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Alain Supiot est un juriste français spécialisé dans le droit social, le droit comparé et la

théorie du droit. Il est notamment professeur émérite au Collège de France et directeur


d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) à Paris.Parmi ses
ouvrages les plus connus, "La gouvernance par les nombres", publié en 2015 retrace la
montée en puissance des indicateurs quantitatifs dans la gouvernance des sociétés
modernes, en montrant les limites de cette approche.

Cet ouvrage peut facilement être mis en perspective avec La justice en droit du travail, qui
reprend notamment les éléments discutés lors la conférence d’ouverture des Rendez-vous
de l’Histoire de Blois, consacrés au travail, en octobre 2021. C’est sur cet ouvrage (et donc
cette conférence) que s’appuiera ce travail. L’objectif est de résumer le propos d’Alain Supiot
en y dégageant les trois grands axes développés par l’auteur (les sous-parties ne sont pas
celles de l’auteur mais ont été créées pour cette synthèse) : le travail de la justice dans
l’histoire (I), le mirage d’une justice spontanée (II) et les voies d’une juste division du travail
au XXIème siècle (III).

Le travail de la justice dans l’histoire


Les manifestations historiques de la notion de justice sociale

L’auteur commence par évoquer les premiers fondements historiques de la justice en


prenant l’exemple du philosophe, homme politique et juriste qu’est Solon, considéré comme
le père fondateur de la démocratie athénienne.

Solon développe une première conception de la justice basée sur le respect des
positions sociales. Il ne souhaite pas encore le partage des richesses ou l’abolition de
l’esclavage mais reconnaît tout de même un principe fondamental : le respect de
l’indépendance et du travail des moins fortunés. Une des premières preuves de
considérations autour de la justice et du travail apparaît ainsi il y a environ 2500 ans.

Plus tard, en 1919, le préambule de la Constitution de l’Organisation internationale du


travail, proclame qu’ “Une paix universelle et durable ne peut être fondée que sur la base de
la justice sociale”. La déclaration de Philadelphie en mai 1944 rappelle cette fois que
“L’expérience a démontré le bien-fondé de (cette) déclaration”. La notion d’expérience et
d’apprentissage du passé sont ainsi deux éléments qui rappellent l’inadéquation entre
l’injustice et la paix sociale. “Voilà donc une première leçon de l’Histoire” (p.15) rappelle
l’auteur.

Ce dernier explique d’ailleurs que la violence engendrée par l’injustice sociale “est une force
aveugle qui, abandonnée à elle-même, peut être captée par des démagogues et dirigée
contre des boucs émissaires”. Supiot souligne ici un point marquant : l’injustice sociale est
doublement contre-productive car elle peut à la fois générer des violences qui elles-mêmes
peuvent être utilisées de façon intéressée.

Cette double tendance est d’ailleurs visible dans le passé avec la montée du fascisme dans
les années 30 sur un fond de crise économique, ou de nos jours avec l’instrumentalisation
de la crise des “Gilets jaunes” comme un moyen pour l’extrême droite d’utiliser la violence
des manifestations comme un outil d’auto-justification de leurs politiques sécuritaires.

L’injustice sociale peut ainsi être manipulée à des fins plus ou moins louables, ce qui en fait
une arme politique à part entière. Utiliser l’Histoire, comme nous le montre Supiot, est un
moyen efficace pour retracer l’évolution du concept de justice sociale.

La difficile conception universaliste de la justice sociale

Un autre argument avancé dans l’ouvrage est qu’une forme universelle de justice, un
concept notamment avancé par John Rawls, est un idéal illusoire. Selon Supiot, bien que les
nations soient concernées par des problèmes communs, la loi est en revanche appliquée
différemment en fonction de chaque pays. Cet argument fait écho aux problématiques
inhérentes au droit international qui peine à créer un cadre juridique réellement efficace et,
surtout, contraignant. “Chaque pays a son propre esprit des lois” rappelle l’auteur. Dans
l’Union Européenne, la primauté du droit communautaire sur le droit national pourrait aller
dans le sens d’une stratégie commune en termes de justice sociale. Néanmoins, comme le
rappelle Mathilde Unger dans son ouvrage La Justice sociale dans l’Union européenne,
Citoyenneté et droits au-delà de l’État, les “faibles compétences sociales des institutions
européennes” questionnent leur capacité à fonder une vision universelle du principe de
justice.

Supiot va même plus loin en avançant que ces injonctions universalistes prennent racine
dans les rapprochements interdisciplinaires entre la sociologie et la biologie qui tendent à
considérer notre société comme un organisme vivant fait de cellules et de capacités de
régulation. Ces rapprochements seraient à l’origine “de la métaphore du corps social” (p.17)
et de diverses dérives comme Auschwitz ou les pratiques d’eugénisme. “Une fois les
désordres attribués à des causes biologiques, il ne reste plus en effet qu’à asservir les
moins aptes et éliminer les parasites” (p.18), souligne l’auteur.

Un parallèle peut être fait avec les religions monothéistes qui prônent une certaine “justice
de Dieu”. En adoptant cette logique, les raisons qui pousseraient l’Homme à agir se trouvent
dans les mains d’une puissance divine, elle-même créatrice de lois indépendantes du réel,
donc dogmatiques. On pourrait ici déformer le propos de Supiot en avançant “qu’une fois les
désordres attribués à des causes (divines)”, il est plus simple de décrire ce qui est juste et
ce qu’il ne l’est pas.

On voit en effet que le principe de justice sociale peut également être considéré sous l’angle
de la religion, non pas seulement comme une simple formalisation de la foi, mais comme un
fait social à part entière qui prend des formes bien concrètes dans la réalité (on parle
d’ailleurs de “fait religieux”). Cette vision religieuse tend à considérer la justice comme une
vérité universelle applicable à l’ensemble du “monde des hommes”.

La fonction régulatrice et prescriptive de la justice sociale dans l’histoire

Pour continuer sur l’ouvrage de Supiot, la manifestation de la justice doit être incarnée par
un “Tiers impartial”. C’est ce que Paul Valéry, dans ses Lettres Persanes, appelle un
“système fiduciaire” (du latin fidus), donc un tiers de confiance. Alain Supiot prend l’exemple
du Coran ou de la Bible qui ont longtemps servi de guide de pensée et de régulation des
sociétés humaines. Mais ce “Tiers impartial” peut aussi prendre la forme d’une constitution,
d’un traité international, d’une loi organique… En bref, tout ce qui pourrait permettre à
l’Homme de créer des règles pouvant encadrer l’idée qu’il se fait de la justice.

Cette notion est fondamentale : “l’idée qu’il se fait de la justice”. La justice sociale a cette
fonction à la fois normative et prescriptive. Elle norme et cadre ce qui est, et prescrit ce qui
devrait être (ou proscrit ce qui ne devrait pas l’être). La prescription implique une dimension
fondamentale de croyance en ce qui est désirable. C’est ce que Bergson appelle la “fonction
fabulatrice”. Selon Alain Supiot, l’avènement de l’État social au XXème siècle est une autre
étape dans la considération de la justice sociale et entérine la fonction fabulatrice de
Bergson au plus profond de son fonctionnement. L’État est érigé en défenseur légitime de la
justice et intègre en son sein des principes considérés comme “intangibles” tels que la
liberté d’expression, le droit de grève ou le droit syndical qui sont des “mécanismes qui
permettent de convertir des rapports de force en rapport de droit” (p. 21) ajoute Supiot.
Le mirage d’une justice spontanée
Une vision managériale et gestionnaire de la justice sociale

Selon l’auteur, les atrocités commises lors de la Seconde Guerre Mondiale ont dissipé ces
volontés de se faire justice “immédiatement”, comme si une victoire militaire pouvait
elle-même engendrer une société fondamentalement plus juste.

Mais l’idée avancée par l’auteur est que cette volonté de justice spontanée n’a pas disparu,
elle revêt seulement de nouvelles formes. Il prend l’exemple de l’Agenda 30 de 2015 qui
engage les nations du monde autour des “17 objectifs de développement durable”, “169
cibles” et “244 indicateurs de performance”. La rédaction de son ouvrage “La gouvernance
par les nombres” en 2015 confirme la position très critique d’Alain Supiot à ce type de
stratégies dites “globales”. La principale critique est que ces ODD n’ont pas été créés en
prenant en compte les rapports de forces et les réalités sociales à l'œuvre dans nos sociétés
humaines, c’est pourquoi il avance la phrase suivante “ne cherchez pas la justice sociale,
elle n’y figure pas”. (p.22). En réalité, plusieurs objectifs s’attachent à cette question de la
justice, notamment l’ODD 1 (pas de pauvreté), l’ODD 2 (faim zéro), l’ODD 5 (égalité entre
les genres) ou même l’ODD 10 (inégalités réduites). L’argument de Supiot pourrait donc être
critiquable, sauf que cet agenda 30 s’inscrit dans la même logique précédemment citée de
justice universelle. Chaque pays dispose en effet de ses propres difficultés et
particularismes, et les différences fondamentales de développement et de richesse entre les
pays sont presque effacées, comme si un pays comme l’Ethiopie pouvait aussi facilement
atteindre les ODD que la France ou un autre pays dit “développé”.

Supiot critique ainsi une “conception purement managériale des affaires humaines” ou
“ordre gestionnaire” (p. 22) totalement désincarnés des réalités politiques, économiques,
sociales et environnementales de chaque nation.

Cette position radicale à l’égard de telles stratégies mériterait tout de même de la nuance.
Les objectifs de développement durable (tout comme la norme internationale ISO 26000) se
basent certes sur des logiques très quantitatives et gestionnaires, mais elles ont au moins le
mérite de donner des horizons concrets à atteindre et des outils lisibles pour les mesurer.
On a le même problème autour du débat croissance / décroissance. Oui, la RSE et le
développement durable se basent sur un principe illusoire de croissance verte et l’’ODD 8
“Travail décent et croissance économique” en témoigne.
Mais la question à se poser est la suivante : doit-on demeurer immobile ou entamer une
politique du “moindre mal” ? En d’autres termes, si les règles du jeu de notre système
économique sont initialement truquées, doit-on attendre un coup de magie de la part des
pays en priant pour qu’ils les changent (donc qu’ils deviennent anticapitalistes) ? La réponse
me semble assez claire : bien que les initiatives nationales et internationales ne traitent pas
des questions de justice sociale de manière assez réalistes et incarnées aux réalités des
pays concernés, elles ont au moins le mérite de réguler (relativement) le modèle capitaliste
et les conséquences qu’il engendre. Bien loin d’être en accord avec cela, je pense tout de
même que l’on fait “avec ce que l’on a” dans un système qui récompense encore les acteurs
qui jouent le jeu de la compétition, et qui punit ceux qui osent aller à son encontre (avec une
logique de décroissance ou de répartition plus équitable des richesses par exemple).

Le problème du scientisme selon Supiot

Alain Supiot rappelle constamment le danger du scientisme : une science désincarnée et


dénaturée qui pourrait elle-même (à l’instar d’une religion) créer une vérité dogmatique
déconnectée du réel. C’est selon lui le fondement même des marchés néolibéraux et du
culte de la croissance qui se basent sur des fondements scientifiques apparemment
objectifs (tels que l’importance du PIB comme seul indicateur légitime de la santé
économique d’un pays).

L’auteur rappelle également que “la justice n’est pas un état spontané qui se retrouverait à
l’identique chez tous les peuples de la Terre, mais le produit des efforts propres à chacun
d’eux” (p.25). Il adopte une vision critique des institutions supra-étatiques telles que l’UE qui,
selon lui, répondent à la volonté néolibérale de Friedrich Hayek de considérer l’État comme
un simple “horloger” au service de la croissance et des divers mécanismes économiques.

La Cour de Justice de l’UE condamne en effet les lois nationales favorisant le salaire
minimum qui “priverait les entreprises sous-traitantes (…) de retirer un avantage
concurrentiel des différences entre les taux de salaires respectifs” (CJUE, 2014).

Le danger de la gouvernance par les nombres et de l’économie


comportementale

Dans la continuité de son ouvrage La gouvernance par les nombres, Supiot rappelle dans
cet ouvrage (et donc dans la conférence dont il est inspiré), les multiples formes et
conséquences nuisibles propres à ce phénomène. Indicateurs de performance, essais
randomisés, évaluations, statistiques… Tant d’éléments qui entraînent selon lui un “déni de
la pensée” qui tend à programmer des travailleurs plus qu’à les faire vivre leur métier.
L’auteur cite notamment une multiplication par 7 des troubles psychiques au travail en citant
une étude de l’Assurance Maladie en 2018 ou les privatisations massives à l'œuvre dans de
nombreux pays.

L’économie comportementale est également critiquée par l’auteur. Marie-Claire Villeval,


dans un article pour l’ENS Lyon, définit l’économie comportementale comme ”l'incorporation
de la dimension psychologique du raisonnement dans l'analyse économique”. C’est cette
même économie comportementale qui engendre un système tel que le crédit social chinois
couplé d’une évaluation systématique de ses citoyens. Même problème pour les entreprises
qui évaluent leur personnel ou exigent des évaluations de leurs prestations, ou les
plateformes qui font pression sur le législateur pour rendre leurs travailleurs “indépendants”,
ce qui leur permet de se décharger d’obligations telles que la protection du salarié et le
financement de la Sécurité Sociale.

Les voies d’une juste division du travail


au XXIème siècle
Un bref rappel sur le lien travail / justice sociale

Supiot avance que la justice sociale ne doit pas seulement être enfermée dans ce que sont
les personnes, ni seulement dans ce qu’elles ont, mais doit être élargie à ce qu’elles font. En
d’autres termes, le contenu ainsi que le sens du travail accompli doivent être mieux
reconnus et valorisés. C’est une piste intéressante en ce qui concerne la manière dont nous
valorisons le travail en société. Les emplois fondamentaux (infirmiers, pompiers, éboueurs)
se situent dans les fourchettes basses de rémunération alors qu’ils occupent une place
fondamentale dans le fonctionnement de notre société. Une grève des éboueurs, même à
l’échelle d’une ville, a des impacts massifs et très visibles. À l’inverse, on peut se demander
si le monde serait réellement impacté par la disparition de traders ou de consultants (étant
moi-même consultant en RSE, je me sens donc particulièrement concerné par cette
question). Il est donc question de revoir notre perception du travail (de son contenu) mais
également notre conception de la valeur du travail (sa valorisation).

Supiot donne quelques pistes pour arriver à une société plus juste de ce point de vie et
commence par rappeler les principes des Lumières de Rousseau et Montesquieu qui
précisaient déjà à l’époque l’importance d’une juste répartition des richesses et de la
dangerosité de l’accaparement des richesses par une minorité. Or, selon l’auteur, “la
question de la justice sociale s’est limitée au XXème siècle à la question de la sécurité
économique” (p.42), ce qui est un problème. Trois dimensions doivent être considérées en
ce qui concerne la justice sociale et le travail.

Élargir le périmètre de la justice sociale

Pour Supiot, il convient d’étendre la question de la justice sociale bien au-delà d’une simple
sécurité économique. La première chose à faire pour espérer y arriver est déjà de supprimer
l’assimilation du travailleur à une machine. Ensuite, l’extension de la justice sociale doit se
faire à ce qui va “au-delà” du travail : le travail invisible à la maison, l’éducation des enfants,
etc. Troisièmement, la question de l’empreinte écologique du travail doit être prise en
compte dans le périmètre de la justice sociale en remettant en question d’une part les
produits que l’on crée (et potentiellement leur utilité au regard de leur impact) et d’autre part
leurs modes de production. Ces trois points permettent selon l’auteur de ne pas seulement
considérer le salaire et la sécurité économique comme des critères de justice sociale. “La
justice au travail ne concerne pas seulement sa rémunération et ses conditions d’exécution,
mais aussi son sens et son contenu” (p.42). Supiot rappelle également que l’unique texte
prenant en compte “le travail en tant que tel” est la Déclaration de Philadelphie, dont nous
avons déjà parlé.

Les principes d’une juste division du travail

Pour être juste, souligne Supiot, “la division du travail doit tout d’abord procurer la
satisfaction de donner toute la mesure de leur habileté et de leurs connaissances” (p.44).
C’est un point particulièrement pertinent à l’heure du développement de la technologie et de
l’intelligence artificielle. Au lieu de les considérer comme des menaces pour notre travail, il
semble intéressant de considérer à quel point ces technologies peuvent permettre au
travailleur de se concentrer sur des tâches “proprement humaines” de réflexion, de rapport à
l’expérience, d’imagination, de créativité, etc. Cela permettrait de déplacer le curseur de
“valeur ajoutée” du travailleur. Sa richesse ne résiderait plus dans la réalisation répétitive de
petites tâches mais dans la valorisation de comportements qui mettent en lumière à la fois
son humanité, mais également ses capacités et sa personnalité propres.

Selon l’auteur, l’héritage de l’ère industrielle fait que nous voyons le travail comme une seule
soumission à un pouvoir. Une manière d’inverser cette tendance est de passer des rapports
de pouvoir à des rapports d’autorité, faits pour encadrer le régime de travail et valoriser les
compétences, mais surtout pas de piloter et de programmer les travailleurs dans la
réalisation de leurs tâches. Supiot indique également qu’il faut intégrer les travailleurs à la
direction de l’entreprise, ce qui fait écho aux modèles de coopérative ou même à la théorie
(ou modèle) des parties prenantes (stakeholder model) d’Edward Freeman qui part du
principe que la gouvernance d’une entreprise doit être élargie à l’ensemble de ses parties
prenantes. Cette théorie, qui prend le contre-pied de Milton Friedman et son modèle
d’actionnaires “shareholder model”, est une piste encourageante pour espérer plus de
justice sociale au sein des organisations.

Il convient pour Supiot de promouvoir la mobilité professionnelle à la fois dans la carrière et


dans les tâches confiées afin de notre tendance à externaliser des tâches et des
compétences. Le recours à la sous-traitance - forme avancée de l’irresponsabilité
professionnelle - doit donc cesser selon lui.

Enfin, Supiot rappelle l’importance d’un travail qui ne dégrade pas ”les hommes et la nature”
et la biodiversité et qui s’adapte à l’aspect fini des ressources sans lesquelles il n’existerait
pas. Mais également le respect des régulations fiscales en évitant la fraude, au respect des
salariés en garantissant leur santé à la fois physique et mentale, etc.

En définitive, Alain Supiot dresse tout d’abord un constat de l’évolution de la justice sociale à
travers l’histoire en appuyant tout au long de son ouvrage sur l’illusion d’une conception
universaliste de ce principe de justice qui doit d’abord et surtout s’adapter aux
particularismes. Il continue en dénonçant la “gouvernance par les nombres” aujourd’hui à
l'œuvre qui favorise une vision purement managériale des “affaires humaines”, comme il les
nomme. Enfin, l’auteur donne des pistes intéressantes afin d’élargir le concept de justice
sociale non plus seulement à la sécurité financière mais à la reconnaissance du contenu du
travail et des habiletés proprement humaines du travailleur.

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