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2024
Cartographe
Cécile Marin
Cécile Marin est géographe-cartographe.
Elle travaille au Monde diplomatique et a
réalisé de nombreux atlas pour les
éditions Autrement depuis 2002.
Avec les équipes de Courrier
international et de franceinfo.
Maquette : Twapimoa
Coordination éditoriale : Anne Lacambre
assistée de Juliette Lesté-Lasserre
Lecture-correction : Carole Deville
Fabrication : Chloé Brossard
ISBN : 978-2-0804-4044-0
Numéro d’édition : 601151-0
© Autrement, un département de
Flammarion, 2023.
82, rue Saint-Lazare, 75009 Paris
www.autrement.com
Édito
Préface
Comment rêver à nouveau ?
Zones de tensions dans le monde
Points chauds
La guerre en Ukraine : la Russie peut-elle gagner ?
L’Indopacifique, théâtre des rivalités mondiales
Taïwan : des élections à haut risque
Turquie : la victoire d’Erdogan
Le Caucase sous tensions
Syrie, une guerre inachevée ?
Le Kosovo : un anniversaire sous tension
Un conflit israélo-palestinien loin d’être marginalisé
Iran, entre répression et isolement
L’instabilité gagne-t-elle l’Afrique ?
Un arc de crise sahélien
Courrier international
Et si la Géorgie devenait membre de l’Otan ?
franceinfo
2024, année de toutes les polarisations aux États-Unis
Et demain ?
10 milliards d’humains en 2050
L’humanité concentrée dans les pays du Sud
Faire reculer la mort
De l’urgence d’une transition énergétique
Vivre la ville différemment
Un monde sans voitures
Cultiver autrement
Une agriculture plus bio
Vers une disparition et migration des forêts ?
Protéger la mer et les océans
La géoingénierie : une solution au réchauffement ?
franceinfo
L’Inde, première puissance démographique : atout ou fardeau
?
Courrier international
Inde. Des emplois, s’il vous plaît !
franceinfo
Un moment crucial pour l’Europe spatiale
DOSSIER SPÉCIAL
Crises, gérer l’urgence ?
Crises et risques croissants
Catastrophes naturelles :de l’aléa au risque
La forêt en crise
Les risques liés à l’eau
Des risques épidémiques croissants
Des inégalités face aux risques
Des risques amplifiés par le réchauffement climatique
La France face aux risques : quelle(s) politique(s) ?
La biodiversité menacée par l’économie du sexe
franceinfo
Réchauffement climatique, la porte ouverte aux épidémies
Postface
Révolution artificielle
Annexes
À vous de jouer
Sources et crédits
Édito
E
« Nous n 2024, une nouvelle fois, le
changement climatique est sur
sommes sur
l’agenda des États, sans en être la
une priorité. Pourtant, tous les signaux sont au
rouge et le doute n’est plus permis quand
autoroute
ouragans, cyclones, tempêtes, canicules,
vers l’enfer mégafeux se multiplient aux quatre coins de
climatique,
la planète. Le retour de la guerre en Europe,
les tensions entre États-Unis et Chine,
avec le pied l’instabilité de l’Afrique, les cybermenaces et
toujours sur l’affrontement de plus en plus idéologique
entre régimes démocratiques et régimes
l’accélérateu
autoritaires restent de fait les principales
r. » préoccupations internationales, avec la
crainte de voir le désordre s’installer et le
António monde se morceler plus encore.
Guterres,
Secrétaire général de Ces dynamiques ne sont pas simples à
l’Organisation des Nations décrypter et la cartographie est un précieux
unies, dans le cadre de la atout pour offrir des clés de lecture et
COP27, novembre 2022. répondre aux interrogations sur le monde qui
vient. L’ouvrage s’organise en cinq parties, et
s’ouvre sur les points chauds de la planète
(Ukraine, Kosovo, Taïwan, Syrie, Iran, Afrique
et le conflit israélo-palestinien). On trouve
également un focus sur la Turquie qui, à
l’aube de son centenaire, a triomphalement
réélu Erdogan, soulignant le poids du
populisme dans les régimes autoritaires. La
deuxième partie est consacrée aux grands
enjeux du moment, qu’il s’agisse du rôle
renforcé de l’OTAN et des États-Unis en
Europe, un contrecoup de la guerre en
Ukraine, de la désinformation toujours plus
menaçante pour les démocraties, du rôle du
nucléaire, ou encore des famines, des
inégalités toujours plus marquées et des Jeux
olympiques de Paris, prétexte à rappeler le
soft power qu’est devenu le sport pour les
nations du monde.
Frank Tétart,
Coordinateur du Grand Atlas 2024
PRÉFACE
E
n janvier 2023, nous avons publié dans Courrier international
un grand texte de l’essayiste Nouriel Roubini. L’économiste,
justifiant son surnom de Doctor Doom (« Docteur
Catastrophe »), y détaillait la confluence des crises qui semblent
s’abattre sur nous aujourd’hui, et que l’on retrouve abondamment à
travers cet atlas. « À l’âge d’or – tout relatif – de l’après-guerre a
succédé cette sombre période dans laquelle nous sommes
actuellement plongés », constatait-il.
Virginie Lepetit,
rédactrice en chef de Courrier international
Points chauds
Sommaire
peut-elle gagner ?
rivalités mondiales
L’avancée chinoise
risque
TÜRKIE
C’est la nouvelle appellation revendiquée officiellement par la
Turquie à l’ONU, notamment pour éviter la confusion en anglais :
Turkey signifiant également « dinde ».
Le Caucase sous tensions
Depuis 2011, plus de 500 000 Syriens ont été tués et près de
13 millions déplacés, dont presque la moitié sont des réfugiés (pour
une population de 21 millions en 2012) ; 3,7 millions sont arrivés en
Turquie. On estime à près de 14,6 millions le nombre de Syriens
ayant besoin d’aide humanitaire. Selon les Nations unies, en 2022,
9,3 millions d’enfants en ont aussi besoin dont 6,5 en Syrie et 2,8
dans le pays où ils sont réfugiés. L’insécurité alimentaire, dont
souffrent 12 millions de personnes, s’est encore aggravée avec la
guerre en Ukraine. La Syrie, devenue autosuffisante en blé depuis
les années 1990, a connu en 2021 la pire récolte depuis
cinquante ans (un million de tonnes contre 4 millions par an dans les
années 2000). Le Programme alimentaire mondial (PAM) fournit une
aide à plus de 5 millions de Syriens, et 80 % des habitants du nord
du pays en dépendent pour se nourrir au quotidien. L’inflation qui
était de l’ordre de 5 % en 2011 a grimpé à 140 % en 2022. Dès le
24 février 2022, date du début de la guerre en Ukraine, le régime
syrien a intensifié le rationnement des produits de première
nécessité.
Avec le tremblement de terre qui a touché le nord de la Syrie et la
Turquie, le 6 février 2023, la situation humanitaire a encore empiré,
puisqu’on estime que 8,8 millions de Syriens sur les 17 millions
d’habitants sont affectés par les conséquences du séisme. Les
dommages sur les immeubles d’habitation et les infrastructures sont
estimés à 3,7 milliards de dollars, et selon la Banque mondiale, le
PIB syrien devrait se contracter de 5,5 % en 2023 et les pertes
d’activités représenter 1,5 milliard de dollars.
Sortir de l’isolement
tension
UN « MYTHE TOXIQUE »
Selon l’universitaire Nathalie Duclos, considérer le Kosovo comme
berceau serbe empêche le pays « d’aller de l’avant, de se
démocratiser et de se rapprocher de l’Union européenne ».
Un conflit israélo-palestinien
30 ANS
Les accords d’Oslo ont été signés entre Israéliens et Palestiniens
en 1993. Mais leur abandon a de fait accéléré la colonisation de la
Cisjordanie et de Jérusalem Est, où résident désormais presque
700 000 Israéliens.
Iran, entre répression et
isolement
l’Afrique ?
É
Depuis 2012, l’Afrique a connu 14 coups d’État, dont la moitié en
Afrique de l’Ouest (Burkina Faso en 2015 et 2022, Guinée-Bissau
en 2012, Guinée en 2021) et trois au Mali en moins d’une décennie
(2012, 2020, 2021). Les autres ont eu lieu en Égypte et en
Centrafrique (2013), au Zimbabwe (2017), au Tchad (2021) et au
Soudan (2019, 2021). Comment interpréter cette recrudescence des
prises du pouvoir par la force sur le continent africain ?
Il faut d’abord distinguer l’Afrique de l’Ouest du Soudan et du
Tchad, où les coups d’État permettent le maintien ou le retour de
régimes autocratiques. Le contexte politique de l’Afrique de l’Ouest
se caractérise par la poussée de groupes djihadistes qui
déstabilisent le Mali, et se propage, depuis, à la région du Sahel.
Selon le chercheur Marc-André Boisvert du centre FrancoPaix de
l’université du Québec, les coups d’État dans les pays sahéliens
répondent avant tout à cette crise sécuritaire que les interventions
internationales (Serval ou Barkhane) et nationales n’ont pas permis
d’endiguer. Si les juntes se sont si aisément imposées au Mali et au
Burkina Faso, c’est parce que l’armée apparaît dès lors comme la
garante d’une stabilité que les politiciens, par négligence et
incompétence, n’ont su rétablir. Les auteurs de ces coups « surfent
aussi sur le populisme » face à un pouvoir démocratique jugé
incapable de répondre aux attentes du peuple, face à une élite
corrompue, face à un ancien colonisateur qui intervient militairement
et profite des ressources minières via des contrats opaques.
Comme par le passé, ils considèrent qu’ils sont aptes à rétablir le
cours de l’État. En réalité, ils fragilisent la démocratie sur le
continent, aidés par des États autoritaires, telles la Russie ou la
Chine, qui cherchent à contrecarrer l’influence des puissances
occidentales sur le continent.
L
a présence du milliardaire dans le Bureau ovale a
profondément divisé les Américains. Son échec à se faire
réélire quatre ans après a accentué le fossé entre démocrates
et républicains. Mais aussi au sein même du camp conservateur :
les républicains se sont scindés, entre ceux qui embrassent sa
théorie de l’élection volée et les autres. Et cette fracture interne à
l’électorat conservateur s’est creusée un peu plus encore à deux
moments durant les deux premières années du mandat de Joe Biden
: lorsque la Cour suprême a mis un terme au droit à l’avortement au
niveau fédéral en juin 2022 ; et quand, notamment à cause de cette
décision, les candidats soutenus par le 45e président n’ont pas
obtenu les résultats espérés aux élections de mi-mandat, en
novembre 2022.
La partition du pays (démocrates/républicains, républicains/MAGA
– pour « Make America Great Again » –,et même jusqu’aux neuf
juges de la Cour suprême) pourrait encore s’accentuer en 2024, à
cause de la possible répétition du match Biden/Trump de 2020. Et
entre candidats républicains : avec un Trump inculpé mais pas à
terre, et un gouverneur de Floride Ron DeSantis plus « rond » en
apparence, consensuel, mais tout aussi conservateur que son
possible adversaire.
Sébastien Paour
Correspondant de Radio France à Washington
Les grands enjeux de 2024
Sommaire
sa naissance
politiquement ?
désinformation
encore un sens ?
A É
A pays ne se reconnaisse pas officiellement comme État
nucléaire –, l’Inde et le Pakistan depuis leurs essais nucléaires
de 1998. Par ailleurs, la Corée du Nord, État faisant partie au TNP
depuis 1985, a annoncé sa sortie du traité en 2003 et revendique
depuis 2012 le statut d’État possesseur de l’arme nucléaire. La
planète nucléaire est également composée d’un certain nombre
d’États sous garantie nucléaire d’un État doté – les États-Unis au
premier chef, soit dans le cadre d’une alliance multilatérale (l’OTAN),
soit dans le cadre d’alliances bilatérales, telles qu’avec la
République de Corée et le Japon.
Un phénomène structurant
fin
É
de la France au Niger pour sécuriser l’uranium, des États-Unis et de
leurs bases militaires au Moyen-Orient, ou encore de la Chine au
Soudan pour assurer la protection des oléoducs qu’elle construit.
Autre cause de conflit : la violence exercée par certains États
autoritaires pour opprimer les groupes d’opposition et/ou contrôler
certaines régions riches en ressources. Les exemples du
Kazakhstan (pétrole) ou du Zimbabwe (diamants) sont à ce titre
emblématiques. Mais ce sont sans doute les violences alimentées
par l’économie de guerre qui sont la manifestation la plus intense
des conflits, lesquels aboutissent alors le plus souvent à des
guerres civiles. On peut citer la guerre civile qui a déchiré la Sierra
Leone : entre 1991 et 2002, les diamants extraits par les rebelles du
Front révolutionnaire uni (RUF) étaient introduits clandestinement à
Monrovia, au Liberia, où ils étaient vendus très bon marché à des
marchands étrangers originaires du monde entier et dont les
revenus servaient à acheter armes et munitions.
dans le monde ?
Un monde dual
gageure
olympiques
Pour que cette stratégie soit efficace, encore faut-il que la tenue de
l’événement soit une réussite. Si 3 milliards de personnes ont vu la
cérémonie d’ouverture des JO de Sotchi, 3 milliards de personnes
ont vu l’un des anneaux olympiques ne pas s’ouvrir. Bien plus
dramatique, le méga-événement présente un risque terroriste
inhérent à son ultramédiatisation. L’attentat des JO de Munich
de 1972 en est l’illustration. Du rêve au cauchemar, ce n’est pas
tout d’obtenir un événement, encore faut-il qu’il se déroule bien.
L’organisation d’une manifestation sportive de premier plan
nécessite d’énormes ressources matérielles et humaines. Pour un
pays comme la Russie où de nombreuses infrastructures avaient
été laissées à l’abandon dans les années 1990, l’accueil
d’événements sportifs en cascade a un coût non négligeable, mais il
est également un accélérateur d’urbanisation et de modernisation.
Selon les chiffres officieux, les JO de Sotchi 2014 auraient par
exemple coûté 50 milliards de dollars. À ce prix, la Russie a donc pu
s’offrir à la fois le luxe de l’éphémère, en accueillant les JO deux
semaines durant, et du pérenne en rénovant et en reconstruisant
une partie de la ville de Sotchi et de ses infrastructures sportives
locales pour un investissement à long terme.
P
endant la pandémie, les pays européens ont découvert avec
surprise qu’ils ne maîtrisaient pas la chaîne de production
des vaccins... et qu’ils restaient dépendants de l’Asie pour
la livraison de certains médicaments. La guerre en Ukraine a mis
en évidence la dépendance de certains États au gaz russe.
L’industrie européenne est menacée par les subventions massives
décidées par Joe Biden pour attirer les entreprises sur le sol nord-
américain.
L’objectif de ces prochains mois, réaffirmer la souveraineté de
l’Europe. D’abord sur le plan énergétique avec la diversification
des fournisseurs de gaz, essor des énergies renouvelables, nouvelles
interconnexions électriques entre les pays européens, création
d’infra-structures destinées a l’hydrogène.
Ensuite, sur le plan militaire, l’Europe doit-elle dépendre de
l’OTAN ou pouvoir se défendre seule ? C’est l’un des débats les
plus virulents au sein des 27.
Enfin sur le plan économique. Après avoir lancé pour la première
fois un « grand emprunt » à l’échelle européenne pour financer la
reprise post-pandémie, l’Union cherche à pouvoir investir
directement dans les domaines clés pour demain (transition
écologique, numérique...).
Et ce, même si la plupart des décisions stratégiques nécessitent
l’unanimité des 27 États membres – une source de blocage non
négligeable...
Frédéric Says
Journaliste à la rédaction internationale de Radio France
Ancien auteur du Billet politique de France Culture
Retour sur l’histoire
Sommaire
aboli
La révolution coloniale fut inaugurée par les colons qui virent dans
les principes de 1789 le moyen politique de briser la tutelle de la
métropole sur leurs activités. L’Assemblée constituante finit par
donner tous les pouvoirs aux colons, à l’exclusion des libres de
couleur et plus encore des esclaves, par la création d’assemblées
coloniales blanches dotées de larges pouvoirs. La révolte armée
des mulâtres, fin 1790, montra à l’opinion française que les colons
ne représentaient pas à eux seuls les colonies, mais qu’ils en étaient
« l’aristocratie ». L’insurrection des esclaves, en août 1791, amena
la révolution à abolir l’esclavage par le décret du 4 février 1794,
étendant à toutes les colonies françaises l’abolition proclamée à
Saint-Domingue.
Ainsi, la Révolution française réintégrait au sein de l’humanité les
centaines de milliers d’Africains réduits en esclavage après avoir été
déportés en Amérique.
En 1802, le Consulat opte pour un retour à l’ancien régime colonial
en rétablissant l’esclavage et la traite négrière. Pour les anciens
esclaves et les libres de couleur, la fin de la République se concrétise
par le retour à la servitude pour les premiers et à l’inégalité des
droits pour les seconds.
Il y a 210 ans, un nouvel ordre
pour l’Europe
Éliminer l’Empire
colonial espagnol
Mouvements indépendantistes
« Tous les peuples du monde qui ont combattu pour la liberté ont
finalement éteint leurs tyrans. »
Simón Bolívar
Il y a 130 ans, la renaissance des
Jeux olympiques
Lune
La course à l’espace
Objectif Lune
Or quatre ans plus tard, le vol orbital effectué par Youri Gagarine
confirme l’avance de l’URSS. Les États-Unis ont pourtant réagi
dès 1958 en créant une agence spatiale, la NASA, dont l’objectif
devient, après le discours de Kennedy évoquant une « nouvelle
frontière » à conquérir, d’envoyer un équipage humain sur la Lune.
Dès lors, la dimension spectaculaire prime sur les aspects
scientifiques. Le programme Apollo, dont le coût s’élève à
24 milliards de dollars, est un succès et permet aux Américains de
rattraper, puis de dépasser les Soviétiques. Les premiers pas de
Neil Armstrong sur la Lune le 20 juillet 1969 sont filmés et
retransmis à la télévision, et suivis en direct par 500 millions de
téléspectateurs. La bannière étoilée flotte désormais à 385 000 km
de Washington, sur le satellite de la Terre. Dix-huit ans après
Gagarine, Armstrong se présente à son tour comme le représentant
de toute l’humanité. Le programme Apollo sanctionne le statut de
première puissance spatiale des États-Unis, un statut inchangé
jusqu’à aujourd’hui.
Avec la fin de la guerre froide, les États-Unis, l’Europe, le Canada, le
Japon et la Russie ont amorcé une coopération scientifique majeure
grâce au lancement en 1998 d’une station spatiale internationale
(ISS).
Il y a 25 ans, la naissance de
l’euro
Toutefois, 25 ans plus tard, force est de constater que l’euro est un
indéniable succès. La zone euro s’est progressivement élargie,
passant de 11 à 20 membres. Le dernier pays à l’avoir rejointe est la
Croatie, le 1er janvier 2023. L’euro est aussi utilisé dans des pays
non membres qui l’ont officiellement adopté, tels le Monténégro et
le Kosovo, ou les micro-États européens (Monaco, San Marin,
Vatican et Andorre). Au niveau international, la monnaie européenne
est devenue la deuxième monnaie la plus utilisée pour les
transactions financières mondiales et est une importante monnaie
de réserve pour de nombreux États. Elle représente respectivement
près de 39 % de ces transactions (en plus des paiements à
l’intérieur de la zone euro) et environ 20 % des réserves mondiales.
L’euro n’en est pas pour autant fragile et a dû surmonter plusieurs
crises, notamment la crise des subprimes en 2008, puis celle de la
dette publique grecque en 2009. Les pays du nord de l’Europe, et
en particulier l’Allemagne, se refusent alors à éponger les dettes
grecques sans contrepartie, faisant craindre la sortie de la Grèce de
la zone euro. La Banque centrale européenne (BCE), craignant pour
la stabilité de l’euro, décide de l’achat de titres de dettes.
Depuis 2022, c’est contre l’inflation que la zone euro doit lutter, et là
encore, le rôle de la BCE est central.
« Nous avons maintenant atteint une position où les gens séparent les
institutions de leurs politiques, ce qui est la preuve de leur succès. Ils
peuvent aimer ou ne pas aimer les politiques de la BCE, mais ils ne
se demandent plus si être dans l’euro était le bon choix. »
Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne
Il y a 10 ans, l’annexion de la
Sommaire
pays du Sud
L’Europe déclassée
énergétique
Décarboner la voiture
Permaculture ou agroforesterie ?
agricole
au réchauffement ?
E
t le premier, c’est celui de l’emploi. La moitié des Indiens
ont moins de 25 ans. Ce dividende démographique est une
force potentielle ou une plaie si le pays ne peut l’absorber.
C’est le cas aujourd’hui. Les jeunes Indiens connaissent un
chômage de masse et les raisons sont multiples : manque d’écoles,
le budget consacré à l’éducation n’est que de 6 %, le secteur privé
n’offre pas assez d’emplois. 80 % de l’économie du pays est en
réalité informelle, des emplois précaires sans statut. Mais il faut du
travail pour tous et tout de suite car la population en âge de
travailler s’élèvera à plus d’un milliard dans la prochaine décennie.
Donner à boire est l’autre défi majeur du pays. Il manque de l’eau
potable, des stations d’épuration, les nappes phréatiques sont
surexploitées, les réseaux vétustes. Se procurer de l’eau est un
challenge au quotidien. Des défis urbanistiques, écologiques, de
santé accompagnent aussi cette croissance. En 2024, Narendra
Modi, le Premier ministre nationaliste hindou, briguera un
troisième mandat. Pour relever tous ces enjeux, il devra aller au-
delà du culte de la personnalité et engager son pays dans des
politiques publiques afin de ne pas gâcher cette manne
démographique.
Farida Nouar
Grand reporter, cheffe adjointe du service Reportage de franceinfo
Kourou, Guyane française, 4 août 2015 : les drapeaux des membres de
l’ESA au pied d’Ariane 5, au centre spatial guyanais.
Photographie : © Matyas Rehak/Shutterstock
T
ous les regards sont tournés vers Ariane 6, qui devait
prendre la relève de son aînée dès 2020. Mais la mise au
point de cette nouvelle fusée, plus performante et moins
chère, a pris du retard, avec un premier vol d’essai attendu au
mieux à l’hiver 2023.
Pour autant, l’Europe spatiale garde de nombreux atouts et un
programme solide auquel la France, l’Allemagne et l’Italie, les trois
principaux pays financeurs, ont réitéré leur soutien, en assurant à
ses fusées une dizaine de vols institutionnels par an. Un minimum
vital auquel s’ajoutent déjà d’importants contrats privés pour
Ariane 6, comme ces dix-huit lancements prévus pour Amazon afin
de mettre sur orbite sa constellation de satellites de
télécommunication Kuiper dans les prochaines années. Ceci avant
le déploiement, théoriquement à partir de 2027, de la propre
constellation de l’Union européenne.
L’Europe tente également de répondre à la concurrence des fusées
partiellement réutilisables, comme celles de l’entreprise américaine
SpaceX, en développant son propre projet.
Elle n’a en revanche pas encore tranché une question majeure :
celle de son autonomie pour de potentiels vols habités, technologie
maîtrisée aujourd’hui uniquement par trois grandes puissances, les
États-Unis, la Russie et la Chine.
Olivier Emond,
Chef du service Science, Santé, Environnement et Technologie de
franceinfo
DOSSIER SPÉCIAL
Sommaire
l’aléa au risque
climatique
1 760 MÉGATONNES
Environ 1 760 mégatonnes de carbone ont été envoyées dans
l’atmosphère en 2021 par les incendies de forêt.
Les risques liés à l’eau
Le risque de submersion
Le risque de maladie
Le risque de conflit
croissants
réchauffement climatique
quelle(s) politique(s) ?
Prévention et information
l’économie du sexe
Les Chinois et les Japonais ont de tout temps conféré aux cornes
de rhinocéros des propriétés aphrodisiaques. La consommation
d’aphrodisiaques, en particulier masculins, est en effet une pratique
ancienne tant la recherche de la performance sexuelle chez les
hommes est une valeur partagée partout dans le monde. La peur de
la panne effraie et selon les projections de l’American College of
Physicians, plus de 300 millions d’hommes dans le monde
pourraient avoir des troubles de l’érection.
L’arrivée du Viagra sur le marché, à la fin du xxe siècle, a modifié les
pratiques et les mentalités. L’exigence des femmes serait plus
grande, et les hommes trouvent grand intérêt à recourir à cet
aphrodisiaque miracle. Les Américains seraient les plus fervents
consommateurs, avec plus de 50 % de la production mondiale. Le
recours aux aphrodisiaques naturels, essentiellement des plantes
(gingembre, safran, ginseng et ginkgo biloba), est également
présent dans le monde occidental.
L
ors de la pandémie de Covid-19, de nombreux virologues
ont affirmé que le réchauffement climatique, la
déforestation, l’urbanisation croissante et les pratiques
agricoles intensives risquaient à terme de détruire les milieux
naturels et bouleverser l’équilibre de la faune. Certains attribuent
d’ailleurs à tous ces facteurs l’origine de l’émergence du SARS-
CoV-2.
D’autres scientifiques, glaciologues, alertent eux sur la fonte du
permafrost. Elle a débuté ces dernières années sous l’effet de la
hausse des températures mondiales et pourrait réveiller des
microbes et virus emprisonnés depuis des milliers d’années. Ainsi,
des chercheurs français ont réussi à réactiver des virus sibériens
datant d’au moins 30 000 ans.
Enfin, le moustique tigre ne mesure que quelques millimètres mais
il est redoutable. Il s’étend dans l’hémisphère nord, et grâce à la
hausse des températures, s’y plaît. Le Covars, le Comité de veille et
d’anticipation des risques sanitaires, prévient. Pour le conseil
scientifique français, le moustique tigre déclenchera certainement
bientôt des épidémies saisonnières de dengue, chikungunya ou
zika, même sous nos latitudes, et nos systèmes de santé doivent s’y
préparer. Moustiques, tiques et punaises sont déjà responsables de
plus d’un million de morts par an, estime l’ONU.
Dans ce contexte, l’Organisation mondiale de la santé a décidé de
promouvoir l’approche « One Health » auprès des scientifiques,
« une santé unique » en français. En clair, santé humaine et animale
étant interdépendantes, il faut les étudier ensemble pour pouvoir
protéger à la fois hommes et animaux.
Solenne Le Hen
Spécialiste santé à franceinfo
POSTFACE
Révolution artificielle
À
À
chaque année sa révolution, à chaque année ses
inquiétudes.
À peine remise d’une pandémie mondiale, de l’urgence
climatique et d’une guerre en Europe, notre société doit faire face à
un nouveau défi qui bouleverse déjà notre quotidien, et pour ne pas
dire, l’humanité : l’intelligence artificielle. Nous sommes en effet
entrés de plain-pied dans l’ère des fausses images, des datas
utilisées à mauvais escient et des avatars plus vrais que nature qui
nous renvoient parfois aux films les plus fous de science-fiction des
années 1980.
Quelle est la place de l’homme dans ce monde ? Quel rôle donner à
la machine ? Quelle attitude adopter pour ne pas rejeter le progrès
mais réussir à le maîtriser ?
Voilà les questions qui sont les nôtres aujourd’hui.
Cette révolution artificielle est d’autant plus vertigineuse qu’elle
avance à la vitesse de la lumière. Car ce qui n’est pas encore
possible un jour le devient le lendemain.
Nous sommes passés en quelques mois d’un logiciel capable de
retranscrire de la voix à un autre logiciel – ou le même – en capacité
d’imiter la voix, le phrasé, les intonations d’une personnalité.
Et en plusieurs langues, et plus vrai que nature, s’il vous plaît !
Vertigineux, vous disais-je.
Pour nous journalistes, il nous faut être encore plus vigilants et
rigoureux face à ce déferlement d’« informations ».
Nos confrères de l’Agence France-Presse ont par exemple mis plus
de cinquante heures pour établir que la photo d’un vieil homme, le
visage en sang dans une des manifestations contre la réforme des
retraites était un « fake », généré par une intelligence artificielle.
Désormais, comment croire les images qui nous proviennent
d’Ukraine, de Chine, des États-Unis et même du coin de notre rue ?
Comment ne pas être débordés par ces algorithmes qui nous
envahissent et peuvent nous manipuler à tout instant ?
Le réflexe premier serait de refuser ces avancées technologiques.
Au contraire, l’homme doit prendre la main sur la machine et s’en
servir pour améliorer son existence.
C’est grâce à l’apport des datas que plusieurs enquêtes
d’investigation ont pu aboutir ces dernières années. C’est grâce à
l’intelligence artificielle que des journalistes sont déchargés de
tâches répétitives et sans grande valeur éditoriale. C’est grâce aux
techniques du métavers que des studios virtuels peuvent être
installés au cœur d’événements mondiaux (et au passage réduire
l’empreinte carbone des opérations). Demain, ces techniques nous
permettront d’aller plus loin si tant est que nous restions dans la
maîtrise de ces technologies.
Pour cela il faut mettre l’homme au centre de tout. Croire en son
intelligence, en sa capacité à contextualiser les faits, à les recouper,
à entendre la contradiction et à analyser les enjeux de telle ou telle
information. Bref, croire au journalisme.
Le reporter de terrain n’est pas dans la réalité virtuelle, il est dans la
vraie vie. Et ça, jamais aucune autre intelligence, si parfaite soit-elle,
ne pourra le faire.
La crédibilité de l’information est en jeu. Notre responsabilité en tant
que média est immense. Il faut donc imaginer une régulation pour
ne pas perdre la confiance du public ; et en tout cas, mener dans
chaque rédaction une réflexion pour poser les limites de cette
révolution et garantir une information juste et impartiale.
« À défaut d’une parfaite et irréalisable objectivité, face aux
tentations de l’argent, aux empiétements du pouvoir, la redoutable
concentration qu’entraîne le progrès technologique, c’est l’alliance,
l’émulation, la commune exigence de l’informateur et de l’informé,
qui restent la plus sûre garantie d’une information honnête et donc
digne de foi », écrivait le grand Hubert Beuve-Méry.
Jean-Philippe Baille,
directeur de franceinfo
Annexes
SOURCES ET CRÉDITS
Le Grand Atlas a été conçu, édité et coordonné par Frank Tétart.
Les pages de ce livre sont pour la plupart extraites de la collection
« Atlas » des éditions Autrement, dont les données ont été mises à
jour et adaptées.
Cartes des rabats
Trame des États souverains : Cyrille Suss
Population 2015 et 2050 : Guillaume Balavoine
Jeux olympiques : Paul Gallet
Pages 8-9
Zones de tensions dans le monde : Hugues Piolet
Pages 12-13
Texte : Frank Tétart et Pierre-Alexandre Mounier, Atlas de l’Europe
Cartes : Aurélie Boissière, Atlas de l’Europe
Pages 14-15
Texte : Fabrice Argounès, Sarah Mohamed-Gaillard et Luc Vacher,
Atlas de l’Océanie
Cartes : Cécile Marin et Mélanie Marie, Atlas de l’Océanie
Pages 16-17
Texte : Thierry Sanjuan, Atlas de la Chine et Frank Tétart
Cartes : Madeleine Benoit-Guyod, Atlas de la Chine
Pages 18-19
Texte : Pierre Blanc et Jean-Paul Chagnollaud, Atlas du Moyen-
Orient et Frank Tétart
Cartes : Claire Levasseur, Atlas du Moyen-Orient et création Cécile
Marin
Pages 20-21
Texte : Frank Tétart, Atlas de l’Europe
Cartes : Cyrille Suss, Atlas géopolitique de la Russie et Aurélie
Boissière, Atlas de l’Europe
Pages 22-23
Texte : Jean-Paul Chagnollaud et Pierre Blanc, Atlas du Moyen-
Orient
Cartes : Claire Levasseur, Atlas du Moyen-Orient
Pages 24-25
Texte : Frank Tétart et Pierre-Alexandre Mounier, Atlas de l’Europe
Cartes : Aurélie Boissière, Atlas de l’Europe et création Cécile Marin
Pages 26-27
Texte : Frank Tétart
Cartes : Cécile Marin, Grand Atlas 2021 et Hugues Piolet, Atlas
militaire et stratégique
Pages 28-29
Texte : Frank Tétart
Cartes : Claire Levasseur, Atlas du Moyen-Orient
Pages 30-31
Texte : Frank Tétart
Cartes : Aurélie Boissière, Atlas de l’Afrique et Hugues Piolet, Atlas
militaire et stratégique
Pages 32-33
Texte : Jean-François Daguzan, in B. Tertrais (dir.), Atlas militaire et
stratégique
Cartes : Hugues Piolet, Atlas militaire et stratégique
Pages 40-41
Texte : Bruno Tertrais, Atlas militaire et stratégique
Cartes : Hugues Piolet, Atlas militaire et stratégique
Pages 42-43
Texte : Christian Montès et Pascale Nédélec, Atlas des États-Unis
Cartes : Cyrille Suss, Atlas des États-Unis
Pages 44-45
Texte : Olivier Dabène et Frédéric Louault, Atlas de l’Amérique
latine
Cartes : Aurélie Boissière, Atlas de l’Amérique latine et création
Cécile Marin
Pages 46-47
Texte : Frank Tétart, Grand Atlas 2022
Cartes : Cécile Marin, Grand Atlas 2022
Pages 48-49
Texte : Emmanuelle Maitre in B. Tertrais (dir.),Atlas militaire et
stratégique
Cartes : Hugues Piolet, Atlas militaire et stratégique
Pages 50-51
Texte : Yvette Veyret et Paul Arnould, Atlas du développement
durable
Cartes : Claire Levasseur, Atlas du développement durable et
Cécile Marin, Grand Atlas 2023
Pages 52-53
Texte : Bernadette Mérenne-Schoumaker, Atlas des matières
premières
Cartes : Aurélie Boissière, Atlas mondial de l’eau et Claire
Levasseur, Atlas des matières premières
Pages 54-55
Texte : Nadine Cattan et Stéphane Leroy, Atlas mondial des
sexualités
Cartes : Justine Bergeron et Lucille Dugast, Atlas mondial des
sexualités
Pages 56-57
Texte : Yvette Veyret et Paul Arnould, Atlas du développement
durable
Cartes : Claire Levasseur,Atlas du développement durable et Cécile
Marin
Pages 58-59
Texte : Jean-Baptiste Guégan, Atlas géopolitique du sport
Cartes : Paul Gallet, Atlas géopolitique du sport
Pages 60-61
Texte : Lukas Aubin, Atlas géopolitique du sport
Cartes : Paul Gallet, Atlas géopolitique du sport
Pages 68-69
Texte : Marcel Dorigny et Bernard Gainot, Atlas des esclavages
Cartes : Fabrice Le Goff, Atlas des esclavages
Pages 70-71
Texte : Jean-Luc Chappey et Bernard Gainot, Atlas de l’empire
napoléonien
Cartes : Fabrice Le Goff, Atlas de l’empire napoléonien
Pages 72-73
Textes : Olivier Dabène et Frédéric Louault, Atlas de l’Amérique
latine
Cartes : Aurélie Boissière, Atlas de l’Amérique latine
Pages 74-75
Texte : Lukas Aubin, Atlas géopolitique du sport
Cartes : Paul Gallet, Atlas géopolitique du sport
Pages 76-77
Texte : Stéphane Simonnet et Christophe Prime, Atlas de la
Seconde Guerre mondiale et Frank Tétart
Cartes : Claire Levasseur, Atlas de la Seconde guerre mondiale
Pages 78-79
Texte : Hugo Billard et Frédéric Encel, Atlas des frontières
Cartes : création Cécile Marin et Paul Gallet, Atlas des frontières
Pages 80-81
Texte : Frank Tétart et Pierre-Alexandre Mounier, Atlas de l’Europe
Cartes : Aurélie Boissière, Atlas de l’Europe
Pages 82-83
Texte : Pascal Marchand, Atlas géopolitique de la Russie et Frank
Tétart
Carte : Cyrille Suss,Atlas géopolitique de la Russie
Pages 86-87
Texte : Gilles Pison, Atlas de la population mondiale
Cartes : Guillaume Balavoine, Atlas de la population mondiale
Pages 88-89
Texte : Gilles Pison, Atlas de la population mondiale
Cartes : Guillaume Balavoine, Atlas de la population mondiale
Pages 90-91
Texte : Gilles Pison, Atlas de la population mondiale
Cartes : Guillaume Balavoine, Atlas de la population mondiale
Pages 92-93
Texte : Yvette Veyret, Paul Arnould, Atlas du développement
durable et Bernadette Mérenne-Schoumaker,Atlas des énergies
mondiales
Cartes : Claire Levasseur, Atlas du développement durable et
création Cécile Marin
Pages 94-95
Texte : François-Marie Bréon et Gilles Luneau, Atlas du climat
Cartes : Hugues Piolet, Atlas du climat
Pages 96-97
Texte : Xavier Bernier, Atlas des mobilités et des transports
Cartes : Paul Gallet, Atlas des mobilités et des transports
Pages 98-99
Texte : Jean-Paul Charvet, Atlas de l’agriculture
Cartes : Claire Levasseur, Atlas de l’agriculture
Pages 100-101
Texte : Jean-Paul Charvet, Atlas de l’agriculture
Cartes : Claire Levasseur, Atlas de l’agriculture et Cécile Marin
Pages 102-103
Texte : Joël Boulier et Laurent Simon, Atlas des forêts dans le
monde
Cartes : Xemartin Laborde, Atlas des forêts dans le monde
Pages 104-105
Texte : Yvette Veyret et Paul Arnould, Atlas du développement
durable
Cartes : Claire Levasseur, Atlas du développement durable
Pages 106-107
Texte : François-Marie Bréon et Gilles Luneau, Atlas du climat
Cartes : Hugues Piolet, Atlas du climat
Pages 116-117
Texte : Richard Laganier et Yvette Veyret (dir.), Atlas des risques et
des crises
Cartes : Claire Levasseur, Atlas des risques et des crises
Pages 118-119
Texte : Richard Laganier et Yvette Veyret (dir.), Atlas des risques et
des crises
Cartes : Claire Levasseur, Atlas des risques et des crises
Pages 120-121
Texte : Richard Laganier et Yvette Veyret (dir.), Atlas des risques et
des crises
Cartes : Claire Levasseur, Atlas des risques et des crises
Pages 122-123
Texte : David Blanchon, Atlas mondial de l’eau
Cartes : Aurélie Boissière, Atlas mondial de l’eau
Pages 124-125
Texte : Guillaume Lachenal et Gaëtan Thomas, Atlas historique des
épidémies
Cartes : Fabrice Le Goff, Atlas historique des épidémies
Pages 126-127
Texte : Yvette Veyret et Paul Arnould, Atlas du développement
durable
Cartes : Claire Levasseur, Atlas du développement durable
Pages 128-129
Texte : Richard Laganier et Yvette Veyret (dir.), Atlas des risques et
des crises
Cartes : Hugues Piolet, Atlas du climat et Claire Levasseur, Atlas
des risques et des crises
Pages 130-131
Texte : Yvette Veyret et Paul Arnould, Atlas du développement
durable
Cartes : Claire Levasseur, Atlas du développement durable
Pages 132-133
Texte : Nadine Cattan et Stéphane Leroy, Atlas mondial des
sexualités
Cartes : Justine Bergeron et Lucille Dugast, Atlas mondial des
sexualités
LES JEUX OLYMPIQUES : UNE
HISTOIRE MILLÉNAIRE