Vous êtes sur la page 1sur 3

MPSI 1

~ Charge dans un champ ⃗𝑬 et/ou ⃗𝑩


⃗ ~

1. Expérience de M ILLIKAN
Cette expérience (1910) a permis à MILLIKAN de déterminer la charge de l'électron à quelques pour cent
près.

1. Dans une première partie de l'expérience, on étudie la chute d'une goutte sphérique d'huile dans le
champ de pesanteur terrestre 𝑔. La goutte, de rayon 𝑅 et de masse volumique 𝜌, est soumise de la part
de l'air à une force de frottement 𝐹𝑓 dont on admettra l'expression 𝐹𝑓 = −𝛼𝑣 avec 𝑣 la vitesse de la
goutte, 𝛼 = 6𝜋𝜂𝑅 où 𝜂 est le coefficient de viscosité. La mesure de la vitesse limite 𝑣𝑙,1 de la goutte
permet de déterminer son rayon 𝑅.
a. Écrire l'équation différentielle d'évolution de 𝑣(𝑡).
b. Déterminer l'expression de 𝑣(𝑡) avec la condition initiale 𝑣(𝑡 = 0) = 0 et tracer le graphe de 𝑣 en
fonction de 𝑡.
c. Définir et donner l'expression de la vitesse limite 𝑣𝑙,1 de la gouttelette. Pouvait-on exprimer cette
vitesse sans résoudre l'équation ?
d. Déterminer le temps caractéristique 𝜏 nécessaire pour atteindre cette vitesse limite. Vérifier que ce
résultat est homogène à un temps.
e. Exprimer 𝑅 en fonction de 𝑣𝑙,1 et des autres paramètres de l'expérience. Calculer 𝑅.
2. Une fois la mesure de 𝑣𝑙,1 effectuée, la deuxième étape de l'expérience de MILLIKAN consiste à appliquer
un champ électrique vertical 𝐸⃗ dirigé vers le bas. La goutte portant une charge 𝑞 acquiert alors une
nouvelle vitesse limite sous les effets conjugués de 𝐸⃗ et 𝑔. La mesure de 𝑣𝑙,2 permet alors de déterminer
𝑞.
a. Écrire l'équation différentielle du mouvement pour 𝑣(𝑡).
b. Donner l'expression de la vitesse limite 𝑣𝑙,2 .
c. Calculer la charge 𝑞.

Données : 𝜌 = 0,92. 103 𝑘𝑔. 𝑚−3, 𝜂 = 1,84. 10−5 𝑆𝐼, 𝑣𝑙,1 = 5,45. 10−4 m. s −1, 𝑣𝑙,2 = −5,75. 10−4 m. s −1 (la
goutte monte !) et 𝐸 = 3,2. 105 𝑉. 𝑚−1.

2. Cyclotron
Un cyclotron est formé de deux enceintes demi-cylindriques 𝐷1 et 𝐷2, appelées « dees » en anglais, séparées
d’une zone étroite d’épaisseur 𝑎. Les dees sont situés dans l’entrefer d’un électroaimant qui fournit un
champ magnétique uniforme 𝐵 ⃗ = 𝐵𝑒𝑧 , de norme 𝐵 = 1,5 𝑇. Une tension harmonique 𝑢 d’amplitude 𝑈𝑚 =
200 𝑘𝑉 est appliquée entre les deux extrémités de la bande intermédiaire, si bien qu’il y règne un champ
électrique orienté selon 𝑒𝑥 .

On injecte des protons au sein de la zone intermédiaire avec une vitesse initiale négligeable. La masse d’un
proton est 𝑚 = 1,7. 10−27 𝑘𝑔.

Mécanique 1
MPSI 1

Schéma de principe et photo du cyclotron de l’université de RUTGERS, qui mesure une trentaine de
centimètres de diamètre

1. Montrer qu’à l’intérieur d’un dee la norme de la vitesse des protons est constante.
2. En déduire le rayon de courbure 𝑅 de la trajectoire des protons ayant une vitesse 𝑣 ainsi que le temps 𝜏
que passe un proton dans un dee.
3. Quelle doit être la fréquence 𝑓 de la tension pour que le proton soit accéléré de façon optimale à chaque
passage entre les dees ? Pour simplifier, on pourra supposer 𝑎 ≪ 𝑅.
4. Exprimer en fonction de 𝑛 la vitesse 𝑣𝑛 puis le rayon 𝑅𝑛 de la trajectoire d’un proton après 𝑛 passages
dans la zone d’accélération. Le demi-cercle 𝑛 = 1 est celui qui suit la première phase d’accélération.
5. Calculer numériquement le rayon de la trajectoire après un tour (donc un passage dans chaque dee),
puis après dix tours.
6. Le rayon de la dernière trajectoire décrite par les protons accélérés avant de bombarder une cible est
𝑅𝑁 = 35 𝑐𝑚. Déterminer l’énergie cinétique du proton avant le choc contre la cible proche du cyclotron
puis le nombre de tours parcourus par le proton.

3. Charge dans un champ magnétique


Une particule de charge 𝑞 et de vitesse 𝑣 mesurée dans un référentiel ℛ, dans lequel règnent un champ
électrique 𝐸⃗ et un champ magnétique 𝐵⃗ est soumise à la force de LORENTZ : 𝐹 = 𝑞 (𝐸⃗ + 𝑣 ∧ 𝐵
⃗ ).

1. Montrer que la puissance de la force de LORENTZ coïncide avec la puissance de la seule force électrique.

⃗ , constant
On se place dans le repère cartésien (𝑂, 𝑒𝑥 , 𝑒𝑦 , 𝑒𝑧 ). On suppose qu’il existe un champ magnétique 𝐵
(donc de norme constante) et uniforme (c’est-à-dire de même valeur en tout point de l’espace), et dirigé
selon la verticale ascendante 𝑒𝑧 . On néglige l’action du poids dans tout le problème et on considère qu’il n’y
a pas de champ électrique.

À l’instant initial 𝑡 = 0, une particule ponctuelle 𝑀 de masse 𝑚 et de charge 𝑞 se trouve en 𝑂 avec une
vitesse initiale de norme 𝑣0 , située dans le plan (𝑒𝑦 , 𝑒𝑧 ) et faisant un angle 𝛼 avec 𝑒𝑦 .

2. Faire un dessin du problème où apparaissent toutes les quantités définies, et donner les coordonnées du
vecteur 𝑣0 en fonction de 𝑣0 et 𝛼.
3. Exprimer à tout instant la force de LORENTZ s’exerçant sur la particule en fonction de 𝑞, 𝐵 et des dérivées
𝑥̇ , 𝑦̇ et 𝑧̇ de la position de 𝑀(𝑥, 𝑦, 𝑧).
𝑞𝐵
4. On pose 𝜔 = , et on appelle |𝜔| la « pulsation cyclotron ». Montrer que l’on a :
𝑚

𝑥̈ = 𝜔𝑦̇ 𝑦̈ = −𝜔𝑥̇ 𝑧̈ = 0

Mécanique 2
MPSI 1

⃗ sont orthogonaux, le mouvement est


5. Donner la loi 𝑧(𝑡). En déduire que, dans le cas particulier où 𝑣0 et 𝐵
plan et préciser ce plan.

Pour trouver 𝑥(𝑡) et 𝑦(𝑡), on va utiliser deux méthodes et on supposera 𝜔 positive.

6. Première méthode :
Intégrer la première équation du système, puis en déduire une équation différentielle portant
uniquement sur 𝑦. Déterminer alors 𝑥(𝑡) et 𝑦(𝑡).
7. Deuxième méthode (méthode des complexes) :
On pose 𝑋(𝑡) = 𝑥(𝑡) + 𝑖𝑦(𝑡), où 𝑖 est le nombre complexe tel que 𝑖 2 = −1. Trouver une équation
différentielle d’ordre deux en 𝑋(𝑡). La résoudre. En déduire 𝑋(𝑡) et finalement 𝑥(𝑡) et 𝑦(𝑡).

Une hélice passant par le point (𝑥0 , 𝑦0 , 𝑧0 ) et d’axe 𝑒𝑧 est caractérisée par les équations horaires suivantes
où 𝑝 est appelé pas réduit de l’hélice et 𝑅 son rayon :
𝑝𝜔𝑡
𝑥(𝑡) = 𝑥0 + 𝑅(1 − 𝑐𝑜𝑠(𝜔𝑡)) 𝑦(𝑡) = 𝑦0 + 𝑅𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡) 𝑧(𝑡) = 𝑧0 + 2𝜋

8. Montrer que la trajectoire de la particule est une hélice. Déterminer son rayon et son pas.
9. Montrer que la vitesse de la particule est constante en calculant sa norme. Retrouver ce résultat avec le
théorème de l’énergie cinétique.
10. Était-il légitime de négliger l’action du poids ? Quels sont le rayon et le pas de la trajectoire ?

Données : 𝑞 = 3. 10−19 𝐶, 𝑚 = 10−26 𝑘𝑔, 𝐵 = 1 𝑇, 𝑣0 = 2. 106 𝑚. 𝑠 −1 , 𝛼 = 45𝑜 .

4. Oscilloscope analogique
Dans un oscilloscope analogique, un faisceau d’électrons émis en un point 𝐶, avec une vitesse quasi nulle,
est accéléré par une tension 𝑈0 entre les points 𝐶 et 𝐶 ′ situés sur un axe (𝑂𝑥). Puis il pénètre en O, avec la
vitesse 𝑣0 = 𝑣0 𝑒𝑥 , dans le champ
électrique 𝐸⃗ supposé uniforme régnant
entre deux plaques parallèles 𝑉𝐶 ′ − 𝑉𝐶
𝐵
métalliques, symétriques par rapport
au plan (𝑂𝑥𝑧), de longueur 𝐿 et séparées
par une distance 𝑑. 𝐶 𝐶′

Le champ est créé par une tension 𝑈


appliquée entre ces plaques. Le faisceau
sort en 𝐴 de la zone où règne le champ,
puis il atteint finalement l’écran de
l’oscilloscope en un point 𝐵 (spot lumineux). L’écran est à la distance 𝐷 du milieu des plaques.

1. Indiquer, en le justifiant, le signe de 𝑉𝐶 ′ − 𝑉𝐶 .


2. Calculer, en fonction de 𝑈0 = |𝑉𝐶 ′ − 𝑉𝐶 |, la norme 𝑣0 de la vitesse au point 𝑂 d’un électron de masse 𝑚
et de charge −𝑒. On donne : 𝑈0 = 1000 𝑉, 𝑚 = 9,1. 10−31 𝑘𝑔 et 𝑒 = 1,6. 10−19 𝐶.
3. Déterminer l’équation de la trajectoire d’un électron entre 𝑂 et 𝐴. En déduire l’ordonnée 𝑦𝐴 du point de
sortie 𝐴. On pourra utiliser la relation 𝐸 = 𝑈/𝑑 valable ici.
4. Quelle est la nature du mouvement d’un électron entre 𝐴 et 𝐵, où ne règne aucun champ ?
5. Montrer que l’ordonnée 𝑦𝐵 du spot est proportionnelle à la tension 𝑈 appliquée entre les plaques.

Mécanique 3

Vous aimerez peut-être aussi