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Gymnase intercantonal de la Broye

Mathématiques
Ecole de commerce 2ème année
Août 2022
Table des matières

1 Fonctions quadratiques 2
2 Logarithmes et exponentielles 34
3 Intérêts composés 56
4 Les rentes 78
5 Les fonctions (applications) 110
6 Limites 155
Chapitre 1
Fonctions quadratiques
3

1 Fonctions quadratiques et paraboles


1.1 Fonctions quadratiques
Dans cette partie, nous allons nous restreindre aux fonctions polynomiales faisant intervenir le
carré de la variable x. Ces fonctions du second degré sont appelées fonctions quadratiques.

Définition
Une fonction quadratique est définie par une équation polynômiale du second degré. On la
note ainsi :
f : R −→ R
x 7−→ f (x) = ax2 + bx + c

Avec a ∈ R∗, b et c ∈ R.
Cette forme, f (x) = ax2 + bx + c, est appelée la forme canonique.

Remarque : Il faut noter que a est toujours non nul.


4

Exemple

(a) f (x) = x2 + 2x + 8 (d) f (x) = (x − 3)2 + 5


f (x) est une fonction quadratique avec f (x) est une fonction quadratique, car
a = 1, b = 2 et c = 8 ; f (x) = x2 − 6x + 14 ;
(b) f (x) = −1 + 2x2 + x
(e) f (x) = x2 − (x + 1)2
f (x) est une fonction quadratique, car
f (x) n’est pas une fonction quadratique,
f (x) = 2x2 + x − 1
car f (x) = −2x − 1 est une fonction affine
avec a = 2, b = 1 et c = −1 ;
du premier degré ;
(c) f (x) = −2x − x2

f (x) est une fonction quadratique, car (f) f (x) = x − x + 7
2

f (x) = −x2 − 2x + 0 f (x) n’est pas une fonction quadratique,


avec a = −1, b = −2 et c = 0 ; car impossible d’obtenir la forme cano-
nique.

1.2 Les paraboles


La représentation graphique d’une fonction quadratique est appelée une parabole. Son graphique
est constitué de l’ensemble des points de coordonnées (x; y) tels que x ∈ R et y = f (x) =
ax2 + bx + c. Pour représenter une parabole, on détermine quelques couples de valeurs (x; y)
5
judicieusement choisis que l’on place sur un système d’axes et que l’on relie entre eux.

Exemple
La fonction quadratique la plus simple est donnée pour La fonction quadratique ci-dessous est donnée pour
a = 1 et b = c = 0. a = −1, b = 0 et c = 0.

f : R −→ R f : R −→ R
x 7−→ x2 x 7−→ −x2

x -2 -1 0 1 2 x -2 -1 0 1 2
f (x) 4 1 0 1 4 f (x) -4 -1 0 -1 -4

La fonction quadratique suivante est donnée pour La fonction quadratique ci-dessous est donnée pour
1 1 1
a = , b = et c = −2. a = − , b = 2 et c = −2.
4 2 2

f : R −→ R f : R −→ R
1 1 1
x 7−→ x2 + x − 2 x 7−→ − x2 + 2x − 2
4 2 2

x -6 -4 0 2 4 x -1 0 2 4 5
f (x) 4 0 -2 0 4 f (x) -4.5 -2 0 -2 -4.5
6

1.3 Influence des paramètres a, b et c


Le paramètre a
Le signe du paramètre a va déterminer le "sens" de la parabole.
• Si a est positif, la parabole est ouverte vers le haut. On dit qu’elle est convexe (elle sourit).

• Si a est négatif, la parabole est ouverte vers le bas. On dit qu’elle est concave (elle est triste).

La grandeur du paramètre a va influencer l’ouverture de la parabole.


• Plus |a| est petite, plus la parabole est ouverte.

• Plus |a| est grande, plus la parabole est étroite.

Exemple
f, g : R −→ R i, j, k : R −→ R
x 7−→ f (x) = 0.5x2 x 7−→ i(x) = x2
x 7−→ g(x) = −0.5x2 x 7−→ j(x) = 2x2
x 7−→ k(x) = 4x2
7

Le paramètre c
Si l’on considère la forme la plus simple de la parabole, f (x) = x2, on constate que si l’on y ajoute une valeur c
(f (x) = x2 + c), cela aura comme influence de modifier la valeur prise par l’ordonnée y = f (x), donc de déplacer
verticalement la parabole, vers le haut si c > 0 et vers le bas si c < 0.

Exemple
f, g, h : R −→ R
x 7−→ f (x) = x2 − 1
x 7−→ g(x) = x2
x 7−→ h(x) = x2 + 1
8

Le paramètre b
L’influence du paramètre b est plus dLeftrightarrowicile à expliquer et nous ne traiterons pas ce cas dans cette
partie. L’exemple ci-dessous permet toutefois de remarquer que l’influence du paramètre b sera de translater à la
fois horizontalement et verticalement la parabole.

Exemple
f, g, h, i, j, k : R −→ R
x 7−→ f (x) = x2 + 7x − 4
x 7−→ g(x) = x2 + 5x − 4
x 7−→ h(x) = x2 + 3x − 4
x 7−→ i(x) = x2 + x − 4
x 7−→ j(x) = x2 − 4
x 7−→ k(x) = x2 − 5x − 4
9

2 Les points particuliers


L’examen des représentations graphiques d’une parabole nous permet de faire les observations suivantes :
— La parabole coupe toujours l’axe des ordonnées en un point que l’on appelle l’ordonnée à l’origine H ;
— La parabole passe toujours par un point maximum ou minimum, le sommet S, dépendant de l’orientation
de la parabole (signe de a) ;
— La parabole possède un axe de symétrie, parallèle à l’axe des ordonnées, passant par le sommet S ;
— La parabole coupe parfois l’axe des abscisses en un ou deux points K1 et K2 que l’on appelle les abscisses
à l’origine ou les zéros.
10

2.1 L’ordonnée à l’origine


La représentation graphique d’une fonction quadratique coupe toujours l’axe des ordonnées au point H, appelé
l’ordonnée à l’origine.

La forme canonique de la fonction quadratique permet de retrouver facilement les coordonnées de ce point. En
effet, ce dernier a une abscisse de 0, donc :

f (0) = a · 02 + b · 0 + c = c

Les coordonnées du point H sont donc H(0; c).

Exemple
Pour les deux fonctions suivantes :

f, g : R −→ R
x 7−→ f (x) = x2 − 5x + 3
x 7−→ g(x) = x2 − 5x − 3

on obtient les ordonnées à l’origine suivantes :


fonction f : c = 3 −→ Hf (0; 3)
fonction g : c = −3 −→ Hg (0; −3)
11

2.2 Les abscisses à l’origine – les zéros


Les points d’intersection de la parabole avec l’axe des abscisses s’appellent les abscisses à l’origine ou les zéros.
Pour trouver les coordonnées de ces points d’intersection de la parabole avec l’axe des abscisses, il suffit de résoudre
l’équation du second degré pour laquelle l’ordonnée y = f (x) est nulle :

ax2 + bx + c = 0

Pour rappel, le nombre de solutions d’une telle équation dépend du signe du discriminant ∆ = b2 − 4ac :
• Si ∆ > 0, il y a deux solutions

√ √
−b − ∆ −b + ∆
x1 = et x2 =
2a 2a
Dans ce cas, les coordonnées des deux points d’intersection sont :

K1(x1; 0) et K2(x2; 0)

La fonction peut alors s’écrire sous une forme factorisée

f (x) = a(x − x1)(x − x2)

• Si ∆ = 0, il y a une solution
−b
x1 =
2a
Dans ce cas, les coordonnées du point d’intersection sont :

K1 = K2(x1; 0)
12
La fonction peut alors s’écrire sous une forme factorisée

f (x) = a(x − x1)2

• Si ∆ < 0, il n’y a pas de solution. Dans ce cas, il n’y a pas de points d’intersection.

Exemple
Pour les trois fonctions suivantes :

f, g, h : R −→ R
x 7−→ f (x) = 2x2 − 4x − 6
x 7−→ g(x) = 3x2 − 2x + 3
x 7−→ h(x) = −2x2 + 16x − 32

On obtient les discriminants, le nombre de solution et


les solutions ci-dessous :

f : ∆ = (−4)2 − 4 · 2 · (−6) = 64 > 0


−→ 2 solutions : K1,f (−1; 0) et K2,f (3; 0)
g : ∆ = (−2)2 − 4 · 3 · 3 = −32 < 0
−→ 0 solution.
h : ∆ = 162 − 4 · (−2) · (−32) = 0
−→ 1 solution : K1,h = K2,h(4; 0)
13

2.3 Le sommet
Nous avons constaté que le sommet se situe sur l’axe de symétrie vertical de la parabole. L’abscisse du sommet
et de l’axe de symétrie est donc le même.
Cela signifie que tous les points de la parabole ont un point symétrique de même ordonnée. Il s’ensuit, dans le
cas où la parabole possède deux zéros K1 et K2, que ces zéros sont symétriques par rapport à l’axe de symétrie.
L’abscisse du sommet S se situe entre les deux zéros K1 et K2. Les abscisses de ces deux points sont x1 et x2 :
√ √
−b − ∆ −b + ∆
x1 + x2 + −2b −b
xS = = 2a 2a = =
2 2 4a 2a
L’ordonnée du sommet est donnée par :
2
−b −b b2 b2 b2 − 2b2 + 4ac
  
f (xS ) = ax2S + bxS + c = a · +b· +c= − +c= =
2a 2a 4a 2a 4a
b2 − 4ac −∆
− =
4a 4a
−b −∆
 
Les coordonnées du sommet sont donc S ; .
2a 4a
Remarque : Bien que la méthode présentée parte des zéros de la fonction, il est tout à fait possible de
généraliser pour une fonction ne possédant pas de zéros.
14

Exemple
Pour les trois fonctions suivantes :
f, g, h : R −→ R
x 7−→ f (x) = 2x2 − 4x − 6
x 7−→ g(x) = 3x2 − 2x + 3
x 7−→ h(x) = −2x2 + 16x − 32
on obtient les coordonnées suivantes pour les som-
mets :
−(−4) −64
 
fonction f : Sf ; ⇒ Sf (1; −8)
2 · 2 4 · 2
−(−2) −(−32)
   
1 8
fonction g : Sg ; ⇒ Sg ;
2 · 3 4 · 3 3 3
−16 −0
 
fonction h : Sh ; ⇒ Sh (4; 0)
2 · (−2) 4 · (−2)
(voir exemple précédent pour les valeurs des discrimi-
nants)
15

Résumé
parabole f (x) = ax2 + bx + c

discriminant ∆ = b2 − 4ac

ordonnée à l’origine H(0; c)

−b −∆
 
sommet S ;
2a 4a
√ !
−b ± ∆
abscisses à l’origine ∆ > 0 K1,2 ;0
2a

−b
 
∆=0 K1 = K2 ;0
2a

∆<0 il n’y a pas de solution

forme factorisée f (x) = a(x − x1)(x − x2)


16

3 Propriétés d’une parabole


Les propriétés d’une parabole peuvent se résumer par les six cas suivants :
∆>0 ∆=0 ∆<0

a>0

a<0
17

4 Déterminer l’équation d’une fonction quadratique


4.1 Généralités
Pour déterminer des points d’une fonction f (x), il suffit de choisir une abscisse x0 et déterminer l’ordonnée cor-
respondante y0 = f (x0). On a alors un couple de nombres (x0; y0) qui sont les coordonnées d’un point de la fonction.

Exemple
Soit la fonction f (x) = x2 + x + 1, si l’on prend une abscisse x0 = 1, on obtient l’ordonnée suivante

y0 = f (1) = 12 + 1 + 1 = 3

Le point de coordonnées (1; 3) appartient à la parabole.

Réciproquement, si on a un couple de nombres (x0; y0) appartenant à la représentation graphique de la fonction


g(x), on peut écrire la relation y0 = g(x0).

Exemple
Soit un point A(2; −3) et une parabole f (x) = x2 − 3x − 1. Le point A appartient à la parabole car :

f (2) = 22 − 3 · 2 − 1 = −3

Par contre, le point B(1; 2) n’appartient pas à la parabole car :

f (1) = 12 − 3 · 1 − 1 6= 2
18

4.2 Cas 1 : La parabole est donnée par trois points


Lorsqu’une parabole est donnée par trois points, on peut écrire trois équations en utilisant la propriété ci-dessus.
On a alors un système de trois équations à trois inconnues a, b et c qu’il s’agit de déterminer. Après résolution
du système, on a l’équation de la parabole.

Exemple
On recherche l’équation d’une parabole passant par les trois points suivants : A(2; 9), B(−1; −6) et C(3; 22). La
forme canonique de l’équation d’une parabole est f (x) = ax2 +bx+c. On peut alors écrire le système d’équations
suivant :

2
 a·2
 + b·2 + c = 9
a · (−1)2 + b · (−1) + c = −6
 a · 32

+ b·3 + c = 22

Sa résolution permet de déterminer les valeurs a = 2, b = 3 et c = −5 : f (x) = 2x2 + 3x − 5.


19

4.3 Cas 2 : La parabole est donnée par le sommet et un autre point


On utilise la même méthode que pour le cas précédent, mais, comme on a deux points nous n’aurons que deux
équations, il manque donc une équation pour résoudre le système. Pour palier à ce problème, on utilise les
coordonnées du sommet S pour écrire l’équation supplémentaire.

Exemple
Soient le sommet S(1; 2) et le point M (3; 6) d’une parabole. On peut écrire le système d’équation suivant :
 2


 S ⇒ a·1 + b·1 + c = 2 a
 + b + c = 2
M ⇒ a · 32 + b · 3 + c = 6

⇒ 9a + 3b + c = 6
 −b  2a + b

= 0
S ⇒
 = 1
2a
La résolution de ce système permet de déterminer les valeurs de a, b et c ce qui donne la fonction suivante
f (x) = x2 − 2x + 3.
20

4.4 Cas 3 : La parabole est donnée par les zéros et un autre point
Il y a deux méthodes pour résoudre ce type de problème, soit en écrivant un système de trois équations à trois
inconnues, soit en utilisant la relation f (x) = a(x − x1)(x − x2), le troisième point permettra de déterminer la
valeur du paramètre a.

Méthode 1

Exemple
Soient les zéros K1(−3; 0), K2(2; 0) et le point M (3; 12).On peut écrire le système d’équation suivant :
 
2
 K1 ⇒ a · (−3) + b · (−3) + c = 0
  9a − 3b + c = 0

K 1 ⇒ a · 22 + b·2 + c = 0 ⇒ 4a + 2b + c = 0
 M ⇒ a · 32

+ b·3 + c = 12  9a + 3b + c = 12

La résolution de ce système permet de déterminer la fonction suivante f (x) = 2x2 + 2x − 12.


21

Méthode 2

Exemple
Soient les zéros K1(−3; 0), K2(2; 0) et le point M (3; 12). La relation f (x) = a(x−x1)(x−x2) permet de déterminer
l’équation de la parabole :
f (x) = a(x − (−3))(x − 2)
Le point M permet de déterminer le paramètre a :

f (3) = a(3 + 3)(3 − 2) = 12 →a=2

L’équation est donnée par :


f (x) = 2(x + 3)(x − 2)
ou f (x) = 2x2 + 2x − 12 sous la forme canonique.

5 Intersection de deux fonctions


Pour déterminer le(s) point(s) d’intersection(s) de deux fonctions f (x) et g(x) (affine, linéaire, quadratique, etc.),
il faut trouver une (ou plusieurs) valeur(s) de l’abscisse x0 pour laquelle l’ordonnée y0 est la même. Sur une
représentation graphique, x0 et y0 déterminent les coordonnées (x0; y0) du/des point(s) d’intersection.

Dans tous les cas, trouver les points d’intersection de deux fonctions revient à résoudre le système d’équations
formé par y = f (x) et y = g(x). On trouvera un couple de valeurs qui sont les coordonnées (x0; y0) du (ou des)
point(s) d’intersection.
22

Exemple
Soient les deux fonctions f (x) = 2x2 + 2x + 1 et
g(x) = −x2 − 2x + 5. Le(s) point(s) d’intersection
des deux fonctions, de coordonnées (x0; y0), appartient
aux deux paraboles. On a donc le système d’équations
suivant :

2x20 + 2x0 + 1 = y0


−x20 − 2x0 + 5 = y0

La résolution de ce système donne les coordonnées des


points d’intersection. Dans ce cas,
 nousobtenons les
2 29
points de coordonnées (−2; 5) et ; .
3 9
23
Exercice 1.1
Parmi les fonctions suivantes, lesquelles définissent des fonctions quadratiques ? Le cas échéant, donner son équa-
tion canonique.

(a) f (x) = 2x + 1 − x2 (d) f (t) = t3 − (t − 1)3 (g) f (x) = α2x + α


(b) f (x) = x2 + 4 (e) f (t) = 1 − 3t2 (h) f (x) = (x − 3)2 + 5

(c) f (x) = x2 − x + 7 (f) f (x) = x2 − 3x (i) f (t) = t2 − (t − 1)2

Exercice 1.2
Chacune des six paraboles suivantes est la représentation graphique d’une fonction du type f (x) = ax2. Déter-
minez à quelle fonction correspond chacune des valeurs du réel a. Que constatez-vous ?
24

Fonction :
• a = −0.25
• a = 0.25
• a = −1
• a = −3
• a =1
• a =3

Exercice 1.3
Calculer les coordonnées des points H, S et K12 des paraboles d’équations suivantes. Préciser également si le
sommet est un minimum ou un maximum.

(a) f (x) = x2 + 12x + 11 1 1


(f) f (x) = − x2 − x −
1 1
(j) f (x) = x2 + x + 1
(b) f (x) = x2 + 4x 3 3 3 2
(g) f (x) = 2x2 − x + 2 (k) f (x) = −2x2 − 5x + 3
(c) f (x) = x2 − 2x − 3 (l) f (x) = 2x2 − x + 4
(h) f (x) = 3x2 − 12x + 12
(d) f (x) = −x + 2x + 1
2
(m) f (x) = 7x2 + 8x + 1
4 4
(e) f (x) = x2 + x + 1 (i) f (x) = −x2 + x − (n) f (x) = 15x2 + x − 2
25
(o) f (x) = −x + 8x + 20
2
(q) f (x) = x + 4x − 6
2

(p) f (x) = x2 − 5 (r) f (x) = 3x2 + 5x − 4

Exercice 1.4
Représentez graphiquement les paraboles de l’exercice précédent.
Exercice 1.5
Déterminez l’équation de la parabole qui passe par les points A(2; 9), B(−6; −7) et C(1; 0).
Exercice 1.6
Déterminez l’équation de la parabole qui passe par l’origine et par les points A(3; −6) et B(−3; 12).
Exercice 1.7
Déterminez les zéros et l’équation de la parabole qui passe par le sommet S(3; 4) et l’ordonnée à l’origine H(0; 2).
Exercice 1.8
Déterminez les équations des paraboles qui passent par les sommets S1(−2; −2) et S2(2; 2).
Exercice 1.9
Déterminez l’équation de la parabole tangente à l’axe des abscisses au point K(−2; 0) et qui coupe l’axe des
ordonnées au point H(0; −1).
Exercice 1.10
Résoudre les exercices suivants sans utiliser les relations théoriques.
(a) Déterminer les coordonnées du sommet de la parabole d’équation y = x2 − 4x
(b) Déterminer les zéros de la parabole donnée par son sommet S(−4; 12) et le point K(6; 0).
(c) Déterminer l’équation de la parabole qui passe par le point A(4; 48) et pour laquelle les points particuliers
sont confondus (S = H = K1 = K2).
(d) Déterminer les coordonnées du sommet de la parabole donnée par les points A(−6; 12), B(5; 7) et C(−17; 7).
(e) Déterminer les zéros de la parabole donnée par son sommet S(4; 2) et le point H(0; 8).
26
Exercice 1.11
Quelle est la valeur minimale du produit de deux nombres dont la différence est égale à 12 ? Quels sont ces deux
nombres ?
Exercice 1.12
Quelle est la valeur maximale du produit de deux nombres dont la somme est égale à 35 ? Quels sont ces deux
nombres ?
Exercice 1.13
Calculez les coordonnées des points d’intersection des graphes des fonctions f et g ci-dessous :
(a) f (x) = x2 − 6x g(x) = 2x − 12
(b) f (x) = x2 + 3x − 1 g(x) = x + 2
(c) f (x) = x2 + 3x + 1 g(x) = −3x2 + x + 3
Exercice 1.14
Pour les points 1 et 2 de l’exercice 1.13, calculez, entre les points d’intersection, la distance verticale maximale
entre la parabole et la droite.
Exercice 1.15
Dans les années 1940, Emmanuel Zacchini réalisait régulièrement le tour de force d’être un boulet humain pour
les Ringling Brothers et le cirque Barnum & Bailey. Le bout du canon pointait à 4.5m du sol et la distance
horizontale parcourue était de 52.3 m. Si le canon est orienté à 45◦, une équation de la trajectoire parabolique
est de la forme y = ax2 + x + c (donc b = 1)(pris dans la brochure "Fonctions d’une variable" de Didier Müller,
www.apprendre-en-ligne.net).
27

(a) Déterminez une équation du vol.


(b) Donnez la hauteur maximale atteinte par le boulet humain.

Exercice 1.16
Les bonds des animaux sauteurs sont typiquement des trajectoires paraboliques. La figure ci-dessous illustre le
bond d’une grenouille superposé à un système de coordonnées. La longueur du saut est de 2.7m et la hauteur
maximale au-dessus du sol est de 0.9m (pris dans la brochure "Fonctions d’une variable" de Didier Müller,
www.apprendre-en-ligne.net).
28

Donnez, sous la forme y = ax2 + bx + c, l’équation de la trajectoire du saut de la grenouille.

6 Solutions
Solution 1.1
(a) f est une fonction quadratique, f (x) = −x2 + 2x + 1
(b) f est une fonction quadratique, f (x) = x2 + 4
(c) f n’est pas une fonction quadratique.
(d) f est une fonction quadratique, f (t) = 3t2 − 3t + 1
(e) f est une fonction quadratique,f (t) = −3t2 + 1
(f) f est une fonction quadratique, f (x) = x2 − 3x
(g) f n’est pas une fonction quadratique
(h) f est une fonction quadratique,f (x) = x2 − 6x + 14
(i) f n’est pas une fonction quadratique
29
Solution 1.2
af = 0.25, ag = 1, ah = 3, ap = −0.25, aq = −1, ar = −3
Solution 1.3
(a) H(0; 11), K1(−11; 0), K2(−1; 0), S (−6; −25), minimum
(b) H(0; 0), K1(0; 0), K2(−4; 0), S (−2; −4), minimum
(c) H(0; −3), K1(−1; 0), K2(3; 0), S (1; −4), minimum
√ √
(d) H(0; 1), K1(1 + 2; 0), K2(1 − 2; 0), S (1; 2), maximum
−1 3
 
(e) H(0; 1), Aucun zéro, S ; , minimum
2 4
−1 −1 −1
   
(f) H 0; , Aucun zéro, S ; , maximum
3 2 4
 
1 15
(g) H(0; 2), Aucun zéro, S ; , minimum
4 8
(h) H(0; 12), K1 = K2(2; 0), S = K1, minimum
−4
   
2
(i) H 0; , K1 = K2 ; 0 , S = K1, maximum
9 3
 
1
(j) H(0; 1), Aucun zéro, S −1; , minimum
2
−5 49
   
1
(k) H(0; 3), K1(−3; 0), K2 ; 0 , S ; , maximum
2 4 8
 
1 31
(l) H(0; 4), Aucun zéro, S ; , minimum
4 8
−1 −4 −9
   
(m) H(0; 1), K1 ; 0 , K2 (−1; 0), S ; , minimum
30
−2 −1 −121
     
1
(n) H(0; −2), K1 ; 0 , K2 ;0 , S ; , minimum
3 5 30 60
(o) H(0; 20), K1(10; 0), K2(−2; 0), S (4; 36), maximum
 √  √ 
(p) H(0; −5), K1 − 5; 0 , K2 5; 0 , S (0; −5), minimum
 √   √ 
(q) H(0; −6), K1 −2 + 10; 0 , K2 −2 − 10; 0 , S (−2; −10), minimum
√ ! √ ! 
−5 + 73 −5 − 73 −5 −73

(r) H(0; −4), K1 ; 0 , K2 ;0 , S ; , minimum
6 6 6 12
31
Solution 1.4 20
15
f1
f2 10
f3 f5 f7
10
10
5 f8

-30 -20 -10 0 10 20 30 40 5

-15 -10 -5 0 5 10 15
f4
-10 f6
0
-15 -10 -5 5 10 15 20
-5

f9
-20
-5
-10

f12 f14 f18 4


7 35 f16
f10 f13 30
2
6

25
5 0
f15 -12 -10 -8 -6 -4 -2 2 4 6 8 10

20
4 -2

15
f17
3 -4
10

2 -6
f11 5

1 0 -8
-8 -6 -4 -2 2 4 6 8 10

-6 -5 -4 -3 -2 -1 1 2 3 4 5 6 -5
0 -10

Solution 1.5
y = x2 + 6x − 7
Solution 1.6
1
y = x2 − 3x
3
Solution 1.7
2 2 4  √   √ 
y = − x + x + 2, K1 3 + 3 2; 0 , K2 3 − 3 2; 0
9 3
32
Solution 1.8
1 −1 2
y1 = x2 + x − 1, y2 = x +x+1
4 4
Solution 1.9
−1 2
y= x −x−1
4
Solution 1.10
(a) S(2; −4)
(b) K1(6; 0), K2(−14; 0).
(c) y = 3x2
(d) S(−6; 12).
(e) Cette parabole ne possède pas de zéro.
Solution 1.11
Les deux nombres sont −6 et 6 ; ce qui donne, comme produit, −36.
Solution 1.12
35 1225
Les deux nombres sont ; ce qui donne, comme produit, .
2 4
Solution 1.13
(a) I1(6; 0), I2(2; −8)
(b) I1(−3; −1), I2(1; 3)
 
1 11
(c) I1(−1; −1), I2 ;
2 4
33
Solution 1.14
(a) La distance maximale est de 4 unités.
(b) La distance maximale est de 4 unités.
Solution 1.15
(a) y = −0.020765622x2 + x + 4.5
(b) La hauteur maximale est de 16.54m.

Solution 1.16
40 4
y = − x2 + x
81 3
Chapitre 2
Logarithmes et exponentielles

1 Introduction
Définition
Une équation exponentielle est une équation dans laquelle la variable apparaît en expo-
sant.

Exemple
1) 3x = 81 2) 52x−7 = 125 3) 52x − 4 · 5x + 3 = 0

La résolution des équations exponentielles est basée sur le théorème :

Théorème
Soit a 6= 1 un nombre réel strictement positif : ax = ay ⇔ x = y.
35

Exemple
Résoudre dans R :
a) 3x = 81 ⇔ 3x = 34 ⇔ x=4

b) 52x−7 = 125 ⇔ 52x−7 = 53 ⇔ 2x − 7 = 3 ⇔ 2x = 10 ⇔ x=5


3 x−1
c) 2x = 8x−1 x
2x = 23(x−1) (car (ax)y = axy ) ⇔ x = 3(x − 1)

⇔ 2 = 2 ⇔
3
⇔ x = 3x − 3 ⇔ 2x = 3 ⇔ x =
2
 
1 2 (3x+2) 1 1
d) 9 3x+2
= 4 ⇔ 3(6x+4) = 3−4 car n = a−n

= ⇔ 3
81 3 a
8 4
⇔ 6x + 4 = −4 ⇔ 6x = −8 ⇔ x = − = −
6 3
3
e) 7 5x−3
=1 ⇔ 7 5x−3 0
=7 ⇔ 5x − 3 = 0 ⇔ x=
5
f) 23x+18 = −6 : cette équation n’a pas de solution, car 2 élevé à n’importe quelle puissance ne
peut donner qu’un nombre positif.
36

2 Les logarithmes décimaux


Nous aimerions pouvoir résoudre des équations exponentielles moins évidentes que celles vues
dans le paragraphe précédent. Par exemple, résoudre 2x = 5.
Pour l’instant, nous ne pouvons que dire que la solution se trouve entre 2 et 3. En tâtonnant un
peu, nous pouvons trouver une meilleure approximation. Mais nous désirons une réponse exacte.
Pour cela, nous allons introduire une définition :

Définition
Soit u un nombre réel strictement positif. Le logarithme décimal du nombre u, noté
log(u), est le nombre réel défini par : log(u) = x ⇔ u = 10x.

Exemple
(a) log(1000) = 3, car 1000= 103
(b) log(0.0001) = −4, car 0.0001= 10−4
√  1 √ 1
(c) log 10 = , car 10 = 10 2
2
√  1 √ 1
(d) log 10 = , car 10 = 10 3
3 3

3
37
Heureusement pour nous, les calculatrices scientifiques ont toutes la touche LOG. Ce qui nous
permet de répondre, non seulement plus rapidement aux questions posées au travers des exemples
ci-dessus, mais également à, par exemple, log(3). En effet, sans calculatrice, nous mettrions un
long moment pour répondre à cette question puisqu’il nous faudrait trouver x tel que 10x = 3.
Mais la touche LOG nous donne immédiatement la réponse : log(3) ≈ 0.47712.

Remarque : Sur les calculatrices, il y a une autre touche logarithmique, c’est LN. En fait le
logarithme défini ci-dessus est le logarithme de base 10, le logarithme décimal. Mais on peut
définir le logarithme pour n’importe quelle base. Lorsqu’on prend le LN, il s’agit du logarithme
de base e (dit logarithme naturel) où e√= 2.718281.... est le nombre d’Euler. C’est un nombre
irrationnel, du même type que π ou 2, c’est-à-dire un nombre qui ne peut pas être écrit
au moyen d’une fraction. C’est probablement le nombre irrationnel le plus important dans le
domaine scientifique. Et donc on a la définition :

ln(u) = x ⇔ u = ex

Nous n’utiliserons par la suite que le logarithme décimal, mais nous pourrions tout aussi bien
développer toute la théorie qui suit avec le logarithme naturel.
38

3 Propriétés des logarithmes


Les logarithmes sont définis comme réciproques des exponentielles. On peut donc s’attendre à
ce qu’il y ait des analogies dans les propriétés.

Théorème
Pour tout réel u et v strictement positifs et pour tout réel x, on a :
(a) log(1) = 0 et log(10) = 1

(b) log (10x) = x et 10log(x) = x (x > 0)

(c) log(u · v) = log(u) + log(v)


u
(d) log = log(u) − log(v)
v
(e) log (ux) = x · log(u)
39

Exemple
(a) log(1071) = 71 et 10log(14) = 14

(b) log(4) + log(25) = log(4 · 25) = log(100) = 2


 
5000
(c) log(5000) − log(5) = log = log(1000) = 3
5

(d) log 3 7

= 7 · log(3)
40
Applications

Résoudre les équations exponentielles suivantes :


a) 10x = 7 ⇔ log(10x) = log(7) ⇔ x = log(7) ≈ 0.8451

b) 102x−1 = 5 ⇔ log(102x−1) = log(5) ⇔ 2x − 1 = log(5) ⇔

1 + log(5)
2x = 1 + log(5) ⇔ x= ≈ 0.8495
2

log(5)
c) 3 = 5
x
⇔ x
log (3 ) = log(5) ⇔ x · log(3) = log(5) ⇔ x= ≈ 1.4650
log(3)
41
Preuves des propriétés

(a) log(1) = x ⇔ 10x = 1, mais 1 = 100. Donc 10x = 100 ⇔ x = 0,

log(10) = x ⇔ 10x = 10, mais 10 = 101. Donc 10x = 101 ⇔ x=1

(b) Prenons la définition : log(u) = x ⇔ u = 10x


Si, dans le membre de gauche de cette équivalence, nous substituons u par sa valeur déter-
minée dans le membre de droite, nous obtenons : log (10x) = x.
Et, si dans le membre de droite, nous substituons x par sa valeur déterminée dans le membre
de gauche, nous obtenons : u = 10log(u).

(c) Il est toujours possible de poser u = 10x et v = 10y puisque u > 0 et v > 0.
Ainsi, on x = log(u), y = log(v) et, dans ce cas, on a : u · v = 10x · 10y = 10x+y .
Et la propriété devient :
(x+y)

log(u · v) = log 10 = x + y = log(u) + log(v).
42
(d) Comme ci-dessus, il est toujours possible de poser u = 10 et v = 10 .
x y
u 10x
Ainsi, on x = log(u), y = log(v) et, dans ce cas, on a : = y = 10(x−y)
v 10
La propriété devient :
u 
x−y

log = log 10 = x − y = log(u) − log(v).
v

(e) Comme ci-dessus, il est toujours possible de poser u = 10x.


Dans ce cas, x = log(u) et un = (10x)n = 10x·n
La propriété devient :
log (un) = log (10x·n) = x · n = n · log(u).
43

4 Exercices
Exercice 2.1
Résoudre dans R, sans utiliser la calculatrice :

a) 5x = 25 g) 33x+1 = 9x−3 m) 53x+5 = 25x


2

b) 9 · 3x = 243 h) 5x−3 = 125x n) 22x+6 = 45x−1


c) 8 · 2x = 1 i) 162x+1 = 64x o) 7 8x2 +9
= 49x+5
d) 4x = 8 j) 4 · 2x = 8 p) 11 x2 +6
= 121 x2 −5

x2
e) 25x−3 = 125 k) 25 · 5 x−3
= 125 q) 2 · 8x = 16

f) 16x+1 = 64 l) 2 · 16x+1 = 1 r) 73x−1 = 75x+3
44
Exercice 2.2
Résoudre dans R (donner en premier la valeur exacte puis la valeur approchée avec une précision
de 10−4)

a) log(x) = 2.51 f) 10 2x−1
= 0.0214 k) 5x = 8
b) log(x − 5) = 0.254 g) 3x = 2 l) 5 · 32x−1 = 4
c) log x − 5 = 2.3424
2
h) 5x = 0.75

m) 5 · 72−3x = 2
d) log(x − 4) = −0.75 i) 42x−1 = 3 n) 8 · 3x = 4
e) 10x = 562 j) 78−x = 2 o) 6 · 42x−1 = 5

Exercice 2.3
On considère la fonction m(t) qui représente la masse en grammes d’une culture bactérienne à
l’instant t, t exprimé en heures :
3
m(t) =
1 + 2 · 3−t
(a) Calculer la masse aux instants t = 0h ; t = 1h ; t = 4h ; t = 6h et t = 10h.
(b) Déterminer la masse pour t "très grand".
(c) A quel instant aura-t-on une masse de 2.75 gr de bactéries ? (réponse en heures, minutes et
secondes).
45
(d) A partir des résultats obtenus aux trois questions précédentes, tracer le graphique de cette
fonction pour t ≥ 0.
46
Exercice 2.4
Selon un essai effectué en usine, la fonction P (t) = 100 · 3−0.07t représente le pourcentage d’am-
poules fonctionnant après t jours.
(a) Calculer le pourcentage d’ampoules fonctionnant après 30 jours et après 3 mois.
(b) Quand n’y aura-t-il plus que 10% d’ampoules encore en état de fonctionner ?
47
Exercice 2.5
Un industriel estime que la production de sa nouvelle usine peut augmenter graduellement à
mesure que sa société croît. Le nombre d’articles fabriqués par jour après t mois d’exploitation
est donné par la fonction :
−0.05t

f (t) = 500 1 − 2.7
(a) Calculer le nombre d’articles produits par jour après 3 mois ; après 5 mois ; après 1 an ; après
2 ans.
(b) Quand y aura-t-il une fabrication journalière de 250 articles ? (réponse en années, mois et
jours)
(c) Quelle sera la production maximale ? (En d’autres termes, quelle est la production lorsque t
est "très grand" ?)
48
Exercice 2.6
Une épidémie éclate dans une petite île de 20’000 habitants. La fonction représentant le nombre
de personnes atteintes par la maladie après t jours est donnée par :
200000
f (t) =
1 + 10500 · 0.8t
(a) Combien de personnes sont atteintes par cette maladie après 2 jours ? Une semaine ? Deux
semaines (14 jours) ?
(b) Quand est-ce que la moitié de cette population sera atteinte par la maladie ?
(c) Quand ne restera-t-il que 10 personnes saines ?
49
Exercice 2.7
Le corps élimine un médicament selon la fonction C(t) = C0 · 2.5−0.12t, où C(t) représente la
quantité de médicament (en mg) encore dans l’organisme t heures après la prise d’une dose
initiale de C0.
(a) Quelle quantité de médicament restera-t-il dans l’organisme 6h après la prise d’une dose de
600mg de ce médicament ?
(b) Ce médicament ne peut être pris que par doses de 600 mg. Par contre, l’organisme ne supporte
pas la présence de plus de 900 mg de ce médicament.
Combien de temps après une première prise doit-on attendre pour pouvoir reprendre une
dose de ce médicament ?
(c) On prend une deuxième dose de 600mg 12h après la première prise. Quelle quantité de
médicament restera-t-il dans l’organisme 10h après la prise de cette deuxième dose ?
50
Exercice 2.8
Lorsqu’une personne place une somme d’argent de C0 à un taux d’intérêts annuel de t (t en
%) et que la capitalisation se fait semestriellement (comme très souvent dans nos établissements
bancaires), le capital acquis Cn après n années de placement est donné par
 2n
t
Cn = C0 · 1 +
200
(a) Calculer le capital acquis lors d’un placement de 2’000.- à 2.5% durant 6 ans, dans les condi-
tions de placement citées ci-dessus, c’est-à-dire lorsque la capitalisation se fait semestrielle-
ment.
(b) Quelle somme faut-il placer à 2.5% (capitalisation semestrielle) pour pouvoir disposer dans
15 ans de 15’000.- ?
(c) Après quelle durée de placement une somme de 5’000.- aura-t-elle rapporté un intérêt total
de 700.-, si cette somme est placée à 2% et que la capitalisation est semestrielle ?
51
Exercice 2.9
Si vous versez chaque mois une même somme a sur un compte au taux annuel de t%, mais à
capitalisation mensuelle, au moment où vous versez votre n-ième mensualité, votre capital
 n
t
1+ 0 −1
1 200
acquis est donné par : A=a·
t
10200
(a) Calculer le capital acquis par le versement de 15 mensualités de 200.- au taux annuel de
2.25% (capitalisation mensuelle).
(b) Quelle somme doit-on déposer mensuellement sur un compte à 2% pour disposer au moment
du 20ème versement de 4’250.- ?
(c) Combien de mensualités de 300.- faudra-t-il verser sur un compte à 4% pour pouvoir disposer
au moment du dernier versement d’au moins 6’000.- (capitalisation mensuelle) ?
(d) En prenant le plus petit nombre de mensualités possible remplissant la condition de la ques-
tion 3, de quelle somme dispose-t-on alors ?
52

5 Solutions
Solution 2.1
 
5
m) S = −1 ;
a) x = 2 2
b) x = 3 n) x = 1
 
1 1
c) x = −3 o) S = − ;
4 2
3
d) x = p) S = {−4 ; 4}
2
e) x =
9 q) S = {−4 ; 1}
2
1 r) x = −1
f) x =
2
g) x = −7
−3
h) x =
2
i) x = −2
j) x = 1
k) x = 4
5
l) x = −
53
Solution 2.2
 
4
log
a) 102.51 ≈ 323.5937 5
1+
log(3)
b) 5 + 100.254 ≈ 6.7947 l) ≈ 0.3984
√ 2 
c) ± 5 + 102.3424 ≈ ±14.9996 2
log
d) 4 + 10−0.75 ≈ 4.1778 5
2−
log(7)
e) log(562) ≈ 2.7497 m) ≈ 0.8236
3
1 + log(0.0214)  
f) ≈ −0.3348 log
1
2 2
log(2) n) ≈ −0.6309
g) ≈ 0.6309 log(3)
log(3)  
5
log(0.75) log
h) ≈ −0.1787 6
log(5) 1+
log(4)
log(3) o) ≈ 0.4342
1+ 2
log(4)
i) ≈ 0.8962 Remarque : Il y a beaucoup de ces solutions
2
exactes qui pourraient être données de manière
log(2)
j) 8 − ≈ 7.6438 différente. Par exemple pour le dernier :
log(7)
log(64) log(2) + log(5) − log(3)
k) ≈ 2.5841 x=
log(5) 4 · log(2)
54
Solution 2.3 f (12) ≈ 224.48 articles, f (24) ≈ 348.18
(a) m(0) ≈ 1gr ; m(1) ≈ 1.8gr ; m(4) ≈ articles.
2.9277gr ; (b) 1 an 1 mois et 29 jours
m(6) ≈ 2.9918gr ; m(10) ≈ 2.9999gr (c) f (t très grand)≈ 500 articles
(b) m(t très grand)≈ 3 gr.
(c) 2h 48 min 49 s Solution 2.6
(d) (a) f (2) ≈ 20.81, f (7) ≈ 63.38, f (14) ≈
298.64
(b) t ≈ 32.77 jours c’est-à-dire à la fin du 33e
jours
(c) t ≈ 66.83 jours = 2 mois et 7 jours.

Solution 2.4
Solution 2.7
1. m(30) ≈ 9.955% et m(90) ≈ 0.099%
2. 29.94 jours = 1 mois (a) C(6) ≈ 310.19 mg
Solution 2.5 (b) t ≈ 6.304 h = 6h 18min 14.12s.
(a) f (3) ≈ 69.21 articles, f (5) ≈ 109.94 ar- (c) 253.219 mg
ticles,
55
Solution 2.8 Solution 2.9
(a) 2’321.51 (a) 3’039.70
(b) 10’333.33 (b) 209.16
(c) 6.58 ans = 6 ans 7 mois (c) 19.39, donc au moins 20 mensualités.
(d) En 20 mensualités on dispose de 6’193.85
Chapitre 3
Intérêts composés

La théorie et les exercices sont inspirés de Mathématiques Diplôme de Hubert Bovet.

1 Rappel et définitions
Un capital placé ou prêté pendant un certain temps génère un intérêt. La formule de l’intérêt
simple définit ce dernier comme étant proportionnel au capital initial C0, au taux d’intérêt
t (en %) ainsi qu’à la durée de placement n (nombre de périodes). Le capital final Cn est
donc la somme du capital initial et de l’intérêt. Pour une durée en année(s), on a donc
 
C0 · t · n t·n
Cn = C0 + = C0 · 1 +
100 100
t
En utilisant la notation i = , on obtient la formule
100

Cn = C0 · (1 + i · n)
57
n n
Si la durée est exprimée en mois ou en jour(s), on remplace n par respectivement ou .
12 360

Définition
L’intérêt composé est l’intérêt que produit un capital si, à l’issue de chaque période de
placement, les intérêts produits sont ajoutés au capital initial.

L’expression "capitalisation des intérêts" signifie en effet que les intérêts sont capitalisés parce
qu’ajoutés au capital initial. En règle général (sauf si précisé différemment), l’intérêt est simple
pour une durée inférieure à une année, tandis que pour une période plus longue, les intérêts sont
composés.
Remarque : Dans la suite de ce cours, on travaille, sauf indication contraire, en francs suisses,
dont l’abréviation officielle est CHF. Pour alléger les calculs, on omet cette précision pour ne la
garder que dans les phrases réponses des problèmes.
58

Exemple
On place un montant de CHF 100’000 à un taux de 10% pour une durée de 6 ans. On veut
comparer le capital disponible à la fin de chaque année selon que l’intérêt soit simple ou composé,
pour une capitalisation annuelle. Pour chaque année, on calcule le capital final (disponible à fin
décembre) en additionnant le capital initial (donc du début janvier) à l’intérêt annuel.
Intérêts simples (CHF) Intérêts composés (CHF)
Année Cinitial Intérêt Cf inal Année Cinitial Intérêt Cf inal
1 100’000 10’000 110’000 1 100’000 10’000 110’000
2 110’000 10’000 120’000 2 110’000 11’000 121’000
3 120’000 10’000 130’000 3 121’000 12’100 133’100
4 130’000 10’000 140’000 4 133’100 13’310 146’410
5 140’000 10’000 150’000 5 146’410 14’641 161’051
6 150’000 10’000 160’000 6 161’051 16’105.10 177’156.10

Pour une capitalisation annuelle, il n’y a pas d’intérêt produit avant la fin de l’année, donc
pas d’intérêt à capitaliser avant la première année. Pour une durée d’une année, le capital final
est alors identique, qu’il soit simple ou composé. Par contre, on remarque que, pour les années
suivantes, le fait de capitaliser les intérêts produit un intérêt plus grand, donc également un
capital final plus grand. On va voir par la suite que cette différence peut devenir considérable.
59

2 Formule des intérêts composés


On constate que selon l’exemple précédent, on peut en principe calculer le capital final pour un
placement à intérêts composés en calculant les valeurs intermédiaires pour chaque période de
capitalisation. Cette méthode, bien que correcte, devient fastidieuse si le nombre de périodes est
grand.
En généralisant les calculs faits dans l’exemple, on va obtenir une formule explicite pour le calcul
du capital final après n périodes.
Période Cinitial Intérêt Cf inal
1 C0 C0 · i C1 = C0 · (1 + i)
2 C1 C1 · i C 2 = C 1 · (1 + i) = C0 · (1 + i) · (1 + i) = C0 · (1 + i)2
3 C2 C2 · i C3 = C2 · (1 + i) = C0 · (1 + i)2 · (1 + i) = C0 · (1 + i)3
... ... ... ...
n Cn Cn−1 · i Cn = Cn−1 · (1 + i) = C0 · (1 + i)n−1 · (1 + i) = C0 · (1 + i)n
En utilisant la notation r = 1 + i (facteur de capitalisation), on obtient la formule

Cn = C0 · r n
On remarque qu’il s’agit d’une suite géométrique de raison r.
60

2.1 Période de capitalisation


Même si, comme précisé plus haut, la règle générale veut que l’intérêt soit simple pour une
période inférieure à une année et composé pour une période supérieure à une année, la période
de capitalisation de l’intérêt composé peut être spécifiée différemment.
La formule générale est obtenue à partir de la formule

Cn = C0 · (1 + i)n

On divise alors le taux i par le nombre de périodes (np) qu’on aurait en une année et on multiplie
le nombre d’années n par ce même nombre. Ainsi, on obtient
 np·n
i
Cn = C0 · 1 +
np
61
Pour différentes capitalisations, cela donne :

• pour une capitalisation semestrielle (il y a 2 semestres par année, donc np = 2)


 2·n
i
Cn = C0 · 1 +
2

• pour une capitalisation trimestrielle (il y a 4 trimestres par année)


 4·n
i
Cn = C0 · 1 +
4

• pour une capitalisation mensuelle (il y a 12 mois par année)


 12·n
i
Cn = C0 · 1 +
12

• pour une capitalisation journalière (il y a 360 jours par année)


 360·n
i
Cn = C0 · 1 +
360
62

Exemple
On place un capital de CHF 10’000 à intérêts composés au taux annuel de 3% pendant 8 ans.
Quelle sera le capital final pour différentes périodes de capitalisation (annuelle, semestrielle,
trimestrielle, mensuelle et journalière) ?
n
• capitalisation annuelle : Cn = C0 · (1 + i) = 100000 · (1 + 0.03)8 = 120667.70

 2·n  2·8
i 0.03
• capitalisation semestrielle : Cn = C0 · 1 + = 100000 · 1 + = 12689.86
2 2

 4·n  4·8
i 0.03
• capitalisation trimestrielle : Cn = C0 · 1 + = 100000 · 1 + = 120701.11
4 4

 12·n  12·8
i 0.03
• capitalisation mensuelle : Cn = C0 ·
0
1+ = 10 000 · 1 + = 120708.68
12 12

 360·n  360·8
i 0.03
• capitalisation journalière : Cn = C0 · 1+ = 100000 · 1+ =
360 360
120712.36
63
Remarque :
En observant, dans l’exemple précédent, les capitaux produits pour différentes périodes de ca-
pitalisation, on constate que le capital augmente si la durée de la fraction de capitalisation
diminue. En diminuant encore cette période, on peut calculer le capital obtenu si la période de
capitalisation est d’une heure :
 360·24·8
0 0.03
Cn = 10 000 · 1 + = 120712.4862
360 · 24
Si elle est d’une seconde, on obtient :
 360·24·30600·8
0 0.03 0
Cn = 10 000 · 1 + = 12 712.4917
360 · 24 · 30600
Le capital peut-il augmenter ainsi indéfiniment, ou obtient-on une valeur limite ?
En définissant, d’après l’exemple, le capital obtenu en fonction du nombre de périodes de place-
ment  np·8
0.03
C(np) = 100000 · 1 +
np
alors la réponse à la question précédente est donnée par le calcul de la limite atteinte par C
quand np tend vers l’infini.
En langage mathématiques et selon la définition du nombre d’Euler, cela s’écrit
64
0 0.03·8 0
lim C(np) = 10 000 · e = 12 712.492
np →∞

2.2 Autres formules des intérêts composés


Selon les problèmes rencontrés, il faut être capable de trouver non seulement le capital final si
sont connus le capital initial, le taux d’intérêt et la durée, mais aussi une autre grandeur si trois
des autres sont connues. Cela est possible en résolvant l’équation exponentielle

Cn = C0 · (1 + i)n

par rapport à la grandeur cherchée. On obtient ainsi

Cn
• Capital initial : C0 =
(1 + i) n
s
n Cn
• Taux d’intérêt : i = −1
C0 !
Cn
log
C0
• Nombre de périodes de placement : n =
log(1 + i)

Conseil : Il est possible d’apprendre ces formules par coeur, mais le plus efficace est de connaître
65
la formule du capital final (pour capitalisation annuelle et pour capitalisation particulière) puis
de résoudre l’équation en fonction de l’inconnue du problème.
66

Exemple
(a) Quel capital initial doit-on placer à un taux annuel de 3% avec une capitalisation tous les 3
mois, si on veut disposer d’un capital final de CHF 10’000 dans 5 ans ?
Cn 100000 0
C0 = = = 8 611.90
i 4·n 0.03 4·5
 
1+4 1+ 4

(b) A quel taux faut-il placer CHF 3’000, intérêts capitalisés semestriellement, si le capital final
après 4sans est de CHF 3216.55
s ? 
0
i n·np Cn 8 3 216.55
= − 1 ⇐⇒ i = 2 ·  0
− 1 ∼
= 0.0175, donc le taux est de 1.75%.
2 C0 3 000

(c) Combien de temps faut-il placer un capital de CHF 10’000 au taux de 1.25%, intérêts
capitalisés trimestriellement,
! pour obtenir CHF 11615.65
! ?
Cn 110615.65
log log
C0 1 100000
n · np = , donc n = ·  ∼= 12 ans.
log(1 + i) 4 0.0125
log 1 +
4
67
Remarque :
Pour éviter les erreurs d’arrondi en effectuant le calcul avec une calculette (hardware ou software),
il est recommandé de ne pas fragmenter le calcul en résultats intermédiaires arrondis. Le mieux est
de le faire en une seule suite d’opérations, ou alors d’utiliser les parenthèses ou la mémoire de la
machine. Le résultat final peut alors être arrondi, selon la consigne ou le contexte. C’est également
valable pour les transformations d’année(s) exprimées en nombre réel vers une expression en
année(s), mois et jour(s) en nombre naturel.
68

3 Exercices
Sauf précision particulière, les intérêts sont composés, le taux et la capitalisation sont annuels.
Pour les durées de placement en fraction de jours, on arrondit à la journée entière suivante
puisque les banques ne versent l’argent qu’à la fin du jour.
69
Exercice 3.1
Compléter le tableau suivant en arrondissant les sommes à 5 centimes.

C0 t (%) n (ans) Cn
1 12’151 3.5 8 ...
2 8’500 1.25 ... 10’241.05
3 652 ... 140 1’855.90
4 ... 2.5 21 92377
5 2’000’000 3.25 ... 6’126’072.15
6 630 ... 27 27’427.25
7 4’230 4 8 ...
8 ... 2.25 40 21’802.25
9 7’800 ... 35 15’072.70
10 46’651 1.15 23 ...
11 ... 2.5 9 7’355.80
12 150’000 3.75 ... 585’667.55
Exercice 3.2
Quelle serait la valeur acquise en l’an 2000 par un capital de CHF 1 placé en l’an 0 à intérêts
composés au taux annuel de 4.5% ? Même question si le taux est de 1.5% ?
Exercice 3.3
70
Combien de temps faut-il placer CHF 1’200 au taux annuel de 2.5%, capitalisation semestrielle,
pour retirer finalement CHF 2000 ?
Exercice 3.4
Un capital de CHF 1’000 produit en 3 ans un capital final de CHF 1’060.20. Quel est le taux si
la capitalisation des intérêts est mensuelle ?
Exercice 3.5
Après combien de temps les intérêts d’un capital initial, placé à 2.5 %, valent-ils les trois quarts
du capital initial ?
Exercice 3.6
Quel taux d’amortissement faut-il prévoir pour amortir en 5 ans un véhicule ayant une valeur à
neuf de CHF 50’000 et une valeur finale de CHF 10’000 ?
Exercice 3.7
Un capital de CHF 10’000 est placé au taux de 3.2% pendant 6 ans. Quel est le capital final si
la capitalisation est trimestrielle ?
Exercice 3.8
Un capital de CHF 40’000 est placé au taux de 1.55 %. Combien de temps faut-il le placer pour
obtenir un capital final de CHF 60’000 si la capitalisation est mensuelle ?
Exercice 3.9
71
Quel est le capital initial qui, au taux de 2.8 %, produit en 8 ans un capital final de CHF 10’000
avec une capitalisation journalière des intérêts ?
Exercice 3.10
A quel taux faut-il placer un capital pour qu’il double en 10 ans ?
Exercice 3.11
(a) Avec des intérêts simples, combien de temps faut-il pour qu’un capital, placé au taux de 1.5
%, double ? Même question pour qu’il décuple ?
(b) Avec des intérêts composés, combien de temps faut-il pour qu’un capital, placé au taux de
1.5 %, double ? Même question pour qu’il décuple ?

Exercice 3.12
En combien de temps un capital placé au taux de 2.25% quadruple-t-il si la capitalisation est
mensuelle ?
Exercice 3.13
Prouver qu’il faut deux fois plus de temps pour centupler un capital que pour le décupler.
Exercice 3.14
Comparer le capital final produit par un capital initial placé 50 ans à 2 % puis 50 ans à 3 %
avec celui d’un capital égal placé 100 ans à 2.5 %.
Exercice 3.15
72
Comparer le capital final produit par un capital initial dont la moitié est placé pendant 50 ans
à 2 % et l’autre moitié à 3 % avec celui d’un capital égal placé en entier à 2.5 %.
Exercice 3.16
Un capital de CHF 10’000 est placé pendant 20 ans à 2.75 % (intérêts composés). Combien
de temps faut-il le placer au même taux pour obtenir le même capital final si les intérêts sont
simples ?
Exercice 3.17
Deux capitaux sont placés l’un à intérêts simples au taux de 3 % et l’autre à intérêts composés
au taux de 2.25 %. Après 12 ans, ils ont acquis la même valeur. Quels sont ces deux capitaux
s’ils valent ensemble CHF 100’000 ?
Exercice 3.18
Quel capital faut-il placer pour disposer de CHF 50’000 après 30 ans si la modalité de placement
est de 10 ans à 3.5 %, 10 ans à 2.75 % et 10 ans à 1.75 % ?
Exercice 3.19
Bob place CHF 10’000 de plus qu’Alice, mais durant 5 ans de moins. Après 15 ans, Alice possède
le même montant que Bob. Quel montant Alice a-t-elle placé ? Le taux est de 2.4 %.
Exercice 3.20
Comment partager CHF 100’000 entre 2 frères âgés de 14 et 16 ans de telle manière que les parts
placées à 3 % leur donnent le même montant pour leurs 20 ans.
73
Exercice 3.21
Un capital de CHF 2’900 est placé au taux de 1.75 %. Pour un an de plus, il raporterait CHF
108.80 de plus. Quelle est la durée de placement.
Exercice 3.22
Le 30 juin 2000, Alice a placé CHF 1’000 sur un carnet d’épargne. Au 31 décembre de chaque
année, les intérêts sont capitalisés au taux de 2.5 %. Quel est le capital disponible sur ce carnet
le 31 mars 2014, sachant qu’Alice a déposé encore CHF 1’000 le 30 septembre 2002 ?
Exercice 3.23
Bob dépose un capital de CHF 10’000 à la banque. Un an après, il retire CHF 10’000. Encore
un an après, il lui reste un capital de CHF 185.30. Quel est le taux d’intérêt ?
Exercice 3.24
Alice, Bob et Eve placent chacun un même capital pendant 3 ans au taux de 2.25 % avec les
capitalisations suivantes : annuelle pour Alice, semestrielle pour Bob et trimestrielle pour Eve.
(a) Après 3 ans de placement, les intérêts produits par les placements d’Alice et Bob diffèrent de
CHF 11.91. Quel est le capital initial ?
(b) Quelle est la différence entre les intérêts produits par les placements de Bob et d’Eve ?
(c) A quel taux d’intérêt simple Alice aurait-elle dû placer son capital pour obtenir le même
capital final après 3 ans ?
74
(d) Après combien de temps le capital d’Alice placé au taux simple de 2.25 % produit-il le même
capital que s’il est placé au taux composé de 3 % pendant 3 ans ?

Exercice 3.25
En réalité, les intérêts sont composés pour une durée de placement correspondant à un nombre
entier de périodes et simples pour la durée restante. Quel serait le capital final si un capital initial
de CHF 10’000 est placé au taux de 3.5 % pendant 58 mois pour une capitalisation annuelle,
selon que les intérêts sont composés ou mixtes ? Peut-on prédire lequel sera le plus grand ?
Exercice 3.26
Quelle est la valeur atteinte par une dette initiale de CHF 25’000 indexée au taux de 15 %
pendant 71 mois (méthode mixte) ?
75

4 Solutions
Solution 3.1 Solution 3.3
C0 t (%) n (ans) Cn La durée est de 20 ans, 6 mois et 22 jours.
1 12’151 3.5 8 16’000.55 Solution 3.4
2 8’500 1.25 15 10’241.05 Le taux est de 1.95 %.
3 652 0.75 140 1’855.90
Solution 3.5
4 55’000 2.5 21 92’377
La durée est de 22 ans 7 mois et 29 jours.
5 2’000’000 3.25 35 6’126’072.15
6 630 15 27 27’427.25 Solution 3.6
7 4’230 4 8 5’789.05 Le taux d’amortissement (le pourcentage de
8 8’953 2.25 40 21’802.25 perte que le véhicule subit chaque année) est
9 7’800 1.9 35 15’072.70 de 27.5%.
10 46’651 1.15 23 60’684.30 Solution 3.7
11 5’890 2.5 9 7’355.80 Le capital est de CHF 12’107.45.
12 150’000 3.75 37 585’667.55
Solution 3.8
Solution 3.2 La durée est de 26 ans, 2 mois et 4 jours
Le capital final est de CHF 1.71 · 1038, respec- Solution 3.9
tivement de CHF 8.55 · 1012. Le capital est de CHF 7’993.22.
76
Solution 3.10 multiplie le capital initial par 3.54 au lieu de
Le taux doit être de 7.18%. 3.44 pour le deuxième).
Solution 3.11 Solution 3.16
1. Avec les intérêts simples, il faut 66 ans et La durée est de 26 ans, 2 mois et 12 jours.
8 mois pour qu’il double et 600 ans pour qu’il Solution 3.17
décuple.
Les capitaux sont de CHF 48’988.20 et CHF
2. Avec les intérêts composés, il faut 46 ans, 6
51’011.80 respectivement.
mois et 20 jours pour qu’il double et 154 ans,
Solution 3.18
7 mois et 26 jours pour qu’il décuple.
Le capital est de CHF 22’719.80.
Solution 3.12
La durée est de 61 ans, 8 mois et 2 jours. Solution 3.19
Alice a placé CHF 79’428.20.
Solution 3.13
n1 = 2n2 Solution 3.20
Le plus jeune reçoit CHF 48’522.50 et le plus
Solution 3.14
âgé CHF 51’477.50.
Le deuxième placement est un peu plus avan-
tageux (il multiplie le capital initial par 11.81 Solution 3.21
au lieu de 11.8 pour le premier). La durée est de 43 ans, 11 mois et 15 jours.
Solution 3.15 Solution 3.22
Le premier placement est plus avantageux (il Le capital final est de CHF 2’801.
77
Solution 3.23 intérêts composés et de CHF 11’809.92 avec les
Le taux est de 1.82 %. intérêts mixtes.
Solution 3.24 Le capital final avec les intérêts mixtes est un
peu plus important. En effet, avec une du-
(a) Le capital est de CHF 29’998.90. rée plus grande que 1, la méthode des intérêts
(b) La différence est de 6.02. composés est plus rentable, par contre avec un
(c) Le taux serait de 2.3 % durée plus petite que 1, la méthode des intérêts
simples est plus rentable.
(d) La durée serait de 4 ans, 1 mois et 14 jours
Solution 3.26
Solution 3.25 La dette finale est de CHF 57’197.97. Atten-
Le capital final est de CHF 11’808.96 avec les tion aux taux d’intérêts abusifs ...
Chapitre 4
Les rentes

Dans le chapitre précédent, vous avez appris à calculer la valeur d’un intérêt simple et d’un
intérêt composé sur un capital donné.

Intérêts simples Intérêts composés

In = C0i n In = C0(rn − 1) avec,


Cn : capital après n périodes de placement
C0 : capital placé
Cn = C0(1 + i n) Cn = C0 r n i : taux d’intérêt par période
r : facteur de capitalisation par période
In : intérêt après n périodes de placement
Cn Cn n : nombre de périodes de placement
C0 = C0 = C0 =
1 + in rn
79

Dans le monde bancaire, il existe un autre "produit financier", que l’on appelle la rente. Dans
le cas d’une rente, la somme n’est pas versée en une fois, comme le capital du chapitre 4, mais
un montant fixe est versé à intervalles réguliers, pour une durée fixée.

Définition
Une rente est une suite de paiements versés périodiquement à intervalles de temps réguliers
et durant une période fixée à l’avance.
L’annuité est une rente annuelle.

Définition
Le montant versé, à intervalle de temps régulier, est appelé le terme de la rente.
La valeur initiale d’une rente se calcule au début de la période associée au premier terme.
La valeur finale d’une rente se calcule à la fin de la période associée au dernier terme.
80

1 La rente praenumerando
Définition
Une rente praenumerando est une rente dont les termes sont échus au début de chaque
intervalle de temps.

Exemple
On verse sur un compte d’épargne, au début de chaque mois, un montant de 100 CHF durant
6 mois. Les intérêts sont capitalisés mensuellement à un taux annuel de 3%.
Quelle est la valeur finale de cette rente ?
Calculons la valeur finale de chacun des termes de cette rente :
3%
• le facteur de capitalisation mensuel pour chaque terme est de r = 1 + i = 1 + = 1.0025 ;
12
• il y a 6 termes de 100 CHF ;
• pour chaque terme, la durée de capitalisation diminue de 1 mois.
81

Exemple
N° du Montant du Durée de Valeur finale du
versement versement en placement en placement en CHF
CHF mois

1 100 6 100 · 1.00256 ' 101.51

2 100 5 100 · 1.00255 ' 101.26

3 100 4 100 · 1.00254 ' 101.00

4 100 3 100 · 1.00253 ' 100.75

5 100 2 100 · 1.00252 ' 100.50

6 100 1 100 · 1.00251 ' 100.25

La valeur finale de la rente est donc, en CHF :

V6 = 100 · 1.00256 + 100 · 1.00255 + 100 · 1.00254 + 100 · 1.00253


+ 100 · 1.00252 + 100 · 1.0025
' 101.51 + 101.26 + 101.00 + 100.75 + 100.50 + 100.25 ' 605.27
82
Remarque : Les rentes praenumerando sont utilisées pour constituer un capital/une épargne,
cumuler un fond de prévoyance/retraite, payer une assurance-vie.
83
Généralisons les calculs de l’exemple précédent. On verse en début de chaque période un montant
fixe a, durant n périodes. Le taux de capitalisation pour une période est noté r, et la valeur
finale est notée Vn. Le tableau précédent aurait alors la forme :

N° du Montant du Durée de Valeur finale du


versement versement placement placement

1 a n a · rn

2 a n−1 a · rn−1

3 a n−2 a · rn−2

... a ... ...

n-1 a 2 a · r2

n a 1 a · r1
84
La valeur finale de la rente est donc :

Vn = a · rn + a · rn−1 + a · rn−2 + ... + a · r2 + a · r1

= a · (rn + rn−1 + rn−2 + ... + r2 + r1)

L’expression entre parenthèses est la somme d’une suite appelée géométrique. Il existe une for-
r · (rn − 1)
mule pour calculer cette somme : r + r
n n−1
+r n−2 2 1
+ ... + r + r = .
r−1

On peut donc noter le théorème suivant :

Théorème
Un versement en début de chaque période d’un montant fixe a, durant n périodes, au facteur
de capitalisation pour une période r, produit la valeur finale Vn donnée par :
r · (rn − 1)
Vn = a ·
r−1
85

Exemple
Reprenons notre exemple précédent. Dans cette situation, a = 100, n = 6 et r = 1.0025. En
utilisant la formule pour Vn d’une rente praenumerando, la valeur finale sera en CHF :

1.0025 · (1.00256 − 1)
V6 = 100 · = 605.27, le même résultat qu’en développant...
1.0025 − 1

Exemple
On dépose en début de chaque semestre une somme de 500 CHF durant 10 ans. Les intérêts
sont capitalisés semestriellement à un taux annuel de 2%. Quelle est la valeur finale de cette
rente ?
2%
On cherche Vn, avec a = 500, r = 1 + = 1.01 et n = 20.
2
1.01 · (1.0120 − 1)
V20 = 500 · = 11119.60
1.01 − 1

Après 10 ans, on aura une somme de 11119.60 CHF.


86

Exemple
Combien faut-il déposer au début de chaque mois sur un compte au taux annuel de 2, 4%,
capitalisé mensuellement, si on souhaite disposer de 1500 CHF dans 3 ans ?
2, 4%
On cherche a, avec r = 1 + = 1.002, n = 36 et V36 = 1500.
12
On peut isoler la variable a dans la formule donnée pour Vn :
r−1
a = Vn ·
r · (rn − 1)
1.002 − 1
a = 1500 · ' 40.15
1.002 · (1.00236 − 1)

Il faut déposer 40.15 CHF au début de chaque mois pour obtenir 1500 CHF après 3 ans.
87

Exemple
On dépose au début de chaque trimestre, sur un compte au taux annuel de 1, 2%, capitalisé
trimestriellement, un montant de 200 CHF. Après combien de temps la rente aura-t-elle atteint
la valeur de 5000 CHF ?
1, 2%
On cherche n, avec a = 200, r = 1 + = 1.003, et Vn = 5000.
4
On peut isoler la variable n dans la formule donnée pour Vn :
 r−1 
ln Vn · +1
n= r · a
ln (r)
 1.003 − 1 
ln 5000 · +1
n= 1.003 · 200 = 24.073
ln (1.003)

Il faudra donc plus de 24 trimestres, donc 25 trimestres ou 6 ans et 3 mois, pour atteindre, et
même dépasser 5000 CHF.
88

Définition
La valeur initiale correspond à la somme qui, placée en une fois au début de la période du
premier terme, aurait à la fin de la période du dernier terme, une valeur égale à la valeur
finale de la rente. La valeur initiale est notée V0.

La valeur initiale V0 placée durant la même période doit valoir Vn :


n Vn r · (rn − 1) rn − 1
V0 · r = Vn ⇒ V0 = n = a · n = a · n−1
r r (r − 1) r (r − 1)

Théorème
Un versement en début de chaque période d’un montant fixe a, durant n périodes, au facteur
de capitalisation pour une période r, a pour valeur initiale V0 donnée par :
rn − 1
V0 = a · n−1
r (r − 1)
89

Exemple
On dépose au début de chaque semestre, sur un compte au taux annuel de 1, 2%, capitalisé
semestriellement, un montant de 200 CHF, durant 8 ans. Quelle est la valeur initiale de cette
rente ?
1, 2%
On cherche V0, avec a = 200, r = 1 + = 1.006, et n = 16.
2

On peut utiliser la formule donnée pour V0 :


rn − 1 1.00616 − 1
V0 = a · n−1 = 200 · ' 3060.77
r (r − 1) 1.00616−1(1.006 − 1)
90

Exemple
Contrôlons si la valeur finale est bien la même :
(a) Si l’on place 3060.77 CHF durant 8 ans, on aura à la fin la somme :
C16 = 3060.77 · 1.00616 = 3368.20
(b) Si l’on effectue 16 versements semestriels de 200 CHF, on aura à la fin la somme :
1.006 · (1.00616 − 1)
V16 = 200 · = 3368.20
1.006 − 1

Il faudrait donc placer 3060.77 CHF au tout début pour obtenir la même valeur finale que la
rente donnée, soit 3368.20 CHF.
91

2 La rente postnumerando

Définition
Une rente postnumerando est une rente dont les termes sont échus à la fin de chaque
intervalle de temps.

Exemple
On verse sur un compte d’épargne à la fin de chaque mois un montant de 100.– CHF durant 6
mois. Les intérêts sont capitalisés mensuellement à un taux annuel de 3%. Quelle est la valeur
finale de cette rente ?
Calculons la valeur finale de chacun des termes de cette rente :
3%
• le facteur de capitalisation pour un mois est r = 1 + i = 1 + = 1.0025 ;
12
• il y a 6 termes de 100 CHF ;
• pour chaque terme, la durée de capitalisation diminue de 1 mois.
92

Exemple

N° du Montant du Durée de Valeur finale du


versement versement en placement en placement en CHF
CHF mois

1 100 5 100 · 1.00255 ' 101.26

2 100 4 100 · 1.00254 ' 101.00

3 100 3 100 · 1.00253 ' 100.75

4 100 2 100 · 1.00252 ' 100.50

5 100 1 100 · 1.00251 ' 100.25

6 100 0 100 · 1.00250 ' 100.00

La valeur finale de la rente est donc, en CHF :

V6 = 100 · 1.00255 + 100 · 1.00254 + 100 · 1.00253 + 100 · 1.00252


+ 100 · 1.0025 + 100 · 1.00250
' 101.26 + 101.00 + 100.75 + 100.50 + 100.25 + 100.00 ' 603.76
93
Généralisons les calculs de l’exemple précédent. On verse à la fin de chaque période un montant
fixe a, durant n périodes. Le taux de capitalisation pour une période est noté r, et la valeur
finale est notée Vn. Le tableau précédent aurait alors la forme :

N° du Montant du Durée de Valeur finale du


versement versement placement placement

1 a n−1 a · rn−1

2 a n−2 a · rn−2

3 a n−3 a · rn−3

... a ... ...

n-1 a 1 a · r1

n a 0 a · r0
94
La valeur finale de la rente est donc :

Vn = a · rn−1 + a · rn−2 + a · rn−3 + ... + a · r1 + a · r0

= a · (rn−1 + rn−2 + rn−3 + ... + r1 + r0)

L’expression entre parenthèses est la somme d’une suite appelée géométrique. Il existe une for-
rn − 1
mule pour calculer cette somme : r n−1
+r n−2
+r n−3 1 0
+ ... + r + r = .
r−1

On peut donc noter le théorème suivant :

Théorème
Un versement à la fin de chaque période d’un montant fixe a, durant n périodes, au facteur
de capitalisation pour une période r, produit la valeur finale Vn donnée par :
rn − 1
Vn = a ·
r−1
95

Exemple
On dépose à la fin de chaque semestre une somme de 500 CHF durant 10 ans. Les intérêts sont
capitalisés semestriellement à un taux annuel de 2%. Quelle est la valeur finale de cette rente ?
2%
On cherche Vn, avec a = 500, r = 1 + = 1.01 et n = 20.
2
1.0120 − 1
V20 = 500 · = 11009.50
1.01 − 1

Après 10 ans, on aura une somme de 11009.50 CHF.


96

Exemple
Combien faut-il déposer à la fin de chaque mois sur un compte au taux annuel de 2, 4%, capitalisé
mensuellement, si on souhaite disposer de 1500 CHF dans 3 ans ?
2, 4%
On cherche a, avec r = 1 + = 1.002, n = 36 et V36 = 1500.
12
On peut isoler la variable a dans la formule donnée pour Vn :
r−1
a = Vn · n
r −1
1.002 − 1
a = 1500 · ' 40.23
1.00236 − 1

Il faut déposer 40.25 CHF à la fin de chaque mois pour obtenir 1500 CHF après 3 ans.
97

Exemple
On dépose à la fin de chaque trimestre, sur un compte au taux annuel de 1, 6%, capitalisé
trimestriellement, un montant de 1’000 CHF. Après combien de temps la rente aura-t-elle
atteint la valeur de 100’000 CHF ?
1, 6%
On cherche n, avec a = 10000, r = 1 + = 1.004, et Vn = 1000000.
4
On peut isoler la variable n dans la formule donnée pour Vn :
 r−1 
ln Vn · +1
n= a
ln (r)
 1.004 − 1 
ln 100000 · +1
n= 1000 = 84.29
ln (1.004)

Il faudra donc plus de 84 trimestres, donc 85 trimestres ou 21 ans et 3 mois, pour atteindre, et
même dépasser 100’000 CHF.

Remarque : Les rentes postnumerando sont utilisées principalement pour calculer le rembour-
sement d’une dette ou d’un prêt. La valeur de l’emprunt correspond à la valeur initiale V0 d’une
rente postnumerando.
98

Comme dans le cas d’une rente praenumerando, la valeur initiale V0, est la somme qui, placée
en une fois tout au début de la rente, durant la même période totale, produit une valeur finale
Vn :
n
n V n r −1
V0 · r = Vn ⇒ V0 = n = a · n
r r (r − 1)

Théorème
Un versement en fin de chaque période d’un montant fixe a, durant n périodes, au facteur
de capitalisation pour une période r, a pour valeur initiale V0 :
rn − 1
V0 = a · n
r (r − 1)
99

Exemple
Monsieur Loop veut ouvrir un commerce et souhaite emprunter un capital pour le faire. Il peut
rembourser 2’000 CHF, tous les six mois pendant 12 ans. Les intérêts sont capitalisés semes-
triellement à un taux annuel de 10%. Quelle somme peut-il emprunter ?
10%
On cherche V0, avec a = 2000, n = 24 et r = 1 + = 1.05.
n 24
2
r −1 1.05 − 1
V0 = a · n = 2000 · 24
' 27597.28
r (r − 1) 1.05 (1.05 − 1)

Il pourrait donc emprunter 27’597.28 CHF. Cet emprunt correspond à un remboursement de


24 fois 2’000 CHF, soit 48’000 CHF.
100

Exemple
On emprunte 1’000 CHF à un taux annuel de 12% capitalisé mensuellement. On souhaite rem-
bourser cette dette par 12 versements mensuels.
a) Quelle est la valeur de ces versements ?
12%
On cherche a, avec V0 = 1 000, n = 12 et r = 1 +
0
= 1.01.
12
On isole a dans la formule de V0 :

rn(r − 1) 1.0112(1.01 − 1)
a = V0 · n = 1000 · ' 88.85
r −1 1.0112 − 1

On devra donc effectuer 12 versements de 88.85 CHF pour rembourser 1’000 CHF.

b) Calculer la valeur actualisée de la rente après 3 mois, c-à-d le capital qui est encore à rem-
bourser après 3 mois.
12%
On cherche le nouveau V0, avec a = 88.85, n = 9 et r = 1 + = 1.01.
12
rn − 1 1.019 − 1
V0 = a · n = 88.85 · ' 761.09
r (r − 1) 1.019(1.01 − 1)

Après 3 mois, il reste donc 761.09 CHF à rembourser, sur les 1’000 CHF de départ.
101

3 Exercices
Exercice 4.1
On place chaque début d’année, pendant 6 ans, une somme de 2’000 CHF. Quel est le capital
constitué à la fin de la dernière période de versement ? Le taux annuel de capitalisation est de
2%.
Exercice 4.2
Madame Villa a placé, au début de chaque mois, une somme de 300 CHF capitalisés mensuel-
lement au taux annuel de 2.4%. Elle a effectué le premier versement le 1er janvier 2004. Quelle
était la valeur finale de cette rente à la fin de l’année 2015 ?
Exercice 4.3
Calculer la valeur acquise par une suite de 13 versements de 85 CHF en début de trimestre, au
taux annuel de 1.6% avec capitalisation trimestrielle.
Exercice 4.4
On désire constituer un capital de 8’400 CHF en 40 mois. On verse au début de chaque mois
la même somme. Les intérêts sont capitalisés mensuellement au taux annuel de 3%. Calculer la
somme versée mensuellement.
Exercice 4.5
On place chaque début d’année, pendant 5 ans, une somme de 1’800 CHF.
102
a) Quel est le capital constitué à la fin de la rente ? Taux annuel de capitalisation : 1%.
b) Quel capital devrait être versé, de manière unique au tout début, pour obtenir le même capital
final ?
Exercice 4.6
Une personne peut verser chaque début d’année 1’600 CHF sur un compte épargne. Les intérêts
sont capitalisés annuellement au taux de 3%. Calculer le nombre minimal de versements pour
que le capital disponible soit au minimum de 10’000 CHF.
Exercice 4.7
On verse chaque début de semestre, pendant 7 ans, une somme de 430 CHF. Le taux annuel est
2.5% et la capitalisation est semestrielle. Calculer la valeur acquise à la fin de la rente.
Exercice 4.8
La valeur acquise à la fin de la dernière période par une suite de versements trimestriels constants
de 1’230 CHF est 32’661.29 CHF. La capitalisation des intérêts est trimestrielle, au taux annuel
de 3.2%.
a) Les versements sont effectués en début de trimestre, calculer le nombre de versements.
b) Quel versement unique tout au début de la rente aurait produit la même valeur acquise ?
Exercice 4.9
On place chaque début d’année, pendant 10 ans, une somme de 1’800 CHF.
a) Quel est le capital constitué à la fin de la dernière année ? Le taux annuel de capitalisation
103
est de 1.2%.
b) Quel est ce capital si ce placement est effectué en versant 450 CHF au début de chaque
trimestre, avec une capitalisation trimestrielle pour le même taux annuel ?
104
Exercice 4.10
Pendant combien de temps faut-il capitaliser trimestriellement des versements de 500 CHF en
début de trimestre, pour obtenir au moins 15’000 CHF à un taux annuel de 2% ?
Exercice 4.11
Madame Roi place à la fin de chaque année, pendant 4 ans, une somme de 900 CHF au taux
annuel de 5%. La capitalisation est annuelle.
On veut connaître la somme qui sera disponible au moment du 4ème versement.
Exercice 4.12
A la fin de chaque mois, Anita dépose 300 CHF sur un compte où les intérêts sont capitalisés
mensuellement au taux de 3% par année. De quelle somme disposera-t-elle dans 5 ans ?
Exercice 4.13
Lucien veut économiser 3’000 CHF en deux ans. Pour cela, il décide de déposer à la fin de chaque
mois un montant fixe, capitalisé mensuellement au taux annuel de 2.7%. Quelle somme doit-il
mettre sur ce compte chaque fin de mois ?
Exercice 4.14
A la fin de chaque semestre, Laurent dépose 600 CHF sur un compte où les intérêts sont capi-
talisés semestriellement au taux de 2.5% par année. Dans combien de temps aura-t-il cumulé au
moins 5’000 CHF ?
Exercice 4.15
105
Pour régler une dette, une personne paie 390 CHF chaque fin de trimestre, pendant 2 ans.
Calculer le montant de la dette avec un taux d’actualisation annuel de 8%.
Exercice 4.16
Lylou emprunte 5’000 CHF à un taux de 14% annuel, capitalisé semestriellement. Elle souhaite
rembourser cette dette en 10 versements semestriels égaux. Quelle doit être la valeur de ces
versements ?
Exercice 4.17
Samuel emprunte 2’500 CHF, à un taux de 12% annuel, capitalisé trimestriellement. Il compte
rembourser en effectuant 20 versements trimestriels égaux.
Quelle doit être la valeur de ces versements ?
Exercice 4.18
Un étudiant doit emprunter afin de financer ses études. Il estime qu’en travaillant le soir, il peut
se permettre de rembourser un montant de 1’000 CHF tous les six mois, durant quatre ans.
Sachant que les intérêts sont capitalisés semestriellement au taux annuel de 13%, quel montant
peut-il emprunter ?
Exercice 4.19
La ville de Payerne veut améliorer l’éclairage public. Cependant, ceci est très coûteux et la
commune doit faire un emprunt. Elle remboursera à la banque 5’000 CHF par mois durant 8
ans, à un taux annuel de 9%, capitalisé mensuellement. Quelle somme a été empruntée ?
106
Exercice 4.20
Le paiement d’un matériel de 47’000 CHF se fait par 4 annuités constantes de fin de période, la
première dans un an. Au taux annuel de 9%, calculer le montant de l’annuité.
Exercice 4.21
Leo emprunte 3’000 CHF pour acheter une voiture. Le contrat stipule que les intérêts sont ca-
pitalisés mensuellement à un taux annuel de 12%, et que le remboursement aura lieu en 36
versements mensuels égaux.
a) Quel est le montant de ces versements ?
b) Le contrat prévoit qu’après 12 versements, il peut exécuter un versement unique pour rem-
bourser la dette résiduelle. Que vaut ce paiement unique ?
Exercice 4.22
Madame et Monsieur Fleur souhaitent acheter une maison au prix de 700’000 CHF. Ils ont des
fonds propres d’un montant de 150’000 CHF, et doivent donc emprunter 550’000 CHF. Le taux
d’intérêt annuel proposé par le banquier est de 1.8%, à capitaliser mensuellement.
Ils peuvent assumer au maximum des versements de 2’000 CHF par mois pour rembourser la
maison, et souhaitent être libérés de cette dette dans 30 ans. Ce rêve est-il à leur portée ? Justifier
la réponse.
Exercice 4.23
Pour payer un fonds de commerce, on a les trois possibilités suivantes :
107
a) 400’000 CHF payable comptant,
b) 600’000 CHF payables dans 5 ans,
c) 13 annuités de 50’000 CHF chacune, la première payable dans un an.
Calculer, au taux annuel d’actualisation de 8%, l’offre la plus avantageuse.
Exercice 4.24
Pour réaliser l’aménagement de son magasin, un responsable a réalisé un plan de financement :
- emprunt : 20’000 CHF ;
- remboursement à mensualités constantes ;
- durée 5 ans ;
- taux annuel 5.4%.
Calculer le montant d’une mensualité.
Exercice 4.25
Une école doit être agrandie et le cercle scolaire décide de faire un emprunt. Il faudra rembourser
chaque année à la banque 400’000 CHF à un taux annuel de 14%.
a) Combien d’années va durer ce remboursement si les travaux coûtent 2’000’000 CHF ?
b) Quelle est la valeur du dernier versement ?
Exercice 4.26
Une dette de 1’500 CHF est remboursée par des versements mensuels de 68.12 CHF. Au taux
annuel de 8.4%, calculer le nombre de mensualités.
108

4 Solutions
Solution 4.1 12’868.57 CHF
Solution 4.2 50’106.07 CHF
Solution 4.3 1’136.44 CHF
Solution 4.4 199.44 CHF
Solution 4.5 a) 9’273.63 CHF, b) 8’823.54 CHF
Solution 4.6 6 versements
Solution 4.7 6’616.12 CHF
Solution 4.8 a) 24 versements, b) 26’976.19 CHF
Solution 4.9 a) 19’231.81 CHF, b) 19’151.43 CHF
Solution 4.10 28 versements
Solution 4.11 3’879.11 CHF
Solution 4.12 19’394.01 CHF
Solution 4.13 121.80 CHF
Solution 4.14 8 versements
Solution 4.15 2’856.94 CHF
109
Solution 4.16 711.89 CHF
Solution 4.17 168.04 CHF
Solution 4.18 6’088.75 CHF
Solution 4.19 341’292.19 CHF
Solution 4.20 14’507.43 CHF
Solution 4.21 a) 99.64 CHF, b) 2’116.75 CHF
Solution 4.22 Oui, la mensualité s’élèverait à 1’978.34 CHF
Solution 4.23 La c est la plus avantageuse
Solution 4.24 381.10 CHF
Solution 4.25 a) 10 ans, b) 79’524.69 CHF
Solution 4.26 24 mois
Chapitre 5
Les fonctions (applications)

1 Notions de base
Les applications et les fonctions sont des outils de représentation appropriés et indispensables
pour les mathématiques et les sciences en général. Elles apparaissent à chaque fois qu’un phéno-
mène, une grandeur ou un objet peut être associé ou dépend d’un(e) (ou de plusieurs) autre(s).

Exemple
a) A chaque personne dans une école on associe sa date d’anniversaire.
b) A chaque lieu on peut associer une valeur pour l’altitude.
c) Le chiffre d’affaire d’une entreprise dépend de la quantité vendue.
d) A chaque animal on peut faire correspondre son rythme cardiaque moyen.
111
Modélisons mathématiquement l’exemple a) ci-dessus :
Nous associons à chaque élément de l’ensemble E des personnes dans une école exactement un
élément de l’ensemble A = {01.01; 02.01; 03.01; . . . ; 28.02; 29.02; 01.03; . . . ; 30.12; 31.12} de tous
les jours de l’année.

Définition
Une fonction (ou application) f est une relation entre deux ensembles. Elle fait corres-
pondre à chaque élément x de l’ensemble de départ (ou ensemble de définition) D
exactement un élément y de l’ensemble d’arrivée A. On note :

f : D −→ A
x 7−→ y = f (x)

On dit que f (x) est l’image de x par la fonction f et que x est la préimage (ou l’antécé-
dent) de f (x) par la fonction f . De plus x est la variable de la fonction f et l’expression
f (x) est lue "f de x"

Remarque : L’ensemble de départ d’une fonction f est souvent aussi appelé ensemble de
définition ou domaine de définition et noté D, Df , Df ou EDf .
112

Exemple
Si on considère les deux ensembles D = {1; 2; 3} et A = {a; b; c} on peut créer différentes
fonctions :

f: D −→ A g: D −→ A h: D −→ A
1 7−→ a 1 7−→ a 1 7−→ b
2 7−→ b 2 7−→ a 2 7−→ c
3 7−→ c 3 7−→ a 3 7−→ a
113

Exemple
Soit D = {Vache ; Porc ; Cheval ; Mouton ; Chèvre ; Lapin ; Poulet ; Chat} l’ensemble de cer-
tains animaux de la ferme alors la fonction

r: D −→ N
Vache 7−→ 66
Porc 7−→ 75
Cheval 7−→ 38
Mouton 7−→ 80
Chèvre 7−→ 80
Lapin 7−→ 213
Poulet 7−→ 275
Chat 7−→ 130
associe à chaque élément de D son rythme cardiaque moyen (en battements par minute).

La plupart des fonctions qu’on rencontre dans le cadre du gymnase sont des fonctions réelles,
c.-à-d. des fonctions dont les ensembles de départ et d’arrivée sont R ou des parties de R.
D’ailleurs beaucoup de formules mathématiques peuvent être vues comme des fonctions.
114
115

Exemple
a) L’expression P = 2πr fait correspondre à chaque longueur de rayon r le périmètre P du
cercle correspondant. On peut écrire :
P : R+ −→ R+
r 7−→ P (r) = 2πr
Les éléments des ensembles de départ et d’arrivée sont tous des nombres réels positifs.

b) L’expression c = 22 + b2 détermine la longueur de l’hypoténuse c d’un triangle rectangle
dont une cathète vaut 2 en fonction de l’autre cathète b, qui est variable. Donc :
c : R+ −→ R+ √
b 7−→ c(b) = 22 + b2

c) La fonction qui associe à chaque nombre entier son carré augmenté de 5 unités est :
f : Z −→ N
x 7−→ f (x) = x2 + 5

d) La distance d dans la formule d = v · t dépend de la vitesse v et du temps t. On écrit :


c : R2 −→ R
(v; t) 7−→ d(v; t) = v · t
116
Remarque :
1) Les trois premiers exemples ci-dessus sont des fonctions réelles d’une seule variable tandis
que le dernier exemple est une fonction de deux variables !
2) Il est important de distinguer les deux flèches utilisées dans la notation des fonctions :
−→ indique une correspondance entre deux ensembles.
7−→ indique une correspondance entre deux éléments : c.-à-d. entre la préimage et son image.
3) Le plus souvent une fonction n’est pas définie par une longue liste qui indique la correspon-
dance pour chaque élément de D, mais plutôt par une "règle" qui est la plupart du temps
(dans le cadre de l’école) une expression algébrique.
4) Dans la littérature mathématique le terme de fonction est parfois réservé aux applications
dont les ensembles de départ et d’arrivée sont des ensembles de nombres.
5) L’ensemble de départ (ensemble de définition) doit être bien défini, tandis que pour l’ensemble
d’arrivée aucune condition n’est exigée.

2 Représentation d’une fonction


2.1 Le diagramme sagittal
Ce type de diagramme est souvent utilisé quand les ensembles de départ et d’arrivée sont des
ensembles finis !
117

Exemple
Le diagramme sagittal qui associe aux animaux de la ferme leur rythme cardiaque est

Ce diagramme nous permet rapidement de constater que deux animaux ont un rythme cardiaque
moyen identique de 80 battements par minute et qu’aucun de ces animaux n’a un rythme
cardiaque de 200 battements par minute.

2.2 Le tableau de correspondance


Le tableau de correspondance (ou tableau de valeurs) d’une fonction f illustre plusieurs couples
constitués toujours par un élément x de l’ensemble de départ et son image correspondante f (x)
dans l’ensemble d’arrivée.
118

Exemple
Soit la fonction
g : R+ −→ R

x 7−→ g(x) = x
Alors un tableau de correspondance est par exemple
x 4 9 1 0 2 2.75 π 10
√ √ √ √
g(x) 2 3 1 0 2 ≈1.414 2.75 ≈1.658 π ≈1.772 10 ≈3.162
119

2.3 Le graphe d’une fonction


Le graphe d’une fonction f est l’ensemble Gf formé par tous les couples d’éléments liés par la
correspondance f . Mathématiquement on peut écrire :

Gf = {(x; y)|x ∈ D, y ∈ A, y = f (x)}

Si f est une fonction réelle (D et A sont des ensembles de nombres) alors on peut tracer le
graphe de f dans un système cartésien. L’axe des abscisses devient "l’axe des éléments de D"
et l’axe des ordonnées devient "l’axe des éléments de A".

Le graphe Gf d’une fonction f : R −→ R.


120
Remarque : Pour tracer le graphe d’une fonction sans ordinateur ou calculatrice graphique il
est presque toujours indispensable d’élaborer un tableau de correspondance de la fonction.

Exemple

a) A l’aide du tableau de correspondance de la fonction g(x) = x (voir exemple précédent)
nous pouvons tracer le graphe de cette fonction en reliant par une courbe lisse les points
obtenus par le tableau.
121

Exemple
b) Comme la fonction
h : Z+ −→ R
1
x 7−→ h(x) = x
2
n’est définie que sur l’ensemble des nombres entiers, son graphe est un ensemble de points
qui ne sont pas reliés par une courbe.
122

Exemple
c) Le graphe de
j : R −→ R
1
x −
7 → j(x) = 2
x +1
est
123

3 Signe d’une fonction


En mathématiques, nous sommes souvent amenés à étudier le signe d’une fonction. Cela peut
nous servir lors de l’étude de la variation d’une fonction, lors de l’étude de la courbure d’une
fonction, lors de recherche de domaines de définition, lors de résolutions d’inéquations, etc ...
Nous allons commencer par un petit rappel sur les intervalles.

3.1 Les intervalles

Définition
On appelle intervalle réel un ensemble de nombres délimité par deux nombres réels consti-
tuant une borne inférieure et une borne supérieure. Un intervalle contient tous les nombres
réels compris entre ces deux bornes.
Cette définition regroupe les intervalles des types suivants avec a, b ∈ R, et a < b :
• {x ∈ R | a < x < b} = ]a, b[. Intervalle ouvert.
• {x ∈ R | a ≤ x ≤ b} = [a, b]. Intervalle fermé.
• {x ∈ R | a ≤ x < b} = [a, b[. Intervalle fermé à gauche et ouvert à droite.
• {x ∈ R | a < x ≤ b} = ]a, b]. Intervalle ouvert à gauche et fermé à droite.
124

Exemple
• ] − 1, 2[= {x ∈ R | −1 < x < 2}
−1 2
• [2, 4] = {x ∈ R | 2 ≤ x ≤ 4}
2 4
• [−1, 4[= {x ∈ R | −1 ≤ x < 4}
−1 4
• ]0, 3.5] = {x ∈ R | 0 < x ≤ 3.5}
0 3.5

Définition
Lorsque l’une des bornes est infinie (−∞ ou +∞), on dit que l’intervalle est non-borné.
Cette définition regroupe les intervalles des types suivants avec a ∈ R :
• {x ∈ R | x < a} = ] − ∞, a[.
• {x ∈ R | x ≤ a} = ] − ∞, a].
• {x ∈ R | x > a} = ]a, +∞[.
• {x ∈ R | x ≥ a} = [a, +∞[.
125

Exemple
• ] − ∞, 2[= {x ∈ R | x < 2}.
2
• ] − ∞, 4] = {x ∈ R | x ≤ 4}.
4
• ] − 1, +∞[= {x ∈ R | x > −1}.
−1
• [0, +∞[= {x ∈ R | x ≥ 0}.
0

3.2 Lecture graphique du signe d’une fonction


126

Exemple
On considère la fonction qui représente la température mesurée à la station météorologique de
Payerne le 22.12.2014. Cette fonction est définie sur l’intervalle [0; 24[.

Température à Payerne le 22.12.2014


10

Température [°C] 8

0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24
-2

-4 Temps [h]

Nous pouvons aisément constater que :


— la température est strictement positive pour h ∈ [0h; 2h[ ∪ ]8h30; 21h[,
— la température est nulle lorsque h ∈ {2h; 6h; 8h30; 21h},
— la température est strictement négative pour h ∈ ]2h; 8h30[ \{6h} ∪ ]21h; 24h[.
127

Définition
Donner le signe d’une fonction f (x) consiste à dire pour quelles valeurs de x la fonction est :
— strictement positive (f (x) > 0),
— nulle (f (x) = 0),
— strictement négative (f (x) < 0).

Remarque : Souvent, le signe d’une fonction sera donné à l’aide d’un tableau.

Exemple
Voilà à quoi ressemble le tableau de signes de l’exemple précédent.
0° 0° 0° 0°
T(h)
2h 6h 8h30 21h
128

Exemple
1 11
dont le graphe est donné ci-dessous.
Soit la fonction f (x) = x3 − x2 − x + 6 15
2 2
10

0
-4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5

-5

-10

Le tableau de signes est le suivant :


-15
0 0 0
f(x)
-3 1 4
129

Exemple
15
(x + 4)(x − 6)
Soit la fonction f (x) = dont le graphe est donné ci-dessous.
5(x + 2)
10

-12 -10 -8 -6 -4 -2 0 2 4 6 8 10 12

-5

-10

Le tableau de signes est le suivant :


-15

0 0
f(x)
-4 -2 6

Remarque : Il y a un changement de signe en −2 et ce sans que la fonction ne passe par 0. En


effet, un changement de signe peut avoir lieu aux valeurs exclues du domaine de définition (Ici :
D = R r {−2}).
130
Remarque : Si l’expression est une somme de plusieurs termes, on ne peut conclure
rapidement que si ceux-ci ont le même signe.

Exemple
1) Le signe de f (x) = 5 + (x − 1)2 est immédiat car 5 > 0 et (x − 1)2 > 0, donc f (x) > 0, ∀x.
4
2) Pour le signe de f (x) = 1− 2 , nous ne pouvons pas conclure rapidement ; il faut transformer
x
l’écriture de f (x).

Dans toutes les situations différentes de l’exemple 1), pour étudier le signe d’une expression f (x),
il faut en général suivre les étapes suivantes :

a) Réduire f (x) au même dénominateur.


b) Factoriser f (x) autant que nécessaire.
c) Étudier le signe de chaque facteur, tant du numérateur que du dénominateur.
d) Indiquer le signe de f (x) dans la dernière ligne du tableau en appliquant les règles de
signe d’un produit ou d’un quotient en explicitant les zéros et les valeurs interdites.

Les points a) et b) nous sont déjà connus. Nous allons maintenant nous concentrer dans un
premier temps sur le point c).
131

3.3 Signe d’une fonction de degré 1


Rappel : Une fonction de degré 1 est de la forme f (x) = ax + b avec a 6= 0. Sa représentation
−b
graphique est une droite et son zéro est x0 = .
a

Théorème
Le signe de la fonction f (x) = ax + b est celui de a pour les valeurs supérieures au zéro
−b
x0 = et le signe contraire pour les valeurs inférieures à x0.
a
132

Exemple
Soient f (x) = x − 2 et g(x) = −2x − 1.
1

0
f(x)
2 -2 -1 0 1 2 3

g(x)
0 -1
f(x)
g(x)
1
− -2

3.4 Signe d’un polynôme de degré 2


Rappels :
— Une fonction de degré 2 est de la forme f (x) = ax2 + bx + c avec a 6= 0.

— Sa représentation graphique est une parabole.


√ 133

−b ± b2 − 4ac
— Ses eventuels zéros sont x1;2 = .
2a
— Soit ∆ = b2 − 4ac le discriminant.
• Si ∆ > 0, la fonction possède deux zéros.
• Si ∆ = 0, la fonction possède un seul zéro.
• Si ∆ < 0, la fonction ne possède pas de zéro.

Théorème
Le signe de f (x) = ax2 + bx + c est celui de a sauf entre les zéros x1 et x2 s’ils existent.
134

Exemple
1 3
Soit f (x) = x2 − 3.
2
2
r
1
−0 ± 02− 4 · · (−3) √ 1
2
x1;2 = =± 6
1
2· -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5
2
-1

0 0 -2

f(x) -3
−√ 6 √6
135

Exemple
1
6 5
Soit g(x) = − x2 + 2x − . 0.5
5 6
1
q 0 0.5
−6 −5 -2.5 -2 -1.5 -1 -0.5 1.5 2 2.5 3 3.5
 
2
−2 ± 2 − 4 · 5 · 6 5 -0.5
x1;2 = −6
 =
2· 5 6 -1

-1.5

0 -2

g(x) -2.5
5
6
-3
136

Exemple
7
1
Soit h(x) = x2 − 3x + 5.
2 6

r 5
1
3± 9−4· ·5 √
2 4
x1;2 = = 3 ± −1 = ∅
1
2· 3

2
2

h(x) -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 7 8

-1
137

3.5 Signe d’un produit de polynômes

Théorème
Tout polynôme peut être exprimé en un produit de polynômes du premier et / ou du
deuxième degré à discriminant négatif.

Voilà pourquoi nous n’étudierons pas le signe d’un polynôme de degré supérieur à 2, mais nous
nous concentrerons maintenant sur le produit de polynômes de degrés 1 et 2.

Marche à suivre :
(a) Factoriser la fonction polynômiale.
(b) Etudier le signe de chaque facteur (de degré 0, 1 ou 2) à l’aide de tableaux que l’on va placer
les uns sous les autres en ordonnant les différents zéros des facteurs.
(c) Utiliser la règle des signes pour les produits dans une dernière ligne récapitulative contenant
tous les zéros des différents facteurs.
138

Exemple
Soit f (x) = −4x3 + 6x2 + 10x. Factorisons : f (x) = −2 · x · (2x2 − 3x − 5). Nous avons
donc affaire à un triple produit.
B −2, de degré 0, ne possède pas de zéro. Il figurera dans le tableau. Son signe est −.
B x, de degré 1 : (1x + 0), possède comme zéro la valeur 0.
B 2x2 − 3x − 5, de degré 2, possède 0, 1 ou 2 zéros que nous devons trouver :
p
3 ± (−3)2 − 4 · 2 · (−5) 3 ± 7 5
x1;2 = = . Donc x1 = et x2 = −1.
2·2 4 2

−2
0
x
0
0 0
2
2 x −3 x −5
−1 5
2
0 0 0
2
−2⋅x⋅(2 x −3 x −5)
−1 0 5
2
139

3.6 Signe d’un quotient de polynômes


La méthode est la même que pour le signe d’un produit de polynôme ; à une exception près.
Dans la dernière ligne récapitulative, les zéros du polynôme du dénominateur seront remplacés
par des valeurs impossibles. En effet, il est interdit de diviser par 0.

Exemple
1 − x2 (1 + x) · (1 − x)
Soit f (x) = 2 = .
x − 3x − 4 (x − 4) · (x + 1)
0
1+ x
−1
0
1−x
1
0
x−4
4
0
x +1
−1

0
(1+ x )⋅(1− x )
(x −4)⋅(x +1) −1 1 4
140

Exemple
x−4 x
Soit f (x) = − . Il s’agit d’une différence de deux fractions. Nous devons commencer
x + 5 2x − 4
par mettre cette fonction au même dénominateur.

(x − 4)(2x − 4) − x(x + 5) 2x2 − 4x − 8x + 16 − x2 − 5x x2 − 17x + 16


f (x) = = = f (x) =
(x + 5)(2x − 4) 2(x + 5)(x − 2) 2(x + 5)(x − 2)
(x − 1)(x − 16)
2(x + 5)(x − 2)

0 0
(x-1)(x-16)
1 16
2

0 0
(x+5)(x-2)
-5 2

0 0
(x-1)⋅(x-16)
2⋅(x+5)⋅(x-2) -5 1 2 16
141

4 Exercices
Exercice 5.1
Déterminer le plus grand sous-ensemble des nombres réels sur lequel chacune des expressions
définit une fonction :

(a) f1(x) = x + 9x + 67
8 3
p
(i) f9(x) = (x + 1) (x − 3)
1 p
(b) f2(x) = 2 (j) f10(x) = x2 − 3
x − 7x − 18 p
2x2 − 13 (k) f11(x) = x2 − x + 3
(c) f3(x) = p
x+5 (l) f12(x) = 9x − x2 − 20
5x + 18 p
(d) f4(x) = 2 (m) f13(x) = −2x2 + x − 1
3x + 7 r
7 x+1
(e) f5(x) = x2 + 6 − (n) f14(x) =
x x−3

3x − 11 (o) f15(x) = 5 x − 1
(f) f6(x) = 2
2x + 3x
(p) f16(x) = 52x−3
1
(g) f7(x) = (q) f17(x) = log(7x + 4)
(x + 3)(2x2 − x + 4)
√ √
(r) f18(x) = log x − 4
2

(h) f8(x) = x + 1 · x − 3
142
Exercice 5.2
On considère la fonction définie par g(x) = x3 − 2x. Déterminer :

a) g(2) c) g(−3) e) g(a − 1)


b) g(30) d) g(−2u) f) g(x + h) − g(x)
143
Exercice 5.3
Déterminer le domaine de définition des fonctions suivantes.

(a) h(x) = 2x4 + 6x − 11 (h) s(x) = √


1
1 − x2
2
(b) i(x) =
x x3 − 2x
(i) t(x) = 2
x +1

(c) j(x) = x
x2 + 2
√ (j) u(x) = 2
(d) k(x) = 3
−3x x −1

2x4
(k) v(x) = 2
p
(e) l(x) = 25 − x2 x +5

3x2 − 12 1 1
(f) o(x) = (l) y(x) = −
2x x+2 x−2

1 4x
(g) r(x) = 2 (m) z(x) =
2x + x + 1 x−5
144
Exercice 5.4
Donner l’ensemble des images des fonctions suivantes :

a : N −→ N
(a)
x 7−→ Reste de la division de x par 7.

b : R −→ R
(
(b) 2+x si x est positif
x 7−→
2−x si x est strictement négatif

c : R −→ R
1 si x est positif
(c)


x 7−→ 0 si x = 0
si x est strictement négatif

 −1

Exercice 5.5
Soit f (x) : x 7−→ x2 une application
 de l’ensemble
 des rationnels vers lui-même.
1 3
Soit A = {−5; −2; 0; 2; 5} et B = 0; ; 1; ; 2 .
2 2
Calculer f (A) et f (B).
145
Exercice 5.6
Diverses règles sont utilisées pour établir le dosage pour enfant d’un médicament, en pourcentage
du dosage pour adulte. Ces règles sont exprimées en fonction de l’âge t d’un enfant et sont valides
pour t compris entre 2 et 13 ans, y-compris.

100t 25
Règle de Young : Y (t) = Règle de Crowling : C(t) = (t + 1)
t + 12 6

(a) Établir un tableau de correspondance en trois lignes


(b) A partir de quel âge la première règle produit-elle des dosages supérieurs à la deuxième règle ?
(c) A quel âge ces dosages différent-ils le plus ?
(d) Calculer alors la différence des deux dosages pour enfant, pour un dosage adulte de 10ml
(e) Comparer la différence des deux dosages avec le dosage le plus petit. Quel pourcentage cela
représente-t-il ?

Exercice 5.7
Etudier le signe des fonctions suivantes :

(a) f1(x) = −1 (b) f2(x) = 2


146
(c) f3(x) = x (l) f12(x) = x − 7x + 12
2

(d) f4(x) = x + 5 (m) f13(x) = x2 + x + 1


(e) f5(x) = −x + 3 (n) f14(x) = −x2 + 4x − 4
(f) f6(x) = 2x + 5 (o) f15(x) = −2x2 − 3x + 5
(g) f7(x) = −3x − 4 (p) f16(x) = −3x2 − 2x + 1
(h) f8(x) = x2 (q) f17(x) = 6x2 + 5x − 4
(i) f9(x) = x2 + 4
(r) f18(x) = x2 − 10x
(j) f10(x) = x2 − 9
(s) f19(x) = −x3
(k) f11(x) = x2 + 2x + 1
(t) f20(x) = −18x2 + 36x

Exercice 5.8
Etudier le signe des fonctions suivantes :

(a) f1(x) = (2x − 5)(3 − x)(−x − 5) (c) f3(x) = −5(x + 2)(x4 − 9x2)

(b) f (x) = x(x2 − 1)(x + 1)(3 − 2x)


147
x+5 4−x
(d) f4(x) = (j) f10(x) =
4 −7
−2x + 1
(e) f5(x) = −(7x − 11)2
2x (k) f11(x) = 2
x + 8x + 20
x2 − x − 1
(f) f6(x) =
x−3 3x3 − 12x
(l) f12(x) = 2
12x2 − 23x + 5 x − 12x + 11
(g) f7(x) =
1−x
x9 − 16x7
(x + 5)(x − 2) (m) f13(x) =
(h) f8(x) = 2x
(x − 2)(3 − 2x)
−3x2 − 11x − 4 3x − 12
(i) f9(x) = (n) f14(x) =
x2 − 8x + 16 ((x − 5)(x + 2))2

Exercice 5.9
Etudier le signe des fonctions suivantes :

3x + 5 7 − 2x x2 − 5x + 10 0.3 − 5x 5x2 + 3.5


(a) f1(x) = + (c) f3(x) = + +
4 3 2x − 4 2−x 5x − 10
x 4
(b) f2(x) = + 2x 2
4 x (d) f4(x) = 2

148
x 3x 2x + 3 x − 3
(e) f5(x) = 2
− 2
(f) f 6 (x) = −
x − 4x + 3 x − 2x + 1 x+3 x−4
1 2 3
(g) f7(x) = 2 + +
x − 4 x2 − x − 2 x2 + 2x + 3
1 3 1
(h) f8(x) = − +
(x + 1)(x + 2) (x + 1)(x + 3) 2(x + 2)(x + 3)
x2 + 16 1 x2 − 2x
(i) f9(x) = 2
· 5·
1−x x x+1
x−1 1 − x2 1
(j) f10(x) = 3 · ·
x − x2 x2 − 6x + 5 x + 1
149

5 Solutions
Solution 5.1

(a) Df1 = R
i √ i h√ h
(j) Df10 = −∞; − 3 ∪ 3; +∞
(b) Df2 = R r {−2; 9} (k) Df11 = R
(c) Df3 = R r {−5} (l) Df12 = [4; 5]
(d) Df4 = R (m) Df13 = ∅
(e) Df5 = R∗ (n) Df14 = ]−∞; −1] ∪ ]3; +∞[
 
3 (o) Df15 = R
(f) Df6 = R∗ r −
2
(p) Df16 = R
(g) Df7 = R r {−3}  
−4
(h) Df8 = [3; +∞[ (q) Df17 = ; +∞
7
(i) Df9 = ]−∞; −1] ∪ [3; +∞[ (r) Df18 = ]−∞; −2[ ∪ ]2; +∞[
150
Solution 5.2
(a) g(2) = 4
(b) g(30) = 260940
(c) g(−3) = −21
(d) g(−2u) = −8u3 + 4u
(e) g(a − 1) = a3 − 3a2 + a + 1
(f) g(x + h) − g(x) = h3 + 3xh2 + 3x2h − 2h
Solution 5.3

(a) Dh = R (h) Ds = ]−1; 1[


(b) Di = R∗ (i) Dt = R
(c) Dj = R+
(j) Du = R r {−1; 1}
(d) Dk = R
(k) Dv = R
(e) Dl = [−5; 5]
(f) Do = R∗ (l) Dy = R r {−2; 2}
(g) Dr = R (m) Dz = R r {5}
151
Solution 5.4

(a) Im(a) = {0; 1; 2; 3; 4; 5; 6} (b) Im(b) = [2; +∞[ (c) Im(c) = {−1; 0; 1}

Solution 5.5  
1 9
f (A) = {0; 4; 25} et f (B) = 0; ; 1; ; 4
4 4
Solution 5.6
t 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
(a) Y (t) 14 20 25 29 33 37 40 43 45 48 50 52
C(t) 13 17 21 25 29 33 38 42 46 50 54 58
(b) A partir de 9 ans, 9 mois et 8 jours
(c) À 13 ans
(d) 0.63 ml
(e) 12.2%
152
Solution 5.7

(a) -1 0 0 0
x2 -2x2-3x+5
(h) 0 (o) -5/2 1
(b) 2

0 (i) x2+4 -3x2-2x+1


0 0
x
(c) 0 (p) -1 1/3
0 0
x -9
2

0 (j) -3 3 0 0
x+5 6x2+5x-4
(d) -5 (q) -4/3 1/2
0
x2+2x+1
0 (k) -1
-x+3 0 0
(e) 3 x2-10x

2
0 0 (r) 0 10
x -7x+12
0 (l) 3 4
2x+5 0
(f) -5/2 -x3
(m) x +x+1
2 (s) 0
0
-3x-4
(g) -4/3 0 0 0
-x2+4x-4 -18x2+36x
(n) 2 (t) 0 2
0 30 0
x2-1 (3-2x)
0-1 1 3/2 153
-5
-x-5 0 0
Solution 5.8 -5 0 -3x 2
-11x-4
x+1 0 (x+5)(x-2) 0
0-1 0 0 -3.26 -0.41
(h)
2
x (x-2)(3-2x) -5 3/2 0
(2x-5)(3-x)(-x-5) 0 0 2
(a) 3-2x -5 5/2 3 x2-8x+16
0 3/2 4
x+2
0 -2 0 0 0 0
2 4-x
-3x2-11x-4 0 0
x(x -1)(x+1)(3-2x)
(b) x2-9
0 -1 0 1 0 3/2
(i) x2-8x+164 -3.26 -0.41 4
-3 3 -7
0 0
x+5 0 0 0 0 -(7x-11)² 0
-52-9)
-5(x+2)x2(x 4-x 3x0
(c) -3 -2 0 3 (j) -7 4
11/7 0
4 x²+8x+20 0 0
0
-2x+1 x2-4
x+5 0 1/2 -(7x-11)² -2 0 2
0
(d) 4
2x -5 (k) x²+8x+20
x2-12x+11
11/7 0 0 0
0 x⁷
0 0 0 1 11
x -x-1
2

-2x+1 -0.62 0
1.62 2
3x(xx²-16
-4) 00 0 0 0
2x
(e) 0 1/2 0 (l) 2
x -12x+11 -4
-2 0 14 2 11
x-3
3 0
2x
0 0
12x 2
-23x+50 0
x -x-1
2 0 0
1/4 5/3 3x-12
x-3
(f) -0.62 1.62 03 x⁷ (x²-16) 0 4 0
1-x
1 (m) 2x
((x-5)(x+2))²
-4 0 0 4 0
-2 5
12x2-23x+5 0 0

(g) 1-x 1/4 1 5/3 3x-12 0


(n) ((x-5)(x+2))² -2 4 5
0
0 x+3
x+43 -3 0 154
-43 6x-1
Solution 5.9 x-4
0
1/6
12 0 4 0
(x+2)(x-2)
x²+16
x+43 0 -2 0 2
00
x²-5x-3 x²+16
(a) 12
4x
0-43
(f) (x+3)(x-4)
-3x-5
-3 0
-0.54 4 5.54
-5/3
0 0 0 x+1 0 0
3(x-1)(x-4) x(x-2) -1 0 0
0 (x+1)(x+2)
x²+16 6x-4 1 4 0 -2 0 2 -1
0
2/3 0
x²-5x-3 x-1 0 0
(b) 4x 2(x-2) 0
(g) (x+3)(x-4) 1-x² -2 -1 0 1/6 1 2
1
2 -1
2(x+3) 0 0
0
x 1-x² -30
3(x-1)(x-4) 0 0 0 0 x⁵ -1 1
-2x(x-4) -3x-5 0 0
0
(c) 2(x-2) 0 1 2 0 4 40
x2-3x+2
1 2
(h) 2(x+1)(x+2)(x+3) x² 0 -3
0
-2 -5/3 -1
0 x+1
(x-1)² -1 0
6x-4 0
1 (x-1)²
1 0
(d) 2
x(x -3x+2)
x-3 0 2/3 0
1 2
x (x²+16)(x-2)

3 (i) x⁵(1-x²)(x+1)
(x-5)(x+1)
-1 0 0 1 2 0
-1 5
-2x(x-4) 0 0
(e) (x-1)² (x-3) 0 1 3 4 (x-1) (1-x2)
(j) x2(x-1)2(x-5)(x+1) -1 0 1 5
Chapitre 6
Limites
156

1 Introduction
x2 + x − 12
Soit la fonction f (x) = 2 .
x + 2x − 15

Représentons cette fonction en calculant quelques-uns de ses points.

x -1000 -100 -10 -6 -5.5 -5.1 -5.01 -5 -4.99 -4.9 -4.5 -4 -2


f (x) 1.001 1.01 1.2 2 3 11 101 ∅ -99 -9 -1 0 0.67

x 0 1 2 2.5 2.9 3 3.1 3.5 4 5 10 100 1000


f (x) 0.8 0.83 0.86 0.87 0.87 ∅ 0.88 0.88 0.89 0.9 0.93 0.99 0.999
157

20

15

10

-8 -7 -6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4

-5

-10

-15

-20

x2 + x − 12
En x = −5 et en x = 3, la fonction n’est pas définie. En effet, f (x) = 2 =
x + 2x − 15
x2 + x − 12
. Donc Df = R \ {−5, 3}.
(x − 3)(x + 5)
En x = 3 (valeur interdite), le graphe est interrompu et la fonction n’est pas continue.
Si on approche x = 3 par la gauche (par des valeurs plus petites que 3) ou la droite (par des
valeurs plus grandes que 3), la fonction s’approche d’une “valeur limite” située aux environs de
0.87.
x2 + x − 12 ∼
On notera cette valeur ainsi : lim 2 = 0.87
x→3 x + 2x − 15
158
En x = −5 (valeur interdite), le graphe est aussi interrompu et la fonction n’est pas continue.
Si on approche x = −5 par la gauche (par des valeurs plus petites que 5), la fonction prend des
valeurs de plus en plus grandes et donne l’impression de partir vers “plus l’infini”.
x2 + x − 12
On notera cette valeur ainsi : lim 2 = +∞
x→−5 x + 2x − 15
<

Si on approche x = −5 par la droite (par des valeurs plus grandes que 5), la fonction prend des
valeurs de plus en plus petites et donne l’impression de partir vers “moins l’infini”.
x2 + x − 12
On notera cette valeur ainsi : lim 2 = −∞
x→−5 x + 2x − 15
>
159
Deux autres endroits vont encore retenir notre attention sur cet exemple.
Que se passe-t-il si x prend des valeurs de plus en plus petites ? Nous avons l’impression que la
fonction se rapproche de plus en plus de la valeur 1.
x2 + x − 12
On notera cette valeur ainsi : lim 2 =1
x→−∞ x + 2x − 15

Et finalement que se passe-t-il si x prend des valeurs de plus en plus grandes ? Nous avons aussi
l’impression que la fonction se rapproche de plus en plus de la valeur 1.
x2 + x − 12
On notera cette valeur ainsi : lim 2 =1
x→+∞ x + 2x − 15

Quelques questions ...


 Nos constatations sont-elles exactes ?
 La valeur de 0.87 de la limite en x = 3 n’est qu’une approximation. Comment trouver
la valeur exacte ?
 A quelles valeurs est-il intéressant de calculer une limite ?
Durant ce chapitre, nous allons répondre à ces diverses questions et ce, sans avoir besoin de
représenter graphiquement les fonctions.
160

2 Valeur limite de la fonction pour x → a


Définition
Le nombre réel L est appelé la limite de la fonction f au point a (ou pour x → a) si f (x)
devient arbitrairement proche de L lorsque x s’approche de a (sans toutefois avoir x = a).
On note ceci lim f (x) = L.
x→a
On lit : “la limite de f (x) lorsque x tend vers a vaut L”, ou “f (x) tend vers L lorsque x tend
vers a”.

Exemple
(a) lim (x2 + 3x − 7) = 22 + 3 · 2 − 7 = 3
x→2
2
(x − 1)2
 
x − 2x + 1 1 − 2 + 1 ”0”
(b) lim = = = lim = lim (x − 1) = 0
x→1 x−1 1−1 ”0” x→1 x − 1 x→1
4 3 2
x2(x2 + x + 5)
 
x + x + 5x ”0”
(c) lim = = lim = lim (x 2
+ x + 5) = 5
x→0 x2 ”0” x→0 x2 x→0
2
 
x + 4x + 3 ”0” (x + 1)(x + 3)
(d) lim = = lim = lim (x + 3) = 2
x→−1 x+1 ”0” x→−1 x+1 x→−1
161

Exemple
2
 
x + 3x + 2 ”0” (x + 1)(x + 2) (x + 2) 1
lim 2 = = lim 2
= lim = = ±∞
x→−1 x + 2x + 1 ”0” x→−1 (x + 1) x→−1 (x + 1) 0±
Dans cet exemple, la limite n’est pas la même lorsque x est un peu plus petit que −1 que
lorsque x est un peu plus grand que −1. Dans ce cas, nous devons envisager les deux situations
et effectuer ce que nous allons appeler la séparation des cas.
162

Définition
Le nombre réel L est appelé la limite à gauche (resp. à droite) de f au point a si f (x) devient
arbitrairement proche de L lorsque x s’approche de a avec x < a (resp. x > a).
On écrit
 Limite à gauche : lim f (x) = L ou lim f (x) = L
x→a x→a−
<

 Limite à droite : lim f (x) = L ou lim f (x) = L


x→a x→a+
>

Exemple
1 1
(a) lim = +∞, mais lim = −∞.
x→0+ x x→0− x
√ √ √ √ √
4 + x − 3 4 + 0+ 4 + 0+ 2 4 + x − 3 4 + 0−
(b) lim = = = , mais lim = =Ø
x→3+ 6 6 6 3 x→3− 6 6
2
  2
√ √
x − 3x + 2 ”0” x − 3x + 2 x−2 (x − 2)(x − 1) x − 2
(c) lim √ = = lim √ ·√ = lim
x→2+ x−2 ”0” x→2+ x−2 x − 2 x→2+ x−2

= lim (x − 1) x − 2 = 0
x→2+
163
Remarque : Si une fonction f a, au point a, une limite à gauche L1 et une limite à droite L2,
et que de plus L1 = L2, alors la fonction f a une limite pour x → a et cette limite est L1 (ou
L2 ) :
lim f (x) = lim f (x) = L ⇔ lim f (x) = L
x→a x→a x→a
> <

Remarque : Les deux limites (à gauche et à droite) peuvent exister. Si elles ont des valeurs
différentes ou que l’une d’entre elles au moins n’existe pas, alors lim f (x) n’existe pas.
x→a

Exemple
√ √ √
lim x = 0 , mais lim x n’existe pas ⇒ lim x n’existe pas.
x→0+ x→0− x→0

Cependant, dans les exercices, on ne se contentera pas de dire qu’une limite n’existe pas si les
valeurs à gauche et à droite ne sont pas identiques. On procèdera à la séparation des cas :
1 1

 lim = = +∞


1
 x→ 5 x 5 0 + 1 1 1
lim = >
1 1 ou lim = lim = =±∞
x→5 x − 5 x→5 x − 5 x→5 x − 5 0 ±
 lim

 = = −∞ >
x→5 x − 5 0− <
<
164

3 Théorèmes sur les limites


Théorème
Si lim f (x) = L et lim g(x) = M , on a alors les propriétés suivantes :
x→a x→a

(a) lim [f (x) + g(x)] = lim f (x) + lim g(x) = L + M


x→a x→a x→a

(b) lim [f (x) − g(x)] = lim f (x) − lim g(x) = L − M


x→a x→a x→a

(c) lim [f (x) · g(x)] = lim f (x) · lim g(x) = L · M


x→a x→a x→a

f (x) lim
x→a
f (x) L
(d) lim = = , si M 6= 0
x→a g(x) lim g(x) M
x→a
165

Exemple
(a) lim (x2 + 5x) = lim x2 + lim 5x = 1 + 5 = 6
x→1 x→1 x→1
 
1 1
(b) lim 3− = lim 3 − lim
= 3 − ∞ = −∞
x→0+ x x→0+ x→0+ x
√ √
(c) lim (x2 · x) = lim (x2) · lim ( x) = 16 · 2 = 32
x→4 x→4 x→4

−2 lim − 2 −2
x→1
(d) lim 2 = 2
=
x→1 3x lim 3x 3
x→1
 
1 2 1 2
(e) lim − = lim − lim = +∞ − (+∞) = +∞ − ∞
x→0+ 4x x x→0+ 4x x→0+ x
Il s’agit
 d’une  forme indéterminée.
   
1 2 1 8 1−8
lim − = lim − = lim
x→0+ 4x x x→0+ 4x 4x x→0+ 4x
lim − 7
−7 x→0+ −7
= lim = = = −∞
x→0+ 4x lim 4x 0+
x→0+
166

4 Formes indéterminées
On a souvent à calculer des expressions avec +∞ et −∞. En algèbre, il y a les règles de calculs
suivantes pour l’infini :
∀xR :
 x + ∞ = ∞ + x = +∞

 x + (−∞) = (−∞) + x = −∞
 (+∞) + (+∞) = +∞
 (−∞) + (−∞) = −∞
∀x ∈ R∗+
 x · (+∞) = (+∞) · x = +∞
 x · (−∞) = (−∞) · x = −∞
 (+∞)(+∞) = +∞
 (+∞)(−∞) = (−∞)(+∞) = −∞
 (−∞)(−∞) = +∞
∀xR :
x x
 = =0
+∞ −∞
167
Formes indéterminées
Cependant, nous avons parfois affaire à des expressions pour lesquelles nous ne pouvons rien
conclure. Elles sont appelées formes indéterminées. Les plus courantes sont les suivantes :
 ∞ − ∞

 0·∞
0

0



 00

 ∞0

Afin de lever ces indéterminations, il existe plusieurs techniques. La principale étant la factori-
sation que nous avons déjà rencontrée à plusieurs reprises dans les divers exemples.
168

5 Valeur limite de la fonction pour x → ±∞


Nous nous sommes, pour l’instant, intéressés aux calculs de limites pour des valeurs de x finies.
Mais comment se comportent les fonctions pour des valeurs de x très grandes ?

Définition
On dit que f (x) tend vers L quand x → ∞ lorsque pour x suffisamment grand, f (x) est
aussi proche de L que l’on veut. On écrit alors : lim f (x) = L.
x→+∞
On définit de façon similaire la limite lim f (x) = L.
x→−∞

Remarque :
Si lim f (x) = lim f (x) = L, on peut écrire lim f (x) = L.
x→+∞ x→−∞ x→±∞
169

Exemple
(a) lim x − 1000 = lim x − lim 1000 = +∞ − 1000 = +∞
x→+∞ x→+∞ x→+∞

(b) lim x3 = +∞, mais lim x = −∞


3
x→+∞ x→−∞
2 2
(c) lim x = +∞, ainsi que lim x = +∞
x→+∞ x→−∞
2
   2

(d) lim − 2x = lim − 2 · lim x = (−2) · (+∞) = −∞
x→−∞ x→−∞ x→−∞
1
(e) lim =0
x→∞ x
1 1
(f) lim 4 + 8 = lim 4 + lim 8 = 4 + 0 = 4
x→∞ x x→∞ x→∞ x
 
3 1
(g) lim −4x + 3x + 1 = lim x −4 + + 2 = +∞ · (−4) = −∞
2 2

x→+∞ x→+∞ x x
 
1 1 1
(h) lim −x3 + x2 − x + 1 = lim x3 −1 + − 2 + 3 =±∞ · (−1) = ∓∞

x→±∞ x→±∞ x x x
 
2 1 1
2
x 1 − 2 1 −
x −1 x x 2 1−0 1
(i) lim = lim = lim = =
4
 
x→+∞ 3x2 − 4 x→+∞ 4 x→+∞ 3 − 0 3
2
x 3− 2 3 −
x x2
170

Théorème
lim (anxn + an−1xn−1 + ... + a2x2 + a1x + a0) = lim anxn = ±∞
x→∞ x→∞ 


0 si n < m
anxn + an−1xn−1 + ... + a2x2 + a1x + a0 anxn an

lim = lim = si n = m
x→∞ bm xm + bm−1 xm−1 + .. + b2 x2 + b1 x + b0 x→∞ bm xm 
 bm
∞

si n > m

Exemple
(a) lim 3x2 − x + 3 = lim 3x2 = +∞
x→±∞ x→±∞

(b) lim (4 + 2x3 − x + x ) = lim 2x3 = ±∞


2 −7
x→±∞ x→∞
1
(c) lim =0
x→±∞ x
x2 − 1 x2 1 1
(d) lim = lim = lim =
x→±∞ 7x2 − 4 x→±∞ 7x2 x→±∞ 7 7
x2 − 1 x2 1
(e) lim 4 = lim 4 = lim 2 = 0
x→±∞ x + 3 x→±∞ x x→±∞ x
−2x3 − x2 + x + 4 −2x3
(f) lim 2
= lim 2
= lim (−2x) = ∓∞
x→±∞ x − 2x + 3 x→±∞ x x→±∞
171

6 Exercices
Exercice 6.1 
 −2 si x < 1

Soit la fonction f (x) = −1 si x = 1 .

 1 si x > 1

Représentez graphiquement la fonction et déterminez

(a) lim f (x)


x→1
<

(b) lim f (x)


x→1
>

(c) lim f (x)


x→1

(d) f (1)

Exercice 6.2
Déterminez l’ensemble de définition et calculez les limites suivantes :

x2 − 3 x−5
(a) lim 2 (b) lim 2
x→1 x + 3 x→5 x − 2x − 15
172
3 2 x
x − 2x 10
(c) lim 2 (f) lim
x→2 x − 4 x→0 x
>

1 x
(d) lim + x2 + 4x + 4
x→1 x − 1 1−x (g) lim 2
x→−2 x + 5x + 6

x2 − 9
(e) lim 2 (h) lim log(x)
x→3 x − 7x + 12 x→0+
173
Exercice 6.3
Déterminez l’ensemble de définition et calculez les limites suivantes :

x3 − 3x2 3x2 + 1
(a) lim (h) lim 2
x→0 x2 x→5 (x − 25)2

x2 − 9 x2 − 3x + 2
(b) lim (i) lim 2
x→−3 (x + 3)(x2 − 3x + 9) x→2 x − 4x + 4

x2 + 2x − 15 2x2 + x − 1
(c) lim 2 (j) lim
x→−5 x + 8x + 15 x→−1 (x + 1)(x2 − x + 1)

x2 + 2x − 15 3x
(d) lim 2 (k) lim
x→−3 x + 8x + 15 x→−2 (x + 2)2

x2 + 2x − 15 x−2
(e) lim 2 (l) lim 2
x→3 x + 8x + 15 x→2 x − 7x + 6

x2 − 8x + 16 4x2 − 13x + 3
(f) lim (m) lim
x→4 x−4 x→3 3x2 − 9x
3x2 + 1 x2 − 4
(g) lim (n) lim 2
x→5 x − 5 x→2 3x − 10x + 8

Exercice 6.4
174
Calculez les limites suivantes :

3x2 − 5x 15x2 + 3x + 1 1
(a) lim (g) lim 3x − −
x→−∞ x3 − 1 x→+∞ 5x 3
2 − 5x2 12
(b) lim (h) lim − 5x − 1
x→+∞ 2x2 + 3x + 1 x→−∞ 3x3 + 5

(x − 1)2 4x 7
(c) lim (i) lim +
x→+∞ x3 − 1 x→±∞ (2x + 3)2 2x + 3
4x3 − 3x − 7 6x2
(d) lim (j) lim 3 − 2x +
x→−∞ x+2 x→±∞ 3x + 2
x2 − 3 − x3 3 1
(e) lim (k) lim x − 2 + −
x→−∞ x2 + x x→±∞ x+3 x−3
4x2 − x − 1
(f) lim − 2x + 3
x→+∞ 2x

Exercice 6.5
Le philosophe grecque Zénon d’Élée (Élée, - 490 ; Élée, -449) proposa le paradoxe suivant, connu
comme la paradoxe d’Achille et la tortue :
“Achille en pleine course ne pourra jamais rattraper une tortue marchant devant lui, car il devra
175
avant tout atteindre le point de départ de cette dernière. Or, quand il aura atteint ce point, la
tortue aura avancé ; il lui faudra alors atteindre sa nouvelle position, et lorsqu’il l’aura atteinte,
la tortue aura de nouveau avancé, etc. La tortue sera donc toujours en tête.” Qu’en penses-tu ?
176

7 Solutions
Solution 6.1

(a) -2
(b) 1
(c) elle n’existe pas, car lim−f (x) 6= lim+f (x)
x→1 x→1
(d) -1
177
Solution 6.2 (h) Df = R∗+, lim log(x) = −∞
x→0+
2
x −3 1
(a) Df =R , lim = −
x→1 x2 + 3 2

x−5 1
(b) Df = R \ {−3, 5}, lim =
x→5 x2 − 2x − 15 8

x3 − 2x2
(c) Df = R \ {±2}, lim 2 =1
x→2 x − 4

1 x
(d) Df = R \ {1}, lim + = −1
x→1 x − 1 1−x

x2 − 9
(e) Df = R \ {3, 4}, lim 2 = −6
x→3 x − 7x + 12

10x
(f) Df = R , lim

= +∞
x→0 x
>

x2 + 4x + 4
(g) Df = R \ {2, 3}, lim 2
=0
178
Solution 6.3 (h) Df = R \ {±5}, lim ... = +∞
x→5

(a) Df = R* lim ... = −3


x→0 (i) Df = R \ {2}, lim ... = ±∞
x→2
>
<

2
(b) D = R \ {−3}, lim ... = −
x→−3 9 (j) Df = R \ {−1}, lim ... = −1
x→−1

(c) Df = R \ {−5, −3} , lim ... = 4


x→−5 (k) Df = R \ {−2}, lim ... = −∞
x→−2

(d) Df = R \ {−5, −3}, lim ... = ∓∞ (l) Df = R \ {1, 6}, lim ... = 0
x→−3
> x→2
<

* 11
(e) Df = R \ {−5, −3}, lim ... = 0 (m) Df = R \ {3}, lim ... =
x→3 x→3 9
 
(f) Df = R \ {4}, lim ... = 0 4
x→4 (n) Df = R \ , 2 , lim ... = 2
3 x→2

(g) Df = R \ {5}, lim ... = ±∞


x→5
>
<
179
Solution 6.4 2
15x + 3x + 1 1 −14
(g) lim 3x − − =
3x2 − 5x x→−∞ 5x 3 15
(a) lim 3
=0
x→−∞ x − 1
12
2 − 5x 2
5 (h) lim − 5x − 1 = +∞
x→−∞ 3x3 + 5
(b) lim =−
x→+∞ 2x2 + 3x + 1 2
4x 7
(x − 1) 2 (i) lim + =0
(c) lim =0 x→±∞ (2x + 3)2 2x + 3
x→+∞ x3 − 1

4x3 − 3x − 7 6x2 5
(d) lim = +∞ (j) lim 3 − 2x + =
x→−∞ x+2 x→±∞ 3x + 2 3

x2 − 3 − x3 3 1
(e) lim = +∞ (k) lim x − 2 + − = ±∞
x→−∞ x2 + x x→±∞ x+3 x−3
pas.

4x2 − x − 1 5 Solution 6.5


(f) lim − 2x + 3 =
x→+∞ 2x 2 C.f. correction en classe

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