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Invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022

Cet article concerne le conflit armé. Pour la crise diplomatique ayant précédé le
conflit, voir Crise diplomatique russo-ukrainienne de 2021-2022.

Pour des articles plus généraux, voir Conflit russo-ukrainien et Guerres russo-


ukrainiennes.

Cet article concerne une bataille en cours.


Ces informations peuvent manquer de recul, ne pas prendre en compte des développements
récents ou changer à mesure que les combats progressent. Le titre lui-même peut être
provisoire.
N'hésitez pas à améliorer cet article en veillant à citer vos sources.
La dernière modification de cette page a été faite le 31 mai 2022 à 13:08.

Invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022

Carte de la guerre russo-ukrainienne.


(carte détaillée par ville)
 Contrôlé par l'Ukraine
 Contrôlé par la Russie et ses alliés

Informations générales
Depuis le 24 février 2022
Date
(3 mois et 8 jours)

Lieu  UkraineNote 1

En cours (liste des engagements - contrôle des villes - chronologie des


Issue
événements)

Belligérants
 Russie

  Tchétchénie

 République populaire de DonetskNote 2  Ukraine

 République populaire de LouganskNote 2

Soutenu par :

 BiélorussieNote 3

Commandants
 Vladimir Poutine

 Sergueï Choïgou

 Valeri Guerassimov
 Volodymyr Zelensky
 Oleg Salioukov
 Oleksiy Reznikov
 Nikolaï Ievmenov
 Valeri Zaloujny
 Nikolaï Patrouchev
 Serhiy Chaptala
 Sergueï Narychkine
 Oleksandr Syrsky
 Alexandre Dvornikov
 Oleksiy Neïjpapa
 Mikhaïl Mizintsev
 Mikola Olechtchouk
 Andreï Soukhovetski †
 Yevhen Moisiuk (uk)
 Vitali Guerassimov †
 Hryhoriy Halahan (uk)
 Andreï Kolesnikov †
 Iouri Halouchkine
 Oleg Mitiaïev †
 Kyrylo Budanov (uk)
 Andreï Mordvitchev
 Oleksiy Danilov
 Iakov Rezantsev †
 Ivan Bakanov
 Vladimir Frolov †
 Denys Chmyhal
 Kanamat Botachev †11
 Denys Monastyrsky
 Ramzan Kadyrov
 Youriy Lebid
 Magomed Touchaïev
 Serhiy Deyneko (uk)
 Denis Pouchiline
 Ihor Klymenko (uk)
 Vladimir Pachkov

 Leonid Passetchnik

 Sergueï Kozlov

Forces en présence

~175 00012 à 190 000 hommes13

 10 000 Kadyrovtsy14
700 000 (soldats engagés toutes catégories confondues
 + de 1 000 mercenaires du Groupe au 21 mai 2022)17

Wagner15 196 600 (forces armées)

 20 000 soldats16 102 000 (paramilitaires)18

 14 000 soldats16

Pertes
 Forces russes (dont les Forces armées russes, la Garde nationale  Forces ukrainiennes (Forces armées
russe et le FSB)
de l'Ukraine et Garde nationale de l'Ukraine)
1 351 morts 2 500 à 3 000 morts
3 825 blessés 10 000 blessés
(selon la Russie, à la date du 25 mars)53
(selon l'Ukraine, à la date du 16 avril)65

+ de 2 622 morts 23 367 morts


(selon Meduza et BBC News Russian (en), à la date du 18 mai)54 (selon la Russie, à la date du 16 avril)66

5 500 à 11 000 morts


 Forces russes et alliées (dont les Forces armées russes,
+ de 18 000 blessés
la Garde nationale russe, le FSB, le Groupe Wagner et les Forces séparatistes
(selon les États-Unis, à la date du 19 avril)67
de la guerre du Donbass)

+ de 10 000 morts
(selon les États-Unis, à la date du 30 mars)55
Pertes matérielles ukrainiennes

15 000 morts
(selon le Royaume-Uni, à la date du 25 avril)56

29 600 pertes
(selon l'Ukraine, à la date du 26 mai)57Note 7

1 808 tués, 7 536 blessés


(selon la République populaire de Donetsk, à la date du 19 mai)Note 8

500 à 600 morts


(selon la Russie, à la date du 5 avril)Note 9

Pertes matérielles russes

Civils :
 11 717 à 27 717 morts au moins
(estimation du gouvernement de l'Ukraine, à la date du 25 mai) Note 4 dont 4 600 morts confirmés
(selon l'Ukraine, à la date du 23 mai)36
 572 tués et 1 717 blessés (selon la République populaire de Donetsk, sur son territoire à la date du 20 mai) Note 5
 24 tués et 47 blessés (selon la République populaire de Lougansk, sur son territoire à la date du 5 mai) 39
500 000 déportés en Russie (selon l'Ukraine)40
27 citoyens étrangers tuésNote 6
≈ 4 millions de réfugiés et + de 1,85 million de déplacés internes
(selon l'ONU, à la date du 15 mars)50,51
+ de 3 998 civils tués et + de 4 693 blessés confirmés (selon l'ONU au 25 mai, mais le HCDH estime que les
chiffres réels sont considérablement plus élevés)52

Pertes humaines
Conflit russo-ukrainien
Batailles
Chronologie de l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022
–––––
Offensive de Kiev

 Aéroport de Hostomel
 Tchernobyl
 Hostomel
 Ivankiv
 Kiev 
o Bombardement d'un centre commercial
 Vassylkiv
 Boutcha 
o Massacre
 Irpin 
o Bombardement
 Makariv
 Brovary
 Slavoutytch
 Borodianka

Offensive du Nord-Est

 Hloukhiv
 Kharkiv 
o Bombardement
 Konotop
 Soumy 
o Fuite d'ammoniac
 Trostianets
 Tchernihiv 
o Bombardements du 3 mars
o Massacre du 16 mars
 Aéroport de Tchouhouïv
 Okhtyrka
 Lebedyn
 Izioum
 Romny
 Desna

Offensive du Donbass

 Avdiïvka
 Marioupol 
o Bombardement de l'hôpital
o Bombardement du théâtre
o Bombardement de l'école d'art
o Azovstal
 Volnovakha
Donetsk

Roubijné

Marïnka

 Kramatorsk
 Donbass 
o Popasna
o Donets
o Sievierodonetsk
o Bilohorivka
o Bakhmout
o Lyman

Offensive du Sud

 Kherson 
o Occupation
 Odessa
 Melitopol
 Mykolaïv 
o Bombardement à fragmentation
o Bombardement du bâtiment de l'administration régionale
 Tchornobaïvka
 Enerhodar
 Voznessensk
 Berdiansk

Frappes aériennes dans l'Ouest de l'Ukraine

 Jytomyr
 Vinnytsia
 Yavoriv
 Deliatyne
 Lviv

Guerre navale

 Île des Serpents


 Moskva

Débordement

 Russie occidentale 
o Millerovo

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L'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022, aussi appelée guerre russo-


ukrainienne de 2022 - ou de façon réductrice - guerre d'Ukraine, est
une campagne militaire déclenchée le 24 février 2022 sur ordre du président
russe Vladimir Poutine.
Elle intervient à la suite de la crise ukrainienne, née du
mouvement Euromaïdan de 2013-2014 qui avait été suivi de la guerre du Donbass à
partir de 2014. En 2021 émerge une montée progressive des tensions, d'abord par
un renforcement militaire russe prolongé, sans précédent, aux frontières
ukrainiennes avec la Russie, la Biélorussie et la Crimée annexée en 2014 par la
Russie, puis, le 21 février 2022, par la reconnaissance par le président russe de
l'indépendance des républiques populaires autoproclamées de Donetsk et
de Lougansk, deux zones séparatistes de la région du Donbass, dans l'est de
l'Ukraine. Après une incursion des forces armées russes dans le Donbass, une
offensive générale aérienne, maritime et terrestre est déclenchée sur l'ensemble du
territoire ukrainien, le 24 février.
À son déclenchement, cette invasion est considérée comme la plus importante
opération militaire qu'ait connue l'Europe depuis la fin de la Seconde Guerre
mondiale. La Russie est accusée, notamment par les Occidentaux — soit l'Union
européenne (UE), le Royaume-Uni, les États-Unis le Canada, l'Australie — ainsi que
par le G7, de mener une guerre d'agression contre l'Ukraine68, action condamnée ou
déplorée par la grande majorité de la communauté internationale. Une série sans
précédent de sanctions économiques, culturelles et sportives est progressivement
mise en place contre la fédération de Russie, tandis que plusieurs pays, parmi
lesquels des États membres de l'OTAN et de l'Union européenne, apportent leur aide
à l'Ukraine attaquée en fournissant notamment du matériel militaire offensif et
défensif, de la nourriture, du matériel médical et d'importantes aides financières. La
solidarité européenne s'exprime également par l'accueil de réfugiés ukrainiens. En
préalable aux discussions ou négociations, le gouvernement de Vladimir Poutine
exige le renversement du gouvernement ukrainien, ce qu'il appelle
la « dénazification » de l'Ukraine, la dissolution de son armée, la neutralité du pays,
la reconnaissance de l'annexion de la Crimée et l'indépendance des deux oblasts du
Donbass dont les séparatistes ne contrôlaient qu'une partie depuis 2014.
Les forces russes sont en outre accusées de nombreux crimes de guerre,
notamment lors de frappes visant délibérément les populations civiles dans les villes
encerclées69, ainsi que de massacres de civils, comme dans les environs de Kiev,
découverts après qu'elles se sont retirées pour se repositionner à l'est et au sud 70. Ce
repositionnement russe est destiné à conquérir l'intégralité du Donbass et créer une
continuité territoriale le long de la côte de la mer d'Azov, jusqu'à la péninsule de
Crimée annexée par la Russie en 201471, voire plus loin, jusqu'à Odessa et au-delà,
pour rejoindre la république séparatiste russophone autoproclamée de Transnistrie72.
En Russie, l'invasion est officiellement appelée « opération militaire spéciale », soit
en russe специальная военная операция (spetsialnaïa voïennaïa operatsia). Dans
le cadre de la propagande d'État et du strict contrôle du récit imposé à la population,
l'utilisation de plusieurs mots, parmi lesquels « invasion », « guerre »,
« bombardements de villes » ou « pertes civiles », est réprimée par la loi et passible
de prison, tandis que les réseaux sociaux sont censurés, tout comme l'ensemble des
médias locaux dont plusieurs qui ne sont pas dans la ligne du régime ont dû
fermer73,74,75.

Sommaire

 1Contexte
o 1.1Ukraine et Russie, nouveaux pays
 1.1.1Dislocation de l'URSS et conséquences
 1.1.2Évolution des relations entre la Russie et l'Ukraine après Euromaïdan
 1.1.3Évolution des relations après l'arrivée au pouvoir du président Zelensky
o 1.2Concentration de troupes aux frontières
 1.2.1Alertes des États-Unis
 1.2.2Préparations stratégiques
 1.2.3Incidents précurseurs
 2Forces en présence
o 2.1Ukraine
o 2.2Russie
o 2.3Républiques séparatistes du Donbass
o 2.4Russie et alliés
o 2.5Ukraine et alliés
o 2.6Comparatif des pertes militaires matérielles
 3Déroulement
o 3.1Front Sud et Est (24 février -...)
 3.1.1Front Sud
 3.1.2Front du Donbass
o 3.2Front Nord-Est (24 février -...)
o 3.3Front Nord (24 février - 3 avril)
o 3.4Bombardement de Lviv
o 3.5Guerre aérienne
o 3.6Guerre navale
o 3.7Résistance populaire
o 3.8Explosions mystérieuses et incendies en Russie et Transnistrie
 4Négociations de paix
 5Impact sur les populations civiles
o 5.1Pertes civiles
o 5.2Déplacements de population
o 5.3Santé publique
o 5.4Économie
 6Incidents sur les sites nucléaires et impacts sur la sûreté nucléaire
o 6.1Installations de stockage de déchets radioactifs
o 6.2Centrale nucléaire de Zaporijjia
o 6.3Installation de recherche nucléaire
o 6.4Centrale nucléaire de Tchernobyl
o 6.5Réaction de l’AIEA
o 6.6Armes nucléaires
 7Crimes de droit international
o 7.1Crime d'agression
o 7.2Crimes contre l'humanité : armes non-discriminantes, crimes de guerre et crimes contre
l'humanité
 7.2.1Définitions et contexte des crimes contre l'humanité
 7.2.2Commission de crimes contre l'humanité
 8Réactions en Ukraine et en Russie
o 8.1Réactions en Ukraine
o 8.2Réactions en Russie
o 8.3Utilisation nationaliste de la lettre « Z »
 9Réactions internationales
o 9.1Réactions politiques
o 9.2Soutien militaire étranger à l'Ukraine
 9.2.1Les États neutres
 9.2.2Soutien des États-Unis
 9.2.3Soutien de pays européens
 9.2.4Soutien du Canada
 9.2.5Soutien de l'OTAN
 9.2.6Logistique de l'acheminement d'équipements militaires à l'Ukraine
o 9.3Soutien humanitaire et logistique
 9.3.1États
 9.3.2Entreprises
 9.3.3Associations
o 9.4Soutien militaire à la Russie
 9.4.1Biélorussie
 9.4.2Autres
o 9.5Sanctions contre la Russie
o 9.6Mesures de représailles prises par la Russie
 10Guerre de l'information
o 10.1Exemples de désinformation
o 10.2Usage des réseaux sociaux et messageries en situation de guerre
 10.2.1L'application Telegram
 10.2.2Des outils de propagande et de mobilisation
 10.2.3Adaptations des plateformes centralisées aux nouvelles situations de guerre
o 10.3Pertes militaires
o 10.4Biélorussie
o 10.5Révisionnisme historique
o 10.6Guerre intellectuelle
 10.6.1Terminologie
o 10.7Une guerre numérique
 11Ressources et énergie
o 11.1Énergie
 11.1.1Gaz naturel
 11.1.2Nucléaire
 11.1.3Électricité
o 11.2Ressources alimentaires
 12Notes et références
o 12.1Notes
o 12.2Références
 13Voir aussi
o 13.1Articles connexes
o 13.2Liens externes

Contexte
Article détaillé : Crise diplomatique russo-ukrainienne de 2021-2022.

Ukraine et Russie, nouveaux pays


Dislocation de l'URSS et conséquences
Articles détaillés : Dislocation de l'URSS, Relations entre la Russie et
l'Ukraine et Élargissement de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord.
Avant la dislocation de l'Union soviétique, la République socialiste fédérative
soviétique de Russie conclut, le 19 novembre 1990, avec la République socialiste
soviétique d'Ukraine un traité de reconnaissance mutuelle de la souveraineté de
chaque État76, puis un accord de reconnaissance des frontières ukrainiennes par la
Russie entériné par les accords d'Alma-Ata du 21 décembre 1991 et l'accord
établissant la Communauté des États indépendants 76. Après la dislocation en 1991,
l'Ukraine et la Russie continuent à entretenir des liens étroits. En 1994, l'Ukraine
accepte d'abandonner son arsenal nucléaire et signe le mémorandum de
Budapest assurant l'intégrité territoriale et l'indépendance politique de l'Ukraine 76,77.
Cinq ans plus tard, la Russie est l'un des signataires de la charte de sécurité
européenne, où sont notamment affirmés l'inviolabilité des frontières et des
territoires, ainsi que « le droit naturel de tout État participant de choisir ou de modifier
librement ses arrangements de sécurité, y compris les traités d'alliance, en fonction
de leur évolution »76,78. Le 31 mai 1997, un traité d'amitié russo-ukrainien est signé,
réaffirmant un engagement bilatéral à « respecter l'intégrité territoriale et l'inviolabilité
des frontières », plus contraignant que le mémorandum qui incluait d'autres pays et
ne créait pas d'obligation réciproque76. D'autres traités bilatéraux sont signés après
2000, comme l'accord sur la frontière entre l'Ukraine et la Russie du 29 janvier
2003 ou encore les accords concernant la flotte de la mer Noire, donnant à la Russie
des droits de location sur des bases en Crimée, ce qui implique de facto une
reconnaissance de la souveraineté de l'Ukraine sur la péninsule 76.

La révolution de février 2014, en Ukraine.

Bien que l'Ukraine fût un pays indépendant reconnu depuis 1991, elle est perçue par
les dirigeants russes comme faisant partie de leur sphère d'influence en raison du fait
qu'elle est une ancienne république constitutive de l'Union des républiques
socialistes soviétiques (URSS). En 2008, le président russe Vladimir Poutine se
prononce contre l'adhésion des anciennes républiques de l'URSS à l'OTAN79. Les
États-Unis sont favorables à l'adhésion de l'Ukraine 80, tandis que d'autres pays,
notamment la France et l'Allemagne, s'y montrent réticents à la suite de la deuxième
guerre d'Ossétie du Sud, qui avait éclaté cette même année en Géorgie81.
Évolution des relations entre la Russie et l'Ukraine après Euromaïdan
Articles détaillés : Euromaïdan, Annexion de la Crimée par la Russie en 2014, Guerre
du Donbass, République populaire de Donetsk et République populaire de Lougansk.
Après des semaines de manifestations de grande ampleur lors du
mouvement Euromaïdan (entre 2013 et 2014), Viktor Ianoukovytch, le président
ukrainien pro-russe de l'époque, et les dirigeants de l'opposition parlementaire
ukrainienne signent, le 21 février 2014, un accord de règlement prévoyant des
élections anticipées. Le lendemain, après la révolution de février 2014, Ianoukovytch
fuit Kiev après un vote du parlement ukrainien le destituant de sa fonction
présidentielle82. Cependant, les dirigeants des régions russophones de l'est de
l'Ukraine déclarent rester fidèles à Ianoukovytch, ce qui provoque
des manifestations83. L'abrogation, le 23 février 2014, de la loi de 2012 sur les
langues régionales, retirant le statut de langue officielle à de nombreuses langues
dont le russe dans 13 des 27 régions, essentiellement au sud et à l'est du pays 84,
provoque un émoi dans ces communautés russophones de par leur attachement
culturel à la Russie85, menant à la création de « brigades d'autodéfense » en
opposition avec les brigades révolutionnaires à Kiev 86. Ces événements sont suivis
par l'annexion de la Crimée par la Russie en mars 2014 et par la guerre du Donbass,
qui débute en avril 2014 avec la création des républiques populaires autoproclamées
de Donetsk et de Lougansk, soutenues militairement par la Russie87,88, marquant ainsi
le début du conflit russo-ukrainien.
Évolution des relations après l'arrivée au pouvoir du président Zelensky
Le 14 septembre 2020, le président ukrainien Volodymyr Zelensky approuve une
nouvelle stratégie de sécurité nationale de l'Ukraine qui prévoit « le développement
du partenariat distinctif avec l'OTAN avec pour objectif l'adhésion à l'OTAN »89. Le 24
mars 2021, il signe un décret approuvant la « stratégie de désoccupation et de
réintégration du territoire temporairement occupé de la République autonome de
Crimée et de la ville de Sébastopol ».
En juillet 2021, Poutine publie un essai intitulé De l'unité historique des Russes et
des Ukrainiens, dans lequel il réaffirme son opinion que les Russes et les Ukrainiens
sont « un seul peuple » (Nation de tous les Russes)90. L'historien américain Timothy
Snyder qualifie les idées de Poutine d'impérialistes91. Le journaliste
britannique Edward Lucas les décrit comme du révisionnisme historique92. D'autres
observateurs arguent que le dirigeant russe a une vision déformée de l'Ukraine
moderne et de son histoire93,94,95.
Concentration de troupes aux frontières
Alertes des États-Unis
En octobre 2021, les services de renseignement américains et britanniques
informent leurs alliés européens de « la possibilité d'une intervention russe en
Ukraine », sans toutefois partager les preuves avant qu'une décision de la Maison-
Blanche n'entérine la création d'un processus de collaboration avancé à la mi-
novembre entre les agences de renseignement américaines, britanniques,
françaises, allemandes et italiennes96. Ce « groupe des cinq » se réunit régulièrement
avec comme membres Sir Simon Gass pour les services britanniques (Joint
Intelligence Committee), Avril Haines comme DNI américaine, Elisabetta
Belloni du Département de l'information pour la sécurité italien, Laurent Nuñez de
la Coordination nationale du renseignement et de la lutte contre le
terrorisme (CNRTL) française et Johannes Geismann chargé des services de
renseignement allemands96. Le 3 décembre 2021, des documents du renseignement
américain fuitent dans la presse97. Le 13 janvier 2022, le cercle de réflexion Center
for Strategic and International Studies publie une analyse d'un possible plan
d'invasion de l'Ukraine par la Russie, fondé sur des images satellitaires montrant les
positions des forces russes, et détaillant la possibilité qu'un des axes de l'offensive
emprunte le territoire biélorusse98.
Entre mi-janvier et mi-février 2022, le gouvernement des États-Unis alerte
publiquement et régulièrement au sujet d'une possible invasion imminente de
l'Ukraine par la Russie, détaillant qu'elle « commencerait probablement par des
bombardements aériens et des tirs de missiles qui pourraient évidemment tuer des
civils », voire qu'elle pourrait inclure un « assaut rapide », et conseillant à l'Ukraine
de « se préparer à des jours difficiles »99,100,101. Dans le groupe des cinq, les
renseignements américains communiquent à leurs homologues qu'ils s'attendent à
une attaque lorsque les conditions météorologiques seront favorables aux Russes,
c'est-à-dire lorsqu'il fera froid. Cette prévision se révèlera parfaitement juste 102. Les
européens restent sceptiques quant à cette possibilité, estimant qu'une résolution
diplomatique est encore possible, même après la reconnaissance de l'indépendance
des républiques séparatistes du Donbass et de Lougansk par la Russie le 21 février
2022103,104,105, ce que le journal Der Spiegel qualifie de « diplomatie de dernière
minute »106. Même l'Ukraine, par la voix du président Zelensky, dénonce le 12 février
2022 les accusations américaines anxiogènes, déclarant « qu'aucune information
certaine à 100 % » ne leur est parvenue107. D'après le chef d'état-major des armées
françaises Thierry Burkhard, il y a eu des divergences entre les renseignements
français et anglo-saxons, les premiers pensant que le coût pour les Russes d'une
conquête militaire de l'Ukraine serait bien trop élevé, et que ceux-ci avaient d'autres
options qu'ils privilégieraient102,108. Pour plusieurs analystes, le manque de réceptivité
des Européens vis-à-vis des alertes répétées des Américains et Britanniques peut
s'expliquer par la communication anglo-saxonne autour de leurs précédentes
guerres, notamment de la guerre d'Irak, déclenchée sur un mensonge concernant la
présence d'armes de destruction massive102,109,110. Pour Dominic Grieve, ancien
président du comité parlementaire chargé du contrôle des services de
renseignement britanniques (ISC), la justesse des prédictions des plans du
gouvernement russe par les renseignements anglo-saxons s'explique par leur
rapprochement antérieur à celui des Européens avec l'Ukraine 96. Toutefois, certaines
prédictions américaines ne se sont pas réalisées, par exemple la participation directe
de la Biélorussie au conflit111 ou des essais russes d'armes nucléaires à la frontière 112.
De son côté, la Russie dément à plusieurs reprises tout projet d'invasion de
l'Ukraine113,114,115. Le 9 décembre 2021, Valeri Guerassimov, le chef de l'État-major
général des forces armées russes, déclare que : « Les informations diffusées dans
les médias faisant état d'une prétendue invasion imminente de l’Ukraine par la
Russie sont un mensonge »116. Le 17 février 2022, une semaine seulement avant le
début de l'offensive, le Ministère russe des Affaires étrangères déclare : « Aucune
"invasion russe" de l'Ukraine, qu'annoncent depuis l'automne dernier des
responsables américains et leurs alliés, n'a lieu et n'est prévue »117,113.
Préparations stratégiques
À la mi-janvier 2022, la Russie et la Biélorussie amassent des troupes pour une
nouvelle série d'exercices militaires conjoints à la frontière ukrainienne le mois
suivant118,119, dont des tests de missiles120. Des vidéos témoignant de mouvements de
troupes et d'armes lourdes russes en direction de la frontière ukrainienne circulent
sur les réseaux sociaux121. Le 11 février 2022, les dirigeants européens et américains
estiment alors que plus de 100 000 soldats russes sont massés près de la frontière
ukrainienne, ce que les Américains voient comme une préparation de l'armée russe à
l'invasion de l'Ukraine122,123. Face à l'augmentation de tension à la frontière, les
Britanniques ainsi que les pays baltes envoient, avec l'accord des États-Unis, plus de
850 millions de dollars de missiles et autres armes américaines à l'Ukraine fin janvier
202299,124.
Dans ce contexte, les États-Unis envoient un premier contingent de soldats en
Pologne en renfort pour défendre les pays de l'OTAN « contre toute agression » le 5
février 2022125,126, puis d'autres contingents de 7 000 soldats parmi les alliés de
l'OTAN en Europe de l'Est le 24 février127.
Incidents précurseurs
Le 19 février 2022, la Russie prétexte une agression ukrainienne après qu'un
présumé ou prétendu obus d'artillerie ukrainien a atterri dans la région russe
de Rostov près de la frontière russo-ukrainienne, alors que les deux pays sont entrés
dans une crise diplomatique128.
Le 21 février, le gouvernement russe affirme que les bombardements ukrainiens ont
détruit une installation frontalière du Service fédéral de sécurité de la fédération de
Russie (FSB), le successeur du KGB, à la frontière russo-ukrainienne et que les
forces russes ont abattu cinq soldats ukrainiens qui tentaient de franchir la frontière.
L'Ukraine nie être impliquée dans les deux incidents et les a qualifiés d'opérations
sous fausse bannière.
Le même jour, dans un discours précédant l'invasion russe de l'Ukraine, Vladimir
Poutine développe sa vision de l'Histoire niant l'existence d'une identité ukrainienne,
l'Ukraine moderne ayant à ses yeux « été entièrement créée par la Russie, plus
précisément par l'URSS. Lénine, Staline, Khrouchtchev ont successivement façonné
l'Ukraine en arrachant à la Russie des parties de son territoire historique », expose-t-
il129. Ses allégations, comme le prétendu « génocide » des populations russophones
du Donbass, « la volonté de l'Ukraine de se doter de l'arme nucléaire », « la volonté
de l'OTAN d'y intégrer l'Ukraine, menaçant la sécurité de la Russie » et le fait de
comparer l'Ukraine à un « pays à dénazifier » (en référence aux faits de collaboration
en Ukraine durant la Seconde Guerre mondiale et à l'actuelle milice ukrainienne
du Régiment Azov130,131), relèvent du pur mensonge selon le chercheur Jean-Sylvestre
Mongrenier de l'Institut Thomas-More. Celui-ci explique que Vladimir Poutine se pose
de longue date en « rassembleur des terres russes » et qu'il « veut s'emparer de
territoires autrefois conquis et dominés, en dépit du fait que les États post-
soviétiques sont reconnus sur le plan international et représentés à l'Organisation
des Nations unies »132. À son apogée, le Régiment Azov aurait compté jusqu'à
4 000 membres, le parti d'extrême-droite Svoboda soupçonné d'être pronazi n'a
récolté que de très faibles suffrages aux élections législatives de 2019, au profit de la
victoire historique de Zelensky, de confession juive130.
En parallèle, l'Ukraine fait face à un pic épidémique dû au variant Omicron du virus
responsable du COVID-19, avec 60 % de tests positifs à la mi-février, expliqué en
partie par le faible taux de vaccination de la population (seulement 35 %)133, et prévu
depuis début janvier par les institutions sanitaires ukrainiennes 134, affaiblissant à la
fois la population et les soldats ukrainiens.

Forces en présence
Articles détaillés : Ordre de bataille de l'invasion de l'Ukraine par la Russie en
2022 et Armes de la guerre russo-ukrainienne.

Ukraine
Selon la publication spécialisée The Military Balance, l'Ukraine se classe, pour ce qui
est de l'importance de ses forces armées, au deuxième rang des pays de l'ex-
URSS avec 196 000 militaires au début de 2022, 4,5 fois inférieure à la Russie et
trois fois supérieure à l'Azerbaïdjan, qui occupe la troisième place. Concernant
l'effectif total des forces armées, les forces terrestres comptent environ 125 600
soldats, les troupes d'assaut aéroportées 20 000, l'armée de l'air 35 000 et la marine
15 000. Selon le New York Times, les Forces armées ukrainiennes sont parmi les
plus importantes d'Europe. Elles comprennent 70 000 militaires d'active et
100 000 réservistes et membres des forces de défense territoriale, dont au moins
100 000 militaires sont des anciens combattants, et 27 000 formés par des
spécialistes américains, selon Business Insider, notamment sur la conduite de
la guérilla.
Selon The Military Balance, fin 2021-début 2022, l'Ukraine avait de 124 à 132 avions
militaires, de 46 à 55 hélicoptères et 3 309 véhicules blindés de combat en service.
Selon l'agence de presse Associated Press, l'armement ukrainien comprend à la fois
des systèmes soviétiques obsolètes et des systèmes occidentaux modernes. Les
premiers, en particulier, comprennent les obusiers, les lance-roquettes multiples et
les missiles balistiques à courte portée. Les seconds comprennent de gros lots de
missiles antichars Javelin, de missiles antiaériens Stinger et de drones Bayraktar.
Le budget militaire de l'Ukraine pour 2022 était d'environ 5 milliards de dollars, soit
10 fois moins que celui de la Russie.
Russie
À la fin de 2021 et au début de 2022, les forces armées de la fédération de
Russie comptaient environ 900 000 personnes en service actif, dont 280 000 dans
les forces terrestres, 45 000 dans les forces aéroportées et 165 000 dans les Forces
aérospatiales. Les troupes internes[pas clair] et autres formations paramilitaires comptent
554 000. Le nombre total de la réserve est de deux millions de personnes.
Selon le site Internet Global Firepower Index, la Russie se classe au premier rang
mondial quant au nombre de chars (plus de 13 000), de pièces d'artillerie
automotrices (plus de 6 000) et de systèmes de missiles (environ 4 000). Diverses
sources, se fondant sur les données de The Military Balance, donnent les
estimations suivantes du volume d'équipements militaires en service dans le pays :
 avions militaires : de 1 172 à 1 391 ;
 hélicoptères : de 821 à 948 ;
 véhicules blindés de combat : plus de 15 847 ;
 artillerie : plus de 4 894.
Le budget militaire de la fédération de Russie pour 2022 était de 48 milliards de
dollars.
Selon la BBC, environ 35 000 soldats russes sont déployés aux frontières avec
l'Ukraine en temps normal. Cependant, au 23 février 2022, la Russie a, selon
diverses sources, concentré près des frontières de l'Ukraine (y compris sur le
territoire de la Biélorussie et en Crimée), de 169 à 190 000 soldats selon les États-
Unis et 149 000 selon le ministre de la Défense de l'Ukraine. Le 28 février, le
représentant officiel du ministère de la Défense de la fédération de Russie, Igor
Konachenkov, a déclaré que seuls les militaires de carrière participent aux hostilités,
mais le 9 mars, il a admis que plusieurs conscrits avaient été capturés par les
autorités ukrainiennes, tout en affirmant que la plupart avaient été ramenés en
territoire russe135.
Selon l'Associated Press, les armes russes utilisées lors de l'invasion comprennent
des missiles de croisière Kalibr, des systèmes de missiles Iskander, des systèmes
de lance-roquettes multiples Pion, des obusiers automoteurs, Uragan, Smerch, Grad
« Hyacinth », « Acacia ».
Le 26 mars l'Ossétie du Sud fait savoir qu'elle envoie des troupes pour combattre
aux côtés des Russes136.
Républiques séparatistes du Donbass
L'effectif des forces armées de la République populaire de Donetsk (RPD) au début
de 2022, selon The Military Balance, était de 20 000 personnes ; pour la République
populaire de Lougansk (RPL), 14 000 personnes. Les troupes des deux républiques
autoproclamées disposaient de véhicules blindés de combat, d'artillerie et de lance-
roquettes, ainsi que de systèmes de défense aérienne. Selon la partie ukrainienne,
fin 2019 – mi-2020, la RPD et la RPL étaient armées de :

 plus de 480 chars ;


 914 véhicules blindés de combat ;
 720 pièces d'artillerie et mortiers ;
 plus de 200 systèmes de lance-roquettes multiples.
Russie et alliés

 République  République
populaire de populaire de
 Russie Donetsk Lougansk
(président Vladimir Poutine) (commandant en (commandant en
chef Denis chef Leonid
Pouchiline) Passetchnik)

  Forces armées russes (Valeri


 Ministère de Guerassimov),
la défense dont marine, forces
(Sergueï terrestres, aéroportées et aérospatial
es
Choïgou)
  GRU

  Garde nationale
russe (Rosgvardia)
 Forces paramilitaires russes dont
Forces le groupe Wagner Forces séparatistes de la guerre du
supplémentaires Donbass
  Tchétchénie (Ramzan
Kadyrov), dont Kadyrovtsy
  Ossétie du Sud-Alanie
 Ministère de
l'intérieur   Police de Russie, répression
(Vladimir des manifestations russes
Kolokoltsev)

Ukraine et alliés
 Ukraine (président Volodymyr Zelensky) Volontaires étrangers

  Forces armées ukrainiennes (lieutenant


général Valeri Zaloujny) dont marine, forces  Légion
 Ministère de la terrestres, aérienne, d'assaut aérien, de défense internationale pour
Défense (Oleksiy territoriales et d'opérations spéciales. la défense
Reznikov)   Garde nationale de l'Ukraine dont territoriale de
le Bataillon Azov l'Ukraine
 Milice citoyenne ukrainienne
  Légion
  Service national des gardes-frontières géorgienne137
Forces d'Ukraine   Bataillon
supplémentaires  Forces paramilitaires Djokhar Doudaïev138
  Direction générale du renseignement   Bataillon
Kastous-Kalinowski
Ministère de
l'Intérieur (Denys   Police nationale ukrainienne
Monastyrsky)

Comparatif des pertes militaires matérielles


Cette liste ne comprend que les véhicules et équipements détruits pour lesquels des
preuves photographiques ou vidéographiques sont disponibles. Par conséquent, la
quantité d'équipements détruits est supérieure à celle enregistrée ici. Les armes
légères, les missiles antichars, les MANPADS, les munitions, les véhicules civils, les
remorques et les équipements abandonnés (y compris les aéronefs) ne figurent pas
dans cette liste.
Pertes au 24 mai 2022

Russie et alliés Ukraine et alliés


Équipements
(3915)139 (1075)140

697 Chars 176

391 Véhicules blindés de combat 82

756 Véhicules de combat d'infanterie 121

110 Véhicules blindés de transport de troupes 65

Véhicules blindés de haute protection contre les


26 -
mines

109 Véhicules de transport de troupes 93

Postes de commandement et postes de


77 2
communication

141 Véhicules et équipements du génie 13

15 Systèmes de missiles antichars automoteurs 11

15 Mortiers lourds -

61 Pièces d'artillerie remorquée 27

118 Artillerie automotrice 32

69 Lance-roquettes multiples 17

6 Canons antiaériens 3
Pertes au 24 mai 2022

Russie et alliés Ukraine et alliés


Équipements
(3915)139 (1075)140

15 Canons antiaériens automoteurs 2

63 Systèmes de missiles sol-air 43

10 Radars et équipements de communication 23

9 Moyens de brouillage radar -

26 Aéronefs 22141

42 Hélicoptères 7141

75 Drones de combat 24

2 Trains logistiques -

1075 Camions, autres véhicules dont tout-terrain 291

9Note 10 Navires de guerre142 18143,Note 11

Déroulement
Article détaillé : Chronologie de l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022.

Allocution du président russe Vladimir Poutine déclarant le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie le


24 février 2022 (sous-titrée en russe et en anglais)144.

Dans une allocution télévisée surprise, vraisemblablement préenregistrée, le


président russe Vladimir Poutine annonce le 24 février 2022 vers 5 h 30 heure de
Moscou (UTC+3) le début de l'invasion de l'Ukraine par les forces russes 145,146. À son
déclenchement, cette attaque militaire est considérée comme la plus importante
qu'ait connue l'Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale147,148,149,150.
L'opération militaire complète consiste à déployer des divisions d'infanterie
soutenues par des unités blindées et un soutien aérien dans l'est de l'Ukraine,
appuyés par des dizaines d'attaques de missiles dans l'est et l'ouest de l'Ukraine 151,152.
Les principales attaques d'infanterie et de division de chars sont lancées par quatre
offensives distinctes, créant un front nord (lancé vers Kiev), un front sud (lancé
depuis la Crimée), un front sud-est et un front de l'est (lancés depuis l'oblast de
Louhansk et le Donbass)153,154. Ces quatre incursions traversent l'Ukraine en
s’enfonçant de 100 à 200 kilomètres à l'intérieur des frontières ukrainiennes,
encerclant ainsi les principales villes. Le 20 mars, les quatre fronts forment un
périmètre de manière significative à l'intérieur de toute la frontière de l'est de
l'Ukraine, les forces russes commençant à consolider les lignes de communication et
de soutien entre les quatre principaux fronts tout en
assiégeant Marioupol, Kiev, Louhansk et de nombreuses autres villes d'importance
stratégique153,154. Une vaste campagne de bombardements est également menée
avec des dizaines de frappes de missiles à travers toute l'Ukraine, jusqu'à Lviv, à
l'ouest du pays155,156.
Le 25 mars, alors que l'armée russe est forcée de se retirer des alentours de
Kiev157,158, le ministère russe de la Défense annonce que la « première étape » de ce
qu'ils appellent « l'opération militaire en Ukraine » est accomplie avec succès,
l'armée russe se concentrant désormais sur la « libération du Donbass »159,160. Le 8
avril 2022, le général Alexandre Dvornikov est nommé à la tête des opérations
militaires en Ukraine, menées sur quatre fronts 161,162,163 :

 Un axe vers l'ouest de Kiev depuis la Biélorussie (un front nord), dirigé par
le district militaire est russe, comprenant les 29e, 35e et 36e armées combinées
 Un axe vers l'est de Kiev depuis la Russie par le district militaire central (un front
nord-est), comprenant la 41e armée combinée et la 2e armée blindée de la Garde
 Un axe vers Kharkiv par le district militaire ouest (un front oriental), avec
la 1re armée blindée de la Garde et la 20e armée de la Garde
 Un front sud (originaire de la Crimée occupée et de l'oblast russe de Rostov)
avec un axe est vers Odessa et une zone d'opérations ouest vers Marioupol, par
le district militaire sud, comprenant les 58e, 49e et 8e armée combinées, cette
dernière commandant également deux corps d'armées des forces séparatistes
russes dans le Donbass164.

Axe d'invasion initial possible du président Poutine 165

 Cliquez sur une vignette pour l’agrandir.


Le 7 avril, les troupes russes déployées sur le front nord menées par le district
militaire est, comprenant les 29e, 35e et 36e armées combinées, sont retirées de
l'offensive de Kiev pour un réapprovisionnement apparent et un redéploiement
ultérieur dans la région du Donbass, afin de renforcer les fronts Sud et Est pour
mener un nouveau front d'invasion du sud-est de l'Ukraine. Le front Nord-Est, y
compris le district militaire central, comprenant la 41e armée combinée et la 2e armée
blindée de la Garde, y sont également retirées pour un réapprovisionnement et un
redéploiement dans le sud-est de l'Ukraine 164,166.

Situation au 3 avril 2022165


 

Situation au 7 avril 2022165


 

Situation au 8 avril 2022165

 Cliquez sur une vignette pour l’agrandir.


Front Sud et Est (24 février -...)
Au début de l'invasion le 24 février, la campagne militaire du Sud-Est est menée en
deux fronts distincts comprenant un front Sud venant de Crimée et un front Est
probant séparé venant des régions de Louhansk et du Donbass. Le 8 avril, le
ministère russe annonce que toutes ses troupes et divisions déployées dans le sud-
est de l'Ukraine seront réunies sous le commandement et le contrôle du
général Dvornikov, chargé des opérations militaires combinées, y compris les forces
déployées dans les fronts Nord et Nord-Est, réaffectés sur le front Sud-Est au début
du mois d'avril167. Le 17 avril, les progrès sur le front Sud-Est semblent être entravés
par les troupes résiduelles qui continuent de lutter dans la zone industrielle de
Marioupol, refusant les ultimatums de reddition des troupes russes environnantes 168.
Front Sud
Article détaillé : Offensive du Sud de l'Ukraine.
Le 24 février, les forces russes prennent le contrôle du canal de Crimée du Nord,
permettant l'approvisionnement en eau de la Crimée, précédemment coupé depuis
2014169. Le 26 février, un siège à Marioupol débute alors que l'attaque se déplace
vers l'est en direction de la ville, tout en reliant simultanément le front aux régions
tenues par les séparatistes du Donbass170. En route vers Marioupol, les forces russes
entrent dans Berdiansk avant de s'en emparer le lendemain171. Le 1er mars, les forces
russes se préparent à une attaque contre Melitopol et d'autres villes voisines172. Le
maire de la ville annoncera plus tard la prise de la ville par les Russes173. Le matin du
25 février, des unités russes de la RPD avancent vers Marioupol et rencontrent des
forces ukrainiennes près du village de Pavlopil (en), où elles sont vaincues174,175,176.
Dans la soirée, la marine russe lance un assaut amphibie sur les côtes de la mer
d'Azov à 70 kilomètres à l'ouest de Marioupol. Selon un responsable américain de la
défense, les forces russes pourraient déployer des milliers de marines à partir de
cette tête de pont177,178,179.

Char russe endommagé par les troupes ukrainiennes à Marioupol, le 7 mars.

Un groupe opérationnel russe avance vers le nord depuis la Crimée, le 22e corps


d'armée russe s'approchant de la centrale nucléaire de Zaporijjia le 26 février180. Deux
jours plus tard débute le siège d'Enerhodar pour tenter de prendre le contrôle de la
plus puissante centrale nucléaire d'Europe en 2022 181. L'installation est victime d'un
bombardement russe, occasionnant un incendie. D'après l'Agence internationale de
l'énergie atomique celui-ci n'a provoqué aucun dommage des équipements
essentiels, la centrale électrique n'enregistrant aucune fuite de rayonnement 182. Le 4
mars, la centrale nucléaire tombe sous contrôle russe. Un troisième groupe
opérationnel russe de Crimée se déplace vers le nord-ouest, où il capture des ponts
enjambant le Dniepr183. Le 2 mars, les troupes russes remportent une bataille
stratégique à Kherson. Elle demeure, au 31 mars 2022, la seule ville ukrainienne
d'importance passée sous contrôle russe184. Elle n'est pas coupée du reste de
l'Ukraine, les citoyens transitant avec un filtrage au bon vouloir des occupants
russes184. Sa reconquête par l'État ukrainien représente un dilemme, étant donné les
potentielles conséquences qu'auraient les combat sur les populations civiles, et ne
semble donc pas pour le moment une priorité 184. Les troupes russes avancent ensuite
vers Mykolaïv et attaquent la ville deux jours plus tard, avant d'être repoussées par
les forces ukrainiennes185. Le 2 mars également, les forces ukrainiennes lancent
une contre-offensive sur Horlivka186, principalement contrôlée par la RPD depuis
2014187. À la suite d'une nouvelle attaque de missile sur Marioupol 188, le
gouvernement ukrainien annonce le 14 mars la mort de plus 2 500 civils depuis le
début du siège189.
Le 18 mars, Marioupol est entièrement encerclée et les combats atteignent le centre-
ville, entravant les efforts d'évacuation des civils 190. Le 20 mars, une école d'art de la
ville, abritant environ 400 personnes, est détruite par un bombardement russe191. Le
même jour, alors que les forces russes poursuivent leur siège de la ville, le
gouvernement russe exige une reddition complète, ce que plusieurs responsables du
gouvernement ukrainien refusent153,154. Le 24 mars, les forces russes entrent dans le
centre de Marioupol dans le cadre de la deuxième phase de l'invasion 192. Le 27 mars,
selon la vice-première ministre ukrainienne Olha Stefanychyna, les habitants de
Marioupol n'ont ni accès à l'eau, ni à des approvisionnements alimentaires. Plus de
85 % de toute la ville est détruite193. Lors d'une conversation téléphonique
entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine le 29 mars, ce dernier déclare que le
bombardement de Marioupol prendra fin en cas de reddition complète des troupes
ukrainiennes, étant donné l'état de dévastation avancé de la ville 194.
Le 3 avril, après le retrait des forces russes de Kiev à la fin de la première phase de
l'invasion militaire, la Russie commence à étendre l'attaque sur le front sud de
l'Ukraine plus à l'ouest, notamment par une augmentation des bombardements et
des frappes contre Odessa, Mykolaïv et la centrale nucléaire de Zaporijjia195,196.
Une attaque de missiles russes contre la gare de Kramatorsk a lieu le 8 avril 2022, à
l'aide d'une bombe à fragmentation. Selon des informations, au moins 52 civils ont
été tués197 et 87 à 300 autres blessés198. Le 10 avril, l'aéroport international de
Dnipro est détruit par une frappe de missile199,200. Le 13 avril, les forces russes
intensifient leur attaque contre l'usine métallurgique Azovstal de Marioupol, utilisée
par les défenses ukrainiennes résiduelles dans la ville 201. Les forces russes
encerclent l'usine où les dernières forces ukrainiennes sont retranchées, qui
annoncent le 17 avril continuer le combat jusqu'au dernier homme 168.
Le 18 avril, avec la quasi-victoire russe de la bataille de Marioupol, le gouvernement
ukrainien annonce le début de la deuxième phase de l'invasion renforcée dans les
régions de Donetsk, Louhansk et Kharkiv202.
Le 3 mai, l'armée russe et les forces séparatistes prorusses, appuyées par des
bombardements aériens, terrestres et maritimes, lancent une offensive par terre et
par mer contre les défenseurs de l'usine Azovstal à Marioupol203,204.
Le lendemain, le commandant adjoint du régiment Azov de la Garde nationale de
l'Ukraine, Svyatoslav Palamar (uk), indique : « Un puissant assaut sur le territoire
d'Azovstal est en cours, avec le soutien de véhicules blindés, de chars et des
tentatives de débarquement de troupes, avec l'aide de bateaux et d'un grand nombre
d'éléments d'infanterie »205. Des combats au corps à corps auraient lieu dans les
sous-sols de l'usine206.
Front du Donbass
Article détaillé : Offensive du Donbass (2022).
Bombardement russe en périphérie de Kharkiv, le 1er mars.

À l'est, les troupes russes tentent de capturer Kharkiv, à moins de 35 kilomètres de la


frontière russe207,208. Les chars russes se heurtent à une forte résistance ukrainienne.
Le 28 février, la ville est la cible d'attaques de missiles faisant plusieurs morts 209.
Le 1er mars, Denis Pouchiline, le président de la République populaire de Donetsk,
annonce que les forces séparatistes ont quasiment encerclé la ville de Volnovakha210.
Le 2 mars, les forces russes sont repoussées de Sievierodonetsk lors d'une attaque
contre la ville211. Selon le ministère russe de la Défense, la Russie est prête à
compter du 25 mars à entrer dans la deuxième phase des opérations en cherchant à
occuper les principales villes ukrainiennes dans l'est de l'Ukraine 212. Le 31 mars, PBS
News rapporte que Kharkiv est visée par de nombreux bombardements et attaques
de missiles, le jour même où les négociations de paix doivent reprendre à Istanbul213.
Alors que s'intensifient les bombardements russes de Kharkiv le 31 mars 2022, la
Russie signale une attaque par hélicoptère contre un dépôt pétrolier à environ 40
kilomètres au nord de la frontière à Belgorod214. Le Kremlin accuse l'Ukraine de
l'attaque, qui nie cependant toute responsabilité 215. Le 7 avril, le nouveau
rassemblement des troupes russes et des divisions de chars autour des villes
d'Izioum, Sloviansk et Kramatorsk conduit les responsables du gouvernement
ukrainien à conseiller à tous les résidents vivant près de la frontière orientale de
l'Ukraine d'évacuer les lieux et de se réfugier dans l'ouest de l'Ukraine 216.
Le 11 avril, le président Zelensky annonce que l'Ukraine s'attend à une nouvelle
offensive russe majeure à l'est217. Selon des responsables américains, la Russie
prépare une nouvelle phase de ses opérations militaires en se concentrant
dorénavant sur l'est, en raison d'un rétrécissement, du réapprovisionnement et du
redéploiement[pas clair] des divisions d'infanterie et blindées sur les fronts du sud-est de
l'Ukraine218,219. Des satellites militaires montrent de longs convois russes d'unités
d'infanterie et mécanisées se déployant au sud de Kharkiv à Izioum le 11 avril, dans
le cadre du redéploiement russe du nord-est sur le front sud-est 220. Les troupes
ukrainiennes annoncent le 14 avril avoir détruit un pont stratégique entre Kharkiv et
Izioum, dont les Russes se servaient pour se redéployer à Izioum.
Le 18 avril 2022, la Russie lance une nouvelle offensive dans le Donbass 221,222,223. Le
même jour, des troupes russes et les forces séparatistes de la RPL pénètrent dans la
ville de Kreminna, et la prennent quelques heures plus tard après des affrontements
avec l'armée ukrainienne224.
Front Nord-Est (24 février -...)
Articles détaillés : Offensive du Nord-Est de l'Ukraine et Bataille de Kharkiv.
Les forces russes avancent dans l'oblast de Tchernihiv le 24 février et assiègent sa
capitale administrative. Le lendemain, la deuxième plus grande ville de
l'oblast, Konotop, qui se trouve à 90 kilomètres de la frontière russe, est attaquée et
prise par les forces russes225,226. Une offensive distincte est menée dans l'oblast de
Soumy le même jour, et la ville de Soumy, à seulement 35 kilomètres de la frontière
russo-ukrainienne, est attaquée par des unités russes. L'avancée russe s'enlise dans
les combats urbains et les forces ukrainiennes réussissent à tenir la ville. Selon des
sources ukrainiennes, plus de cent blindés russes ont été détruits et des dizaines de
soldats capturés227. Okhtyrka est également attaquée, où des armes
thermobariques sont employées par les forces russes170.
Dans une évaluation de la campagne du 4 mars, Frederick Kagan estime que l'axe
d'attaque de Soumy est actuellement « la voie d'avance russe ayant rencontré le
plus de succès, qui s'avère être l'offensive la plus menaçante pour la ville de Kiev ».
La géographie favorise les progressions mécanisées car le terrain « est plat et peu
peuplé », offrant peu de bonnes positions défensives 151. Les forces russes font
plusieurs percées profondes depuis l'oblast de Soumy, remportant plusieurs
engagements. Depuis le long des grands axes, les forces russes atteignent Brovary,
une banlieue est de Kiev, le 4 mars152,151. Le 17 mars, Izioum aurait été capturé par les
forces russes228, malgré la poursuite des combats229. Le 1er avril, l'armée ukrainienne
confirme qu'Izioum passe sous contrôle russe230,231.
Le 6 et 7 avril, la totalité des troupes russes ont quitté les oblasts de Tchernihiv et
de Soumy, tandis que l'oblast de Kharkiv demeure contesté, selon le Pentagone et le
gouverneur Dmytro Jyvytsky232,233.
Front Nord (24 février - 3 avril)
Articles détaillés : Offensive de Kiev et Offensive du Nord-Est de l'Ukraine.

Situation militaire autour de Kiev le 2 avril 2022.

Les efforts russes visant à capturer Kiev comprennent une offensive principale


lancée depuis le sud de la Biélorussie le long de la rive ouest du fleuve Dniepr, dans
le but probable d'encercler la ville par l'ouest. Ce mouvement est appuyé par des
forces progressant le long de deux axes distincts depuis la Russie et passant le long
de la rive est du Dniepr : à l'ouest à Tchernihiv et à l'est à Soumy. Ces forces
cherchent probablement à encercler Kiev par le nord-est et l'est 152,151. Le premier jour
de l'invasion, les forces russes avançant vers Kiev depuis la Biélorussie prennent le
contrôle des villes fantômes de Tchernobyl et de Prypiat234,235. Après leur percée à
Tchernobyl, les forces russes sont retenues à Ivankiv, une banlieue nord de Kiev.
Les forces aéroportées russes tentent de s'emparer de deux aérodromes clés autour
de Kiev, lançant un assaut aéroporté sur l'aéroport d'Antonov236,237, puis sur Vassylkiv,
près de la base aérienne de Vassylkiv au sud de Kiev, le 26 février238,239.
Ces attaques semblent avoir pour objectif de s'emparer rapidement de Kiev,
les Spetsnaz s'infiltrant dans la ville, soutenues par des opérations aéroportées et
une avance mécanisée rapide depuis le nord. Cependant, elles échouent 240. Au cours
de ses premiers assauts contre Kiev, la Russie aurait tenté à plusieurs reprises
d'assassiner le président Volodymyr Zelensky en déployant des mercenaires
du groupe Wagner et des forces tchétchènes ; selon le gouvernement ukrainien, ces
tentatives auraient été partiellement contrecarrées grâce à l'appui de responsables
du Service fédéral de sécurité russe, qui s'opposent à la guerre et fournissent des
renseignements à l'Ukraine241.
Début mars, de nouvelles timides avancées russes le long du côté ouest du Dniepr
ont lieu, après des revers infligés par la défense ukrainienne 152,151. Au 5 mars,
un grand convoi russe de 64 kilomètres de long rencontre de nombreuses difficultés
logistiques et s'embourbe à une trentaine de kilomètres du centre de la ville de
Kiev242. Les avancées le long de l'axe de Tchernihiv sont en grande partie arrêtées
alors que débute le siège de la ville. Les forces russes continuent cependant à
avancer depuis le nord-ouest de Kiev, capturant Boutcha, Hostomel et Vorzel le 5
mars243,244, bien qu'Irpin demeure toujours contestée au 9 mars245. Le 11 mars, le long
convoi est partiellement redéployé, prenant des positions sous un couvert forestier.
Des lance-roquettes sont également identifiés 246. Le 16 mars, les forces ukrainiennes
lancent une contre-offensive pour repousser les forces russes s'approchant de Kiev
depuis plusieurs villes environnantes 247.
Le 20 mars, l'armée russe semble relancer une invasion rapide pour atteindre son
objectif principal apparent de la prise de Kiev et de l'est de l'Ukraine, et contraindre le
gouvernement ukrainien à abandonner la capitale. Mais les forces russes sont
rapidement bloquées à l'approche de Kiev en raison de plusieurs facteurs,
notamment un moral et une combativité très inférieurs à ceux des Ukrainiens,
l'utilisation par ceux-ci d'armes portables sophistiquées fournies par les alliés
occidentaux, les mauvaises performances de la logistique et de l'équipement russes,
l'incapacité des Russes à exploiter leur supériorité aérienne et l'usure de leurs
troupes lors des combats urbains248,249,250. Incapables d'emporter la décision à Kiev, les
forces russes adoptent une autre stratégie et commencent à utiliser des armes à
longue portée, mènent des bombardements aveugles et des combats de siège248,251,252.
Le 25 mars, la contre-offensive ukrainienne à Kiev chasse les Russes de plusieurs
villes, dont Makariv157, à l'est et à l'ouest de Kiev158. Les forces russes au nord de Kiev
se replient, poussées par l'armée ukrainienne, ainsi que celles de la région de
Boutcha, qui reculent vers le nord à la fin de mars253. Les forces ukrainiennes entrent
dans Boutcha le 1er avril et y découvrent des centaines de cadavres de
civils jonchant les rues254. Le 2 avril, la vice-ministre ukrainienne de la Défense,
Ganna Maliar déclare notamment que les localités « d’Irpin, Boutcha, Hostomel et
toute la région de Kiev ont été libérées de l’envahisseur ». Des opérations
de déminage suivent le retrait des troupes ennemies255.
L’objectif de ce « retrait rapide » des troupes russes des régions de Kiev et de
Tchernihiv, dans le nord de l’Ukraine, est un redéploiement vers l’est et le sud,
estime le gouvernement ukrainien255. La prise de Kiev était un objectif majeur pour
l'état-major russe, et cette défaite russe constitue un revers militaire important 256,257.
Bombardement de Lviv
Le 13 mars, les forces russes mènent plusieurs attaques de missiles de
croisière contre un centre d'entraînement militaire à Yavoriv, dans l'oblast de Lviv,
près de la frontière polonaise. Le gouverneur local Maksym Kozytsky rapporte qu'au
moins 35 personnes ont été tuées dans les attaques 258,259. Le 18 mars, la Russie
étend ses attaques jusqu'à Lviv. D'après les responsables militaires ukrainiens, elles
sont l'œuvre de missiles de croisière lancés depuis des avions de combat survolant
la mer Noire260.
Guerre aérienne
Au premier jour de l'invasion, les forces russes attaquent la base aérienne de
Tchouhouïv, qui abrite des drones Bayraktar TB2, endommageant les zones de
stockage de carburant et les infrastructures261.
Le 25 février, l'attaque de la base aérienne de Millerovo par les forces militaires
ukrainiennes est appuyée par des missiles OTR-21 Tochka, qui d'après des sources
ukrainiennes détruisent plusieurs avions de l'armée de l'air russe et incendient la
base aérienne155,156. Lors de l'attaque de l'aéroport de Jytomyr le 27 février, la Russie
a utilisé des systèmes de missiles 9K720 Iskander, situés en Biélorussie, pour
attaquer l'aéroport civil262. Le 5 mars, la Russie annonce avoir perdu au moins dix
avions263 ; l'état-major général des forces armées ukrainiennes revendique quant à lui
88 avions russes détruits depuis le début de la guerre 264. Cependant, un haut
responsable de la défense américain anonyme déclare au journal Reuters le 7 mars
que la Russie dispose encore de la « grande majorité » de ses avions de combat et
hélicoptères massés près de l'Ukraine265.
Le 26 février la Russie dénonce l'usage de drones américains fournissant des
renseignements à la marine ukrainienne pour viser des navires de guerre russes qui
opèrent en mer Noire, accusation que les États-Unis réfutent 266.
Les mauvaises performances de l'armée de l'air russe sont attribuées par The
Economist à la supériorité des batteries de missiles sol-air à moyenne portée
ukrainiennes (SAM), aux sites SAM ukrainiens qui forcent les avions à voler en rase-
motte, ce qui les rend vulnérables aux Stinger et autres missiles sol-air tirés à
l'épaule. À cela s'ajoute le manque d'entraînement des pilotes russes,
inexpérimentés pour ce type de missions d'appui au sol rapproché typiques des
forces aériennes modernes, et qui ne disposent que de très peu de bombes à
guidage de précision267.
Guerre navale
L'Ukraine borde la mer Noire, qui n'a d'accès au reste des mers et océans que par
les détroits turcs du Bosphore et des Dardanelles. Le 28 février, la Turquie invoque
la Convention de Montreux de 1936 et ferme le détroit aux navires de guerre russes
non enregistrés dans les ports d'attache de la mer Noire et ne retournant pas dans
leurs ports d'origine, refusant le passage de quatre navires de la marine russe dans
le détroit turc268,269,270.
Le 24 février, le Service national des gardes-frontières d'Ukraine annonce
qu'une attaque sur l'île des Serpents par des navires de la marine russe est en cours.
Le croiseur lance-missiles Moskva, navire amiral de la flotte russe en mer Noire 271, et
le patrouilleur Vassili Bykov bombardent l'île avec leurs canons de pont272. Lorsque
le Moskva entre en contact avec la garnison de l'île par radio et exige sa reddition,
les soldats ukrainiens répondent : « Navire de guerre russe, va te faire foutre ».
Après cet échange, tout contact est perdu avec l'île des Serpents et la garnison de
treize membres est capturée273. Après le bombardement, un détachement de soldats
russes débarque et prend le contrôle de l'île 274.
La frégate russe de la classe Amiral Grigorovitch Amiral Makarov.

Le 1er mars, au lendemain de la bataille de Berdiansk, la Russie capture au moins


huit navires de guerre ukrainiens : deux canonnières rapides de la classe Gyurza-M,
deux patrouilleurs de la classe Zhuk, un remorqueur de la classe Sorum et six petits
patrouilleurs. Russia Today ne mentionne pas le deuxième patrouilleur de la classe
Zhuk ni les six patrouilleurs légers, mais affirme que parmi les navires capturés se
trouvent un navire de débarquement de la classe Polnochny, un navire de
débarquement de la classe Ondatra, une corvette de la classe Grisha, un
patrouilleur lance-missile de la classe Matka et un dragueur de mines de la classe
Yevgenya275.
Le 3 mars, la frégate Hetman Sahaydatchniy, le vaisseau amiral de la marine
ukrainienne, est sabordée dans le port de Mykolaïv pour empêcher sa capture par
les forces russes276.
Le 24 mars, l'Ukraine affirme avoir détruit dans le port de Berdiansk le navire de
guerre amphibie russe Saratov (BDK-65), de la classe Alligator277,278 et endommagé
un navire de débarquement de la classe Project 775 Ropucha279.
Dans la nuit du 14 avril, les autorités ukrainiennes annoncent que le croiseur
russe Moskva est en feu et évacué par son équipage, il aurait été touché par des
missiles Neptune mais selon le ministère russe de la Défense, le croiseur a été
« gravement endommagé » par une explosion de munitions causée par un
incendie271. Alors qu'il est remorqué vers un port russe, les graves avaries que le
navire a subies, additionnées au mauvais temps font que le croiseur coule dans la
journée du 14 avril, d'après un communiqué du ministère de la défense russe 280.
Le 2 mai, l'Ukraine affirme avoir coulé « deux patrouilleurs russes de classe Raptor »
avec des drones de combat Bayraktar, près de l'île des Serpents. La Russie ne
confirme pas ces pertes281,282.
Le 6 mai, l'état-major ukrainien affirme avoir touché près de l'île des Serpents, la
veille au soir, le navire russe Amiral Makarov, une frégate de la classe Amiral
Grigorovitch, avec des missiles R-360 Neptune283.
Résistance populaire
Civils ukrainiens préparant des cocktails Molotov à Kiev le 26 février.

Les civils ukrainiens prennent une part active contre l'invasion russe, se portant
volontaires pour des unités de défense territoriale, fabriquant des cocktails Molotov,
distribuant de la nourriture, construisant des barricades telles que des hérissons
tchèques284 et aidant au transport des réfugiés285. Répondant à un appel de l'agence
ukrainienne des transports, Ukravtodor, des civils ont démantelé ou modifié des
panneaux de signalisation, construit des barrières de fortune et bloqué des routes.
Les médias sociaux rapportent des manifestations de rue spontanées dans les zones
d'occupation, qui tournent souvent à l'affrontement physique avec les troupes
russes286.
Dans certains cas, des personnes bloquent physiquement des véhicules militaires
russes, les forçant parfois à battre en retraite286,287,288. La réponse des soldats russes à
la résistance civile non armée varie de la réticence à engager les manifestants 286, au
tir de sommation ou directement dans la foule 289. Des détentions massives de
manifestants ukrainiens sont signalées, les médias ukrainiens rapportant des
disparitions forcées, des simulacres d'exécution, des prises d'otages, des exécutions
extrajudiciaires et des violences sexuelles perpétrées par l'armée russe 290.
Explosions mystérieuses et incendies en Russie et Transnistrie
Plusieurs explosions et incendies ont été signalés sur le territoire russe depuis
le 1er avril, aussi bien près de la frontière avec l'Ukraine qu'à distance, sans que l'on
en connaisse l'origine. Plusieurs hypothèses sont avancées par la presse : des
actions des forces ukrainiennes, des sabotages, des accidents dus à des problèmes
russes de maintenance et de vétusté, ou des incendies provoqués par des
responsables russes pour masquer des preuves de corruption 291,292 :

 1er avril : incendie d'un dépôt de carburant à Belgorod ;


 21 avril : incendie à l'institut de recherche sur la défense à Tver et incendie dans
une usine chimique à Kinechma ;
 22 avril : incendie au Collège d'ingénierie et de technologie
spatiales (ru) à Korolev293 ;
 25 avril : en Transnistrie, explosions près du siège de la sécurité de l'État à
Tiraspol et explosion de deux tours de radio à Maiac ; explosions et incendie
dans des dépôts de pétrole à Briansk ;
 26 avril : frappe contre une unité militaire à partir de l'Ukraine près de Tiraspol en
Transnistrie ;
 27 avril : explosions à Belgorod dans un dépôt de munitions ; à Koursk une
explosion (un drone ukrainien aurait été intercepté) et à Voronej, explosions près
d’une base aérienne ; coups de feu tirés de l'Ukraine sur Cobasna
en Transnistrie ;
 30 avril : incendie dans une centrale thermique dans l'oblast de Sakhaline ;
 1er mai : incendie dans une usine de poudre à Perm.

Négociations de paix
Article détaillé : Négociations de paix de 2022 entre l'Ukraine et la Fédération de
Russie.
Le 27 février 2022, le président ukrainien Zelensky accepte de participer à des
pourparlers à la frontière entre l'Ukraine et la Biélorussie, à la suite d'une
conversation téléphonique avec le président biélorusse Alexandre Loukachenko, et
ce, malgré un sentiment de scepticisme du côté ukrainien 294. Le président ukrainien
exige que les négociations se déroulent en territoire neutre, d'où son refus de
participer aux discussions proposées auparavant à Homiel ou à Minsk295.
Au quatrième jour de l'offensive, lors d'un entretien avec ses chefs militaires
retransmis à la télévision russe, le chef du Kremlin Vladimir Poutine a ordonné, en
réponse aux différentes sanctions des pays occidentaux, « au ministre de la
Défense et au chef d'état-major de mettre les forces de dissuasion de l'armée russe,
qui comprennent un volet nucléaire, en régime spécial d'alerte au combat »296. Les
forces de dissuasion russes sont un ensemble d'unités dont le but est de décourager
une attaque contre la Russie, « y compris en cas de guerre impliquant l'utilisation
d'armes nucléaires »297.
La Biélorussie a modifié sa constitution pour pouvoir stocker l'arsenal nucléaire russe
à partir du 27 février 2022298.
Le 3 mars 2022, une deuxième séance de pourparlers a eu lieu à Belovejskaïa
Pouchtcha, municipalité biélorusse à proximité de la Pologne ; le principal résultat de
cette séance étant un commun accord pour l'établissement de couloirs humanitaires,
en raison des besoins criants d'obtenir des médicaments et de la nourriture, ainsi
que d'évacuer les civils. Cet accord prévoirait également la possibilité d'un cessez-le-
feu temporaire pour permettre les évacuations. Le président Zelensky interpelle son
homologue russe, souhaitant vouloir négocier directement avec lui. Dans un
communiqué de presse, Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères,
exprime sa certitude qu'une entente sera conclue entre les belligérants, mais évoque
la possibilité d'un conflit nucléaire299,300.
Le 5 mars, Israël se propose en tant que médiateur, en invoquant de solides
relations avec les deux nations en conflit. Le premier ministre israélien Naftali
Bennett, accompagné de Ze'ev Elkin, ministre du Logement russophone d'origine
ukrainienne, se rend à Moscou, devenant ainsi le premier dirigeant étranger à se
rendre en Russie depuis le début des hostilités. Avant de s'y rendre, Bennett fait part
de ses intentions à l'Allemagne, les États-Unis et la France. Il y rencontre Poutine,
téléphone ensuite à Zelensky, puis se rend à Berlin pour rencontrer Olaf Scholz. Peu
de détails sont connus de la teneur de ces conversations, autre que la discussion
avec Scholz ait « porté sur les résultats de l'entretien que le premier ministre a eu
avec le président russe Poutine » et que les chefs allemand, français et israélien
continueront d'échanger à ce sujet. Du côté russe, on affirme que les dirigeants se
sont entretenus au sujet de la situation ukrainienne de l'« opération militaire
spéciale » dans le Donbass et les discussions de Vienne concernant le Programme
nucléaire de l'Iran. Cet événement est notable, car le premier ministre israélien
observe le jour du shabbat et n'entreprend aucune activité officielle pendant ce jour.
Ce dernier a fait référence à la « situation des Israéliens et des communautés juives
à la suite du conflit » comme justification à ces visites301,302.
Les relations entre Israël et la Russie se tendent début mai lorsque Sergueï
Lavrov déclare à propos du président Zelensky, qu'être à la fois juif et nazi n'est pas
incompatible, en déclarant que « Hitler avait aussi du sang juif »303. L'État hébreu
s'alarme alors de propos « scandaleux, impardonnables et une horrible erreur
historique », tandis que le gouvernement ukrainien dénonce des « théories du
complot » révélatrices d'un « antisémitisme profondément enraciné au sein des élites
russes »303. Moscou répond alors en accusant Israël de soutenir le « régime néonazi
de Kiev » en affirmant dans un communiqué que « l'histoire connaît
malheureusement des exemples tragiques de coopération entre Juifs et nazis »304.
Lors des pourparlers « substantiels » à Istanbul le 29 mars, la Russie promet
de « réduire radicalement » son offensive vers Kiev, à la suite de la proposition de
l'Ukraine de s'engager à une neutralité sous réserve que sa sécurité soit garantie par
des puissances étrangères305. Ce statut empêcherait l'Ukraine de rejoindre l'OTAN 306,
objectif demandé par la Russie avant l'invasion. Les autorités ukrainiennes ont
également demandé à ce que les différends sur la Crimée et les territoires
séparatistes fassent l'objet de négociations séparées 305.

Impact sur les populations civiles


Pompier polonais avec un enfant ukrainien dans ses bras.

Un volontaire polonais aide un réfugié à la gare de Przemyśl.

Sur les ondes de la chaîne de télévision Ukraine 24, un conseiller de la présidence


ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak, déclare que les stocks alimentaires dans les chaînes
de magasins pourraient suffire pour 15 à 20 jours, notant au passage « une forte
demande spéculative » et une pénurie de carburant dans les stations-service.
Le 24 février 2022, le président ukrainien Volodymyr Zelensky appelle l'ensemble
des citoyens à se battre et à fournir des armes aux civils afin de s'opposer aux
offensives russes307. Par la suite, les hommes de 18 à 60 ans sont mobilisés et
interdits de quitter le territoire ukrainien.
Le 25 février 2022, Zelensky affirme que l'armée russe vise également des zones
civiles, et pas seulement des points militaires stratégiques, ce que démentent les
autorités russes308.
L'Ukraine et la Russie ont convenu à plusieurs reprises de couloirs humanitaires sur
les villes assiégées, mais plusieurs annulations, reports et incidents ont été à
déplorer309.
Le 16 mars 2022, le président ukrainien s'adresse en visio-conférence au Congrès
américain réuni au Capitole. Tout en demandant de l'aide et en réitérant sa volonté
que le ciel de son pays soit fermé aux avions russes, il diffuse une vidéo où l'on voit
les bombardements de l'armée de Vladimir Poutine sur des immeubles d'habitations,
des hôpitaux et des écoles, et des tirs d'artillerie sur des civils sans défense 310. Pour
Julien Pomarède, chercheur en sciences politiques de l'Université libre de
Bruxelles et d'Oxford : « La Russie en Syrie a bombardé des quartiers résidentiels,
des hôpitaux, des convois humanitaires. Et c’est exactement ce qu’on voit en
Ukraine aujourd’hui. Les Russes visent de manière intentionnelle des sites civils, ils
ont bombardé des couloirs humanitaires à Marioupol, ils bombardent des hôpitaux et
des maternités »311. Il ajoute : « La population est considérée comme un levier
stratégique, c’est-à-dire que faire peur aux populations, les attaquer, c’est un moyen
de pression sur le politique, c’est une manière de dire si vous ne pliez pas, si vous ne
capitulez pas, on augmentera la souffrance des civils. C’est vraiment une logique de
destruction pure et totale »311.
Pertes civiles
Article détaillé : Pertes humaines du conflit russo-ukrainien.
Au moins 18 civils ukrainiens sont morts lors du premier jour de l'invasion : 13
en Ukraine du Sud312, 3 à Marioupol et 2 à Kharkiv313,314.
L'ONU rapporte au moins 25 morts et 102 blessés parmi les civils pour la première
journée de combat, en précisant que le bilan réel est probablement bien supérieur 315.
Des attaques délibérées contre des infrastructures civiles sont avérées, comme
l'attaque de l'aéroport de Jytomyr le 27 février 2022316. Le 6 mars 2022, l'Organisation
mondiale de la santé (OMS) confirme de nombreuses attaques sur des centres de
santé et sur des soignants, précisant que ces attaques constituent « des violations
de la loi humanitaire internationale ». Ces attaques sont documentées par six
rapports officiels, et font état d'au moins six morts et onze blessés 317.
Vladimir Poutine prétexte pour sa part que les soldats ukrainiens utiliseraient des
civils comme boucliers humains, ils les enfermeraient dans des immeubles
résidentiels où ils placeraient des armes et du matériel militaire 318.
Au 17 mars 2022, l'ONU fait état d'au moins 700 civils tués319.
Le même jour, le parquet général ukrainien annonce que 108 enfants ont été tués en
Ukraine depuis le début de l'invasion de ce pays par la Russie, dont 52 dans la
région de Kiev. Dans la même journée, le réseau électrique ukrainien est raccordé à
celui de l'Union européenne319.
Déplacements de population
Article détaillé : Crise des réfugiés ukrainiens de 2022.
Selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), près de
100 000 civils ukrainiens ont abandonné leur foyer au premier jour de l'invasion 320.
Les pays de l'Union européenne ainsi que la Moldavie se préparent à l'accueil
des réfugiés321. Le 25 février 2022, la Roumanie annonce avoir accueilli
10 000 réfugiés, la Moldavie près de 16 000322. Selon la Pologne, au 26 février 2022,
115 000 réfugiés ont déjà passé la frontière polonaise323.
Le 27 février 2022, le HCR annonce que près de 370 000 Ukrainiens ont fui vers les
pays voisins324. Le même jour, un commissaire européen estime que plus de
7 millions de personnes ont été déplacées à cause de la guerre 325.
Le 28 février 2022, le HCR dénombre plus de 500 000 réfugiés ukrainiens dont
281 000 en Pologne326. Le 1er mars, on dénombre plus d'un million de civils déplacés,
dont 677 000 vers les pays limitrophes327.
Lviv constitue la principale ville refuge où se sont repliés les civils et la plupart
des ambassades328. Sa relative proximité avec la Pologne en fait également un point
de passage pour les civils souhaitant émigrer à l'étranger pour fuir la guerre 328.
Plusieurs témoignages font état de différences de traitement et de racisme antinoir à
l'encontre des ressortissants de pays d'Afrique résidant en Ukraine et qui tentent de
fuir le pays329,330,331,332 vers d'autres pays comme la Pologne et la Hongrie331, avec des
plaintes d'injures racistes, de files d'attente différentes pour les Africains d'un côté et
pour les Européens et Ukrainiens de l'autre, ou encore le refus d'embarquer les
enfants, femmes et hommes africains dans les bus et trains quitte à les frapper pour
laisser passer des Ukrainiens et les laisser attendre dehors toute la nuit sans prise
en charge, et la mise en joue par le personnel frontalier 331,333,334,335,336.
Le 3 mars 2022, à la suite de la deuxième session de pourparlers russo-ukrainiens,
les deux pays se sont accordés pour la création de couloirs humanitaires pour
permettre d'évacuer les civils337,338. Le 5 mars, l'évacuation des civils de Marioupol a
dû être reportée à cause de multiples violations du cessez-le-feu339. Le 7 mars, la
Russie met en place d'autres couloirs humanitaires, que l'Ukraine refuse aussitôt car
forçant les réfugiés à transiter par la Biélorussie et la Russie, ce que Macron
dénonce comme un « cynisme moral et politique »340,341. En réponse, le négociateur
russe durant les pourparlers entre les deux nations accuse « les nationalistes
[ukrainiens] […] d'y retenir les civils […] comme bouclier humains »342.
Au 6 mars 2022, l'ONU estime que le nombre de réfugiés ukrainiens dépasserait
1,5 million en moins de douze jours, ce qui en fait « la crise de réfugiés la plus rapide
en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale », d'après le haut-commissaire aux
réfugiés Filippo Grandi343.
L'Union européenne, ainsi qu'Amnesty international et Interpol, s'inquiètent le 21
mars 2022 de l'« énorme risque » de trafic humain et en particulier des enfants
ukrainiens émigrants, ces derniers représentant la moitié des 3,3 millions de réfugiés
ukrainiens, le reste étant principalement composé de femmes, en précisant que les
situations particulièrement à risques constituent les zones aux frontières, où des
criminels opportunistes ou organisés, sachant que de nombreuses organisations
criminelles de traite humaine sévissent dans les pays d'Europe de l'Est, se faisant
passer pour des bénévoles ou secouristes pourraient profiter des personnes
vulnérables en proposant des abris ou du travail 344. De nombreux
cas « alarmants » ont déjà été signalés, et de tels abus ont couramment été
observés lors de précédentes migrations massives344.
Le 20 mars, un total de dix millions d'ukrainiens avaient fui leurs domiciles, devenant
la crise migratoire la plus rapide de l'histoire contemporaine 345. La plupart des
hommes ukrainiens âgés de 18 à 60 ans ne peuvent quitter l’Ukraine en raison
d'une conscription obligatoire346, sauf s'ils sont responsables financièrement de trois
enfants ou plus, pères célibataires ou parents d'enfants handicapés 347. Beaucoup
d'hommes ukrainiens, y compris des adolescents, décident de rester en Ukraine pour
joindre la résistance348. À la date du 5 mars, 66 200 hommes ukrainiens sont revenus
de l'étranger pour combattre en Ukraine 349.
Le 6 avril, la BBC se basant sur les données du Haut Commissariat des Nations
unies pour les réfugiés, rapporte que le nombre total de réfugiés dépasse
4,2 millions, la majorité d'entre eux passant la frontière polonaise 350. Selon les
données, la Pologne accueille 2 490 447 réfugiés, la Roumanie 654 825,
la Moldavie 399 039, la Hongrie 398 932, la Slovaquie 202 417 et la Biélorussie
17 317350 Le 8 avril, la Russie déclare avoir reçu plus de 550 000 réfugiés, beaucoup
d'entre eux n'ayant pas eu le choix, devant quitter des villes assiégées comme
Mariupol « ou mourir »351. Le 17 mars, plus de 270 000 réfugiés sont arrivés
en Tchéquie352 et 58 000 en Turquie le 22 mars353,354. L'Union Européenne invoque
pour la première fois de son histoire la Directive de protection temporaire, donnant
aux réfugiés ukrainiens le droit de vivre et travailler en Europe pendant trois ans 355.
Des millers de réfugiés arrivant en Russie semble avoir été déplacés de force à l'aide
de « centres de filtration », rappelant les déportation des peuples en URSS et
l'utilisation de tels centres par les russes lors de la Seconde guerre de
Tchétchénie afin de supprimer les preuves de crimes de guerre 356,351. À la date du 8
avril, la Russie a évacué environ 121 000 habitants de Marioupol vers la Russie,
certains d'entre eux ayant prétendument été envoyés pour y travailler 351.
Une autre crise migratoire a été créée à la suite de l'invasion de l'Ukraine et la
répression du gouvernement russe, avec la fuite de plus de 20 000 réfugiés
politiques russes, le plus grand exode de Russie depuis les Russes blancs à la suite
de la Révolution d'Octobre de 1917. La plupart d'entre eux sont jeunes et travaillant
dans l'industrie technologique ce qui représente une fuite des cerveaux357. Ces
réfugiés sont partis vers les pays baltes, la Georgie et la Turquie, certain d'entre eux
ayant dû faire face à des discriminations à cause de leur nationalité 358,359.
Santé publique
Médecins sans frontières alerte dès le 27 février sur les dégradations sanitaires dont
de la prise en charge médicale en Ukraine à cause de la guerre 133,360. Pour des
experts en maladies infectieuses interrogés par le magazine Time, cette dégradation
sanitaire ainsi que la plus grande promiscuité dans les abris où se réfugient les
populations en fait un terrain idéal pour la propagation d'infections et l'émergence
d'un nouveau variant de la COVID-19, avec d'autre part une propagation facilitée à
travers d'autres pays par les émigrés fuyant l'Ukraine, de façon analogue aux
précédentes guerres pour d'autres maladies133.
Un rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) du 5 mars 2022 détaille les
mêmes et d'autres craintes concernant la situation sanitaire en Ukraine sur quatre
thématiques :

 l'inadéquate prise en charge des blessures et traumatismes de guerre à cause du


manque d'accès aux médicaments et aux infrastructures de soin par les patients
et le personnel soignant à cause de l'insécurité ;
 la morbidité et mortalité excessives due à des maladies courantes traitables, à
cause de la perturbation des services de soins, telles que les maladies non
transmissibles (cardiovasculaire, diabètes, cancer, etc.) ainsi que les maladies
maternelles, néonatales et infantiles ;
 la propagation accrue de maladies infectieuses comme le COVID-19, la varicelle,
la poliomyélite, rougeole, tuberculose, maladies diarrhéiques, le SIDA et
les gastro-entérites, à cause de la destruction de nombreuses infrastructures
d'épuration et d'accès à l'eau potable, une couverture vaccinale inadéquate, un
manque d'accès aux médicaments et soins médicaux, un manque d'accès pour la
population aux sanitaires courantes et produits d'hygiène, ainsi que les
déplacements et mouvement de population et la promiscuité dans les abris ;
 les impacts sur la santé mentale et psychosociale, du fait de la guerre et de deux
ans de pandémie COVID-19361.
Le rapport note une décrue de 43 % des test positifs, mais probablement dû au
manque de surveillance sanitaire en période de conflit, et observe que toutes les
infrastructures médicales pour le COVID-19 ont été transformées pour effectuer les
soins de guerre à la place361. L'immunologiste Anthony Fauci s'inquiète en particulier
de la propagation de souches résistantes de la tuberculose en Europe de l'Est,
l'Ukraine étant l'un des pays avec les plus haut taux de prévalence au monde362.
Concernant la santé mentale, un bilan de l'OMS de 2019 des études à ce sujet
montre que les pays qui subissent un conflit au cours des dix années précédentes
voient une significative augmentation des troubles mentaux, avec 22 % souffrant
de dépression, de troubles anxieux, de syndrome de stress post-traumatique,
de troubles bipolaires ou schizophréniques, avec une intensité modérée à grave
chez près d'une personne sur dix (9 %)363. Outre l'impact sur la santé mentale des
Ukrainiens, il y a également un impact moindre de ce conflit considéré comme
proche sur la santé mentale des pays européens, y compris occidentaux 363.
Économie
Selon les prévisions de la Banque mondiale, l'Ukraine devrait subir une récession de
45,1 % de son PIB en 2022. La Russie devrait quant à elle voir son PIB baisser de
11,2 %364.
Selon Sergueï Sobianine, qui est le maire de Moscou, au 18 avril 2022,
200 000 emplois seraient menacés dans la capitale russe du fait des sanctions
économiques à destination de la Russie365.

Incidents sur les sites nucléaires et impacts sur la sûreté


nucléaire
Plusieurs incidents sur des sites nucléaires ukrainiens ont eu lieu durant les
combats, ravivant à l'échelle mondiale les débats sur la sûreté nucléaire366.
Installations de stockage de déchets radioactifs
Le 27 février 2022, l'Ukraine annonce que des missiles russes ont endommagé une
installation de stockage définitif de déchets radioactifs dans Kiev, sans qu'il y ait de
rejet de matières radioactives. La veille, un transformateur électrique d'une
installation similaire près de Kharkiv a été endommagé367.
Centrale nucléaire de Zaporijjia
Article connexe : Siège d'Enerhodar.
Photographie satellite de la centrale nucléaire de Zaporizhzia (février 2020) - 1 à 6 : Unités de réacteur - 7 :
Pylônes électriques - 8 : Bâtiment de formation bombardé - 9 : Stockage des déchets radioactifs - 10 :
Bassin de refroidissement - 11 : Tours de refroidissement - 12 : Réservoir de Kakhovka.

Le 4 mars 2022 vers 6 h, des véhicules militaires russes sont positionnés autour de
la centrale nucléaire de Zaporijjia, plus grande centrale nucléaire européenne en
service368.
Les soldats russes procèdent à des tirs, lancent des fusées éclairantes sur le
site366,368,369, provoquant l’incendie du centre de formation et d’un laboratoire selon
l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA)370,371. Tout comme dans le cas du
dépôt pétrolier de Vassylkiv, les pompiers sont dans un premier temps incapables de
combattre le brasier en raison de tirs russes372. Ultérieurement, il est confirmé que la
centrale est sécurisée, qu'aucun matériel critique n'a été endommagé et que les
niveaux de radioactivité ne révèlent aucune anomalie371,373.
Le directeur de l'entreprise exploitant la centrale indique que le site a été bombardé
par les soldats russes jusqu'à ce qu'il soit sous leur contrôle, l’entrée sécurisée a été
détruite et le personnel, environ 800 personnes, travaille depuis lors sous la menace
des soldats armés russes374. Les forces russes occupent désormais le périmètre de la
centrale375.
L'AIEA appelle à un arrêt immédiat de toute violence dans les environs et Dmytro
Kouleba, chef de la diplomatie ukrainienne, fait de même, évoquant une
possible catastrophe nucléaire d'une ampleur inédite376.
À son tour, le secrétaire du Conseil de la sécurité nationale et de la défense
d'Ukraine, Oleksiy Danilov, déclare que le bombardement de la centrale électrique a
été effectué exclusivement par la Russie377.
Depuis que la centrale est occupée par l’armée russe, le personnel est autorisé à se
relayer, mais il ne reçoit plus de livraisons de médicaments ni de pièces de
rechange367. Chaque décision technique du personnel ukrainien est soumise à
l'approbation des forces russes, ce qui selon le directeur de l’AIEA « n'est pas une
manière sûre de gérer une centrale nucléaire » et viole l'un des sept « piliers » de la
sûreté et sécurité nucléaire378. D'autre part, les communications internes et externes
sont coupées378.
Installation de recherche nucléaire
Le 7 mars 2022, après une alerte des autorités ukrainiennes, l'AIEA publie un rapport
sur l'endommagement d'une installation de recherche nucléaire sur les radio-
isotopes par les bombardements russes de la ville de Kharkiv. Puisque les matières
nucléaires stockées sur le site sont toujours sous-critiques (voir Criticité (nucléaire))
et que le stock est faible, aucune conséquence radiologique n'a été trouvée par
l'évaluation de l'AIEA.
Centrale nucléaire de Tchernobyl
Article connexe : Bataille de Tchernobyl.

Salle de contrôle de l'unité 3 de la centrale nucléaire de Tchernobyl (2010).

Le 24 février 2022, au début de la guerre, l'armée russe investit la centrale nucléaire


de Tchernobyl379.
Au 8 mars 2022, l'AIEA fait part de ses « vives préoccupations » quant au fait que le
personnel, 210 techniciens et gardes, n'a toujours pas pu être relayé depuis le 24
février à la veille de l'entrée des troupes russes, le même personnel vivant et
dormant sur site depuis 13 jours367,380. Le manque de repos du personnel accroît
drastiquement les risques d'un accident367. En effet, de nombreuses études ont
démontré que le manque de sommeil était un facteur commun à de précédentes
catastrophes industrielles ou nucléaires majeures comme Tchernobyl ou la navette
spatiale Challenger381, et reste à ce jour la première cause de tous types d'accidents
de transport381 ainsi qu'un facteur majeur d'accidents en aviation militaire causant des
millions de dollars de pertes matérielles382. De ce fait, l'un des sept piliers
indispensables de la sûreté et de la sécurité nucléaire inclut la capacité des équipes
à prendre des décisions sans pression indue 380. Bien que le personnel ait accès à
l'eau, la nourriture et dans une moindre mesure aux médicaments, sa situation s'est
dégradée à cause du manque de roulement pour leur repos 380. D'autre part, la
transmission à distance des données des systèmes de contrôles a été coupée au 8
mars380,383. Face à cette situation critique et urgente, l'Ukraine demande le 8 mars
2022 à l'AIEA de « prendre la tête de l'appui international nécessaire pour préparer
un remplacement du personnel actuel et doter l'installation d'un système de
roulement efficace »380. Le 9 mars, une coupure d'électricité affecte la centrale —
électricité qui est essentielle pour maintenir le refroidissement des déchets
nucléaires submergés dans l'eau384.
« Nous voyons ce qu'il se passe sur le terrain en Ukraine. Cette fois, s'il se produit un
accident nucléaire, ce ne sera pas à cause d'un tsunami provoqué par Mère Nature,
mais ce sera le résultat de l'incapacité des hommes à agir alors que nous savions
que nous pouvions agir et que nous devions agir. Les opérations militaires sur le site
des installations électronucléaires ukrainiennes font peser un risque d'accident
nucléaire sans précédent, mettant en danger la vie des personnes qui vivent en
Ukraine et dans les pays voisins, y compris la Russie. »
— Rafael Mariano Grossi, directeur général de l'AIEA, lors de la
session ordinaire du Conseil des gouverneurs de l'AIEA à Vienne le 7
mars 2022378.
Bien que l'incendie de la centrale de Zaporijjia ait causé l'émoi dans le monde et
ravivé les peurs face au risque d'accidents nucléaires, la chercheuse australienne
Maria Rost Rublee « doute sérieusement que les Russes visent les centrales
nucléaires » dans le cadre de leur guerre contre l'Ukraine, mais note que « les
accidents de guerre arrivent tout le temps » et que l'endommagement d'une telle
centrale nucléaire pourrait produire de sévères dommages
environnementaux, « pires qu'à Tchernobyl »370.
Le 13 mars, l'AIEA annonce que l'électricité a été rétablie à la centrale nucléaire de
Tchernobyl, sans dommage sur les niveaux radiologiques 385. Néanmoins, elle
annonce au soir que l'équipe épuisée ne procédera plus aux réparations futures 386.
Réaction de l’AIEA
L'AIEA met l'accent sur risques qui pèsent sur les installations nucléaires pendant le
conflit armé, appelant toutes les parties à coopérer pour autoriser l'AIEA à
coordonner la sûreté nucléaire des sites ukrainiens. Son directeur a déclaré qu'il était
urgent de « prendre des mesures pour aider à éviter un accident nucléaire en
Ukraine, lequel aurait de graves conséquences pour la santé publique et
l'environnement […] nous ne pouvons pas nous permettre d'attendre ». Celui-ci se
déclare prêt à se rendre à Tchernobyl ou ailleurs pour obtenir un engagement des
parties au conflit et s'assurer de la sécurité des sites. En outre, l'AIEA s'inquiète que
toutes les lignes de communications soient rompues avec les entreprises et
institutions qui utilisent des sources de rayonnements de catégorie 1 à 3 à Marioupol,
depuis le début de son siège par les troupes russes quelques jours auparavant, ce
qui l'empêche de s'assurer de la sécurité des installations et de ses personnels.
D'après l'AIEA, à ce jour, huit des quinze réacteurs ukrainiens étaient en exploitation,
dont deux à Zaporijjia367, et que les niveaux de radiation étaient normaux sur tous les
sites380.
Pour le directeur de l'AIEA, la désorganisation de la gestion des centrales nucléaires
par les forces russes, notamment par la mise sous tutelle des décisions techniques
du personnel, ainsi que la coupure des communications internes et externes et
notamment des systèmes de contrôle, est « vivement préoccupant » et fait « peser
un risque d'accident nucléaire sans précédent » qui n'est « pas tenable à long
terme »378,380.
Armes nucléaires
Au-delà des incidents sur sites nucléaires, ce conflit peut devenir un « point de
rupture rapide » entraînant le monde dans un conflit nucléaire selon un rapport du 20
janvier 2022 de l'Horloge de la fin du monde387,388. Le 25 février 2022, Vladimir Poutine
fait une allusion à la possibilité d'utiliser des armes nucléaires russes en cas
d'escalade du conflit par la participation d'autres pays et en particulier de l'OTAN389.
L'Ukraine, qui avait décidé en 1994 de se débarrasser de son arsenal
nucléaire hérité de l'Union soviétique, a vu un regain de soutien populaire de
presque 50 % d'opinions favorables pour le réarmement à la suite de l'annexion de la
Crimée en 2014390. Bien que cette guerre, qui est la plus large invasion militaire
conventionnelle depuis la Seconde Guerre mondiale, apparaisse limitée à l'Ukraine,
une réelle possibilité d'escalade vers un conflit globalisé et donc nucléaire existe,
d'après des experts et Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'OTAN391,392.
Ce débat s'inscrit dans une contexte d'accroissement de l'armement et des tensions
nucléaires lors de la précédente décennie, avec un arsenal nucléaire mondial
pouvant probablement détruire toute vie sur la surface de la Terre s'il venait à être
utilisé, avec une estimation a minima « 416 fois plus importante que celle de tous les
explosifs utilisés de 1939 à 1945 » lors de la Seconde Guerre mondiale, le conflit le
plus meurtrier de l'histoire, et ce, sans compter les conséquences climatiques 393.
Néanmoins, une étude recensant les protocoles de décision d'usage des armes
nucléaires des différents pays les possédant rappelle qu'il y a en général la « règle
des deux hommes » en sus d'une chaîne de commandement, stratification qui
augmente à chaque étape la possibilité que des personnes résistent à un ordre
illégitime dans le cas d'une frappe soudaine, et qui a déjà permis d'éviter des frappes
nucléaires lors de la crise des missiles de Cuba de 1962393. Pour des spécialistes,
cela relance le débat sur le postulat de la dissuasion nucléaire, qui semble avoir
fonctionné par exemple en Asie du Sud mais au prix de davantage de crises de
basse intensité, et avec une nouvelle doctrine de « contre-dissuasion » politique
plutôt que stratégique, visant à s'équiper d'armement nucléaire pour empêcher les
menaces d'autres pays armés, plutôt qu'à stabiliser les relations comme postulé dans
la doctrine de dissuasion.

Crimes de droit international


Crime d'agression
Article détaillé : Crimes de guerre lors de l'invasion russe de l'Ukraine en 2022.
Le crime d'agression qualifie les crimes commis par des personnes ou des États
visant à déstabiliser d'autres États souverains par un conflit armé Note 12,394.
L'invasion de l'Ukraine constitue un crime d'agression car violant la Charte des
Nations unies selon le droit international pénal ; le crime d'agression peut être
poursuivi en vertu de la compétence universelle395,396,397. L'invasion viole également
le Statut de Rome, qui interdit « l'invasion ou l'attaque par les forces armées d'un
État du territoire d'un autre État, ou toute occupation militaire, même temporaire,
résultant d'une telle invasion ou attaque, ou toute annexion par l'utilisation de force
du territoire d'un autre État ou d'une partie de celui-ci ». Cependant, l'Ukraine n'a pas
ratifié le Statut de Rome et la Russie en a retiré sa signature en 2016398.
Fin mai 2022, plus de 11 000 crimes de guerre commis par des soldats russes ont
été répertoriés par le bureau du procureur général d'Ukraine 399.
Crimes contre l'humanité : armes non-discriminantes, crimes de
guerre et crimes contre l'humanité
Définitions et contexte des crimes contre l'humanité
Les Conventions de Genève forment la pierre angulaire du droit international
humanitaire, qui régissent la conduite lors de conflits armés et visent à limiter au
maximum les conséquences sur les États et leurs populations, notamment via les
quatre conventions formant le corpus principal et assurant la protection des soldats
blessés ou malades, des prisonniers de guerre, et des populations civiles,
notamment en territoire occupé400. De nombreuses règles de droit coutumier et des
protocoles additionnels viennent compléter ces conventions, notamment le protocole
I relatif à la protection des victimes des conflits armés internationaux 400. Le Haut-
Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme définit les crimes de
guerre comme « des violations graves du droit international humanitaire commises à
l'encontre de civils ou de combattants ennemis à l'occasion d'un conflit armé
international ou interne », ces violations entraînant la responsabilité pénale de leurs
auteurs400. L'article 8 du Statut de Rome de la Cour pénale internationale définissent
aussi ces crimes, qui font partie, avec les crimes contre l'humanité et le crime de
génocide, des crimes internationaux sur lesquels la Cour a compétence s'ils sont
commis sur le territoire d'un État parti ou par l'un de ses ressortissants 400. De plus, le
Conseil de Sécurité de l'ONU peut donner compétence à la Cour pour des crimes qui
ne l'étaient pas400. À l'échelle nationale, chaque État peut également décider de
poursuivre les auteurs présumés devant son propre tribunal 400. Bien que le droit
international soit souvent critiqué pour le manque de contraintes juridiques dans ses
décisions, ce pan humanitaire l'est moins grâce à ses nombreux mécanismes
coercitifs400. Les Conventions de Genève s'appliquent de plein droit même si aucune
déclaration de guerre officielle n'a été faite par les parties 401. Néanmoins, le droit
international humanitaire souffre de lacunes dans la définition de ce qu'est un conflit
armé, limitant l'application du droit humanitaire selon le contexte 402.
Certaines dispositions concernent particulièrement la protection des populations et
bâtiments civils en définissant l'étendue ainsi que les exceptions 400 :

 Les attaques doivent être limitées et ne viser que les objectifs militaires, selon
l'article 48 du protocole I additionnel de 1977.
 Les parties en conflit ont un devoir de faire à tout moment la distinction entre
populations civiles et parties militaires, selon le droit international humanitaire.
Néanmoins, les parties civiles peuvent perdre leur immunité en s'associant
directement à la cible et aux hostilités, selon l'article 51 alinéa 3 du protocole I
additionnel de 1977. Ces exceptions sont très surveillées, des preuves avancées
doivent être fortes pour les justifier.
 Les biens et bâtiments à caractère civil — tels que les maisons, appartements,
commerces, hôpitaux et lieux de cultes — sont également protégés par le droit
international humanitaire. Néanmoins, ces biens perdent leur immunité s'ils sont
utilisés à des fins militaires, y compris les hôpitaux. Néanmoins, là aussi, les
preuves avancées doivent être fortes.
 Les précédentes dispositions interdisent les attaques directes contre les
populations et biens civils. Les attaques indirectes, c'est-à-dire sans
discrimination, sans ciblage et les frappes indistinctes, sont aussi interdites par
l'article 51 alinéa 4 du protocole I additionnel de 1977. Cela prohibe de facto les
bombardements de zone ou les armes ne pouvant permettre un ciblage
discriminé, comme les armes à sous-munition ou incendiaires, et cela interdit
également les attaques disproportionnées.
 Si certaines attaques indiscriminées sont attribuées à un dysfonctionnement des
systèmes de guidage des missiles, le droit international demande que tout soit
fait pour empêcher que ces actes ne se répètent. Or, ces faits se sont répétés du
côté des forces russes.
 Les bombardements d'installation de déchets nucléaires et toxiques pourraient
affecter l'enjeu de la protection des populations civiles, tel que définit dans les
articles 54 et 55 du protocole I additionnel de 1977, même si la cible était
désignée comme un objectif militaire.
 Il faut ajouter à cela que l'entrée des forces russes sur le territoire ukrainiens
transforme de facto la Russie en force occupante selon les articles 2 et 4 de la
Convention de Genève.
Selon Mark Hiznay, directeur adjoint de la section Armes à Human Rights Watch, la
notion de « discrimination » est le fil conducteur du droit international humanitaire, et
se réfère en terminologie militaire à la fois à la fiabilité et à la précision des armes
pour toucher les cibles visées, y compris par les effets indirects de l'arme tels que les
fragmentations et incendies, et à la capacité des armes et des soldats à qui s'en
servent à pouvoir faire la distinction entre militaires et civils403. Selon lui, ce conflit voit
l'utilisation de toute la gamme des armes soviétiques incluant des explosifs des
années 1970 et 1980 chez les deux parties au conflit, ainsi que de nouvelles armes
telles que des drones armés et des missiles guidés chez les Ukrainiens, contre des
armes téléguidées plus sophistiquées chez les Russes qui recyclent également de
manière novatrice d'anciennes armes, comme l'utilisation d'un missile naval contre
une cible au sol403. La Russie et l'Ukraine utilisent principalement leurs propres
armes, étant de grands producteurs et exportateurs d'armes 403.
Human Rights Watch détaille sa méthodologie : ses chercheurs ne pouvant être
présents en zones de conflits actifs, ils font un travail de recoupement à partir de
plusieurs sources dont des données obtenues par des partenaires sur place ainsi
que sur les réseaux sociaux, en particulier les données de caméras et de téléphones
portables ainsi que des interviews403. En Russie et en Ukraine, la plupart des voitures
sont équipées de caméras embarquées (dash-cams) pour des raisons d'assurances,
qui ont pu capturer de nombreuses attaques403. La section Armes de Human Rights
Watch compte cinq chercheurs en mars 2022 à travers le monde, et font campagne
lors de négociations multilatérales pour interdire les robots tueurs, les armes
entièrement autonomes, l'utilisation d'armes explosives en zones peuplées et
les armes incendiaires403.
Commission de crimes contre l'humanité
Bombardement de l'hôpital pour enfants et maternité de Marioupol, 9 mars 2022.

Massacre de Boutcha.

Le 25 février, Amnesty International déclare qu'elle a recueilli et analysé des preuves


montrant que la Russie avait violé le droit international humanitaire, y compris des
attaques pouvant constituer des crimes de guerre ; elle a également déclaré que les
affirmations des Russes selon lesquelles leurs troupes n'utilisait que des armes à
guidage de précision étaient fausses404. Amnesty et Human Rights Watch ont déclaré
que les forces russes avaient mené des attaques aveugles contre des zones civiles
et des frappes contre des hôpitaux, notamment en tirant un missile balistique OTR-
21 Tochka avec une ogive à sous-munitions en direction d'un hôpital de Vouhledar,
qui a tué quatre civils et en a blessé dix autres, dont six membres du personnel
soignant. Dmytro Jyvytsky, gouverneur de l'oblast de Soumy (en), a déclaré qu'au
moins six Ukrainiens, dont une fillette de sept ans, étaient morts lors d'une attaque
russe contre Okhtyrka le 26 février, et qu'un jardin d'enfants et un orphelinat avaient
été touchés. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, a appelé
la Cour pénale internationale à enquêter sur l'incident405.
Le 27 février, l'Ukraine dépose une plainte contre la Fédération de Russie devant
la Cour internationale de justice (CIJ) pour violation de la Convention pour la
prévention et la répression du crime de génocide de 1948406.
Le 28 février, Amnesty International et Human Rights Watch dénoncent l'utilisation
de roquettes et de bombes à sous-munitions et d'armes thermobariques (le « père de
toutes les bombes ») par l'armée russe, notamment à Kharkiv407,400. Les armes à sous-
munitions disséminent nécessairement des projectiles sur une grande surface, et
sont donc dévastatrices en zone fortement peuplée ; il s'agit donc d'armes non-
discriminantes car leur effet ne peut pas être limité à une cible militaire 403. Ce type
d'arme est banni par la convention sur les armes à sous-munitions sous l'égide de
Human Rights Watch, entré en vigueur en 2010 et signée par 119 États, sans
l'adhésion de certains pays comme la Russie, l'Ukraine, les États-Unis, la Chine,
l'Inde, Israël, le Brésil403,408. En effet, la Russie n'est pas signataire et a utilisé des
armes à sous-munitions lors de la guerre civile syrienne. Les armes thermobariques,
aussi appelées « bombes à vide » par les Russes, sont de la famille des armes à
effet de souffle améliorées, qui utilisent l'oxygène de l'atmosphère comme
combustible pour créer un nuage de vapeur explosif et le faire détoner 403. Puisque
leur effet couvre une large zone, elles sont susceptibles d'être utilisées de façon non-
discriminante403. Elle peuvent être utilisées à l'échelle d'un bombardement, sous
forme de roquettes ou de bombes, mais aussi en combat rapproché sous forme
de grenades ou de roquettes tirées à l'épaule403. Les armes à effet de souffle
amélioré, dont les armes thermobariques, ne sont pas interdites par le droit
international403. Human Rights Watch confirme que des armes thermobariques ont
bien été apportées par les forces russes en Ukraine, mais n'a pas de preuve de son
utilisation pour le moment403. Le 28 février, Karim Khan, le procureur de la Cour
pénale internationale, déclare être « convaincu qu'il existe une base raisonnable pour
croire que des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité présumés ont été
commis en Ukraine » et annonce l'ouverture d'une enquête. L'Ukraine possède
également des armes à sous-munitions dont elle avait fait usage en 2014-2015 pour
regagner certains territoires séparatistes, mais Human Rights Watch note qu'il n'y
pas de preuve d'un usage plus récent 403,409,410. Par la suite, le New-York Times rapporte
que les forces ukrainiennes ont repris le village de Husarivka, un hameau rural situé
au sud de la ville de Kharkiv, le 26 mars, en utilisant notamment des armes à sous-
munitions411,412.
Le 24 mars 2022, les forces ukrainiennes accusent aussi les forces russes d'utiliser
des armes incendiaires comme des bombes au phosphore blanc413, ce qui n'a pas
encore pu être documenté par des organismes indépendants comme Human Rights
Watch403. Dans ses précédents rapports, Human Rights Watch qualifiait les armes
incendiaires comme étant « parmi les plus cruelles utilisées dans les conflits armés
dans le monde aujourd'hui » et ce « peu importe la façon dont elles sont utilisées »,
le phosphore blanc étant très soluble dans les graisses et donc la chair humaine,
et « provoquant de graves brûlures thermiques et chimiques, souvent jusqu'à l'os »,
des brûlures sur seulement 10 % du corps étant souvent mortelles413. Bien que les
armes incendiaires ne soient pas interdites et ne constituent pas des armes
chimiques, leur usage est réglementé par le protocole III de la Convention sur
certaines armes classiques (CCAC), signé à Genève par 115 États-parties et entré
en vigueur en 1983, dont la France, les États-Unis, la Russie et l’Ukraine, et qui en
interdit strictement l'usage contre les populations civiles et toute cible non militaire à
cause de leur capacité à « produire des effets traumatiques excessifs ou comme
frappant sans discrimination »413. Il est à noter que la définition de ce protocole
présente des lacunes qui réduisent son champ d'application, notamment au sujet des
munitions « polyvalentes », comme celles contenant du phosphore blanc, qui ne sont
pas concernées413. Ces armes incendiaires ont déjà été utilisées lors de précédents
conflits, comme par l'alliance militaire syro-russe en Syrie, Israël à Gaza et au Liban,
les États-Unis en Irak et en Syrie en particulier contre l'organisation État islamique,
l'Arabie saoudite au Yémen, l'Azerbaïdjan contre les militaires arméniens dans
le Haut-Karabagh413. Pour Human Rights Watch, « les bénéfices humanitaires d'une
interdiction totale des armes incendiaires seraient immenses »413.
Selon le journal Le Monde, la définition la plus récente de ce qui constitue un crime
de guerre réside dans l’article 8 du statut de Rome de la Cour pénale
internationale (CPI), entré en vigueur en 2002 : « La destruction (…) de biens, non
justifiée par des nécessités militaires », ainsi que le fait de « diriger
intentionnellement des attaques contre la population civile ou des biens de caractère
civil » sont ainsi interdits, ce qui implique s’ils sont avérés, que les manquements au
protocole III de la Convention sur certaines armes classiques (CCAC) pourraient
constituer des crimes de guerre413.
Le 28 février, une crise diplomatique dans les relations gréco-russes éclate lorsque
les forces aériennes russes bombardent deux villages de la minorité grecque en
Ukraine près de Marioupol, tuant douze Grecs414. Les autorités russes nient toute
responsabilité. Les autorités grecques déclarent alors qu'elles ont les preuves de
l'implication de la Russie. Le Premier ministre grec Kyriákos Mitsotákis annonce que
son pays enverra du matériel militaire défensif et une aide humanitaire pour soutenir
l'Ukraine415.
Le 1er mars, le président Zelensky déclare qu'il y a des preuves que des zones civiles
à Kharkiv ont été bombardées par l'artillerie russe plus tôt dans la journée, et décrit la
situation comme un crime de guerre416.
Karim Khan, procureur de la Cour pénale internationale (CPI), annonce l'ouverture
d'une enquête portant sur les « crimes de guerre » et les « crimes contre
l'humanité », à la lumière des événements d'actualité et d'un rapport déposé en 2020
dirigé par Fatou Bensouda, prédécesseure de M. Khan417,418.
Le 9 mars, Amnesty International demande à la CPI d'enquêter sur le bombardement
des civils à Tchernihiv qui aurait tué 47 personnes et qu'Amnesty a pu documenter,
ce qui « pourrait constituer un crime de guerre »419. Le même jour, le journal Le
Monde publie sa propre analyse de vidéos, attestant selon lui de l'usage de bombes
à sous-munitions, probablement par les forces russes420. D'après Humans Rights
Watch, en 2014 déjà, des armes à sous-munitions avaient été utilisées, mais
l'organisation n'avait pas pu identifier le responsable 421.
Le même jour, l'armée russe bombarde un hôpital pour enfants à
Marioupol provoquant l'indignation des Occidentaux. Cet acte est désigné par le chef
d'État ukrainien comme un crime de guerre422.
Après la reprise par les Ukrainiens de plusieurs villes sous occupation russe au nord
de Kiev423, le maire de Boutcha signale que les Russes ont massacré des civils, et
que 280 corps ont été inhumés dans une fosse commune. Il déclare aussi que
l'exhumation de ces corps en vue de leur identification n'a pas pu être menée à bien,
par crainte que les troupes russes ne les aient piégés 424,425.
Le 8 avril, la gare de Kramatorsk est touchée par deux missiles ce qui provoque la
mort de 52 civils qui essayaient de fuir la ville dont cinq enfants 426.
De très nombreux cas de viols de femmes et d'enfants ont été rapportés, au point
que les ONG et les médias s'interrogent sur l'utilisation du viol comme arme de
guerre427,428.

Réactions en Ukraine et en Russie


Réactions en Ukraine
Le 22 février, le président ukrainien Volodymyr Zelensky appelle tous ses citoyens à
prendre les armes pour se défendre des envahisseurs. La mobilisation
générale concerne tous les hommes de 18 à 60 ans429.
Des milliers de personnes fuient la capitale avec leurs voitures, créant d'énormes
bouchons. Des dizaines de milliers de personnes attendent aux postes frontaliers
(Pologne, Moldavie, Slovaquie) pour fuir l'Ukraine321.
Selon de nombreux témoignages, de nombreux ressortissants étrangers, africains et
indiens430, sont refoulés aux frontières de la Pologne à cause de leur couleur de peau.
À Kharkiv, des étudiants d'origine africaine sont refoulés des trains par des civils
ukrainiens. Ces scènes sont relayées sur les réseaux sociaux 431,432. L'Union
africaine condamne fermement433.
Réactions en Russie

Poutine et Konstantin Ernst, directeur général de Pervi Kanal, la principale chaîne de télévision russe,
contrôlée par l'État434.

Selon Le Monde, peu avant l'invasion, le 21 février, l'opinion de la population


de Moscou, la capitale, est marquée par une grande indifférence, qui tend vers « un
soutien sans grand enthousiasme »435 au président Poutine.
Le 24 février au soir, des manifestations contre la guerre ont lieu dans cinquante-
trois villes russes436. Plusieurs milliers de personnes se réunissent place
Pouchkine à Moscou, et un millier à Saint-Pétersbourg437. La police russe arrête au
moins 1 700 d'entre eux436, au motif que ces manifestations sont illégales. Le 26
février 2022, 3 000 manifestants russes sont arrêtés438.
Des personnalités russes prennent la parole : le 24 février, les chanteurs Valery
Meladze et Sergueï Lazarev, ainsi que le footballeur international Fiodor
Smolov publient un message pour l'arrêt de la guerre sur leur réseau social 436,439.
Le journal d'opposition Novaïa Gazeta du prix Nobel de la paix Dmitri
Mouratov prend position contre la guerre et publie son numéro en russe et en
ukrainien440. Le 25 février, 664 scientifiques russes publient une tribune dans laquelle
ils exigent l'arrêt immédiat de tous les actes de guerre dirigés contre l'Ukraine 441.
Plusieurs anciens chefs de gouvernement européens travaillant pour des grandes
entreprises russes démissionnent : c'est le cas d'Esko Aho (Finlande), de Matteo
Renzi (Italie), de Christian Kern (Autriche)442 et de François Fillon (France)443.
Le chef de la république russe de Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, envoie
10 000 combattants (les Kadyrovtsy) en Ukraine pour soutenir l'armée russe444.
Le 1er mars, il annonce les premières victimes parmi ces forces avec deux morts et
six blessés445.
Le 3 mars, des manifestations en opposition à l'offensive russe continuent d'avoir lieu
dans les grandes villes russes malgré les nombreuses arrestations (environ
6 400 détenus). Plusieurs figures publiques russes condamnent l'offensive militaire.
De nombreux civils s'étant exprimés ouvertement en ce sens ou ayant participé à
des manifestations sont détenus par la police et reçoivent des amendes. Les
manifestations s'organisent à l'aide de messageries instantanées chiffrées et
non censurées sur Internet, telles que Telegram ou Signal. Le géant Lukoil, seconde
société pétrolière de Russie, condamne « sans réserve » l'invasion de l'Ukraine446,
première entreprise d'envergure à le faire.

Logo de la chaîne Pervi Kanal (Первый канал)

Le 14 mars, la journaliste Marina Ovsiannikova interrompt le journal


télévisé Vremia diffusé sur Pervi Kanal — la première chaîne, regardée par des
millions de Russes. Elle se place derrière la présentatrice, Ekaterina Andreïeva, pour
protester contre l'invasion russe de l'Ukraine, tendant un panneau où il est
écrit : « Arrêtez la guerre ! Ne croyez pas la propagande ! On vous ment ici ! Les
Russes contre la guerre »447. Elle avait auparavant préenregistré une vidéo pour
fustiger la guerre de Vladimir Poutine, rappelant : « Mon père est ukrainien, ma mère
est russe. Ils n’ont jamais été ennemis. » Elle ajoute : « Malheureusement, ces
dernières années, j’ai travaillé pour la première chaîne. J’ai produit de la propagande
pour le Kremlin. J’en suis aujourd’hui honteuse. J’ai honte d’avoir permis que les
mensonges soient diffusés à la télévision, honte d’avoir permis que le peuple russe
soit zombifié »448. Elle est immédiatement arrêtée et pourrait encourir 15 années de
prison pour avoir « décrédibilisé l'utilisation des forces armées russes »447.
Le 16 mars, Olga Smirnova, première ballerine du Bolchoï, annonce quitter la Russie
pour le Ballet national des Pays-Bas : « Je n'aurais jamais pensé que j'aurais honte
de la Russie »449,450.
Le 18 mars, Vladimir Poutine apparaît pour la première fois au grand public depuis le
début de l'invasion en organisant un important meeting-concert au stade
Loujniki de Moscou, célébrant le huitième anniversaire de l'annexion de la Crimée.
Nommé par les autorités « Pour un monde sans nazisme » (russe : « Zа мир без
нацизма »), l’événement a accueilli 203 000 soutiens pro-Kremlin, dont 95 000 dans
l’enceinte, d'après le ministre de l’Intérieur russe 451.
L'Union des comités de mères de soldats de Russie déplore : « Nous sommes pieds
et poings liés par les nouvelles lois interdisant la collecte d’informations sur l’armée
russe452. » Elle refuse ensuite de parler à la presse occidentale 453.
L'hebdomadaire Franc-Tireur dénonce la tentative d'achat par la Russie de Poutine
du silence des mères des victimes du conflit en offrant de fortes sommes aux familles
des tués et des blessés et de multiples avantages financiers aux combattants 452.
De plus en plus de jeunes évitent la conscription par des stratégies frauduleuses :
pot-de-vin à des employés d'administrations, mariage blanc avec des mères
célibataires, documents falsifiés parfois fournis par des entreprises spécialisées… 454
Pour éviter d'être mobilisés dans l'armée, des Russes réfractaires quittent le pays et
se réfugient à l'étranger notamment en Ouzbékistan, Géorgie, Arménie, Turquie ou
dans les États nordiques comme la Finlande455.
Mikhail Benyash, un avocat russe, explique que lui et ses équipes suivent et
conseillent déjà « des centaines et des centaines » de soldats qui refusent de
combattre et n'encourent que de faibles peines du fait qu'officiellement aucune
guerre n'est en cours456,457.
Utilisation nationaliste de la lettre « Z »
Article détaillé : Z (armée russe).

Flash mob formant le symbole "Z" à la Platinum Arena de Khabarovsk, organisé par le Comité de gestion
du district central, le parti Russie unie, sa Jeune garde et des résidents locaux (11 mars 2022).

Lors de l'intervention, de nombreuses images montrent que de très nombreux


véhicules russes portent la lettre latine Z peinte en blanc458. Si cette lettre n'appartient
pas à l'alphabet cyrillique, elle est reprise sur les réseaux sociaux comme TikTok, et
certains services de la Fédération de Russie, à l'instar du Roskomnadzor,
remplacent dans leurs logos ou dans des slogans la lettre cyrillique З par un Z459.
Lors de la Coupe du monde de gymnastique à Doha, l'athlète Ivan Kuliak arbore
un « Z » à la place du logo de la Russie pour montrer son soutien à l'armée. Une
enquête disciplinaire est ouverte à son encontre par la fédération internationale 460.
Différentes hypothèses sur la signification de ce « Z » sont émises : il pourrait s'agir
du mot « Zapad » (signifiant « ouest » en russeNote 13), « Za pobedy » (vers la victoire),
ou bien la lettre serait utilisée comme signe distinctif pour éviter les tirs entre forces
russes (d'autres unités portant une lettre V), ou encore elle pourrait n'avoir aucune
signification et s'agir en fait d'une stratégie de communication 458,459,460,461. La chaîne pro-
gouvernementale RT a ainsi mis en vente des t-shirts reprenant cette symbolique 462.
Des membres de l'opposition russe comme les Pussy Riot ou l'organisation non
gouvernementale Memorial ont déclaré qu'un « Z » a été peint sur leurs portes462.

Réactions internationales
Article détaillé : Réactions à l'invasion russe de l'Ukraine en 2022.
L'invasion de l'Ukraine par la Russie suscite de très nombreuses réactions de la part
des principales organisations internationales et de la plupart des pays. Ces réactions
sont avant tout de nature politique, puisque les États-Unis comme les pays
européens avaient fait savoir qu'ils n'interviendraient pas militairement sur le
terrain463. Elles comportent en revanche de la part de l'OTAN, de l'Union européenne
et de nombreux pays individuellement un soutien militaire à l'Ukraine et d'importantes
sanctions contre la Russie.
Le 2 mars, après deux journées de débats, l'Assemblée générale des Nations
unies vote massivement la résolution ES-11/1 qui « exige que la Russie cesse
immédiatement de recourir à la force contre l'Ukraine » déplorant « dans les termes
les plus vifs l'agression de la Russie contre l'Ukraine » et affirmant « son
attachement à la souveraineté, l'indépendance, l'unité et l'intégrité territoriale de ce
pays, y compris de ses eaux territoriales ». La résolution est adoptée : sur une
organisation comptant 193 membres, 141 pays votent pour, cinq votent contre
(Russie, Biélorussie, Corée du Nord, Érythrée, Syrie), 35 s'abstiennent (dont la
Chine)464,465. La résolution n'est pas contraignante466.
À la suite de l’invasion, le pape François a rendu visite à l’ambassade russe près le
Saint-Siège dans ce qui fut décrit comme un « geste sans précédent »467. François a
également appelé le président ukrainien Volodymyr Zelensky, lui faisant part de
sa « tristesse » tandis que le Vatican s’efforce de trouver une « marge de
négociation »468. « Le Saint-Siège est prêt à tout pour se mettre au service de la
paix », confia le Pape, tout en envoyant en Ukraine, début mars, une ambassade
dirigée par deux cardinaux469. Ces envoyés spéciaux sont l’aumônier pontifical, le
cardinal Konrad Krajewski, et le cardinal Michael Czerny, qui est à la tête du
département papal spécialisé dans l’immigration, la charité, la justice et la paix. Cette
mission, qui impliquait plusieurs séjours470,471, fut considérée comme un geste plus
qu’inhabituel dans la diplomatie du Vatican 472. Le 16 mars, le pape François et
le patriarche Cyrille de Moscou s'entretiennent en visioconférence, et conviennent
que « l'Église ne doit pas utiliser la langue de la politique mais le langage
de Jésus ». « Nous sommes pasteurs du même saint peuple qui croit en Dieu, dans
la Très Sainte Trinité, dans la Sainte Mère de Dieu : nous devons pour cela nous unir
dans l’effort d’aider la paix, d’aider celui qui souffre, de chercher les voies de la paix,
pour arrêter le feu »473.
Le 28 février, le 14e dalaï-lama s'exprime pour rétablir la paix en Ukraine474. Le 14
mars, il signe l’appel de 175 lauréats du Prix Nobel, appelant à la fin immédiate de
l'invasion armée de l'Ukraine475.
Réactions politiques

Le drapeau ukrainien flottant en signe de solidarité devant la mairie de Caen (Calvados, France), avec


l'abbaye aux Hommes en arrière-plan, en mars 2022.
Le drapeau ukrainien accroché au balcon de la mairie de Mouroux (Seine-et-Marne, France) en mars 2022.

Le début de l'invasion déclenche des réunions en urgence de la plupart des grandes


institutions internationales. Le G7 condamne l'invasion russe le 24 février476. Le
même jour, un Conseil européen extraordinaire condamne « avec la plus grande
fermeté l'agression militaire non provoquée et injustifiée de la Fédération de
Russie contre l'Ukraine » qui « viole de façon flagrante le droit international et les
principes de la charte des Nations unies, et porte atteinte à la sécurité et à la stabilité
européennes »477. L'OTAN publie le 25 février un communiqué qui rejette sur la
Russie l'entière responsabilité du conflit478. Le Conseil de l'Europe suspend la Russie
de sa participation à cette organisation à partir du 25 février 479. Le 16 mars 2022, le
Comité des ministres décide d'exclure la Russie du Conseil de l'Europe, avec effet
immédiat480.
Le 25 février, le projet de résolution examiné par le Conseil de sécurité de
l'ONU pour condamner l'attaque militaire russe en Ukraine et demandant le retrait
immédiat des troupes russes, est rejeté du fait que la Russie fait usage de son droit
de veto481. À la suite de ce résultat attendu, les efforts se tournent vers l'appel à la
résolution Acheson, un mécanisme permettant à l'Assemblée générale de l'ONU
d'émettre des recommandations sous forme de résolutions non contraignantes, les
résolutions contraignantes étant de la seule prérogative du Conseil de sécurité 482,483.
Ultérieurement, le président Zelynsky ainsi que plusieurs commentateurs des affaires
étrangères dénoncent le fonctionnement et la composition du conseil de sécurité,
inchangées depuis 1945484,485. Le géopoliticien Frédéric Encel déclare qu'une réforme
touchant à son statut est inenvisageable et amènerait à la création d'une « ONU
bis »486.
Le 27 février, ce dernier adopte la résolution 2623 (2022) pour convoquer une
session extraordinaire d'urgence de l'Assemblée générale, afin d'étudier la situation
en Ukraine : n'ayant besoin que d'une majorité de neuf voix, sans possibilité de veto,
le Conseil adopte la résolution par onze voix pour, une voix contre (Russie), et
l'abstention de l'Inde, de la Chine et des Émirats arabes unis 487. Jusqu'au 28 février
2022, il n'y a eu que onze sessions extraordinaires d'urgence dans l'histoire de
l'ONU487. Le 2 mars, avec un vote qualifié d'« historique » tant la majorité est
importante, l'Assemblée générale de l'ONU adopte à 141 pays pour (sur 193) une
résolution non contraignante qui « exige » de la Russie un arrêt « immédiat » de la
guerre en Ukraine, tout en demandant la protection complète des civils,
notamment « personnels humanitaires, journalistes, femmes et enfants »488. Le 24
mars, l'Assemblée générale de l'ONU adopte à une majorité écrasante de 140 pays
(sur 193) une nouvelle résolution non contraignante préparée par la France et le
Mexique qui « exige une cessation immédiate des hostilités par la Fédération de
Russie contre l'Ukraine, en particulier de toutes les attaques contre des civils et des
objectifs civils »489.
La plupart des États condamnent l'invasion, comme le montre l'importance de
l'adhésion à la résolution de l'Assemblée générale de l'ONU 490. Toutefois, certains
pays, les alliés historiques de la Russie, continuent de la soutenir plus ou moins
explicitement : la Biélorussie, la Syrie, la Birmanie, l'Iran, le Venezuela, et la Chine 490.
D'autres préfèrent ne pas choisir de camp en restant silencieux, parmi lesquels un
grand nombre de pays africains comme le Mali ou la Centrafrique, où la Russie a
récemment étendu sa sphère d'influence notamment en déployant les mercenaires
russes du groupe Wagner, et la majorité des pays asiatiques, y compris l'Inde 487, et
du monde arabo-musulman, où l'on critique le « deux poids deux mesures » de
l'Europe dans son accueil ouvert des réfugiés ukrainiens quand les réfugiés afghans
et syriens ne bénéficiaient pas d'autant de faveurs 490.
Le 27 février, la guerre en Ukraine pousse le chancelier allemand Olaf Scholz à
prendre une décision à laquelle l'Allemagne ne voulait pas se résoudre,
annonçant « une augmentation massive des dépenses de la Bundeswehr »491. Son
discours marque un revirement complet de l'Allemagne dans sa politique militaire et
étrangère492.
Le 7 avril, la 11e session extraordinaire d'urgence de l'Assemblée
générale des Nations unies décide, par le biias de la résolution ES-11/3, de
suspendre la Russie du Conseil des droits de l'homme de l'organisation pour
ses « violations flagrantes et systématiques » de ces derniers493.
Le 8 avril, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen,
accompagnée du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell et du Premier
ministre slovaque Eduard Heger, s'est rendue sur les lieux du massacre de
Boutcha pour y exprimer la solidarité de l'Union européenne avant de rejoindre la
capitale Kiev et rencontrer Volodymyr Zelensky494.
Le 14 avril, la France envoie des gendarmes de IRCGN afin d'enquêter sur les actes
commis à Boutcha495.
Soutien militaire étranger à l'Ukraine

 Russie
 Ukraine
 Pays qui ont fourni à l'Ukraine des équipements militaires pendant l'invasion de 2022
 Russie
 Ukraine
 Pays envoyant toute aide, y compris humanitaire, à l'Ukraine

Sur le plan militaire, les pays alliés de l'Ukraine ont dessiné une ligne avant même le
début de la guerre lancée par la Russie : toute implication militaire directe contre la
Russie en Ukraine est exclue, afin d'éviter le risque d'une escalade en conflit
mondial496. En conséquence, la stratégie choisie par les Occidentaux est de se limiter
à contenir les combats sur le sol ukrainien par des livraisons d'armes
dites « défensives », afin de ne pas abandonner l'Ukraine à son sort, sans intervenir
directement directement dans le conflit496,497.
Au regard du droit international, il y a deux corps de règles : le droit de la paix,
interdisant d'utiliser la force mais pas les sanctions, et le droit de la guerre 497. Dans ce
dernier, un État n'est considéré comme belligérant, plus précisément une « partie au
conflit », que s'il coordonne des forces armées engagées sur le théâtre d'opération,
même à distance, ou planifie des opérations militaires, ou y participe de manière
collective à l'intérieur d'une alliance militaire telle que l'OTAN 496,497,498. En effet, les
notions de « cobelligérant » et « belligérant » n'existent plus en droit international
depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la notion de « partie au conflit » étant
préférée depuis 1977 avec la ratification des deux protocoles additionnels aux
Conventions de Genève de 1949 sur la protection des victimes des conflits
armés497. Une décision du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie, jugeant
les auteurs de crimes de guerre dans les Balkans au cours des années 1990, affirme
que pour qu'un État soit considéré comme partie au conflit, il doit « jouer un rôle dans
l'organisation, la coordination ou la planification des actions militaires du groupe
militaire, en plus de le financer, l'entraîner, l'équiper ou lui apporter son soutien »,
sans pour autant que « le contrôle exercé par un État sur des forces armées » ne
soit « global »497,499[Passage contradictoire]. En conséquence, l'envoi d'équipements militaires ou
d'une aide financière à un belligérant, la formation ou l'entraînement de troupes et les
sanctions économiques n'engagent pas l'État dans le conflit, sauf à quelques
exceptions496,498,497, car cela interdirait de facto la vente d'armes, comme le font la
France ou la Russie, sous peine de guerre constante 498. Une de ces exceptions est
énoncée dans le Traité sur le commerce des armes (TCA), qui interdit toute
exportation d'armes s'il y a préalablement connaissance qu'elles pourraient servir à
des violations graves du droit international humanitaire ou des droits de l'homme 496.
Ce traité a été ratifié par de nombreux membres de l'OTAN, à l'exception des États-
Unis496. L'alliance n'implique pas une entrée en guerre de facto, comme pour l'Iran qui
n'est pas en guerre avec l'Ukraine malgré son alliance avec la Russie 497.
Bien que la partie russe se soit rendue coupable de violations du droit international et
humanitaire de la façon la plus visible d'après les observateurs, les Ukrainiens ont
aussi violé certains traités, comme quand ils ont filmé des prisonniers de guerre, ce
qui est interdit par la Convention de Genève de 1949 fondant le droit humanitaire 496.
Cela explique que les Occidentaux cherchent à équiper les Ukrainiens le plus
rapidement et le plus discrètement possible, avant que le risque de nouvelles
exactions n'augmente notamment en cas de guérilla urbaine. Ils justifient cette aide
par le droit légitime de l'Ukraine à se défendre puisqu'ils ne peuvent faire ici appel au
principe de « responsabilité de protéger » comme lors de l'intervention en Libye, car
la Russie userait de son droit de veto pour bloquer toute résolution au Conseil de
Sécurité de l'ONU qui irait en ce sens496.
Le droit international distingue donc les États neutres des États partie à un conflit, un
État qui n'est pas partie au conflit armé étant de facto un État neutre 500, une
conception de la neutralité qui trouve son origine dans les deux conventions de la
Haye de 1907 sur la neutralité des pays tiers, en cas de guerre terrestre ou navale 496.
Dans l'article 2 de la convention (V) de la seconde conférence de la Haye (1907), il
est prévu qu' « il est interdit aux belligérants de faire passer à travers le territoire
d'une Puissance neutre des troupes ou des convois, soit de munitions, soit
d'approvisionnements. »496. Selon Geoffrey Corn, spécialiste du droit dans les conflits
armés du South Texas College à Houston, cette référence de 115 ans est rendue
obsolète par l'apparition d'alliances militaires telles que l'OTAN et par l'évolution de la
doctrine sur l'usage de la force à la suite de la Seconde Guerre Mondiale 496. Selon
lui, « on assiste aujourd'hui chez les alliés à une révision très claire de cette notion
ancienne de neutralité, dans la lignée de ce que les Etats-Unis ont pratiqué depuis
des décennies, et qui consiste à distinguer le coupable et la victime, en soutenant
cette dernière », position qui conduit à la nouvelle notion de « neutralité
qualifiée » dans la littérature spécialisée, permettant aux pays tiers de ne pas être
considérés comme parties prenantes, sans pour autant être complètement inactifs
lors d'un conflit étranger496. Par ailleurs, cette notion de neutralité a été recouverte par
la charte des Nations unies, après 1945, comme le rappelle Corn 496,[à développer].
La neutralité qualifiée offre donc une zone grise d'actions possibles où l'ambiguïté
règne tant sur la définition juridique mais aussi opérationnelle des seuils d'implication
dans un conflit armé qui constitueraient un engagement de la responsabilité d'un
État, auparavant neutre, comme belligérant496. Le professeur Michael Schmitt,
spécialiste réputé en la matière, souligne que la violation de la neutralité par un État
ne le transforme pas forcément en cobelligérant, car cela dépend du degré de son
implication496. Mais cette question des seuils n'est pas tranchée par le droit
international, et reste donc sujette à l'interprétation, d'après Julia Grignon, spécialiste
du droit des conflits armés à l'Institut de recherche stratégique de l'École
militaire (IRSEM), et le général Jean-Paul Paloméros, chef d’état-major de l’armée
de l’air française de 2009 à 2012 et commandant suprême allié Transformation de
l’Otan de 2012 à 2015496,498. D'après Mario Bettati, professeur émérite de droit et
ancien conseiller des ministres des Affaires étrangères français, ces autres notions
de neutralité n'ont aucune valeur juridique, ne décrivant le plus souvent que des
attitudes partiales d'États non parties au conflit, quand la neutralité exclut toute
position partisane au profit d'un ou de plusieurs des belligérants 500.
Par exemple, la livraison d'armes de petit calibre peut permettre de ne pas être
considéré comme cobelligérant, mais la réponse est moins nette pour la livraison
d'avions de chasse496,501, une « subtilité juridique » empêchant la Pologne et les États-
Unis de fournir des avions à l'Ukraine, tandis que la livraison de missiles anti-tank
était possible501. La question du ravitaillement des engins de guerre peut également
être problématique, s'il est nécessaire de le faire sur le territoire d'un État ou d'une
alliance neutre comme la Roumanie et l'OTAN 496. Des avions ukrainiens décollant de
Pologne pour mener des opérations contre les forces russes poseraient la question
de la cobelligérance, et la problématique est la même concernant la Biélorussie qui a
permis que l'armée russe stationne sur son territoire pour ensuite envahir l'Ukraine,
raison pour laquelle « on peut considérer la Biélorussie comme partie au
conflit » d'après Grignon498. En revanche, les manœuvres militaires françaises
menées début mars sur une base militaire de l'Otan en Roumanie ne relèvent pas du
droit des conflits armés, puisque l'Otan ne s'est pas impliqué directement dans le
conflit, ses forces restant dans les territoires des pays membres d'après Grignon 498.
Les convois d'armes à destination des Ukrainiens n'exposent pas les alliés à être
considérés comme belligérants tant qu'ils ne sont pas conduits par des militaires
européens ou américains ni des fonctionnaires civils « dont il pourrait être établi qu'ils
travaillent pour le compte d'un État occidental » selon Grignon, ce qui implique la
nécessité pour les alliés de l'Ukraine d'assurer l'encadrement de l'acheminement
dans une totale clandestinité, avec une possibilité de déni 496. L'Union européenne a
pour la première fois décidé de financer l'achat et la livraison d'armements et autres
équipements via le fond de « Facilité européenne de paix », une décision qualifiée
de « bifurcation historique » par Sylvain Kahn, docteur en géographie et professeur
agrégé d'histoire à Sciences Po, car mettant fin au « tabou voulant que l'Union ne
fournisse pas d'armes à des belligérants » d'après Josep Borrell, chef de la
diplomatie européenne497.
Le partage de renseignements (par satellites ou agents sur le terrain) ne fait pas de
l'État qui s'y livre une partie au conflit, tant qu'il n'y a pas de coordination directe des
actions militaire498 comme le font les États-Unis avec l'Ukraine, sans toutefois faire
de « ciblage en temps réel » des forces russes, ce qui est une « distinction
subtile » selon Schmitt496,498.
Le maintien par un pays tiers d'une zone d'exclusion aérienne serait en revanche
une implication directe dans le conflit armé, car constitutive d'une guerre aérienne,
selon Paloméros498.
Concernant les cyberattaques, le droit international humanitaire s'applique dès lors
qu'elles ont lieu dans un conflit armé préexistant. En revanche, la question de savoir
si des cyberattaques pourraient déclencher un conflit armé n'est pas tranchée, mais
Grignon suppose qu'« une opération cyber qui aurait les mêmes effets qu'une
opération militaire classique pourrait être de nature à déclencher un conflit armé,
mais, pour l'instant, cela ne s'est jamais produit »496. Par exemple, ralentir et brouiller
les communications n'implique pas un État comme partie au conflit, selon le
professeur Wolff Heintschel von Heinegg, éminent spécialiste du droit international à
la Europa-Universität Viadrina de Francfort, mais si les opérations cyber sont si
disruptives qu'elles sont de nature à donner un avantage militaire évident à l'une des
parties, comme des opérations cyber dirigées contre le centre de contrôle, de
commandement, de renseignement et de communication des forces armées, alors
cela pourrait être considéré comme une participation directe à des hostilités armées,
qui feraient de l'État un cobelligérant 496.
Ces zones grises ont été instrumentalisées par la Russie, pour limiter le soutien
militaire des Occidentaux à l'Ukraine sous la menace d'être considérés comme
cobelligérants496,501. Les déclarations des responsables politiques sont également
scrutées497. Et même en s'en tenant strictement aux limites fixées clairement par le
droit international, il y a le risque de provocations, par exemple lors du
franchissement d'une frontière, volontaire ou pas, ce qui peut se produire aisément
selon Paloméros, les avions russes pourraient par exemple franchir la frontière
roumaine pour inciter l'OTAN à riposter498.
La fourniture de chars et d’avions de guerre à Kiev placerait les pays de l’OTAN en
position de cobelligérants. C’est, a précisé le président Emmanuel Macron devant la
presse, une « ligne rouge » que l’Alliance n’est pas disposée à franchir, afin de ne
pas provoquer d’escalade du conflit502.
Les États neutres
En droit international, un État neutre est un État qui n'est pas partie au conflit et
s'abstient « d’y participer, que ce soit directement en prenant part aux hostilités ou
indirectement en assistant l’un ou l’autre des belligérants », ce qui interdit « à un État
neutre d’adhérer à un pacte militaire ou de mettre, de quelque manière que ce soit,
son territoire à disposition d’une puissance belligérante »500.
Lors du conflit en Ukraine, la Suisse et l'Autriche, toutes deux non membres
d'alliances militaires, ont réaffirmé leur neutralité, en interdisant tout acheminement
d'arme sur leur sol, sans pour autant interdire le survol d'avions militaires des parties
au conflit ou d'autres États à des fins humanitaires ou médicales, dont le transport
aérien des blessés503,504. Néanmoins, la Suisse a fait évoluer sa doctrine dans le cadre
de ce conflit, s'autorisant pour la première fois à se joindre aux sanctions
économiques contre la Russie, ce que Laure Gallouët analyse comme l'adoption
d'une « neutralité différenciée, une interprétation qui permet de participer à des
sanctions économiques internationales sans briser sa neutralité militaire »503,505. La
neutralité différenciée n'est qu'une notion juridique dans les textes nationaux,
notamment de l'Autriche505, mais n'a aucune valeur juridique en droit international, car
la neutralité exclut toute position partisane au profit d'un ou de plusieurs des
belligérants500, la neutralité différenciée représente donc une politique de demi-
mesures partiales500,505. D'autres pays comme la Suède et la Finlande étaient neutres
pendant la guerre froide, annonçant éviter toute action hostile contre la Russie, ce
que les historiens Gallouët et Georges-Henri Soutou qualifient
de « neutralisation » ou de « finlandisation », à différencier de la véritable neutralité
choisie de façon souveraine et non sous la menace d'un pays tiers 503. Ces deux pays
ont peu à peu abandonné cette neutralité contrainte après avoir rejoint l'Union
européenne en 1995, car considérant qu’au regard de la clause de défense mutuelle
de l'UE (l'article 42.7 du traité de Lisbonne) ils devraient intervenir en cas d’attaque
contre un autre État membre. Ils ont ainsi suivi une politique de non-alignement, dite
aussi de « politique de la porte ouverte par rapport à l'OTAN », leur permettant de ne
prêter allégeance à aucun bloc tout en pratiquant une politique d'ouverture 503. Ces
deux pays ont par exemple pu offrir des armements et du matériel militaire à
l'Ukraine en accord avec les décisions de l'Union européenne ainsi que participer à
des exercices conjoints de l'OTAN503. En effet, sans être membres de l'OTAN, la
Suisse, l'Autriche, la Finlande et la Suède sont des partenaires neutres à travers le
Partenariat pour la paix de l'OTAN, qui ne contient pas de clause d'assistance
mutuelle503. Pour Gallouët, la clause de défense mutuelle de l'UE de l'article 42.7 du
traité de Lisbonne n'empêche pas un statut neutre, car « l'assistance en question
peut prendre d'autres formes que l'aide militaire »503.
Le statut d'État neutre ne constitue pas une protection en lui-même d'après Gallouët,
citant en exemple les moyens importants alloués par la Suisse à sa défense 503. Il faut
donc qu'un État se proclamant neutre ait tout de même les moyens d'assurer sa
protection, sous peine de n'être pas assez dissuasif 503. C'est pourquoi l'Ukraine
demande un accord international, ainsi que de ne pas être empêché par les Russes
de rejoindre l'Union européenne, afin de garantir sa sécurité en cas d'accord sur un
statut neutre503. En revanche, un statut neutre, quels que soient ses contours,
empêcherait obligatoirement l'Ukraine d'adhérer à l'OTAN 503. Ces négociations sur un
statut neutre ravivent le risque de neutralisation, puisqu'on peut douter de la marge
de manœuvre et de la souveraineté dont disposera l'État ukrainien pour
l'interpréter503.
Soutien des États-Unis

Un FGM-148 Javelin tiré par des soldats américains.

Les États-Unis sont le premier fournisseur de matériel militaire à l'Ukraine : une


nouvelle aide d'un montant de 350 millions de dollars est annoncée pour combattre
l'invasion russe506. Le 26 février 2022, le secrétaire d'État américain Antony
Blinken annonce que cette aide sera constituée de nouveaux moyens militaires
défensifs506 : des systèmes anti-blindés et antiaériens, des armes légères et des
munitions de divers calibres, des gilets pare-balles et des équipements connexes 507.
Ce soutien s'ajoute aux 60 millions de dollars d'assistance militaire décidés à
l'automne 2021, puis 200 millions de plus en décembre508 : il s'agissait notamment de
livraisons de lance-missiles antichars FGM-148 Javelin et d'autres armes anti-
blindage, d'armes légères, de divers calibres de munitions et d'autres équipements
non létaux509,510. C'est un total de plus d'un milliard de dollars octroyé à l'Ukraine
depuis un an508.
D'après le journal Libération et l'AFP, le 13 avril 2022, le président Biden annonce
une nouvelle tranche d'aide d'une valeur de 800 millions de dollars avec des envois
d’équipements défensifs et en autorisant pour la première fois la livraison d’armes
offensives. En plus des équipements annoncés par la Maison-Blanche début avril qui
précise que les États-Unis ont jusqu'ici déjà fourni ou promis 1 400 systèmes anti-
aériens Stinger, 5 000 missiles antichars Javelin, 7 000 armes antichars d’un autre
modèle, plusieurs centaines de drones kamikazes Switchblade, 7 000 fusils d’assaut,
50 millions de balles et munitions diverses, 45 000 lots de gilets pare-balles et
casques, des roquettes à guidage laser, des drones Puma, des radars anti-artillerie
et anti-drones, des blindés légers, des systèmes de communication sécurisée et des
protections anti-mines, le porte-parole du Pentagone John Kirby a publié une liste
des nouveaux équipements promis, précisant qu’ils proviennent des stocks de
l’armée américaine et qu’ils sont tous disponibles immédiatement et seront livrés dès
que possible. Il s’agit de 18 obusiers M777, des pièces d’artillerie de dernière
génération utilisées encore récemment par l’armée américaine en Afghanistan,
accompagnés de 40 000 obus de 155 mm, de 10 radars anti-artillerie mobiles
AN/TPQ-36 Firefinder et de deux radars anti-aériens AN /MPQ64 Sentinel. Par
ailleurs, cette nouvelle tranche comprend 300 drones kamikazes Switchblade, ainsi
que 500 missiles Javelin et des milliers d’autres systèmes antichars, auxquels
s’ajoutent 200 véhicules blindés de transport de troupes M113 et 100 blindés
légers Humvee. Avec cette nouvelle livraison le montant total de cette assistance
militaire atteindra 3,2 milliards de dollars511.
Soutien de pays européens
À partir du 26 février, deux jours après le début de l'invasion, et pour la première fois
de son histoire, l'UE annonce qu'elle va financer l'achat et la livraison d'armements et
d'autres équipements à un pays victime d'une guerre pour la somme de 450 millions
d'euros. C'est un tournant historique, comme l'a souligné la présidente de
la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Une vingtaine d'États européens
déclarent apporter, en plus de l'aide communautaire, un soutien militaire à
l'Ukraine512.

Poutine avalant l'Ukraine, sur laquelle est inscrit « étouffe-toi !!! », le 13 mars à Berlin.

  Allemagne : le pays, qui était jusque-là hostile à une livraison d'armes,


annonce la livraison à l'Ukraine de 400 lance-roquettes antichar Panzerfaust, de
1 000 lance-roquettes et 500 missiles sol-air Stinger, ainsi que 14 blindés et du
carburant513.
  Belgique : le pays déclare fournir 2 000 mitrailleuses et 3 800 tonnes de
carburant à l'armée ukrainienne514.
  Danemark : la première ministre annonce donner 2 700 lance-roquettes
antichar515.
  Espagne : des équipements défensifs, comme des gilets pare-balles, font
partie des 20 tonnes d'aides envoyées par le pays516. Face aux critiques, Pedro
Sánchez déclare le 2 mars que son pays « livrera du matériel militaire offensif à
la résistance ukrainienne »517.
  Finlande : le ministre de la Défense finlandais, Antti Kaikkonen, a annoncé
fournir 2 500 fusils d'assaut, 150 000 munitions, 1 500 armes antichars et des
colis alimentaires518.
  France : Livraison de systèmes d'armements complexes comme des Missiles
MILAN des canons automoteurs CAESAR519 ainsi que des équipements défensifs
tels que des protections balistiques. L'aide française actuelle[Quand ?] se monte à
environ cent millions d'euros520.
  Grèce : le pays prévoit d'envoyer des équipements défensifs 516.
  Italie : le premier ministre indique fournir une aide militaire « en particulier
dans le secteur du déminage et de la fourniture d'équipements de protection »521.
  Pays-Bas : le pays indique avoir expédié des fusils de précision et des
casques et déclare fournir 200 missiles antiaériens Stinger514.
  Pologne : le pays, qui a fourni des dizaines de milliers de munitions à
l'Ukraine fin janvier522, dénonce « l'égoïsme en béton [de] certains pays
occidentaux » en matière de soutien militaire523.
  Portugal : le ministère de la Défense annonce la livraison à l'Ukraine
de « gilets, de casques, de lunettes de vision nocturne, de grenades, de
munitions de différents calibres » ou encore de « fusils automatiques G3 »521.
  Roumanie : le pays prévoit l'envoi de « combustible, de gilets pare-balles, de
casques, de munitions et d'autres équipements militaires »516.
  Suède : le pays annonce l'envoi de rations de combat, de 5 000 casques,
5 000 boucliers et 5 000 lance-roquettes antichar524, rompant avec sa doctrine de
ne pas livrer d'armes325,525.
  Tchéquie : le pays annonce, en plus des 4 000 obus d'artillerie envoyés en
janvier526, l'envoi de 30 000 pistolets, 7 000 fusils d'assaut, 3 000 fusils-mitrailleurs
et plusieurs dizaines de fusils de précision, ainsi qu'un million de cartouches 514.
  Union européenne : pour la première fois de son histoire, elle propose de
financer la fourniture d'armes létales, mais aussi de carburant, d'équipements de
protection et médicaux325, ainsi que d'avions de combat527,528. Cependant, les
pilotes ukrainiens n'étant formés que sur des avions de chasse issus du Pacte de
Varsovie, (l'Ukraine dispose de Mig-29 et Sukhoi-27), seuls trois pays membres
de l'OTAN en possèdent et peuvent donc en fournir : la Pologne, la Bulgarie et la
Slovaquie528. La Pologne a refusé d'envoyer des Mig-29, malgré la proposition
américaine de les remplacer par des chasseurs F-16 528. Néanmoins, les
Occidentaux peinent à s'accorder sur la livraison d'avions de combat, d'une part à
cause des risques logistiques de livrer par la route des armements aussi
stratégiques et coûteux, d'autre part face au risque que ces livraisons soient
interprétées par la Russie comme une implication belligérante. Le président russe
Poutine a d'ailleurs menacé d'une riposte si les Occidentaux agissaient ainsi, et le
président ukrainien Zelensky a de son côté reproché aux Occidentaux de « ne
pas tenir leurs promesses »529. Le 13 avril 2022, Florence Parly, la ministre
française des Armées, annonce dans un tweet que l'Union européenne a
débloqué pour plus d'1,5 milliards d'euros pour aider l'Ukraine à se défendre, ce
qui en fait le second contributeur après les États-Unis 530.
Soutien du Canada
Le 27 février 2022, le Canada annonce l'envoi « de casques, de gilets pare-balles, de
masques à gaz et de matériel de vision nocturne », après avoir déjà promis le 14
février la livraison d'armes et de munitions531.
Soutien de l'OTAN
Quelques jours avant l'invasion, l'OTAN a commencé à fournir des armes défensives
à l'Ukraine532.
Logistique de l'acheminement d'équipements militaires à l'Ukraine
Dès les premiers jours du conflit, de nombreux pays occidentaux, dont les États-
Unis, le Canada et l'Union européenne, parviennent à un accord historique pour
consentir d'importantes livraisons d'armements à l'Ukraine pour l'aider à résister à
l'invasion russe533,534,535,536. Déjà au cours des mois ayant précédé l'offensive russe, des
armes américaines avaient déjà été livrées à l'Ukraine depuis les pays baltes et le
Royaume-Uni, pour un montant de 850 millions de dollars, en réaction aux exercices
militaires à caractère provocateur menés par les Russes aux frontières de l'Ukraine,
tant en Biélorussie qu'en Russie99,124.
La logistique représente le plus grand défi de ce soutien 537,[à développer]. La Pologne, où
se trouvent plusieurs bases de l'OTAN et dont une frontière est proche de la capitale
ukrainienne, occupé une position stratégique pour recevoir du matériel et le
transporter en Ukraine538. Certains pays comme la Suisse interdisent le survol de leur
territoire pour acheminer des armes, conformément à son statut de neutre 539.
L'envoi d'armes dont des munitions et explosifs est parfois déguisé en livraison
d'aide humanitaire pour l'Ukraine via la Pologne, comme l'a découvert le 15 mars
2022 le personnel de l'aéroport civil de Pise en Italie, près de la base militaire
américaine de Camp Darby (it), ce qui entrainé des réactions politiques et le refus
du personnel de charger ce matériel540,541.
Soutien humanitaire et logistique
Des soutiens et dons humanitaires s'organisent progressivement pour venir en aide à
la population ukrainienne. Certains pays s'engagent à fournir une aide humanitaire et
logistique en excluant l'envoi de moyens militaires.
États

  États-Unis : le ministère des affaires étrangères des États-Unis annonce une


aide humanitaire de près de 54 millions de dollars en complément des aides
humanitaires régulièrement versées depuis huit ans, soit un total de près de
405 millions de dollars542. Selon Le Monde, le 9 février 2022, les autorités
ukrainiennes demandent des équipements plus modernes, dont des moyens
de défense antiaérienne, antimissile et antinavale543. Le 25 février, Joe Biden
exclut l'envoi de troupes militaires en Ukraine 544.
  Israël : depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, le 24 février, l'Agence
juive, un organisme semi-gouvernemental chargé d'encourager et de superviser
l'immigration en Israël, met en place six bureaux dans des pays frontaliers de
l'Ukraine (Pologne, Roumanie, Moldavie, Hongrie). Elle annonce vouloir faciliter
la loi du droit au retour pour les Ukrainiens, qui exige qu'une personne ait au
moins un grand-parent juif pour obtenir la citoyenneté israélienne545. L'Institute for
Jewish Policy Research estime qu'environ 200 000 Juifs ukrainiens sont éligibles
à la citoyenneté israélienne546. Le pays envoie également une cargaison de
100 tonnes d'aide humanitaire, en souhaitant mettre en place un hôpital pour
aider les Ukrainiens blessés en précisant que l'hôpital sera entièrement géré par
des civils et non par le corps médical de Tsahal, ainsi que du matériel médical
(médicaments, bandages…)547. Selon le quotidien Haaretz, le président ukrainien
Zelensky demande à plusieurs reprises une aide militaire, dont la fourniture d'un
système de défense de type « Dôme de fer ». Le premier ministre Bennett refuse
préférant « aider discrètement » la population civile d'Ukraine tout en préservant
ses propres intérêts stratégiques548.
  Royaume-Uni : le Royaume-Uni annonce une aide humanitaire de 40 millions
de livres sterling (soit 48 millions d'euros) et déclare que toute personne installée
en Grande-Bretagne peut accueillir des membres de sa famille proche en
provenance d'Ukraine549.
  Turquie : la Direction de la gestion des catastrophes et des situations
urgentes (AFAD) annonce l'envoi en Moldavie de trois véhicules longs d'aide
humanitaire pour les réfugiés ukrainiens549.
Entreprises

 Amazon : sur Twitter, le directeur général Andy Jassy s'engage à donner jusqu'à


dix millions de dollars d'aide humanitaire et mettre à disposition sa capacité
logistique et son expertise en cybersécurité pour aider les gouvernements et les
entreprises dans le cadre de son soutien à l'Ukraine 550.
 Airbnb : le directeur général Brian Chesky s'engage auprès des dirigeants de la
Pologne, de la Roumanie, de l'Allemagne et de la Hongrie à proposer des
hébergements gratuits à travers sa branche non lucrative Airbnb.org, présidée
par le cofondateur Joe Gebbia, dédié essentiellement au logement des
personnes en période de crise dans le monde 551.
 TotalEnergies : le groupe promet de « se mobiliser pour fournir du carburant aux
autorités ukrainiennes et de l'aide aux réfugiés ukrainiens en Europe ».
Néanmoins, il ne prévoit pas de sortir des actifs dans lesquels il a déjà investi et
« il n'apportera plus de capital à de nouveaux projets en Russie », contrairement
à ses concurrents dont BP, Shell et Equinor, qui annoncent quitter la Russie552,553.
Associations
Diverses initiatives citoyennes se mettent en place en France pour envoyer des
convois humanitaires en Pologne ou en Ukraine 554,555 ou aider à l'accueil des réfugiés
en France556,557, comme celle du boulanger bisontin Stéphane Ravacley qui conduit à
la création de l'association Les Convois solidaires qui procèdent à l'envoi de
plusieurs dizaines de tonnes de denrées en Pologne 558 et au transport de familles
ukrainiennes au retour559. Le site Philanthropy for Ukraine est lancé début avril 2022
par le Centre Français des Fonds et Fondations, en partenariat avec le réseau
philanthropique européen Philéa, pour coordonner ces initiatives en répondant au
mieux aux besoins560.
Soutien militaire à la Russie
Biélorussie
Article détaillé : Implication biélorusse dans l'invasion russe de l'Ukraine en 2022.
Dans les jours précédant l'invasion, la Russie et la Biélorussie effectuent manœuvres
militaires conjointes sur le sol de cette dernière. Le 20 février, date de la fin prévue
des manœuvres commencées le 10, la Biélorussie annonce qu'elles se
poursuivent « compte tenu de la hausse de l'activité militaire près des frontières »561.
À partir du 24 février, la Russie envahit le nord de l'Ukraine à partir du territoire
biélorusse. Celui-ci est aussi utilisé comme base de lancement de missiles. Le
soutien logistique biélorusse à l'invasion est perturbé par des sabotages du réseau
ferré562. En février et mars, les Occidentaux et l'Ukraine jugent possible une
intervention directe des troupes biélorusses. Malgré la dépendance du régime envers
la Russie, qui a a soutenu le président Alexandre Loukachenko contre
les manifestations de 2020-2021, tant la société que les élites biélorusses sont
réticentes à entrer en guerre563. Du 29 mars au 2 avril, les forces russes qui
occupaient la région de Kiev se replient vers la Biélorussie.
Le 4 mai, la Biélorussie lance un exercice militaire surprise. L'Ukraine soupçonne
l'ouverture d'un nouveau front564,565.
Autres
Le 26 mars, l'Ossétie du Sud-Alanie, république séparatiste de Géorgie reconnu par
la Russie, annonce avoir envoyé des troupes en Ukraine pour « aider à protéger la
Russie »566. Il a ensuite été précisé qu'Anatoli Bibilov, président de cette république
séparatiste, faisait référence aux Ossètes ayant la citoyenneté russe ou servant dans
l'armée russe sur la quatrième base militaire de la 58e armée russe, déployée en
Ossétie du Sud567,568. Le redéploiement des troupes de la base a commencé le 16
mars569,570.
Sanctions contre la Russie
Articles détaillés : Sanctions contre la Russie et Impact économique de la guerre
d'Ukraine.
Les États-Unis, l'Union européenne et le Royaume-Uni prennent de façon concertée
d'importantes mesures restrictives vis-à-vis de la Russie. Ces mesures, selon la
déclaration conjointe du 26 février, portent notamment sur l'exclusion de certaines
banques russes du système de messagerie SWIFT et le gel d'une partie des avoirs
de la Banque centrale russe et visent de nombreux responsables politiques russes 571.
Convoqué dans l'urgence, le Conseil européen extraordinaire du 24 février
2022 décide du principe « de nouvelles mesures restrictives qui auront des
conséquences lourdes et massives pour la Russie », en complément de celles déjà
adoptées le 23 février 2022 par le Conseil de l'UE en réponse à la reconnaissance
par la Russie des républiques autonomes autoproclamées de Donetsk et
de Lougansk572. D'après la présidente de la Commission européenne Ursula von der
Leyen, ces sanctions viseront d'abord le secteur financier ce qui signifie que « 70 %
des banques russes auront beaucoup plus de difficultés à emprunter sur les
marchés ». Ensuite, la Russie ne pourra plus bénéficier de l'accès à
des « technologies cruciales », comme les composants électroniques ou
des logiciels573. La plupart des pays européens ferment leur espace aérien aux
compagnies aériennes russes et le pays entre dans la liste des compagnies
aériennes interdites d'exploitation dans l'Union européenne le 28 février 2022574,575.
Certains oligarques russes sont frappés de sanctions économiques, bien que
l'ampleur de leurs avoirs à l'échelle mondiale compliquent l'imposition de sanctions
plus sévères576.
L'exportation de produits de luxe est également interdite par l'UE, dans le but de
« porter un coup à l'élite russe »577.
L'Allemagne suspend la mise en service du gazoduc Nord Stream 2 avec la Russie,
projet qu'elle avait défendu contre vents et marées malgré les pressions
américaines578. En février 2022, le régulateur allemand avait décidé d'interdire la
diffusion de la chaîne Russia Today en Allemagne579. Le 27 février 2022, la
présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen annonce le
bannissement des chaînes RT et Sputnik dans toute l'Union européenne580. Ces deux
médias sont effectivement bloqués la semaine suivante en Europe, par Facebook et
YouTube puis par les autres canaux de diffusion, la télévision et le web 581,582.
Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, annonce le 24 février 2022 « un
paquet de sanctions économiques le plus important et le plus sévère que la Russie
ait jamais vu »583.
Les sanctions économiques décrétées par les puissances occidentales contre la
Russie entraînent dès le 28 février 2022 au matin une très forte chute
du cours du rouble dont le taux de change contre 1 dollar passe de 83,5 roubles
le 23 février à 95,5 roubles. Simultanément, la Banque centrale de Russie porte son
taux directeur de 9,5 à 20 %584.
Le Canada, la Finlande, Le Danemark, les États-Unis, la Norvège, la Suède et
l'Islande suspendent le 3 mars 2022 leur participation au conseil de l'Arctique que la
Russie préside actuellement jusqu'à l'été 2023 585, générant des inquiétudes
concernant la surveillance de la grande partie de l'Arctique sous contrôle russe pour
étudier les effets du changement climatique ainsi que la protection de
l'environnement avec les réserves de minéraux et de terres rares de pair avec le
potentiel patrimoine génétique scellés dans la glace586.
Plusieurs entreprises ont annoncé se retirer volontairement de Russie, voire arrêter
de fournir leurs produits sur le marché russe, telles qu'Apple, mais d'autres ont choisi
de continuer d'y opérer telles que TotalEnergie qui continue d'acheminer du gaz
russe en Europe, ou Renault587.
Les sportifs russes sont largement exclus des événements sportifs comme
les barrages des éliminatoires de la coupe du monde de football 2022. Plusieurs
manifestations sportives prévues en Russie sont annulées par les fédérations
internationales et de nombreuses associations sportives annulent leurs contrats avec
des sponsors d'origine russe588. Un sort semblable est réservé aux sportifs
biélorusses589.
Le 14 avril 2022, les adresses précises des biens immobiliers russes confisqués en
France sont dévoilés590,591,592.
Le 20 avril 2022, le Département du Trésor des États-Unis a annoncé vouloir cibler
les mineurs de Bitcoin opérant sur le sol russe, notamment en s'attaquant aux
entreprises de la vente de matériel593.
Mesures de représailles prises par la Russie
Article détaillé : Mesures de représailles prises par la Russie en 2022.
Afin de se protéger des sanctions occidentales, la Russie a pris en 2022 des
mesures, principalement d'ordre économique et financier, mais également quant à
son espace aérien. Certaines de ces mesures se présentent comme des sanctions,
d'autres sont de simples mesures de gestion destinées à endiguer la fuite des
capitaux et à maintenir sa monnaie à flot.
Dans le contexte des sanctions internationales contre l’économie russe, le bitcoin est
apparu pour les Russes comme une valeur refuge. Le cours de la cryptomonnaie est
remonté à 43 600 dollars le 1er mars, effaçant l’essentiel de ses pertes, tandis que les
échanges de cryptomonnaies en roubles ont triplé depuis début février (environ 60
millions de dollars par jour selon Chainanalysis, cité par le Financial Times) 594.

Guerre de l'information
Article détaillé : Désinformation lors de la crise russo-ukrainienne de 2021-2022.
L'exercice de la bonne information se heurte à la désinformation et à la diffusion sur
les réseaux sociaux595.
Bien que la désinformation puisse provenir des deux parties, les proportions et
moyens diffèrent beaucoup, et leurs sujets sont asymétriques : la désinformation
russe consiste en une rhétorique fondée sur le révisionnisme visant à déstabiliser les
discours occidentaux même sur les politiques intérieures, et trouvant des relais dans
le monde entier, ce qui lui confère un caractère plus systématique et organisé ; la
désinformation ukrainienne vise à amplifier les drames humains, les catastrophes,
l'héroïsme de la résistance, parfois en arrangeant les faits, et trouve un écho
international mû par l'émotion publique, que Le Monde analyse comme une
désinformation plus organique. Entre ces deux parties, il y a également des tiers qui
insèrent des canulars, dans une quête de popularité ou d'humour 596.
La désinformation est aussi relayée par les partenaires usuels des différentes parties
au conflit, comme la Chine qui coopère avec la Russie, en aidant cette dernière à
contourner les sanctions contre la désinformation, la Chine n'étant pas elle-même
visée par ces sanctions597.
La guerre se fait également numérique : dans les jours précédant l'invasion russe,
les organismes de veille de sécurité informatique européen, américain, français et
d'autres pays ont averti les entreprises pour augmenter leurs cyberdéfenses598.
Les plateformes numériques jouent aujourd'hui un rôle clef dans cette guerre de
l'information. En témoigne par exemple TikTok. Selon le journaliste Chris Stokel-
Walker a noté que l’algorithme de TikTok a renforcé la visibilité des contenus en lien
avec le conflit russo-ukrainien (entre le 20 et 28 février, le nombre de vues des
vidéos marquées #ukraine est passé de 6,4 à 17,1 milliards). Toutefois, selon Agnes
Venema, universitaire spécialisée dans la sécurité nationale et le renseignement,
l’immédiateté et la portée de ces vidéos, présentant des images jouant sur l’émotion,
a pu amener les gens à négliger la légitimité de l’information et donc in fine renforcer
la désinformation599.
Exemples de désinformation
Fin février, les médias russes propagent délibérément la fausse information selon
laquelle un conteneur de gaz au chlore a explosé près d'une zone habitée par des
civils à Horlivka. Ils diffusent aussi des affrontements pré-enregistrés ou provenant
d'autres pays entre séparatistes et armée ukrainienne600.
Pour justifier l'invasion de l'Ukraine, les forces séparatistes pro-russes sont
soupçonnées d'avoir orchestré plusieurs fausses attaques pour justifier l'escalade
militaire600.
Les forces armées ukrainiennes sont aussi accusées d'avoir propagé de fausses
informations. Le ministère des armées ukrainien a par exemple publié une vidéo
montrant un drone turc détruisant un char d'assaut du régime syrien près de Maarat
al-Nouman en Syrie, en la commentant ainsi : « Les Forces armées ukrainiennes ont
rendu publique une vidéo de la destruction d'un équipement militaire russe Bayraktar
TB2 »601.
Le 24 février à 23 h (UTC+2), le Service national des gardes-frontières
d'Ukraine annonce que ses treize hommes qui assuraient la défense de l'île des
Serpents sont morts au cours de l'assaut russe pour prendre l'île602,603. Cette
information est démentie deux jours plus tard, les Ukrainiens ont en fait été capturés
par les Russes et sont toujours en vie604. L'invective d'un de ces soldats
ukrainiens « navire de guerre russe, va te faire foutre », qui a été enregistrée et
propagée sur les réseaux sociaux605, est devenue légendaire en Ukraine, où les
services postaux ont même édité un timbre commémoratif 606.
À partir du 24 février se propage la rumeur du « fantôme de Kiev », un hypothétique
as de l'aviation ukrainienne pilotant un MiG-29 qui aurait abattu six avions russes dès
le premier jour de l'invasion607.
Le 28 février, Facebook et Twitter ont annoncé avoir neutralisé deux opérations
d'influence anti-ukrainiennes sur les réseaux sociaux, l'une liée à la Russie et l'autre
à la Biélorussie. L'une des opérations, une campagne de propagande mettant en
scène un site web diffusant des arguments anti-ukrainiens, était une ramification
d'une opération de désinformation russe connue. Un porte-parole de Facebook a
déclaré que cette campagne de propagande utilisait des visages générés par
ordinateur pour renforcer la crédibilité de faux chroniqueurs sur plusieurs
plateformes, dont Instagram608.
À la suite de l'attaque prouvée d'une centrale ukrainienne par les forces russes, Igor
Konachenkov, le principal porte-parole du ministère de la Défense de la Fédération
de Russie, a inventé une tentative de provocation par un groupe
de sabotage ukrainien, dont le but aurait été d'accuser la Russie 609de « créer une
source de contamination radioactive »[réf. nécessaire].
Après le bombardement d'une maternité à Marioupol par les forces russes, qui a
causé la mort d'une mère et son enfant et fait plusieurs blessés, le gouvernement
russe a qualifié l'événement de « mise en scène » de « nationalistes » ukrainiens,
arguant même que le bâtiment était inoccupé. Cette fausse information, propagée
par WarOnFakes, un « média de fact-checking russe », et reprise par plusieurs
ambassades de Russie dans le monde dont en France, a été contredite à l'aide de
nombreuses photos sur place et de l'analyse de géolocalisation de Bellingcat610.
Le quotidien chinois nationaliste Global Times, contrôlé par le Parti communiste
chinois, a relayé la désinformation russe du média Sputnik provenant d'une fausse
affirmation du président de la Douma selon laquelle le président ukrainien Zelensky
avait quitté son pays597. Le président ukrainien Zelensky a été la cible de nombreuses
campagnes de désinformation tout au long du conflit611.
La Russie accuse les États-Unis de développer contre elle des armes
biologiques dans un laboratoire en Ukraine, accusation qui apparaît dans les années
1990 dans le contexte de l'après-guerre froide, alimentant les théories du
complot depuis lors612,613. Bien qu'un laboratoire d'expérimentations biologiques avec
un volet sous secret défense existe bien en Ukraine, cette accusation est
une « interprétation absurde » des recherches légitimes qui sont menées dans ce
centre d'après la Fondation pour la recherche stratégique 613.
En mars 2022, une enquête du média VICE News relate une campagne de
désinformation organisée par le Kremlin dont l'objet est de financer des influenceurs
russes sur TikTok, afin qu'ils diffusent des contenus pro-russes sur le déroulement
de la guerre614. La Russie semble orienter ses différents canaux de diffusion de
fausses nouvelles sur le conflit notamment vers les pays de l'Union européenne,
comme la Slovaquie615.
Usage des réseaux sociaux et messageries en situation de
guerre
Les réseaux sociaux, utilisés par toutes les parties au conflit, ont permis une
documentation méticuleuse du conflit et presque en temps réel, bien plus que tous
les précédents conflits armés616. Néanmoins, une loi ukrainienne ratifiée le 26 mars,
visant à protéger les intérêts et population ukrainiens, restreint la publication
d'information militaire par le public depuis lors 617.
L'application Telegram
Logo de l'application Telegram

L'application Telegram a émergé comme le plus important réseau social dans ce


cadre, offrant au monde une vision sans filtre de la guerre, car offrant un service
rapide, sécurisé et confidentiel, le tout sans modération616. Telegram avait
précédemment été utilisé par les groupes conspirationnistes comme
les antivaxx COVID-19, QAnon et les suprémacistes, mais aussi par les
organisateurs de Black Lives Matter, les groupes pro-démocratie du monde entier
comme en Corée du Sud, Cuba, Iran et même par les groupes d'opposition en
Russie616.
Ses fonctionnalités sont aussi particulièrement indiquées pour ce genre d'usage. En
effet, il n'y a pas d'algorithme de filtrage ou de recommandation, l'application
supporte un nombre illimité de groupes. Ceux-ci peuvent être configurés pour être à
sens unique avec impossibilité de commenter les publications pour les abonnés, les
administrateurs étant les seuls à publier, agissant alors comme un canal d'annonces
officielles. Ses outils de traduction intégrés de langues (par exemple du russe vers
l'anglais) facilitent la communication en masse à l'international 616.
Des outils de propagande et de mobilisation
Parmi les réseaux sociaux, Telegram est donc devenu le lieu principal où cohabitent
et s'affrontent les propagandes tant russe qu'ukrainienne 616. Ces réseaux servent
également à la population pour faire remonter des informations aux autorités, comme
les mouvements des troupes et véhicules des soldats étrangers, ou pour s'organiser
entre eux, notamment pour les évacuations et les manifestations 616.

Logo de l'application Signal


Les manifestations sur le territoire russe s'organisent surtout à l'aide de messageries
instantanées chiffrées et non censurées sur Internet, telles
que Telegram ou Signal618,619. En particulier, l'application Telegram est très populaire
tant chez les Russes que les Ukrainiens, ces derniers l'utilisant pour échanger de
nombreuses images et commentaires de la guerre 619. Bien que de nombreux canaux
soient des communautés ad-hoc d'échange d'information, des canaux
de propagande russes et ukrainiens existent, et l'on voit la propagande russe
cohabiter sur des canaux parallèles bien que sur la même application que la
propagande ukrainienne616. Tandis que les autorités ukrainiennes ont pu mettre à
l'œuvre leur expérience déjà acquise des réseaux sociaux, notamment en recyclant
leur canal Telegram dédié à la COVID-19, la Russie a choisi de déléguer cette tâche
à des cabinets privés616. Le canal Telegram Інтернет Війська України (Armée
Internet d’Ukraine) est géré par les autorités ukrainiennes et coordonne ses 300 000
abonnés au 21 mars 2022 pour des campagnes de sensibilisation à l'étranger, ainsi
que des opérations de rétorsion dans le cyberespace comme des attaques
informatiques par déni de service de serveurs russes598,616,619,620. Un autre groupe
Telegram, recyclé du canal gouvernemental dédié à la COVID-19
en « UkraineNow », a grossit exponentiellement, passant de 65 000 au 23 février
2022 à plus de 3 millions d'abonnés au 21 mars 2022 sur ses trois canaux en
ukrainien, russe et anglais, et dans lesquels le président ukrainien Zelensky publie
régulièrement des vidéos personnelles, informelles, souvent filmées avec son
téléphone616. Ces canaux sont également utilisés pour contrer très rapidement la
désinformation russe, comme les fausses annonces de défections de militaires
ukrainiens616. Le canal Telegram russe WarOnFakes, propageant des fausses
informations en ligne avec la propagande russe, a été créé le jour de l'invasion de
l'Ukraine et compte 700 000 abonnés en mars 2022610,616. La propagande russe est
également relayée par des « trolls » anonymes, de leaders complotistes et de
comptes diplomatiques en Europe occidentale comme en France 621.
Les canaux de réseaux sociaux ne servent pas seulement aux autorités à
communiquer à leurs citoyens, mais également à la population pour remonter des
informations aux autorités, comme les mouvements de troupes ou véhicules de
soldats étrangers, informations qui sont relayées par des bots sur Telegram vers les
autorités régionales ou nationales ukrainiennes 616. Le 8 mars, les services secrets
ukrainiens annoncent qu'un de ces tuyaux leur a permis de réussir une attaque sur
des véhicules russes autour de Kiev616.
Début mars, le gouvernement chinois, allié de la Russie, a acheté des encarts
publicitaires sur Facebook au profit de la Russie pour l'aider à contourner les
sanctions contre la désinformation russe597. La Russie a également utilisé des
comptes proxys en Afrique de l'Ouest pour diffuser sa propagande sur les réseaux
sociaux622. D'après une enquête des Décodeurs de Le Monde, les comptes relayant
les thèses complotistes sur la COVID-19 seraient plus susceptibles de relayer la
propagande pro-russes pendant l'invasion 623. D'après une analyse du Time de 187
médias en langue russe, les abonnés ont crû de 48 % entre le 24 février et le 21
mars 2022, ce qui représente 8 millions de nouveaux abonnés616.
Bien que la Russie ait tenté par le passé d'interdire Telegram, sans succès, il est peu
probable qu'elle le tente à nouveau, puisque les sanctions internationales contre ses
médias forcent les autorités et médias russes à recommander à leurs publics de
s'abonner à la place sur Telegram pour avoir accès au contenu malgré les
sanctions616.
À la suite de la diffusion en temps réel d'un bombardement russe sur un dépôt de
carburant à Lviv par les médias CNN et BBC, accusés par de nombreux ukrainiens
sur les réseaux sociaux de servir de « correcteur de frappe » pour les Russes, le 26
mars 2022, le président ukrainien Zelensky ratifie une loi restreignant la diffusion
d'information617. Celle-ci « interdit strictement », à moins que ces informations n'aient
été rendues publiques par les autorités, de diffuser sur les réseaux sociaux des
informations, vidéos ou photos sur « les roquettes qui volent ou frappent quelque
part », « les noms des rues, arrêts de transport, magasins, usines où la situation
s'est produite », « les déplacements des militaires ukrainiens et les installations
militaires », « les actions de défense aérienne », « les lieux de bombardement ou
d'impact de projectile », « les adresses, références visuelles ou coordonnées des
batailles », « le nombre de voitures, de véhicules blindés » et les « les vainqueurs ou
victimes »617. Cela a accru les suspicions sur les reporters terrain, qui faisaient déjà
l'objet de signalements excessifs depuis le début du conflit 617. De nombreux reporters
et associations de journalistes occidentaux et ukrainiens ainsi que des enquêteurs en
sources ouvertes se sont plaint d'entraves à leur travail d'information, le journaliste
ukrainien Serhiy Sydorenko, fondateur du média European Pravda, arguant par
exemple « qu’il est de notre intérêt [ukrainien] que l’information concernant les
crimes commis par la Fédération de Russie soit largement diffusée dans les médias
occidentaux »617.
Sur les réseaux sociaux, des vidéos de chants patriotiques ukrainiens deviennent
virales, comme Oï ou louzi tchervona kalyna ou Bayraktar624,625.
Adaptations des plateformes centralisées aux nouvelles situations de guerre
Le groupe Meta annonce le 11 mars 2022 faire des exceptions temporaires sur ses
plateformes Facebook (premier réseau social mondial) et Instagram à son règlement
sur l'incitation à la violence et à la haine en ne supprimant pas les contenus hostiles
à l'armée et aux dirigeants russes publiés à partir d'un nombre restreint de pays, tels
que « mort aux envahisseurs russes », tout en continuant d'interdire les « appels
crédibles à la violence contre des civils russes » ainsi qu'envers les prisonniers de
guerre626,627. Ces exceptions concernent les messages postés par les utilisateurs en
Russie, Ukraine, Arménie, Azerbaïdjan, Estonie, Géorgie, Hongrie, Lettonie, Lituanie,
Pologne, Roumanie, et Slovaquie627. Quelques semaines auparavant, Meta avait
également autorisé à nouveau les éloges du bataillon Azov, mais seulement dans le
cadre limité de son travail de défense du territoire ukrainien 627,628. Pour Emerson
Brooking, chercheur résident à l'Atlantic Council, Meta tente ainsi avec ces
exceptions de s'adapter à un contexte de guerre, avec une situation extrêmement
mouvante et tendue, en écrivant des règles plus indulgentes au fur et à mesure,
notant que le réseau avait déjà fait une première tentative en juin 2021 en autorisant
pendant deux semaines des messages d'opposants iraniens appelant à la mort de
l'ayatollah Ali Khamenei626.
D'autres critiquent ces soudaines exceptions, arguant qu'elles démontrent que la liste
d'interdiction d'entités dangereuses de Meta est subordonnée à la politique étrangère
des États-Unis, alors qu'elle devrait se fonder sur une analyse contextuelle
rigoureuse et durable628. La semaine précédente, la Russie avait déjà bloqué
Facebook, en représailles à la décision de Meta d'interdire des médias financés par
le pouvoir russe (dont la chaîne RT et le site Sputnik) en Europe 626.
Le 27 février 2022, Google a annoncé avoir « suspendu la possibilité pour les médias
financés par l’État russe de monétiser leurs activités sur nos plateformes »629. Dans la
continuité, le 13 avril 2022, l’entreprise a décidé de mettre fin à toute opération de
monétisation sur les contenus liés à la guerre en Ukraine. Plus spécifiquement, cette
modification s’applique aux contenus qui « exploitent, nient ou cautionnent la
guerre ». L’objectif est de limiter l’émergence et le développement de fausses
informations sur le conflit630. Outre ce mesures, Google, à la demande et avec l'aide
du gouvernement ukrainien, a développé un système d'alerte relatif aux raids
aériens, disponible sur les téléphones Android en Ukraine631.
En dehors des plateformes américaines, on peut voir que des plateformes publiques
ont vu leur rôle évoluer au fil de la guerre. C'est notamment le cas de la plateforme
gouvernementale ukrainienne Diya [archive], qui centralise les documents
administratifs personnels, mais aussi l’accès aux services sociaux, économiques,
d’éducation et de santé du pays. Dorénavant, avec Diya [archive], les Ukrainiens
peuvent « piloter des drones anti-chars Bayraktar, dénoncer la position des troupes
russes, faires des dons à l’armée ukrainienne ». Organisant régulièrement des
levées de fonds, près de 8 millions d’euros ont été levés au cours de la semaine du 4
avril 2022632.
Pertes militaires
Articles détaillés : Pertes humaines du conflit russo-ukrainien et Liste des généraux et
officiers supérieurs tués durant l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022.
Les deux pays ayant tendance à minorer leurs propres pertes militaires et à amplifier
celles de l'adversaire, il est difficile de démêler le vrai du faux dans leurs déclarations
respectives633.
Le 21 mars 2022, un article du Komsomolskaïa Pravda — tabloïd appartenant à
l’oligarque Grigori Berezkine (ru) proche du Kremlin — indiquait un bilan des pertes
russes attribué au ministère de la Défense russe, de 9 861 morts et 16 153 blessés.
Quelques minutes plus tard, l'article était retiré, puis remis en ligne sans les chiffres.
Le journal précisant alors sur sa chaîne Telegram, que sa plateforme de publication
avait été piratée, et que les informations « inexactes » avaient, depuis, été
supprimées634.
Le 16 avril 2022, dans un entretien avec CNN, le président Volodymyr
Zelensky indique que l'armée ukrainienne aurait perdu 2 500 à 3 000 combattants et
10 000 blessés depuis le début du conflit. Il estime que l'armée de Vladimir
Poutine aurait perdu de 19 000 à 20 000 soldats (tués et blessés) depuis le
commencement de cette guerre. La Russie reconnaît un bilan nettement moins lourd
avec 1 351 morts635.
Le 5 mai 2022, Le New York Times, indique que les services de renseignements des
États-Unis auraient fourni aux forces ukrainiennes les informations permettant
l'élimination de 18 généraux russes636,637.
Biélorussie
La pertinence de cette section est remise en cause. Considérez son contenu avec
précaution. Améliorez-le ou discutez-en. (avril 2022)
Motif avancé : Les incertitudes sur l'implication biélorusse ne sont pas nécessairement
une « guerre de l'information ». Section à déplacer ?
Dans les premiers jours de l'invasion, l'Ukraine et les Occidentaux mettent en garde
contre une possible participation directe de la Biélorussie. Le 27 février, un
responsable américain déclare que la Biélorussie se prépare à envoyer ses propres
soldats en Ukraine pour soutenir l'invasion russe, malgré les accords conclus
antérieurement avec l'Ukraine638. Le 28, The Kyiv Independent relaie un rapport
anonyme de journalistes d'opposition biélorusses selon lesquels des parachutistes
biélorusses devaient être déployés, probablement dans les régions de Kiev ou
de Jytomyr639.
Le 1er mars, le Parlement ukrainien déclare que les forces armées biélorusses ont
rejoint l'invasion russe et sont entrées dans l'oblast de Tchernihiv, au nord-est de la
capitale640. Ces affirmations sont démenties par les États-Unis, pour qui rien n'indique
que la Biélorussie participe à l'invasion640,641. Quelques heures plus tôt, le président
biélorusse Alexandre Loukachenko avait déclaré que la Biélorussie ne rejoindrait pas
la guerre et avait affirmé que les troupes russes n'attaquaient pas l'Ukraine depuis le
territoire biélorusse642. En revanche, il avait pris la décision de déployer des
hélicoptères et des avions militaires au sud du pays, à la frontière partagée entre la
Biélorussie et l'Ukraine, pour éviter une possible attaque par l'OTAN dans cette zone.
Pour cette même raison, il avait évoqué un possible déploiement à la frontière entre
la Biélorussie et la Pologne643. L'UNIAN (« Agence indépendante d'information
ukrainienne ») signale qu'une colonne de 33 véhicules militaires est entrée dans la
région de Tchernihiv, sans que les Occidentaux ni la Biélorussie ne le confirment 640.
Révisionnisme historique
Articles détaillés : Culture russe, Culture de l'Ukraine, Religion en Russie et Religion
en Ukraine.

Discours du président russe le 21 février, avec traduction partielle.


(Sous-titres complets en anglais et en russe disponibles)

En juillet 2021, le président Vladimir Poutine publie un essai, De l'unité historique des


Russes et des Ukrainiens, où il aborde longuement les liens qui uniraient les deux
peuples tant sur le plan historique que sur le plan culturel et religieux. Ce faisant, le
président russe considère que « les Russes et les Ukrainiens sont un seul peuple qui
appartient au même espace historique et spirituel »644. À l'occasion d'un sondage
effectué peu après par l'ONG Rating Group Ukraine, sur l'ensemble de la population,
55 % des Ukrainiens sont en désaccord avec cette position, et 75 % d'entre eux
considèrent que l'Ukraine est l'héritière de la Rus' de Kiev (contre 8 % qui
considèrent que ce serait la Russie)644,645. L'étude montre cependant que les
Ukrainiens sont partagés au sujet de la position de Poutine selon les régions et les
mouvements politiques d'appartenance : tandis qu'à l'Est et chez les paroissiens de
l'UOC-MP, 60 % des répondants partagent ce point de vue, à l'Ouest 70 % sont en
désaccord. De leur côté, les électeurs de la plate forme d'opposition favorable au
Kremlin sont d'accord à 80 % avec la position de Poutine645.

Articles détaillés : Histoire de la Russie et Histoire de l'Ukraine.


Dans ce discours, le président russe affirme que l'Ukraine a été créée de toutes
pièces par la Russie soviétique, et particulièrement Lénine, et conteste de nouveau
son existence646. Les bolchéviks auraient ensuite, selon lui, abandonné des parties du
territoire historique de la Russie — à l'instar du transfert de la Crimée actée
par Khrouchtchev en 1954 — et découpé les Slaves de l'Est en plusieurs nationsNote
14,646
. Cette révision de l'histoire ukrainienne se place dans un discours qui trace une
continuité directe entre la conversion de Vladimir Ier à l'orthodoxie, la Rus' de Kiev et
la Russie tsariste644. Cette prééminence des communistes russes dans
la « création » de l'Ukraine selon Poutine a une signification particulière quand Kiev a
depuis plusieurs années amorcé une politique
de décommunisation (« декоммунизация », dekommounizatsia) puisqu'il implique le
démantèlement du pays sous sa forme actuelle646. Juliette Cadiot, directrice d'étude
au Centre d'études des mondes russe, caucasien et centre-européen (CERCEC) à
l'EHESS, indique que le président russe utilise un discours des sciences
sociales actuelles donnant aux empires en voie de dislocation — ici en l'occurrence
l'empire tsariste — la genèse des nationalismes, sans prendre en compte la
dimension populaire, illustrée en Ukraine par l'indépendance du
pays de 1917 à 1921 mais aussi par le score élevé du référendum sur
l'indépendance de l'Ukraine lors de la dislocation de l'URSS où plus de neuf
Ukrainiens sur dix se sont positionnés pour l'indépendance du pays, y compris à l'est
de l'Ukraine et dans le Donbass, notamment dans l'Oblast de Louhansk, où ils
avaient voté à 86,22 % pour l'indépendance, et dans l'Oblast de Donetsk à
86,96 %647.
Pour le chercheur à l'université d'Oxford Milàn Czerny, l'utilisation du
terme « génocide » s'inscrit dans une longue durée, comme l'indique l'utilisation
par Sergueï Glaziev (en), dès les années 1990, de « génocide économique » contre
les Russes après la libéralisation du pays646. Glaziev est devenu le conseiller de
Vladimir Poutine dès 2012646. Pour Cécile Vaissié, spécialiste du monde slave
à Rennes-II, cette vision est partagée par de nombreux membres des
cercles néoconservateurs et nationalistes russes648. Pour ces derniers, la diminution
de l'importance du russe dans les ex-pays soviétiques — même si une large majorité
des Ukrainiens est bilingue, une série de lois depuis 2014 diminuent la place du
russe dans l'espace public sans la supprimer comme le prétendent les tenants du
discours d'une « ukrainisation totale »649 — relève d'un « génocide culturel »646,648.
Aussi, l'incendie criminel à Odessa touchant des russophones en 2014 est-il
régulièrement utilisé par le locataire du Kremlin 647.
Dans le même temps, l'ouverture du discours de Poutine par le
terme « compatriote » remonte, selon Czerny, à Boris Eltsine et couvre toute
personne se considérant comme liée à la Russie — monde russe soit en russe
Русский мир (« rousskïï mir ») — et que Moscou doit protéger646. Vladimir Poutine
est coutumier de ce terme, puisqu'il l'utilise dès 2001 et qui lui a servi notamment lors
de la crise de Crimée650,651.
Dans un article du 3 avril intitulé Ce que la Russie devrait faire de l'Ukraine, publié
par l'agence de presse russe RIA Novosti qui est sous tutelle du ministère russe de
l'information, l'idéologue pro-Kremlin Timofeï Sergueïtsev recommande d'interdire de
prononcer le mot « Ukraine » et indique que celle-ci est « une construction artificielle
antirusse qui n’a pas de contenu civilisationnel propre ». Il recommande concernant
le peuple ukrainien ce qui s'apparente à un génocide ; « L’élite doit être liquidée
parce que sa rééducation est impossible (et) la partie du peuple qui la soutient devra
vivre l’épreuve de cette guerre comme une expiation »652, ceci devant s'effectuer
après un procès similaire à celui de Nuremberg. Ceux qui ne font pas partie de l'élite
devraient être, selon lui, contraints à des travaux forcés. Il souhaite, dans sa logique,
la « rééducation » du peuple ukrainien qu'il compare à « une tourbe sociale »,
laquelle aurait mené au développement de l'« ukronazisme »653,654. L’historien
américain Timothy Snyder qualifie cet article d’« ouvertement génocidaire »655.
Guerre intellectuelle
Le 25 février, un collectif de 664 chercheurs et scientifiques russes publie un appel
contre la guerre dans la presse française. Traduit par des chercheurs français et
publié par Le Monde, il affirme que656 :
« La responsabilité du déclenchement de cette nouvelle guerre en Europe incombe
entièrement à la Russie. […] Nous exigeons l’arrêt immédiat de tous les actes de
guerre dirigés contre l’Ukraine. Nous exigeons le respect de la souveraineté et de
l’intégrité territoriale de l’Etat ukrainien. Nous exigeons la paix pour nos pays. »
Le 25 février également, une lettre ouverte des professionnels du spectacle contre la
guerre est publiée par Spectate, et recueille 18 000 signatures avant d'être
dépubliée657. Dans une déclaration, 310 enseignants de toute la Russie s'élèvent
contre la guerre658 et recueillent plus de 5 000 signatures659. Le 1er mars, un collectif
de 100 maires et élus municipaux prend fermement position dans la Novaïa
Gazeta (article dépublié depuis)660 :
Мы — избранные народом депутаты — безоговорочно осуждаем нападение
российской армии на Украину
« Nous, députés élus par le peuple, condamnons sans équivoque l'attaque de
l'armée russe contre l'Ukraine »
Le 4 mars, l'Union des recteurs de Russie publie une déclaration 661 en soutien total à
l'action militaire russe signée par 304 chefs d'établissements (traduction publiée par
Jean-Michel Catin662) :
Это решение России – завершить наконец восьмилетнее противостояние
Украины и Донбасса, добиться демилитаризации и денацификации Украины и
тем самым защитить себя от нарастающих военных угроз. […] Очень важно в
эти дни поддержать нашу страну, нашу армию, которая отстаивает нашу
безопасность, поддержать нашего Президента, который принял, может быть,
самое сложное в своей жизни, выстраданное, но необходимое решение. […]
Вместе мы – великая сила!
« Il s’agit de la décision de la Russie de mettre enfin un terme à la confrontation qui
dure depuis huit ans entre l’Ukraine et le Donbass, de parvenir à la démilitarisation et
à la dénazification de l’Ukraine et de se protéger ainsi des menaces militaires
croissantes. […] Il est très important en ces jours de soutenir notre pays, notre
armée, qui défend notre sécurité, de soutenir notre Président, qui a pris la décision
peut-être la plus difficile de sa vie, une décision qu'il a subie mais qui est nécessaire.
Il est également important de ne pas oublier notre devoir fondamental : apprendre
aux jeunes à être patriotes et à aider leur patrie. […] Ensemble, nous sommes une
grande puissance ! »
En réaction à la prise de position des recteurs de Russie, plusieurs organismes
homologues européens cessent toute coopération institutionnelle : le Conseil des
recteurs francophones (CReF) belge663, France Universités (ex-CPU)664,
la Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs (CDEFI), la
Conférence des directeurs d'écoles françaises de management (CDEFM), ainsi que
les trois grandes agences accréditrices internationales d'écoles de commerce
(AACSB, AMBA et EFMD).
Sur Wikipédia, se joue également l'écriture de l'histoire : le 24 février, jour du début
de l’invasion, les vingt articles les plus lus sur la version russophone ont trait au
conflit et à ses protagonistes665 ; des conflits d'édition éclatent sur la dénomination de
la page en russe « Invasion russe de l’Ukraine (2022) » — certains contributeurs
proposant sans succès de reprendre la terminologie du Kremlin, « Opération militaire
spéciale russe en Ukraine (2022) » — ; des contributeurs russophones en
Biélorussie sont arrêtés, tel Mark Bernstein, le 11 mars (après que son identité est
révélée sur un canal Telegram prorusse) par la Direction générale biélorusse de lutte
contre le crime organisé et la corruption (GUBOPiK), qui a publié une photo du
détenu avec la légende: « Cet homme distribue des faux documents anti-russes »,
ainsi l'accusant d'avoir diffusé des fausses informations anti-russes et ainsi, d'avoir
violé une nouvelle loi de Poutine contre la publication de « fausses
nouvelles »665,666,667,668,669. Après 15 jours passés en prison, il est inculpé
pour « organisation et participation à des émeutes »669. Le 29 mars
2022, Roskomnadzor menace de bloquer le site de Wikipédia, à cause de l'article en
langue russe sur l'invasion sur l'Ukraine669.
Terminologie
Les autorités russes définissent l'invasion comme une « opération militaire spéciale »
(une opération militaire spéciale sur les territoires de l’Ukraine, de la république
populaire de Donetsk et de la république populaire de Lougansk) et insistent sur
l’utilisation de ce terme, qui a été exprimé pour la première fois par Vladimir Poutine
le 24 février dans son discours « Sur la conduite d’une opération militaire
spéciale (ru) ».
L'un des motifs du blocage par Roskomnadzor d'un certain nombre de médias russes
et étrangers est leur caractérisation des actions de la Russie comme une
« attaque », une « invasion » ou une « déclaration de guerre ».
Les documents officiels de la Verkhovna Rada font référence à « l'agression armée
de la Fédération de Russie contre la souveraineté étatique de l'Ukraine ».
Certains auteurs parlent de l'invasion comme de « la guerre de la Russie contre
l'Ukraine », tandis que d’autres auteurs utilisent le terme « guerre russo-
ukrainienne » dans un sens plus général pour désigner l'ensemble du conflit entre les
pays depuis 2014.
Le terme « agression russe contre l'Ukraine » est également utilisé, en particulier
dans les résolutions de l'ONU.
Certains médias introduisent l'expression « la guerre de Poutine ». Le secrétaire
général de l'ONU, António Guterres, a dit à Poutine qu’il considérait les actions de la
Russie en Ukraine comme « une invasion ».
Une guerre numérique
Le groupe de hackers Anonymous parvient à diffuser des images de la guerre sur
des chaines de télévision et des plateformes de streaming (l'équivalent de Netflix)
russes, afin d'informer les téléspectateurs qui ne voient habituellement aucune image
de cette guerre sur ces médias670.
La première semaine du conflit, le groupe de développeurs informatique polonais
Squad303 met en service un site nommé 1920.in qui permet à n'importe quel
internaute d'envoyer des messages aux Russes par Whatsapp, par SMS, par email
ou de les appeler directement. L'utilisateur accède sur le site à un numéro ou
adresse, selon le choix, sélectionné de manière aléatoire à partir d'une base de
plusieurs millions de données russes piratées et peut alors envoyer un texte en
russe, pré-rempli, qu'il est possible de modifier avec n'importe quel outil de
traduction. En quelques jours, le groupe revendiquait l'envoi de sept millions de
messages671.
Outre le groupe Anonymous, d'autres acteurs se mobilisent. C'est notamment le cas
des « elfes », un groupe de militants lituaniens qui luttent contre la désinformation
des trolls pro-russes sur Internet. Opérant dans une douzaine de pays européens, ils
participent depuis le début de la guerre en Ukraine à des attaques par déni de
services (DDOS) à l'égard d'institutions russes, d'organes de propagande et de sites
d'infrastructures russes et bélarusses. 672

Ressources et énergie
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bienvenue ! Comment faire ?

Énergie
Article connexe : Crise énergétique mondiale de 2021-2022.
Gaz naturel
Article détaillé : Gaz russe.
En 2022, la dépendance de l'Union européenne au gaz russe est estimée à 40 %673,
avec de grandes disparités entre les pays, par exemple de 20 % pour la France qui
possède de nombreux partenariats avec d'autres exportateurs de pétrole comme la
Norvège674, à 60 % pour l'Allemagne. À la suite de l'invasion, l'Union européenne
essaye de nouer de nouveaux partenariats pour réduire sa dépendance au gaz
russe, comme l'Allemagne avec le Qatar 675.
En rétorsion aux sanctions et cessations de paiement d'obligations occidentales, le
président russe Vladimir Poutine fait une annonce surprise le 23 mars 2022 instituant
l'obligation de paiement des achats de gaz russe en roubles, au lieu
des dollars et euros prévus dans les contrats676. Pour le président du parlement
russe, c'est « une décision historique […] un pas vers la dédollarisation de
l'économie [russe] »676. L'Ukraine dénonce une « guerre économique » engagée par
la Russie et visant à « renforcer le rouble »676. Selon des analystes
économiques[Lesquels ?], cette décision aura probablement « peu de positif » pour le
rouble, car certes, « cela pourrait accélérer le développement de plus petits blocs
commerciaux qui utilisent des devises alternatives, mais celles-ci ne rivaliseront pas
avec l'ampleur et la portée du dollar »676.
La Russie met sa menace à exécution en coupant d'abord l'approvisionnement en
gaz à la Pologne et la Bulgarie puis à la Finlande 677.
L'ONU, par la voix de son secrétaire général António Guterres, a souligné le risque
que ces tensions énergétiques causées par la guerre en Ukraine ne freinent les
efforts de lutte contre le dérèglement climatique, en « renforçant cette
folie » de « marcher les yeux fermés vers la catastrophe climatique », notamment
avec les plans des pays occidentaux de relancer la production d'énergies non
renouvelables pour se défaire des lignes d'approvisionnement russes 678.
Selon une information publiée dans le magazine Compressor Tech le 22 mars
2022679, la centrale thermique de Vuhlehirska utilise du gaz naturel russe, et
le gazoduc a été endommagé par des tirs de l'artillerie russe.
Nucléaire
La Finlande annule le contrat de construction d'un réacteur nucléaire qui avait été
passé avec l'entreprise russe Rosatom invoquant l'impact de la guerre en Ukraine
sur le projet680.
Électricité
Pour sécuriser l'approvisionnement de l'Ukraine en électricité menacé par la guerre,
la connexion entre le réseau ukrainien et européen a été accélérée 681.
La Russie a coupé ses exportations d'électricité vers la Finlande après qu'elle ait
annoncé son souhait de rentrer dans l'OTAN. L'électricité russe représentait environs
10% de la consommation du pays avec une capacité d'importation maximum de
900 MW mais la fin des importations ne devrait pas représenter un risque pour la
sécurité du système électrique Finlandais qui devrait compenser avec d'avantage
d'important de la Suède et de la Norvège ainsi qu'avec, d'ici juillet à septembre, la
mise en fonctionnement à pleine puissance du réacteur nucléaire EPR d'une
puissance de 1 650 MW682.
Ressources alimentaires
La production agricole de l'Ukraine étant importante, notamment les céréales et
oléagineux, certains[Qui ?] ont théorisé que cela pouvait constituer une des cibles
motivant l'invasion par la Russie683. Néanmoins, ces ressources sont peu
stratégiques, la Russie possédant des ressources similaires en plus grandes
proportions683. Elles peuvent en revanche constituer une cible secondaire pour la
Russie, afin de réduire l'impact des sanctions internationales sur son commerce
extérieur683.

Notes et références
Notes

1. ↑ En dehors de l'Ukraine, il y a eu des débordements dans les villes russes


de Millerovo, Belgorod, Klimovo (en) et Otradny (en) dans le district de Belgorodsky de l'Oblast
de Belgorod1,2.
2. ↑ Revenir plus haut en :a et b La République populaire de Donetsk et la République populaire de Louhansk sont des
États séparatistes qui ont déclaré leur indépendance en mai 2014. Elles se sont reconnues
mutuellement, et ont été reconnues par l'État de facto d'Ossétie du Sud et par la Russie
(depuis 2022)3,4,5.
3. ↑ Les forces russes ont été autorisées à mettre en place une partie de l'invasion depuis le territoire
biélorusse6,7. Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a également déclaré que les troupes
biélorusses pourraient participer à l'invasion si nécessaire8, et le territoire biélorusse a été utilisé pour
lancer des missiles sur l'Ukraine9. Les responsables ukrainiens ont affirmé que des troupes biélorusses
étaient entrées en Ukraine10. Voir aussi : Implication biélorusse dans l'invasion russe de l'Ukraine en
2022.
4. ↑ Voir19,20,21,22,23,24,25,26,27,28,29,30,31,32,33,34,35.
5. ↑ La RPD a déclaré que 580 de ses civils ont été tués et 1 740 blessés entre le 1er janvier et
le 20 mai 202237, dont 8 sont morts et 23 ont été blessés entre le 1er janvier et le 25 février 202238, ce
qui laisse un total de 572 tués et 1 717 blessés pendant la période de l'invasion russe.
6. ↑ Les 27 citoyens étrangers tués sont : 12 Grecs41, 1 Danois, 4 Azerbaïdjanais42, 1 Irakien43, 1 Afghan44, 1
Algérien45, 1 Israélien46, 1 Indien47, 1 britannique, 1 Bangladais48 et 3 Américains49.
7. ↑ Le ministère ukrainien de la Défense utilise les termes « pertes au combat » et « liquidés »57. Selon la
BBC, ces chiffres incluent les soldats blessés58,59, tandis que d'autres interprètent les chiffres comme se
référant uniquement aux personnes tuées60,61.
8. ↑ La RPD a déclaré que 1 821 de ses militaires ont été tués et 7 586 blessés entre le 1er janvier et
le 20 mai 202262, dont 13 sont morts et 50 ont été blessés entre le 1er janvier et le 25 février 202238, ce
qui laisse un total de 1 808 tués et 7 536 blessés pendant la période de l'invasion russe.
9. ↑ La Russie a déclaré que 1 500 militaires de la RPD et de la RPL avaient été tués du 24 février
au 5 avril 202263. En tenant compte du fait que les pertes officiellement confirmées de la RPD étaient de
979 tués du 26 février au 7 avril 202238,64, on peut estimer que 500 à 600 militaires de la RPL sont morts
du 24 février au 5 avril 2022.
10. ↑ Dont le navire amiral de la flotte russe de la mer Noire Moskva
11. ↑ Dont les navires Sloviansk (P190), Hetman Sahaydatchniy (F130), Classe Gyurza-M, classe Zhuk
12. ↑ Les crimes d'agression sont donc à différencier du droit international humanitaire, car qualifiés sur
base des interactions entre États et non pas de l'impact sur les populations.
13. ↑ Un exercice de l'armée russe s'appelle ainsi. L'armée russe est aussi divisée en plusieurs
commandements stratégiques selon la zone géographique — Nord, Sud, Centre, Est et Ouest.
14. ↑ Les Slaves de l'Est représentent les pays de l'Ukraine, la Biélorussie et la Russie ; par opposition aux
Slaves du Sud (réunis autrefois dans la traduction littérale « Yougoslavie ») ; et aux Slaves de l'Ouest
en Pologne, République tchèque et Slovaquie.

Références
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2022)
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2022], consulté le 27 février 2022)
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l’Ukraine » [archive], sur ouest-france.fr, 29 mars 2022.
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in Kyiv city.[3] [archive] Total of 1,377 civilians reported killed.
25. ↑ Morgues are full in multiple cities in the Luhansk region, official says [archive]
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27. ↑ Russia pounds Ukraine's east as town buries dead in mass grave [archive]
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ligne [archive], consulté le 25 mai 2022)
31. ↑ 134 killed as of 30 March 2022,[5] [archive] including 15 in a strike on a gov. building.[6] [archive] Later,
the death toll from the strike on the gov. building rose to 38,[7] [archive] while 19 more people died in
shelling of Mykolaiv and Ochakiv on 3–4 April 2022,[8] [archive] [9] [archive] and 5 were killed on 15 April
2022,[10] [archive] leaving a total of 181 killed as of 15 April 2022.
32. ↑ (uk) Наталка Лотоцька, « Окупанти двічі обстріляли село Біленьке на Одещині, загинула
людина » [archive du 23 mars 2022], sur LB.ua, 3 mars 2022 (consulté le 29 mars 2022).
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35. ↑ Bodies of 100 civilians killed by Russians found in Sumy region as search continues [archive]
36. ↑ Number of Civilian Deaths Confirmed by Ukraine Reaches 4,600 [archive]
37. ↑ [https://ombudsman-dnr.ru/obzor-soczialno-gumanitarnoj-situaczii-slozhivshejsya-na-territorii-
doneczkoj-narodnoj-respubliki-vsledstvie-voennyh-dejstvij-v-period-s-14-po-20-maya-2022-g/ [archive] « 
Обзор социально-гуманитарной ситуации, сложившейся на территории Донецкой Народной
Республики вследствие военных действий в период с 14 по 20 мая 2022 г. — Уполномоченный по
правам человека в ДН� »]
38. ↑ Revenir plus haut en :a b et c « The overview of the current social and humanitarian situation in the territory of the
Donetsk People's Republic as a result of hostilities in the period from 19 and 25 February
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News, 21 mars 2022 (lire en ligne [archive], consulté le 21 mars 2022) :
« Ukrainian military sources say that so far as many as 15,000 have been killed, though this figure may
include injured as well as dead. »

59. ↑ « ВСУ: Российские потери составляют почти 22 тысячи человек », BBC News Russian, 24 avril
2022 (lire en ligne [archive], consulté le 24 avril 2022)
60. ↑ Amar Mehta, « Ukraine war: Putin accuses West of plot to destroy Russia - and says secret service
foiled attempt to kill journalist », Sky News, 2022 (lire en ligne [archive])
61. ↑ Даша Зубкова, « Russian Troops Personnel Losses On April 24 Up 100 To 21,900 Killed, Equipment
By 11 Tanks And 2 Aircraft », Ukrainian News Agency, 25 avril 2022 (lire en ligne [archive])
62. ↑ The overview of the current social and humanitarian situation in the territory of the Donetsk People`s
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63. ↑ (ru) Р. И. А. Новости, « Буча и концентрированное зло: последний аргумент против
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People's Republic as a result of military operations in the period from 2 to 8 April 2022 » [archive],
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Ukraine » [archive], sur Le Point, 25 février 2022 (consulté le 25 février 2022).
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l’on sait sur la découverte des corps de civils » [archive], sur lemonde.fr, 5 avril 2022 (consulté le 6 avril
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