Vous êtes sur la page 1sur 6

Formule de Mac-laurin

Théorème :

Soit f une fonction de C n+1 sur ¿−h , h ¿ ( ou h> 0 ), alors ∀ x ∈ ¿−h , h ¿

' x '' x2 (n ) xn n
f ( x )=f ( 0 ) + f ( 0 ) + f ( 0 ) +…+ f ( 0 ) + x ε ( x ) ,avec lim ε ( x ) =0
1! 2! n! x→ 0

Notation :

Le terme x n ε ( x ) ou lim
x →0
ε ( x ) =0 est noté o ( x n )

Exemple

Ecrire la formule de Mac-laurin pour x → e x

Développements limités :
Définition :

1. On dit que f admet un développement limité à l’ordre n au voisinage de 0 ( DL n ( 0 ) ) si f


peut s’écrire sous la forme : f ( x )=P ( x ) +o ( x n ) ou
P ( x ) =a0 +a 1 x +…+a n x n +o ( x n ) est partie régulier du DL et o ( x ) le reste du DL
2. On dit f admet un développement limité à l’ordre n au voisinage de x 0 ( noté DL n ( x 0 ) ) si la
fonction t → f ( t + x 0 ) admet un développement limite d’ordre n au voisinage de 0
f ( x )=f ( t+ x )=a0 +a1 t+ …+an t n+ o ( t n )
f ( x )=a0 +a1 ( x−x 0 ) +…+ an ( x−x 0 )n+ o ( x−x 0 )n
3. On dit f admet un développement limité à l’ordre n au voisinage de l’infini ( noté DLn ( ∞ ) ) si
1
la fonction t → f ()
t
admet un développement limite d’ordre n au voisinage de 0

f ( x )=f ( 1t )=a +a t + a t +…+ a t +o (t )


0 1 2
2
n
n n

a1 a 2 a 1
f ( x )=a0 + + 2 +…+ nn + o n
x x x x ( )
Propriétés :

1. Si la fonction f admet un développement limité d’ordre n en 0 alors celui-ci est unique.


2. Si f est paire ( resp impaire ) alors la partie polynomiale de son DL en 0 ne contient que des
monômes de degrés pairs ( resp impairs )
3. Si f admet un DL n ( 0 ) et si p ≤n , alors f admet un DL p ( 0 )
4. Si f admet un DL n ( 0 ) alors lim
x →0
f ( x )=a0
Remarque :

C’est propriétés restant vrai au voisinage de x 0 ou± ∞

Développements limités usuels

On va établir les développements limités en 0 des fonctions usuelles. Pour cela, on utilise la formule
de e Mac-Laurin

x x2 x 3 xn n
1) exp ( x )=1+ + + +…+ +o ( x )
1! 2! 3 ! n!
3
x x 5
x 7
(−1 )n x 2 n+ 1
2) sin ( x )=x− + − +…+ +o ( x 2 n+1 )
3! 5! 7! ( 2n+ 1 ) !
x2 x 4 (−1 )n x 2n
3) cos ( x )=1− + +…+ +o ( x 2 n )
2! 4! ( 2 n) !
4) Soit α un réel, on a
2 n
( 1+ x )α =1+αx +α ( α −1 ) x + …+α ( α −1 ) ( α −2 ) … ( α −n+1 ) x +o ( x n )
2! n!

Pour α =−1 on obtient :

1
=1−x+ x 2−x 3 +…+ (−1 )n x n +o ( x n )
1+ x

Donc

1
=1+ x+ x 2 + x 3+ …+ x n +o ( x n )
1−x

Exemples de développements limités au voisinage d’un point ou


de l’infini

La méthode consiste à utiliser les développements limités usuels en 0 en posant :

1) X =x−x 0 pour un DL n ( x 0 )
1
2) X = pour un DL n ( +∞ )
x0

Exemple

1) Cherchons le DL n ( 1 ) de exp x

2) Cherchons le DL n ( +∞ ) de cos ( 1x )
Opérations algébriques sur les développements limités
Somme et produit
Proposition :

Soient f et g deux fonctions définies sur un intervalle I de ℝ. Si f et g admettent chacune un


DL n ( 0 ) , alors :

1) f +g admet un DL n ( 0 ) , et la partie régulière de celui-ci est la somme des parties régulières


des DL n ( 0 ) de f et g
2) fg admet un DL n ( 0 ) , , et la partie régulière de celui-ci est le produit des parties régulières
des DL n ( 0 ) de f et g , en supprimant les terme de degré ¿ n

Exemples :

1) Calculons le DL 4 ( 0 ) de e x +cos ( x )
2) Calculons le DL 4 ( 0 )de e x sin x

Composée
Proposition :

Soient f et gdeux fonctions définies sur un intervalle I de R. Si f et g admettent chacune un DL n ( 0 )

et si lim
x →0
f ( x )=0 alors gof admet un DL ( 0 ) , obtenu en composant les parties régulières des
n

DL n ( 0 ) de g et f

Exemple :

Recherchons le DL 4 ( 0 ) de e sin x

Quotient 
Méthode : Si g ( x )=1+a1 x+ …+an x n+ o ( x n ) ,alors :

1 1
= avec u=−( a1 x +…+ an x n +o ( xn ) ) → 0 quand x → 0
g ( x ) 1−u

¿ 1+u+u2 +…+u n +o ( un )
2 n
=1−( a1 x+ …+an x n ) + ( a1 x +…+ an x n ) + …+ ( a 1 x +…+a n x n ) + o ( x n)

Il reste à développer et à conserver les termes de dégré ≤ n

Remarque :

1. Cette méthode fonctionne pour g ( x )=a0 + a1 x +…+ an x n +o ( x n ) avec a 0 ≠ 0 Il suffit de


mettre a 0 en facteur pour se ramener au cas précédent.
f f 1
2. Pour calculer un DL n ( 0 ) de , on écrit =f × et on utilise la méthode précédente, puis
g g g
le produit. Il suffit que le terme constant du DL n ( 0 ) de g soit non nul.

Exemple :

Déterminer le DL 4 ( 0 ) de tan x

Développement limité d’une primitive ou d’une dérivée


Théorème :

Soit I un intervalle de ℝ et f : I → R une fonction dérivable sur I . Si f ' admet un DL n ( 0 )


( f ' ( x ) =a0 +a 1 x +…+a n x n +o ( x n ) ), alors f admet un DL n+1 ( 0 ) et :
x2 x3 x n +1 ( n +1 )
f ( x )=f ( 0 ) +a 0 x +a1 + a2 +…+ an +o x
2 3 n+ 1

Application :

1. Calculons le DL n ( 0 ) de ln (1+ x )
2. Calculons le DL ( 0 ) de arctan x

Théorème :

Si f : I → R est dérivable et admet un DL n ( 0 ) , et si f ' admet un DL n−1 ( 0 ) , alors le DL n−1 ( 0 ) de f '


s’obtient en dérivant celui de f

Exemple :

1
Calculons le DL n ( 0 ) de x →
( 1−x )2

Applications des développements limités


Calcul de limites
Les DL sont très efficaces pour calculer des limites ayant des formes indéterminées! Il suffit juste de
n
remarquer que si f ( x )=c 0+ c1 ( x−a )+ …+c n ( x−a ) alors lim f ( x )=c 0
x→a

Exemples :

Cherchons les limites suivantes

2 1
1) lim −
x →0
2
sin x 1−cos x
1
2) lim (1+ sin x ) x
x →0
e x −cos x−sin x
3) lim
x →0 x2

Recherche d’équivalents 
Si une fonction f admet un d.l d’ordre n ≥ 1 en un point x 0 alors elle est équivalentes au voisinage de
ce point au monôme du plus bas degré de sa partie régulière

Exemples :

Donner un équivalent simple en 0 de

1) cos x +sin x−1


2) sin x−x

Position d’une courbe par rapport à sa tangente


k k
Soit f une fonction admet un DL n ( x 0 ) f ( x )=a0 +a1 ( x−x 0 ) +a k ( x−x 0 ) + o ( x−x 0 )

où k est le plus petit entier ≥ 2 tel que le coefficient a k ≠ 0 alors L’équation de la tangente à la
courbe de f au voisinage de x 0 est y=a0 +a1 ( x−x 0 )

k
Si a k ( x−x 0 ) > 0 alorsC f est au dessus de sa tangente.

k
Si a k ( x−x 0 ) < 0 alorsC f est en dessous de sa tangente.

k
Si le signe de a k ( x−x 0 ) change lorsque l’on passe de x < x 0 a x > x 0 , alors la tangente

Traverse C f f au point d’abscisse x 0. On dit que x 0est un point d’inflexion.

Exemples :

Donner l’équation de la tangente a la courbe C f au point d’abscisse x 0

1) f ( x )=sin x
2) f ( x )=cos x+ e2 x

Asymptote
f (x)
On suppose que la fonction x → admet un DL en + ∞ ( ou−∞ ) donné par
x

f (x) a a 1
x
=a0 + 1 + kk + o k
x x x ( )
1
Où k est le plus petit entier ≥ 2 tel que le coefficient soit non nul. Alors
xk

lim f ( x )−( a 0 x +a 1) =0 et lim f ( x )−( a 0 x +a1 ) =0


x→+∞ x →−∞
La droite d’équation y=a0 x + a1 est une asymptote à la courbe C f en + ∞ et en −∞ . La position

ak
De C f f par rapport à son asymptote est donnée par le signe du terme
x k−1

Exemples :

Etudier au voisinage de + ∞ le comportement des fonctions suivantes :

2
1) f ( x )=x ln 1+ ( 1x )
4 3
2) f ( x )= √ x 4 + x 2 + √ x3 + x 2

Vous aimerez peut-être aussi