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CPGE AGADIR MPSI 2021-2022

PROBLÈMES SUR LIMITES ET CONTINUITÉ


PROBLEME 1

Soit f : R → R une application continue telle que


 
x+y f ( x ) + f (y)
∀( x, y) ∈ R , f
2
= .
2 2

Soit g : R → R l’application définie par : ∀ x ∈ R, g( x ) = f ( x ) − b où b = f (0).

1 Montrer que :  
x+y g( x ) + g(y)
∀( x, y) ∈ R ,
2
g = (∗).
2 2
2 a Vérifier que g(0) = 0.

b Montrer que g est une application impaire.


nm o
3 On note a = g(1) et on pose, pour tout n ∈ N, Xn = n
, m ∈ N .
2
On considère, pour tout n ∈ N, la propriété Pn : ∀ x ∈ Xn , g( x ) = ax.
On veut montrer que Pn est vraie pour tout n ∈ N.

a i Vérifier que X0 = N.

ii Montrer que la suite ( g(n))n∈N est arithmétique.

iii En déduire que ∀n ∈ N, g(n) = an.


m
b Soit n ∈ N et supposons Pn vraie. Soit x ∈ Xn+1 i.e. ∃m ∈ N, x= .
2n +1
i Supposons m pair. Montrer que x ∈ Xn .
En déduire que g( x ) = ax.

ii Supposons m impair i.e. m = 2k + 1 avec k ∈ N. On pose

m−1 m+1
x0 = et x 00 = .
2n +1 2n +1
x 0 + x 00
Vérifier que x 0 ∈ Xn et x 00 ∈ Xn et que x= .
2
En déduire que g( x ) = ax.
c Conclure que ∀n ∈ N, Pn est vraie.

4 Soit x ∈ R+ .
kn kn + 1
a Soit n ∈ N. Montrer qu’il existe un unique k n ∈ N tel que 6x< .
2 n 2n
kn
b Montrer que la suite de terme général un = converge vers x.
2n

1
c Montrer que ∀n ∈ N, g(un ) = aun .

d En déduire que g( x ) = ax.

5 Montrer que ∀ x ∈ R, g( x ) = ax.

6 Déduire de ce qui précède que ∀ x ∈ R, f ( x ) = ax + b.

2
PROBLEME 2

Soit f une fonction de R dans R telle que f (1) = 1 et


 
∗ 1 1
∀( x, y) ∈ R ,
2
f ( x + y) = f ( x ) + f (y) et ∀x ∈ R , f = .
x f (x)
Le but de ce problème et de démontrer que f est l’identité de R.

1 a Vérifier que f (0) = 0 et que f est impaire.

b Montrer que ∀ x ∈ R, ∀n ∈ N, f (nx ) = n f ( x ).


c En déduire que ∀n ∈ Z, f (n) = n.

d Montrer que ∀r ∈ Q, f (r ) = r.
1
2 Soit ϕ : R∗ → R la fonction définie par : ∀ x ∈ R∗ , ϕ( x ) = x + .
x
1
a Vérifier que ∀ x ∈ R∗+ , x+ > 2.
x
b Montrer que ϕ(R∗ ) = ] − ∞, −2] ∪ [2, +∞[.

3 a Montrer que f ◦ ϕ = ϕ ◦ f.

b Montrer que ∀y ∈ R,|y| > 2 =⇒ | f (y)| > 2.

c En déduire que f est bornée sur − 1 , 1 .


h i
2 2
4 Soit x ∈ R.
a Justifier qu’il existe une suite (rn )n∈N∗ de rationnels telle que
1
∀ n ∈ N∗ , | x − rn | 6 .
2n
1
b Montrer que | f ( x ) − rn | 6 .
2n
c Conclure.

3
PROBLEME 3

Dans ce problème, on se propose de construire la fonction racine n-ème. Il est donc interdit
d’utiliser cette fonction et les fonctions exp, ln. Il est aussi interdit d’utiliser le T.V.I. et ses
conséquences.
On fixe x0 ∈ R∗+ et n ∈ N avec n > 2. On pose

A ( x 0 ) = { y ∈ R+ | y n 6 x 0 } .

1 a Montrer que la fonction ϕ : R+ → R+ , x 7→ x n est strictement croissante (n’utili-


sez pas la dérivation).

b En utilisant la définition d’un intervalle, montrer que l’ensemble A( x0 ) est un


intervalle de R.

2 Vérifier que A( x0 ) est non vide.

3 a Montrer que (1 + x0 )n > 1 + nx0 .


b En déduire que A( x0 ) est majoré par 1 + x0 .
c Conclure.

4 On note c = sup( A( x0 )) et, pour tout k ∈ N∗ ,


   
1 1
uk = c 1 − et vk = c 1 + .
k k
a Montrer que 0 < c.

b Soit k ∈ N∗ . Justifier l’existence de a ∈ A( x0 ) tel que uk < a 6 c.


c En déduire que, ∀ k ∈ N∗ , u k ∈ A ( x0 ), et ensuite que c n 6 x0 .

5 a Justifier que ∀ k ∈ N∗ , vnk > x0 .

b En déduire que cn = x0 . Par définition, le réel c est appelé racine n-ème de x0 et



noté n x0 .

6 Prouver que la fonction racine n-ème est strictement croissante sur ]0, +∞[.

4
PROBLEME 4

Soit f : R → R une fonction continue telle que :

∀( x, y) ∈ R2 , | f ( x ) − f (y)| > | x − y|.

1 a Montrer que f est injective.

b En déduire que f est strictement monotone.


c Montrer que f n’est ni majorée ni minorée.

d En déduire que f est bijective.


Dans toute la suite du problème, on supposera f strictement croissante.

2 Pour tout x ∈ R, on pose g( x ) = f ( x ) − x. Montrer que la fonction g est croissante.

3 On suppose qu’il existe ( a, b) ∈ R2 tel que a < b et f ([ a, b]) ⊂ [ a, b].


a Montrer que g( a) > 0 et g(b) 6 0.

b En déduire que ∀ x ∈ [ a, b], f ( x ) = x.

4 a On suppose que ∀ x ∈ R, f ( x ) < x. Montrer que g( x ) admet une limite finie


quand x tend vers +∞. Qu’en déduire quant au graphe de f ?

b Que peut-on dire si ∀ x ∈ R, f (x) > x ?

5 On pose F = { x ∈ R | f ( x ) = x }. On suppose F non vide.


a Montrer que F est un intervalle.

b On suppose F bornée. Montrer que F est un segment.

6 On suppose encore F non vide. Soit ( xn ) une suite réelle telle que :

∀n ∈ N, x n +1 = f −1 ( x n ).

a On suppose x0 ∈ F. Montrer que la suite ( xn ) est constante.

b On suppose dans toute la suite que x0 ∈


/ F. Montrer que la suite ( xn ) est stricte-
ment monotone.
c Soit x ∈ F. Montrer que la suite (| xn − x |) est décroissante.

d En déduire que la suite ( xn ) converge vers un réel `.


e Montrer que ` est une extrémité de F.

5
PROBLEME 5

On se propose d’étudier les solutions de l’équation

( En ) : ln( x ) + x = n, où n ∈ N.
Pour cela, on introduit la fonction f définie sur R∗+ par :

∀ x ∈ R∗+ , f ( x ) = ln( x ) + x.

1 a Étudier les variations de f .

b Montrer que f réalise une bijection de R∗+ sur R.


c En déduire que pour tout n ∈ N∗ , l’équation ( En ) admet une solution unique
dans R∗+ que l’on note xn . On vient ainsi de définir la suite ( xn )n∈N∗ par :
∀ n ∈ N∗ , xn > 0 et ln( xn ) + xn = n.

d Montrer que la suite ( xn )n∈N∗ est strictement croissante.


e Donner la valeur de x1 .

2 a Montrer que ∀ x ∈ R∗+ , ln( x ) < x.


n
b Établir que ∀ n ∈ N∗ , 6 xn 6 n.
2
c En déduire l’existence d’une limite pour la suite ( xn ).
ln( x )
3 On rappelle que lim = 0.
x →+∞ x
xn
a Montrer que lim = 1.
n→+∞ n
b Déterminer lim ( xn+1 − xn ).
n→+∞
n − xn
c On pose, pour tout n ∈ N∗ , un = .
ln(n)
x 
n
ln
Montrer que ∀ n ∈ N∗ , un − 1 = n .
ln(n)
d Déterminer la limite de (un ).
e Prouver alors que lim n(1 − un ) = 1.
n→+∞
f En déduire qu’il existe une suite (ε n ) qui tend vers 0 telle que pour tout n ∈ N∗ ,
ln n ln(n)
n>2 ⇒ xn = n − ln(n) + + ε n.
n n

6
PROBLEME 6

Partie I
On note F l’ensemble des applications continues de R dans R telles que :
∀( x, y) ∈ R2 , f ( x + y) + f ( x − y) = 2( f ( x ) + f (y)) (∗).
Soit f ∈ F .

1 Vérifier que f (0) = 0.

2 Vérifier que f est paire.

3 Soit a ∈ R. Montrer que :


a ∀n ∈ N, f (na) = n2 f ( a).

b ∀n ∈ Z, f (na) = n2 f ( a).
 
∗ a 1
c ∀q ∈ N , f = 2 f ( a ).
q q

d ∀r ∈ Q, f (ra) = r2 f ( a).
e ∀ x ∈ R, f ( xa) = x2 f ( a).

4 En déduire qu’il existe λ ∈ R tel que ∀ x ∈ R, f ( x ) = λx2 .

5 Déterminer l’ensemble F .

Partie II
On note G l’ensemble des fonctions continues de R dans R telles que :
∀( x, y) ∈ R2 , g( x + y) g( x − y) = ( g( x ) g(y))2 .
Soit g ∈ G .

1 Quelles sont les valeurs possibles de g(0) ?

2 Existe-t-il des éléments de G réalisant ces différentes possibilités ?

3 Montrer que g(0) = 0 ⇔ g = 0.

4 Montrer que s’il existe un réel x tel que g( x ) = 0, alors g = 0.

5 En déduire que si g n’est pas identiquement nulle, alors g(R) ⊂ R∗+ ou g(R) ⊂ R∗− .

6 En utilisant ce qui précède et la partie I, déterminer l’ensemble G .

Partie III
On note H l’ensemble des fonctions de R dans R telles que :

 ∀( x, y) ∈ R2 , h( x + y) + h( x − y) = 2(h( x ) + h(y))
 ∃α > 0, ∃ A > 0, ∀ x ∈ [−α, α], |h( x )| 6 A.
Soit h ∈ H.

7
1 Montrer que, pour tout β > 0, la fonction h est bornée sur [− β, β].

2 Montrer que ∀ a ∈ R, ∃ M > 0, ∀ x ∈ [−1, 1] ∪ [ a − 1, a + 1], |h( x )| 6 M.


3 Avec les notations précédentes, montrer que
 u 3.2n − 1
∀(u, n) ∈ [−1, 1] × N, h a + n − h( a) 6 M.
2 4n
4 En déduire que h est continue en a.

5 Déterminer l’ensemble H.

8
PROBLEME 7

On note F l’ensemble des fonctions de R dans R et L la partie de F constituée des fonctions


lipschitziennes.
Le but de ce problème et de chercher les fonctions F ∈ L telles que
∀ x ∈ R, F ( x ) − λF ( x + a) = f ( x ), (1)
où f ∈ L et ( a, λ) ∈ R sont donnés.
2

Partie I : Question préliminaire


Soit F ∈ F vérifiant (1). Montrer que, pour tout x ∈ R et tout n ∈ N∗ ,
n −1
1 F ( x ) = λn F ( x + na) + ∑ λk f (x + ka).
k =0
n
2 F ( x ) = λ−n F ( x − na) − ∑ λ−k f (x − ka).
k =1

Partie II : Quelques propriétés des fonctions lipschitziennes

1 Montrer que si f ∈ L alors f est continue.

2 Montrer que L est un sous-espace vectoriel de F .

3 Soient f et g deux fonctions bornées de L. Montrer que f g ∈ L.


En est-il de même si f et g ne sont pas toutes les deux bornées ?

4 Soit f ∈ L. Montrer qu’il existe ( A, B) ∈ R2+ tel que : ∀ x ∈ R, | f ( x )| 6 A| x | + B.


5 Soit f ∈ F . On suppose qu’il existe M ∈ R+ tel que :
∀( x, y) ∈ R2 , 0 6 x − y 6 1 =⇒ | f ( x ) − f (y)| 6 M| x − y|.
Montrer que f ∈ L.

Partie III : Étude de (1) pour |λ| < 1


On suppose |λ| < 1.
N
1 On admet que, pour tout x ∈ R, la suite ∑ λn f (x + na) admet une limite finie quand
n =0
N tend vers +∞ que l’on notera F ( x ).
Montrer que F ∈ L et que c’est la seule qui vérifie (1).

2 Étude de trois cas particuliers :


a On suppose que f = 1. Vérifier que f ∈ L et déterminer la fonction F correspon-
dante.

b On suppose que f = cos. Vérifier que f ∈ L et montrer que la fonction F


cos x − λ cos( x − a)
correspondante est donnée par : F ( x ) = .
1 − 2λ cos a + λ2
c On suppose que f = sin. Vérifier que f ∈ L et déterminer la fonction F corres-
pondante.

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