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CHAPITRE 5 :

Développements limités et ses


Applications

NB : Ces notes de cours correspondent à un enseignement en L1PCSM à la Faculté


des Sciences et Techniques de l’UCAD. Ces notes sont le résultat d’une réflexion
technique pédagogique dont nous espèrons qu’il apportera aux étudiants une stimulation
intellectuelle et un encouragement à persévérer, chaque fois que la compréhension des
activités liées à l’Analyse 1 et 2 leur posera des difficultés.
Bien qu’ayant relu attentivement toutes les notes, il reste plusieurs imperfections. Nous
demandons aux étudiants de nous en excuser, et de nous les signaler afin d’en améliorer la
qualité. Leurs camarades de l’année prochaine leur en seront reconnaissants.

5.1 Introduction à la formule de Taylor


5.1.1 Rappels
Définition 0.0.1. (équivalent, négligeable, dominé) Soient f, g : E −→ R deux fonctions,
a ∈ E et I un intervalle ouvert contenant a et contenu dans E. On suppose que g(x) 6= 0
si x ∈ I\a. On dit que f est :
– dominée par g au voisinage de a si la fonction fg(x)
(x)
est bornée au voisinage de a. On
note f = O(g)(grando).
– négligeable devant g au voisinage de a si la fonction fg(x) (x)
tend vers 0 quand x tend
vers a. On note f = ◦(g)(petito).
– équivalente à g au voisinage de a si la fonction fg(x)
(x)
tend vers 1 quand x tend vers a.
On note f ∼ g

Exemple :
sin x ∼ x au voisinage de 0 car limx−→0 sinxx) = 1

Définition 0.0.2. (polynôme à coefficient réel)


Un monôme est une expression de la forme : axn ou a est un nombre réel et n un entier
naturel ;
le nombre a est appelé coefficient du monôme et le nombre n est appelé le degré du monôme.

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2

On appelle polynôme de degré n une somme de monômes dont celui de plus haut degré est
n.

5.1.2 Formule deTaylor-Lagrange


Théorème 0.0.1. Soit f une fonction de classe C n sur [a, b] et f n dérivable sur ]a, b[ ; il
existe alors c ∈]a, b[ telle que :

0 (b − a)2 (2) (b − a) n (n) (b − a)n+1 (n+1)


f (b) = f (a)+(b−a)f (a)+ f (a)+....+ f (a)+ f (c) (1)
2! n! (n + 1)!

La formule 1 est appelée formule de Taylor-Lagrange à l’ordre n ;


n+1
le terme (b−a)
(n+1)!
f (n+1) (c) est appelé le reste de Lagrange et la partie polynômiale est dite
polynôme de Taylor à l’ordre n de f

Remarque Si n = 0 on retrouve le théorème des accroissements finis.


Démonstration
On définit A par l’égalité

(b − a)2 (2) (b − a)n (n) (b − a)n+1


f (b) − f (a) − (b − a)f 0 (a) − f (a) − .... − f (a) = A
2! n! (n + 1)!

Comme dans la démonstration du théorème des accroissements finis, on introduit une


fonction auxiliaire
(b − x) 2 (2) (b − x)n (n) (b − x)n+1
ϕ(x) = f (b) − f (x) − (b − x)f 0 (x) − f (x) − .... − f (x) − A
2! n! (n + 1)!

ϕ est continue [a, b] et dérivable sur ]a, b[ et on a :


ϕ(b) = 0 et choix de A donne ϕ(a) = 0. On peut donc appliquer le théorème de Rolle à la
fonction ϕ ; il existe c ∈]a, b[ tel que ϕ0 (c) = 0.
Calculons la dérivée de ϕ.

terme de ϕ terme de ϕ0
f(b) 0
- f(x) - f’(x)
0
- (b-x)f’(x) +f (x) − (b − x)f (2) (x)
. .
. .
. .
(b−x)n (n) (b−x)n−1 (n) n
− n! f (x) (n−1)!
f (x) − (b−x)n!
f (n+1) (x)
− (b−x)n+1
(n+1)!
A (b−x)n
(n)!
A
Dans la colonne de droite tous les termes sauf deux se simplifient, donc

(b − x)n
ϕ0 (x) = (A − f (n+1) (x))
(n)!

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3

Comme c 6= b, l’égalité ϕ0 (c) = 0 donne f (n+1) (c) = A. On a donc obtenu la formule de


Taylor.
Exemple
Ecrire la formule de Taylor-Lagrange à l’orde 3 au voisinage de 0 de la fonction f (t) = et
( traité en cours)

5.1.3 Autres écritures


1. Si f est de classe C n sur I et si f (n+1) existe sur I, ∀ a ∈ I, a fixé et ∀ x ∈ R tel
que a + x ∈ I, il existe un réel θ tel que 0 < θ < 1 et

0 x2 00 xn n xn+1 (
f (a + x) = f (a) + xf (a) + f (a) + ... + f (a) + f n + 1)(a + θx)
2! n! (n + 1)!

a + θx est le nombre c stictement comptis entre a et (a + x) si 0 < θ < 1.


n
X xk (k)
Pn (x) = f (a) est le polynôme de Taylor de f en a.
k=0
k!
2. En particulier pour 0 ∈ I on obtient la formule de Mac Laurin suivante :

x2 00 xn xn+1 (n+1)
f (x) = f (0) + xf 0 (0) + f (0) + ... + f n (0) + f (θx)
2! n! (n + 1)!

avec 0 < θ < 1


xn+1 (n+1)
f (x) = Pn (x) + Rn (θx), avec Rn (θx) = (n+1)! f (θx) est l’erreur commise si on
remplace f (x) par le polynôme Pn (x) de degré.
3. Formule de Taylor -Young
Théorème 0.0.2. Soit f une fonction de classe C n sur I un voisinage de a. Alors
∀ h ∈ R tel que a + h ∈ I on a :

h2 00 (h)n (n)
f (a + h) = f (a) + hf 0 (a) + f (a) + ... + f (a) + hn ε(h)
2! n!
ε(h) étant une fonction définie sur I telle que
lim ε(h) = 0
h−→0

Démonstration
f est de classe C n sur I donc ∀ a + h ∈ I on peut écrire la formule de Taylor en a + h à
l’ordre n − 1.

h2 (2) hn−1 (n−1) hn


f (a + h) = f (a) + hf 0 (a) + f (a) + .... + f (a) + f (n) (c)
2! (n − 1)! n!

ou c est strictement entre a et a + h.


h −→ 0 alors c −→ a et comme f (n) est continue en a. f (n) (c) −→ f (n) (a),
donc f (n) (c) = f (n) (a) + ε1 (h) avec ε1 (h) −→ 0 quand h −→ 0.

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4

Ce qui donne :

h2 (2) hn−1 (n−1) hn (n)


f (a + h) = f (a) + hf 0 (a) + f (a) + .... + f (a) + f (a) + hn ε(h)
2! (n − 1)! (n!
ε1 (h)
où ε(h) = n!
−→ 0 quand h −→ 0.

5.1. 4 Formule de Taylor des Fonctions Usuelles


1. f (x) = ex est de classe C ∞ sur R les dérivées successives de ex sont toutes égales à
ex et e0 = 1
x x2 xn
ex = 1 + + + ........ + + xn (x) avec (x) −→ 0
1! 2! n!

2. f (x) = sin x et on a vu que f (n) (x) = sin(x + n π2 ) et f est impaire donc les termes
de rang pair sont non nuls. On a alors

x x3 x2p+1
sin x = − + ... + (−1)p + x2p+2 (x)
1 3! (2p + 1)!

avec (x) → 0 et x → 0
3. f (x) = cos x est c∞ et on a vu que f (n) (x) = cos(x + n π2 ) et f est paire donc on aura
que ds termes de rang pair. Ainsi on a :

x2 x4 x2p
cosx = 1 − + ... + (−1)p + x2p+1 (x)
2! 4! (2p)!

avec (x) → 0 et x → 0.
Un DL5 (0) compte tenu des opération sur les DL données
Soit α une constante réelle. f (x) = (1 + x)α est définie pour x > −1
Ses dérivés successives sont :
α(1 + x)α−1 , α(α − 1)(1 + x)α−2 ,...,α(α − 1)...(α − p + 1)(1 + x)α−p ,...
Donc on a :

α (α)(α − 1) 2 α(α − 1)(α − 2) 3 α(α − 1)(α − 2)..(α − p + 1) p


(1+x)α = 1+ x+ x+ x +..+ +x (x)
1! 2! 3! p!
avec (x) → 0 et x → 0.
D’ou pour α prenant respectivement les valeurs 21 , − 12 , −1 on a :

√ 1 1 1.3.5...(2p − 3) p
1 + x = 1 + x − x2 + ... + (−1)p−1 x + xp (x)
2 8 2.4.6...2p
avec (x) → 0 et x → 0.

1 1 3 1.3.5...(2p − 1) p
√ = 1 − x + x2 + ... + (−1)p x + xp (x)
1+x 2 8 2.4.6...(2p)

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5

avec (x) → 0 et x → 0.

1
= 1 − x + x2 − x3 + ... + (−1)p xp + xp (x)
1+x
avec (x) → 0 et x → 0 et les DL et opérations de l’analyse dérivation et primativation
donnent à partir de leurs dérivées respectives

x2 x3 x4 xn
log(1 + x) = x − + − + ... + (−1)n−1 + xn (x)
2 3 4 n
avec (x) → 0 et x → 0

5.2 Développements limités


5.2. 1 Définition et Exemple
Définition 0.0.3. Soient I un voisinage de a ∈ R et f une fonction définie sur I, sauf
peut être en a. On dit que f admet un développement limité d’ordre n au voisinage de a
s’il existe n + 1 réels b0 , b1 , ..., bn tels que pour tout x ∈ I on a :

f (x) = b0 + b1 (x − a) + b2 (x − a)2 + ..... + bn (x − a)n + r(x)


avec r(x) = o((x − a)n ) ou r(x) = (x − a)n ε(x − a)
avec ε(x − a) −→ 0 lorsque x −→ a
Le polynôme Pn (x − a) = b0 + b1 (x − a) + b2 (x − a)2 + ..... + bn (x − a)n est appelé partie
regulière du développement ;
(x − a)n ε(x − a) le reste ou terme complémentaire.

Remarque
1. Admettre un développement limité d’ordre 0 en a est équivalent à avoir une limite
finie en a. Dans ce cas :

– Si f(a) existe alors f (a) = b0 et f continue en a.


– Sinon f est prolongeable par continuité et son prolongement fe vérifie fe(a) = b0
2. Si f (ou son prolongement fe ) est dérivable en a alors f 0 (a) = b1 (ou fe0 (a) = b1 )
3. Si f est de classe C n au voisinage de a, alors f admet un DLn (a). De plus son
développement de Taylor à l’ordre n est son DLn (a)
La réciproque est fausse par exemple :
considérons la fonction f suivante f (x) = ln(1+x)
x
admet un DLn (a) mais n’admet pas
de développement de Taylor car la fonction n’est pas définie en 0.
4. Un développement limité d’ordre n est unique, s’il existe.
Exemple
Soit f (x) = ln(1+x)
x
, déterminer le DL3 (0) de la fonction f (traité en cours)

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6

Proposition 0.0.1. Propriété de la troncature


Si f admet un DLn (a) de partie régulière Pn , alors pour tout entier k tel que 0 ≤ k ≤ n,
f admet un DLk (a) dont la partie réguilière est obtenue en tronqant Pn au degré k, c’est à
dire en ne prenant dans Pn que les termes de degré inférieur ou égal à k
Démonstration

f (x) = b0 + b1 (x − a) + b2 (x − a)2 + .... + bk (x − a)k + bk+1 (x − a)k+1 + .... + bn (x − a)n + r(x)


r(x)
en posant ε1 (x − a) = bk+1 (x − a)1 + bk+2 (x − a)2 + .... + bn (x − a)n−k + (x−a) k −→ 0 lorsque

x −→ a et on obtient

f (x) = b0 + b1 (x − a) + b2 (x − a)2 + .... + bk (x − a)k + (x − a)k ε1 (x − a)

5.2.2 Opérations sur les développements limités


Proposition 0.0.2. (Somme, Produit et quotient de développements limités)
Soient f et g deux fonctions admettant des développements limités d’ordre n en a alors les
f
fonctions f + g, f g et si (g 6= 0 au voisinage de a) admettent des développements limités
g
d’ordre n en a. Plus précisément si :
f (x) = Pn (x − a) + (x − a)n ε1 (x − a) et g(x) = Qn (x − a) + (x − a)n ε2 (x − a) avec
ε1 (x − a) −→ 0 et ε2 (x − a) −→ 0 quand x −→ a.
Alors le DLn (a) :
1. de la somme f + g est donné par :

(f + g)(x) = Rn (x − a) + (x − a)n ε(x − a)


où Rn (x − a) = Pn (x − a) + Qn (x − a) et ε(x − a) −→ 0 quand x −→ a
2. du produit f g est donné par :

(f g)(x) = Rn (x − a) + (x − a)n ε(x − a)


où la partie regulière Rn (x − a) du produit s’obtenient en ne prenant dans la produit
des parties regulières Pn (x − a)Qn (x − a) que les termes qui de degré inférieurs ou
égal à n
3. du quotient de fg (Si letermeconstantdeQn (x − a) 6= 0)est obtenu par :
f
g
(x) = Zn (x − a) + (x − a)n ε(x − a) et ε(x − a) −→ 0 quand x −→ a où la partie
régulière Zn (x−a) du quotient s’obtient en effectuant la division suivant les puissances
croissantes jusqu’à l’ordre n de Pn (x − a) par Qn (x − a)
Démonstration. Il suffit par la propriété multiplicative des développements limités
de montrer que g1 a un développement limité à l’ordre n en 0. Ecrivons le développement
limité de g à l’ordre n en 0
n
X
g(x) = b0 + bk xk + o(xn )
k=1

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7

avec b0 6= 0.Alors
1 1 1 1 1
= Pn k n
= Pn b k k =
g(x) b0 + k=1 bk x + o(x ) b0(1 + k=1 b0 x + o(xn )) b0 1 − u

avec u = −( nk=1 bbk0 xk ) + o(xn).


P
On sait que (voir application 2 de la formule de Taylor-Young)
1
= 1 + u + u2 + ... + un + o(un )
1−u
1
. Par composition on a un développement limité d’ordre n de la fonction 1−u . La proposition
est donc démontrée.
Exemple
Calcul du développement limité de tanx = sinx
cosx
en 0 à l’ordre 5 . On a

x3 x5
sinx = x − + + o(x5 )
6 120
et
x2 x4
cosx = 1 − + + O(x5 ).
2 24
1
Il suffit d’avoir le développement à l’ordre 5 de cosx . On a :

1 1
=
cosx 1−u
x2 x4
avec u = 2
− 24
.
On a aussi
1
= 1 + u + u2 + o(u3 )
1−u
donc
1 x2 x4 x4 x2 5
=1+( − )+ + O(x5 ) = 1 + + x4 + O(x5 )
cosx 2 24 4 2 24
. Finalement on obtient :

sinx x3 x5 x2 5
tanx = = (x − + )(1 + + x4 ) + o(x5 ))
cosx 6 120 2 24
après dévéloppement et simplification on a :

x3 2
tanx = x + + x5 + o(x5 )
3 15
. Remarque
En pratique, on a un formulaire qui donne les développements limités des fonctions usuelles
en 0 et on calcule le développement limité d’une fonction f (x) au voisinage de a de la
manière suivante.

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1. On se ramène au point 0 par translation, c’est-‘a-dire en posant x − a = u, de sorte


que u tend vers 0 quand x tend vers a. Ainsi le développement limité en 0 de la
fonction g(u) = f (u + a) correspond au développement limité en a de la fonction f .
2. On utilise les formules donnant le développement limité d’une somme, d’un produit
et d’une composée de fonctions usuelles.
De même pour le DL( ∞) de f il suffit de chercher le DL( 0) de F définie par F (x) = f ( x1

Proposition 0.0.3. (Composition de développements limités)


Soient f et g deux fonctions ayant des développements limités d’ordre n en 0. On suppose
que g(0) = 0. Alors f ◦ g a un développement d’ordre n en 0 qui s’obtient en remplaçant
dans le développement de f la variable x par le développement de g et en négligeant les
termes de degré > n.

Exemple

Calculer le développement limité de ecos(x) en 0 à l’ordre 4.


On a :
1 1
cos x = 1 − x2 + x4 + o(x4 )
2 24
d’où
1 2 1 4 1 2 1 4
ecos(x) = e1− 2 x + 24 x = ee− 2 x + 24 x
or
1 2 1 4 1 1 1 1 1
e− 2 x + 24 x
= 1 − x2 + x4 + (− x2 + x4 )2 + o(x4 )
2 24 2 2 24
on obtient

ecos(x) = e(1 − 21 x2 + 1 4
24
x + 18 x4 ) + o(x4 ) = e(1 − 21 x2 + 16 x4 ) + o(x4 )

5.2.3 Developpements Limités au voisinage de 0 des fonc-


tions usuelles
Les fonctions usuelles sont de classe C ∞ sur leur domaine de définition donc admettent
des développements limités qui sont les développements de Taylor de ces derniers.

5.3 Applications des Developpements Limités


5.3 .1 Recherche de limite
Pour lever une indétermination en remplaçant comme il se doit chaque fonction par son
équivalent obtenu à partir du DL.
Exemple
2
log(1+x)−x+ x2
Soit f (x) = tan x−x
Calculons limx7→0 f (x)

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On a une ”F I” de la forme 00 . Or au voisinage de 0 à l’ordre 3 on a :


2 3 3
ln(1 + x) = x − x2 + x3 + x3 1 (x) et tan(x) = x + x3 + x3 2 (x) avec limx→0 1 = 0 et
limx→0 2 = 0.
2 3 3
Donc ln(1 + x) − x + x2 ∼ x3 au voisinage de 0 et tan(x) − x = x3
⇒ limx7→0 f (x) = 1

5.3 .2 Tangente en un point (x0 , f (x0 ))


Soit f une fonction dérivable au voisinage d’un point x0 ∈ R.
Si f admet un DLn (x0 ) de la forme :
f (x) = a0 + a1 (x − x0 ) + ar (x − x0 )r + ... + an (x − x0 )n + (x − x0 )n (x − x0 )
avec limx7→0 (x − x0 ) = 0 et ar (x − x0 )r le premier terme non nul aprés les termes de degré
≤ 1. On a alors la droite D d’équation y = a0 + a1 (x − x0 ) est la tangente au graphe Cf
de f au point (x0 , f (x0 ))

En effet y = a0 + a1 (x − x0 ) = f (x0 ) + f 0 (x0 )(x − x0 ).


On peut écrire f (x) = a0 +a1 (x−x0 )+ar (x−x0 )r +(x−x0 )r 1 (x−x0 ) avec limx7→0 (x−x0 ) =
0 et alors f (x) − y ∼ ar (x − x0 au voisinage de x0 si bien que :
– Si limx→x0 ar (x − x0 )r = 0+ , alors Cf est au dessus de D
– Si limx→x0 ar (x − x0 )r = 0− , alors Cf est en dessous D.
– Si limx→x0 ar (x − x0 ) = 0− respectivement (0+ ) alors (x0 , f (x0 )) est un point d’in-
flexion.
Exemple
Donner un développement limité à l’ordre 2 de :

x2 + 3x − 1
f (x) =
2x3 − 6x2 + 7x − 5
Au voisinage de x = 1 ; en déduire l’équation de la tangente de f au point (1, f(1))

x2 +3x−1
1. f (x) = 2x3 −6x2 +7x−5
DL3 (1)
(1+t)2 +3(1+t)−1 3+5t+t2
Posons t = x − 1 =⇒ x = 1 + t =⇒ f (x) = g(t) = 2(1+t)3 −6(1+t)2 +7(1+t)−5
= −2+t+2t3
faisons le DL à l’ordre 3 au voisinage de t = 0
(a) première méthode : On fait la division suivant les puissances croissantes de t.
3 + 5t + t2 par −2 + t + 2t3
Et après division euclidienne on trouve :

3+5t+t2
−2+t+2t3
= − 32 − 13
4
t − 17 2
8
t − 41 3
16
t + o(t3 )

1
(b) Autre méthode : −2+t+2t3
= − 21 1− t1−t3
2

t2 9t3
= − 21 (1 + 2t + 4
+ 8
+ o(t3 ))

1
Forme 1−u
=⇒

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3+5t+t2 t2 9t3
−2+t+2t3
= (3 + 5t + t2 )(− 12 (1 + 2t + 4
+ 8
+ o(t3 ))

= − 23 − 13
4
t − 17 2
8
t − 41 3
16
t + o(t3 )

= − 23 − 13
4
(x − 1) − 17
8
(x − 1)2 − 41
16
(x − 1)3 + o((x − 1)3 )

y = − 23 − 13
4
(x − 1) est l’équation de la tangeante à la courbe de f au point
(1f (1))
q
1 1
2. Le développement limité à l’ordre 2 en +∞ de la fonction f (x) = exp x
1+ x

1
quand x 7−→ ∞ u= x
7−→ 0

u2
√ 2
eu = 1 + u + 2!
+ O(u2 ) ; 1 + u = 1 + u2 − u8 + O(u2 )
q
1 1
ex = 1 + x
+ 2x2 + O( x2 ) ; 1 + x1 = 1 + 2x
1 1 1
− 8x12 + O( x12 )

3 7
Alors f (x) = 1 + 2x
+ 8x2
+ O( x12 )

5.3 .3 Asymptotes Obliques


Soit f une fonction définie au voisinage de l’infini. Si le DL de f au voisinage de l’infini
est :
f (x) = αx + β + xarr + xar+1 an 1 1 1
r+1 + ... + xn + xn ( x ), avec lim∞ ( x ) = 0 et ar 6= 0 alors la droite

δ d’equation y = αx + β est une asymptote "oblique" au graphe Cf de f .


En effet lim∞ f (x) − (αx − β) = 0. On peut écrire :
f (x) = αx + β + xarr + x1r 1 ( x1 ), avec lim∞ ( x1 ) = 0.
f (x) − y a même signe que xarr si bien que :
si lim∞ xarr = 0+ , Cf est au dessus de δ et
si lim∞ xarr = 0− alors Cf est en dessous de δ.
En résumé dans le DL de f au voisinage de (x0 ou de l’infini) :
– Les termes de degré ≤ 1 donnent l’équation de la tangente (ou de l’asymptote)
– le signe du terme suivant précise la position de la courbe par rapport à la tangente
(ou de l’asymptote).
Exemple √
Déterminons les asymptotes de la courbe Cf de la fonction f définie par f (x) = x2 − x + 2
et déterminons
q la position de Cf par rapport à ces asymptotes.
f (x) = |x| 1 − x1 + x22 ; en posant u = − x1 + x22 on a u → 0 quand x → ∞
√ 2
1 + u = 1 + u2 − u8 + u2 (u) avec limx→0  = 0
⇒ f (x) = |x|[1 + 12 (− x1 + x22 ) − 81 (− x1 + x22 )2 + ◦(u2 )]
1
⇒ f (x) = |x|[1 − 2x + 8x72 + ◦( x12 )]
Si x < 0, f (x) = −x + 12 − 8x 7
+ ◦( x1 ) ⇒ y1 = −x + 21 est asymptote oblique au voisinage

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de −∞ et limx→−∞ f (x) − y = limx→−∞ −7 8x


= 0+
⇒ la courbe est au dessus de l’asymptote y1
7
Si x > 0, f (x) = x − 12 + 8x + ◦( x1 ) ⇒ y2 = x − 1
2
est asymptote oblique au voisinage de
7
+∞ et limx→+∞ f (x) − y2 = limx→+∞ 8x = 0+
⇒ la courbe est au dessus de l’asymptote y2

Dr Coumba Diallo c Département Maths Info/FST/UCAD

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