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INP-HB Yamoussoukro MPSI

CPGE Samedi 24 Avril 2021

DEVOIR SURVEILLÉ DE PHYSIQUE N°4 (03 heures)


Consignes de rédaction :
 Lire la totalité de l’énoncé et commencer par les exercices les plus abordables.
 chaque réponse doit être précédée du raisonnement qui la justifie.
 les résultats devront être encadrés.
 les applications numériques sans unités seront considérées fausses.
 Les 4 exercices sont indépendants et doivent être rédigé chacun sur des feuilles séparées.
Attention : Copie propre exigée ! Toute rature, toute surcharge ou toute trace de « blanco » vaut – 5 sur le
total des points obtenus.

Exercice 1 : Molécule de monoxyde de carbone


Une molécule de monoxyde de carbone CO est modélisée par deux masses ponctuelles pour
l’atome de carbone et pour l’atome d’oxygène. Pour simplifier, on considérera que l’atome de
carbone est fixe dans un référentiel galiléen, et que l’atome d’oxygène ne peut subir que des
déplacements rectilignes le long d’un axe (Ox). L’attraction gravitationnelle est négligeable à cette
échelle. L’énergie potentielle d’interaction des deux atomes est bien représentée par l’équation
empirique :
( )
( )= 1−
où x est la distance entre les deux atomes et où , et sont des constantes positives. On donne
le graphe de ( ) ci-dessous.

1. Quelle est la dimension de ?


2. Définir « position d’équilibre », « position d’équilibre stable » et « position d’équilibre instable ».
3. Déterminer les expressions de en et l’infini. En déduire, grâce au graphique, les valeurs de
et . Que représentent physiquement les constantes et ?

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4. Analyser qualitativement le mouvement de l’atome d’oxygène si son énergie mécanique est
inférieure à .
On s’intéresse au mouvement de vibration de la molécule de CO au voisinage de . On pose
= ( − ).
5. En effectuant un développement limité à l’ordre 2 de l’énergie potentielle d’interaction au
voisinage de (pour ≪ 1), montrer que l’interaction entre les deux atomes peut être modélisée
par une énergie potentielle élastique dont on précisera l’expression de la constante de raideur .
6. Établir l’équation du mouvement au voisinage de la position d’équilibre en utilisant l’énergie
mécanique.
7. En déduire la fréquence des petites oscillations de la molécule de monoxyde de carbone autour
de sa position d’équilibre. Faire l’application numérique, avec = 8,69. 10 pm ; ( ) = 16 ·
mol ; = 6, 02. 10 mol .
8. Que se passe-t-il si on communique à la molécule une énergie mécanique supérieure à ?

Exercice 2 : Mouvement sur un guide circulaire


On étudie le mouvement d’un point M astreint à se déplacer sur un support circulaire de centre O
et de rayon R. On repère la position de M avec l’angle . On prend en compte les frottements
fluides modélisés par la force ⃗ = − ⃗.

1. Exprimer le moment cinétique de M par rapport à O et par rapport à (Oz).


2. Exprimer le moment des forces par rapport à l’axe (Oz).
3. Établir l’équation du mouvement par application d’une loi du moment cinétique.

Exercice 3 : Trajectoire cycloïde


Une particule de masse m et de charge électrique positive q est émise dans une région de l’espace
où sont superposés un champ magnétique ⃗ = ⃗ et un champ électrique ⃗ = ⃗, > 0 et
> 0. On néglige l’action de la pesanteur et on considère que la particule se trouve à l’instant
initial en avec une vitesse nulle.
1. Écrire les équations différentielles du mouvement en fonction des grandeurs , et = .
2. Montrer que la trajectoire est plane.
3. Donner, en fonction de , et , les expressions de y(t), z(t), ̇ ( ) et ̇ ( ). On pourra introduire
= + .

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4. Représenter sommairement la trajectoire de la particule à partir des équations paramétriques en
précisant les valeurs extrêmes de z et les vitesses correspondantes, les tangentes à la trajectoire
pour ces valeurs et la périodicité spatiale de la trajectoire.

Exercice 4 : Trou noir


En 1783, le physicien britannique John Michell eut l’idée pour la première fois de l’existence
d’astres dont la gravitation serait si forte que même la lumière ne pourrait s’en échapper. L’idée
fût reprise par Laplace en 1796, puis abandonnée car elle semblait trop abstraite. Ce n’est qu’en
1916 qu’elle ressurgit, dans le cadre de la relativité générale, lorsque le jeune Karl Schwarzschild
vit apparaître un tel objet dans les solutions des équations d’Einstein. Ce concept fut développé
par la suite, et la dénomination de trou noir s’est imposée dans les années 1960. On pense
aujourd’hui en avoir détecté un grand nombre. On se propose de calculer l’ordre de grandeur de
la taille d’un trou noir dans le cadre de la physique classique. Considérons pour cela un point
matériel M de masse m à proximité d’un astre sphérique de centre O, de masse et de rayon .
Ce point matériel est soumis uniquement à l’attraction gravitationnelle due à l’astre. On se place
dans un référentiel astrocentrique (dans lequel le point O est fixe), qui est supposé galiléen.
1. Montrer que le mouvement de M est nécessairement plan. M étant alors repéré par ses
coordonnées polaires, montrer que = ̇ est une constante du mouvement.
2. Exprimer la force gravitationnelle ressentie par M ainsi que l’énergie potentielle dont elle dérive
en la supposant nulle à l’infini. Exprimer l’énergie mécanique de M. Celle-ci se conserve-t-elle ?
3. Montrer que l’énergie mécanique peut se mettre sous la forme ℰ = ̇ + ℰ , ( ) en
introduisant l’énergie potentielle effective ℰ , ( ) dont on précisera l’expression en fonction de .
4. Tracer l’allure de la courbe représentative de ℰ , ( ). À l’aide d’un raisonnement graphique,
déterminer pour quelles valeurs de ℰ le point peut échapper à l’attraction de l’astre, c’est-à-
dire se trouver dans un état de diffusion.
5. En déduire la vitesse de libération à la surface de cet astre.
6. Dans la conception classique de Michell, un trou noir est un astre dont la vitesse de libération
est supérieure à = 3, 00.108 m·s−1. Exprimer le rayon de Schwarzschild de l’astre, c’est-à-dire le
rayon maximal qu’il doit avoir pour être un trou noir.
7. Calculer numériquement pour le Soleil ( = 2, 0.1030 kg) et pour la Terre ( = 6, 0.1024 kg).
En déduire la densité minimale d’un trou noir de cette masse.
8. Que pensez-vous de la validité de l’étude menée ici ?

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