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U.S.T.H.

B
Chapitre 3 Coordination SM-ST du module
Faculté des Mathématiques
Calcul intégral MATH II
1ère année
Année universitaire 2022-2023
Licence SM et ST

I. Primitives et intégrales indéfinies


Le calcul intégral est né de la nécessité d’élaborer une méthode générale pour le calcul d’aires, de volumes,
des centres de gravité et des moments d’inertie. L’intégration est un outil mathématique fondamental
pour le calcul scientifique.

I.1 Primitive d’une fonction


Définition 1. (Primitive d’une fonction)
Soit I un intervalle quelconque de R. Une fonction F : I → R est une primitive d’une fonction f : I → R
si et seulement si F est dérivable et pour tout x dans I, F 0 (x) = f (x).

Exemple 1.

1. f (x) = 2x, F (x) = x2 , car on a : F 0 (x) = 2x = f (x), ∀x ∈ R.

2. f (x) = cos x, F (x) = sin x, car on a : F 0 (x) = cos x = f (x), ∀x ∈ R.


1 1
3. f (x) = , F (x) = ln x, car on a : F 0 (x) = , ∀x ∈]0, +∞[.
x x
1 0 1
4. f (x) = , F (x) = arctan x, car on a : F (x) = , ∀x ∈ R.
1 + x2 1 + x2
Proposition 1.
Si F est une primitive de f alors pour toute constante réelle c, la fonction x 7−→ F (x) + c est aussi une
primitive de f .

I.2 Intégrale indéfinie


Définition 2.
(Intégrale indéfinie d’une fonction) Z
On appelle intégrale indéfinie de f et on note f (x)dx, toute expression de la forme F (x) + c où F est
une primitive de f et c une constante réelle. On écrit :
Z
f (x)dx = F (x) + c.
Z
Le symbole est appelé intégrale ou somme.

Exemple 2.

xn+1
Z
1. Pour n ∈ N on a : xn dx = + c, c ∈ R.
n+1
Z
1
2. dx = ln |x| + c, c ∈ R.
x

1
Z Z
1
3. sin xdx = − cos x + c, c ∈ R, dx = tan x + c, c ∈ R.
cos2 x
Z
1
4. dx = arctan x + c, c ∈ R.
1 + x2

I.3 Intégrale définie


Théorème 1.
(Théorème fondamental de l’intégration) Soit f : I → R une fonction continue sur [a, b] ⊂ I. Soit
F une primitive de f sur [a, b] . Alors l’intégrale de f sur [a, b] est donnée par :
Z b h ib
f (x) dx = F (x) = F (b) − F (a) .
a a

Z b
f (x) dx est appelée intégrale définie de f sur [a, b] .
a

Exemple 3.
Z 1 Z π
1 2 (x + sin x) dx.
Calculons les intégrales définies I1 = dx et I2 =
−1 1 + x2 0

1
1. Une primitive sur R de f (x) = est F (x) = arctan x.
Z 1 1 + x2
1 h i 1 π −π π
Ainsi 2
dx = arctan x = − = .
−1 1 + x −1 4 4 2
πi h x2
2. Une primitive de f (x) = x + sin x sur 0, est F (x) = − cos x :
2 2
Z π  2 π  2
π2

2 x 2 π
D’où : (x + sin x) dx = − cos x = − 0 − (0 − 1) = + 1.
0 2 0 8 8

I.3.1 Interprétation géométrique


Z b
• Notons que f (x)dx est un nombre réel de
a
signe quelconque. Il représente l’aire limitée
par la courbe de la fonction f , les droites
d’équations x = a, x = b et l’axe des abscisses.
C’est une aire algébrique.

• Pour le calcul de l’aire géométrique, qui est un


nombre positif, on compte :

I positivement pour la partie située


au-dessus de l’axe des abscisses,
I négativement pour la partie située
au-dessous de l’axe des abscisses.

I.4 Propriétés des intégrales définies


Soient f et g deux fonctions continues sur [a, b] . On a :

2
Z a Z a Z b
I f (x) dx = 0 , f (x) dx = − f (x) dx.
a b a

I Relation de Chasles. Pour tout c dans [a, b], on a:


Z b Z c Z b
f (x) dx = f (x) dx + f (x) dx.
a a c

I La linéarité de l’intégrale : Pour tous réels λ et µ, on a :


Z b Z b Z b
(λf + µg) (x) dx = λ f (x) dx + µ g (x) dx.
a a a

I Si f est paire sur [−a, a], alors


Z a Z a
f (x) dx = 2 f (x) dx.
−a 0

I Si f est impaire sur [−a, a], alors


Z a
f (x) dx = 0.
−a

Exemple 4.

Z 1 Z π
1. shxdx = 0, sin xdx = 0. Car les fonctions sin et sh sont impaires.
−1 −π
Z 1
2. Calculer x |x| dx. On a :
 −2 
 −x si −2 ≤ x ≤ 0  −x2 si −2 ≤ x ≤ 0
|x| = ⇒ x |x| =
 x si 0≤x≤1  x2 si 0 ≤ x ≤ 1.

En utilisant la relation de Chasles on obtient :


Z 1 Z 0 Z 1 Z 0 Z 1
2
x |x| dx = x |x| dx + x |x| dx = −x dx + x2 dx
−2 −2 0 −2 0
 3 0  3 1
x x 8 1 7
= − + =− + =−
3 −2 3 0 3 3 3

II. Procédés d’intégration


II.1 Méthode immédiate
Cette méthode consiste à intégrer une fonction dont la primitive figure dans le tableau des primitives
(voir annexe).
Exemple 5.
En utilisant une primitive immédiate, on obtient :
Z Z
1
1. sin x dx = − cos x + c, c ∈ R, ch(2x) dx = sh(2x) + c, c ∈ R.
2
Z Z
x 2x 1
2. 2
dx = 2
dx = ln(1 + x2 ) + c, c ∈ R.
1+x 2(1 + x ) 2

3
II.2 Intégration par parties
La technique d’intégration par parties repose sur la formule de dérivation d’un produit de fonctions
dérivables :
(u.v)0 = u0 .v + u.v 0 .

Théorème 2.
(Intégration par parties)
Soient u et v deux fonctions de classe C 1 sur un intervalle I ⊆ R, a et b des réels de I. On a la formule
d’intégration par parties :
Z b h ib Z b
0
u (x) .v (x) dx = u (x) .v (x) − u0 (x) .v (x) dx.
a a a

Ce qui s’écrit aussi, en terme d’intégrales indéfinies :


Z Z
0
u (x) .v (x) dx = u (x) .v (x) − u0 (x) .v (x) dx.

Exemple 6. Z Z e
x
Calculons les intégrales suivantes : I1 = (1 + x) e dx et I2 = ln x dx.
1

1. Pour calculer I1 , on utilise la méthode de l’intégration par parties. Pour cela on pose :
  0
u (x) = 1 + x u (x) = 1
0 x , d’où
v (x) = e v (x) = ex
Les fonctions u et v sont bien dérivables, de dérivées continues sur R et la formule l’intégration par
parties donne :
Z Z
x x
I1 = (1 + x) e dx = (1 + x) e − ex dx = (1 + x) ex − ex + c = xex + c, c ∈ R.


u (x) = ln x
2. Pour calculer I2 , on utilise la méthode de l’intégration par parties. Pour cela on pose : ,
v 0 (x) = 1
( 1
u0 (x) =
d’où x
v (x) = x
Les fonctions u et v sont de classe C 1 sur [1, e] et la formule l’intégration par parties donne

Z e Z e
I2 = ln xdx = [x ln x]e1 − dx = e ln e − 1 ln 1 − [x]e1 = e − [e − 1] = 1
1 1

II.3 Intégration par changement de variable


Le changement de variable est une méthode souvent utilisée dans le calcul intégral qui permet de
transformer une intégrale en une autre intégrale plus simple à calculer.
Le choix de la variable doit être conditionné par l’obtention d’une forme à intégrer proche de celles listées
dans la table des primitives usuelles.
Théorème 3. (Formules de changement de variable)
Soient I et J deux intervalles ouverts de R, f une fonction continue sur I et ϕ une fonction de classe C 1
et bijective sur J, avec ϕ(J) ⊂ I. Alors on a :
Z Z
f (x) dx = f (ϕ(t))ϕ0 (t) dt.

4
Où x = ϕ(t) ( t = ϕ−1 (x)).
Dans le cas d’une intégrale définie avec I = [a, b], on a :
Z b Z ϕ−1 (b)
f (x) dx = f (ϕ(t))ϕ0 (t) dt.
a ϕ−1 (a)

Exemple 7. π
Z Z
x 4
Calculons les intégrales suivantes : I1 = √ dx, I2 = tan xdx, .
x+1 0


Z
x
1. I1 = √ dx. On pose u = x + 1, alors u2 = x + 1 ⇒ x = u2 − 1.
x+1
0
Donc dx = (u2 − 1) = 2u du. D’où

u2 − 1 2u3 2 √ √
Z Z 3 
2u2 − 2 du =

I1 = 2u du = − 2u + c = x+1 −2 x + 1 + c, c ∈ R.
u 3 3
Z π Z π
4 4 sin x
2. I2 = tan xdx = dx. On pose u = cos x, alors du = − sin xdx
0 0 cos x

π π 2
x = 0 =⇒ u = cos 0 = 1, x = =⇒ u = cos =
4 4 2
D’où
π π

2 √ √ ! √ !
−du
Z Z Z
4 4 sin x 2 2 2 2
I2 = tan xdx = dx = = [− ln (u)]12 = − ln + ln 1 = − ln .
0 0 cos x 1 u 2 2

III. Intégration de quelques fonctions spécifiques


III.1 Intégration de fractions rationnelles
P (x)
Définition 3. Soit f une fonction. On dit que f est une fraction rationnelle si f (x) = , où P (x)
Q (x)
et Q (x) sont des polynômes à coefficients dans R.
P (x)
La décomposition en éléments simples permet de décomposer une fraction rationnelle f (x) =
Q (x)
en somme de fractions élémentaires appelées éléments simples faciles à intégrer.
On distingue deux types d’éléments simples :
 Éléments simples de première espèce :
A
,
(x − a)n
avec A et a des constantes réelles et n un entier naturel non nul.
 Éléments simples de deuxième espèce :
Ax + B
,
(x2 + px + q)n

avec A, B, p, q ∈ R, n ∈ N? et ∆ = p2 − 4q < 0.

Dans ce chapitre, nous nous limiterons au cas n = 1.

5
On a le résultat suivant :
Résultat :

Toute fraction rationnelle se décompose de manière unique en sommes d’éléments simples de première
et deuxième espèces.
x
Exemple 8. Soit f (x) = 2 .
(x − 1)(x − 2)
La fraction rationnelle f se décompose en éléments simples comme suit :

x A B C
= + + (?).
(x − 1)(x + 1)(x − 2) x+1 x−1 x−2

Les constantes A, B et C sont à déterminer. Pour les calculer, on utilise la technique suivante :
Calcul de A :
On multiplie les deux côtés de l’égalité (?) par x + 1, on obtient :
x B (x + 1) C (x + 1)
=A+ + (1) .
(x − 1) (x − 2) x−1 x−2

−1
Puis on pose x = −1 dans (1), on obtient A = .
6
Calcul de B :
On multiplie les deux côtés de l’égalité (?) par x − 1, on obtient :
x A (x − 1) C (x − 1)
= +B+ (2) .
(x + 1) (x − 2) x+1 x−2

−1
Puis on pose x = 1 dans (2) on obtient B = .
2
2
Avec la même technique, on trouve C = .
3
Ainsi f s’écrit de manière unique sous cette forme :

−1 1 1 1 2 1
f (x) = − + .
6 x+1 2x−1 3x−2

III.1.1 Intégration des éléments simples de première espèce


Z
A
Pour calculer dx, on pose y = x − a ainsi dy = dx, d’où :
(x − a)n

A ln |y| + c (c ∈ R)

Z Z  si n = 1,
A A 
dx = dy = A 1
(x − a)n yn 
 + c si n ≥ 2, (c ∈ R).
(1 − n) y n−1
En remplaçant y par x − a on obtient :

Z 
 A ln |x − a| + c si n = 1, (c ∈ R)
A 
dx = A 1
(x − a)n  + c si n ≥ 2, (c ∈ R).
(x − a)n−1

 (1 − n)

III.1.2 Intégration des éléments simples de deuxième espèce


Il s’agit d’intégrer les éléments de deuxième espèce du type :
Z
Ax + B
dx, pour n = 1.
(x + px + q)n
2

6
Z
Ax + B
Autrement dit, on calcule l’intégrale I = dx, pour ce faire, on exprime Ax + B en fonction
+ px + q x2
de la dérivée de x2 + px + q à savoir 2x + p, on a :
Z Z  Z
Ax + B A 2x + p Ap 1
dx = dx + B − dx
x2 + px + q 2 x2 + px + q 2 x2 + px + q
| {z } | {z }
I1 I2

Il suffit donc de calculer I1 et I2 en passant par les étapes suivantes :


I L’intégrale I1 est une primitive immédiate, on a :
Z
A 2x + p A
I1 = 2
dx = ln(x2 + px + q) + c1 , où c1 ∈ R.
2 x + px + q 2
Z
1
I Calcul de I2 = dx.
x2 + px + q
• On écrit d’abord le dénominateur x2 + px + q sous forme canonique. on a :
p  2 p2 4q − p2
 
2
  p 2
x + px + q = x + − +q = x+ +
2 4 2 4
 
 p 2
 −∆
= x+ + ,
2 4
où ∆ = p2 − 4q est le discriminant du polynôme x2 + px + q.
Ainsi, on obtient la forme canonique du polynôme x2 + px + q.
√ 2
2 p 2
 −∆
x + px + q = x + + .
2 2
p
• Dans I2 on pose le changement de variable t = x + ainsi dx = dt d’où :
2
  √
−∆
Z Z
1 1 1 t
I2 = 2
dx = 2 2
dt = arctan + c2 , où α = .
x + px + q t +α α α 2
Ainsi:
  √
−∆
Z
1 1 2x + p
I2 = 2
dx = arctan + c2 , où α = , c2 ∈ R.
x + px + q α 2α 2

I Finalement, on obtient :
  √
2B − Ap −∆
Z
Ax + B A 2 2x + p
I= 2
dx = ln(x + px + q) + arctan + c, où α = , c ∈ R.
x + px + q 2 2α 2α 2
Z
x
Exemple 9. Calculer l’intégrale dx.
(x2 − 1) (x − 2)
x −1 1 1 1 2 1
On pose f (x) = . D’après l’exemple 8 on a : f (x) = − + . Ainsi
(x2
− 1) (x − 2) 6 x+1 2x−1 3x−2
l’intégrale de f donne :
−1
Z Z Z Z
1 1 1 2 1
f (x)dx = dx − dx + dx.
6 x+1 2 x−1 3 x−2
On obtient par intégration :
−1
Z
x 1 2
2
dx = ln |x + 1| − ln |x − 1| + ln |x − 2| + c, c ∈ R.
(x − 1) (x − 2) 6 2 3

7
ExempleZ 10.
2x
Calculer 2
dx.
x +x+1
2x
Comme le discriminant de x2 + x + 1 est ∆ = −3 < 0 la fraction f (x) = est un élément simple
+x+1 x2
de 2ème espèce. La dérivée du polynôme x2 + x + 1 est 2x + 1, on écrit ainsi l’intégrale comme suit :
2x+1 − 1
Z Z Z
2x + 1 1
2
dx = 2
dx − 2
dx .
x +x+1 x +x+1 x +x+1
| {z } | {z }
J1 J2

I J1 est une intégrale immédiate, on a :


Z
2x + 1
J1 = 2
dx = ln(x2 + x + 1) + c1 , c1 ∈ R.
x +x+1

I Pour le calcul de J2 :
• On écrit x2 + x + 1 sous forme canonique :
 2 √ !2
2 1 3
x +x+1= x+ + .
2 2

√ !2
1 3
• On pose t = x + alors dt = dx et x2 + x + 1 = t2 + . On obtient :
2 2
Z    
1 2 2t 2 2x + 1
J2 =  √ 2 dt = √ arctan √ + c2 = √ arctan √ + c2 , c2 ∈ R
t2 + 3 3 3 3 3
2

I Finalement, on obtient :
Z  
2x 2 2 2x + 1
dx = ln(x + x + 1) − √ arctan √ + c, c ∈ R.
x2 + x + 1 3 3

IV. Quelques formes du calcul intégral


Pour les autres formes du calcul intégral, on utilise un tableau récapitulatif (voir compléments de cours).
Donnons un ou deux exemples.
Exemple 11.Z
ex
Z Z
1
Calculer I1 = dx, I2 = dx, I3 = cos4 x dx.
e2x + 5 cos x
ex
Z
1. En utilisant le tableau (voir complément de cours) l’intégrale I1 = dx est de même forme
e2x + 5
que l’intégrale 6.
dt dt
On pose alors t = ex donc dt = ex dx. Ce qui donne dx = x
= . D’où
e t
ex
Z Z Z
t dt 1 1  t 
dx = = √ dt = √ arctan √ + c.
e2x + 5 2
t +5 t t2 + ( 5)2 5 5
On trouve finalement :

ex  ex 
Z
1
I1 = dx = √ arctan √ + c, c ∈ R.
e2x + 5 5 5

8
Z
1
2. En utilisant le tableau ( voir complément de cours), on remarque que I2 = dx est une
cos x
x 1 − t2
intégrale de même forme que l’intégrale 7. On pose alors t = tan( ). Ainsi, cos x = et
2 1 + t2
2dt
dx = .
1 + t2
On obtient : Z Z Z
1 1 2 2
I2 = dx = 2 dt = dt
cos x 1−t 1+t 2 1 − t2
1 + t2
2
La fraction rationnelle se décompose en éléments simples de première espèce comme suit :
1 − t2

2 A B
2
= + .
1−t 1−t 1+t

En utilisant les mêmes techniques citées ci-dessus, on trouve A = B = 1. On obtient alors :


Z Z Z
1 1 1
dt = dt + dt = (− ln |1 − t| + ln |1 + t|) + c, c ∈ R.
1 − t2 1−t 1+t

Finalement, on trouve :
x
Z
1 1 + tan( )
I2 = dx = ln 2 + c, c ∈ R.
cos x 1 − tan( x2 )

3. Pour calculer l’intégrale I3 on utilise la technique de linéarisation comme mentionnée dans la ligne
16 du tableau (complément de cours). On a :
 2
4 2
2 1 + cos(2x) 1
1 + cos2 (2x)+2 cos(2x) .

cos x = cos x = =
2 4

On linéarise à nouveau cos2 (2x). En appliquant la même formule, on obtient :


1 + cos(4x)
cos2 (2x) = . Ce qui donne finalement :
2
   
4 1 1 + cos(4x) 3 1 1
cos x = 1+ +2 cos(2x) = + cos(2x) + cos(4x).
4 2 8 2 8

Ainsi, l’intégrale I3 est calculée immédiatement :


Z Z Z
3 1 1 3 1 1
I3 = dx + cos(2x) dx + cos(4x) dx = x + sin(2x) + sin(4x) + c, c ∈ R.
8 2 8 8 4 32

V. Application du calcul intégral


Le calcul intégral est un outil scientifique fondamental. On trouve beaucoup d’applications de cet outil
mathématique, en géométrie, en ingénerie, en sciences physique, en technologie, en écononmie et d’autres
domaines. Dans ce paragraphe, nous donnons une application en géométrie qui est le calcul d’aire.

Problème : (Calcul d’aire entre deux courbes)

Soient f et g deux fonctions continues sur un in- x ∈ [a, b]. Alors l’aire délimitée par les courbes
tervalle [a, b] telles que f (x) ≥ g(x), pour tout de f et de g est donnée par :

9
Z b Z b Z b
A= f (x)dx − g(x) dx = (f (x) − g(x)) dx .
a a a

Exemple 12. 1. Représenter le domaine D1 délimité par les courbes y = x2 , y = x, puis calculer l’aire
de D1 .
2. Mêmes questions pour le domaine D2 délimité par les droites y = x + 1, y = −x + 1 et x = 2.

Solution

Les points d’intersection des deux courbes sont (0, 0)


et (1, 1). Ainsi l’aire D1 délimitée par les courbes
y = x2 , y = x est donnée par :
Z 1  2 1
2
 x x3 1 1 1
D1 = x − x dx = − = − = .
0 2 3 0 2 3 6

L’aire D2 délimitée par les trois droites forment un


triangle. Les points d’intersection des 3 droites sont
A(0, 1), B(2, 3) et C(2, −1).
L’aire D2 est donnée par :
Z 2
 2
D2 = ((x + 1) − (−x + 1)) dx = x2 0 dx = 4.
0

10

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