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2022/2023
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Exercice 1
On considère une fonction f deux fois dérivable sur un intervalle I ⊂ R.
1. Soit x ∈ I et h > 0 fixés tels que [x, x + h] ⊂ I. On pose
[0, h] −→ R
φ: t2
t 7→ f (x + t) − f (x) − tf 0 (x) − K
2
où K est une constante.
Justifier que φ est deux fois dérivable sur ]0, h [ et calculer φ0 (t) et φ00 (t) pour t ∈] 0, h[.
2. Déterminer la constante K pour que φ(0) = φ(h) et en déduire qu’il existe θ ∈]0, h [ tel que φ00 (θ) = 0.
3. Montrer que ∀x ∈ I, ∀h > 0 tel que [x, x + h] ⊂ I, ∃c ∈]x, x + h[ tel que
h2 00
f (x + h) = f (x) + hf 0 (x) + f (c)
2
Exercice 2
Soit f : R −→ R définie pour tout x ∈ R par
1
−
f (x) = e 2
x si x 6= 0
0 si x60
Problème 1
On rappelle qu’une fonction est un polynôme (ou une fonction polynomiale) de degré n ∈ N si c’est une fonction
de R dans R de la forme
x 7→ an xn + an−1 xn−1 + · · · + a1 x + a0
avec (an , . . . , a0 ) ∈ Rn+1 et an 6= 0.
On considère la fonction f définie sur R par : f (x) = arctan(x)
Partie I
∗ n
1. Soit n ∈ N . Montrer que f est de classe C sur R et qu’il existe un polynôme Pn tel que :
Pn (x)
∀x ∈ R, f (n) (x) = n
(1 + x2 )
1
b) Soit g : R 7→ R par :
∀x ∈ R, h(x) = 1 + x2 f 00 (x) + 2xf 0 (x)
1 + x2 f (n+2) (x) + 2x(n + 1)f (n+1) (x) + n(n + 1)f (n) (x) = 0
∀x ∈ R,
d) En déduire :
Partie II
Partie III
1
1. Soit a ∈ C\R. Soit ϕ : R 7→ C, x → . Déterminer ϕ(n) pour tout n ∈ N
x+a
0 1 1 1
2. a) Montrer que : ∃b ∈ C\R | ∀x ∈ R, f (x) = −
2b x − b x + b
b) Déterminer alors f (n) pour tout n > 2 (d’abord sous forme complexe puis sous forme réelle)
bX2 c
n−1
n
∗
c) En déduire : ∀n ∈ N , ∀x ∈ R, Pn (x) = (−1) n−1
(n − 1)! (−1)p xn−1−2p
2p + 1
p=0
Partie IV
n
∗
X k
On définit la suite (un )n∈N∗ par : ∀n ∈ N , un = f
n2
k=1
00
1. Etudier les variations de la fonction f sur R. Déterminer
en particulier M = supx∈R |f 00 (x)|.
2
k k k
2. Soit n ∈ N∗ fixé. Soit k ∈ {1, . . . , n}. Montrer que f 2
− 2 6 4 M
n n 2n
n
1 1 M X
k 2 . Déterminer la convergence de la suite (un )n∈N∗
3. En déduire : ∀n ∈ N∗ , un − 6 +
2 2n 2n4
k=1
Problème 2
Partie 1
2
1. Soit f une fonction convexe sur un intervalle I. Montrer que pour tout n > 2, (x1 , . . . , xn ) ∈ I n et tout
n
X
(λ1 , . . . , λn ) ∈[ 0, 1 ]n tels que λi = 1, on a
k=1
n
! n
X X
f λ k xk 6 λk f (xk )
k=1 k=1
2. Soit f et g deux fonctions convexes sur un intervalle I. Montrer que f + g est convexe sur I. Donner un
énoncé similaire pour les fonctions concaves.
3. Soit f une fonction convexe sur un intervalle I, à valeurs dans J, et g une fonction convexe croissante sur J.
Montrer que g ◦ f est convexe sur I.
Partie 2
x+y
Soit f une fonction continue sur un intervalle I, à valeurs dans R, telle que pour tout (x, y) ∈ I 2 f 2 6
1
2 (f (x) + f (y)). Le but de cette partie est de montrer que f est convexe.
n
1. Montrer que pour tout n ∈ N∗ , et tout (x1 , . . . , x2n ) ∈ I 2 , on a :
2n 2n
!
1 X 1 X
f x k 6 f (xk )
2n 2n
k=1 k=1
2
2. Montrer que pour tout (x, y) ∈ I 2 , et tout (p, n) ∈ (N∗ ) tel que p < 2n
px + (2n − p) y 2n − p
p
f n
6 n f (x) + f (y)
2 2 2n
n
2
3. Montrer que l’ensemble E défini par E = 2pn | (p, n) ∈ (N∗ ) et p < 2n } est dense dans ]0, 1[.
4. Montrer que pour tout réel λ ∈]0, 1 [ , il existe une suite (λn )n∈N d’éléments de E, dont la limite est λ.
5. En déduire que f est convexe sur I.
n n
! n1
n 1X Y
∀ (x1 , . . . , xn ) ∈ R∗+ , xk > xk
n
k=1 k=1
1 1
2. Soit p un réel tel que p > 1. On pose q tel que p + q = 1. Démontrer de même que pour tout (x1 , . . . , xn ) ∈
n n
R∗+ et tout (y1 , . . . , yn ) ∈ R∗+ , on a
n n
! p1 n
! q1
X X X
xk yk 6 xpk ykq
k=1 k=1 k=1
(inégalité de Hölder). n n
3. En déduire que pour tout (x1 , . . . , xn ) ∈ R∗+ et tout (y1 , . . . , yn ) ∈ R∗+ , on a
n
! p1 n
! p1 n
! p1
X p
X X
(xk + yk ) 6 xpk + ykp
k=1 k=1 k=1
Problème 3
Dans tout le problème on donne un nombre réel α tel que 0 < α < π.
3
Partie 1
Soit ϕ la fonction définie de ] − α, α [→ R par:
1
ϕ(x) = p
2(cos x − cos α)
∀x ∈] − α, α [ √ 1 6 ϕ(x) 6 α √ 1
α2 −x2 sin α α2 −x2
x α x
∀x ∈ [0, α ] α 6 Φ(x) 6 sin α α
Partie 2
On considère ici une fonction f : R → R deux fois dérivable, telle que
b) Montrer:
T T
∀t ∈ 0, : f t+ = −f (t)
2 2
c) Montrer que f est périodique et que T est la plus petite période de f .
6. Montrer que f est caractérisée par les conditions suivantes :
f (0) = α
∀t ∈ R f(t + T2 ) = −f (t)
∀t ∈]0, T2 T
∀u ∈] − α, α f (t) = u ⇔ Φ(u) = −t
4
4
L’équation différentielle étudiée dans ce problème est reliée à l’étude du mouvement d’un pendule initialement
écarté d’un angle α de sa position d’équilibre stable. L’écart angulaire à l’instant t par rapport à l’équilibre, noté
θ(t), vérifie l’équation
θ00 (t) + ω 2 sin θ(t) = 0
où ω est une constante liée à la longueur du pendule. L’étude de cette équation se ramène essentiellement au cas
particulier ω = 1 étudié dans le problème. On établit ainsi que le mouvement est périodique, et en exprimant la
fonction Φ de la partie I sous forme d’intégrale, on parvient à l’expression suivante de la période T :
Z π
2 2 dϕ
T = T0 . p (intégrale elliptique)
π 0 1 − ρ2 sin2 ϕ
où ρ = sin2 ( α2 ) et T0 = 2π/ω (dite période fondamentale). L’encadrement de T établi dans le problème prouve
que T > T0 et que l’écart relatif entre T et T0 devient négligeable lorsque α est trés petit (de l’ordre de α2 , ce
qui donne par exemple un écart relatif de 10−4 pour α ≈ 2◦ 300 ). Dans le cas de petites oscillations, il est donc
légitime de faire l’approximation sin θ ≈ θ, qui conduit à l’équation θ00 + ω 2 θ = 0 : on obtient ainsi un mouvement
sinusoèdal de période T0 .
Fin