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en génie civil
Sujet: Étude d’un remblai ferroviaire sur des
sols compressibles
Effectué par :
BOUKHLOUFI TAHA
Du 04/07/2023 au 04/09/2023
Encadré par :
INTRODUCTION .................................................................................................................................... 4
CHAPITRE 1 : PROBLEMES POSES PAR LES SOLS COMPRESSIBLE ET METHODES D’ANALYSES UTILISES....... 5
I. INSTRUMENTS .................................................................................................................................. 52
1. INSTRUMENTS DE MESURE DU TASSEMENT ....................................................................................................... 52
2. INSTRUMENTS DE MESURE DES DEPLACEMENTS HORIZONTAUX ............................................................................ 54
3. INSTRUMENTS DE MESURE DES PRESSIONS INTERSTITIELLE................................................................................... 54
II. RESULTATS DE MESURES ..................................................................................................................... 54
III. SUIVIE DE CHANTIER DES REMBLAIS SUR SOLS COMPRESSIBLES .................................................................... 55
1. CONTROLE DE LA CONSTRUCTION DU REMBLAI .................................................................................................. 55
2. CONTROLE DU COMPORTEMENT DE L’OUVRAGE FINI .......................................................................................... 55
CONCLUSION ...................................................................................................................................... 56
BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................................. 57
Remerciements
Le principe généralement admis est qu'il faut réaliser la reconnaissance du site et des
sols de manière progressive, en densifiant les sondages au fur et à mesure de
l'avancement du projet. Seule la densité des essais et sondages augmente avec le détail
des informations recherchées.
Chronologiquement, l'étude des sols se déroule de la façon suivante
Etude préliminaire qui englobe
• Une étude géologique du tracé qui permet éventuellement de déceler des zones
compressibles et avoir une indication sur l’étendue, la nature et l’épaisseur de
ces sols
• Une étude géotechnique sommaire avec quelques sondages qui permettent de
connaitre vaguement la lithologie du terrain et l’extraction d’échantillons
représentatifs sur lesquelles se réalisent en laboratoire des essais
d’indentification permet de classer les sols rencontrés selon le GMTR et avoir
plus de précision sur le degré de compressibilité des sols rencontrés, des essais
in-situ peuvent également être programmé pendant cette étude géotechnique
sommaire
Etude géotechnique spécifique
La coupe sommaire permet d'implanter rationnellement les sondages avec extraction
d'échantillons intacts destinés aux essais de laboratoire et les essais en place
complémentaires.
L'implantation et la densité des sondages et essais en place dépend :
• De l'importance de la voie ;
• De l'homogénéité des sols rencontrés ;
• De la valeur du coefficient de sécurité (plus celui-ci est faible et plus les
caractéristiques des sols doivent être sûres, donc plus nombreux les sondages et
essais) ;
• De la zone considérée (les zones d'accès aux ouvrages doivent être plus
particulièrement étudiées)
IV. Démarche simplifiée pour la réalisation d’un
modèle géotechnique
Le modèle géotechnique est une représentation qui définit les caractéristiques des
formations rencontrés qui serviront de base pour les calculs des tassements, de la
stabilité et de la conception des méthodes de construction
La démarche simplifiée généralement adopter consiste à subdiviser le linéaire du
remblai en plusieurs zones pour lesquelles on estime que les sols sont assez
homogènes et les hauteurs du remblai sont relativement proches. Pour chaque zone on
conçoit un modèle géotechnique qu’on estime représentative. On affecte pour chaque
couche les caractéristiques moyennes ou les plus faibles (si on juge que les
caractéristiques moyennes ne sont pas représentatives).
A partir de la coupe lithologique réalisé du profil en long du remblai on détermine les
épaisseurs des couches à prendre en compte pour chaque zone, qui sont des valeurs
moyennes représentatives de chaque zone.
V. Problème de déformations
Compte tenu des exigences propres aux ouvrages des lignes ferroviaires notamment
en matière de tolérances géométriques, de tassements admissibles, la construction
des ouvrages en zone compressibles impose de prévoir des dispositions constructives
particulières visant à limiter les déformations préjudiciables aux ouvrages. Ces
dispositions peuvent être :
➢ Soit la substitution des sols compressibles si ces derniers sont peu épais (2 à 3
m),
➢ Soit la mise en œuvre de techniques spéciales pour accélérer la consolidation
des sols compressibles, tels que la mise en place de drains verticaux, la
réalisation de pré-chargement, la construction par phase des remblais,
l’amélioration des sols d’assise par colonnes ballastées ou inclusions rigides.
A titre indicatif, les valeurs des tassements admissibles après la mise en service des
LGV sont (tome II du référentiel IN3278)
Pour les remblais courants
Tassement total < 10 cm sur 25 ans
Vitesse de tassement < 1 cm/an (dès réception du génie civil)
Pour les blocs techniques des ouvrages d’art
Tassement total < 2 cm sur 25 ans
Vitesse de tassement < 1 cm/an (dès réception du génie civil)
Il existe trois classes de méthodes de calcul pour les tassements des massifs de sols :
Les calculs de type œdométrique, généralement appliqués pour les remblais, les
radiers et les charges de grandes dimensions par rapport à l’épaisseur des sols
déformables, en particulier les sols argileux saturés et compressibles ;
Les calculs de type pressiométrique, utilisés de façon fréquente en France pour évaluer
le tassement des fondations superficielles, notamment pour les sols grenus (sables et
graves, souvent difficiles à prélever et caractériser en laboratoire) ;
Les calculs globaux en élasticité ou élasto-plasticité, mis en œuvre par la méthode des
éléments finis.
Les deux premiers types de calcul sont utilisés pour évaluer l’amplitude des
tassements.
a. Méthode œdométrique
∑𝑖 𝐻𝑖
𝑐𝑣 𝑚 =
𝐻
∑ 𝑖
⌊ √𝑐𝑣𝑖 ⌋
̅̅̅̅̅̅
Avec ∆𝑢 𝑟0 L’excès de pression interstitielle moyen initiale
𝐷
n le rapport caractéristique de l'installation de drains verticaux 𝑛 =
𝑑
𝑛2 3𝑛2 −1
Avec 𝐹(𝑛) = ln(𝑛) −
𝑛2 −1 4𝑛2
𝑐𝑟 𝑡
Et le facteur temps 𝑇𝑟 =
𝐷2
𝑐𝑟 𝑘ℎ
𝑐𝑟 : coefficient de consolidation radiale, défini par =
𝑐𝑣 𝑘𝑣
D : diamètre de la zone d'influence du drain
➢ Pour une maille carrée : D = 1,13 L (L : côté du carré)
➢ Pour une maille triangulaire équilatéral, couramment adoptée, D = 1,05
L (L: côté du triangle)
3. Problème de stabilité
Des instabilités par rotation d'une partie du remblai et des sols compressibles sur une
surface de rupture de forme cylindrique, avec formation d'un escarpement dans le
remblai et d'un bourrelet de pied.
Figure 12: rupture par glissement d'un
remblai expérimental
Le schéma de rupture du sol de fondation est supposé analogue à celui qui se produit
sous une fondation superficielle filante
Figure 14 : mode de rupture du sol de fondation sous remblai
Zone 1 : Il se forme sous la base de la semelle un poinçon rigide qui s'enfonce dans le
sol en le refoulant de part et d'autre jusqu'à la surface.
Zone 2 : Le sol de ces parties est complètement plastifié et il est refoulé vers la surface.
Déplacements et cisaillement importants
Zone 3 : Les zones externes ne sont soumises qu'à des contraintes beaucoup plus
faibles qui ne le mettent pas en rupture.
L’éloignement à la rupture est quantifié par le coefficient de sécurité qui est donné par
𝑞𝑚𝑎𝑥
𝐹=
𝑞
1
𝑞𝑚𝑎𝑥 = 𝛾𝑠𝑜𝑙 𝐵𝑁𝛾 (𝜑) + (𝑞 + 𝛾2 𝐷)𝑁𝑞 (𝜑) + 𝑐𝑁𝑐 (𝜑)
2
Le remblai est alors considéré comme une semelle filante soumise à une charge
centrée
Remarque
La profondeur d’encastrement D et la surcharge q sont nuls dans le cas du remblai, le
terme 2 est alors nul
Méthode pressiométrique
La contrainte de rupture du sol sous charge verticale centrée est donnée par
∗
𝑞𝑙 = 𝑞0 + 𝐾𝑝 𝑝𝑙𝑒
Avec
𝑞0 : pression verticale totale des terres au niveau de la base de la fondation (nul dans
le cas d’un remblai)
∗
𝑝𝑙𝑒 : pression limite nette équivalente
𝐾𝑝 : coefficient empirique appelé facteur de portance pressiométrique dont les valeurs
sont données dans le tableau suivant
En général les surfaces de rupture considérées sont des cercles, mais certaines
méthodes de tranches (Sarma 1979, par exemple) ne nécessitent pas cette hypothèse.
Le principe est de découper le volume étudié en un certain nombre de tranches (en
général verticales).
L’équilibre de chaque tranche i est examiné en effectuant le bilan des forces :
➢ Le poids de la tranche Wi
➢ La réaction sur la base de la tranche Ri (cette force peut être décomposé en
action normale Ni et action tangentielle Ti)
➢ La pression de l’eau ui L’action des forces intertranches entre la tranche i étudié
et les tranches i-1 et i+1 : Fi-1 et Fi
Il y a donc 4n équations
Il y a 2n-2 inconnues de plus que d’équation. Les différentes méthodes de tranches
diffèrent par les hypothèses simplificatrices qu’elles adoptent pour obtenir les
équations supplémentaires
Il n’est pas si simple de rajouter exactement 2n-2 équations dès que l’on a n tranches :
certaines méthodes rajoutent plus de 2n-2 équations ou/et des hypothèses
complémentaires incompatibles avec les équations de la statique
La méthode de Fellenius (1936) (dite méthode suédoise ou Méthode ordinaire des
tranches) est la méthode la plus ancienne des méthodes de tranches. La méthode de
Bishop (1954) est la plus couramment utilisée. Ces deux méthodes supposent que la
surface de glissement est circulaire et que le point d’application des réactions est le
milieu de la tranche
La méthode de Fellenius suppose que la résultante des forces intertranches est nulle.
Dans cette méthode l’équilibre des moments dans la tranche n’est pas respecté. Le
coefficient de sécurité a pour expression
∑𝑛𝑖=1[𝑐𝑖 𝑙𝑖 + (𝑊𝑖 . 𝑐𝑜𝑠(∝𝑖 ) − 𝑢𝑖 𝑙𝑖 )tan (𝜑𝑖 )]
𝐹=
∑𝑛𝑖=1 𝑊𝑖 . 𝑠𝑖𝑛(∝𝑖 )
Ce coefficient de sécurité est le rapport du moment résistant pour l’ensemble du cercle
au moment moteur
La méthode de Bishop suppose que la résultante des forces intertranches est
horizontale et l’expression du coefficient de sécurité est
(𝑐 𝑙 + (𝑊𝑖 − 𝑢𝑖 𝑙𝑖 ) tan(𝜑𝑖 ))
∑𝑛𝑖=1 [ 𝑖 𝑖 ]
𝑚∝𝑖
𝐹=
∑𝑛𝑖=1 𝑊𝑖 . 𝑠𝑖𝑛(∝𝑖 )
Avec
tan (𝜑𝑖 )
𝑚∝𝑖 = cos (∝𝑖 ) (1 + tan (∝𝑖 ) )
𝐹
La valeur de F est obtenue par itération et la valeur initiale F0 utilisée est généralement
la valeur calculée par la méthode de Fellenius.
Nous avons décrit dans le paragraphe précédent les méthodes de calcul du coefficient
de sécurité d'une surface. Il est nécessaire de rechercher la surface présentant le plus
faible coefficient de sécurité. Si on suppose que cette surface est circulaire, la
recherche pourra se faire de manière systématique en faisant varier le centre du cercle
aux nœuds d'une grille rectangulaire définie à l'avance et en faisant également varier
les rayons des cercles. Il existe de nombreux logiciels permettant de traiter ces
problèmes.
Profondeur
Pression de pré-
Couche milieu de la Cc Cs Cv
consolidation
couche
Limon 1,5 0,12 0,014 55 5,00E-06 *
Marne 1 10,5 0,22 0,049 150 5,16E-08
Marne 2 22,5 0,16 0,037 210 2,83E-08
Angle de
Angle de frottement
Cohésion non drainée frottement non
Couche consolidé non drainé
Cu (Kpa) consolidé non
ϕcu (°)
drainée
Limon 20 18 0
Marne 1 32 14 0
Marne 2 49 15 0
Résultats de l’essai pressiométrique au niveau du sondage SCP 1000
PK00+100
Tableau 5: Résultats - essai pressiométrique
Module
Coefficient Surpression due au
Couche pressiométrique Tassement (cm)
Rhéologique remblai en z (kpa)
(Mpa)
2,3 0,5 280
Limon 9,0
2,6 0,5 279
14,6 0,5 276
4,3 0,5 272
3 0,5 266
2,9 0,5 260
8 0,5 253
Marne 1 48
8 0,5 246
2,9 0,5 239
3,3 0,5 232
2,2 0,5 226
10,8 0,5 219
33,3 0,5 212
12,5 0,5 206
12,7 0,5 199
Marne 2 11
12,4 0,5 193
13,2 0,5 188
11,2 0,5 182
68
b. Méthode œdométrique
Tassement de consolidation primaire
Tableau 7: Tassement de consolidation primaire par la méthode œdométrique
Données d'entrées
Tassement
Couche Epaisseur
Cc Cs σ 'p (Kpa) σ 'v0 (Kpa) Δσ (Kpa) e0 (m)
(m)
Limon 3 0,12 0,014 55 15,0 280 0,37 0,21
Marne 1 15 0,22 0,040 150,0 105,0 251 1,7 0,49
Marne 2 9 0,16 0,037 210,0 225,0 197 0,27 0,34
1,04
3. Temps de consolidation
Démarche
Pour déterminer le temps de consolidation du sol traité par drains verticaux,
on suit
La démarche suivante qui consiste à :
1. Fixer le diamètre du drain d et l’espacement entre les drains L
2. Choisir le maillage du réseau des drains (triangulaire ou carré) ;
3. Evaluer le degré de consolidation verticale en fonction du temps
par la théorie de Terzaghi
4. Evaluer le degré de consolidation radiale en fonction du temps
par la théorie de Barron
5. Combiner les degrés de consolidation verticale et radiale
moyennant le théorème de Carillo
6. Trouver le temps de consolidation relatif à un degré de
consolidation fixé.
Application
Vue que le remblai ne sera pas construit en une seule phase (voir la partie
concernant la stabilité), on choisit un maillage triangulaire avec un
espacement de 1,3 m (solution la plus rapide parmi celles proposés). Le
choix de la solution revient au maitre d’ouvrage (qui prend en compte le
délai, le budget et d’autres paramètres).
4. Stabilité vis-à-vis du poinçonnement
La vérification vis-à-vis du poinçonnement est réalisée à court terme.
G.F. SOWERS a proposé ce qui suit : pour la plupart des ouvrages Où
aucun désordre ne peut être toléré, et quand les renseignements
concernant le sol et la charge sont connus avec précision, un coefficient
de sécurité de 2, 5 recherché pour déterminer la charge totale à appliquer
Quand les conditions de sol ne sont pas bien connues, un coefficient de
sécurité de 3 sera choisi. Dans les cas particulièrement douteux, il est
prudent de prendre un coefficient de sécurité égal à 4. Pour les structures
provisoires où quelque risque de rupture du sol peut être toléré, on choisira
un coefficient de sécurité de 1,5
Pour le Laboratoire de Mécanique des Sols de l'EPFL, le coefficient de
sécurité doit être choisi en fonction de la nature du sol. C'est ainsi qu'il a
adopté il y a une vingtaine d'année la règle suivante :
Couche Cu 𝜑 uu (°)
Limon 20 0
La valeur de la capacité portante fournie par la méthode « c-ϕ » avec les
paramètres de cisaillement réduits est de 103 𝐾𝑃𝑎
La charge du remblai qu’on veut construire est de
14𝑚 × 20 𝐾𝑁/𝑚3 = 280𝐾𝑝𝑎
Donc la cohésion initiale du sol ne permet pas la construction du remblai
en une seule phase, en opte alors pour une construction par étapes pour
profiter du gain en cohésion avec la consolidation
Le gain en cohesion avec l’accroissement de la contrainte effective est
donnée par
∆𝑐𝑢 = ∆𝜎 ′ tan (𝜑𝑐𝑢 )
Ce gain en cohesion ne commence que apres le depassement de la
contrainte de préconsolidation de sol : le sol ne gain en cohesion que si la
charge est ressentie pour la premiere fois
On a alors
′
∆𝑐𝑢 = (𝜎𝑣0 + 𝑈. 𝛾𝑟 𝐻𝑟 − 𝜎𝑝′ ) tan (𝜑𝑐𝑢 )
Notons que le gain de cohesin sous les talus est moins important comparé au gain sous
la plateforme (parceque la charge est moins importante) .pour un calcul approximatif
on affecte aux sols sous le talus la moitié du gain réaisé sous la plateforme
Construction par etapes
La construction par étapes permet d'exploiter cette propriété pour des sols qui ne
peuvent supporter dans leur état naturel la totalité de la charge prévue : le remblai est
construit par couches ; l'épaisseur de la couche suivante est déterminée par un calcul
de stabilité en fonction de la résistance du sol acquise par consolidation à la fin de
l'étape précédente. Sous chaque charge on atteint la fin (ou souvent 80%) de la
consolidation
Calcul de la hauteur maximale qu’on peut construire avec un facteur de securité vis a
vis du poincement de 1,1
Tableau 15: Hauteur maximale qu'on peut construire par étape pour ne pas avoir une rupture par
poinçonnement du sol
Le remblai doit alors etre construit en quatre phases , le temps d’attente entre phases
est celui pour lequel la consolidation atteint 82% , il correspond à 4 mois environ (pour
des drains vertciaux espacés de 1,3 m avec un maillage triangulaire ) , on note que
cette estimation de la durrée reste incertaine les mesurers de la surpression interstielle
pendant la phase de construction est l’outil a adopté pour garantir la sécurité tout en
construisant plus rapidement que prevue ( en estime que le temps d’attente necessaire
va etre moins que 4 mois ).
Pour les sols fins coherents, dans le cas du remblai, le court terme est le
plus contraignant, l’analyse de stabilité se fait alors en termes de contraintes
totales et des paramètres de résistances non drainées.
Pour dire que la stabilité vis-à-vis au glissement est assurée en servise , il
faut que F soit supérieur à 1,5 à court terme. Pour les phases provisoire de
construction un coefficient de 1 à 1,2 sera jugé acceptable
La méthode utilisé est la méthode de Bishop décrit dans le premier chapitre,
pour vérifier la stabilité du remblai en condition sismique on utilise la
méthode pseudo-statique décrit dans le paragraphe suivant
6. Vérification de la stabilité en conditions sismique :
Méthode Pseudo-statique
• Paramètre de sol S :
Tableau 17 : paramètre de sol S
Les études ne permettent de faire que des prévisions incertaines sur la base des quels
on définit une stratégie de réalisation et d’entretien.
Ces incertitudes persistent le plus souvent encore au démarrage des travaux et parfois
même après la mise en service. L’Eurocode 7 préconise d’utiliser la méthode «
observationnelle » qui consiste à anticiper l’apparition d’aléas durant la construction,
en instrumentant l’ouvrage en construction et son environnement et ainsi mesurer en
temps réel la réaction de la structure au fur et à mesure qu’on la construit. Ainsi, si la
structure n’évolue pas comme elle aurait dû une adaptation est réalisée : ce qui revient
donc à revoir la conception durant la phase de réalisation, à la lumière des nouvelles
informations recueillies durant les travaux.
En cas de dépassement d’un seuil admissible défini au préalable (80% de la
déformation maximale prévue par exemple), des mesures conservatoires sont mises
en place et une analyse des causes est réalisée, qui peut aboutir à une adaptation des
méthodes de travaux (diminution des cadences, injections de confortement, etc.).
Son principe peut être résumé comme suit :
• on définit un projet et un calendrier de réalisation en s'appuyant sur les informations
disponibles (sans faire des hypothèses très sécuritaires pour éliminer tout risque) et en
respectant les critères de justification du projet ;
• on définit des moyens de suivi du comportement des sols et de l'ouvrage et un
programme de mesure en cours de construction ;
• on définit un seuil d'alerte et un seuil d'arrêt à chaque étape de la construction, pour
chaque type de mesures ;
• on définit par avance les moyens permettant, en cas de divergence inacceptable entre
les prévisions et les constats, de se ramener en deçà de ces limites.
I. Instruments
1. Instruments de mesure du tassement
Les tassements sont évalués par rapport à un point fixe, qui peut être situé en dehors
de la zone compressible, ou sur un repère fixe existant (ouvrage sur pieux, par
exemple) ou installé à cet effet (micropieu ancré dans le substratum). Des techniques
de mesure variées peuvent être utilisées :
• Relevé topographique des mouvements de piges installées à la surface du remblai ou
du terrain naturel ou de tiges fixées sur des plaques posées sous le remblai ;
Le suivie des chantiers des remblais sur sols mous se fait en deux temps
Pendant la construction : le problème majeur posé est d’assurer la stabilité
Apres la mise en service : le problème majeur posé est celui des tassements qui durent
des semaines, des années, voire des dizaines d'années et des déplacements horizontaux
Le contrôle du remblai sur sol compressible diffère peu du contrôle des terrassements
hors zone compressible
Le contrôle des terrassements est défini dans le Guide technique sur la réalisation des
remblais et des couches de forme (« GTR », 1992)
Les mesures effectuées pendant la construction permettent :
De contrôler, par la mesure du tassement de la surface du terrain naturel sous le
remblai, les volumes de matériaux mis en place ;
De valider les résultats des études géotechniques et des calculs de dimensionnement
et d'apporter les informations nécessaires à la conduite du chantier.
Une fois la construction terminée (la dernière charge est appliquée aux sols
compressibles), le risque d'instabilité du remblai passe au second plan et les mesures
se limitent au suivi du tassement, du déplacement horizontal et de l'évolution de la
pression interstitielle au fil du temps. Un point zéro de l'état des sols et du remblai lors
de sa mise en service peut être utile au responsable de l'exploitation et de l'entretien
de l'ouvrage
Conclusion
Le tracé choisit de la desserte ferroviaire du port Nador West Med passe au travers de
sols compressible, ce qui nécessite une étude spécifique pour ne pas avoir une
instabilité par glissement ou poinçonnement, et pour éviter des déformations
excessives après la mise en service incompatibles avec l’exploitation d’une ligne
ferroviaire.
La méthodologie adoptée pour traiter cette problématique et d’abord une recherche
bibliographique dans des références techniques pour bien comprendre de quoi en parle
que j’ai essayé de résumé dans la première partie du rapport
Ensuite, j’ai essayé de répandre aux questions suivantes : quelles seront les amplitudes
finales des tassements et auparavant quelle sera l'évolution des tassements dans le
temps ? Peut-on monter le remblai en une seule fois, avec un coefficient de sécurité
vis-à-vis de la stabilité supérieur ou égal à 1,5, ou est-il nécessaire de prévoir une
construction par étapes avec des arrêts durant lesquels les sols de fondation se
consolident ? Dans ce dernier cas, combien d'étapes sont nécessaires et quelles doivent
être les durées des arrêts ? On note bien que la réponse a certaines questions reste
incertaine paracerque les caractéristiques des sols en places ne peuvent pas être
connues parfaitement et les lois de comportement réels des sols ne sont évidemment
pas bien connues ce qui laisse place à l’incertain, c’est pour cela des mesures pendant
la construction et après la mise en service des surpressions interstitielles et des
tassements s’avèrent nécessaire pour garantir la sécurité du chantier.
Bibliographie