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FONCTIONS SPECIALES

N’gniamessan GBENOUGA
24 août 2018

Résumé

0.1 Propriétés élémentaires de l’intégrale


a)Linéarité
Pour toutes fonctions continues f et g et pour tout réel α on a :
Z b Z b Z b
(f + g)(x)dx = f (x)dx + g(x)dx
a a a

Z b Z b
αf (x)dx = α f (x)dx
a a

b) Relation de CHASLES
Z b Z c Z b
f (x)dx = f (x)dx + f (x)dx
a a c

c) Technique d’Intégration par Parties


Z b Z b
0 b
g (x)f (x)dx = [g(x)f (x)]a − g(x)f 0 (x)dx
a a

d) Changement de variable
Z b Z φ−1 (b)
f (x)dx = f (φ(t))φ0 (t)dt
a φ−1 (a)

0.2 Intégrale Généralisée


Z +∞ Z t
f (x)dx = lim f (x)dx
a t→+∞ a

Z b Z b
f (x)dx = lim f (x)dx
−∞ t→−∞ t

1
Z +∞ Z b Z +∞
f (x)dx = f (x)dx + f (x)dx
−∞ −∞ b

N.B Z +∞ Z b Z +∞
Lorsque f (x)dx, f (x)dx ou f (x)dx est finie, on dit qu’elle converge vers
a −∞ −∞
le résultat du calcul. Dans le cas contraire, elle diverge.
Les propriétés élémentaires restent valables aussi pour l’intégrale généralisée.

0.3 Séries entières


0.3.1 Définition 1
Soit (un ) une suite de nombres réels définie pour n ∈ IN ∗ :u1 , u2 , ..., un , ... Formons la
somme des n premiers termes ; on construit alors une seconde suite (Sn ) ;
S1 = u1 ; S2 = u1 + u2 ; ...Sn = u1 + u2 + ... + un
On appelle série de terme général un la suite (Sn ).
Si la suite(Sn ) converge vers le réel S, on dit que la série de terme générale un est convergente
et a pour somme S.
+∞
X
On écrit alors S = u1 + u2 + ... + un + ... ou S = uk
k=1
Si la suite(Sn ) ne converge pas, on dit que la série de terme générale un est divergente.

0.3.2 Définition 2
On appelle série entière une série de terme général Un (x) = an xn où an est une suite de réels.
le terme générale an xn est ici une fonction de variable réelle x et de paramètre n. exemples
xn
un (x) = n!xn ; un (x) = xn ln(n) ; un =
n(n + 1)

0.3.3 Rayon de Convergence d’une série entière


On admettre le résultat suivant
Soit une série entière de terme général un = an xn .Il existe un nombre réel positif R éventuelle-
ment +∞ tel que :
1) la série diverge pour tout x tel que |x| > R
2) la série est absolument convergente pour tout x tel que |x| < R
Le nombre R éventuellement +∞ est appelé rayon de convergence de la série entière.
L’intervalle ]−R, R[ est appelé intervalle de convergence de la série entière.

0.3.4 Calcul pratique du rayon de convergence


Les formules de d’Alembert et de Cauchy suivantes permettent de déterminer le rayon de
convergence d’une série entière.
|an+1| 1
1)Si lim = l ∈ R̄ alors R =
n→+∞ |an | l
1
1
2)Si lim |an | n = l ∈ R̄ alors R = .
n→+∞ l
Évidemment R = 0, si l = +∞ et R = +∞, si l = 0.

2
Exercice
Déterminer le rayon de convergence de chacune des séries entières de terme général un (x) = an xn
avec n2
n2 + n + 1

n! ln(n) 1
1) an = 2) an = n 3) an = 4) an = 1 +
n! n nα n
π
(−n)n
Z
shn
5) an = 2 (sint)2n dt 6) an = n
7) an = 2
0 n!e ch n

0.3.5 Développement en série entière d’une fonction


Étant donnée une fonction f , développer cette fonction en série entière, c’est déterminer
une série entière de terme générale un (x) = an xn de rayon de convergenceR > 0 telle que pour
tout x de l’intervalle ]−R, R[
+∞
X
f (x) = an xn
k=0
On démontre que si f est infiniment dérivable sur ]−R, R[ et s’il existe un réel strictement
positif M tel que pour tout x de l’intervalle ]−R, R[ et pour tout entier naturel n on ait
|f (n+1) (x)| 6 M alors la fonction f est développable en série entière de rayon de convergence
+∞ k
X x (k)
R et f (x) = f (0)
k=0
k!

1 Fonction Factorielle
1.1 Définition
On appelle la fonction factorielle, la fonction définie par
Z +∞
f (x) = x! = tx e−t dt pour tout x réel tel que −1 < x
0
et généralement
Z +∞
f (z) = z! = tz e−t dt pour tout complexe z tel que −1 < Re(z)
0

1.2 Propriétés
On a les propriétés suivantes. 0. 0! = 1
1. f (z + 1) = (z + 1)f (z) pour tout complexe z tel que −1 < Re(z)
2. f (n) = n! pour tout entier
√ naturel n
1 √ 1 π
3. (− )! = π ; ( )! =
2 2 2
Z π
z1 !z2 !
4. = 2 2 (cosϕ)2z1 +1 (sinϕ)2z2 +1 dϕ
(1 + z1 + z2 )! 0 


2z+1 2z + 1
5. π(2z + 1)! = 2 z! !
2


2z − 1
6. π(2z)! = 22z z! !
  √ 2
2n + 1 π(2n + 1)!
7. != pour tout entier naturel n
2 22n+1 n!

3
Z ∞
8. f (n)
(x) = tx e−t [ln(t)]n dt
0
N.B
1 d
On définit la dérivée logarithmique de z! par la fonction ψ(z) = (z!)
z! dz
Preuve
DémontronsZ les propriétés.
+∞
0. f (o) = t0 e−t dt
0
Z +∞
f (o) = e−t dt
0 +∞
f (o) = −e−t 0 d’où
f (o) = 1
1. Sans perdre de généralité, nous allons juste l’établir pour pour x > −1. Il suffit d’appliquer
le principe d’intégration par parties en posant :u = tx et v 0 = e−t et on obtient :
Z +∞
+∞
f (x) = −tx e−t dt 0 + x tx−1 e−t dt

0
d’où le résultat.
2. On l’établit facilement par récurrence à partir de la formule f (n) = nf (n − 1)
  Z +∞ 1
1
3. != t 2 e−t dt (a)
2 0
1
En posant t = y 2 , on a ydy = dt et (a) devient
2
  Z +∞ 1
1 1 − y2
2
!= √ y e 2 dy
2 2 0
1
− y2
0
En posant u = y et v = ye 2 , il vient par intégration par parties que :
1 2 +∞ Z +∞ 1 2
 
 
1 − y − y
! = −ye 2  + e 2 dy.
2 0
0
1
Z +∞ − y 2 √
Or e 2 dy = 2π d’où
 −∞ √
1 π
!=
2 2 

   
1 1 1 1
Partant de != − !, on déduit − ! = π
2 2 2 2Z
+∞ Z +∞
2
4. Considérons l’intégrale double suivante I = xα y β e−r dxdy où r2 = x2 + y 2 avec
0 0
Re(α) > −1 et Re(β) > −1.
On peut calculer I d’une part en factorisant :
Z +∞ Z +∞
α −x2 2
I= x e dx y β e−y dy, et en faisant les changements de variables u = x2 , v = y 2 ,
0 0
on obtient
 :   
1 α−1 β−1
I= ! !
4 2 2
D’autre part on peut calculer I en passant aux coordonnées polaires et on obtient :
  Z π
1 α+β
I= ! 2 (cosϕ)α (sinϕ)β dϕ
2 2 0
On déduit l’égalité :

4
      Z π
1 α−1 β−1 1 α+β
! != ! 2 (cosϕ)α (sinϕ)β dϕ
4 2 2 2 2 0
α−1 β−1
En posant z1 = et z2 = on obtient :
2 2
Z π
z1 !z2 !
= 2 2 (cosϕ)2z1 +1 (sinϕ)2z2 +1 dϕ
(1 + z1 + z2 )! 0

2 Fonctions Bêta
2.1 Définition
On appelle fonction
Z 1 bêta qu’on désigne parB(α, β), l’intégrale d’Euler de 1re espèce définie
par :B(α, β) = xα−1 (1 − x)β−1 dx Où α et β sont des réels. On peut également définir la
0 Z +∞
y α−1
fonction bêta par la formule B(α, β) = dy. Il suffit de poser le changement de
0 (1 + y)α+β
y
variable x =
1+y

2.2 Propriétés
1) B(α, β) = B(β, α)
α−1
2) B(α, β) = B(α − 1, β)
α+β−1
β−1
3) B(α, β) = B(α, β − 1)
α+β−1
1
4) B(α, 1) =
α
(m − 1)!(n − 1)!
5) B(m, n) = pour tous entiers naturels m et n
(m + n − 1)!
Z +∞
∂ n B(α, β)
6) = xα−1 (1 − x)β−1 [ln(1 − x)]n dx
∂β n 0
n Z +∞
∂ B(α, β)
7) = xα−1 (1 − x)β−1 [ln(x)]n dx
∂αn 0

2.3 Preuve
Établissons
Z les propriétés.
1
1) B(α, β) = xα−1 (1 − x)β−1 dx
0
Posons le changement de variable t = 1 − x. Il vient :
Z 0
B(α, β) = −(1 − t)α−1 tβ−1 dt
1
Z 1
B(α, β) = tβ−1 (1 − t)α−1 dt d’où
0

B(α, β) = B(β, α)

5
+∞
y α−1
Z
2)B(α, β) = dy.
0 (1 + y)α+β
Z +∞
B(α, β) = y α−1 (1 + y)−α−β dy.
0
Faisons une intégration par parties en posant :

u = y α−1 −→ u0 = (α − 1)y α−2

1
v 0 = (1 + y)−α−β −→ v = (1 + y)−α−β
−α − β + 1

On a
∞ +∞
y α−1 (α − 1)y α−2
 Z
B(α, β) = (1 + y)−α−β − (1 + y)−α−β dy
−α − β + 1 0 0 −α − β + 1

∞ +∞
y α−1 y α−2

α−1
Z
B(α, β) = (1 + y)−α−β + dy
−α − β + 1 0 α+β−1 0 (1 + y)α+β

+∞
α−1 y α−2
Z
B(α, β) = dy
α+β−1 0 (1 + y)α+β
d’où
α−1
B(α, β) = B(α − 1, β)
α+β−1
3) B(α, β) = B(β, α) selon 1)
β−1
B(α, β) = B(α, β − 1) selon 2)
α+β−1
Z 1
4)B(α, 1) = xα−1 (1 − x)1−1 dx
0
Z 1
B(α, 1) = xα−1 dx
0
1
B(α, 1) = [ xα ]10 d’où
α
1
B(α, 1) =
α
n−1
5) B(m, n) = B(m, n − 1)
m+n−1
n−1 n−2
B(m, n) = B(m, n − 2)
m+n−1m+n−2
...
...
...
n−1 n−2 1
B(m, n) = ... B(m, 1)
m+n−1m+n−2 m+1

6
(n − 1)!
B(m, n) = B(m, 1)
(m + n − 1)(m + n − 2)...(m + 1)
(n − 1)! 1
B(m, n) =
(m + n − 1)(m + n − 2)...(m + 1) m
(n − 1)! 1 (m − 1)!
B(m, n) =
(m + n − 1)(m + n − 2)...(m + 1) m (m − 1)!
d’où

(n − 1)!(m − 1)!
B(m, n) =
(m + n − 1)!
Z 1
∂B(α, β) ∂
6) = xα−1 (1 − x)β−1 dx
∂α ∂α 0
Z 1
∂B(α, β) ∂ h α−1 i
= x (1 − x)β−1 dx
∂α 0 ∂α
Z 1
∂B(α, β) ∂ h (α−1)lnx β−1
i
= e (1 − x) dx
∂α 0 ∂α
Z 1h
∂B(α, β) i
= xα−1 (1 − x)β−1 lnx dx
∂α 0
Z 1h
∂ n B(α, β) α−1 β−1 n
i
On démontre par récurrence que = x (1 − x) [lnx] dx
∂αn 0
Z 1h
∂ n B(α, β) α−1 β−1
in
et par analogie que = x (1 − x) [ln(1 − x)] dx
∂β n 0

3 Fonction Gamma
3.1 Définition
Z +∞
On appelle fonction Gamma l’intégrale d’Euler définie par Γ(α) = xα−1 e−x dx
0

3.2 Propriétés
On a les propriétés ci-après.
1) Γ(α + 1) = αΓ(α)
1 √ 1 √
2) Γ(1) = 1; Γ(2) = 1; Γ(3) = 2; Γ( ) = π; Γ(− ) = −2 π
2 2
3) Γ(n + 1) = n! pour tout entier naturel non nul n.La fonction Gamma est la généralisa-
tion de la fonction factorielle
Z +∞
0
4) Γ (α) = xα−1 e−x ln(x)dx
0
Z +∞
(n)
5) Γ (α) = xα−1 e−x [(ln(x))n ] dx
0
Γ(α)Γ(β)
6) B(α, β) =
Γ(α + β)
π
7) Γ(α)Γ(1 − α) =
sin(πα)

7
3.3 Preuve
Établissons les propriétés.
Z +∞
1) Γ(α + 1) = xα+1−1 e−x dx
0
Z +∞
Γ(α + 1) = xα e−x dx
0
Posons ;
u = xα =⇒ u0 = αxα−1
v 0 = e−x =⇒ v = −e−x Il vient
Z +∞:
 α −x +∞
Γ(α + 1) = −x e 0 + αxα−1 e−x dx d’où
0

Γ(α + 1) = αΓ(α)
Z +∞
2) Γ(1) = x1−1 e−x dx
0
Z +∞
Γ(1) = e−x dx
0
∞
Γ(1) = −e−x

0

Γ(1) = 1

Calculons maintenant Γ(2) et Γ(3)

Γ(α + 1) = αΓ(α) donc Γ(2) = 1Γ(1) = 1

Γ(α + 1) = αΓ(α) donc Γ(3) = 2Γ(2) = 2


   
1 −1
Calculons maintenant Γ et Γ
2 2
  Z +∞ 1
1 −1
Γ = x 2 e−x dx
2 0
  Z +∞ −1
1
Γ = x 2 e−x dx
2 0
1
Faisons le changement de variable x = t2 ,il vient :
2
−1 2
√ 1
  Z +∞
1 t
Γ = 2 e 2 tdt
2 0 t
−1 2
√ Z +∞
 
1 t
Γ = 2 e 2 dt
2
√0
√ 2π
 
1
Γ = 2
2 2

 
1
Γ = π
2

8
 
−1 −1
Déduisons Γ via la relation Γ(α + 1) = αΓ(α) en prenant α = . On obtient :
2 2

 
−1
Γ = −2 π
2
3) Démontrons par récurrence que Γ(n + 1) = n!

Initialisation
Γ(1) = 1 = 0!

Hérédité
Supposons que Γ(n + 1) = n! et montrons sous cette hypothèse que Γ(n + 2) = (n + 1)!
Γ(n + 2) = (n + 1)Γ(n + 1) = (n + 1)n! = (n + 1)!

Conclusion
Comme Γ(1) = 0! et que Γ(n + 1) = n! ⇒ Γ(n + 2) = (n + 1)! donc pour tout entier naturel
non nul n, Γ(n + 1) = n!

4) Déterminons
Z +∞ maintenant la fonction dérivée de la fonction Γ
Γ(α) = xα−1 e−x dx
0 Z
+∞
0 d
Γ (α) = xα−1 e−x dx
Zdα+∞0
∂  α−1 −x 
Γ0 (α) = x e dx
Z0 +∞ ∂α
Γ0 (α) = xα−1 e−x ln(x)dx
0 Z +∞
(n)
Ainsi on démontre par récurrence que :Γ (α) = xα−1 e−x [ln(x)]n dx
0

4 Fonctions de Bessel
4.1 Définition
On appelle
 équation
 de Bessel, toute équation différentielle de la forme
1 0 ν2
y” + y + 1 − 2 y = 0 (1)
x x
où ν est une constante donnée

4.2 Remarque
Les équations
 de Besselinterviennent dans les solutions des équations des ondes sur le
2
∂ u ∂ u ∂ 2u
2
plan : 2 = a2 +
∂t ∂x2 ∂y 2

4.3 Détermination des fonctions de Bessel


Posons le changement de variable y = xν z et l’équation (1) prend la forme
xz” + (2ν + 1)z 0 + xz = 0 (2)

9
+∞
X
0
Dans l’équation (2) à la place de z , z et z” prenons les séries entières respectives z = ai x i ;
i=0
+∞
X +∞
X
z 0 par z 0 = iai xi−1 et z" parz” = i(i − 1)ai xi−2 .
i=1 i=2
En introduisant z , z 0 et z” dans (2) puis en annulant le terme constant, le coefficient de x puis
celui de xn−1 on obtient :
a1 = 0
a0 + 2(2ν + 2)a2 = 0
an−2 + n(2ν + n)an = 0
On constate que tous les an d’indice impaire (a2k+1 ) sont nuls (a2k+1 = 0)
1
Fixons la valeur de a0 à a0 = ν Alors on déduit :
2 Γ(1 + ν)
a0 −1 1
a2 = − = ν . 2 .
2(2ν + 2) 2 Γ(2 + ν 2
.
.
−1 1
a2k = ν . 2k
2 k!Γ(1 + ν + k) 2
+∞
1 X (−1)k  x 2k
On vient de déterminer formellement la série ν dont le rayon de
2 0 k!Γ(ν + k + 1) 2
convergence est +∞. La somme de cette série est une solution de l’équation (2).
On en déduit ainsi une solution particulière de l’équation de Bessel notée :
+∞
X (−1)k  x 2k+ν
Jν (x) = avec ν est nombre non entier.
0
k!Γ(ν + k + 1) 2
D’une façon analogue on définit une deuxième solution particulière de (2) qui est :
+∞
X (−1)k  x 2k−ν
j−ν (x) =
0
k!Γ(−ν + k + 1) 2

4.4 Définition
Les fonctions Jν (x) et J−ν (x) définies au dessus sont appelées les fonctions de Bessel de
première espèce. Elles vérifient l’équation (1)

4.5 Cas Particuliers


+∞
X (−1)k
J0 (x) =  x 2k
0 (k!) 2
" +∞ 2 #
 x n X (−1)k  x 2k
Jn (x) = pour tout entier naturel n
2 0
k!(n + k)! 2

4.6 Remarque 1
Lorsque ν n’est pas un entier, les fonctions Jn u et J−ν sont linéairement indépendantes car
lorsque ν −→ ∞, Jν −→ 0 et J−ν −→ ∞. Dans ce cas la solution générale de l’équation de
Bessel s’écrit : y = c1 Jν (x) + c2 J−ν (x) où c1 et c2 sont des constantes arbitraires.

10
4.7 Remarque 2
Si ν = n un entier alors les fonctions Jn et J−n sont linéairement dépendantes :
J−n = (−1)n Jn . Dans ce cas il faut déterminer une deuxième solution indépendante de l’équation
de Bessel sous la forme
+∞
X
−n
Kn (x) = βJn (x)ln(x) + x βk xk
k=0
et la solution générale de l’équation de Bessel s’écrit :
y = c1 Jn (x) + c2 Kn (x) où c1 et c2 sont des constantes arbitraires.

4.8 Quelques formules des fonctions de Bessel


r r
2 2
J 1  (x) = sinx ; J −1 (x) = cosx
  πx πx
2 2
r      
2 1 1
J 2n + 1  (x) = Pn sinx + Qn cosx où Pn et Qn sont des polynômes ortho-
  πx x x
2
gonaux de degrér n.
2 cosx 
J −3 (x) =
  −sinx −
  πx x
2
r  
2 sinx
J 3 (x) =
  −cosnx +
  πx x
2
r   
2 3 3cosx
J 5 (x) =
  − 1 sinx −
  πx x2 x
2

4.9 Remarque
Les fonctions de Bessel sont des polynômes orthogonaux.

5 Notion élémentaire sur les polynômes de Legendre


5.1 Définition
Toute fonction Pn (z) définie par : 
(2n)! n n(n − 1) n−2 n(n − 1)(n − 3) n−4
P n(z) = n z − z + z + ...+
2 (n!)2 2(2n − 1) 2.4(2n − 1)(2n − 3)
m
X (2n − 2r)!
P n(z) = (−1)2 n z n−2r
r=0
2 r!(n − r)!(n − 2r)!
1 1
où m = n ou soit m = (n − 1) est appelée un polynôme de Legendre.
2 2
Exemple
1 1 1
P0 (Z) = 1 ; P1 (Z) = Z ; P2 (Z) = (3Z 2 −1) ; P3 (Z) = (5Z 2 −3Z) ; P4 (Z) = (35Z 4 −30Z 2 +3)
2 2 8

11
5.2 Formule de Rodrigue pour les polynômes de Legendre
Lorsque est entier "relatif on a : #
n n m
d d X n!
(Z n − 1)n = n (−1)r Z 2n−2r
dz n dz r=0 r!(n − r)!
" m #
dn d n X n! (2n − 2r)!
(Z n − 1)n = n (−1)r Z 2n−2r
dz n dz r=0 r!(n − r)! (n − 2r)!
1 1
où m = n ou soit m = (n − 1) pour que les coefficients des puissances de Z soient égaux à
2 2
0.
De la formule générale de Pn (Z) il découle la formule de Rodrigue
1 dn
P n(Z) = n (Z n − 1)n
2 n! dz n

Références

12

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