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4 février 2023
1. Ces notes sont basées principalement sur le cours d’analyse donné par Vittoria Pier-
felice à l’université d’Orléans au cours des années 2015-2020, en version adaptée au pro-
gramme du cours actuel.
Table des matières
1
Chapitre 2
2
Les trois formules de Taylor ont toutes la même partie polynomiale P n (x −x 0 ) du DL
de f en x 0 à l’ordre n qu’on examinera en détail dans la suite de ce cours, mais elles
donnent plus ou moins d’informations sur le reste. Remarquons que la première
formule de Taylor du reste intégral ci-dessus donne une expression exacte du reste,
puis la formule de Taylor-Lagrange du reste f (n + 1)(c) ci-dessus permet d’obtenir
un encadrement du reste et la formule de Taylor-Young ci-dessus est très pratique
si l’on n’a pas besoin d’information sur le reste. Comme bien souvent on n’a pas
besoin de beaucoup d’informations sur le reste R n (x), c’est la formule de Taylor-
Young qui sera la plus utile pour commencer et qui sera traitée en détail dans la
suite de ce cours.
f (x) = a 0 + a 1 (x − x 0 ) + a 2 (x − x 0 )2 + · · · + a n (x − x 0 )n + (x − x 0 )n ε(x)
n (2.1)
a k (x − x 0 )k + (x − x 0 )n ε(x).
X
=
k=0
f (x) = a 0 + a 1 (x − x 0 ) + a 2 (x − x 0 )2 + · · · + a n (x − x 0 )n + o((x − x 0 )n )
n (2.2)
a k (x − x 0 )k + o((x − x 0 )n ).
X
=
k=0
Remarque 2.1.1. Dans la suite on utilisera indifféremment les deux notations sui-
vantes :
o((x − x 0 )n ) = o x→x0 ((x − x 0 )n ).
f (x) = a 0 + a 1 (x − x 0 ) + a 2 (x − x 0 )2 + · · · + a n (x − x 0 )n + o((x − x 0 )n ),
f (x) = a 0 + a 1 (x − x 0 ) + a 2 (x − x 0 )2 + · · · + a q (x − x 0 )q + o((x − x 0 )q ).
3
¦ Plusieurs fonctions peuvent avoir la même partie régulière, mais chaque fonc-
tion a une unique partie régulière.
Proposition 2.1.1. (Unicité du DL)
Soit x 0 ∈ R, n ∈ N et f une fonction définie au voisinage de x 0 .
Si f admet un DL à l’ordre n en un point x 0 , alors ce DL est unique.
f (x) = a 0 + a 1 (x − x 0 ) + a 2 (x − x 0 )2 + · · · + a n (x − x 0 )n + (x − x 0 )n ε1 (x)
et il existe des coefficients réels ae0 , ae1 , . . . , aen et une fonction ε2 définie sur un voisi-
nage V de x 0 avec lim ε2 (x) = 0 tels que pour tout x ∈ V :
x→x 0
4
Corollaire 2.1.1. (Conséquence unicité des DL n (0))
Si f est paire (resp. impaire) alors la partie régulière de son DL à l’ordre n en x 0 = 0
ne contient que des monômes de degrés pairs (resp. impairs).
Exemples :
1. Le polynôme f (x) = x 3 + x + 1 admet le DL à l’ordre 4 en 0 donné par
f (x) = 1 + x + 0x 2 + x 3 + 0x 4 + o(x 4 ) = 1 + x + x 3 + o(x 4 ).
2. Le polynôme f (x) = x 3 + x + 1 admet le DL à l’ordre 3 en 0 donné par
f (x) = 1 + x + 0x 2 + x 3 + o(x 3 ) = 1 + x + x 3 + o(x 3 ).
3. Le polynôme f (x) = x 3 + x + 1 admet le DL à l’ordre 2 en 0 donné par
f (x) = 1 + x + 0x 2 + o(x 2 ) = 1 + x + o(x 2 ).
4. Le polynôme f (x) = x 3 + x + 1 admet le DL à l’ordre 1 en 0 donné par
f (x) = 1 + x + o(x).
Remarque 2.1.4. BLe développement limité d’une fonction peut être nul à tout ordre
en 0 sans que la fonction soit elle-même nulle
sur
³
un
´
voisinage de 0. Par exemple, c’est
1
−
e x2 si x 6= 0,
le cas de la fonction f définie par f (x) =
0 si x = 0.
5
limité à l’ordre n en x 0 , qui provient de la formule de Taylor-Young
f 00 (x 0 ) f (n) (x 0 )
∀x ∈ V, f (x) = f (x 0 ) + f 0 (x 0 )(x − x 0 ) + (x − x 0 )2 + · · · + (x − x 0 )n + o((x − x 0 )n )
2! n!
n f (k) (x )
0
(x − x 0 )k + o((x − x 0 )n ),
X
=
k=0 k !
où k ! = k · (k − 1) · (k − 2) · · · 2 · 1 et 0 ! = 1, 1 ! = 1.
(2.6)
∀x ∈ V, f (x) = f (x 0 ) + ε(x).
∀x ∈ V, f (x) = f (x 0 ) + o(1).
• Pour n = 1, posons
f (x)− f (x 0 )
(
− f 0 (x 0 ) si x ∈ V \ {x 0 },
ε(x) = x−x 0
0 si x = x 0 .
On a alors :
∀x ∈ V, f (x) = f (x 0 ) + f 0 (x 0 ) (x − x 0 ) + (x − x 0 ) ε(x).
∀x ∈ V, f (x) = f (x 0 ) + f 0 (x 0 ) (x − x 0 ) + o(x − x 0 ).
6
¡ ¢(k)
où on a utilisé aussi le fait que f 0 (x 0 ) = f (k+1) (x 0 ). Posons
g (x)
si x ∈ V \ {x 0 },
ε(x) = (x − x 0 )n+1
0 si x = x 0 .
où
n+1 f (k) (x 0 )
(x − x 0 )k .
X
g (x) = f (x) −
k=0 k!
On a alors :
n+1 f (k) (x 0 )
(x − x 0 )k + (x − x 0 )n+1 ε(x).
X
∀x ∈ V, f (x) =
k=0 k!
g 0 (x) 1 g 0 (x)
lim ε(x) = lim = lim = 0.
x→x 0 x→x 0 ((x − x 0 )n+1 )0 (n + 1) x→x0 (x − x 0 )n
On a donc montré que
n+1 f (k) (x 0 )
(x − x 0 )k + o (x − x 0 )n+1 .
X ¡ ¢
∀x ∈ V, f (x) =
k=0 k!
7
³π´ p
³π´ ³π´ ³π´ p
00 00 2 000 000 2
f = f (x)¯¯ = − sin =− , f = f (x)¯¯ = − cos =−
4 x= π
4
4 2 4 x= π
4
4 2
et p
³π´ ³π´
2
f (i v) = f (i v) (x)¯¯ = sin = ,
4 x= π
4
4 2
on a le DL de f d’ordre n = 4 en x 0 = π4
p p ³ p ³ p ³ p ³
π´ π ´2 π ´3 π ´4 π ´4
µ³ ¶
2 2 2 2 2
f (x) = + x− − x− − x− + x− +o x − .
2 2 4 4 4 12 4 48 4 4
Remarques 2.1.2. —
¦ Remarquons que la formule de Taylor-Young (2.6) est une égalité entre de
fonctions sur un voisinage de x 0 .
¦ L’unicité du DL et la formule de Taylor-Young (2.6) prouve que si l’on connaît
le DL d’une fonction f à l’ordre n en un point x 0 ∈ I (i.e. les coefficients a k du
DL) et que f est n fois dérivable sur I alors on peut calculer les nombres dérivés
à partir de la partie polynomiale par la formule f (k) (x 0 ) = k ! a k . Cependant
dans la majorité des cas on fera l’inverse : on trouve le DL à partir des dérivées
de f en utilisant
f (k) (x 0 ) d é f f (k) (x)
ak = = ¯ .
k! k ! ¯x=x
0
8
2. Une fonction f admet un DL à l’ordre n = 1 en x 0 si et seulement si f est déri-
vable en x 0 . On a alors : ∀x ∈ V, f (x) = f (x 0 ) + (x − x 0 ) f 0 (x 0 ) + o(x − x 0 ).
3. Toute fonction de classe C n au voisinage de x 0 admet un DL à l’ordre n en x 0 .
t = x − x 0 ⇐⇒ x = t + x 0 ,
lorsque x → x 0 alors t → 0.
9
sin π2 = 1). Ensuite en utilisant le DL usuel à l’ordre n = 3 en 0 de la fonction t → sin t
¡ ¢
t3
g (t ) = −t + + o(t 3 ).
6
Ainsi, en remplaçant t = x − π2 on obtient le DL de la fonction f à l’ordre n = 3 en π
2
donné par
π´ 1³ π ´3 π ´3
³ µ³ ¶
f (x) = − x − + x− +o x − .
2 6 2 2
2.2.1 DL usuels en 0
Tous les développement limités de cette section sont au voisinage de 0. Pour les
obtenir, le premier moyen est de calculer les dérivées successives et d’en déduire le
polynôme de Taylor. On obtient ainsi les développements suivants, que vous devrez
connaître par cœur.
Comme déjà vu, on remarque que o(x n ) = o x→0 (x n ) représente une fonction incon-
nue de la forme x n ε(x), avec lim ε(x) = 0.
x →0
Comme, par exemple, les fonctions usuelles données ci-dessous sont dérivable à
tout ordre en 0, en utilisant la formule de Taylor-Young (2.8), on obtient les DL
usuels en 0 suivants :
x2 xn
e x = exp (x) = 1 + x + +···+ + o(x n ), (2.9)
2 n!
x2 (−1)n+1 n
ln (1 + x) = x − +−···+ x + o(x n ), (2.10)
2 n!
x3 (−1)n 2n+1
sin x = x − +−···+ x + o(x 2n+2 ), (2.11)
6 (2n + 1) !
10
x2 (−1)n 2n
cos x = 1 − +−···+ x + o(x 2n+1 ), (2.12)
2 (2n) !
α(α − 1) · · · (α − n + 1) n
(1 + x)α = 1 + αx + · · · + x + o(x n ) avec α ∈ R, (2.13)
n!
x3 x 2n+1
sinh x = x + +···+ + o(x 2n+2 ), (2.14)
6 (2n + 1) !
x2 x 2n
cosh x = 1 + +···+ + o(x 2n+1 ). (2.15)
2 (2n) !
Remarque 2.2.2. Vous pouvez trouver la version complète du tableau des DL usuels
en 0 sur celene.
où P,Q sont les polynômes, de degré inférieur ou égal à n, de la partie régulière des
DL. Alors le DL de la fonction somme ( f + g ) à l’ordre n en 0 est donné par
De même, dire que g admet un DL en à l’ordre n en 0, cela veut dire d’après la défi-
nition 2.1.1 qu’il existe un polynôme Q(x) (de degré ≤ n) et une fonction ε2 définie
sur un voisinage V de 0 avec lim ε2 (x) = 0 tels que pour tout x ∈ V :
x→0
11
Il en résulte que pour tout x ∈ V :
où ε est la fonction définie sur V par ε(x) = (ε1 (x) + ε2 (x)). Or, comme
où ε
e est la fonction définie sur V par ε
e(x) = λε1 (x). Or, comme
lim ε
e(x) = λ lim ε1 (x) = 0,
x→0 x→0
Exemple 2.2.2. Soit f et g les fonctions définies sur R par f (x) = 12 +x 2 et g (x) = sin x.
Effectuons le DL de la fonction (2 f + g ) à l’odre n = 4 en 0.
x3
g (x) = x − + o(x 4 ).
6
Ainsi, d’après la proposition 2.2.2 on obtient que le DL de 2 f + g à l’odre n = 4 en 0
est donné par
x3
(2 f + g ) = 2 f (x) + g (x) = 1 + x + 2x 2 − + o(x 4 ).
6
12
Proposition 2.2.3. (Produit des DL)
Soit n ∈ IN. Soit f et g des fonctions ayant pour DL au même ordre n en 0
f (x) = P (x) + o(x n ) et g (x) = Q(x) + o(x n ),
où P,Q sont les polynômes, de degré inférieur ou égal à n, de la partie régulière des
DL. Alors le DL de la fonction produit f g à l’ordre n en 0 est donné par
( f g )(x) = f (x)g (x) = Tn (P Q)(x) + o(x n ), (2.18)
où Tn (P Q)(x) est la troncature à l’ordre n du polynôme PQ, c’est-à-dire le polynôme
de degré ≤ n obtenu en gardant que les monômes de PQ de degré ≤ n.
13
p
Exemple 2.2.3. Soit f et g les fonctions définies par f (x) = cos x et g (x) = 1 + x.
Effectuons le DL du produit f g à l’ordre n = 2 en 0.
x2
f (x) = cos x = 1 − + o(x 2 )
2
et d’après (2.13) (avec α = 21 ), le DL de g à l’ordre n = 2 en 0 est donné par
p x x2
g (x) = 1+x = 1+ − + o(x 2 ).
2 8
Ainsi, d’après la proposition 2.2.3, on calcule la troncature du produit à l’ordre n = 2
de
p x2 x x2
µ ¶µ ¶
2 2
f (x)g (x) = (cos x) 1 + x = 1 − + o(x ) 1 + − + o(x )
2 2 8
en ne gardant que les monômes de degré ≤ 2 :
p x2 x x2
µ ¶µ ¶
2 2
f (x)g (x) =(cos x) 1 + x = 1 − + o(x ) 1 + − + o(x )
2 2 8
x2 x x2 x 5
= 1− + o(x 2 ) + + o(x 2 ) − + o(x 2 ) = 1 + − x 2 + o(x 2 ),
2 2 8 2 8
on obtient alors que le DL de f g à l’odre n = 2 en 0 est donné par
p x 5
(cos x) 1 + x = 1 + − x 2 + o(x 2 ).
2 8
Proposition 2.2.4. (Division selon les puissances croissantes)
Soit n ∈ IN. Soit P et Q des polynômes de degré ≤ n (écrits selon l’ordre croissant des
puissances de x). Si Q(0) = b 0 6= 0, alors il existe un unique polynôme S (écrit selon les
puissances croissantes de x) tel que
(
(P −Q S) est divisible par x n+1
S = 0 ou degré de S ≤ n.
14
où P,Q sont les polynômes, de degré inférieur ou égal à n avec Q(0) 6= 0 (autrement
f
dit lim g (x) 6= 0). Alors le DL de la fonction g à l’ordre n en 0 est donné par
x →0
f f (x)
µ ¶
(x) = = S(x) + o(x n ), (2.19)
g g (x)
où S est le polynôme quotient (de degré ≤ n) de la division selon les puissances crois-
santes à l’ordre n du polynôme P par le polynôme Q.
Démonstration. La démonstration est laissée au lecteur à titre d’exercice et est illus-
trée sur un exemple concret ci-dessous.
f
Remarque 2.2.3. Pour calculer ce polynôme quotient S du DL de g à l’ordre n en 0,
on écrit d’abord P et Q au même degré ≤ n selon les puissances croissantes de x :
P (x) = a 0 + a 1 x + a 2 x 2 + · · · + a n x n (∀i ∈ {0, 1, · · · n}, a i ∈ R)
Q(x) = b 0 + b 1 x + b 2 x 2 + · · · + b n x n (b 0 ∈ R∗ , ∀ j ∈ {1, · · · n}, b j ∈ R)
et l’on pratique la division euclidienne, en s’arrêtant lorsque x n+1 est en facteur dans
le reste et le degré du polynôme S ≤ n : autrement dit, il existe un unique couple de
polynômes (S, R) (écrits selon les puissances croissantes de x) tel que P = QS + x n+1 R
et d eg (S) ≤ n (remarquons que x n+1 R = o(x n )).
2+x+2x 3
Exemple 2.2.4. Calculons le DL de 1+x 2
à l’ordre n = 2 en 0.
f (x) 3
Soit g (x) = 2+x+2x
1+x 2
, comme lim (1+ x 2 ) = 1 6= 0, on peut appliquer la proposition 2.2.5
x→0
f
pour determiner le DL de g à l’ordre n = 2 en 0 (avec f (x) = 2+x +2x 3 et g (x) = 1+x 2 ).
On effectue les DL de f et g au même ordre n = 2 en 0 :
f (x) = 2 + x + o(x 2 )
et
g (x) = 1 + x 2 + o(x 2 )
Calculons le quotient à l’ordre n = 2 de la division selon les puissances croissantes du
polynôme P (x) = 2 + x par le polynôme Q(x) = 1 + x 2 . On dispose les calculs comme
d’habitude pour une division euclidienne en faisant juste attention à ordonner les
termes des polynômes selon les puissances croissantes de x et en s’arrêtant dès qu’on
obtient le polynôme quotient S de degré ≤ 2 et le terme x 3 en facteur dans le reste R
de la division (ou simplement écrire dans le reste o(x 2 )).
2+x 1 + x2
−
2 + 2x 2 + x − 2x 2
2
x − 2x 2
−
x + o(x 2 )
− 2x 2 + o(x 2 )
−
−2x 2 + o(x 2 )
o(x 2 )
15
On a alors que le quotient à l’ordre 2 de la division selon les puissances croissantes de
f
P par Q est S(x) = 2 + x − 2x 2 . Donc le DL de g à l’ordre 2 en 0 est donné par
2 + x + 2x 3
2
= 2 + x − 2x 2 + o(x 2 ).
1+x
Exemple 2.2.5. Calculons le DL de tan x à l’ordre n = 5 en 0.
sin x
Comme tan x = cos x et limx→0 cos x = 1 6= 0, on peut appliquer la proposition 2.2.5
f
pour determiner le DL de g à l’ordre n = 5 en 0 avec f (x) = sin x et g (x) = cos x.
D’après les formules des DL usuels en 0 (2.11) et (2.12), on a les DL de f et g au même
ordre n = 5 en 0 suivants :
x3 x5
f (x) = sin x = x − + + o(x 5 )
6 120
et
x2 x4
+ o(x 5 )
g (x) = cos x = 1 −
+
2 24
Calculons le quotient à l’ordre n = 5 de la division selon les puissances croissantes du
3
x5 2
x4
polynôme P (x) = x − x6 + 120 par le polynôme Q(x) = 1− x2 + 24 . On dispose les calculs
comme d’habitude pour une division euclidienne en faisant juste attention à ordon-
ner les termes des polynômes selon les puissances croissantes de x et en s’arrêtant dès
qu’on obtient le polynôme quotient S de degré ≤ 5 et le terme x 6 en facteur dans le
reste R de la division (ou simplement écrire dans le reste o(x 5 )).
3 5 2 4
x
x − x6 + 120 1 − x2 + 24
x
− x3 x5 3
x − 2 + 24 x + x3 + 15
2 5
x
x3 x5
3
− 30
− x3 5
3
− x6 + o(x 5 )
2 5
15
x + o(x 5 )
− 2 5 5
15 x + o(x )
5
o(x )
On a alors que le quotient à l’ordre 5 de la division selon les puissances croissantes de
3
P par Q est S(x) = x + x3 + 15
2 5
x . Donc le DL de tan x à l’ordre 5 en 0 est donné par
x3 2
tan x = x + + x 5 + o(x 5 ).
3 15
Remarque 2.2.4. B La proposition 2.2.5 dit tout simplement que si lim g (x) 6= 0
x→0
f f
alors g admet un DL à l’odre n en 0, mais il ne dit pas que si lim g (x) = 0 alors g
x→0
f
n’admet pas de DL en 0. Il se peut que lim g (x) = 0 et g
admet un DL à l’ordre n en 0.
x→0
f (x) sin x
Par exemple, g (x)
= x
admet un DL à l’ordre n = 3 en 0, alors que lim g (x) = 0.
x→0
16
f
Traitement du cas du DL n (0) de g avec lim g (x) = 0
x→0
f
1. Si lim f (x) 6= 0 (et lim g (x) = 0), alors dans ce cas g
n’admet pas de DL en 0
x→0 x→0
f (x)
(car lim = ±∞).
x→0 g (x)
f
2. Si lim f (x) = 0 (et lim g (x) = 0), alors g
présente une forme indéterminée 00 .
x→0 x→0
Dans ce cas, si f (x) ∼ a p x p (avec a p ∈ R ∗ ) et g (x) ∼ b q x q (avec b q ∈ R ∗ ),
x→0 x→0
alors
f (x) ap x p
∼
g (x) x→0 b q x q
f
et on traite le quotient g
selon les valeurs de p et q comme suit :
• si p < q, alors
f (x) ap
∼ ,
g (x) x→0 b q x q−p
f (x)
comme q − p > 0, b q 6= 0 et a p 6= 0, on a lim = ±∞ et par conséquent
x→0 g (x)
f
g
n’admet pas de DL n (0).
• si p ≥ q, alors
f (x) a p x p−q
∼ ,
g (x) x→0 b q
avec p − q ≥ 0, a p 6= 0 et b q 6= 0.
f
B Ainsi, dans ce cas, pour effectuer le DL de g à l’ordre n en 0, on doit
alors développer "plus loin" f et g au même ordre (n + q) en 0 et après
avoir factorisé la fraction par rapport à x q
f (x) a p x p + · · · + a n+q x n+q + o(x n+q ) a p x p + · · · + a n+q x n + o(x n )
= = ,
g (x) b q x q + · · · + b n+q x n+q + o(x n+q ) b q + · · · + b n+q x n + o(x n )
f
comme b q 6= 0, on est ramené au cas du DL d’un quotient g à l’ordre n en
0, où le dénominateur lim g (x) 6= 0. On peut alors utiliser la division des
x→0
DL n (0) selon les puissances croissantes en suivant la proposition 2.2.5.
Exemples :
x
¦ La fonction x → cos
sin x n’admet pas de DL en 0.
e x −1+ln (1−x)
¦ Calculons le DL de tan x−x à l’ordre n = 2 en x 0 = 0.
17
et µ ¶
1 3 q 1
g (x) = tan x − x ∼ x = b q x q = 3, b q = 6= 0 ,
x→0 3 3
on développe "plus loin" numérateur f et dénominateur g au même ordre
(n + q) = 2 + 3 = 5 en 0. D’après les DL usuels à l’ordre 5 en 0 suivants
x2 x3 x4 x5
ex = 1 + x + + + + + o(x 5 ),
2 6 24 120
x2 x3 x4 x5
ln (1 − x) = −x − − − − + o(x 5 ),
2 3 4 5
x3 2
tan x = x + + x 5 + o(x 5 ),
3 15
on a
x2 3 4 5 2 3 4 5
f (x) 1 + x + 2
+ x6 + 24
x x
+ 120 + o(x 5 ) − 1 + o(x 5 ) − x − x2 − x3 − x4 − x5 + o(x 5 )
= 3
g (x) x + x3 + 15
2 5
x + o(x 5 ) − x + o(x 5 )
3 4 3
− x6 − 524
x
− 23 x
120
+ o(x 5 )
=
x3 x 5
3
+ 215 + o(x 5 )
on factorise la fraction par rapport à x q avec q = 3 et on obtient
2
1 5x 23 x 2
f (x) − 6 − 24 − 120 + o(x )
= 2
,
g (x) 1
+ 2 x + o(x 2 )
3 15
où
1 2 x2
¶ µ
2 1
lim g (x) = lim + + o(x ) = 6= 0.
x→0 x→0 3 15 3
On peut alors utiliser la division des DL 2 (0) selon les puissances croissantes en sui-
vant la proposition 2.2.5. Calculons le quotient à l’ordre n = 2 de la division se-
x2
lon les puissances croissantes du polynôme P (x) = − 16 − 524x − 23120 par le polynôme
2
x
Q(x) = 13 + 215 . On dispose les calculs comme d’habitude pour une division eucli-
dienne en faisant juste attention à ordonner les termes des polynômes selon les
puissances croissantes de x et en s’arrêtant dès qu’on obtient le polynôme quotient
S de degré ≤ 2 et le terme x 3 en facteur dans le R reste de la division (ou simplement
écrire dans le reste o(x 2 )).
2 2
− 16 − 524x − 23 x
120
1
3
x
+ 215
− x 2
5x 2
− 61 − 15 − 12 − 8
− 3 8x
2
x
− 5x
24 − 8
−
− 5x
24
+ o(x 2 )
2
− x8 + o(x 2 )
− 2
− x8 + o(x 2 )
o(x 2 )
18
On a alors que le quotient à l’ordre n = 2 de la division selon les puissances crois-
2 x
santes de P par Q est S(x) = − 12 − 58x − 3 8x . Donc le DL de e −1+ln (1−x)
tan x−x à l’ordre n = 2
en x 0 = 0 est donné par
e x − 1 + ln (1 − x) 1 5 x 3 x2
=− − − + o(x 2 ).
tan x − x 2 8 8
Proposition 2.2.6. (Composition des DL)
Soit n ∈ IN. Soit f et g des fonctions ayant pour DL au même ordre n en 0
où P,Q sont les polynômes, de degré inférieur ou égal à n avec Q(0) = 0 (autrement
dit lim g (x) = 0). Alors le DL de la fonction composée ( f ◦ g ) à l’ordre n en 0 est donné
x →0
par
f ◦ g (x) = Tn (P ◦ Q)(x) + o(x n ),
¡ ¢
(2.20)
où Tn (P ◦Q) est la troncature à l’ordre n du polynôme P ◦Q, c’est-à-dire le polynôme
de degré ≤ n obtenu en gardant que les monômes de P (Q(x)) de degré ≤ n.
Remarque 2.2.5. B Cette proposition 2.2.6 ne dit rien dans les cas où f et g n’ad-
mettent pas de DL n (0). Il se peut que f admette un DL à l’ordre n en 0 et g n’admette
pas de DL à l’ordre n en 0, alors que f ◦ g admet un DL à l’ordre n en 0.
p p
Par exemple, la fonction x → cos( x) admet un DL à l’ordre 2 en 0, donné par cos( x) =
x2 p
1 − x2 + 24 + o(x 2 ), alors que la fonction x → x n’admet pas de DL à l’ordre 2 en 0,
p p
car x n’est pas dérivable en 0, donc x n’admet pas de DL à l’ordre 1 en 0 (donc ni à
l’ordre 2 en 0).
Remarque 2.2.6. Lorsque lim g (x) 6= 0, on utilisera le changement de variables u(x) =
x →0
g (x) − g (0) et on effectuera sur f (g (x)) une transformation permettant de se ramener
au voisinage de 0.
Exemples :
1. Calculons le DL de cos (sin x) à l’ordre 5 en 0.
Puisque lim sin x = 0, on peut appliquer la proposition 2.2.6 précédente à la
x→0
fonction composée f ◦ g = cos ◦ sin . En utilisant les DL usuels en 0, écrivons
les DL de g (x) = sin x et f (x) = cos x au même ordre 5 en 0 :
x3 x5
sin x = x − + + o(x 5 )
3! 5!
et
x2 x4
cos x = 1 − + + o(x 5 ).
2! 4!
2 4 3 5
Posons P (x) = 1 − x2! + x4! et Q(x) = x − x3! + x5! et calculons la composée
¶2 ¶4
(Q(x))2 (Q(x))4 x3 x5 x3 x5
µ µ
1 1
P ◦ Q(x) = 1 − + = 1− x − + + x− +
2! 4! 2 3! 5! 24 3! 5!
19
en ne retenant que les monômes de degré inférieur ou égal à 5 et on a :
x3
µ ¶
1 1 ¡ 4¢
T5 (P ◦ Q)(x) = 1 − x 2 − 2x + x
2 3! 24
x2
µ ¶
1 1 1 5
= 1− + + x 4 = 1 − x 2 + x 4.
2 6 24 2 24
Le DL cherché est donc
1 5
cos (sin x) = 1 − x 2 + x 4 + o(x 5 ).
2 24
p
2. Calculons le DL de cos x à l’ordre 4 en 0.
Puisque lim cos x = 1 6= 0, alors on pose d’abord u(x) = g (x) − g (0) = cos x − 1
x→0 p
p
et on écrit cos x = fe(u(x)), avec fe(u) = 1 + u et lim u(x) = 0. En utilisant
x→0 p
les DL usuels en 0, on développe u(x) = cos x − 1 et fe(u) = 1 + u au même
ordre 4 en 0 :
x2 x4 x2 x4
cos x − 1 = 1 − + + o(x 4 ) − 1 + o(x 4 ) = − + + o(x 4 )
2! 4! 2 24
et
p u u 2 u 3 5u 4
1+u = 1+ − + − + o(u 4 ).
2 8 16 128
D’après la proposition 2.2.6, on a alors
µ 2 4 µ 2 4 ¶2
p x x x x
¶
1 4 1 4
fe(u(x)) = cos x = 1 + − + + o(x ) − − + + o(x ) +
2 2 24 8 2 24
µ 2 ¶3 ¶4
x4
µ 2
1 x 4 5 x x4
+ − + + o(x ) − − + + o(x ) + o(x 4 )
4
16 2 24 128 2 24
µ 2
x x4 1 x4
¶ µ ¶
4
= 1+ − + + o(x ) − + o(x ) + o(x 4 )
4
4 48 8 4
µ ¶
1 2 1 1 1 1
= 1− x + − x 4 + o(x 4 ) = 1 − x 2 − x 4 + o(x 4 )
4 48 32 4 96
p
Le DL cherché est donc cos x = 1 − 14 x 2 − 96 1 4
x + o(x 4 ).
f (x) = a 0 + a 1 x + · · · + a n x n + o(x n )
20
Autrement dit, la partie régulière du DL d’une primitive F à l’ordre (n + 1) en 0 coïn-
cide avec la primitive de la partie régulière du DL de f à l’ordre n en 0 qui vaut F (0)
en 0.
Démonstration. Posons
a1 2 a n n+1
B (x) = F (0) + a 0 x + x +···+ x , G(x) = F (x) − B (x).
2 n +1
G est dérivable sur un intervalle ouvert I contenant 0,
avec lim ε(x) = 0 et G(0) = 0. Donc, d’après le théorème ?? des accroissements finis,
x→0
G(x) = xG 0 (θx) avec θ dépendant de x, 0 < θ < 1. Ainsi
Exemples :
1
¦ Ainsi, si f (x) = 1+x = 1 − x + x 2 + · · · + (−1)n x n + o(x n ), d’après la proposition
2.2.7 précédente, on obtient le DL d’une primitive F (de f ) à l’ordre (n + 1)
en 0 suivant :
x2 x3 x n+1
F (x) = ln (1 + x) = x − + + · · · + (−1)n + o(x n+1 ).
2 3 n +1
1 2 4 n 2n
¦ Si f (x) = 1+x 2 = 1 − x + x + · · · + (−1) x + o(x 2n ), d’après la proposition
2.2.7 précédente, on obtient le DL d’une primitive F (de f ) à l’ordre (2n + 1)
en 0 suivant :
x3 x5 x 2n+1
F (x) = arctan x = x − + + · · · + (−1)n + o(x 2n+1 ).
3 5 2n + 1
Proposition 2.2.8. (Dérivation d’un DL n (0))
Soit n ∈ IN, I un intervalle ouvert contenant 0 et f : I → R. Soit f est de classe C 1 sur
I . Si f admet un DL à l’ordre n ≥ 1 en 0, donné par
f (x) = a 0 + a 1 x + · · · + a n x n + o(x n ),
21
Démonstration. On écrit le DL f 0 (x) = b 0 +b 1 x +· · ·+b n−1 x n−1 +o(x n−1 ) et on utilise
la proposition 2.2.7 précédente qui nous donne
b1 2 b n−1 n
f (x) = f (0) + b 0 x + x +···+ x + o(x n )
2 n
et on identifie les coefficients avec f (x) = a 0 + a 1 x +· · ·+ a n x n +o(x n ) pour conclure
et en déduire que f 0 (x) = a 1 + 2a 2 x + · · · + na n x n−1 + o(x n−1 ).
ln (1 + x) − tan x + 12 sin2 x
Exemple 2.3.1. Calculer lim .
x→0 3x 2 sin2 x
f (x) ln (1+x)−tan x+ 21 sin2 x f (x)
Soit g (x)
= 3x 2 sin2 x
, pour déterminer la limite de
en 0, on doit d’abordg (x)
f f (x) 0
effectuer le DL du quotient g à l’ordre n = 0 en 0. Puisque lim = et g (x) =
x→0 g (x) 0
2 2 4 q
3x sin x ∼ 3x = a q x , on doit d’abord développer f et g au même ordre n + q =
x→0
0+4 = 4 en 0 et puis factoriser cette fraction par rapport à x q = x 4 . En utilisant les DL
usuels à l’ordre 4 en 0 suivants :
x2 x3 x4
ln (1 + x) = x − + − + o(x 4 )
2 3 4
x3
tan x = x + + o(x 4 )
3
x3
sin x = x − + o(x 4 )
6
22
d’où ¶2
x3 x4
µ
2
sin x = x − + o(x 4 ) = x2 − + o(x 4 )
6 3
et
x4
¶ µ
2 2 2 4 2
+ o(x ) = 3x 4 + o(x 4 ).
4
¡ ¢
3x sin x = 3x + o(x ) x −
3
On obtient
1 2
f (x) ln (1 + x) − tan x + 2 sin x
=
g (x) 3x 2 sin2 x
³ 2 3 4
´ ³ 3
´ ³ 4
´
x − x2 + x3 − x4 + o(x 4 ) − x + x3 + o(x 4 ) + 12 x 2 − x3 + o(x 4 )
=
3x 4 + o(x 4 )
¡ 1 1¢ 4 4 5 4 5
− 4 − 6 x + o(x ) − 12 x + o(x 4 ) − 12 + o(1) 5
= 4 4
= 4 4
= = − + o(1).
3x + o(x ) 3x + o(x ) 3 + o(1) 36
f
Alors le DL de g à l’ordre n = 0 en 0 est donné par
f (x) 5
= − + o(1),
g (x) 36
d’où on obtient
f (x) 5 5
lim = lim − + o(1) = − .
x→0 g (x) x→0 36 36
f (x) = a 0 + a 1 (x − x 0 ) + a k (x − x 0 )k + o(x − x 0 )k ,
où k est le plus petit entier ≥ 2 tel que le coefficient a k soit non nul. Alors l’équation
de la tangente à la courbe de f en x 0 est :
y = a 0 + a 1 (x − x 0 ) (2.21)
23
• Si le signe de a k (x − x 0 )k change (lorsque l’on passe de x < x 0 à x > x 0 ), alors
la courbe de f traverse la tangente (2.21) au point d’abscisse x 0 . C’est un point
d’inflexion.
Comme f est une fonction de classe C ∞ sur R, en particulier f est de classe C 2 sur
un intervalle I qui contient le point x 0 = 12 , alors on peut utiliser la formule de Taylor-
Young du théorème 2.1.1 pour déterminer le DL à l’ordre k = 2 en x 0 = 12 . Puisque
µ ¶ µ ¶
1 13 0 1
f = , f = f 0 (x)¯¯ = (4x 3 − 6x 2 )¯¯ = −1,
2 16 2 1
x= 2 x= 1
2
µ ¶
00 1
f = f 00 (x)¯¯ = (12x 2 − 12x)¯¯ = −3 6= 0
2 1
x= 2 x= 1
2
1 2 1 2
µ ¶ µ ¶ µµ ¶ ¶
13 1 3
f (x) = − x− − x− +o x − .
16 2 2 2 2
dessous de la tangente.
a1 a2 an
µ ¶
1
f (x) = a 0 + + 2 +···+ n +o n .
x x x x
Remarque 2.3.2. Dire que la fonction x → f (x) admet un développement asympto-
tique à l’ordre n en +∞ (resp. en −∞) est équivalent à dire que la fonction x → f x1
¡ ¢
24
Remarque 2.3.3. On remarque que si f admet un développement asymptotique à
l’ordre n en +∞ (resp. en −∞) donné par
a1 a2 an
µ ¶
1
f (x) = a 0 + + 2 +···+ n +o n ,
x x x x
alors
lim f (x) = a 0 (resp. lim f (x) = a 0 ).
x→+∞ x→−∞
f en +∞.
On écrit µ ¶ µ ¶
1 1
f (x) = ln 2 + = ln 2 + ln 1 +
x 2x
en utilisant le DL de ln (1 + y) à l’ordre n en 0 :
y2 (−1)n+1 n
ln (1 + y) = y − +−···+ y + o(y n ) (2.22)
2 n!
1
avec y = 2x (lorsque x → +∞ alors y → 0+ ), on obtient le développement asympto-
tique de f à l’ordre n en +∞ :
µ ¶
1 1 1 n−1 1 1
f (x) = ln 2 + − 2+ 3
+ · · · + (−1) n n
+o n ,
2x 8x 24x n2 x x
d’où lim f (x) = ln 2, donc la droite d’équation y = ln 2 est une asymptote horizon-
x→+∞
1
tale de f en +∞ et le second terme du développement asymptotique de f est + 2x , donc
positif lorsque x → +∞, cela signifie que la courbe de f est au-dessus de l’asymptote
horizontale y = ln 2.
Proposition 2.3.2. Soit k ∈ IN et f une fonction définie sur un intervalle I =]b, +∞[,
f (x)
b ∈ R (resp. ] − ∞, b[). On suppose que la fonction x → x admet un développement
asymptotique à l’ordre k en +∞ (resp. en −∞) : il existe des réels c 0 , c 1 , c k tels que
f (x) c1 ck
µ ¶
1
= c0 + + k + o k ,
x x x x
où k est le plus petit entier ≥ 2 tel que le coefficient c k soit non nul. Alors
ck
µ ¶
1
f (x) = c 0 x + c 1 + k−1 + o k−1 ,
x x
25
d’où on a
f (x)
On effectue un développement asymptotique de la fonction x → x à l’ordre k ≥ 2
en +∞ (resp. en −∞), où k est le plus petit entier ≥ 2 tel que le coefficient du terme x1k
soit non nul. On écrit
p 1
q
1 − x12 si x ≥ 0,
µ ¶r
f (x) 1 2
x −1 1 |x| 1 e x
=e x =e x 1− 2 = q
x x x x −e x1 1 − 1 si x < 0.
x2
car (
|x| 1 si x ≥ 0,
=
x −1 si x < 0,
et en utilisant les DL usuels à l’ordre 3 en 0
y2 y3
ey = 1+ y + + + o(y 3 )
2 6
1
avec y = x
et
p z z2 z3
1−z = 1− − − + o(z 3 )
2 8 16
avec z = x12 , on a deux cas à traiter :
1. si x → +∞, alors x > 0 et on a
r
f (x)
µ µ ¶¶ µ µ ¶¶
1 1 1 1 1 1 1 1 1
= e x 1− 2 = 1+ + 2 + 3 +o 3 1− − 2 +o 3 = ···
x x x 2x 6x x x 2x x
µ ¶
1 1 1
= 1+ − 3 +o 3 ,
x 3x x
f (x)
donc le développement asymptotique de la fonction x → x à l’ordre k = 3 en
+∞ est donné par
f (x)
µ ¶
1 1 1
= 1+ − 3 +o 3 ,
x x 3x x
26
alors µ ¶
1 1
f (x) = x + 1 − 2 + o 2 ,
3x x
d’où
lim f (x) − ( x + 1) = 0.
x→+∞
27