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MINIST~RE DE '~nUIPEMENT

ET OU LOGEMENT

LABORATOIRES
DES PONTS ET CHAUSS~ES

Rapport de recherche N° 4

La résistance
à la traction des roches
CI. TOURENQ
A. DENIS

Février 1970
la résistance
à la traction des roches
étude des essais
de traction directe et brésilien

CI. TOURENQ
Attaché de recherche
Section de mécanique des roches
Département des sols
Laboratoire Central

A. DENIS
Section de mécanique des roches
Département des sols
Laboratoire Central

sommaire

Résumé en français 4
Présentation M. PANET 5
1 - 1ntroduction 7
2 - L'essai de traction directe 13
3 - Les résultats obtenus sur l'essai brésilien 18
4 - Influence de l'eau sur la résistance à la traction 30
des roches

5 - Rôle des microfissures et des vides intergranulaires 31


dans les essais de traction
Application de la théorie de Griffith

6 - Mise en évidence de l'état de fissuration d'une roche par 33


les essais de traction

7 - Conclusion 35
Liste des symboles utilisés 36
Bibliographie 37
Résumés en langues étrangères 38
Table des matières 40

MINISTÈRE DE l'ÉQUIPEMENT ET DU LOGEMENT· LABORATOIRE CENTRAL DES PONTS ET CHAUSSÉES· SB, BD LEFEBVRE, 15·PARIS XV'

FÉVRIER 1910

3
Résumé

La résistance à la traction des roches

Les deux méthodes le plus souvent utilisées pour mesurer la résistance à la traction des roches sont "essai de
traction directe et "essai brésilien. Elles sont étudiées en détail dan's ce rapport et interprétées en fonction du
paramètre essentiel que sont, pour les roches, les discontinuités.

L'essai brésilien ne pe ut être considéré comme un essai de traction valable qu'à condition d'interposer du carton
entre "échantillon et les plateaux de la presse . La largeur du contact visible sur le carton à la rupture doit être
environ é~ale au 1/ 5 du diamètre du cylindre. On constate que, pour les milieux non fissurés, et si cette condi-
tion est realisée, les valeurs de résistance sont les mêmes en traction directe et en brésilien. Par contre, s'il
n'y a pas de carton dans l'essai brésilien, la résistance trouvée est beaucoup plus faible.

Il est montré que ces deux essais ont une signification très différente lorsqu'on a affaire à des milieux discontinus:
l'essai brésilien ne tient compte que des discontinuités qui sont à l'échelle du cristal alors que la résistance à
la traction directe est conditionnée par les plus grandes fissures. L'un caractérise la. résistance de la matrice
de la roche, l'autre son état de fissuration. Ces deux points sont en accord avec la théorie de Griffith si l'on
considère, dans l'essai brésilien, les défauts matriciels et, dans la traction directe, les plus grandes fissures.

Ainsi, lorsque la densité de fissuration croît dans une même roche (la vitesse de propagation des ondes longi-
tudinales décroissant parallèlement), on constate une forte diminution de la résistance à la traction directe
alors que la résistance en brésilien ne diminue que très peu.

La comparaison des deux résulfats pe ut être un bon critère de mesure de l'intensité de la fissuration d'une
roche, l'égalité étant obtenue pour des milieux continus (non fissurés).

Il en résulte que dans tous les essais où des contraintes tendent à comprimer la roche, comme dans l'essai
brésilien, les fissures se referment et l'on rétablit la continuité de la matrice. Dans ces cas, les modules de
déformation varient peu avec l'état de fissuration.

Par contre, en traction directe, toutes les fissures participent à la déformation et le module diminue fortement
quand la fissuration augmente.

On constate que, pour les milieux non fissurés, les modules sont identiques en traction directe eten compression.
Les autres paramètres de ces essais sont aussi étudiés dans ce rapport , en vue de définir un mode opératoire,
en particulier pour l'essai brésilien pour lequel les seules variations de l'épaisseur de carton conduisent par
e xemple à des variations très importantes dans les résultats.

MOTS-CLÉS: Roche - Résistance - Traction - Brésilien - Discontinuité - Fissures - Essai - Matrice


Module - Compression.

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R !l'DJ-ille OIn'/eIJW 1I0~\l elLl c l-{(l aJ-1H0J1WllllH B.rlJl llHOCmpW-I.HblX Illlmam c.rleil.

Nuestros leetores extranjeros hallaran este resumen al final dei informe.

4
PRESENTATION
M. PANET
Chef de la section de mécanique des roches
Département des sols
Laboratoire Central

Les laboratoires qui effectuent des essais de traction sur les roches disposent de plusieurs
essais qu'on peut classer en deux grandes catégories suivant que, le plan de rupture, ou,
seule, la direction du plan de rupture soit imposée. L'essai brésilien et l'essai de traction
directe représentent les essais les plus répandus de chacune de ces deux catégories.
Les résistances à la traction déduites de ces deux essais ne concordent que très rare-
ment, les essais de traction directe conduisent en général à des valeurs inférieures et
plus dispersées, ce qui se conçoit puisque la surface de rupture a un degré de liberté de
plus.
On est tenté d'accorder une plus grande confiance à l'essai de traction directe car on
crée, en principe, un champ uniforme de contraintes de traction alors que l'interprétation
de l'essai brésilien est fondée sur la théorie de l'élasticité qui ne peut être qu'une appro-
ximation. Depuis quelques années, les résultats de nombreuses recherches, en particulier
celles effectuées en France dans le cadre de l'action concertée « Mécanique des Roches)}
de la délégation générale à la recherche scientifique et technique ('j, ont montré l'impor-
tance de la fissuration sur le comportement mécanique des roches. C'est dans cette
optique que MM. Tourenq et Denis se sont efforcés d'analyser les essais de traction
sur les roches.
Il existe dans les roches et les massifs rocheux toute une gamme de discontinuités qui
va de l'espace intergranulaire ou de la microfissure intracristalline, jusqu'à la faille
s'étendant sur plusieurs kilomètres; aussi les essais de mécanique des roches au labo-
ratoire ou in situ intéressent des discontinuités différentes tant par l'échelle que par la
nature; chacun est maintenant bien conscient des risques que comportent des extrapo-
lations trop hardies. L'échelle de l'échantillon de laboratoire est celle des espaces inter-
cristallins, des microfissures, des fissures centimétriques. MM. Tourenq et Denis ont mis
en évidence un fait très intéressant : l'essai brésilien caractérise la résistance en traction
de la matrice de la roche, alors que l'essai de traction directe est très sensible à l'état"
de fissuration de l'échantillon. Le rapport des résultats de ces deux essais peut être
considéré comme un indice de fissuration de la roche.

(.) Premier Colloque sur la fissuration des roches - Revue de l'Industrie minérale, numéro spécial, mai 1968.
Deuxième Colloque sur la fissuration des roches - Revue de l'In.dustrie minérale, numéro spécial, juillet 1969.

5
Sur le plan des applications pratiques, les essais de traction présentent un grand intérêt.
Les résistances à la traction de la matrice, et de la roche microfissurée permettent de
porter un jugement sur le comportement de la roche vis à vis de nombreux processus
technologiques très importants dont le but est de vaincre la cohésion de la roche;
Gitons par exemple le forage, le ~ciage, le concassage, la désagrégation par les explosifs.
L'indication ne peut être pour l'instant que qualitative, et des recherches devront être
entreprises dans ces différentes voies. On a généralement tendance à corréler à la résis-
tance à la compression simple l'aptitude des roches à ces différentes opérations; nous
pensons qu'il conviendrait d'introduire de préférence la résistance à la traction. Le
tableau ci-après donnant les résultats d'essais sur des échantillons d'une même roche,
l'un très peu fissuré, l'autre fissuré artificiellement, est, à cet égard, très frappant; la
r~sistance en compression simple est peu sensible au type de fissuration pourtant très
intense qui a été créé:

Granite
Marbre de Carrare
de Louvigné du Désert

VL R, RTd RTb VL R, RTd RTb


mis bar bar bar mis bar bar bar

Roche intacte .......... 5.200 900 40 90 4.850 1.500 80 125

Roche microfissurée .. . 3.000 900 28 97 2.650 1.550 32 113

Les modes opératoires de tous les essais, même apparemment les plus simples, posent des
problèmes délicats qui sont en général tranchés par des compromis entre une plus grande
perfection et la facilité et la rapidité d'exécution. Les essais de traction n'échappent
pas à la règle et une normalisation entre les différents laboratoires pratiquant ces essais
sera indispensable, si l'on veut obtenir des résultats comparables.

6
1 - Introduction 1.1. - LES ESSAIS CLASSIQUES

1.1.1 - L'essai de traction di recte,


La connaissance de la résistance à la traction thé"oriquemenc le plus simple, est le pl u s couram·
des roches est un excellent critère de qualité. ment util isé pour les métaux.
Mais la mult i plic i té des méthodes de mesures
et les grands écans de valeur de résistance que Cet essai a été déve loppé récemment pour les roches
l'on peut trouver, pour une même roche, entre grâce à l' emplo i de résines époxydes permettant
ces essais, rend délicate toute interprétation. un collage efficace du support en acier sur J' éprou -
L es différentes techniques uti li sées pour mesurer vette de roche. La préparat ion de ces rés ines est
la résistance à la tractio n des roches obéissent simple. Il s ' agit dans la plupart des cas de mé langer
à deux pr incipes: ou b ien le p lan de rupture est la résine avec un durcisseur, pUiS d ' introduire
imposé, ou bien c'est l' élément le moins résistant une certaÎne quantité de c harge, la colle ains i
de l' éprouvette qui cède . Il en résulte gue ces deux préparée est étend u e sur les surfaces à coller,
types d ' essa is ont une signif ication très différente surfaces préa lablement passées sur un abrasif et
que nous tcnterons d ' expliquer ici. dégraissées. L e temps de durcissement est fonction
de la température. On peU( en toute sécurité effec -
La résistance à la traction des roches prend tuer l' essai de traction 24 h après le collage
un e grande importance dans les process u s d ' extrac- à la tempé rature ordi~ ai re (20 à 25° C) . Il faut
t ion : forabilité des roches, aptitude au fraction·~ signaler qu ' au · dessous de 150 C certa ines résines
nement par les explos ifs, et dans les processus ne durcisse n t pas . Nous avons la possibilité, avec
d ' élaboration des granu lats : apti t ude au concas- certaines colles particulièrement hydrophobes,
sage.. d ' effectuer des essais sur éprouvettes saturées,
le co ll age étant faÎt avant imbib i tion .
La qualité des granulats dépend essent iellement
des forces de li a isons incercr istall ines (cohésion) Cet essa i présente l' avantage de ne pas aVOIr à ut i-
et de la structure de la roche qui conditionnent liser des calculs fondés sur l' hypothèse de l' élas-
la résistance à la traction. t icité pour déte rminer la résistance à la tract ion .

Une résistance élevée à la traction est un signe


de qual i té -ind i scutab le. L ' éprouvette est un cyli ndre, d ' é lancement ~ = 4,

7
collé à ses deux extrémités su r un support p lan jusqu ' à la rupture. Cec essa i s ' applique donc
ou annulaire (fig . 1) . aux matériaux ayant un comportement é l asto ~fi'agi l e..

La rupture doit s ' amorcer au centre de l'éprouvette,


être fran c he, vertica le et se produire rigoureusement
s uivant le plan diamétra l de l' éprouvette .

Pratiquement, ces conditions sont satisfaites


Fig. 1. - Schéma de fixation
des éprouvettes s i les charges sont réparties sur une largeur égale
de traction di recte. approximativement au 1/5 du d iamètre de l' éprou -
vette.. M. Peltier recommande d ' interposer un carcon
entre les plateaux de la presse et l' éprouvette..
c ' est à celte conditi on que /'071 mesure effective.
Support pla n Support ôlnnulôl irt
ment une résistan c e à La lraction.

Ces supports sone fixés s ur des têtes de traction


2 p P
articulées pour éviter les effets de f lexion para ~ On a dans ce cas RT = TI Il H
ou
TIRH
sites.
avec P charge de rupture
Il d iamètre de l'éprouv ette (ou R rayon)
La résistance à la traction est donnée par l'ex pres -
H longueur de l'éprouvette
sion RT = 1:. où' s est la section transversale
s
de-l' éprouvette.
1 .1.3· La méthode basée s ur l'e ssa i de flexion est
su rtout utilisée pour l'industri e du bâtiment.

1.1.2· L'essai de traction dit " Brésilien "


Une éprouvette prismatique de section carrée (a)
es t ce rt a in ement l e plu s souvent udli sé pour
reposant sur deux appuis est so lli citée par
les roc h es à cause de sa grande s impl icité ct
une cha rge c entra le P (fig . :; ).
de la faibl e dispers ion des rés ult ats obte nus.

T~ 'e s sai
brésil ien ( L. Carneiro 1943 - Rio de }-aneiro)
consiste à rompre des éprouvettes cylindriq ue s
en appliquant les e ffort s su iva nt deux généracrice s Fig. 3. - Schéma
de l'essai de flexion.
opposées ( fi g . 2) .

Fig . 2 . -
Principe
de l'essai brési lien.
,," ,' La résistance à la tra ct ion par flexion est donnée

par R"J" où M est

maximum dans l' éprouvette.


le moment de flexion

Cette méthode fait e ll e aussi appel à l'h ypothèse


d ' un comporte ment élastique du matér iau.

t 111 1.1.4 - Essais de traction particuliers


1 1
La figllr e 4 regroupe toute une sér ie de var iantes
des essais précédents:
En 1954, ~1. Peltier a étud ié les f--as es théorique s
de cet essai. a) par for ce ce ntrifu ge : machine Berthier,

b) par pression hydrostatique au cen tre d 'un anneau


L'h ypothèse fondamentale est ce ll e de l' é lasticité.•
c 'e s t - à - d ire que la loi de Hooke est vér ifiée c) fendage d 'un cylindre,

8
l' ess ai Protod ia kono v (g) a ppl icab le a ux gra nu -
la t s e s t un e mé th ode de dé termin a tion ra pide
de leur résista nce;

J' ess ai de Paulm a nn Ch) se rt à mett re e n éV I -


dence l' a ni s otr op ie des roc hes .

e l Vo lk ov

" .... 1

1
1.2 .• CARACTERES
ROCHEUX
GENERAUX DES MILIEUX

1
Les discontinuités dans le s roches
......
1
L e s roche s s on t de s mil ieux hété rogè ne s discon-
1 tinu s . Toute s les discontinuités ne s ont pa s acces -
dl Dantinnp - Spn
s i b les aux e ss a i s de laboratoire, il importe do nc
de sav on s e s itu er vis - à - vis des d iffé ren tes
éc he ll es de fi ss ura ti on qui affec te nt les roche s .

Le s d isco nt inuités s ont un des élé ment s ay a nt


une ~ r a nde inf luen ce s ur le com portem e nt des roc h es;
parmi les a utres é lé ment s , on peut c iter l' asso-
9 1 Pro lod iakonov H Îrama l su
c iat ion minéra log ique, II état d ' a ltéra ti on des miné -
fi Pr iee
raux, la s tr uc ture.

L es di·scominuité s de s roc he s ont de ux ori g in es .


Ell es pe uven t ê tre du es, soi t à de s dé fa ut s de r em ~
pli ssage , so it à des contraint es .

Da ns le pre mier cas, le s vides ré s ul ten t d 'un a rrêt


de c ri s talli sa tion lia isons imparfa ite s en tr e
c ri s taux, ou d' une c imentat ion partielle. li s peuvent
hl Pa u l mann
au ss i résul te r de l' em pri son ne men t de liqu ides
ou de gaz: pores de certaine s lave s vac uo laires,
il Ku z'mi(:pv ou bien ce so nt de s cav ités la issées par de s miné ~
Fig, 4 . - Schém as des différents essais ra ux ou des orga n is mes d iss ous po s té r ieur eme nt.
de traction utilisés sur les ro ches,

Can s le second ca s, les di sc ontinuité s sont d ue s


à des c ontra intes d' or ig in e th e rmiq ue ou te cton iq ue:
refroidissement des mag ma s, déformation s de l' écorce
d) (e nd age d'un c ube s uivant une d iagonale, terre st re amenan t de s rupture s .
e) fe nda ge d ' u n cube s ùi va nt une méd ia ne,
Le s d isco ntinuité s dan s le s roc he s VO nt du mic ron
f) ru ptur e d 'un di s que trou é ou d ' un prisme tro ué, à qu e lqu e s ce ntain es de km . Elle s pe u vent être
gl éc ra se men t d 'u n fr agme nt de for me quelc o nque , classées en plusieurs ca té gor ies s ui va nt le ur impor-
tan ce e t prése ntent e n gé né ra l des ca rac tè res
hl ruptur e d' un di s que avec une b ill e ou un cy lin~
s péc if ique s .
d re d la c ier,

i) ruptur e h yd rauliqu e. Le s di sco nt inu ités qu e s ont les pore s et le s es pa~


ces inter granu laires et qui ne rés ult ent pas de rup-
Certains de ces e ssa is ont é té co nç us dans un bu t {ures, co nst it ue nt , avec les mi néraux de la roch e ,
bien parti c u lier: ce q ue nous a ppe ll e rons la ma tr ice. L a ma trice

9
d'une ro c h e est carac téri sée par son compor tement
élastique dans un domaine de faibles contra intes
de co mpr ess ion (fig . 6).

Ces vides ont des dimen s ion s qUl se chiffrent


e n mIc ron s et peuve nt atteindre quelques cm .

L es discontinuités de ruptur e Ont des dimensions


qUI vari en t da ns un e trè s lar ge me s ur e . Il s ' agit
le plus so u ve nt du résultat de la mê me act ion
te c tonique à différentes échelles: on re trouve ainsi
la même orientation pour des fissures dans les c ri s -
taux de quartz de la protogine du tunnel du Mont-
Bla n c, pour cer ta in s fil on s qui sont des rempli ssages
de fi ssures ayant quelques mè tre s e t pour des grande s
cassures rég ion a les qui affec te n t tout le massif.

La te rmin olog ie la plus couramment ad mi se est


la suivante
L es faill es ( * ) sont caractér isées par un dépla-
ceme nt relatif tangen ti el de leurs paro is, e ll es
peuvent s ' é tendre de que lques diza in es de m à
quelques centa ines de km. Fig. 5 . - Ca lcaire parcouru
par des réseaux de fissures différentes.

L e s diaclas es (* ) son t des cass ur es s i mp les, e ll es


peuvent s'étendre de quelques décimètres à quelques
cen ta in es de m ;e ll es so nt le plus souvent ouvertes,
vides ou con t ien nent un remp li ssage de matéria ux
de fi ss ur es, dé limite nt e nt re e ll es des b locs qui
peu cohé re n ts. Elles forment le plus souvent
comporr e nt eux -m êmes le plus souvent de petites
des réseaux orientés.
discontinuités, ce sont les microfissures.

Lps fissllr e s ne son t que de pet i tes d ia clases Les microfisslI res ont une lonsueur de 0, 1 à quel -
de quelques centimètres à quelques mèt res aya nt
ques mm. L' épaisseu r e ntr e les lèv re s varie de 0, 1
été p lus ou moins recimentées. Cette c im e ntat ion
à quelques microns permenant difficilemem le s c ir-
est du e au fait que l'écarrement des lèvres de la fis-
cu la t ions de flui des, elles s ont do nc en gé néra l
sure per met la c ir c u la ti on des fluides entra înant
ouvertes e t les lè vres peuvent se réajuster pa rfai-
des dissol ut io ns locales et un é larg isseme nt
tement. Elle s sont dues à des contrai nt es thermi-
de la fissure ou des cristallisat ions qu i peuve n t
ques ou te cton ique s et pe u vent être intr a ou int er-
ohs tru er comp lète ment ce ll e-ci. Ce qui caractér ise
gra nu ia ir es .
une fissure, c ' est que ses lèvres ne peuvent plus
se réa ju ster pa rfai teme nt l'un e con tre l' autre du fait Il e n rés ult e un comportement très d iffé rent de cel ui
des dissolutions et des dépôts qui ne se fon t de la matrice lorsque la roche microfissurée es t
jama is de la même façon s ur les deux lèvres, soumi se à des contraintes de compress io n .
et que la ma ti ère de remp li ssage a souven t un module
de défor mation différent de cel ui de la matrice On observe d ' abord une phase de serrage qui es t
(j;g. ; ). une te nd ance au retour à l'état matriciel, pui s
une ph ase de dé form a tion lin éaire qui n ' es t pas
L a d is trihutio n des con tr aintes da ns un massif parfaitement é la st iqu e parce qu 'il se crée rap i-
roche u x est perturhée localement par l' existence dement d ' a utre s mi cro fi ssu re s (fig. 6).
d 'u ne fissure.
(* ) voi r l' ;l rt ick Ù ~ .\1. Pan~l - Etude de la s tru uure d 'un rn<lss i(
roc he u x - Bulletin d e Li,lison d~s L abo rato ires Ro ulil'rs
Les fissures, ou les diaclases s 'il n ' y a pas nO :HI - nov / déc. 1967, réf. 39 1

10
D
,,, a• • • peut va rier de 1 cm à 1 m, ou pl us, risque de conduire
à des rés ul ta t s très d iffé rent s.

la ~ L es éprouvenes de lahoratoire ont des d ime ns ion s


telles qu'en géné ra l elles Întéresse nt toujours

0-,

~
0-,

-111 Ü ma tr', ce, souve nt les éléments microf iss urés


et pa rfoi s les fiss ure s.

Pour une même roche, on peut di s tin guer tro i s


échelles d iffére nt es que nou s av on s schéma ti sées
sur la figure 7.
a)
e. Suivant l'é chel le co ns idé rée , les roches ont en
généra l un comportement di fférent ( fig . 8) , tant
Fig. 6. - Déformation de la matrice, intacte
dans leurs déformations que dans leu r ré s is t a nce
(aJ et microfissurée - (b), soum ise à une faibl e contrainte de compression.
( I avlcall J J.

Dan s l 'étud e qui va su iv re nou s essa ie ron s d ' a ppor.


L es microfi ss ure s affectent un ou plusieurs cr i s ta u x ter qu e lqu es é lémen ts s ur le c omportem e nt de s é tat s
et peuvent être inter ou Întracristallines. Elles 1 et Il v is·à · v is des contrai nte s de trac tion .
contiennent, parfoi s, des produit s de remplissage,
en particulier dan s le cas de roc he s al térées .
Carraft init i al ~,.i/ Carrart init i at
E= 510000bars/ E= 550000 bars
75 0 t-R,= 109 0 bars •
V ~= 4 0 bar5
Fis s ure s et mi c rofi ss ure s n'affe c tent pas sys téma-
tiquem e nt toutes le s roches.
'00
VI
/ TI
~,
Carr.atll e h aulf 'carra r q Chau t ' :
à 80° C .il 80° C
L es mic rofi ss ure s dé l imitent en tr e el les de pet it es E = 150000 bars
2S 0
/\ E = 500000 bar
zones où J' on ne ren co nt re que des vides int e r -
granulair es ou des pores, . ces zones représentent P'00 Re = 1 100 b ars

1000
1
1500 61 10. 6
Rr = 18 bars

0 <---CL---"----"-7.~,'
0 100 100 300~1O
la matri ce de la roche. T
Fig. 8 . . Courbes effort-déform ation en compression simple et en
On conçoit donc aisément qu e le c hoix arbitraire traction directe montrant la di fférence de comportement entre des
de la dimen s i on d'une éprouvette, p réle vée pour matériaux plus ou moins microfissurés.

e ff ect uer un essai de la bor ato ire, da n s des roches


où la mail le de ces réseaux de discont inuités
1.3 . DESCRIPTION DU MILIEU ETUDI E

Le pl us grand nombre d' e xp é ri e nce s ayant é té


1. Matriçe trislau~.vides effectuées s ur un marbre d e C arrar e, nou S donneron s
1nter ~ra n u Iii i rf S

11 Elém~l)t
. m"lerofi,sur~ 0'- - . . , __
. ' ,/~,.--I 1)
le s caractéristiques esse nti e ll es de cette roc h e
que nou s avon s c hoisie pour sa simp l ic i té de c ompo -
111 Elemfnt ml<:ro l ,55urQ /,
el ,issur' i-~ 4- s ition et son homogénéi té.
j:.
Il C'est une roche monom inéra l e, la calcite (C03 Ca)
1
repré se ntant plus de 99 '7. de l'ensemble. C'est
une roche polycris tallin e formé e de c ri s taux gros -
s ièreme n t arrondis de calcite dont les dimension s
varient de 0, 1 à 0,3 mm (fig. 9J. La porosité est
de 0,3 % ; e lle est essent iel lement due aux vides
inter granulaire s entre le s joints de s c ris taux dont
Fig . 7. - Schématisation de la structure -d'une roche et comportement
des états 1 et Il sous con tra inte. on a pu estimer le d iamètre moye n e n i nje cta n t

Il
Tableau 1
DISCONTINU I TES ET COMPORTE MENT DE S ROCHES A DIFFERENTES ECHELLES

CO MPO RT EMENT
D ISCO NTINUIT ES OR I G IN E EPA ISSE U R EX TEN SI ON R E M PL ISSAGE SOUS'.CONTR,A INTE
D E CO MP RE SS I ON

0
MATR IC E v i des i n t e rgr o nu lo i res vides rés idue l s A à mm < 0' c r i s t au x v id es , eou, gaz défo rma t io n lin éa ire
cl pa res il cm ou pr odui t s-
d ' al téra t ion
ROC H E m i crofissur es rup t u res ovec ~ fJ des c r ist oux se rrage, puis
éca rteme n t il cm déformation l inéa ire
des lèv res
fissu r es mm cm à m vides ou ci ~l e n ,ées se rr oge ou
d éformot ion l iné a ire

MA SSIF d iacl a ses cm m il dm prod ui ts


son s cohés ion

fo i Il es ru pt ures avec hm il km produi t s


dé pl acement de broyage
t ange nt ie l
- des lèv res

du mer c ure sous press ion da n s la roc he (p or omé rrie Ces e l lips o ïd e s s on t se n s iblem e nt pa ra ll è le s
fig. 10) e l en é tud iant de s rép liqu e s au mi crosc ope entre eux . On en c omp te e nviron un pour 2 cm 3 .
(Iig, 12, 13).
T ous ces e ss ai s ont é té e ff ect ués en a pp liquant
Ce tt e d im e ns ion se rait infé rieu re à 1 \-1. la co nt raint e d e tr ac tion (d irec te ou ind ire c te)
s u iva n t A (OX).
Ce n e roc he co mpon e e n p lus, des mi c ro{iss ures
a ya n t la forme d ' e ll ipso ïde s quelconques dé fini s Le c hau ffa ge à 800 C de ce ma rbre d e Carra re
pa r le ur s tr o is a xes pri nc ipaux , c o mme "ind iq ue entra îne un e pro fonde mod ifi c at ion de sa mic ro-
la jig /lf e 1 J.

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50

°,2 8 16 31
/ 125
1\
500 ba r
0.' 0. 25 0,06 0.015 .u
Fig . 9. - Calcaire crista ll in de Ca rrare. Fig. 10 . - Répartition de la dimension
Photo de la me mince ( x 50). des pores dans le marbre de Carrare.

12
c

1 _~= %IIIn[lilllll l lllt ll!!f rn,


, '

tf(J-,+----+-- 8

::_--~/
Fig. 11 . - Form e générale des micro-
A fissures du marbre de Carrare.

Fig. 13. - Marbre de Carrare microfissuré


par chauffage à 80 oC (x 50).
Photo de réplique.

Fig. 13 bis. - Allongement d'une microfissure par chauffage (x 50)


~ du marbre de Carrare.
Fig. 11 bis. - Schéma montrant l'aspect de la matrice du marbre Photo de réplique.
de Carrare avec l'extrémité d'une microfissure.

fissuration. Le s cavités de la figure 11 s l ouvrent


nettement et s ' allongent de plusieurs dizièmes
de mm (fig. 13 bis). Les vides intercristallins
s ' ouvrent légèrement mais nettement, entraînant
un e diminution importante de la vitesse de propa-
gat ion des ondes lon git ud ina le s: 5000 à 3 000 ml s
(ilg. 13).

2 • L'essai de traction directe


Cet essai est, dans son principe, le plus simple
des essais de traction el présente de nombreux
avantages il ne nécessite aucune interprétation,
le champ de contrai nte s est uniforme s ur la section
Fig. 12. - Marbre de Carrare intact (x 50) - Photo de réplique . transversa le.

13
Il est possible d 'utili ser le même type d ' éprouvette 2.1 - INFLUENCE DU MODE DE FIXATION
que pour la compress ion s imple; les défor mat ion s DE L'EPROUVETTE
lon gitudinales en tract ion peuvent être déterminées
au cours de l' essai aussi facilement qu ' e n compres w
Le collage ne pré se nte pas de d iffi cultés part i-
sion. Un e pre ss e de 10 tonnes permet de rompre culières.
pratiquement toute s les roches s ur des éprouvettes
de 5cm de diamètre (fig . 14 ). L' éprouvette pe u t, so it être s imple ment co llée
à ses extrémités p lanes, soit être c ollée à l'in té -
rieur de deux tubes s itué s à c haque extrémi té.

Fig. 14. - Essai de traction di recte.


Dans le premier cas, il faut néce ssa irement que
la co ll e ait une résistan ce à la tra c tion s upérieure
à la roche, ce qui li mit e cette technique à des roches
ayant au maximum un e résista nce en traction égale
à 1 50 bars environ.

Dan s le second cas, la s urfa ce de co ll age pouvant


être plus grande que dans le prem ier cas, on peut
rompre sans d iffi culté toute s les roches.

Le mode de fixation n ' a aucune influence s ur E et


RTd' P ar cont re, il faut reconnaître que le frettage
est beaucoup p lus marqué pour les éprouvettes
encastrées, ce qUI condui t à des déformat ions
latérales plus faibles dans ce cas (fig . 15 e l 15 bis).

2.2.- INFLUENCE DE LA FORME DE L'EPROU -


al têtes d'ancrage plates, b) têtes d'ancrage annula ires,
VETTE

L' essa i pe ut être effectué s ur pri sme ou sur cylindre .

2.2.1 - Homogénéit é des déformations ax iales


Les fi gur es IGel 2 1 montrent la position de s jauges,
les résultats ob ten us sont peu différents quelle que
soi t la pos ition de la jauge sur l' éprouvette, étant
e nten du que l'on retient la moyenne des défor -
ma tion s obtenues su r trois jauges s ituée s au même
n i veau (A. Deni s).

2.2.2 - Dé formations latérales


La déterminat ion des défo rm ations latérales e s t
plus délicate car ces déformations so nt très faible s
e t fonction de la position de la jauge s ur l'éprou-
vette . Les déformations latéra les va rient du s imple
au double lorsque l' on va de l'extrémité au centre
de l' éprouvette. 11 y a un frettage très net dû
au co ll age qu i ne s ' attén ue qu'au q uart de la lon-
gue ur de l' éprou vette à partir de c haque extrémité .
cl système de traction avec rotule pouvant recevoir indifféremment
Le s jaug es, pour la déte rmirHlli on des défo rm a tion s
des têtes plates. annulai res. ou une combinaison des deux suivant
la résistance mécanique de la roche testée. latéra les, doï ven t do nc ê tr e c o ll ées rigoureu se me nt

14
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J
Fig . 15 . • Essai de t rac tion directe. Influen ce du mode de fi xa tion Fig. 15 bis. - Carrare intact. Courbes effort-déform ation axiales et
sur la déformation latérale . latérales. Influence du mode de fixation sur les déformations latérales.

Fig . 16. - Éprouvettes de traction directe montrant la disposition des jauges de déformation .

15
au centre de l' éc ha ntill on, L'élan ce ment doit être ,,,CT, ,,,
cr,
au moin s éga l à 3 s i l' on veu t di s pose r d ' une zone
,
ce ntrale non pe rturbée pour e ffectuer les mesures.
" -- - -,- - -- - - - -- " ____ !!l--
.,
~I ~,

31 [;,
2.2.3· Choix .de la fo rme de l'éprouvette JO [;1 JO 0'
La résistance à la tra c tion ne montre pas de d iffé - 01
0:1
rence significative pour les deux forme s d'éprou- '::'
ve tte s . "
~,

, 10

;0
Nous avons cho is i l' éprouve tte cylind riqu e pour 10

les rai son s s ui va nt es

a) U s ina ge plu s rapide d 'u n cy li ndre par rapport


au pri sme;

b) La mi se e n se rvice de nouvelles têtes de trac - Fig. 17. - Marbre de Carrare intact. Essai de traction directe . Fixation
tion nou s impose des éc h antil lons cyl in driques; annulaire. Courbes enregistrées montrant Qu'à module égal, les défor-
mations axia les avant la rupture peuvent être très différentes.
c) Dans le cas de déte rmination des dé formation s
s ur un cy lind re, le collage des jauges s ' effect ue
s ui van t trois gé né ra tri ces ta nd is qu 'il faut La mes ur e po i nt pa r po int nécessite le maintien
c oller celles-c i sur les quatre fa ces quand de la c harge pendant la durée de chaque lec ture,
l'e ss ai se fait sur un pri sme . les · dé formation s son t re levée s pour cha qu e jauge .

Nous avo ns observé un lé ger flua ge ; même po ur


des va leurs de cont rai nt es de traction fa ible s
2.2.4· Etude de la déforma.t ion avant la rupture (30 à 40 % de la c har ge de ru pt ure ).
Deux méthodes ont été utili sées l' enreg istre me nt
complet de la courbe effore -déformation e t la mesure L e débu t de courbe montr e qu e l'on es t à la limit e
point pa r point. de sens ib il ité des extenso mètres (fig . 18). On a
s ou ven t un retard à la dé for mat ion (non observé
Dans le premier cas, les ja uges co llées su r dans l' e nregistre me nt continu ) a me na nt la partie
une éprouve n e cyli ndrique so nt relié es e n sér ie, linéa)re de la courbe à recou per l' axe des contr ai n-
on re lève do nc la déformat ion moyen ne de l'éprou- (e s, ce qUI s ' explique diff icilemen t et e ntraîn e
ve tte. L es c h a rges sont don nées par un capte ur un e incertitude pour la déte rmin at ion du mod ul e
de force. L' e nse mble jauges-capteur est con nec té de dé format ion d a ns la phase lin éa ir e .
s ur un enregistreur XY.

Le modu le de déformat ion E a été déterminé s ur


tro is essais, il varie de 555000 à 610000 bars,
ce qui est tout à fait co mparable a ux résultats
obte nu s en co mpre ssion (fig . 17). On peur rema rque r
"
s ur les courbes e ffort-d é fprm at ion d ' abord JO

un e phase de déformations linéaires avec, vraise m-


h la b'lement" ouvertu re des micro fi ssures, pui s
la courbe s ' incurve ve rs les déformations cro is-
sa nt es, il y a une propagation stab le ou régulière
des microfissures (microf issu res act i ves) . Ce rr e
défor mation après la phase lin éa ir e est très va rla- 100 200 300 400 500
bole d ' un échanti ll on à l' a utre , e ll e var ie da ns
le rapport de 1 à 3 pour une même cha rge de ruptur e .
,
é..x:~1(i&
Pas de d~'orma! io n s ta tiralt~
Ces différe nces de comport emen t s ont probablement
Fig . 18. - Courbes effort-déformation en traction directe. Mesures
dues au nomb re va ri a b le de microfissures po u van t point par point. Fixation ann ulaire. Influ ence du chauffage su r le
se développer sim u lta néme nt. module et sur les déformations avant rupture .

lb
Ceue méthode, mal gré quelques in convénie nt s, Ceci conduit à une gra nd e dispers ion des résultats
est intéressante dans les cas où l' on veu t su ivr e s urtout quand la dimension des éprouvettes est
les déforma tion s de chaque jauge . de l' ordre de gra nde ur de l' échel le de la fissurat ion
(/; g. ]Qi.
Un fait mé ritc d'être s ignal é po ur Je marbre
de Ca rrar e initial (V L 5 200 m/ s), les modul es
de d é form a tion c n co mpr ess ion e t e n tract io n So nt
du même ordre de grand e ur, cette ro c h e n' éta nt
pratiquement pas microfi ss ur ée . L e rapport des mo-
du les de déformado n d éter min és e n traction ct
e n co mpr ess ion , pourrait cmacté ri ser un état
de mi c ro fi ss uration.

2.3 . LA RUPTURE EN TRACTION DIRECTE

Quel que so it le mode de fixation de l' éprou vette,


on constate que la plupart des roches, qui SOll t ! - - - - - - - - - - :....:.:.... ._ - - - - - - - - ---
toujours microfissurées, se rompent assez loin
Fig . 20. - Importance de l'échelle de la fissuration sur la dispersion
des ex trémités co ll ées du cylindre. Par contre, des résu ltats des essais.
les roches très peu mi crofissurées, p l us rar es,
ct dont le marbre de Carrare est un exemp le, se
rompent très souve nt près ·du collage. La charge 2.4 . MICROFISSURATION ET TRACTION
de rupture ne varie pourtant pas d'une façon s IgnI- DIRECTE
ficative.
Le nou ve l état de mi c rofi ssu ration global obte nu
Ruptur e en de hor s de la zone de collage
e n chauffant le marbr e de Carrare et qui co rr es pond
(8 épro u vettes) :
à une vit esse de propagation des ondes lon gitu-
RT var ie de 36 à 50 bars (moye nn e 39,5)
dina l es de 3000m/ s (au lieu de 5200m / s pour
Ru pture près du collage (10 éprouvettes)
l' é tat ini tia l ) a a u ss i é té étudié e n tractio n directe
RT var ie de 34 à 44 bars (moyenne 39, 1)
(/; g.1 2.1l ).
Pour les roc he s ayant une résistance à la traction
La courbe effort -déformation axiale montre un début
é levée, la forme de la rupture dans le cas du col -
linéaire très net mais court. Le module de défor-
lage annulaire indique que la répartition des con train-
tes de traction doit être fortement influencée par mation linéa ir e est beaucoup plus fa i ble (50 '10
environ) que pour le marbre intact (jÜ~. 1 R e l 2 1J.
P anneau dans la zone de collage. Ceci entraîne
presque sys témat iquem ent une rupture près
de l' extré mit é, co mm e le montre la ligure 19.
E: 260000 bius
JO

Le p lan de rupture .
o
E=230000bars

~:~ ~
dans l' essa i de tra ction
R:Pdrtit,on du b
dirccte n ' est pas impo- 20
con tr "'n t es

sé comme dans l'essa i


Moyqnnq j<lUÇlqS L'
brés ili en et c ' es t tou - Moyenne jaugH 2_5
10
Moytnnq javÇl~~ 3_6
jours l' élément le plus
faible de l'éprouvette
qui se rompt. Forme dt! !a o
rupture
o 100 200 JOO 400 500
Co 6f-6
<.. . = riO
Fig . 21 . - Marbre de Carrare chauffé à 80 oC. Essai de traction
Fig. 19. Essai de traction directe. directe, fixati on plane. La valeur du module E est peu influencée
Fixation annulai re. par la position des jauges de mesure de la déformation axia le.

17
Cette diminution de E trad ui t simplement l' augme n- 3 • Les résultats obtenus
tation du nombre de microfissu res participant sur l'essai brésilien
à la déformation.
3,1 - DEFORMATIONS AVANT RUPTURE
Les déformations avant la rupture sont cons idé-
rables, 2 à 20 fois celles obtenues sur le marbre Les essais Ont été effectués parallèlement sans
intact, il y a donc un plus grand nombre de micro- interposer de carton entre l' éprouvette et les pla -
fissures actives participant à la déformation, teaux de la presse, la charge est donc concentrée
ce qui vient confirmer l'explication des plus ou le long des génératrices, et avec interposition
moins grandes déforma t ions observées sur le maté- de carton, la charge. est, dans ce cas, répartie..
fl au intact.
Le matériau utilisé pour tous ces essais est
On note une diminution de la charge de rupture le marbre de Carrare décrit plus haut.
d ' env iron 30 %, ce qui, nous le verrons plus lo in,
n' est pas le cas dans l' essai brésilien . Des jauges ont été collées sur les éprouvettes
comme le montrent les figures 22 et 22 bis .
Les ruptures ne se produisent qu'excep tionnel -
lement près du collage, ce qui laisse supposer
que le frettage maintient p lus fortement les micro-
fissures qu ' il n'affaib lit la roche en perturbant
la répartition des contraintes aux extrémités
des éprouvettes.

Les que lques résu l tats obtenus sur plusieurs


roches montrent que ce sont toujours les discont i-
nu ités les pl us longues qu i conditionnent la résis-
tance en traction directe (tableau 2) .

Tableau 2

RELATION ENTRE LA LONGUEUR DES FISSURES


ET LA RESISTANCE A LA TRACTION DIRECTE

D I SCO NT INU I TES RTd


ROCHES LES PLUS GRANDES
en mm en bar

Calcairo!s
Vi li eUe 0,2 100
Carrare intact 1à 5 40
Carrare c h auffé 2à 6 28
Masse t 2à 5 40

Gran it e s
Corbigny 0, 1 200
Laforge 0,3 11 0
F lamanvi l le 10 3 70
Cap de l ong 1à 5 38
St Germain de Modeon 1 0 10 13
P l ouda lmezeau 3 à 20 10

Ba s alte s
Raon l 'Etape '- 0;(1 330
St Jeon le Centenier 2 à 10 27

Fig. 22. - Disposition des jauges de déformation


sur deux éprouvettes util isées dans l'essai brésilien .
18
Fig. 22 bis • Répartition 3.1.1 - Comparaison des dé formations sur les faces
sur un cylindre des ,
jauges électriques ut;· --.",.. - planes opposées
tisées pour plusieurs '1: ',' + On observe pour le s charges concent rées une hété-
essais brésiliens. . '3 ro gé néité des déformations su r les faces p lanes
opposées l' état de sur fa ce de l' éprouvette et
le paral lé li sme des plateaux jouent un rôle impo r-
tant dan s ce cas e t ce fai t est en faveu r de l' essai
avec cano n (fig . .2 )).

3.1.2 - Déformations sur une face plane


P
TIRH a) Cas d'une charge répartie
r--~~

'0 j-----l,Z'- j--__ li" Dans le cas de l'essa i brési lie n avec ca rton ,
on observe, au début du c harge ment, u ne dé for-
mat ion en tra ct ion à pe u prè s cons ta n te s u iva nt
Essais avec
/ ca r t on le plan diamétral ve rti ca l (OX).

30 carlon
Lor squ 'on approche de la va teur de ta c ha rge
de rupture, ta déformation est p lus (one au cen tre
de la face p lane et c ' est dans cette zone qu ' appa-
20 raît la prem iè re fissure, qUI se déve loppera e n

/ direc ti on des con ta cts (fig. 24 e l 25 bis ).

10 ---~//'~4----+--~----1 b) Cas d'une charge concentrée

Dan s ce cas, tout au long de l' essai, la déforma tion


e n tracuon est toujours la p lus grande pr ès
de s co n tacts e t c ' es t à pa rt ir de ce ux -c i que se
o
o 0, ' 0,2 0.3 0,' 0,5 développe la rupt ure (f ig. 25 ). A c harge éga le,
E. , = lllO· 3
1 c etle déformation est beaucoup p lu s gra nde que
Fig. 23. - Essai brésilien, courbes effort--déformation sur les deUlc pour l' essai à c harge répartie, ce qu i expli que
faces du cylindre dans le cas d'une charge concentrée et d'une
charge répartie.

-L
11 R H

\ 70
Moy 3.)'

. \ . Mo y 1.,1.' 60 \
\
\ \
"
\ "
\
\
JO

\ i
\ 30
\\
20

'\ 20
1,.
\ '0
e,
0,' 0,6 0, ' 0,2 0, 2 O.' 0,6 0,8 1,0 1,2 0,' 0, , 0.' 0,' 0,'
t.y: 0/-1(5)
Fig. 24. - Essa i brési li en. charge répartie, courbes effort-déformation Fig. 25. - Essai brésilien, charge concentrée. courbes effort-déformation
suivant ox et ay . suivant ox et ay .

19
x
t,
que la rupture a b ie n eu li eu pou r une conlrain te
plus faible quand la charge est concentrée
(f ig. 25 bi s).
_P- [barl
nR H
"
70

60 250 CT'c {bar)

Fig. 26. Essai brési lien, charge répartie. Répartition des contraintes
le long de l'pxe de chargement ox: contraintes suivant ox et oy.

'0 - -
" -- . L
R
,
JO -
" --_._--+---~j~~ 5'

-- i
'~ 5
---- ,.......... / /, ~

20 "- / ,/
" ';
-' - ,\ Il
.,
10
Cha rge concen t ré, _ _ _ Courb e théo riqu e \ !
-. _ . Co ur be upoirim c nt31Q
o ,\
0,25 0. 5 '.0 15
. c. " td 10"
<;"v"T
1000
1
5 00
,
'. o
,il l 1
500
1
1000
Fig. 25 bi s. - Courbes effort-déformation sur une face plane du
cylindre dans l'essai brési lien. CIe {ba r )

Fig. 27. - Essai brésilien - charge concentrée. Répartition des


contraintes.

La ré pa rt it ion effective des con trai nte s dédu ite s


de s dé formation s mesurées à panir des jauges,
CT' Ibar)
est représe ntée s ur les ligures 26 pl 2 7. L es ré s ul-
tat s expé r :me ntaux son t nettement p lus prè s
de l'int e rpré tat ion théorique da ns le cas d ' une c ha rge V, ",
70
y'
réparti e.
\, f'

~
f / /
Le s déformations da ns la direction y présentent \
un intérêt très seco ndaire, celles -ci décro issant \,
"
! •
!

8
rapid e me nt quand on s ' é loigne du centre de l' éprou - \
vette. E lle s so nt pratiquement nulle s à la paroi.
\ "\ + - +'- 2of) 0 1 •

f
(fi g. 28). Y
\ 20\
Il en ré s ult e que les parties latérale s des cy lindr es ~o
ont d ' autant moÎn .. d ' influence qu'elles s ont plu s \
é loignées du cen tre. J. Boss i a montré que la sec - ex 0,& 0.6 0,' 0.2 o 0,1 O.L O,fi 0,8 1.0 1. 2
tion tra ns ver s ale peut être réd u ite au 3/ 5 de so n dia-
Fig . 28. - Essai brésilien - charge réparlie . Courbes effort-déformation
mè tre (fig. 29). sa n s qu' il y ait de va ri a ti on dan s suivant ox et oy .
la ré pa rtit ion de s contrai nt es et dans la c ha rge
de rupture.
Par cont re, i l y a un a ll on g ement d ' au tant plus net
que l' on se rapproche de s génératr ices de co ntact
3 . 1.3 " Dé format ions a xi ol e s (fig. >0), On a pu observer de petite s fi ss ure s
L es déformations ax iale s sont très faible s, s urt out de tra c tion dans la zone de contact, perpendiculai -
dans le plan diamélra l hor izontal où l' on no te rement aux génératrices su r de s matières plastiq~es
une lég è re tendance à la cOIHracr ion. (P lex iglas, po l ystyrè ne).

20
3.2 . APPARITION DES PREMIERES FISSURES
ET RUPTURE DE L ' ECHANTILLON
/ ,, Le marbre de Carrare est un de s rare s matériaux
/
,,
1
1
R , ,
s ur lequel on puisse, avec un peu de s o in , c on tr ô ler
f
\ Fig . 29 . - Essai brésilien . parfa it eme nt P appa riti on et le déve loppeme nt
1
1 1 Forme li mite ne modifiant de s fi ss ur es . La lumièr e réfléc hi e s ur le s pla ns
1 pas la charge de rupture.
de rupture nou veaux est di ffu sée da ns le s c ristaux
\
, 1
f le s p lu s vois in s qui sou li gnent a lors nettement
\
/
\
,, /
/ le s mi c rofissures (fig. 31 J.

L'util is at ion de ve rni s à réplique pe rmet de contrô-


le r ce phénomène e t dl observe r de s déformation s
0-1 b ar 1
beauc oup plus fin es ( fi g. 32).

10

\60 . 3.2 . 1 · Ess a is à charge ré part ie

ï
\
2 L'interpos iti on de cano n e ntre l'éprou ve u e e·r
le s pla teaux de la presse (fig. 33) crée probable-
:~. J / ment un frettage dans la zone de contact annulant
40_ f
!
./ t.. toute possibilité d ' extension latérale. La fi s sure

)J

20
1/
\

il
. .
. / apparaît, dahs ce cas, au centre de l'éprouvette
dans le plan d ia métra l vert ical (fi g. 33 bi s) ,

Elle appara ît pour une valeur de la c ha rge très


!j /
\0 pro ch e de la charge de rupture (> 90 '7. ).
r,'J1 1
••'-1- - - 0 !'----:-:-- -_-'-:_ _ -+ Il a été poss ible, avec cette roche, d'arrête r l'es s ai
0,1 0 0,1 !>,2 é.J:
alor s qu'on avai t u niqu e me nt une a morc e de fi ss ure
Fig. 30 - Essai brésilien - charge répartie . Courbes effort-déforma tion
suivant oz. au c en tr e de l' é prou ve u e.

La fiss ur e centrale se propage ver s le s zone s


de c on tac t suiva nt un tra jet rela ti ve men t re c tili gne
(fig . 3 1. 32). uniquement pert urbé pa r que lque s
contourne ments de grain s , about is s a nt au fenda ge
de l'éprouvette en de ux.

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Fig. 3 ' . - Apparition d'une microfissure soulignée par la réflexion Fig. 32. - Photo d'une réplique montrant le détail d'une micro fi ssure
de la lumi ère sur les discontinuités nouvelles. provoqu ée dans l'essai brésilien.

21
!j j

r 11
Fig . 33 bis . -
Début de la ru ptu re.

Fig. 33 . - Essa i brésilien - charge répartie .

A .._

t
Fig . 34 bis . -
Début de la ru pture .

Fig. 34. - EssaÎ brésilien - cha rge concentrée.

L'oboservatÎon de s répliques au microscope n' a de compress ion, n'ont pas pu être mis en év idence .
montré à aucun mOment, en t re le début de la m i se Ce qui montre q ue les con tr aintes de co mpression
en charge ct le fe nd age, d'autres discon ti nuités jouent un rô le négligeab le .
importa n tes, que le pla n de rupture diafT'f.tral.
En particulier, les traces de gl issement su r le::, t' . ... " ~ 3.7 .2· Essais ô charge concentrée
de clivage de la calcite, que l'o n observe sys téma- L' éprouve tt e est da n s ce cas d ir ec te men t au con t act
tiquement dans le s grains de calcite lors des essais des p la tea u x de la p resse (Ii).!.. ).:Î-) .

22
Il apparaît, toujours assez près de la charge de rup-
ture, une amorce de fissure à chaque contact
plateau-échantillon (fig. 34 bis).

L'essai a pu être arrêté alors que ces fissures


n' avaient que quelques mm (pour un diamètre
de 40mm) ; elles suivent le plan diamétral vertica l
et s e rejoignent.

Il arrive souvent qu'une fis su re appara issant à


un des contacts se développe seu le, aboutissant
au fendage de l'éprou vette . La charge de rupture
est env Hon 40 '70 plus faible que dans l'essai avec
carton.
Fig. 35. - Réplique montrant les désordres provoqués
par la charg e concentrée dans la zone de contact .
On observe, dans la zone de contact où se déve -
loppe la fissure, de nombreux réajustement s intra-
granu la i res (fig . 15). Les contraintes de compression
ont donc atte int dans ce cas une valeur plus élevée
que dans l'e ssai avec carton, bien que la charge
appliquée soit environ 40 % plus faible.
1
3.7.3 - Les ruptures secondaires ..)
Immédiatement après le fendage diamétral de 'l'éprou-
vette, deux plans de rupture apparaissent partant 1
/
des bords de l' éprouvette, situés de part et d ' autre
et parallèlement au plan diamétral (fig . 36).

Ces ruptures secondaires apparaissent dans les deux


essais avec et sans carton. On peut co nsidérér
qu ' à partir de la ru pture totale de l' échantillon,
1
la char ge est appliquée sur le s deux demi -cyl indres.
De nouvelles ruptures se développent approxima-
tivement à la li mite de la zone sous contraintes
l/i8. 37).

Il est bien évident que ces ruptures secondaires,


Fig. 36. - Essai brési lien montrant la rupture principale
qUI interviennent aprp.s le fendage de l' éprouvette, et les ruptures secondaires.
ne doivent pas être considérées comme faisant
partie de l' essai, e ll es ne peuvent condu ire qu'à
une surestimation de la résistance à la traction Riparlit i on df'S contra ,nt !.'!.
(25 à 100 1.) .

En particulier, SI la vitesse de mIse en cha rge


est trop élevée, on arrive systématiquement à
une forme de rupture anorma le et dépassant lar ge- Fig. 37. - Essai brési-
lien - charge répartie:
ment le stade de fissuration en traction. apparition des ruptures
secondaires . Fi 5S IJ rl' S
Ces fissures ne doivent donc en aucun cas être sl'condai rl' s

considérées comme caractéristiques de l' essa i


brési lien.

23
Lames minces
3.2.4 - Influ e nc e de la te xtu,re de la roche et
effectuées sur une face plane du cylindre rompu en brésilien.
de l'état de fissur.ation
Le choix du marbre de Carrare, roch e particuliè-
rement h omogène et peu anisotrope, a permis
d' observe r e t de s uivre l' évolution de forme s
de rupture s s im ples.

Pour d ' autre s roc hes, le s phénomène s se ront


pro fondément modifiés s ui va nt leur texture e t
s urtout la nature de leur fissuration.

S i la text ure es t à gros cr ista ux , on obt ient u ne su r-


face de rupture plus ru gueu se, mai s la fi ss ure
d iamétrale n ' hés i te pas à rompre le s c r is ta ux
le s plu s durs .

Nous avons pu obs e r ve r, dans un gran i te, de s ru p- (x 10) Granite de Flamanville.


ture s e n traction de fe ldspa th s, rupture s qui ne
tiennent auc un compte des plans de mo in d re rés is-
cance que SOnt les cl ivages (f;g . 38). On peut a uss i
remarque r s ur c ette fi gur e la différen ce de fi ss u-
ra ti on qui appara ît lorsqu ' on observe une répliqu e
et la lame min c e co rrespo nd a nt e. La fabri ca ti on
d 'un e lame min ce e ntraîne souvent un e augmentation
nette de s a fi ss uration.

L ' influe nce de fi ss ures préex is tante s a pu être


é tu d iée s ur le marb re de Ca rrare. Nous avons vu
qu'il est possib le de fa ire appara ître une fi ss ur e
a u ce ntre d 'un e éprouvette en e ff e c tu ant l' essa i
hré; il ie n avec ca rton s (§ 3.2 .1).

Les C}' lindr es utili sés ont 40 mm de d ia mèt re,


(x 50) Rupture traversant un feldspath.
l' é lanceme nt eSt de 1. Les fi ss ures réa l isées
avaient respe c tiveme nt une lon gue ur P de 10,20, -.
30 et 40 mm, cette dernière dimen s ion correspo ndant
pratiq ueme nt à la ruptur e, ma is sa ns qu 'il y a it
~,
sépa rati on de s deux demi-cy lin dres.

• ... .
La dire c ti on de l' effort appl iqué cr par rappor t
à la fi ss ure in i tiale, a varié de 5 en 50 e ntre 50 et •
90· (f ig. J9). ,
..,.,
Les c onclus ion s que
rien c e s por ten t aus s i
des fi ss ur es c t de
à la c harge a pp li quée
de rupture.
l' on pe Ul tirer de ces e xpé-
bie n s ur le rôle de la longue ur
le ur orientat ion par rapport
q ue s ur la va le ur de la c ha rge
--
,;


"

.
'
"

S i le s fi ss ure s initi a les so nt partielles: 10, 20 ou Pholo de la réplique (x 100) correspondanl è la lame mince (x 50).

30 mm, e ll e s ont une influ e n ce s ur la form e de la rup- Fig . 38.

24
Tableau 3
INFLUENCE DES MICROFISSURES
SUR L' ESSAI BRESILIEN
1 (cylindres If = 40mm - H = 40mm)
Angle Longueur
Fig. 39. -
Longueur d'app li ca t ion d e la
de la de la mi c ro fi ss ure R
Fig. 40 . - micr a fi ssu re contr ain te diamétrale Tb
diamé trale avec 10 oyan t
fi ssu re participé à
,,,
"- la rup tu re
, /' (en mm ) (en degré) (e n mm ) (en bar s)

~>".
1 Etat init ia l
0 0 83 à 104
10 0 10 100
10 0 10 100
10 10 4 83
Influence d'une fi ssure partielle préexistante sur 10 10 10 102
la forme de la rupture en fonction de l'angle (l' 10 15 10 83
d'application de ta charge par rapport à l'orientation 10 15 2 95
de la fissure. 10 15 12 80
10 20 0 90
t ure lor sq ue a e s t compr is ent re 5° et 350 . Dans 10 25 2 85
10 25 0 92
tou s les cas, les fi ss ure s nouve ll es se déve"loppe nt 10 40 3 100
à partir de la fi ssure initial e; elles ne partent pas 20 5 17 100
toujours rigoureu se ment de so n extrémité. 20 5 20 86
20 10 16 90
10 12 86
Pour a s upér ieur à 35°, la fissu re n' est pl us dév iée 10 13 88
(f ig. 40) . 20 9 95
20 13 90
20 16 100
L a cons tatalÎon la plu s im po rtante gu e J' on puisse 30 0 90
fai re à propos de 'ces fi ss ures " partiell es ll , c ' es t 35 2 100
qu ' el/es Il'onl qllP Irès /J eu modifié la /Jaleur
30 5 26 35
10 26 83
de la cb arge de rupture. 20 7 90
20 12 94
Le lableau J do nne l' ense mbl e des rés ulta ts ob~
30 0 102
40 0 40 128.
tenu s .
5 à 30 40 0
35 10 78
Cec i a é té con firm é s ur de nombreuse s éprouve tt es , 10 86
12 72
dont ce rtaine s avaÎent 2 , 3 ou 4 fi ss ur es partielle s 5 80
(fig. 41), et olt le s co ntra inte s de rupture ont va rÎ é 40 35 25 102
de 80 à 98 ba rs a lors qu e l' on obt ient 85 à 100 bars 40 18 104
40 9 83
s ur é prou ve ue s non fi ss urées. 45 8 73
~
50
1l 55
60
3
4
0
94
85
86
60 1 94
60 10 108
65 0 84
70 0 90
75 0 78
80 0 83
85 1 80
90 0 73
Fig. 41. -
90 0 94
Essai brésilien
avec fissures partielles * Essai pou r su ivi jusqu ' à ob teni r les fissures déc rites
po r Co lback (§ 3.2 .3 )
t t t préexistantes.

25
Fig. 42. - Fig. 43. - Fig. 44. -

Fissure totale préexistente : influence de l'angle CI" su r la forme de la rupture .

Fig . 43 bis. - Influence d'une fissure totale préexistante sur la forme de la rupture.

Dans le cas de fissures " initiales totale s ll , les ré- Il apparaît donc nettcmen t que l' e ss ai bré s ilien
s u!cat s so nt semb lables. licn/ IJeu {()/u /lle des liss me s par/id/c s et des f i s ~
s ur es to tales fai sa nt avec la direction de l' app li-
Pour cr compr is entre 0 et 300 (env iro n), il y a cation de l'effort un angle s upéri e ur à 45 0 • Cc
g li sscrn ent s ur la fi ss ure initia le (fig. 42) . ré su lt at est une de s ca ractéristique s esse nti e ll es

Pour cr co mpri s encre 30° e t 65°, de ux fissures


Rn (bar)
symé tr iqu es partent de la fissure initia le (Iif!, . -4 î
43 bi s),
el
100 - -- - - - -- -- -- - -- -~ - - -- -- - c--,-

Pour cr .s upérieu r à 60°, la fi ss ur e initi a le ne jou e


,,
75
1
p lu s a ucu n rôle ( fig, 44) et l' on se retrouve, 1
1
au moins pour ce qu i est de la ré s is tance de l' éprou- 50 1
1
1
vette, dan s le même cas que pour les fis s ure s 1 1
- - 1 1 -
1
partielles. 1
_J' 1

La ligure ·n montr e l'~volut i on de la contrainte


de ruptur e en fon ction de cr pour une fi ss ure initiale Fig . 45. Fissure tota le préexistante: influence de (t" sur la résis-
tota le . tance à la traction en brésilien.

26
1

___ ". z

- 0

Photos correspondant au schéma de la fig. 46.

Fig . 46. - Influence d'une fissuration partielle Fig. 47 . - Coupes transversales successives
suivant oz el inclinée de 30° sur QX. après rupture du cvlindre de la fig . 46.

de l'essai brésilien lorsqu'il s 'adre sse à des milieux s ure ou les liai s on s ré s iduelles gui maintiennent
fis s uré s . Il est évident que le s contraintes de com- une fi ss u,re.
pression parallèles à l'effon appliqué ont pour
premier effet la fermeture de toutes le s fissure s En créant un lége r défaut de parallélisme des pla -
qUI (ont un angle s upérieur à 100 avec le plan teaux d ' une presse, il est possible d'obtenir) en
diamétral vertical. bré sil ien, une fi ss ure qui est totale d'un côté et
n' apparaît pas à l'autre extrémité. On obtient ainsi
Nou s verrons plus loin que cec i ne doit pas être un e fis s ure tota le largement ouverte d'un côté (AB)
considéré comme un défauc de Pes sa i, mais peut, et gui se resserre progress ivement vers l' intérieur
au permetue d'atte i ndre facilement de l'éprouvette. E ll e est encore totale en CD, mais
une caractéristique intrin sè que du milieu dans extrêmement fine.
un état initial. C ' est la résistance ultime du maté -
rIau qui n'aurait subi aucune contrainte entraînant La charge est appliquée avec une va leur de cr
des disconcinuités de quelque nature que ce so it. de 30 0 et donne une rupture assez complexe, gue
l' on peut observer s ur les figure s 46 e l 4 7. Bien
Une dernière expérience s ur le rôle des fissures que cr soit constant, on observe que ~ (an gle
préexistantes a permis de VOIr l'influence d 'un para- que fa i t la seco nde fissure avec la fissure initiale)
mètre difficile à saisir qui est l'ouverture de la fi s - qui est égal à 55° au départ (AB ) tend vers

27
Tableau 4
INFLUENCE DE LA LONGUEUR DE L'EPROUVETTE SUR RTb

ELANCEME NT
ROCHES
0,1 0,25 0,5 0,75 1 1,5 2 3

'Aorbre de Carrare avec car to n s 103* 108 105 90 102 93


Marbre de Ca rrare son s co rtons 47 64 60 50 50 47
Calcaire de Ma rqu ise ave c co rtons 138 108 99 105 88
Calcaire de Monta li e u av ec ca rions 175 180 156 143 140 155 142

* c haque voleu r représente la moyenne de 5 essa is

30 0 et !3 ex en CC. Il est probab le qu'il ya RTb ( b ar )

ci ce niveau (CD ) ou s uffi sam ment de li a is ons 20 0


non rom pues ou un ré a juste ment parfa i t des lèvres
de la fissure qui ne pertur beraient pl us la répa r- ,0'
tition des cont ra inte s . '"
3 .2.5 Influence de la longueur de l 'é prouvette 100
Nou s avo ns effectué s ur di ffér e nte s roch es
des essais de traction bré s ili ens s ur des éprouvettes
de diamètre 40 mm er de longueur var iab le . 50

Le s résu lt ats s ont groupé s dans le tabl ea u 4


nou s avons trac é les courbe s résistance e n t rac - o
t ion brés ili en - élancement pour c haq ue matér iau . o O. , '.0 '.' '.0 '. , '.0
Elal'1cern91'1t

C ompt e te nu des ré s ultat s obtenus s ur ces troi s Fig . 48. - Essai brésilien.
Résistance à la traction en fonction de l'élancemen t.
roche s, on peut considé re r qu e la lon gueu r
de l' éprouvette par rapport à s on diamètre a une in -
L
fluen ce lor s que ce rappon < dans l e cas
if
le plus dé favorah le ijig. 48) .

Pour des é lance me nts compri s e ntre 1 et 2, les ré-


s ult ats sont co mpa ra bles, compte tenu de la dis-
3.2.6 - Rôle de l'é pai sse ur des cartons
pers ion. Pour des é la ncemen ts > à 2, o n se h eurce t,,1. P e lti e r , dans s on étude th éo riqu e de l' essa i
à deux diffi cu ltés s u pp lé menta ires qu i ri s quent brés ili e n , préconise l' e mpl o i de carto ns et montre
de fau sser les résu ltat s . Il est difficile d ' obten ir que l' empreinte fai te par l ' éprouvette su r les car -
d 'u ne part t;n e é prouve tte assez long ue tout e n éta nt [On s doi t avoir un e largeur ce l le que le rappo rt
a bsol ument cy lin driq u e e t ayant un é tat de s urface a
so it peu différent de 0,20,
parfait e t , d'autre parc, des p lateaux de presse R
ri goureu s ement para ll èles . 2a é ta nt la largeur de la zo ne de co nta ct
e ntre le carton e t l'éprouve tte
En se basant s ur ce tt e étude, no us avo ns opté
pour des éprouvettes d ' é lancement 1 po ur t o us er R éta nt le rayon de l' épro uv e tt e .
les essa i s coura nt s . On remarque q ue, s i les essa i s Pour montr er l' influ ence de l' épa isse ur des ca rt ons,
de tr act io n d irecte et hés il ien se fo nt sur des éprou- nou s avo ns effectué, s ur le marbre de Ca rrare
de mê me diamè tre e t que l' on u t ili se pour l' essa i et le basa lte de R aon l'Et ape, une sér i e d ' essa is
hrésilie n des carottes d ' é la nce ment l , les s urf aces brésil iens, avec int erpos it ion, en tr e le s p la teaux
de ru ptur e dan s les de ux cas so nt d u mê me ordre de la presse et l' éprou vette, de carton s de plus
de gra nd e ur. en p lu s épais (/if,. -1 9) .

28
Calcaire de Villebois.
Rf btb a rl < 40 mm), ca r l' e ncas tre ment de l' éprouve tte da ns
le canon dépend de plusieurs pa ra mè u e s
300 li' Rés ista nce de l' éprouvette,
o 20mm
I/ f
E pro u YE'ttE'S

;L .
1
Diamètre de l' éprouvette,
1 Dure té du carton,

200
_ _ _ _ _- - , - 1 1 Pour permettre d ' effe ct ue r de s essa is reprodu c-

Il :
tib les, il est indispen sa bl"e de fixer tous les para -
mè tres.
1
1
Ep rouv E' tl~s ~40mm
Pour les e ssais courants, les é prou ve tt es ont
un d iamèue de 40 mm et un é la nce men t de 1.
L ' épaiss eu r d u ca rt on es t de 2 mm , il est J é fin i
'00
, c omme s ui t : "carton cui r enrou le us e " de masse
I( /Î 1
1 -------
f---- Eprouv: ttE' S 0 100 mm
1
2000 g/ m 2 env ir on (pour une é pa is se ur de 2 mm )

Il fau t s ig nal e r qu ' e n se fixa nt une dure t é e t

o
i un e é pai sse ur de carton, o n in troduit une e rreu r
sys t é matiq ue s ur l a rés istan ce da ns le cas
Ep a i s, eur du CilrtOIl en mm des roc he s pe u résistante s (R Tb < 40 bar s ) e t
des roc hes tr ès rés i sta nt es (R Tb > 400 bar s ).
M arbre de Carrare. La ré s ista nce mes ur ée est trop fa ibl e dan s le pre -
mier c a s el trop é levée dan s l e sec ond.
Pour des raisons de commodité, il fa ut ma lgré ce la
Basa lte de utili se r lOujour s la même épa isseu r de car ton.
Raon-l' Étape.
150 No us avons con s taté s ur le ma rbre de Ca rr a re que
a
la ruptu re pa rt a i t d u ce n tre quand le rapport - é tait
R
~ 0,2.

"0 f--l'----I--'-------f-~L=____if_l

3 .2 .7· Influence du diamètre de l' é prou vette


L ' effet d ' éche ll e est un phénomène importa nt
et co mp lexe .

so ~ _ _ ~_ _L_L_ _~~
Nous a von s essayé de voir s i J' essai br és i lien
a 0,3 0, 6 0.9
é tait se ns ible à cet effet.
EpaÎ SHu r du c arlon fn mm

Fig . 49. - Essai brésilien. Résistance à la traction


Le s essais ont porté s ur de s é prou vettes de dia -
en fonction de t'épaisseur du carton .
mè tre c ro issa nt (10 à 11 3 mm) d ' éla ncement co nsta nt
et éga l à 1.
La résista nce à la (fac ti on e n brés ili en c roît
régul iè re me n t q uand "épa isseu r de s car tons a ug- Nou s avons év id e mm e nt emp loyé des ca rton s de di f-
gme n te . Il fa u t note r q ue ce ue a ugme nt ation de ré - a
fé re n tes épa iss eurs pour que le rapport soi t
s is ta nce est mOin s bruta le quand le d iamètre R
des éprouvettes es t ) 40mm . approximat ivement de 0,2.

La dé termin a tion de l' épaisseur convenab le es t Le s matér iaux ut ili sés so nt: un ma rbre de Ca rrare
déli ca te (surtout pour des éprou vettes de diam è tre peu microfi ss uré, le calcaire de Mar qui se très peu

29
mi cro{i ss uré ma iS traversé par des fi ssures plu s Tableau 5
ou moin s c im e nt ées, le granite de Gérardmer peu
mic ro {i ssuré (tableau 5), TRACTION BRESILIEN EN BAR
EN FONCTION DU DIAMETRE
Le marbre de Carrare ne montre pratiquem ent pas DE L ' EPROUVETTE
de va ri at ion de ré s ista nce ,
Diamètre Marbre Calca i re Granite
en mm de Carrare de Marqui se de Gé rardmer
L e calca ire de Marquise montre troi s palier s qui
pourraie nt corre spo ndre re s pectivement à la matrice,
à la matrice micro{issurée et à la roche fissurée, 5 69 152 138
10 83 141 175
(fig. 50) .
20 70 123 137
30 71 135 137
RTb (bOl r 1
40 73 105 143
200 50 72 108 140
1 1
.
1 1
1
80
96
78
70 93
1.0

tri-<0, 2)
. . . .
1"- &ù a rdmqr 11 3 >77
ISO 1
-~

-." ~-=- Marqu isr


100
• ~-r

-. ", Ces différents type s. de co mport e ment devront être



l " -. --- -+ car'rar~ ~
-- --- -, - -
__ x ___ >r- __ _ ___
1--
'--
confirmés sur d'autre s roche s e t , e n particu li er,
s ur de s matériaux où de s e ffet s d ' éc he ll e in verses
1
1 Ont é té obse rv és, ( L a rés isla n ce a ugmenterait
50
lor s que le diamètre d e l' éc hantillon croît ).

-1 I---~I
1 1--,-,-,,,-,, , 4 - Influence de l'eau sur la résistance
à la traction des roches
F ; s~ur ts

Carrar t
Gtra rdmqr ,~---------'
Dans de nombreux cas, le s ro ches, so nt au co nt ac t
Marqu is, de l'eau. Il nou s a semblé intéres sa nt de com parer
le s résistances à la trac tion (Bré s ilien et Directe)
Fig. 50. - Essai brési lien avec carton. Effet d'échelle:
en haut: courbes expérimentales . avant et après sa tur a tion. Le s e ssa is ont porté
en bas : interprétation. sur plusieurs roches (tableau 6), L es résu'.tats so nt
L'épaisseur du carton est ajustée pour que le rapport + soit peu la moyenne de c inq essais pour c haque état. L ' imbi-
différent de 0.20. bition a d uré 50 jours.

On s ' ape rçoit que , po ur ce rlain es roche s, la c h ute


de ré s istance eSl non négli gea bl e et se s itue en ue
L e grani le de Gérardmo r se com pon e exaCte me nl 20 et 50 '7•.
co mme le calca ire de r-,·Ia rqui se, mais sa ns q ue l' on
alleigne le stad e de la roche fi ssurée (/ig. 50). Ce phénomène affe c te les roche s poreuses (cas
du calcai re de St Véran et de la do lom ie de Vernon),
L ' in certi tu de s ur le s ré s ultat s obtenus s ur les petits ma l S a uss I certa ine s roc he s de poros ité fa ib le
d iamè tre s ne permet pas de conclure avec ce rti t ud e (basa lte de Raon l'Etape e t de Rognes) ayant
s ur l' e ff e t d ' éc h e ll e , des min éraux sens i bles à l'eau.

30
Tableau 6

INFLUENCE DE L' EAU SUR LA RESISTANC E A LA TRACTION DES ROCHES

TR ACTIO N BRES ILI EN TRA CTION DIRECTE

ROCH E Po ro- Rési s tan ce Ré sis tance Variati on Résistance Ré si s t on c e Variation


sité roche fOC he d, résistance fl)che foc h e de rési s tonce
sèc he sa turé e sèc he sa turée
(bor) (bo.) ("fo ) (bor) (bor) (.,.)
"

Calcaire c r is tallin de Mosse t 0, 3 100 105 0


Calcaire de St Vé ron 28 15 10 33
Calca ire de Marqui se 1, 3 120 125 0 60 30 ·50
Calcai re de Givet 0,6 170 150 12 110 90 · 18
Dolomie de Vernon 24,3 50 35 30
Grès quartz Île de Bully 190 170 10
Lomprophyre de Kervégon 185 170 8 120 100 · 17
G ran ite de Gérardme r 0,4 145 140 3 80 75 6
Basalte de Raon l' Etape 0, 1 360 300 17
Ba s alte de Rogne s 1,3 220 180 18
Grès schisteux calcaire 1 125 65 48
Grès sch isteux calcai re 2 170 1,0 30 53 42 · 22
Gabbro noir d'Afrique du Sud 0,2 155 175 t 13 11 5 95 · 17
Granite de Louvigné du Dé se rt 0,5 125 110 12
Leptynite de Cobo nne 0,8 220 180 18 90 70 · 22

D' après le s ré sultats obtenus s ur le marbre de Car-


rare, on peut ca lculer la va leur de 2 a
5 • Rôle des microfissures et des vides
Marbre de Carrare inta c t R Tu = 40 bars"
intergranulaires dans les essais de traction
Application de la théorie de Griffith E = 610 000 bars,

Pou r Griff i th, ce so nt les longueurs (2 a) de s ffi l cro-


2a = 1,1 2 mm.
ce qui correspond à l' ordre de grand e ur de s mi c ro-
fi ss ures qui cond i tionnent les charges de rupture
fiss ure s ex is tant dans cette roch e (1 à 5 mm).
en traction.
D'autre part, on observe sur le marbre aprè s chauf-
On aurait:
fage, l' appar ition de trè s nombreux vide s int er-

RT =\142 ET
a TT
granu la ires qui ont e n v iron 0,1 à 0,2 mm de long
(taille des c ri sta ux de la roc he) et i l es t fréq u e n t
de c on s tater qu ' une, deux ou troi s de ces s urfaces
où RT contrainte de traction appl iq uée à l' épro u-
peuvent prolonger le s microfissures mi llimétriques
vetre au moment de la rupture (Pasca l,
(Iig. 13 bis), Cec i exp li que l' aba isseme nt de ré s is -
1 bar = 10 5 Pasca l)
tance en traction directe et est conf irmé par
E mod ule de déformation linéaire (Pascal) le calc ul: Carrare après chauffage R Tu = 28 bars,
(dé term iné en comp ress ion) -E ~ 600000 bars, 2 a = 2,28 mm.
2
T énerg ie de s urface 0,23 jou le / m pour
Dan s l' essai brés i lien, la longueur de s micro fis -
la calci te
sures, que l'on calc ul e à part ir de RTb ' ne var ie
2a longue ur des mi cro fi ss ur es (e n m) pas pour les deux états du ma rbre de Carrare CR"!, b

31
Tabl eau 7
COMPARAISON DES LONGUEURS DES DISCONTINUITES DE LA MATRICE MESUREES AVEC CELLES CALCULEES A PARTIR DE RTb
ET DES LONGUEURS DES MICROFISSURES MESUREES AVEC CELLES CALCULEES A PARTIR DE R-Td -

Ta i Ile R 20 ca lcu lé mic ro fi ssu res R 2 cr ca lcu lé v i des


ROC HES Td (Griff it h) l es + g ran des Tb (G ri ff i th ) in te r granu 1a i res
des cr istaux
en en
e n mm en mm en mm en mm e n mm
"' '' "' ''
Vill e tte 0,05 , 0,2 100 0,18 0, 2 100 0, 18 < 0,2
Ca rr are in tact 0, l , 0,3 40 1,12 1à 5 90 0,22 < 0,3
Carrare chauff é 0,1 à 0,3 28 2,28 2à 5 90 0,22 < 0,3
Mosset 2à5 40 1,12 0,5 à 5 85 0,25 c« 5

Marbre de Villene (x 50). Calcai re de Marquise lx 50).

Marbre de Mosset lx l a). Calcai re de Montalieu ( x 50).

Fig . 52. - Photographies de lames minces:

32
est constant) et est égale à 0,2 2 mm, ce qui cor re s - 6 • Mise en évidence de l'état
pond aux dimensions des vide s intergr a nulaire s .
Or le c hauffa ge n'a fait qu'écarter le s parois
de fissuration d'une roche
des vides int e r granulaires s ans le s allonger.
par les essais de traction
Ceci explique que la valeur de la ré s istance
à la traction en brésilien n ' a it pas c ha ngé après
cha uffa ge et confirme l' observation que nous av ion s L ' ensemble des résultats obtenus s ur le marbre
faite à propos de cet essai vis -à-vis des grandes de Carra re a mène quelques remarques .
microEi ssu re s qui, quelle que soi t leur long ue ur,
ne jouent qu ' un rô le très secondaire. Dan s l' essai brésilien, la c harge de rupture ne varie
pratiquement pas, quel que s oit l'état de micro-
Le lableau 7 montre l' ensemble de s ré s ult a ts fissuration du maté riau. Ceci est certainement
obtenus su r quelque s calcaires cristall ins (fig. 52) . une des raison s, s inon la prin ci pa le , qui font que
On notera qu'il y a, dans tou s ces cas, une bonne les résultats so nt très peu dispersés.
concordance entre toute s le s longueur s des mi cro-
fis sures . calc ulé es et me s urée s (ou poss ible s) . Dans l' essai de traction directe, la charge de rup-
ture décroît lorsqu ' augmente l' éta t de mi c rofi ss u-
Si on co ns idè re une surfa ce int e r gran ulair e (fig . 51) ration du maté riau .
il est probable que le s liai son s en tr e deux cristaux
SO nt représen té es par un certa in nombre de pont s Le rapport des valeurs des contraintes de rupture
RTd
qUI n' occupent qu'une partie de cette su rface .
en traction d irecte et brés ili e n - - T décroît
Le fait de rompr e ces ponts n'entraîne pas un a llon- RTb
gement appréciable des vides. quand aug me nte la mi cr ofissurat ion.

A l'opp osé, on devrait trou ve r que ce rapport est


égal à 1 lor sque le maté ria u n ' est pa s microfissuré
c ' es t-à-dire co ntinu et é last ique et ce/d' a u ta nt p lus
que la théorie de l' essai brésilien est fa it e dans
l'hypothèse é las tiq ue .

Var ia t ion de T e n fon ction de l 'é tat de microf i ssu-


rat ion
Il y a deux paramètres importants en matière de
mi cro fi ss ur a tion :
1
Fig. 5 1. - Schéma des liai- - la densité de microfissuration lJ f(c m- ) qui est
sons dans le plan d'un la longue ur totale des intersec tion s des micro-
espace intergranula i r e.
fi ss ures avec l' unité de s urface. Ce tt e de ns ité
de mic rofi ssurat ion conditionn e la dé/ormalion
de la roche da ns l'e ssa i de traction d ire c te.
En résumé, on peut dire que:
2 - la lon gueur des mi crof iss ure s élémenta ire s et
la résistance à la traction directe RTd est
su rtout de s {Jllls longues Il/;cro/issures, que l'on
c on d itionn ée par le s plus gra nde s de s micro-
sa it mesurer s ur réplique, conditionne la valeur
fi ssures,
de la cha r ge de rupture dans J'essai de tra c tion
la résistance à la tra c tion e n brésilien RTh est directe.
co nditionné e par les dimensions des vide s
int e rgr a nulaire s, c ' est la résistance de la ma - Ce son t e ff ec ti ve me nt les microfi ssures les plus
tr ice, lon gues qui ont le plus de ch ances, en se
développant, de co n s tit ue r un pla n de d isco nti-
s i la roche n ' a pa s d ' autres di sc ontinuités
nuité tota l amenant la rupture.
que les vides inter granul a ire s ou si le s micro-
fi ss ure s ne son t pas plus lon gues que les vides
inter gra nulair es : RTd = RT b Le rapport T ne devrait do nc var ier

l3
Tableau R
INFLU ENCE DE LA LONGUEUR DES DISCONTINUITES
SUR LA RESISTANCE A LA TRACTION DES ROCHES

vides i nt e r gronu 10 ire s


m i c r ofissure s microfis su r es
R T = es tim és* d ' après
R
~d
ROC H ES l es p l us g r onde s ca lc u lées Td ca lcul és l a dimen s ion
Tb
mesurées (G riffith ) -- (G ri Hi th ) d'es plus g rands
RTb cr i s laux
(en mm) (en mm) bor s bars (en mm) (en mm)

Ca l caires
Vil l ette 0,2 0, 18 100 1 100 0,18 < 0,2
Corrore inlocl 1 il 5 1, 12 40 0,45 90 ;Q,22 < 0,3
Mosse t 3à5 1, 12 40 0,47 85 0, 25 «< 5
Carrare cha uffé 2à6 2,28 28 0,3 1 90 0,22 < 0,3

Granite s
Co rbigny < 0,1 0,3 200 0,93 210 0,3 < 10
LofofgC 0,3 1,5 110 0,7 170 '0,6 < 0,5
Flamanville 1à 3 3,5 70 0,50 137 0,9 < 5
Cop de Long 2à5 10 38 0,34 112 I, S < 2
St Ge rmain de M. 1 à ') ID 100 13 0, 14 90 2,5 < 2
P loudolmezeau 3 à 20 60 10 0,07 140 0,9 < 2

Basalte s
Roon l' Etape < 0, 1 0, 1 330 0,9 360 0,1 < 1
SI Jean le C. 2 à > 10 25 27 0,15 179 0,5 < 0,5

* Dons une roche, il yo touj ours des espaces intergronuloires qui on 1, ou plus, \0 toi Ile des ctis toul( cl qui condi t ionnen t la résistance
de 10 motri c e. Por co nséquent, àlportir de 10 r ésistance à la tr ac t ion indi rec te, 10 formu le de Griffi th nous donne des longueu r s
de discontin ui tés qui sont ou plus égoles à la dimension des plus glands c r istaux de la roc he.

qu ' en fonction de la longueur de s mi crofissures. rare s . U n ce rt a in nomb re de rép lique s nou s l' on t
C ' est ce que l' on co ns ta te s ur de nombreuses confi rmé. Or le rapport T va ri e de 0,73 à 0,92
roches (tableau 8) où Te st < 0,2 s i les mi c rofi s- avec une mo)' e nne de 0,8 1 .
Sur es atte igne nt ou dépassent 1 cm de lon g ;
T va ri e de 0,2 à 0,50 si le s mi c rof issures ont Seules les microfissure s des granulat s pourraient
quelgue s mm de long et de 0,6 à 0,8 si e lles ont avo ir une influe nce s ur RTd' mai s leu r ré s ista nce
'lue lque s dizièmes de mm de lon g . est bea u co up plus é levée que ce ll e d u mortie r.

Il ex iste pourtant 'lue l'l ues cas où la de ns ité On cons tate en mê me temps que le s modul es en
de micro fi ss uration es t si forte gu ' il dev ient pos s i- com pression et en traction sont pe u différents:
ble que plusie urs pet ites micro fi ssures s ituées 390000 co ntre 3 15000 bars, ce qui, no us l' avons
da n s le même p la n jouent le même rôle qu ' une mi - dé jà dit, semb le caractérise r les mil ieux peu micro-
c r ofi ssure plus longue. On a dans ce cas une va le ur fis s urés.
de T pl us faih le.
Des mi lie ux continu s tels que le verre e t le po ly-
Au-desso us de ces vale urs de longue ur de mi cro- s tyrène ont fait l' ob je t de qu e lque s essais en vue
fissu res « 0, 1 mm ) on pe ut co nsidére r que le maté- de vé rif ier l' éga lit é RTII = RT l,,'
riau n ' est p lus fi ss uré e t T ten d ve rs 1.
No u s nous so mme s heurté s à quelque s di ffi c ulté s
du fait de la grand e fra g i lité de ces maté ri a ux
Cas des milieux peu ou pa s fissur és qui s u pport e nt mal d ' ê tre contrai nt s à leu rs extré-
Le cas des bétons est intéressant, car c ' est mités. Pour résoudre ce prob lè me, il a fa llu diminuer
un matér iau art ifi c iel où les mi cro fi ss ure s so nt la partie centra le des éprouve tt es.

34
Tableau q

CARACT ERISTIQUE S DE DISPE RSION DES ESSAI S DE TRACTION

T RAC TI ON DIRE CTE BRESILIEN


~OC H ES Moyenne Coef. % Moy e nne Coe f. "!o
(bar) E ca rt Type Variation {bar E ca rt Ty pe Va ri a ti on

Cal ca ires
Carrare in ta ct 39 S,2 13,5 100 4,7 4,7
Carrore fi ssu ré 28 2,3 8,2 107 8 7,5

G ran ites
Pl ouda lmezeau S,7 1,8 31,5 140 14 10
F lama nv il le 77 31 40 133 18,5 14

Bas altes
Raon l'E tape 323 45,5 14 359 24,6 6,9
$ 1 Jean.le · Centenier 27 13,7 51 170 29,5 17

L a recti fi cation des cy lindres de poly sty rène


s ' es t e ff ectuée sa ns d iffi c ulté s . Le s essais en bré-
s ili en et en traction direc te ont été e ffectués
sur une même cou lée, le s propr iétés mécaniques
de ceue résine var iant sensib le ment d 'un e coulée
à l' autre.
7 - Conclusion
L es résu lta ts ob ten us s ur le po lys t yrène donn e n t
pou r T un e va le ur peu différe nt e de 1 :

L' essa i brés ili e n eSl pe u d ispe rsé, car il ti ent


RTd RTb T
peu com pte des microfi ss ur es exis tan t dans
(bo r) (bo<l les ro c he s et, par ce fai t , il cara c térise surtout
/(1 m(l(rice de la roche avec ses vides intergranu -
4100550 400 0 430 laire s .
Polys t yrène 1,2
moy.·490 moy. -400
L'e ssa i de tra c tio n dir ecte est, a u co ntra ir e, tr ès
disper sé , ca r il réag it esse nti e ll eme nt il. l ' éta t
Verre > 530 295 0 405 ?
de mi crof iss uration d e la roche ((ab/eau 9).

La rédu ct ion de la s e c ti on ce ntrale des cyli ndres En fa il, J'essai de traction directe carac téri s e
de verre n' a pu être obtenue que par éti rement la résistance de la ro che microf issu rée qui,
à ch a ud. Il en résu lte probablement un écroui ssage a u cou rs de son hi sto ire géo logi que, a sub i
de la sec ti on ce nuale qUI pourrait expl iq ue r des dé formation s.
la ré s is tance anor ma leme nt élevée que l'on a trouvé
RTd
en RTd
Le rapport rend co mpt e de l'in te ns ité de ces
RTb
Il a été possible, pou r ce rtaines roche s où la mic ro- dé forma ti ons e l ca ractérise l' état de mic r of issu-
fi ss uration est prat iquemen t inex istante et en ration de la roc h e .
pré leva nt des éprouvettes qui ne so ient affectées
par aucune fi ss ure, d ' ohtenir des valeur s de RTd Il est important d'effectuer simu lt anément ces deux
trè s pe u différentes de RTb (voir tabl e au 8). essa is , car il n'ont pas la même s ignification.

35
Pratiquemen t, la va leur de T indiquera au méca - - pour une éprouvette de diamètre 40 mm, le carton
nicien des roches gue celles-ci sont parfaitement doit avoir 2 mm d'épaisseur et correspondre
saines si T :::: 0,8 ou très microfissurées si T :::: 0,2. à la qua li té définie dans le texte,
Elle indiquera, pour l' élaboration de concassés,
la vitesse de mise en charge lors de l' essai doit
SI une roche donnera des granu lats homogenes,
être comprise entre 0,5 et 1 bar/ s,
SI T :::: 0,8, mais sans aucune chance de pouvoir
obtenir une résistance supérieure, ou hétérogènes, il faut arrêter l'es sa i dès gue le fendage diamétra l
SI T :::: 0,4, mais avec une possibi lité d ' obten ir de l' éprouvette est obtenu.
des granu lats de meilleure qual i té si les micro-
fis s ure s sont é liminées au concassage.

Les condirions opératoires que nous proposons Pour l ' es sa i de tra ction directe :
pour les essais de traction, compte tenu de nos l' éprouvette aura les dimens ions su ivante s
connaissances actuelles, doivent être rigoureu - diamètre de 40 mm, élancement de 4,
sement respectées. la presse doit comporter un dispositif articulé
pour é liminer les flexions paras i te s ,
Po ur l' e ssai de t raction bré sil ien
la vitesse de mise en charge pendant l' essai doit
l' élancement de l' éprouvette do i t être de un
être comprise entre 0,5 et 1 bar/ s .
(rapport iongueur sur diamètre),

Texte remis (Ill Ser vice des Pllblic(lliOlls e n no vembre / 9 69

Liste des symboles utilisés

E Module de déformat ion linéaire cr Contrainte de traction


1

RTb Résistance à la traction indirecte


Déformat ion relative
(Essa i brési lien)

R Rés istance à la traction d irecte o Diamètre du cylindre


Td

V Vitesse de propagation des ondes Rayon du cylindre


L R
longitudinales

jauge Toutes les jauges utilisées sont des jauges


H Longueur du cylindre
électr iques à fil résistant

cr H H
Contrainte de compression Elancement du cylindre
2 R o
36
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37
Résumés
ANGLAIS
The tensile strength of rocks

T he two methods most rrequen d y used ta measure the tensile strengt h of rocks are the direct tensile test and the cy linder splitting test.
Th ey are stud ied in deui l in this repo rt , and are interpreted in the lignt of the esse ntial parameter where rocks are concerned. namely
d iscontinuities.
The cy li nder sp litting test may be considered as a valid tensile test only on condition that a board Îs inserted between the sam pie and the
plates of the press. The width of vi sibl e contac t on the board when breakage oecurs must be equa l to about 1 / Sth of the diameter of the
cylinder. It is observcd that for non-fissurcd med ia, if th is condition is conformed to, the values of tensile strengths are the same when
direct tensile testing and cylinder sp litting testing are employed. On the other hand, if no board is used in the cy linder sp litting test, the
strength recorded is much less.
It is shown that the two tests have a greatly different significance w h en appl ied to discontinuous media. The cy li nder splitting test takes
accoun t o nly of discontinuit ies on the crysta lli ne scale, whercas the direct tensile strength is conditioned by the largest fissures. The o ne
characterizes the strength of the matrix of the rock, the other its state of fi ssuration. Th ese two points are in agreement with th e th eory
of Griffiths if we consider matricial faults in the cy linder splitting test and large fau lts in the direct tensile test.
Thus when t he density of fissuration increas es in a g iven rock (with a parai lei decrease in the speed of propagation of longitud inal waves)
we observe a marked diminution in th e direct tensile strength, whercas th e strength as measured by the cylind er sp litting test decreases
very littl e.
Th e comparison of the two res ults may be a good criterion of the meas uremen t of the intensity of fissurati on o f a rock, equa lity being
obtained for cont inuous (non-fissured) media.
Where moduli are concerned, it is observed that in the cy linder splitting test the moduli of deformat ion vary litt le with the state of fiss ura-
tion, because in such a test th e stresses tend to compress the rock, clos e the fissures, and re-establish the continuity of the matrix .
With the direct tensile test, on the oder hand, ail the fissures are involved in the deformation, and t he modulus decreases marked ly as
fissuration increases.
It is o bserved that for non·fissured media the modu li are identieal for the cy lin der sp li tting test and the direct tensile test.
Th e other parameters of t hese t ests are also dealt with in this repo rt, with a view to defining tne o perating p rocedure, in particu lar for
th e cy li nder splitting test , for whie h variations in the thickness of the board alone Icad to very conside rabl e variations in the results .

AllEMAND
Die Zugfestigkeit von Gesteinen

Die zwe i Verfahren, die am haufigst en zur Messung der Zugfestigkeit von Geste inen verwendet werden, sind der " direkte " Z ugversuch
und d e r "brasilianische" Zugversuch. Beide Ve rfahren werden in d iesem Be richt analysiert un d in Ab hangigkeit des Hauptparameters, der
Ungleichformigkeit der Gestei ne , interpretiert.
Der brasilianische Versuch kann nur dann ais echter Zugversuch angesehe n werden, wenn eine Lage Pappe zwischen den Probekorper und
d en Pl atte n der Presse ge legt wi rd . Beim Bruch soli die Papplage auf einer Breite von etwa 1/ 5 des Zy linderdurcnmessers an liegen.We nn
diese Bedingung eingeha lten wird, ernalt man be i beiden Versuchsverfanren die gleichen Zugfestigke itswerte für die Gesteinsproben
oh ne Riss e. Dagegen ergibt sich beim brasilia nisc hen Versucn eine senr viel niedrigere Zugfestigkeit, wenn keine Papplage verwendet wird.
Der Beitrag zeigt, dass beide n Versuchen ein e seh!" untersch ied liche Bedeutung zuzum ess en ist, wenn ungleichfë rmige Gesteinste il e
vorhanden sind: der bras ilianische Versuch berücksicht igt nur die Ungleicnfërmigke it im Kleingefüge des Gesteins, wa hrend di e direk te
Zugrestigkeit von den grossten Rissen abhangt. De r eine Versueh kennze ichnet die Fest igke it d es Kristallgefü ges, der andere die Rissbild u ng
des Gesteins. Dies stimmt mit der Tn eorie von Griffith überein, wenn man beim brasi lianisehen Zugversuch die Fehlstellen im Gesteins-
gefüge und beim d irekten Zugversueh die grossten Risse berüeksieh ti gt.
Wenn die Rissdiehte be i einem bestimmtcn Gestei n zunimmt (wobei di e Ausbreitungsgesehwindigkeit der longitudina len Wellen abnimmt),
stellt man dah er eine starke Abnahme der direkten Zug festigkeit fest, wahrend sien die Zugfestigkeit beim brasilianisehen Versuch nur
sehr wenig verm indert.
Der Verg leieh der beiden Erge bnisse kan n ein gutes Kr it eri um für das Mass der Rissdichte e in es Gesteins darste ll en. Werden die sel ben
Fest igke itswerte erreieht , liegt ein gleiehformiges Gestein (ohne Risse) vor.
Bezüglich der Kennzahlen ise festzustellen, dass beim brasilianischen Versuch die Steifeziffern nur wenig in Abhangigkeit der
Ri ssb ildun g variieren, da die Beanspruchungen, die bei diesem Versueh ausgeübt werden, dazu führen, dass das Gestein zusamm engedrüekt
wird, die Risse wieder gesch lossen werden, und die Gleichfërmigke it der Struktur wieder hergestellt wird.
Dagegen nehmen beim direkten Zugv ersue h ail e Risse bei der Verformung tei l und die Steifeziffer vermindert sieh stark mit zunehmender
Rissbildung.
Beid e Versuc he ergeben für die nic he gerissene n Geste insproben identisc he Kennza hl en.
Um di e Durehfü h r ung der Prüfverfahren festzulegen, werden in diesem Be rieht aueh die anderen Parameter der be iden Vers uchsarte n,
insbesondere des brasilianischen Versuchs, untersucht. Bei diesem Versuch führt z.B. allein die Anderung der Dicke der Papp lage zu
erheb lichen Untersehied en in den Ergebnissen.

38
RUSSE
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Hanpo'l'llB Opll npn:\IOM pn c Tml\CJ-11111 BCC TpClII lIlI hl y lJ acTB~ïoT Il JlCc{IOIHJaIUIII Il .'Ilon y,ll ]' (; II J lbIlO (; lIl1j+;UCTCH IIIHI
y BCJll-IIICllll1i TpeIHIII-IOB UT OCTII.
l-I aOJIIOIlCl-llin nOl-ia :JbIB fll01', 'ITO jJ,JIH c p en H C Tp ClIl llll o BaThl x B 060llx CoTI ) "IUnX nO,TlY ' l alo T cn " JJ.C lITII'lllhI C ~IOJl y.TIlI.
B OT'I CT C THI\i-f,C Pfl CC;\lflTjJ IIB f1CT CJl 8.'111Jlllll C lia p C:I)'.IJ "TaThl .1 p y l'll X napa;\ICTpOB C I{CJlh lO Bhlpa601'aTb :\l cTonll liy
:)1' II X II c nLlTallllfi U 'l aCTIl OCTII n OTI-IOUI CIIIIII ô p a:..III.TJ h CIiOI' O ;\I CTOna , II pll I WTOJlO~ 1 0 : 1110 1'0 : 11" .;0 Il :nICII CI-I II C TOJIIIIIIIII ,I
1\3I>TOllllbIX npoHJ, a n 01\ npllU OJlIIT li O'ICI-Ib 3 1-1 3'IIITCJl hl lbD I 11 3~ I NI C I-IIIH ;\ 1 p Ca~r,q bTf1'J'OB .

ESPAGNOL
La resistencia a la traccion de las rocas

los dos metodos mas a menudo utilizados para medir la resistencia a la traccion de las rocas son el ensayo de traccion directa, y el ensayo
brasileiio. Estudianse ambos detalladamente en el present e informe y se interpretan en funcion dei parametro esencial que son , para las
rocas, las discontinuidades.
El ensayo brasileiio solo puede ser considerado como un ensayo valedero de traccion si se interpone un carton entre la muestra y los platos
de la prensa. El espesor dei contacto visible sobre el carton a la ruptura tiene que ser casi el 1f 5 dei diametro dei cilindro. Constatase, para
los medios no fisurados y si dicha condicion se l'lalla realizada, que los valores de resistencia son los mismo en traccion di recta que en brasi-
leno. Por el contrario, si no hay carton en el ensayo brasil eno, la resistencia hallada es mucho mas pequeiia.
Se ha demostrado que estos dos ensayos tienen un significado muy diferente cuando se trata de medios discontinuos : el ensayo bra$ileno
tan solo tiene en cuenta las discontinuidades a la escala dei cristal, mientras que la resistencia a la tracci6 n depende de las fisuras mas
grandes . El une caracte riza la resistencia de la matriz de la roca , el otro su estado de fisuracion . Estos dos puntos concuerdan con la teoria
de Griffith si se consideran, en la traccion con el enuyo brasileiio, los defectos matriciales, yen la traccion directa, las fisuras mas grandes .
Asi pues, coando la densidal de fisuracion creee en una misma roca (la velocidad de propagacion de las ondas longitudinales decrecen parale-
lamente) se constata una gran disminucion de la resistencia a la traccion directa mientras que la resistencia en el brasileiio no disminuye
casi.
la comparacion de los dos resultados puede ser un buen criterio para medir la intensidad de la fisuracion de una roca, siendo obtenida la
iguadad en los medios continuos (no fisurados) .
En tuanto a 10 que concierne a los modulos, se constata quc , en el ensayo brasil eiio, los modulos de deformacion varian poco con e l estado
de fisuracion debido al he cho que en tal ensayo, las tensiones tienden a comprimir la roca. a volver a cerrar las fisuras y a restablecer la
continuidad de la mat riz .
Por e l contrario, en la traccion directa , codas las fisura s participan a la deformacion y e l modulo disminuye fuertemente cuando la fisura-
cion au me n ta .
Consdtase, en los medios no fisurados . que los modu los son identicos en traccion directa y en brasileno.
Estudianse tambien en este informe , los otros parametros de dichos ensayos, con vistas a definir un modo operatorio, sobre todo para el
ensayo brasileiio, para el cuallas solas variaciones deI espesor dei carton pueden acarrear, por ejemplo, variaciones muy importantes en los
rcsultados.

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Table des Matières

Ré sumé en françai s 3.2 - Apparit ion des pre mières fi ss ure s et rupture
de l' éc h anti ll o n
3.2 .1 - E ssa i s à charge répa rtie
PRE SENT A TION 3.2.2 - Essais à charge co ncentrée
3.2.3 - L es rup tures secondaires
1 - INTRODUCTION 3.2.4 - I nfluence de la texture de la ro c he
e t de l'écat de fi ss uration
1.1 - L es essais class iqu es 3.2 .5 - Inf luence de la long ueur de l' éprou -
1.1.1 - L' essa i de traction d irecte vette
1.1.2 - L' essa i de tract ion Brés il ien 3.2.6 - Rôle de l ' épaisseur des carton s
1.1. 3 - L 'essai de flexion 3 .2 .7 - Infl uen'ce du d iamè tre de l' éprouveue
1.1 04 - E ssa is de traction particuliers

1. 2 Caractè re s généraux des mi lieux rocheux


4 - INF L UENCE DE L'EA U SUR LA RESISTANC E
A L A TRACTI ON DES ROCHES
1. 3 Descr i pt ion du milieu étud ié

2 - L'ESSA I DE TRACTION DIRECTE 5 - ROL E DES W CROF ISSU RES


ET DES VIDES IN TERGRA NU L AlRES
2. 1 Inf lue nce d u mode de fixat ion de j'éprou ve tt e
DANS LES ESSA IS DE TRACTION

22 Influence de la forme de j'éprouvette Application de la théorie de Griffith


2.2. 1 - Homogénéité des déforma tion s axia les
2.2.2 - Déformations latérales
2.2 .3 - C~o i x de la for me de l' ép rou \'c[(C
2.2.4 - ElU de de la déformation a,'an l la fUP - 6 - MISE EN EVIDENCE
DE L ' ETAT DE FISSURAT ION D 'UNE ROCHE
ture
PAR L ES ESSA IS DE TRACTI ON
2.3 L a rupture en trac tion dire c te

2.4 t\·l icrofis su ration et tractio n d irec te 7 - CONCLUSI ON

3 - LES RESULTATS OBTENUS


SUR L' ESS AI BRESi LiEN Sy mbole s utilisés

3.1 - Dé formalion s ava n t ru plUre


3. 1.1 - Compara is on de s déformations s ur Bibliograph ie
les fa ces planes opposées
3 . L 2 - Déformations sur une face plane
3. 1 .3 - Déformat ions ax ia les Ré su més en la ng ues é tra ngè res

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