus contraintes : arrêt Francovich 1991 - Obligation de réparer les dommages nés de la
violation du droit de l’Union + arrêt Zuckerfabrik de 1991 - Obligation du juge national à
prendre des mesures provisoires pour assurer la protection de son droit
→Repris à l’art 47 de la Charte des Droits Fondamentaux : À partir de ce droit au juge, la CJ s’immisce dans le détail :
Par exemple, dans les délais, la CJ considère que certains délais sont trop longs et que, dans certains cas, il doit y avoir un
relevé d’office → ctd que le juge doit soulever d’office les problèmes qui découlent d’une violation du droit de l’Union.
→ Exemple de l’arrêt Peter Broeck du 14/12/1995, la CJ considère que le juge belge est obligé de relever d’office une
violation du droit de l’U alors même que le juge en question ne pouvait pas le faire au regard de son droit procédural.
→ Arrêt DEB du 22/12/2010 : « « l’existence même d’un contrôle juridictionnel effectif est destiné à assurer le respect du
droit de l’Union. Cette existence est inhérente à un État de droit » → Donc les EM ont en commun d’être des Etats de
droits avec un contrôle juridictionnel effectif, CJ soutient ce principe→ UE est une construction de droit donc le droit est
central
CHAPITRE 3 : LES EFFETS ATTACHES AU DROIT DE L’UE
Section 1 : Le principe de primauté du droit de l’UE
◼ Arrêt Van Gend & Loos rendu le 5 février 1963 : la CJ a ◼ Effet direct verticale : joue dans les relations
estimé que la « communauté constitue un nouvel ordre entre les particuliers et l’EM → signifie que les
juridique de droit international, au profit duquel les Etats 1er peuvent se prévaloir d’une norme
ont limité, bien que dans des domaines restreints, leurs européenne vis-à-vis du 2nd
droits souverains, et dont les sujets sont non seulement les ◼ Effet direct horizontal : joue dans les relations
Etats membres mais également leur ressortissants » entre les particuliers → signifie qu’un particulier
◼ Elle en a déduit que « le droit communautaire (…) est aussi peut se prévaloir d’une norme européenne vis-
destiné à engendrer des droits qui entrent dans leur à-vis d’un autre particulier
patrimoine juridique ». →Selon le type d’acte, la CJ a accepté soit un effet
◼ Raisonnement repose sur plusieurs arguments : direct complet (à la fois horizontal et vertical) soit
- Estime que le traité CEE a créer des organes dotés de un effet direct partiel (uniquement vertical)
compétences dont l’exercice affecte aussi bien les
Etats membre que leur citoyens. Le principe n’a pas une portée générale, ne vaut
- Considère que le préambule du traité CEE vise, au- que pour certaines normes :
delà des gouvernements, les peuples européens -Le droit primaire : disposition d’effet directe si elle
- Rappelle que le renvoi préjudiciel, prévu désormais est claire, précise et inconditionnelle
par l’art 267 du traité FUE, n’a de raison d’être dans
l’économie du traité qu’en raison du fait que le droit -Les PGD de l’Union : sont d’effet direct. Aucun
communautaire est susceptible d’être invoqué par les critère n’est posé.
particuliers devant le juge national, juge de l’Union de
-Accords externes : Crée normalement des droits et
droit commun.
obligations qu’entre les signataires. Peuvent à
◼ Ainsi, le principe permet
certaines conditions être d’effet direct →
- Aux particuliers sous certaines conditions, d’invoquer
disposition doit comporter une obligation clair et
directement une norme de l’Union devant une
précise qui n’est subordonnée dans son exécution
juridiction nationale ou européenne
ou dans son effet, à l’intervention d’aucun acte
- D’assurer une applicabilité effective du droit
ultérieure (CJCE, Sept 1987, Demirel)
européen dans tous les pays membres
-Les règlements : sont d’effet direct, Art 288 TFUE
B- Les conditions jurisprudentielles du principe qui précise qu’ils sont « directement applicables
dans tous les EM ». Une réserve : lorsque les
Selon la CJ, une norme de l’Union, mis à part le règlement qui règlements sont « incomplets », pas considérés
est par définition directement applicable (TFUE, art.288),
comme d’effet direct
bénéficie de l’applicabilité directe dès lors qu’elle réunit trois
conditions, à savoir être clair, précise et inconditionnelle. -Les directives : a priori pas d’effet direct mais peut
avoir un effet direct lorsqu’un Etat ne l’a pas
En revanche, il n’est pas indispensable que la disposition transposé dans les délais ou adopté des mesures
confère des droits subjectifs aux particuliers → Ainsi, le Juge non-conformes, à condition qu’elle soit claire,
de l’Union peut parfaitement admettre l’applicabilité directe précise et inconditionnelle.
d’une disposition pour les particuliers alors même qu’elle
désigne seulement les EM comme sujets d’une obligation de -Les décisions : Celle adressées aux
s’abstenir (Ex : Art 30 TFUE interdit entre les EM les droits de particuliers→effet direct complet à l’égard de leurs
douanes à l’importation et à l’exportation ainsi que tout taxe destinataires ; celles adressés aux EM ont un effet
d’effet équivalent) direct vertical sous certaines conditions.
LA RECEPTION DU PRINCIPE DE L’EFFET DIRECT PAR LES JUGES NATIOINAUX
CHAPITRE 4 : LE SYSTEME CONTENTIEUX DE L’UNION EUROPEENNE
Section 1 : Le principe de l’effet direct du droit de l’Union Européenne
→Vise à faire constater par le juge de Luxembourg l’inexécution par un EM des obligations qui lui incombent en vertu
des traités
◼ Notion de manquement : Les art 258 et suivants du FUE visent de manière très générale tout manquement
d’un EM « à une des obligations qui lui incombent en vertu des traités » →pour qu’un recours en manquement
puisse être engagé à l’encontre d’un EM, il faut donc qu’il méconnaisse une norme obligatoire et contraignante
de l’Union
→Manquement peut donc découler de la violation d’obligations résultant de l’ensemble des sources du droit de
l’Union : les traités, les actes obligatoires de droit dérivé ou encore les accords internationaux conclus par l’Union.
→Arrêt du 8 mai 1991 Commission/Italie : est dit que la notion de faute est étrangère au manquement
◼ Les moyens exonérant l’Etat de sa responsabilité → Un seul moyen qui exonère l’Etat de sa responsabilité :
la force majeure
-Les EM : droit illimité d’agir en annulation, ctd qu’ils n’ont pas à → De nombreux actes annulés pour défaut ou
justifier d’un intérêt à agir et qu’ils peuvent se prévaloir de tout moyen motivation insuffisante : 14/02/1990, Delacre
d’annulation → qualifié de requérant privilégié
4. Le détournement de pouvoir
-Les institutions et organes de l’Union : Art 263 TFUE distingue :
→ L’utilisation d’un pouvoir dans un but autre
• Le PE, le Conseil et la Commission : bénéficie du droit d’agir en : on le trouve souvent en matière de
annulation dans les mêmes conditions que les EM → requérants contentieux de la fonction publique, comme
privilégiés une sanction déguisée.
• La Cour des comptes européennes, la Banque centrale
→ Défini par l’affaire du 22/11/2001, Pays-
européenne et depuis le traité de Lisbonne, le Comité
Bas c/ Conseil.
européen des régions ne peut agir en annulation que pour
défendre leur prérogatives –> requérant intermédiaire
B- LES EFFETS DU RECOURS EN
-Les personnes physiques ou morales : droit d’agir en annulation dont
ANNULATION
les conditions de recevabilité sont particulièrement restrictives → Art
263, al. 4 TFUE permet tout d’abord aux personnes physiques ou L’acte est censé́ n’avoir jamais existé.
morales d’introduire un recours en annulation à l’encontre de tout acte Cependant, la disparition de l’acte va porter
dont elles sont destinataires ou qui les concernent directement et atteinte à la sécurité juridique : L’article 263
individuellement « ainsi que contre les actes réglementaires qui la TFUE autorise pour les règlements à indiquer
concernent et qui ne comportent pas de mesure d’exécution » ceux des effets du règlement annulés qui
doivent être considérés comme définitif →
3. Les délais de recours
possibilité a été étendue par la Cour de justice
Reprise des délais de recours pour excès de pouvoir : délai de 2
aux décisions budgétaires
mois après publication, notification ou connaissance de l’acte
(exception d’illégalité)
Recours en carence + renvoi préjudiciel