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Université de Monastir Département de Mathématiques

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Faculté des sciences de Monastir Décembre 2023
LP1, LSI1, LMI1 (Analyse 1)

Série d’exercices n◦ 4

Exercice n◦ 1 :

ui
(1) En utilisant la définition du nombre dérivé, déterminer les limites suivantes :
e3x+2 − e2 cos(x) − 1 ln(x − 2)
(i) lim , (ii) lim , et (iii) lim .
x→0 x x→0 x x→1 x−1
x
(2) Calculer la dérivée n-ième du fonction f (x) = xe .

ao
Exercice n◦ 2 :

Soit a et b deux nombres réels. On définit la fonction f : R −→ R par


 ax+b
 x si x ≤ 1
f (x) =
 1+b
1 si x > 1.
(1) Donner une condition sur b pour que f soit continue sur R.
iss

(2) Déterminer a et b tels que f soit dérivable sur R et dans ce cas calculer f (0).

Exercice n◦ 3 :
ex
Soit f :]0, +∞[−→ R l’application définie par f (x) = .
xe
(1) Etudier les variations de f .
(2) Comparer les réels eπ et π e .
M

Exercice n◦ 4 :

Soit f la fonction définie sur R par :


 −1
 e x2 si x ̸= 0
f (x) =
0 si x = 0.

(1) Montrer que f est continue sur R.



(2) Pour tout x ̸= 0 calculer f (x).

H.

(3) Calculer : lim f (x). Que peut-on en déduire ?


x→0±

Exercice n◦ 5 :

(1) A l’aide du théorème des accroissements finis montrer que :


∀ x, y ∈ R, | sin(x) − sin(y)| ≤ |x − y|.
1 1 1 1
(2) Pour n ∈ N∗ , on pose : un = + + + ··· + .
n+1 n+2 n+3 2n
(a) En appliquant le théorème des accroissements finis à la fonction ln sur l’intervalle [n, n + 1] où n ∈ N∗ ,
montrer que :
1 1
< ln(n + 1) − ln(n) < .
n+1 n
(b) Montrer que la suite (un )n∈N∗ est convergente et déterminer sa limite.

1
Correction série d’exercices n◦ 4

Correction Exercice n◦ 1 :

ui
(1) (i) Posons f (x) = e3x+2 . Alors on a f (0) = e2 et

e3x+2 − e2 f (x) − f (0)


= .
x x−0
Par définition du nombre dérivé comme limite du taux d’accroissement, on a

ao
e3x+2 − e2 f (x) − f (0) ′
lim = lim = f (0) = 3e2 ,
x→0 x x→0 x−0

puisque f (x) = 3e3x+2 .
(ii) Posons g(x) = cos(x). Ona g(0) = 1, donc

cos(x) − 1 g(x) − g(0)


= .
iss
x x−0
On en déduit que
cos(x) − 1 g(x) − g(0) ′
lim = lim = g (0) = 0,
x→0 x x→0 x−0

puisque g (x) = − sin(x).

1
(iii) Posons h(x) = ln(2 − x), qui est définie et dérivable sur ] − ∞, 2[ et vérifie h (x) = − 2−x . On a
h(1) = 0, donc
ln(2 − x) h(x) − h(0)
= .
M

x−1 x−1
Par définition du nombre dérivé comme limite du taux d’accroissement, on a

ln(2 − x) h(x) − h(0) ′


lim = lim = h (1) = −1.
x→1 x−1 x→1 x−0

(2) On a f (x) = xex est une fonction continue dérivable sur R, et f (x) = ex + xex = ex + f (x). Puisque, la
fonction x 7→ ex est de classe C ∞ sur R et sa dérivé n-ième égale à ex , alors f est une fonction de classe
C ∞ sur R et sa dérivé n-ième
f (n) (x) = f (x) + nex .
H.

Correction Exercice n◦ 2 :

(1) Si x ̸= 0, f est continue. On a


lim f (x) = lim− ax + b = b = f (0)
x→0− x→0

et
1
lim+ f (x) = lim+ = 1.
x→0 x→0 1+x
Donc f est continue en x = 0 si et seulement si b = 1.
′ ′
−1
(2) Si x ̸= 0, f est dérivable. Si x < 0, on a f (x) = a et si x > 0 on a f (x) = (1+x)2 .
D’autre part, on a
′ −1
lim f (x) = lim+ = −1
x→0+ x→0 (1 + x)2

2
et ′ ′
lim− f (x) = lim+ f (x) ⇐⇒ a = −1.
x→0 x→0

D’où, si b = 1 et si a = −1 alors f est continue en 0 et


′ ′
lim f (x) = lim+ f (x).
x→0− x→0

Donc f est dérivable en 0. Finalement f est dérivable sur R.

Correction Exercice n◦ 3 :

ui
(1) On peut dériver cette application comme un quotient mais en la triturant un tout petit peu on peut se
ramener à la dérivation d’un produit, ce qui est toujours plus simple

∀ x ∈]0, +∞[, f (x) = ex x−e .

On a f est dérivable sur ]0, +∞[ et



f (x) = ex x−e + ex (−ex−e−1 ) = ex x−e−1 (x − e), ∀ x ∈]0, +∞[.

ao
Comme ∀ x ∈]0, +∞[, ex x−e−1 > 0, On déduit que

∀ x ∈]0, e[, f (x) < 0

et ′
∀ x ∈]e, +∞[, f (x) > 0.
Alors, f est décroissante sur ]0, e[ et croissante sur ]e, +∞[.
iss
(2) Il est clair que π > e, f étant croissante sur ]e, +∞[ on a :

ee
f (π) > f (e) = =1
ee
donc

f (π) = > 1 =⇒ eπ > π e .
πe
M

Correction Exercice n◦ 4 :

−1
(1) Pour tout x ̸= 0, x 7→ x2 est continue et l’exponentielle est continue sur R donc f est continue sur R∗ .
En x = 0, on a
−1 −1
lim 2
= −∞ =⇒ lim e x2 = 0 = f (0).
x→0± x x→0±

Donc f est continue en 0.


(2) Pour tout x ̸= 0, on a
′ 2 −12
f (x) = ex .
x3
H.

(3) On pose X = x1 , donc


′ 2
f (x) = 2X 3 e−X .
2
Lorsque x −→ 0± , −X 2 −→ −∞ donc e−X −→ 0 alors que 2X 3 −→ ±∞, il s’agit d’une forme indéterminée
mais l’exponentielle l’emporte sur les fonctions polynômes. Donc
′ 2
lim f (x) = lim 2X 3 e−X = 0.
x→0± x→±∞

′ ′
D’où f admet une limite en 0 et f est continue en 0 donc f est de classe C 1 en 0, ce qui signifie que f est

dérivable et que f (0) = 0.

Correction Exercice n◦ 5 :

3
(1) Pour x ̸= y. La fonction sin est continue et dérivable sur R, on peut appliquer le théorème des accroissements
finis sur [x, y] si x < y (ou sur [y, x] si y < x). Il existe x ∈]x, y[ (ou ]y, x[) tel que

sin(x) = sin(y) + (x − y)cos(c).

Donc
sin(x) − sin(y) = (x − y)cos(c).
On prend la valeur absolue
| sin(x) − sin(y)| = |(x − y)| × |cos(c)|.
Puis comme |cos(c)| ≤ 1 on a
| sin(x) − sin(y)| ≤ |x − y|.

ui
Pour y = x l’inégalité est triviale.
(2) (a) D’après le théorème des accroissements finis appliqué à la fonction ln , qui est C ∞ , il existe c ∈]n, n+1[
tel que :
1 1
ln(n + 1) − ln(n) = (n + 1 − n) = .
c c

Comme pour n ∈ N on a

ao
1 1 1
n < c < n + 1 ⇐⇒ < < .
n+1 c n
Donc
1 1
< ln(n + 1) − ln(n) < .
n+1 n
(b) En appliquant la question (a) à n, puis n + 1, · · · , puis à 2n − 1, on trouve
1 1
iss
< ln(n + 1) − ln(n) <
n+1 n
1 1
< ln(n + 2) − ln(n + 1) <
n+2 n+1
1 1
< ln(n + 3) − ln(n + 2) <
n+3 n+2
.. .. ..
. < . < .
M

1 1
< ln(2n) − ln(2n − 1) < .
2n 2n − 1
Puis on fait la somme de ces n inégalités
1 1 1 1 1 1 1 1
+ + + ··· + < ln(2n) − ln(n) < + + + ··· + .
n+1 n+2 n+3 2n n n+1 n+2 2n − 1
Car dans le terme central les logarithmes se simplifient Cela donne que pour tout n ∈ N∗ ,
 
2n 1 1 1
un < ln < + un − = un + .
n n 2n 2n
H.

L’inégalité de droite donne


un < ln(2).
Et celle de gauche donne
1
ln(2) − < un .
2n
En réunissant ces deux inégalités
1
ln(2) − < un < ln(2).
2n
Le théorème des gendarmes entraine que

lim un = ln(2).
n→+∞

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