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1 Delta de Dirac I
Pour la première relation, on intègre sur une fonction test g(x) et on fait le changement de
variable y = ax. Supposons d’abord que a > 0 :
Z ∞ Z ∞
δ(ax) ax
dx δ(ax) g(x) = d(ax) g
−∞ −∞ a a
Z ∞
δ(y) y
= dy g
−∞ a a
g(0)
=
Z a∞
δ(x)
= dx g(x).
−∞ a
Donc δ(ax) = δ(x)/a pour a > 0. Pour a = −|a| < 0, on a
Z ∞ Z ∞
δ(−|a|x) −|a|x
dx δ(−|a|x) g(x) = d(−|a|x) g
−∞ −∞ −|a| −|a|
Z −∞
δ(y) y
= dy g
−|a| −|a|
Z∞∞
δ(y) y
= dy g
−∞ |a| −|a|
g(0)
=
|a|
2 Delta de Dirac II
1
La dernière égalité est satisfaite si
Z ∞
1 0
dk eik(x−x ) = δ(x0 − x) = δ(−(x − x0 )) = δ(x − x0 )/| − 1|.
2π −∞
Donc :
Z ∞
0 1 0
δ(x − x ) = dk eik(x−x ) .
2π −∞
a) Soit A l’observable, et hAi sa valeur moyenne dans l’état |Ψi. La variance de A est donnée
par
b) On rappelle d’abord qu’un état pur |ψi d’un système à deux niveaux (spin 1/2, atome à
deux niveaux, polarisation d’un photon, etc.) est intimement relié aux matrices de Pauli. Plus
précisément, un état pur peut toujours être représenté comme un vecteur unitaire sur une sphère
tridimensionnelle (nommée sphère de Bloch), et les scalaires hσx i, hσy i et hσz i correspondent
respectivement aux projections de ce vecteur sur les axes x, y, z de la sphère (ces scalaires sont
réels car les matrices de Pauli sont hermitiennes). Ainsi, un état pur satisfait toujours à
On utilisera également quelques propriétés des matrices de Pauli. On rappelle que σi† = σi et
σi2 = I (où i ∈ {x, y, z}), et que [σi , σj ] = 2iijk σk , où ijk est le symbole de Levi-Civita.
Concentrons-nous d’abord sur le carré de la partie gauche de la relation d’incertitude. On trouve
d’abord que
2
Pour calculer hσx i, on développe l’état |ψi sur la base des vecteurs propres de σz , que l’on
nommera |0i et |1i, soit
1 0
|0i = , |1i = .
0 1
Avec cette notation, on a que :
σz |0i = |0i, σz |1i = −|1i
σx |0i = |1i, σx |1i = |0i
σy |0i = i|1i, σy |1i = −i|0i.
Remarque : pour plusieurs problèmes sur les systèmes à deux niveaux, vous gagnerez beaucoup
de temps dans la résolution si vous mémorisez (et utilisez lorsque nécessaire) les relations écrites
ci-dessus, plutôt qu’utiliser la notation matricielle.
Notons |ψi = a|0i + b|1i où a, b ∈ C et |a|2 + |b|2 = 1. La valeur moyenne de σx est donnée par
hψ|σx |ψi = (h0|a∗ + h1|b∗ )σx (a|0i + b|1i)
= (h0|a∗ + h1|b∗ )(a|1i + b|0i)
= a∗ b + ab∗
= 2 Re(ab∗ ) ∈ R.
De la même façon,
hψ|σz |ψi = (h0|a∗ + h1|b∗ )σz (a|0i + b|1i)
= (h0|a∗ + h1|b∗ )(a|0i − b|1i)
= |a|2 − |b|2 ∈ R.
Finalement,
hψ|σy |ψi = (h0|a∗ + h1|b∗ )σz (a|0i + b|1i)
= (h0|a∗ + h1|b∗ )(ia|1i − ib|0i)
= i(ab∗ − a∗ b)
= i(2iIm(ab∗ )
= −2 Im(ab∗ ) ∈ R.
En combinant ces résultats, on obtient
hσx i2 + hσy i2 + hσz i2 = 4[Re(ab∗ )]2 + 4[Im(ab∗ )]2 + (|a2 | − |b|2 )2
= 4|ab∗ |2 + |a|4 + |b|4 − 2|a|2 |b|2
= 4|a|2 |b|2 + |a|4 + |b|4 − 2|a|2 |b|2
= |a|4 + |b|4 + 2|a|2 |b|2
= (|a|2 + |b|2 )2
= 1
3
La représentation P de ce paquet d’onde est la transformée de Fourier de Φ(x) :
e−ikx
Z Z
Φ(k) = hk|Φi =
e dx · hk|xi ·hx|Φi = dx · √ · Φ(x) (2)
R | {z } R 2π
onde plane
d) La variance de X dans l’état Φ(x) est donnée par la variance de la distribution de probabilité
|Φ(x)|2 , qui est une gaussienne. Comme la variance d’une hgaussiennei est déterminée uniquement
2
par l’argument de l’exponentielle, soit l’argument de exp − (x−x 0)
2(a2 /4)
, alors (∆X)2 = a2 /4.
h 2
i
De la même façon, |Φ(k)|
e 2 ∼ exp − (k−k0 ) , d’où (∆P )2 = ~2 (∆K)2 = ~2 /a2 .
2(1/a2 )
4
4 Etalement d’un paquet d’onde gaussien
L’évolution temporelle d’un particule libre décrite initialement par un paquet d’onde gaussien à
une dimension est traitée dans le Cohen-Tannoudji, tome I, pp. 64-67.
Au temps t = 0, la fonction d’onde de cette particule est donnée par le paquet d’onde gaussien
étudié dans l’exercice précédent :
Les phases eik0 x et e−i(k−k0 )x0 ne modifient pas les densités de probabilité |Φ(x)|2 et |Φ(k)|
e 2,
mais encodent de l’information physique : d’une part dans la représentation position la vitesse
moyenne v0 du paquet d’onde est a priori non nulle (p0 = ~k0 = mv0 ), et d’autre part le paquet
d’onde est initialement centré en x0 .
a) Evolution temporelle Lorsque l’hamiltonien est indépendant du temps, comme celui d’un
particule libre H = P 2 /2m, où P = ~K, l’équation de Schrödinger s’intègre directement et on
obtient l’opérateur d’évolution temporelle exp [−iHt/~], de sorte que
2 t/2m
|Ψ(t)i = e−iHt/~ |Ψ(0)i = e−i~K |Ψ(0)i.
2
Pour travailler avec la fonction d’opérateur e−i~K t/2m , il est astucieux de développer |Ψ(0)i
sur la base des ondes planes. En effet, ces dernières sont des états propres de l’opérateur K 2 :
on pourra donc appliquer directement l’exponentielle sur ces dernières, et en faire ressortir les
valeurs propres. Plus précisément, en fonction des ondes planes {|ki}, on a
2 t/2m 2 t/2m
e−i~K |ki = e−i~k |ki = e−iωt |ki,
qui est valable pour une fonction Φ(x) et une relation de dispersion ω quelconques.
Dans le cas particulier où l’état initial Φ(x) est la gaussienne (4), on peut expliciter Ψ(x, t) qui
est la transformée de Fourier inverse de e−iωt Φ(k),
e equ. (5) :
1/4 Z
a2
1 ~k2 (k−k0 )2 a2
Ψ(x, t) = √ dk · eikx−i 2m t · e−i(k−k0 )x0 · e− 4 . (7)
2π 2π R
5
Pour intégrer, il faut compléter le carré en k. Travaillons l’argument de l’exponentielle :
i~k 2 t (k − k0 )2 a2 a2 ix k0 a2 k 2 a2
2 i~t
ikx − − = k − − +2k + − 0
2m 4 2m 4 2 4 4
| {z } | {z } | {z }
−α β γ
Ainsi :
1/4
a2
Z
1 β 2 /α−γ
Ψ(x, t) = √ e dk exp[−α(k − β 0 )2 ].
2π 2π R
2
On complète l’expression de Ψ(x, t)h en re-travaillant le terme
i eβ /α−γ pour l’écrire comme un
carré parfait de la forme de la forme ik0 x − α̃(x − β̃)2 + γ̃ , pour mettre en évidence que Ψ(x, t)
reste toujours un paquet d’onde gaussien en x et de vitesse moyenne v0 = ~k0 /m :
h i2
ix k0 a2
2 + 4 k02 a2
β 2 /α − γ = ik0 x − ik0 x + −
i~t
+ a 2 4
2m 4
1 (2ix + k0 a2 )2 k02 a2
= ik0 x − ik0 x + · 2i~t −
4 m +a
2 4
1
2 ~k0 t i~t a2 k02
= ik0 x − x − 2x · + ·
2 2i~t m m 2
a + m | {z }
| {z }
α̃ β̃
i~t a2 k02
= ik0 x − α̃(x − β̃)2 + α̃β̃ 2 − α̃ · .
| {zm 2}
γ̃
(x − ~k0 t/m)2
1
Ψ(x, t) ∼ q exp[ik0 x] · exp − 2 · exp γ̃. (8)
2i~t
+ a2 a + 2i~t/m
m
L’expression obtenue contient tous les éléments nécessaires à la discussion physique : l’évolution
temporelle d’un paquet d’onde initialement gaussien (Φ(x)) reste un paquet d’onde gaussien
en x, mais avec une dépendance temporelle dans sa moyenne x(t) et sa variance ∆x(t).
6
b-c) Position moyenne et variance. La position moyenne du paquet d’onde |Ψ(t)i est
définie par : Z ∞
hΨ(t)|X|Ψ(t)i = x(t) = dx |Ψ(x, t)|2 x (9)
−∞
De façon similaire, sa variance est définie par :
Z ∞
2 2
(∆x(t)) = hΨ(x, t)|(X − hXi) |Ψ(x, t)i = dx (x − x(t))2 · |Ψ(x, t)|2 (10)
−∞
~k0
On reconnaı̂t l’expression non-normalisée d’une gaussienne centrée en x(t) = m t = v0 t, et de
2 2 q 2
a4 + 4~ 2t a 4~2 t2
variance ∆x(t)2 = 4am 2 = 2 1 + m2 a2
.
Une masse ponctuelle classique, en l’absence de force extérieure, suit un Mouvement Recti-
ligne Uniforme (MRU) selon sa vitesse initiale v0 , et sa quantité de mouvement p0 = mV0 est
conservée au cours du temps. De façon similaire, un paquet d’onde gaussien voit sa densité
|Ψ(k)|
e 2 conservée sous un Hamiltonien libre, puisqu’alors la quantité de mouvement k = p/~ est
conservée pour chaque onde plane qui la compose, et en particulier la position moyenne |Ψ(x, t)|2
suit un MRU selon v0 = p0 /m = ~k m .
0
Par contre, le paquet d’onde s’élargit lorsqu’on s’éloigne du temps initial, comme l’indique la
largeur à mi-hauteur ∆x(t) de la gaussienne |Ψ(x, t)|2 qui augmente, que l’on aille vers le futur
ou vers le passé. Cela s’interprète classiquement comme suit : on peut voir le paquet d’onde
comme un ensemble de particules dont les vitesses sont distribuées selon une gaussienne. À
mesure que le temps avance, la distribution des positions de ces particules doit nécessairement
changer, même si la distribution des vitesses reste elle inchangée.
On considère une particule de masse m placée dans un puits de potentiel infini, c’est-à-dire
Ce type de potentiel est à la base d’une modélisation simplifiée de la structure atomique, puisque
en cherchant les solutions stationnaires de l’équation de Schrödinger pour une particule dans ce
puits, on obtient une succession d’états discrets {|ϕn i} avec leurs énergies propres {En }.
P2
a) Déterminationdes états stationnaires.
L’hamiltonien est H = 2m +V (X). En représentation
~2 d2
X, on a hx|H|ϕi = − 2m dx + V (x) ϕ(x).
7
Les solutions stationnaires de l’équation de Schrödinger i~∂t |ϕ(t)i = H|ϕ(t)i sont les états
propres de l’Hamiltonien {|ϕn i} de valeurs propres associées {En }, soit
~2 2
H|ϕn i = En |ϕn i ⇐⇒ hx|H|ϕn i = hx|En |ϕn i ⇐⇒ − ∂ + V (x) − En ϕn (x) = 0 (13)
2m x
A l’extérieur du puits, le potentiel est infini donc la probabilité de présence de la particule est
strictement nulle, de même que sa fonction d’onde : ϕn (x) = 0 (x ∈ / [0, a]).
A l’intérieur du puits, par contre, on a V (x) = 0 et l’équation (13) devient :
√
2mEn 2mEn
∂x2 ϕn (x) = − 2 ϕn (x) =⇒ ϕn (x) = C1 eikx + C2 e−ikx avec k = (14)
~ ~
avec C1 et C2 deux constantes à déterminer.
La fonction d’onde doit être continue pour tout x, et en particulier aux bords du puits x = 0 et
x = a où elle doit s’annuler (sa dérivée serait également continue dans le cas d’un puits fini). La
continuité en x = 0 permet de fixer la relation entre les deux constantes C1 et C2 :
0 = ϕn (0) = C1 + C2 ⇐⇒ C2 = −C1 =⇒ ϕn (x) = C1 eikx − e−ikx = C sin(kx) (15)
On a donc comme solutions stationnaires ou états propres de l’Hamiltonien d’une particule dans
un puits infini :
r
2 nπx n2 π 2 ~2
ϕn (x) = sin et En = avec n ∈ N∗ (19)
a a 2ma2
8
b) Etat fondamental de N particules indiscernables placées dans le puits. Les fer-
mions ont par définition une fonction d’onde anti-symétrique, ce qui se traduit notamment par le
principe de Pauli : deux fermions ne peuvent pas être dans le même état quantique par exemple
nos |ϕn i. Par conséquent, à température nulle, les N fermions occupent les N premiers états
stationnaires, donc l’énergie de leur état fondamental est la somme des énergies de ces N pre-
miers états. Les bosons ont par définition une fonction d’onde symétrique, ils peuvent donc tous
condenser dans le même état stationnaire de plus basse énergie |ϕn=1 i. On a donc :
N
X
Fermions Bosons
EN = En et EN = N E1 (20)
n=1