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Le Second Degré

La trajectoire d’un javelot ou la forme d’un jet d’eau font intervenir le


second degré. Les calculs d’aire donnent des expressions du second dégré. De
plus, de nombreux problèmes d’optimisation tels que : calculer le volume de
production pour obtenir le meilleur bénéfice, déterminer le nombre de par-
ticipants à un voyage pour que le coût soit minimal, ou encore, connaître la
vitesse maximale d’un véhicule pour une distance de freinage donnée relèvent
du second degré.

1 Polynôme et fonctions rationnelles


Un monôme est une expression de la forme axn où a est un réel et n un
entier. Un polynôme est une somme de monômes. Le degré d’un polynôme
est égal à la plus haute puissance de celui-ci. Une fraction rationnelle est
un quotient dont le numérateur et le dénominateur sont des polynômes. Le
degré d’une fraction rationnelle est égal au degré du polynôme au numérateur
moins le degré du polynôme au dénominateur.

1.1 Expressions

ax2 + bx + c

2 2
x2 3 x −5 −2x2 + 3x − 1

(x+1)2 −2x2 +3x+7


−x2 − 37 x (x+1)(x−3) x2 −8x+15

Les expressions sont constituées de nombres et/ou de lettres sur lesquelles


on effectue des opérations algébriques.

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1.2 Équations et inéquations

ax2 + bx + c = 0 ax2 + bx + c >>6< 0

3x2 = 4 −7x2 + 2x > 5

2x2 − 7x + 3 = 0 −(x + 1)2 6 0

Les (in)équations sont des expressions sur lesquelles on a posé une condition :
égale à, plus petit que, positif...

1.3 Équations et inéquations fractionnaires

Équations fractionnaires Inéquations fractionnaires

5x2 −4 −9x2 +3x−2


−3x2 +2x−1
=4 7x−5 >5

1 36x2 +4x−9
(x+3)2
=0 x2 −x−1
60

1.4 Fonctions
Une fonction est une relation telle que pour toute valeur de x corresponde
au plus une valeur f (x). Une fonction est une règle de calcul.

f (x) = ax2 + bx + c

g(x) = x2 h(x) = −3x2 + 3x − 7

s(t) = 2t2 − 4t + 7 p(x) = −(x + 1)(2x + 7)

g(0) = 02 g(−1) = (−1)2 g(12) = 122 g(x + 1) = (x + 1)2


√ √ √
g( −2x+7
5 ) = ( −2x+7
5 )2 h(0) = −7 s(1) = 5 f ( 2) = a( 2)2 + b 2 + c

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2 Lien entre fonction et graphique de la fonction
Préalable à toute analyse par le calcul, il est très utile d’avoir une idée
d’ensemble de ce que l’on étudie. Un graphique permet de se familiariser avec
les caractéristiques de la fonction étudiée, autrement dit, de son comporte-
ment.

Tous les graphiques sont des ensembles de points. La manière dont on


passe d’un point au suivant nous renseigne sur la variation (croissance ou
décroissance), la présence d’extremum (minimum ou maximum). La valeur
de la fonction en un point indique le signe, positif ou négatif, ce qui signifie
que son graphique sera au dessus ou en dessous de l’axe X. L’intersection
du graphique de la fonction avec l’axe X détermine le(s) zéro(s) de la fonction.

Parmi les fonctions, celle du premier degré est la plus simple et la plus
facilement prévisible. Son graphique est une droite, et l’usage de la règle de
trois s’applique. Le graphique d’une fonction du deuxième degré se nomme
parabole. Observons qu’il faut au minimum 2 points pour tracer une droite
alors qu’il faut 3 points pour tracer une parabole.

y Les point A,B et C sont des ra-


f (x) cines/zéros de la fonction f (x)
car ce sont les points d’in-
tersection du graphique de la
D
1
fonction f (x) avec l’axe X :
A B C x f (−2) = f (−1) = f (2) = 0.
1
Les points D et E sont des ex-
trema (maximum/minimum)
de la fonction f (x).

Le point F détermine l’ordo-


F
née à l’origine de la fonction,
c’est-à-dire f (0) = −4.

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2.1 Tableau de valeurs et variations
Afin de tracer le graphique d’une fonction il faut connaître un nombre
suffisant de points par lequel le graphique passe. Il est utile d’avoir une idée
de la progression du graphique : où est-il croissant (en train de monter), où
est-il décroissant (en train de descendre), est-il à un sommet, un creux ? Tout
cela est présenté sous la forme d’un tableau.

La fonction de référence pour le premier degré est f (x) = x et g(x) = x2


pour le second degré. La fonction de référence, d’une famille, est la fonction
la plus simple de cette famille. Toutes les autres fonctions, de la même fa-
mille, peuvent être générées à partir de la fonction de référence comme décrit
à l’unité Fonctions de référence · Math 4UAA4

f (x) = x g(x) = x2

x -2 1 x -2 -1 0 2
f (x) -2 1 g(x) 4 1 0 2
C/D % C/D & - %

f (x) = x

1
B C
1
E
A D
1 g(x) = x2

A(−2; f (−2)) ⇔ A(−2; −2) C(−2; f (−2)) ⇔ C(−2; −4)


√ √ √
B(1; f (1) ⇔ B(1; 1) E( 2; g( 2)) ⇔ E( 2; 2)

Lorsqu’un point P (x; y) est sur le graphique de la fonction f (x) alors P (x; f (x)).
Cela signifie que f (x) est l’ordonnée correspondant à l’abscisse x.

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Autres fonctions du premier et deuxième degré pour lesquelles le
graphique est tracé à partir du tableau de valeurs et vaiations.

j(x) = 2x − 1 k(x) = x2 + x − 2
x 0 1 x -3 -2 0
j(x) -1 1 k(x) 4 0 -2
C/D % C/D & & %

k(x)
C

1
B

1 1
D

A 1

j(x) E

A(0; f (0)) ⇔ A(0; −1) D(−2; f (−2)) ⇔ D(−2; 0)

B(1; f (1)) ⇔ B(1; 1) E(0; f (0)) ⇔ E(0; 2)

f (x) = −3x − 10 g(x) = −2x2 − 4x + 2


x -4 -3 x -2 -1 0
j(x) 2 -1 k(x) 2 4 2
C/D & C/D % - &

H K
f (x)

1
J L

g(x) 1
−1
I
1

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2.2 Croissance, pente et concavité
La croissance consiste à déterminer, lorsqu’on se déplace sur le graphique
dans le sens de l’axe X, si les ordonnées augmentent ou diminiuent. C’est une
notion relative basée sur la comparaison entre des points voisins.

Lorsqu’une droite est croissante/décroissante sa pente est positive/négative.


L’équation générale d’une droite est y(x) = ax + b où a est la pente. La
pente d’une droite est mesurée par le rapport de la variation verticale ∆y
avec la variation horizontale ∆x lorsque qu’on se déplace entre deux points
∆y
de la droite dans le sens de l’axe X. Autrement dit, a = ∆x , où ∆y est la
différence entre les ordonnées de deux points pris arbitrairement sur la droite
et ∆x est la différence entre les abscisses de ces deux points.

? droite croissante lorsque ∆y > 0 ⇒ a > 0

A(xA ; yA ) et B(xB ; yB )
B
3 ∆y = yB − yA = 3 − 1 = 2 > 0
∆y = 2
∆x = xB − xA = 1 − (−2) = 3
A
α
2
⇒a= 3 >0
f (x)
∆x = 3
⇒ α = arctan 23 = 33, 69°
1

f (x) = 32 x + 7
3

? droite horizontale lorsque ∆y = 0 ⇒ a = 0

C(xC ; yC ) et D(xD ; yD )

1
∆y = yD − yC = 0 ⇒ a = 0

−1 g(x) = yC = yD = −2
C D

g(x)

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? droite décroissante lorsque ∆y < 0 ⇒ a < 0

E(xE ; yE ) et F (xF ; yF )

∆y = yF − yE = −1 − 1 =
h(x)

−2 < 0
E ∆x = 1
1 ∆x = xF − xE = 2 − 1 = 1
β
∆y = −2
−2
⇒a= 1 = −2 < 0
1

⇒ β = − arctan(−2) = 63, 43°


F
h(x) = −2x + 3

? croissance et décroissance d’une parabole La fonction du premier


degré f (x), ci-dessous à gauche, est toujours croissante alors que la fonction
du second degré g(x), ci-dessous à droite, est décroissante de jusqu’en D puis
croissante après. Le point D, qui est un extremum, est un point de change-
ment de croissance.

B g(x)

j
∆y = 4

A α E
1
i D
∆x = 2
1
1
f (x)

0 1

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La pente d’une droite est toujours constante. C’est la raison pour laquelle
règle de trois s’applique uniquement au premier degré. Dans le cas de la
parabole on s’appuye sur l’évolution de la tangente, qui est une droite, pour
déterminer la croissance. En C la pente de la tangente est négative (décrois-
sance), en D la pente est nulle et en E la pente est positive (croissance).
Dès lors, la pente de la tangente à une parabole varie. C’est la raison pour
laquelle la règle de trois ne s’applique pas au second degré.

Le coefficient de x, pour une fonction du premier degré, désigne la pente.


Le coefficient de x2 , pour une fonction du second degré, désigne la conca-
vité. Une concavité positive donnera une parabole ouverte vers le haut et,
une concavité négative une parabole ouverte vers le bas. Une pente positive
donnera une droite croissante et, une pente négative une droite décroissante.

2.3 Factorisation et racines/zéros


L’intersection du graphique de la fonction f (x) avec l’axe des X donne
les zéros de la fonction. En effet, les points d’intersection éventuels sont ceux
pour lesquels les ordonnées sont nulles, c’est-à-dire f (x) = 0. Dans le cas
d’une fonction du second degré il y aura 0, 1 ou 2 racines. En général, le
nombre maximum de racines correspond à la puissance la plus élévée de la
fonction.

? 2 racines/zéros concavité positive (à gauche) et négative (à droite).

f (x)

1 1
A B C D

1 1
g(x)

A(1; 0) ⇔ f (1) = 0 C(−2; 0) ⇔ g(−2) = 0

B(3; 0) ⇔ f (3) = 0 D(2; 0) ⇔ g(2) = 0

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? 1 racine/zéro concavité positive (à gauche) et négative (à droite).

−4 B
f (x)

g(x)
−4
1 A

A(1; 0) ⇔ f (1) = 0 B(−2; 0) ⇔ g(−2) = 0

? 0 racine/zéro concavité positive (à gauche) et négative (à droite). Ici


f (x) et g(x) ne sont jamais nuls.

f (x) 1
g(x)

−3

2.4 Symétrie et parité


Une fonction f (x) est paire si elle est symétrique par rapport à l’axe
des Y, c’est-à-dire f (−x) = f (x). Une fonction f (x) est est impaire si elle
est symétrique par rapport à l’axe des X et à l’axe des Y, c’est-à-dire
f (−x) = −f (x). Une fonction impaire possède l’origine des axes comme
point de symétrie centrale puisque c’est le point d’intersection des deux axes
de symétrie X et Y.

Par exemple f (x) = 2x4 − x2 + 3 est paire alors que g(x) = 2x4 − x2 +
x + 3 est quelconque et h(x) = x3 est impaire. Observer le rôle que les
puissances jouent dans la parité d’une fonction polynômiale. Une fonction
est dite quelconque si elle n’est ni paire, ni impaire.

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Fonction paire L’axe Y est un axe de symétrie : f (x) = f (−x)

f (x) = x2
5

A(−x; f (−x)) B(x; f (x))


4

f (−x) f (x)
2

−3 −2 −1 0 1 2 3
C(−x; 0) D(x; 0)

Fonction impaire L’origine est un centre de symétrie : f (x) = −f (−x)

F (x; f (x))
2

f (x)
1

−3 −2 −1 0 1 2 3
f (−x) −1

−2
E(−x; f (−x))
−3

−4
f (x)

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3 Étude de la fonction
L’étude complète de la fonction du second degré f (x) = ax2 + bx + c
passe par les quatre étapes détaillées ci-après.

3.1 Détermination des racines pour factoriser


Une expression du second degré peut parfois s’écrire comme le produit
de deux expressions du premier degré. Quand cela est possible, l’expression
du second degré est factorisable. Nous avons déjà vu que les formules de
produits remarquables servent à cela. Lorsqu’on factorise une expression, on
écrit celle-ci sous la forme d’un produit où apparaissent les racines.

Une technique de détermination des racines consiste à grouper, dans le


membre de gauche, tous les termes en x sous la forme du carré d’un binôme,
puis de prendre la racine carré de chaque membre.

· calculer les racines Résoudre f (x) = 0

ax2 + bx + c = 0 (1)

⇔ ax2 + bx = −c
⇔ 4aax2 + 4abx = −4ac
⇔ 4a2 x2 + 4abx+b2 = −4ac+b2
⇔ (2ax + b)2 = b2 − 4ac

On pose ∆ = b2 − 4ac, c’est le discriminant.

⇔ (2ax + b)2 = ∆

Selon le signe du discriminant il existe 0, 1 ou 2 solutions à l’équation (1) :


√ √
? Si ∆ > 0, alors x1 = −b− ∆
2a et x2 = −b+ ∆
2a

? Si ∆ = 0, alors x0 = − 2a
b

? Si ∆ < 0, alors il n’existe pas de solution réelle puisque la racine


carrée d’un nombre négatif n’est pas définie dans R.

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· factoriser la fonction Selon le signe de ∆ il y a trois possibilités

? ∆ > 0 factorisable sous la forme d’un produit f (x) = a(x−x1 )(x−x2 )


? ∆ = 0 factorisable sous la forme d’un carré parfait f (x) = a(x − x0 )2
? ∆ < 0 pas de factorisation possible.

· propriété des racines La somme S et le produit P des racines valent

√ √
−b − ∆ −b + ∆ b
S = x1 + x2 = + =−
2a
√ 2a
√ a
−b − ∆ −b + ∆ c
P = x1 · x2 = · =
2a 2a a

L’équation du second dégré (1) peut s’écrire : a(x2 − Sx + P ) = 0

3.2 Axe de symétrie et sommet (forme canonique)


Toute parabole possède un axe de symétrie vertical dont l’équation est :

b
xS = −
2a

Le sommet S de la parabole se trouve à l’intersection avec l’axe de symé-


trie. Ce sommet correspond à l’extremum (plus petite ou plus grande valeur)
de la fonction f (x). Les coordonnées du sommet sont S(xS ; f (xS )). Il est aisé
de montrer que f (xS ) = − 4a∆

La connaissance de l’axe de symétrie d’une parabole permet de passer de


la forme developpée f (x) = ax2 + bx + c à la forme canonique, c’est-à-dire
un carré parfait et un terme indépendant :


f (x) = a(x − xS )2 −
4a

Une autre manière d’écrire la forme canonique est :

f (x) = a(x − xS )2 + f (xs )

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Au fait, d’où sort la formule de l’abscisse du sommet xS ? Observons que
les deux fonctions f (x) = ax2 + bx + c et g(x) = ax2 + bx partagent le
même axe de symétrie mais pas le même sommet. Cependant l’abscisse des
deux sommets est identique. L’axe de symétrie est obtenu par la moyenne
arithmétique des racines :

ax2 + bx = 0 ⇐⇒ x(ax + b) = 0
b b
x1 = 0 et x2 = − ⇐⇒ xS = −
a 2a

Illustrons par l’exemple où f (x) = 3x2 − 6x + 1, dès lors g(x) = 3x2 − 6x


et xS = 1 comme il facile de vérifier par calcul.

xS = 1

g(x)

f (x)

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3.3 Tableau de valeurs et variations
Le tableau de valeurs a pour objet d’obtenir la valeur de la fonction en, au
moins, trois points afin de pouvoir tracer son graphique. Lorsque le tableau
reprend toutes les éventuelles racines, ou lorsqu’il est avéré qu’il n’en existe
aucune, il permet de lire le signe de la fonction sur tout son domaine. La
règle est que la fonction est toujours du signe opposé de a entre deux racines
et du signe de a partout ailleurs. La variation de la fonction sera déterminée
par sa croissance et décroissance. Voyons cela à travers deux exemples :

f (x) = 2x2 − 8x + 6
x 0 1 2 3 4 f (x)

f (x) 6 0 -2 0 6
signe + / - / +
C/D & & - % %

a > 0, f (x) positive si x < x1 ou x > x2 1

f (x) > 0 si x ∈ ]−∞; 1[ ∪ ]3; ∞[ 1

f (x) 6 0 si x ∈ [1; 3]

g(x) = −x2 + x + 2
x -2 -1 0 1 2 3
g(x) -4 0 2 2 0 -4 1

signe - / + + / -
1
C/D & & - % % %

a < 0, g(x) positive si x > x1 ou x < x2

g(x) > 0 si x ∈ [−1; 2]

g(x) 6 0 si x ∈ R \ ] − 1; 2[ g(x)

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3.4 Tracer le graphique
Pour tracer le graphique de la fonction il faut disposer d’une des trois
options suivantes :

. avoir trois points distincts de la parabole ;


. avoir l’axe de symétrie, le sommet et un autre point ;
. avoir l’axe de symétrie et deux points non symétriques.

4 Détermination de la fonction à partir d’éléments


du graphique
La connaissance de trois points de la parabole suffit à déterminer la fonc-
tion du second dégré associée. Il faut pour cela résoudre un système linéaire
de trois équation à trois inconnues. Les inconnues sont les trois coefficients
a, b et c de la forme développée d’une fonction du second degré.

À toute parabole correspond la forme developpée f (x) = ax2 + bx + c


où (a, b, c) représentent un triplet unique de réels. Par ailleurs, tout point P
sur cette parabole aura comme coordonnées P (x; f (x)). Dés lors, les points
A(xA ; yA ), B(xB ; yB ) et C(xC ; yC ) appartienent à la même parabole à condi-
tion que le système en question ait une solution unique. Il est plus simple
pour comprendre de résoudre un exemple : soit la parabole qui passe par les
3 points A(−1; −3), B(1; 3) et C(5; −9)

  
f (xA ) = yA
 f (−1) = −3
 a − b + c = −3

f (xB ) = yB ⇐⇒ f (1) = 3 ⇐⇒ a + b + c = 3
  
f (xC ) = yC f (5) = −9 25a + 5b + c = −9
  

Une méthode de résolution consiste à réduire graduellement le système


de 3 équations à 3 inconnues à une équation à une inconnue par combinaison
linéaire des équations. Dans le cas présent, on soustrait la ligne 2 à la ligne
1, L2 − L1, afin d’obtenir une valeur numérique pour b

L2 − L1 ⇒ 2b = 6 ⇒ b = 3

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Suivi L2 + L1 afin d’exprimer a en fonction de c

L2 + L1 ⇒ 2(a + c) = 0 ⇒ a = −c

Ensuite, en substituant dans L3, on obtient une valeur numérique pour


a et c

L3 ⇒ 24a + 15 = −9 ⇒ a = −1 et c = 1

Au final on obtient f (x) = −x2 + 3x + 1 pour la fonction qui passe par


les point A, B et C comme illustré ci-dessous.

−2 0 2 4

−2
A

−4

−6

−8
C

f (x)

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5 La parabole comme lieu géométrique
La parabole, qui est une courbe plane, peut être définie comme le lieu
géométrique des points à égale distance d’un point fixe, le foyer, et d’une
droite fixe, la directrice. Précisons que le foyer ne peut être un point de la
directrice.

5.1 Détermination du lieu algébriquement


Exprimer la distance d’un point P (x; y) de la parabole à, d’une part, un
autre point qui est le foyer et, d’autre part, une droite (horizontale) qui est
la directrice. Égaler les deux distance et exprimer y en fonction de x afin
de retrouver l’équation d’une parabole sous une de ses formes (développée,
canonique ou factorisée).

5.2 Détermination du lieu géométriquement


Soit F le foyer et d la directrice. Cette animation Geogebra détaille, par
étapes, la construction. Voici le graphique final de la parabole qui passe par
les points P1 , P2 , P3 , P4 et P5 obtenus par les intersections entre des cercles
(équidistants au foyer) et droites (équidistantes à la directrice).

4
P4 P5
F
3
P2 P3
2
P1
1

−1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
−1
d

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6 Fractions : équations, inéquations et fonctions
À partir du moment où l’on maîtrise la fonction du second degré, cette
dernière partie ne requiert aucune nouvelle notion théorique. En effet, si f (x)
et g(x) sont deux fonctions du second degré alors on peut, sans grandes dif-
ficultés, résoudre toutes les propositions suivantes :

f (x) · g(x) = 0
f (x)
g(x) =0

f (x) · g(x) 6 0
f (x)
g(x) >0

Ici aussi, ce sera plus indiqué de procéder par la résolution de quelques


exemples.

7 Ressources
Khan Academy [6] en version française
Alloprof [1] est un site scolaire québecois
Micmaths [7] c’est la chaine YouTube de Mikaël Launay
Geogebra [3] application mathématique
Desmos [2] alternative (moins développée) à Geogebra
Wikipedia [11] toujours utile pour démarrer
Le Lycée Michel-Rodange [8] met à disposition un grand nombre
d’exercices corrigés
Le Lycée d’adultes [9, 10] de la Ville de Paris, ressources en libre accès
Manuel approuvé par la Ville de Bruxelles [5]
Clipedia [4] sur une initiative de l’ULB un ensemble de clip dédiés à
l’enseignement des sciences

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Références
[1] Alloprof. url : http://www.alloprof.qc.ca/BV/Pages/m1397.aspx.
[2] Desmos. url : https://www.desmos.com/calculator.
[3] Laurent Friob. Groupe Geogebra 2017. url : https://www.geogebra.
org/group/stream/id/VskuMvMex.
[4] Marc Haelterman et Olivier Decroly. Clipedia. ULB. url : https:
//www.youtube.com/channel/UCNwWU1hqK3q-DclufllWCfg.
[5] Van In. Actimath à l’infini. Livre de référence. 2015. url : http :
//www.vanin.be/fr/enseignement- secondaire/mathematiques/
actimath-a-l-infini/actimath-a-l-infini-4.
[6] Khan Academy. url : https://fr.khanacademy.org/math/algebra-
home/alg-quadratics.
[7] Mickaël Launay. Chaine YouTube. url : https://www.youtube.com/
user/Micmaths.
[8] Gérard Lorang. Lycée Michel Rodange. url : http://mathematiques.
lmrl.lu/.
[9] Paul Milan. Lycée d’adultes de la Ville de Paris. url : https://www.
lyceedadultes.fr/sitepedagogique/pages/math2S.html.
[10] Paul Milan. Lycée d’adultes de la Ville de Paris. url : https://www.
lyceedadultes.fr/sitepedagogique/pages/math1S.html.
[11] Wikipedia. url : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fonction_du_
second_degr%C3%A9.

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