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cours de mathématiques
rédigé par EL ayoubi Abdellatif
EQUATIONS DIFFERENTIELLES
1 Calculs de primitives
Dans ce chapitre, K désigne l’un des ensembles R ou C .
Soit f : I −→ K une fonction. On dit qu’une fonction F : I −→ K est une primitive de f sur I
si F est dérivable sur I de dérivée f : ∀x ∈ I, F ′ (x) = f (x).
Exemples :
x2
1. La fonction x 7−→ est UNE primitive de x 7−→ x sur R .
2
1
2. Arctan est UNE primitive de la fonction x 7−→ sur R.
1 + x2
Nous allons voir que trouver une primitive permet de les trouver toutes.
Preuve :
Notons tout d’abord que si l’on note G la fonction définie par G(x) = F (x) + c alors G′ (x) = F ′ (x) mais
comme F ′ (x) = f (x) alors G′ (x) = f (x) et G est bien une primitive de f
Pour la réciproque supposons que G soit une primitive quelconque de f . Alors (G−F )′ (x) = G′ (x)−F ′ (x) =
f (x) − f (x) = 0, ainsi la fonction G − F a une dérivée nulle sur un intervalle, c’est donc une fonction
constante ! Il existe donc c ∈ R tel que (G − F )(x) = c. Autrement dit G(x) = F (x) + c (pour tout x ∈ I
).
Proposition 1.
Soit f : I → K une fonction admettant une une primitive F, et soient x0 ∈ Iet y0 ∈ K. alors f
admet une unique primitive G qui vérifie G (x0 ) = y0 et elle est donnée par G = F − F (x0 ) + y0
H = F + y0 − F (x0 ) = G
1. Les fonctions :
f1 : R∗ −→ R et f2 : R∗ −→ R
(
ln |x| − 1 si x < 0
x 7−→ ln |x| x 7−→ f (x) =
ln |x| + 1 si x > 0
1
admettent toutes les deux pour dérivée la fonction x 7−→ mais elles ne diffèrent pas d’une
x
constante, d’où : Ce qui précède, vaut pour une fonction définie sur un intervalle. Si la fonction
f est définie sur une réunion d’intervalles disjoints, on est amené à introduire une constante par
intervalle.
2. Une fonction qui possède sur un intervalle une primitive admet en fait une infinité de primitives sur
cet intervalle, qui diffèrent toutes d’une constante. On prendra donc garde à ne jamais écrire des
phrases du type : Soit F la primitive de f sur I , mais plutôt : Soit F une primitive de f sur I
Z
3. On note souvent f (x)dx = F (x) + λ pour désigner l’ensemble des primitives de f sur I. On dit
alors communément
Z que λ est la constante d’intégration.
Par exemple cos(x)dx = sin(x) + λ désigne l’ensemble des primitives de x 7→ sin(x) sur R. Dans
cette notation, x joue le rôle de ( variable muette ). Le symbole choisi n’a pas d’importance dans
la mesure où il ne crée pas d’ambiguïté.
Théorème 2.
eax eax
!
e(a+ib)x
x −→ Re = Re((cos(bx) + i sin(bx)) × (a − ib)) = (a cos(bx) + b sin(bx))
a + ib a2 + b 2 a2 + b 2
Exercice 1.
Exercice 2.
px + q
Plus généralement, soit la fonction numérique .f : x 7→ , où p, q, a, b, c sont réels et
Z ax2
+ bx + c
(a ̸= 0) On veut calculer f (x)dx, sur un intervalle I où le dénominateur de f ne s’annule pas.
! !
p 2ax + b pb 1
1. Montrer que : f (x) = 2
+ q−
2a ax + bx + c 2a ax2 + bx + c
2. Déduire l’ensemble des primitives de f .
2x + 5
3. donner l’ensemble des primitives de la fonction f (x) = ,
x2 + 2x + 3
1) Il est inutile (et d’ailleurs impossible) de retenir ces résultats par cœur. Seuls les trois cas et les
méthodes associées sont à connaître.
2) Après avoir déterminé une primitive d’une fonction, on essaiera toujours de vérifier la validité de
ses calculs en dérivant la primitive pour voir si on retrouve bien la fonction initiale.
3 Primitives usuelles
Toutes les primitives suivantes sont bien entendu données à une constante près et sont valables sur
tout intervalle où les fonctions sont continues.
Z
(x + a)α+1
1. (t + a)α dt = α ∈ R\{−1}
α+1
Z
cos ax
2. sin(at)dt = − (a ̸= 0)
a
Z
dt
3. = ln |x + a|
t+a
Z
sin ax
4. cos(at)dt = (a ̸= 0)
a
Z
eax
5. eat dt = (a ∈ C∗ )
Z
a
6. ln tdt = x ln x − x
Z
ch ax
7. sh(at)dt = (a ̸= 0)
a
Z
sh ax
8. ch(at)dt = (a ̸= 0)
a
A connaître également :
Z
dt
1. = tan x
cos2 t
Z
dt
2. = th x
Z
ch2 t
3. tan tdt = − ln | cos x|
Z
dt 1
4. 2 = −
sin t tan x
Z
dt 1
5. 2 = −
Z
sh t th x
6. th tdt = ln | ch x|
Z Z
φ′ (x) Z
φr+1 (x)
φ′ (x)eφ(x) dx = eφ(x) + λ dx = ln |φ(x)| + λ φ′ (x)φr (x)dx = +λ
φ(x) r+1
Soit f ∈ C([a, b], K). On appelle intégrale de f sur [a, b] le scalaire définie par :
Z b
f (t)dt = F (b) − F (a)
a
Soit f : I → C une fonction à valeurs complexes. Soit u = Re(f ) et v = Im(f ) . Pour tous a, b
de I, .
on a alors Z b Z b Z b
f (x)dx = u(x)dx + i v(x)dx
a a a
En d’autres
Z b termes
! Z: b Z b ! Z b
Re f (x)dx = Re(f (x))dx Im f (x)dx = Im(f (x))dx
a a a a
Démonstration :
Soit f = u + iv une fonction complexe, avec u, v ∈ C(I, R).
Si F1 est une primitiveZ de u sur I Zet F2 est une Zprimitive de v sur I.Alors F1 + iF2 est une primitive de f
sur I.autrement dit : f (x)dx = u(x)dx + i v(x)dx + λ où λ est quelconque.
Exemple :
e−x
La fonction x 7−→ e−x sin x admet x −→ − (sin x + cos x) pour primitive sur R.
2
e−x
!
e(−1+i)x
Z Z Z
e−x sin xdx = Im e(−1+i)x dx = Im e(−1+i)x dx = Im =− Im (1 + i)eix
−1 + i 2
e−x
=− (sin x + cos x)
2
Proposition 3.
Z b
Soit f : I → K, de classe C1 . Pour tous a et b dans I, on a : f ′ (t)dt = f (b) − f (a)
a
Soient f ∈ C (I, C) et a, b ∈ I.
Z x
1. La fonction F (x) = f (t)dt est une primitive de f sur I, c’est l’unique primitive de f
a
sur i qui s’annule en a.
2. Pour tout A ∈ C, il existe une Zet une seule primitive de f sur I qui prend la valeur A en
x
a, c’est la fonction x −→ A + f (t)dt.
a
Soit f une fonction continue sur un intervalle I. Soit u et v deux fonctions de classe C1 , de J
dans R, telles que u(J) ⊂ I et v(J) ⊂ I.
Z v(x)
La fonction G, définie sur J par G(x) = f (t) dt, est de classe C 1 sur J et sa dérivée est
u(x)
donnée par :
∀x ∈ J, G′ (x) = v ′ (x)f (v(x)) − u′ (x)f (u(x))
Soient u, v ∈ C 1 (I, C) et a, b ∈ I
Z b Z b
u′ (t)v(t)dt = [uv]ba − u(t)v ′ (t)dt
a a
Démonstration :
Comme u et v sont de classe C 1 , les fonctions (uv)′ , u′ v et uv ′ sont continues, donc d’après le théorème
fondamental du calcul intégral et par linéarité de l’intégrale :
Z b Z b Z b Z b
′ ′ ′ ′
[uv]ba = (uv) (t)dt = (u (t)v(t) + u(t)v (t)) dt = u (t)v(t)dt + u(t)v ′ (t)dt
a a a a
Remarques :
Démonstration : :
Puisque f Continue, f possède une primitive F de classe C 1 , et comme φ est de classe C 1 , la fonction
(F ◦ φ)′ = f ◦ φ × φ′ est continue. Du coup, d’après le théorème fondamental du calcul intégral :
Z b Z φ(b)
′ φ(b)
f (φ(t))φ (t)dt = [F ◦ φ]ba = F (φ(b)) − F (φ(a)) = [F ]φ(a) = f (x)dx
a φ(a)
Pratique : Z b
On veut calculer l’intégrale f (x)dx. On pose x = φ(t) où la fonction φ (bien choisie) est de classe C 1
a
sur un intervalle contenant deux valeurs α, β telles que a = φ(α) et b = φ(β).
On effectue le changement de bornes :
t α β
x = φ(t) a = φ(α) b = φ(β)
Exemples :
Z 1/2
x
1. Calcul de dx.
0 (1 − x2 )3/2
Soit le changement de variable u = φ(x) = 1 − x2 . Alors du = φ′ (x) dx = −2x dx. Pour x = 0
1 1 3
on a u = φ(0) = 1 et pour x = on a u = φ( ) = . Comme φ′ (x) = −2x, φ est une bijection de
2 2 4
1 3
[0, ] sur [1, ]. Alors
2 4
Z 3/4 −du
Z 1/2
x dx 2 1 Z 3/4 −3/2
= =− u du
0 (1 − x2 )3/2 1 u3/2 2 1
1h i3/4 h 1 i3/4 1 2
= − − 2u−1/2 = √ = q − 1 = √ − 1.
2 1 u 1 3 3
4
Z 1/2
1
2. Calcul de dx.
0 (1 − x2 )3/2
On effectue le changement de variable x = φ(t) = sin t et dx = cos t dt. De plus t = arcsin x
1 1 π
donc pour x = 0 on a t = arcsin(0) = 0 et pour x = on a t = arcsin( ) = . Comme φ est une
2 2 6
Donc Z
1
dx = sin(arctan x) + c.
(1 + x2 )3/2
x
En manipulant un peu les fonctions on trouverait que la primitive s’écrit aussi F (x) = √ +
1 + x2
c.
Exercice 4.
1 Z 2x
On pose : f (t) = √ et F (x) = f (t)dt
1 + t4 x
1 1
1. A l’aide du changement t = , établir, pour x ̸= 0, une relation entre F (x) et F .
u 2x
Z 2x
1
2. Pour x > 0, établir l’inégalité 0 ⩽ F (x) ⩽ dt. En déduire la valeur de lim F (x)
x t2 x→+∞
Remarque :
On peut aussi pratiquer le changement de variable dans des intégrales sans bornes, mais... N’OUBLIEZ
PAS DANS CE CAS DE REVENIR À LA VARIABLE DE DÉPART !
Exemple : Z
Calculons la primitive F = tan t dt.
Z Z
sin t
F = tan t dt = dt .
cos t
u′
On reconnaît ici une forme (avec u = cos t et u′ = − sin t) dont une primitive est ln |u|. Donc F =
u
Z
u′ h i
− = − ln |u| = − ln |u| + c = − ln | cos t| + c.
u
Nous allons reformuler tout cela en terme de changement de variable. Notons φ(t) = cos t alors φ′ (t) =
− sin t, donc
Z
φ′ (t)
F = − dt
φ(t)
1 Z
Si f désigne la fonction définie par f (x) = , qui est bijective tant que x ̸= 0 ; alors F = − φ′ (t)f (φ(t)) dt.
x
En posant x = φ(t) et donc dx = φ′ (t)dt, on reconnaît la formule du changement de variable, par consé-
quent
−1
Z Z
1
F ◦ φ = − f (x) dx = − dx = − ln |x| + c .
x
Z a+T Z b+T
Pour tous réels a et b, on a l’égalité f (x)dx = f (x)dx
a b
Soient a ∈ C (I, K) et A une primitive de a sur I. Les solutions sur I de l’équation différentielle :
y ′ + a(x)y = 0 sont toutes les fonctions x −→ λe−A(x) , λ décrivant K
Remarques :
1. Soit f une solution de (E) sur I, f est donc dérivable sur I. Elle est en fait de classe C 1 sur I puisque
f ′ (t) = b(t) − a(t)f (t) qui est par hypothèse continue sur I
2. Si on a une équation différentielle de la forme α(t)y ′ (t) + β(t)y(t) = γ(t), on peut la ramener à
la forme précédente (dite normalisée) en divisant par α(t). Il faut en revanche se placer sur un
intervalle où la fonction α ne s’annule pas.
Deux exemples :
y
Les solutions réelles de l’équation : y′ = sur R sont les fonctions x 7→ λeArctan x , λ décrivant R.
1 + x2
Un autre Exemple :
Résolvons (sin t)y ′ − (cos t)y = 0 sur I =] 0, π[ Cette équation est une équation différentielle linéaire d’ordre
un, homogène (ou sans second membre), non normalisée. Comme sin ne s’annule pas sur I, on peut la
normalisée : cette équation équivaut donc à
cos t
y′ − y=0
sin t
cos t
Une primitive de t 7→ − est donnée par t 7→ − ln(| sin(t)|) sur I. On en déduit que les solutions de
sin t
l’équation sont de la forme :
t 7→ λeln(sin(t)) = λ sin t avec λ ∈ R
Proposition 6.
Soit (E) : y ′ +a(x)y = b(x) une équation différentielle linéaire du premier ordre avec a, b : I → K
continues. Alors toute solution de (E) s’obtient en ajoutant à une solution particulière yP de
(E) une solution de l’équation homogène associée (E0 ) Ainsi l’ensemble S des solutions de (E)
satisfait :
S = yp + SH
preuve :
Puisque yp est une solution particulière de (E), on a pour tout t ∈ I
z ′ (x) + a(x)z(x) = 0
1. Résolution de l’équation homogène associée : La solution générale de l’équation homogène (H) as-
sociée à (E) est de la forme x 7−→ αe−A(x) où α ∈ K est une constante.
2. Recherche d’une solution particulière : Soit il existe une solution particulière évidente y0 . Soit
on cherche une solution particulière sous la forme yp : x 7−→ λ(x)e−A(x) où λ est une fonction
à déterminer. Autrement dit, on remplace la constante α de la solution générale de l’équation
homogène par une fonction : cette méthode s’appelle variation de la constante . On remplace
donc y par λ.e−A dans l’équation (E) et on Zobtient une équation différentielle vérifiée par λ (plus
exactement, λ′ (t) = b(t).eA(t) ). donc λ(t) = b(t).eA(t) dt
3. Résolution de (E) : La solution générale de (E) initiale est de la forme yp + yH où yH est la solution
générale de l’équation homogène (H).
Exemple :
1 √
Résoudre y ′ − y = x sur I = R∗+ , Il s’agit d’une équation linéaire du première ordre à coefficient continus
2x
1
√
sur I La solution générale de son équation homogène associée est donc x 7→ λ exp ln x = λ x, λ ∈ R
2
Par la méthode
√ de la variation de la constante, on cherche une solution particulière
√ de√(E) sous la forme
′ ′
x 7→ λ(x) x, avec λ dérivable sur I. En reportant dans l’équation, il vient λ (x) √ x = x donc λ (x) = 1
puis on peut prendre λ : x√ →
7 x et une solution particulière de (E) est x →
7 x x. La solution générale de
(E) est donc x 7→ (λ + x) x, λ ∈ R
preuve :
Soit A une primitive de la fonction continue a, qui vérifie donc A′ = a Puisque eA(t) ne s’annule pas
sur I, on a une équation équivalente en multipliant y ′ + a(t)y = b(t) par eA(t)
d A(t)
∀t ∈ I, eA(t) (y ′ + a(t)y) = e y(t) = eA(t) b(t)
dt
Compte tenu de la condition y (t0 ) = y0 , ceci équivaut par intégration de t0 à t à :
Z t
A(t) A(t0 )
e y(t) − e y0 = eA(u) f (u)du
t0
Exemple :
1 1+i 1 + i ix
⇐⇒ B= =− La fonction x −→ − e convient
i−1 2 2
Donc une Solution particulière de l’équation y ′ −y = sin x = Im eix : D’après le point précédent,
1 + i ix sin x + cos x
la fonction x −→ Im − e =− convient
2 2
sin x + cos x
4. Conclusion : Les solutions de l’équation complète sont les fonctions x −→ (x+λ)ex +4× −
2
λ décrivant R. L’unique solution qui vaut 1 en 0 est obtenue pour : λ = 3
Exercice 6.
Résoudre les E.D.L suivantes : (E1 ) y ′ + 2y = 2xex + e−2x avec y(0) = 0 et (E2 ) y ′ − y = sin x
avec y(0) = 1
où a, b, c sont continues sur un intervalle I, mais où a est susceptible de s’annuler sur I. Nous allons voir
sur des exemples que les résultats précédents, comme le théorème de Cauchy, peuvent alors tomber en
défaut. Supposons par exemple que a s’annule en un unique point t0 de I. On procèdera alors comme sui :
doit etre :
1. prolongeable par continuité en t0
2. de classe C 1 sur I (c’est à dire en t0 )
3. solution de l’équation différentielle sur I (c’est à dire en t0 .).
Exercice 7.
Exercice 8.
On considère l’équation différentielle : (E) : 2x 1 + x2 y ′ + 2x2 y = 1
1. Montrer sans calculs qu’il n’existe pas de solutions sur R.
2. Trouver les solutions de (E) sur ]0, +∞[ puis sur ] − ∞, 0[. Retrouver 1)
Exercice 9.
Exercice 10.
2x
On considère l’équation différentielle : (E)xy ′ + y = √ .
1 − x4
1. Résoudre (E) sur chacun des intervalles −1, 0[ et ]0, 1[.
2. En déduire que (E) possède une unique solution sur −1, 1[.
Corrigé :
2x
1. L’équation différentielle ( E ) s’écrit encore sous la forme (xy)′ = √ , donc
i 1 − x4
xy = arcsin x2 + c où c ∈ R. Donc les solutions de (E) sur − 1, 0[ sont de la forme
# "
c1 arcsin (x2 ) c2 arcsin (x2 )
y1 (x) = + et sur 0, 1 sont de la forme y2 = +
x x x x
2. Soit y une solution de (E), donc sa restriction sur ] -1,0[ coïncide avec y1 et sur ]0, 1[
coïncide avec y2 , par argument de continuité,
on aura nécessairement c1 = c2 = 0.
2
arcsin (x )
!
arcsin (x2 )
lim = 0 , ainsi y(x) = si x ∈] − 1, 0[∪]0, [1 Réciproque-
x→0 x x
0
si x = 0
ment, cette fonction vérifie l’équation (E)
Corrigé :
Pour n entier naturel non nul, on considère l’équation différentielle linéaire : (En ) xy ′ − ny = 0
1. Donner l’espace vectoriel des solutions de l’équation
(En ) sur chacun des intervalles I =] − ∞, 0[ et J =]0, +∞[
2. Dans le cas ou n = 1, déterminer l’espace vectoriel des solutions de (E1 ) sur R. Quelle
est la dimension de cet espace vectoriel ?
3. Dans le cas ou n ⩾ 2. déterminer avec soin l’espace vectoriel des solutions de (En ) sur
R. Quelle est la dimension de cet espace vectoriel ?
Exemple :
l’équation caractéristique associée à (EH ) : 3y ′′ − 4y ′ + 5y = 0 est l’équation 3X 2 − 4X + 5 = 0
Théorème 7 (Cas complexe).
Remarques :
Exemples :
Soit ω ∈ R
1. Les solutions réelles de y ′′ − ω 2 y = 0 sont les fonctions t 7→ λeωt + µe−ωt
2. Les solutions réelles de y ′′ + ω 2 y = 0 sont les fonctions t 7→ λ cos(ωt) + µ sin(ωt)
(E) : ay ′′ + by ′ + cy = f et (EH ) : ay ′′ + by ′ + cy = 0
1. Si y1 et y2 sont solutions de (EH ) alors α.y1 + β.y2 est solution de (EH ) pour tout α et
β de K
2. Si y et y0 sont solutions de (E) alors y − y0 est solution de (EH )
3. La solution générale de (E) est la somme de la solution générale de l’équation (EH )
homogène associée à (E) et une solution particulière de (EH ) c-à-d : Toute solution de
(E) s’écrit sous la forme : y = yp + yH où yp est une solution particulière de (E) et yH
est la solution générale de (EH )
Dans ce cas on cherche une solution particulière de (L2 ) de la forme : yp (x) = Q(x)eαx avec Q
fonction polynômiale telle que :
→ deg(Q) = deg(P ) si α n’est pas racine de aX 2 + bX + c = 0
→ deg(Q) = deg(P ) + 1 si α est racine simple de aX 2 + bX + c = 0
→ deg(Q) = deg(P ) + 2 si α est racine double de aX 2 + bX + c = 0
Exemples :
Résoudre les équations différentielles :
Exercice 15.