Arap12021 2022

ANALYSE REELLE APPLIQUEE
L.Pernas
UPJV, UFR Science
December 10, 2021
L.Pernas (UPJV, UFR Science) ANALYSE REELLE APPLIQUEE December 10, 2021 1 / 56
Cours N 1
CHAPITRE 1 Développements limités
Première partie : Théorie
Quels problèmes veut-on résoudre? Comment?
Soit P un problème dont l’énoncé dépend d’une expression F (x).

2x
Que vaut limx→0 F (x) ?
Selon l’expression F (x) le problème peut être facile à résoudre ou difficile :

Si F (x) = sin2 (x) + sin(x) le problème est plutôt difficile.
Si F (x) = x 2 + x il est facile.
Quelles sont les solutions de

l’équation différentielle
y 00 + ω 2 F (y ) = 0?
Selon l’expression F (x) le problème peut être facile à résoudre ou difficile :

Si F (t) = sin(t) le problème est plutôt difficile.
Si F (t) = t il est facile.
On va dans ce chapitre tenter de répondre - pour certains problèmes - à la

question suivante :
Soit F1 et F2 deux expressions.

Si F1 et F2 se ”ressemblent” à F2 ,
les solutions de P(F1 ) et P(F2 ) se ”ressemblent”-elles ?
On ne s’occupera que de problème ”locaux” :

Typiquement ”que se passe-t’il quand x tend vers a?”.
On remplacera une expression ”compliquée” F1 (x) = f (x) par une
expression ”simple” F2 (x) qui sera polynômiale et lui ”ressemblera”.
Formule de Taylor-Young
Soit f une fonction réelle de la variable réelle définie sur un voisinage du

réel x0 , c’est-à-dire sur au moins un intervalle de la forme ]x0 − h, x0 + h[
avec h > 0.
La propriété limx→x0 f (x) = a0 peut se ré-énoncer
f (x) = a0 + ε(x)
avec ε une fonction qui tend vers 0 lorsque x tend vers x0 .
La fonction f ”ressemble” à la fonction constante égale à a0 quand x est

proche de x0 . On dit qu’elle admet un développement limité de f à l’ordre
0 en x0 .
En particulier si f est continue en x0
a0
x0
f admet un DL d’ordre 0 en x0 :
f (x) = f (x0 ) + ε(x)
avec limx→x0 ε(x) = 0.

La propriété f est dérivable en x0 signifie

f (x) − f (x0 )
limx→x0 existe et est un réel qu’on note f 0 (x0 ).
x − x0
On sait que cela entraine la continuité de f en x0 donc que
limx→x0 f (x) = f (x0 ).
f (x) − f (x0 )
Cette propriété peut se ré-énoncer limx→x0 = f 0 (x0 ) + ε(h)
x − x0
avec ε(x) tend vers 0 lorsque x tend vers x0 .
f (x) = f (x0 ) + (x − x0 )f 0 (x0 ) + (x − x0 )ε(x)

avec ε une fonction qui tend vers 0 lorsque x tend vers x0 .
La fonction f ”ressemble” à la fonction x 7→ f (x0 ) + (x − x0 )f 0 (x0 ) quand

x est proche de x0 . On dit qu’elle admet un développement limité de f à
l’ordre 1 en x0 .
Si f est dérivable en x0
f (x0 )
x0
f admet un DL d’ordre 0 en x0 :
f (x) = f (x0 ) + ε0 (x) avec limx→x0 ε0 (x) = 0
et un DL d’ordre 1 en x0 :
f (x) = f (x0 ) + (x − x0 )f 0 (x0 ) + (x − x0 )ε1 (x) avec limx→x0 ε1 (x) = 0
Formule de Taylor(1685-1731)-Young(1863-1942)
Soit n un entier naturel. Soit f :]x0 − h, x0 + h[→ R une application

(h > 0).
SI
• f admet des fonctions dérivées jusqu’à l’ordre n sur ]x0 −h, x0 +h[.
• f admet un nombre dérivé d’ordre n + 1 au point x0 .
ALORS la relation
(x−x0 )2 (2) n+1
f (x) = f (x0 )+ x−x0 0
1! f (x0 )+ 2! f (x0 )+. . .+ (x−x0)
n+1! f
(n+1) (x )
0
n+1
+ε(x) (x−cx 0)
(n+1)!
définit une application ε qui tend vers 0 lorsque x tend vers x0 .
PREUVE
Pour f égale à la fonction exponentielle et x0 = 0

A l’ordre 0 : e x = 1 + ε(x) avec ε(x) → 0 quand x → 0.
En rouge la fonction exponentielle, en bleu la fonction constante égale à 1.

A l’ordre 1 : e x = 1 + x + xε(x) avec ε(x) → 0 quand x → 0.
En rouge la fonction exponentielle, en bleu la fonction 1 + x.

2
A l’ordre 2 : e x = 1 + x + 2! + x 2 ε(x) avec ε(x) → 0 quand x → 0.
x2
En rouge la fonction exponentielle, en bleu la fonction 1 + x + 2
Pour f la fonction exponentielle et x0 = 0

2 3
A l’ordre 3 : e x = 1 + x + x2! + x3! + x 3 ε(x) avec ε(x) → 0 quand x → 0.
x2 x3
En rouge la fonction exponentielle, en bleu la fonction 1 + x + 2 + 6
En conclusion :
L’égalité de Taylor-Young
x − x0 0 (x − x0 )n+1 (n+1) (x − x0 )n+1
f (x) = f (x0 )+ f (x0 )+. . .+ f (x0 )+ε(x)
1! n + 1! (n + 1)!
fournit une expression de f (x) sous la forme

(x − x0 )n+1
f (x) = Q(x) + ε(x)
(n + 1)!
où Q est le polynôme de degré au plus n + 1 tel que

Q(x0 ) = f (x0 ), Q 0 (x0 ) = f 0 (x0 ), . . . Q (n+1) (x0 ) = f (n+1) (x0 ).
et que l’erreur commise si on écrit
f (x) = Q(x)
n+1
est de la forme ε(x) (x−x 0)
(n+1)! avec ε(x) → 0 quand x → x0
Développements limités
Soit n ∈ N. Soit f définie sur un voisinage V de 0.

Un développement limité en 0 à l’ordre n de f est une égalité de la forme
∀x ∈ V , f (x) = F (x) + x n ε(x)
Où
• F est une fonction polynomiale de degré inférieur ou égal à n, c-à-d de
la forme
F (x) = a0 + a1 x + · · · + an x n
• ε est une fonction continue sur V telle que limx→0 ε(x) = 0.
Soit n ∈ N. Soit f définie sur un voisinage V du réel x0 .

Un développement limité en x0 à l’ordre n de f est une égalité de la forme
∀x ∈ V , f (x) = F (x − x0 ) + (x − x0 )n ε(x)
Où
• F est une fonction polynomiale de degré inférieur ou égal à n
• ε est une fonction continue sur V telle que limx→x0 ε(x) = 0.
DL en 0 vs DL en x0
Soit f une fonction définie sur un voisinage ]x0 − h, x0 + h[ de x0 .

La fonction f admet un DL d’ordre n en x0
équivaut à
La fonction g définie par la formule g (u) = f (x0 + u) admet un DL
d’ordre n en 0.
On ne présentera dans le reste de ce cours que des DL en 0.
Notations de Landau
Soit f et g deux fonctions définies sur un voisinage de x0 on dit que
- g (x) est négligeable devant f (x) lorsque x tend vers x0 lorsque

g (x) = f (x)ε(x) avec ε(x) tendant vers 0 lorsque x tend vers x0 .
On note alors g = o(f ) qd x → x0 .
- g (x) est un équivalent de f (x) lorsque x tend vers x0 lorsque

g (x) = f (x)[1 + ε(x)] avec ε(x) tendant vers 0 lorsque x tend vers x0 .
On note alors g ∼ f qd x → x0 .
Notations de Landau
Soit n ∈ N. Soit f définie sur un voisinage V de 0.

Un développement limité en 0 à l’ordre n de f est donc une égalité de la
forme
∀x ∈ V ,
f (x) = a0 + a1 x + a2 x 2 + · · · + an x n + o[x n ]
(Le ”petit o” étant à comprendre ”lorsque x tend vers 0”.)
Développements limités : unicité
Unicité du DL
Soit n un entier naturel. Soit f une fonction définie sur un voisinage

V de 0. Il n’existe qu’un développement limité en 0 à l’ordre n de f
(s’il en existe un). Autrement dit
SI
∀x ∈ V , f (x) = F (x) + o(x n )
et
∀x ∈ V , f (x) = G (x) + o(x n )
avec F et G des fonctions polynomiales
ALORS
F = G.
PREUVE
Troncature des DL
Soit f une fonction admettant un DL d’ordre n en x0 alors si p est

un entier inférieur ou égal à n, la fonction f admet également un
DL d’ordre p en x0 et la partie polynomiale de ce DL s’obtient par
suppression des termes de degré strictement plus grands que p dans
la partie polynomiale du DL d’ordre n.
DL en 0 de fonctions paires ou impaires
• Soit f une fonction PAIRE admettant un DL d’ordre n en 0 alors

la partie polynomiale de ce DL est un polynôme où n’apparait que
des termes de degré PAIR.
• Soit f une fonction IMPAIRE admettant un DL d’ordre n en 0

alors la partie polynomiale de ce DL est un polynôme où n’apparait
que des termes de degré IMPAIR.
Développements limités : Existence
Les hypothèses nécéssaires pour obtenir la formule de Taylor-Young sont

des conditions SUFFISANTES pour l’existence d’un DL mais ce ne sont
pas des conditions nécéssaires.
Exemple : La fonction x 7→ x 3 sin( x1 ) admet un DL d’ordre 2 en 0 mais

n’est pas deux fois dérivable en 0.
Développements limités : Obtention
Méthode I : Utilisation de la formule de Taylor-Young
Pour obtenir le DL d’une fonction f en 0 à l’ordre n

• On calcule les expressions des fonctions f , f 0 , f 00 , . . . , f (n) .
• On calcule les valeurs des fonctions dérivées successives en 0.
• On calcule les expressions des fonctions f (0), f 0 (0), f 00 (0), . . . , f (n) (0).
• On écrit la formule de Taylor-Young en 0.

Cette méthode permet d’obtenir facilement les DL en 0 suivants :
x2 xk xn
exp(x) = 1 + x + + ··· + + ··· + + o(x n )
2! k! n!
x x3 x 2k+1
sin(x) = − + · · · + (−1)k + · · · + o(x n )
1! 3! (2k + 1)!
x2 x4 x 2k
cos(x) = 1 − + + · · · + (−1)k + · · · + o(x n )
2! 4! 2k!
m m(m−1) 2 m(m−1)..(m−k +1) k

(1+x) = 1+mx+ x +..+ x +. . .+o(x n )
2! k!

Pour la fonction exponentielle
f (x) = e x les dérivées successives de cette fonction sont toutes égales à f
(f (n) (x) = e x ).
On a ∀n ∈ N, f (n) (0) = e 0 = 1.
La formule de Taylor-Young appliquée à l’ordre n en 0 donne
x2 xk xn
exp(x) = 1 + x + + ··· + + ··· + + x n ε(x)
2! k! n!
avec ε tel que ε(x) → 0 lorsque x → 0
Méthode II : Opérations sur des DL déjà connus
Somme de DL
Si f et g sont deux fonctions admettant des DL d’ordre n en 0 alors

la fonction f +g admet un DL d’ordre n en 0 et la partie polynomiale
du DL d’ordre n en 0 et la somme des parties polynomiales des DL
d’ordre n en 0 de f et de g .
PREUVE
Exemples
x x3 x 2k+1
sh(x) = + + ··· + + · · · + o(x n )
1! 3! (2k + 1)!
x2 x4 x 2k
ch(x) = 1 + + + ··· + + · · · + o(x n )
2! 4! 2k!
La fonction sinus hyperbolique est défnie par la formule

1
sh(x) = (e x − e −x )
2
On connait le DL d’ordre n en 0 de la fonction exponentielle
x2 xk xn
exp(x) = 1 + x + + ··· + + ··· + + o(x n )
2! k! n!
Par substitution il vient
x2 xk xn
exp(−x) = 1 − x + + · · · + (−1)k + · · · + (−1)n + o(x n )
2! k! n!
Par addition il vient
x3 x 2`+1
2sh(x) = 2x + 2 ··· + 2 + · · · + o(x n )
3! (2` + 1)!
Après une division par 2 il vient
x x3 x 2k+1
sh(x) = + + ··· + + · · · + o(x n )
1! 3! (2k + 1)!
.
Méthode II : Utilisation des opérations sur des DL déjà connus
Produit de DL
SI f et g sont deux fonctions qui admettent en 0 des DL d’ordre n
f (x) = a0 + a1 x + · · · + an x n + o(x)n
et
g (x) = b0 + b1 x + · · · + bn x n o(x n )
ALORS
la fonction produit fg admet en 0 un DL d’ordre n et la partie
polynomiale de son DL en x0 à l’ordre n est le produit des parties
polynomiales des DL de f et de g tronqué des termes de degrés
strictement plus grands que n.
PREUVE
Exemple
DL d’ordre
√ 3 en 0 de la fonction h définie par la formule
h(x) = 1 + x.exp(x) : √
• La fonction f définie par la formule f (x) = 1 + x admet un DL en 0 à
l’ordre 3
√ 1 1 1
1 + x = 1 + x − x 2 + x 3 + o(x 3 )
2 8 16
La partie polynomiale est F (x) = 1 + 12 x − 18 x 2 + 16
1 3
x
La fonction exponentielle admet un DL d’ordre 3 en 0
x2 x3
exp(x) = 1 + x + + + o(x 3 )
2! 3! 2 3
La partie polynomiale est G (x) = 1 + x + x2! + x3! .
On a
1 1 1 x2 x3
F (x)G (x) = (1 + x − x 2 + x 3 )(1 + x + + )
2 8 16 2! 3!
3 7 2 17 3
= 1 + x + x + x + a4 x 4 + a5 x 5 + a6 x 6
2 8 48
Donc le DL de la fonction h en 0 à l’ordre 3 est
√ 3 7 17
1 + x.exp(x) = 1 + x + x 2 + x 3 + o(x 3 )
2 8 48
DL d’un quotient
SI f et g sont deux fonctions qui admettent en 0 des DL d’ordre n

ALORS
si la fonction quotient gf admet en 0 un DL d’ordre n, la partie
polynomiale de son DL en 0 à l’ordre n est le quotient d’ordre n
dans la division en puissances croissantes des parties polynomiales
des DL de f et g .
PREUVE
Exemple : DL en 0 de la fonction tangente
x3 2x 5
tg (x) = x + 3 + 15 + o(x 5 ) .

Quotient On connait les DL en 0 à l’ordre 5
1 1 5 1 1
sin(x) = x − x 3 + x + o(x ) ) et cos(x) = 1 − x 2 + x 4 + o(x 5 )
6 120 2 24
x3 x5
On effectue la division en puissances croissantes de x − 6 + 120 par
2 x4
1 − x2 + 24 à l’ordre 5
X3 X5 X2 X4
X − + 1 − +
6 120 2 24
X3 X5 X2 X4
X − + 1 − +
6 120 2 24
X3 X5
−(X − + ) X
2 24
X3 X5
+ −
3 30
X3 X5 X2 X4
X − + 1 − +
6 120 2 24
X3 X5 X3
−(X − + ) X+
2 24 3
X3 X5
+ −
3 30
X3 X5
−( − + ...)
3 6
2X 5
+ ...
15
X3 X5 X2 X4
X − + 1 − +
6 120 2 24
X3 X5 X 3 2X 5
−(X − + ) X+ +
2 24 3 15
X3 X5
+ −
3 30
X3 X5
−( − + ...)
3 6
2X 5
+ ...
15
Composition des DL
Soit f et g deux fonctions. SI

g admet un DL en x0 à l’ordre n
f admet en y0 = f (x0 ) un DL d’ordre n
ALORS
la fonction composée f ◦ g admet en x0 un DL d’ordre n et la
partie polynomiale de son DL en x0 à l’ordre n est le composé des
parties polynomiales des DL de f et g tronqué des termes de degré
strictement plus grand que n.
PREUVE
• La fonction sinus admet un DL en 0 à l’ordre 3 :

3
sin(x) = x − x6 + o(x 3 ) la partie polynomiale est
x3
G (x) = x −
6
√
• On a sin(0) = 0 et la fonction 1 + x admet un DL en 0 à l’ordre 3
√ 2 x3
1 + x = 1 + x2 − x8 + 16 + o(x 3 ) la partie polynomiale est
x x2 x3
F (x) = 1 + − +
2 8 16
On a
G (x) [G (x)]2 [G (x)]3
F (G (x)) = 1 + − +
2 3 8 3 16 3
x x 2
x− 6 [x − 6 ] [x − x6 ]3
F (G (x)) = 1 + − +
2 3 8 16
x 2 3
x− 6 x + ... x + ...
F (G (x)) = 1 + − +
2 8 16
(les pointillés sont des termes de degré strictement plus grand que 3)
x x2 x3
F (G (x)) = 1 + − −
2 8 48
D’où le DL en 0 :
p x x 2 x3
1 + sin(x) = 1 + − − + o(x 3 )
2 8 48
Intégration des DL
Soit f une fonction définie et dérivable sur un voisinage de 0.

SI
la fonction dérivée f 0 admet en 0 un DL d’ordre n:
f 0 (x) = a0 + a1 x + a2 x 2 + · · · + an x n + o(x n )
ALORS
f admet en 0 un DL d’ordre n + 1 et
x2 x3 x n+1
f (x) = f (0) + a0 x + a1 + a2 + · · · + an + o(x n+1 )
2 3 n+1
PREUVE
Exemples :
x2 x3 xn
ln(1 − x) = −x − − − ··· − + o(x n )
2 3 n
x2 x3 x n+1
ln(1 + x) = x − + + · · · + (−1)n + o(x n+ )
2 3 n+1
x3 x 2k+1
Arctg (x) = x − + · · · + (−1)k + · · · + o(x 2n )
3 2k + 1
x2 x3 x n+1
ln(1 + x) = x − + + · · · + (−1)n + o(x n+1 ))
2 3 n+1
S’obtient comme suit
La fonction x 7→ f (x) = ln(1 + x) est définie continue et dérivable sur
] − 1, +∞[ , sa fonction dérivée a pour expression
1
f 0 (x) =
1+x
La fonction f 0 admet pour DL d’ordre n en 0
f 0 (x) = 1 − x + x 2 − x 3 + · · · + (−1)k x k + · · · + o(x n )
donc f admet pour DL en 0 à l’ordre n + 1
x2 x3 x k+1
f (x) = x − + + · · · + (−1)k + · · · + o(x n+1 )
2 3 k +1

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ANALYSE REELLE APPLIQUEE

UPJV, UFR Science

December 10, 2021

Soit P un problème dont l’énoncé dépend d’une expression F (x).

Selon l’expression F (x) le problème peut être facile à résoudre ou difficile :

Quelles sont les solutions de

Selon l’expression F (x) le problème peut être facile à résoudre ou difficile :

On va dans ce chapitre tenter de répondre - pour certains problèmes - à la

Soit F1 et F2 deux expressions.

On ne s’occupera que de problème ”locaux” :

Soit f une fonction réelle de la variable réelle définie sur un voisinage du

La propriété limx→x0 f (x) = a0 peut se ré-énoncer

La fonction f ”ressemble” à la fonction constante égale à a0 quand x est

En particulier si f est continue en x0

f (x) = f (x0 ) + ε(x)

avec limx→x0 ε(x) = 0.

La propriété f est dérivable en x0 signifie

f (x) = f (x0 ) + (x − x0 )f 0 (x0 ) + (x − x0 )ε(x)

La fonction f ”ressemble” à la fonction x 7→ f (x0 ) + (x − x0 )f 0 (x0 ) quand

Soit n un entier naturel. Soit f :]x0 − h, x0 + h[→ R une application

définit une application ε qui tend vers 0 lorsque x tend vers x0 .

Pour f égale à la fonction exponentielle et x0 = 0

En rouge la fonction exponentielle, en bleu la fonction constante égale à 1.

Pour f égale à la fonction exponentielle et x0 = 0

En rouge la fonction exponentielle, en bleu la fonction 1 + x.

Pour f égale à la fonction exponentielle et x0 = 0

Pour f la fonction exponentielle et x0 = 0

fournit une expression de f (x) sous la forme

où Q est le polynôme de degré au plus n + 1 tel que

Soit n ∈ N. Soit f définie sur un voisinage V de 0.

∀x ∈ V , f (x) = F (x) + x n ε(x)

Soit n ∈ N. Soit f définie sur un voisinage V du réel x0 .

Soit f une fonction définie sur un voisinage ]x0 − h, x0 + h[ de x0 .

Soit f et g deux fonctions définies sur un voisinage de x0 on dit que

- g (x) est négligeable devant f (x) lorsque x tend vers x0 lorsque

- g (x) est un équivalent de f (x) lorsque x tend vers x0 lorsque

Soit n ∈ N. Soit f définie sur un voisinage V de 0.

Soit n un entier naturel. Soit f une fonction définie sur un voisinage

Soit f une fonction admettant un DL d’ordre n en x0 alors si p est

DL en 0 de fonctions paires ou impaires

• Soit f une fonction PAIRE admettant un DL d’ordre n en 0 alors

• Soit f une fonction IMPAIRE admettant un DL d’ordre n en 0

Les hypothèses nécéssaires pour obtenir la formule de Taylor-Young sont

Exemple : La fonction x 7→ x 3 sin( x1 ) admet un DL d’ordre 2 en 0 mais

Méthode I : Utilisation de la formule de Taylor-Young

Pour obtenir le DL d’une fonction f en 0 à l’ordre n

Méthode I : Utilisation de la formule de Taylor-Young

m m(m−1) 2 m(m−1)..(m−k +1) k

Méthode I : Utilisation de la formule de Taylor-Young

Méthode II : Opérations sur des DL déjà connus

Si f et g sont deux fonctions admettant des DL d’ordre n en 0 alors

La fonction sinus hyperbolique est défnie par la formule

Après une division par 2 il vient

Méthode II : Utilisation des opérations sur des DL déjà connus

SI f et g sont deux fonctions qui admettent en 0 des DL d’ordre n

Méthode II : Utilisation des opérations sur des DL déjà connus

SI f et g sont deux fonctions qui admettent en 0 des DL d’ordre n

Exemple : DL en 0 de la fonction tangente

Méthode II : Utilisation des opérations sur des DL déjà connus

Méthode II : Utilisation des opérations sur des DL déjà connus

Soit f et g deux fonctions. SI

• La fonction sinus admet un DL en 0 à l’ordre 3 :

Méthode II : Utilisation des opérations sur des DL déjà connus