CPGE SENEGAL

POLES SCIENCES PHYSIQUES

MPSI 2024 Dr EHEMBA
TD 12
MOMENT CINETIQUE / FORCE CENTRALE / MECANIQUE DU SOLIDE

Contrôles de connaissances du cours :

 Définir le moment cinétique d’un point matériel M par rapport à un point et par rapport à un axe orienté ∆. Définir
le moment cinétique d’un solide par rapport à un axe autour duquel il est en rotation.
 Quelle information peut-on déduire du signe du moment cinétique par rapport à un axe ?
 Définir le moment d’une force par rapport à un point et par rapport à un axe orienté ∆.
 Quelle information peut-on déduire du signe du moment d’une force par rapport à un axe ?
 Définir un couple et donner (et démontrer) la caractéristique de son moment.
 Comment calculer simplement le moment ℳ∆ d’une force par rapport à l’axe orienté ∆ avec le bras de levier ?
 Donner des situations où le moment d’une force est nul par rapport à un axe ∆.
 Énoncer le théorème du moment cinétique pour un point sous forme vectorielle et scalaire pour un point matériel.
 Énoncer le théorème du moment cinétique pour un solide.
 Donner l’expression de l’énergie cinétique d’un solide en rotation autour d’un axe fixe.
 Qu’est-ce qu’une force centrale ?
 Montrer que le moment cinétique d’un point soumis à une force centrale se conserve. Quelles en sont les
conséquences (mouvement plan et loi des aires à savoir expliquer et démontrer) ?
 Comment construit-on l’énergie potentielle effective d’un point dans un champ de force conservative et centrale ?
 Qu’est-ce qu’une force newtonienne ? Citer des exemples.
 Expliciter Ep,eff dans le cas d’une force newtonienne et tracer son allure. Quelles sont les trajectoires possibles pour
une valeur de l’énergie mécanique donnée ?
 Énoncer les lois de Kepler pour les planètes et les transposer au cas des satellites terrestres.
 Planète en orbite circulaire : montrer que le mouvement est uniforme et calculer sa période.
 Établir l’expression de l’énergie mécanique d’une planète ou d’un satellite en mouvement circulaire. Généraliser
cette expression au cas d’un mouvement elliptique.
 Établir la troisième loi de Kepler dans le cas particulier de la trajectoire circulaire.
 Définir un satellite géostationnaire et calculer son altitude, justifier sa localisation dans le plan équatorial.

Applications directes du cours :

Application 1 : Equilibre d’une échelle

Une échelle de masse m et de longueur BC = L est posée contre un mur. Un fil
inextensible maintient, au point B, son extrémité inférieure (on confond B avec le point
de contact de l’échelle sur le sol, et le point C avec le point de contact de l’échelle sur
le coin du mur). On note α l’angle entre l’échelle et le sol et on néglige tous les
frottements.
1. Détailler les forces subies par l’échelle. Préciser graphiquement leur sens et leur
direction.
2. Quelle loi de la mécanique permet d’obtenir facilement l’expression de la
⃗⃗⃗⃗𝐶 du mur au point C. La donner en fonction de α, m et g .
réaction 𝑅
⃗ du fil et la réaction ⃗⃗⃗⃗⃗
3 En déduire la tension 𝑇 𝑅𝐵 du sol sur l’échelle au point

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Application 2 : Pendule électrostatique
Un pendule électrostatique est constitué d’une boule de polystyrène expansé
recouverte d’une feuille d’aluminium et suspendue à une potence par un fil de masse
négligeable. La boule est préalablement chargée avec une charge électrique Q =
2,3.10−4C. L’ensemble est placé entre deux plaques de cuivre planes et parallèles
soumises à une différence de potentiel telle qu’elles génèrent un champ électrique
uniforme 𝐸⃗ = 𝐸𝑢⃗⃗⃗⃗𝑦 avec E = 5,0.102V.
La longueur du pendule est OM = R = 10cm et la masse de la boule assimilée à un
point M est m = 20 g. L’accélération de la pesanteur est g = 9, 8m.s−2.
1. Appliquer la loi du moment cinétique à M.
2. Déterminer la position d’équilibre θe du pendule.
3. On écarte le pendule légèrement de sa position d’équilibre. Déterminer la
pulsation ω0 des oscillations puis calculer sa période T0.
On admettra que pour |𝜀| << 𝜃𝑒 , on a 𝑐𝑜𝑠(𝜃𝑒 + 𝜀) ≈ 𝑐𝑜𝑠(𝜃𝑒 ) − 𝜀𝑠𝑖𝑛(𝜃𝑒 ) et
𝑠𝑖𝑛(𝜃𝑒 + 𝜀) ≈ 𝑠𝑖𝑛(𝜃𝑒 ) + 𝜀𝑐𝑜𝑠(𝜃𝑒 ).

Application 3 : Masse accrochée à une ficelle

Le point M de masse m se déplace sans frottement sur un plan horizontal. Il est attaché à un fil inextensible, sans masse
et de longueur 𝑙. Le fil passe par un trou pratiqué dans le plan horizontal en O. L’autre extrémité du fil est déplacée à la
𝑢𝑧 , l’axe Oz étant l’axe vertical ascendant.
vitesse 𝜀 = −𝑣0 ⃗⃗⃗⃗
1. Faire un schéma du dispositif.
2. Donner une relation entre la côte z de l’extrémité du fil et la distance ρ = OM. En déduire une relation entre les
dérivées premières de z et de ρ.
3. Montrer que le moment cinétique de M est constant.
4. Sachant que la masse est lancée avec une vitesse angulaire ω0 à partir de la distance d du point O, déterminer ρ(t) et
ω(t).
5. En déduire θ(t) si θ (0) = 0, puis ρ(θ). Tracer l’allure de la trajectoire de M.

Application 4 : Chute d’une échelle

On considère une échelle AB de longueur R et de masse m. On note Jz son moment
d’inertie par rapport à l’axe (Az). À t = 0, l’échelle est abandonnée sans vitesse à la position
repérée par θ0 (proche de π/2) et se met à chuter. Pendant la chute, le point A reste
immobile.
Déterminer l’équation différentielle vérifiée par θ(t).

Application 5 : Distance minimale d’approche d’un astéroïde

Un astéroïde de masse m = 1,0.1018kg s’approche dangereusement de la
Terre. Il possède une vitesse v0 = 10 km.s−1 dans le référentiel géocentrique
(Rg) supposé galiléen avec un paramètre d’impact b = 8,0.103km. À cet
instant, l’attraction terrestre peut encore être négligée. Nous assimilerons
l’astéroïde à un point matériel M pour étudier son mouvement.
1. Montrer que l’énergie mécanique ℰ𝑚 de la météorite est une constante et déterminer sa valeur initiale
2. Montrer que le moment cinétique 𝐿⃗0 de la météorite par rapport à O est une constante et déterminer sa valeur initiale.
Rappeler les deux conséquences de la conservation du moment cinétique.
3. Définir des coordonnées polaires adaptées et établir l’expression du moment cinétique à chaque instant.
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4. Établir l’expression de l’énergie potentielle effective en fonction des constantes du problème et de la distance r.
5. Tracer l’allure de la courbe d’énergie potentielle effective et en déduire la nature de la trajectoire de la météorite
(compte tenu de la valeur de l’énergie mécanique).
6. En utilisant la conservation des deux grandeurs précédentes, déterminer la distance minimale d’approche de
l’astéroïde par rapport au centre de la Terre. S’écrase-t-il sur Terre ?
NB : Le paramètre d'impact b est défini comme étant la distance perpendiculaire entre la trajectoire d'un projectile et
le centre du champ 𝑈(𝑟) créé par un objet dont le projectile s'approche.

Pour s’entrainer

Exercice 1 : Volant d’inertie

Dans une machine tournante, la partie mobile nommée rotor possède un moment d’inertie J par rapport à son axe de
rotation fixe. Le rotor est soumis à un couple moteur 𝛤𝑚 = 𝛤0 constant, ainsi que des frottements fluides de moment
𝑀 = −𝛼𝜔 où α est une constante et ω la vitesse angulaire de rotation.
1. Expliquer quel est le signe de α.
2. Le rotor est initialement immobile. Donner l’évolution de sa vitesse angulaire 𝜔(𝑡) par une méthode dynamique.
On donnera notamment sa vitesse finale 𝜔𝑓 et un temps caractéristique d’évolution 𝜏. On commentera la
dépendance de ces quantités par rapport à α.
3. En fait, suite à des vibrations du dispositif, le couple moteur varie comme 𝛤0 (1 + 𝑟cos(Ω𝑡)), où r est liée à
l’intensité de la perturbation et Ω est sa pulsation. On cherche, après la fin du régime transitoire, une évolution de
la vitesse angulaire 𝜔(𝑡) sous la forme 𝜔(𝑡) = 𝜔𝑓 + 𝐴𝑐𝑜𝑠(Ω𝑡 − 𝜑) où A et φ sont des constantes. Quelle est la
durée du régime transitoire ?
4. Exprimer A et 𝑡𝑎𝑛𝜑 en fonction de r , Ω, τ et ωf. On pourra utiliser la notation complexe.
5. Expliquer pourquoi, afin de régulariser le fonctionnement du rotor, on lui fixe un anneau de masse assez
importante et grand rayon, appelé volant d’inertie. Quelles sont les limites de cette méthode?

Indications :
1 De quel signe est la puissance d’une action mécanique résistante ?
2 Appliquez le TMC sur l’axe de rotation. Le reste est connu.
3 cf cours sur les équation différentielle linéaire homogène d’ordre 1.
4 Utilisez la notation complexe.
5 À quelle condition la partie alternative se trouve-t-elle dans la bande atténuée ?

Exercice 2 : Pendule conique

Un point matériel 𝑀 (de masse 𝑚) est suspendu à un fil inextensible de masse
négligeable et de longueur 𝑙 attaché en un point O fixe d’un axe (Oz). Le point M est
astreint à tourner autour de l’axe (Oz) à la vitesse angulaire ω constante en formant un
cercle de rayon R. La droite (OM) forme donc un angle α constante avec l’axe vertical.
On considère la base cylindrique (𝑂, ⃗⃗⃗⃗𝑢𝑟 , ⃗⃗⃗⃗
𝑢𝜃 , ⃗⃗⃗⃗
𝑢𝑧 ) de centre O.
1. Exprimer le moment cinétique 𝐿 ⃗⃗⃗⃗𝑂 de M dans cette base, en fonction des constantes
du problème.
2. Déterminer l’angle d’inclinaison α.

Exercice 3: Mouvement sur un cône

Une bille supposée ponctuelle de masse m glisse sans frottement à l’intérieur d’un cône de demi-angle α et d’axe Oz. La bille est
lancée à une altitude h (repérée par rapport au sommet du cône O) avec une vitesse ⃗⃗⃗⃗
𝑣0 horizontale. On utilisera les coordonnées
cylindriques.
1. Montrer que l’énergie mécanique se conserve.
2. Montrer qu’il en est de même pour le moment cinétique scalaire ℒ𝑂𝑧 .
3. Écrire l’énergie mécanique sous forme d’une fonction uniquement de 𝑟̇ et 𝑟 .
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4. Montrer que ce problème est équivalent à un problème (dit effectif ) unidimensionnel. Quelles sont la masse effective meff et
l’énergie potentielle effectives Epeff(r) ? Peut-elle sortir du cône ?
5. Tracer l’allure de la courbe Epeff(r). En déduire le mouvement ultérieur de la bille. Peut-elle atteindre le point O ?